TITRE : HARRY POTTER FACE A SON DESTIN AUTEUR : Speedy E-MAIL :

SPOILER : j'ai fait cette histoire après la sortie du quatrième tome

DISCLAMER : rien à moi, tout à Rowling ( sauf les idées)

RESUME : ce qui menace Harry cette fois, c'est lui-même…

NOTE DE L'AUTEUR : Bon alors, je sais que je m'y prends un peu tard pour diffuser cette histoire, mais avant, j'avais pas d'adresse e-mail. Bon, c'est vrai, c'est pas une bonne excuse, mais j'ai que ça, dsl…En tout cas, ne jugez pas trop vite mais n'hésitez pas à me reviewer qd même ! Ah oui, autre chose, ne me frappez pas mais, j'ai arrêté d'écrire l'histoire à cause du cinquième tome…pardon…mais si mon histoire vous plaît, j'essaierais de la continuer, promis. D'accord ? D'ici là, bonne lecture !

6) Trelawney, Figg et Freeland.

Le lendemain matin, il retrouva Ron et Hermione dans la Grande Salle où l'attendait un petit déjeuné copieux. Ceux-ci se saluèrent puis consultèrent chacun leur emploi du temps.

Oh non ! On a Histoire de la Magie et Trelawney pour les deux premières heures ! S'exclama Ron.

Ce n'est pas le pire pour moi ! Ensuite on a Figg pendant deux heures et Freeland l'aprem…Dit Harry d'un air déçu.

Et alors ? Demanda Ron. A part le fait qu'il y ait les Serpentard avec nous pendant le cours de potions, je suis bien content que se ne soit plus Rogue !

Moi aussi mais Figg ! Et après Freeland qui va sûrement faire comme Colin !

Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a Harry ? Tu m'as appelé ? Se précipita Colin suivi de son frère.

Non, non, y a rien…Répondit Ron. Harry a juste dit…euh…Cool ! Hein ?

Les Crivey, perplexes, retournèrent à leur place tout en murmurant « zut ».

Merci Ron. Tu me sauves la vie ! Je ne sais pas comment ils font, mais ils entendent tout ces deux là !

C'est vrai Ron ! Elle était super ton excuse ! Se moqua Hermione. Tu as de la chance qu'ils ne soient pas très malins !

Oh, ça va toi ! Si tu es si forte, tu n'avais qu'à trouver une excuse à ma place ! Lui répondit Ron d'un air agacé.

De toutes façons, ne te morfond pas Harry. Après Freeland, il y a cours avec Hagrid.

Oui, ça me réconfortera un peu…

Mc Gonagall apparut soudain à la table des Gryffondor, on ne su par quels moyens, et s'approcha de Harry :

Potter, il faut que je vous parle. Suivez-moi.

Harry jeta un regard interrogateur à ses amis qui semblaient aussi déconcertés que lui, puis partit derrière elle. Elle l'emmena dans une des classes pour l'instant inoccupées puis se retourna vers lui en le toisant :

Potter, il serait nécessaire de reconstituer notre équipe de quidditch, même si l'utilité de cet acte est minime. Comme vous le savez, aucun match ne sera joué entre les maisons. Mais Dumbledore insiste pour que ce problème soit réglé, donc voilà ce que je vous propose : je vais faire passer chez les Gryffondor un document où vos camarades pourront s'inscrire pour faire parti de votre équipe. Selon le nombre d'inscrits, nous établirons un test. Ce document ne défilera que pendant une semaine. Il faut que ce problème soit résolu avant la sélection des meilleurs joueurs, ce dont je ne me doute pas que vous ferez parti. Est-ce que cela vous convient ?

Elle avait énuméré tout cela à une vitesse ahurissante, et Harry avait l'esprit embrouillé.

Oui, ça me convient…Hésita-t-il.

Très bien alors je vais vous laisser rejoindre vos camarades…

Professeur ?La coupa-t-il. Vous croyez vraiment que j'ai une chance de faire parti des sélectionnés ?

Bien sûr Potter, vous êtes le meilleur attrapeur que cette école ait jamais eu depuis Charli Weasley. J'ai une totale confiance en vos compétences.

Harry restait stupéfait. Jamais le professeur Mc Gonagall ne l'avait autant complimenté. Ce discours le toucha énormément.

Merci beaucoup professeur, l'avait-il remercié avec une lueur de reconnaissance dans les yeux.

De rien Potter.

Mc Gonagall lui fit un léger sourire, ce qui était exceptionnel venant de sa part, mais se ressaisit rapidement.

Ce n'est pas une raison pour avoir trop confiance en vous. Et puis, il n'y a pas que le quidditch dans la vie, il y a aussi le travail. Bon je vais vous laisser. J'ai des élèves qui m'attendent.

Et elle raccompagna Harry vers la Grande Salle où il ne restait que Ron et Hermione, l'attendant pour rejoindre les cours.

Le premier cours fut aussi barbant que dans les souvenirs de Harry. Le professeur Binns enseignant l'Histoire de la Magie, devait posséder le don d'endormir les gens. La leçon portait sur l'Alliance des sorciers avec les créatures marines en 1881. Ron, assit à côté de Harry, avait l'esprit littéralement engourdi par chaque parole que le professeur prononçait. Il crut même pendant un instant que sa tête allait tomber sur son bureau. Harry se tourna vers Hermione qui, malgré l'ennui que ce cours devait lui inspirer vu l'expression sur son visage, s'efforçait de montrer l'exemple en tant que préfète en répondant aux questions posées par Binns. Grâce à elle, la maison Gryffondor obtint quelques points dès la première heure.

Quelle plaie ce cours ! S'exclama Ron une fois sorti de la classe. J'ai cru que jamais mon cerveau réussirait à refonctionner après ça !

Je n'ai même pas réussi à prendre des notes ! J'étais paralysé !Renchérit Harry.

Moi aussi, reprit Ron. C'est pas possible ! Il doit nous ensorceler ce prof !

Quoi ! Qu'est ce que j'entends ! S'écria Hermione, faisant sursauter les deux garçons. Vous vous rendez compte de l'irresponsabilité de votre geste !

Oh, ça va, laisse-nous avec tes sermons ! Rétorqua Ron.

Je vous signale à tous les deux que nous avons des examens très importants à la fin de l'année !

Oui, oui, on sait ! Bon, à toute à l'heure. On doit se dépêcher, on a cours de Divination et la salle est loin !

Très bien ! Faites comme vous voulez ! Mais on ne pourra pas dire que je vous aurez pas prévenu ! Répondit Hermione d'un air vexé. Et elle partit dans la direction opposée.

Je crois que tu y vas un peu fort avec elle, lui avoua Harry pendant qu'ils se dirigeaient vers leur classe. Je n'ai pas envie que l'on reparte comme il y a deux ans.

Je déteste quand elle nous dit ce que l'on doit faire ! Elle se croit supérieure à nous et avec son travail de « préfète », ça va être encore pire !

Ne sois pas si sévère avec elle. C'est pour notre bien qu'elle fait ça. Pas pour nous diminuer. Je t'en prie, fait un effort pour te contrôler. C'est ton amie, ne l'oublie pas.

OK, je vais essayer… Mais c'est parce que c'est toi, finit-il par décider.

La trappe était ouverte et les élèves pénétrèrent les uns après les autres dans la pièce, plongée dans la pénombre, qui embaumée l'encens et d'autres senteurs. Elles étaient si fortes qu'elles leur donnaient mal au crâne. Harry avait bien besoin de cela. Depuis que Voldemort était de retour, il avait constamment une douleur à sa cicatrice mais avait fini par s'y habituer. Ron et lui s'assirent sur un des fauteuils restés inoccupés.

Bonjour jeunes gens, et bienvenu, dit une voix douce en face d'eux.

Une femme couverte de bijoux, et avec de grosses lunettes, apparut dans la lumière d'une des seules fenêtres sans rideaux.

Cette année, nous allons étudier la lecture de l'avenir dans les cartes. Ensuite, je vous apprendrez les techniques vaudous de l'interprétation des présages dans les entrailles d'animaux et des ocellés.

Un grand « berk » résonna aux milieux des paroles de Trelawney.

Au fait, vous là, se retourna-t-elle brusquement en s'adressant à Neville qui se recroquevilla aussitôt dans son pouf, je vous conseille d'économiser votre argent de poche parce que dès la première semaine, vous allez perdre le jeu de cartes que je vous aurais fourni et il vaut assez cher…

Il y eut un instant de silence puis elle reprit :

- Très bien mes chéris, prenez dès à présent le paquet de cartes de tarot que je vous distribue. Observez les attentivement…Mr Finnigan, ce n'est pas pour afficher vos talents de croupier que je vous ai demander cela, dit-elle d'un regard sévère, alors que Seamus mélangeait avec adresse le jeu devant les yeux ébahis de Parvati Patil et Lavande Brown .

Ce ne sont pas des cartes ordinaires, ça mes chéris ! Ce sont des Mobilcartes !

En effet, à peine Harry avait-il sortit le paquet de leur couverture que cinq des cartes s'étaient mises à se trémousser sur la table pendant que les autres restaient immobiles. Ce phénomène était également présent sur les tables alentours, prévues à cet effet, sauf que le nombre de cartes ainsi que ce qu'elles représentaient différaient.

Celle-ci partent de leur paquet pour vous montrer votre avenir. Pour lire ce dernier, il faut prendre en compte le nombre de cartes placées, l'ordre ainsi que les personnages ou symboles dessinés, avait-elle expliqué. Pour cela, je vous invite à prendre la page 17 de votre livre. Et surtout, souvenez-vous bien mes enfants qu'il faut laisser parler le Troisième Œil qui est en vous ! Car, la chose paraît simple mais les cartes ne restent qu'un court laps de temps à leur place !

Ah ! C'est pas vrai ! S'exclama Ron de colère en se débattant avec ces dernières. Je suis désolé Harry, mais je ne sais pas si tu connaîtra un jour ton avenir ! Elles ne cessent de bouger ! Je n'ai pas le temps de chercher la signification d'une dans le bouquin qu'une autre la remplace déjà !

Oh, ça ne fait rien. De toutes façon, je ne langui pas de le connaître.

Vous devriez pourtant mon pauvre chéri !

Harry et Ron faillirent tomber de leur fauteuil, surpris par la voix désolée derrière eux. Trelawney sortit sa baguette et prononça alors une formule qui semblait à l'occurrence, convenir parfaitement à la situation :

Impedimenta !

Les cartes s'immobilisèrent instantanément. Le professeur se pencha, l'air concentré. Tout le monde s'était réuni autour de la table des deux amis. Harry se doutait de ce qu'elle allait certainement lui prédire, comme les années précédentes : il allait sûrement mourir ou avoir un accident ou encore quelque chose qui serait forcement grave. Il y avait cette fois quatre cartes alignées. La première affichait le Ying et le Yang, la seconde avait pour dessin un homme vêtu d'une longue cape noire et tenant une faux, la troisième représentait deux personnes enlacées l'une contre l'autre et enfin la dernière affichait, elle, deux hommes, un aidant l'autre à se relever.

Mon dieu, mon dieu….Murmura-t-elle. Quelle année vous allez passer mon pauvre garçon !

Dites-nous, professeur, s'écria Parvati Patil, l'air à la fois inquiet et intéressé.

Très bien, mais…Elle se tourna vers Harry, j'espère ne pas le regretter. Tout de même, ajouta-t-elle, j'ai de bonnes nouvelles parmi les mauvaises cette fois-ci.

Harry l'observa avec une expression d'incrédulité sur le visage.

Voyez-vous, mon jeune ami, la première carte représente le Bien et le Mal dans la culture asiatique. Ceci pourrait signifier que vous aurez à choisir entre la Lumière et les Ténèbres…

Tous les yeux se tournèrent vers lui, mais il les regarda d'un air imperturbable.

La seconde carte est celle…de la Grande Faucheuse…c'est-à-dire…

Elle vacilla légèrement mais n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Parvati l'avait fait à sa place dans un murmure, qui fut accompagner d'un petit cri de surprise et de terreur des autre élèves.

la Mort…

Vu où elle se situe…continua le professeur d'une petite voix, elle signifie que vous périrait avant…la fin de cette année scolaire…

Harry et Ron se jetèrent un coup d'œil, mais de légers sourires moqueurs se dessinèrent sur leurs lèvres.

Il n'y a rien de drôle la dedans ! S'énerva Trelawney, indignée. Je suis très sérieuse ! Je sais que je vous l'ai déjà annoncé mais Jamais mon Troisième Œil ne me l'a indiqué aussi clairement !

Un grand silence régnait dans toute la pièce, puis elle reprit avec hésitation :

La troisième carte, elle, est celle de l'Amour. D'après sa position , qui est d'ailleurs bizarre vu que vous devriez être mort, il sera très fort et réciproque. Enfin une bonne nouvelle !

Harry se sentit rougir, gêné par les regards soutenus de ses camarades.

Enfin, la dernière carte est dure à déchiffrer… Elle aussi est située après votre décès ce qui est très étrange et un véritable mystère à mes yeux…Vu le nombre de cartes, elle signifie que vous obtiendrez de l'aide d'une personne inattendue ! Voilà votre sombre avenir mon pauvre chéri !

Chacun repartit à sa place et se mit à interpréter lui aussi son propre avenir ou celui de son voisin pendant le quart d'heure qui restait.

Fariboles ! Marmonna Ron. Puis il laissa ses cartes s'étaler sur leur table à son tour.

Harry était préoccupé mais décida de ne rien révéler à son ami pour ne pas paraître superstitieux. Il lut le livre après avoir immobilisé les cartes et au bout de quelques minutes, il prit la parole :

Voyons… Tu vas être jaloux de quelqu'un de proche,…tu n'auras pas de chance et….Euh…Quelque chose de grave t'arriveras à toi ou à tes proches ! Dis donc mon pauvre vieux, ton avenir s'annonce aussi rose que le mien à ce que je vois !

Puisque notre leçon n'est pas terminée, je vous invite à faire deux parchemins expliquant le fonctionnement des cartes, les méthodes de lecture accompagné, d'un exemple résultant de votre propre description des signes des cartes concernant votre futur. Et je veux ça pour demain, s'exclama Trelawney à la fin de l'heure.

C'est pas vrai, quelle poisse ! Râla Ron sur le chemin menant à la classe de Figg.

Hermione apparut par le couloir gauche et s'approcha d'eux d'un pas rapide.

Alors ce cours de Divination ?

Horrible, elle nous a demandé d'écrire deux parchemins pour demain !

Oh, moi, Vector ne nous a rien donné de particulier.

Ron lui lança un regard noir et Hermione détourna la tête pour continuer sa discussion avec Harry.

Et, qu'est-ce qu'elle vous a encore prédit comme catastrophe ?

La routine ; il meurt, il est maudit, il a une grande décision à prendre, etc.…Et moi, un accident va m'arriver à moi ou à mes proches…Répondit Ron d'une façon tout à fait détachée.

Elle avait tout de même l'air sûre d'elle en ce qui me concerne, dit soudain Harry en s'étonnant lui-même de sa remarque. Elle a dit que son Troisième Œil ne lui avait jamais montrer les choses aussi clairement.

Tu ne va pas me dire que tu la crois ? Combien de fois t'a-t-elle annoncé ta mort ? Trois ou quatre fois depuis deux ans. Et es-tu décédé ? Non, donc tu vois ! Lui répliqua la jeune fille qui n'avait jamais cru à cette branche de la magie.

Mais Harry se souvint qu'elle avait effectivement prédit le retour de Voldemort grâce à l'aide que lui apporterait un de ses serviteurs. Et c'est ce qui s'était passé… Queudver, l'homme considéré comme ami par Lily et James Potter, et qui pourtant les avaient trahi lâchement en les livrant à son maître, avait réussi à échapper à Lupin, Sirius et le groupe d'amis, il y a de cela deux ans. Après ce crime, Black avait été accusé à sa place et avait été envoyé à Azkaban pendant treize ans jusqu'à ce qu'il s'échappe, et le nom de Pettigrow était, aux yeux de la majorité des sorciers, celui de quelqu'un qui s'était sacrifié pour venger ses amis. Seul Albus Dumbledore, Harry, Ron, Hermione, Lupin et depuis quelques temps la famille Weasley et Rogue, étaient au courant de la véritable histoire. Bien sûr, après sa fuite, Queudver n'avait pas tardé à rechercher Voldemort pour être sous la protection de quelqu'un de puissant. Il avait finit par le dénicher et avait contribué à sa résurrection volontairement, contrairement à Harry. Ces souvenirs mirent le jeune sorcier dans tous ses états. Depuis ce fameux jour, il regrettait énormément d'avoir laissé ce traître en vie alors qu'il l'avait eu à sa merci pendant quelques minutes et sous son nez pendant deux ans, sous la forme de Croûtard, le rat de Ron. C'était lui-même qui ne voulait pas le tuer. Mais, à présent, il ne ferait plus cette erreur. Non…La mort était le seul châtiment qu'il réserverait à quelqu'un tel Peter. Il le méritait. Au fond de lui, Harry tentait de lutter contre ses projets obscurs, mais en cet instant, il haïssait cet homme à un point indéfinissable, à tel point que son esprit en avait partiellement quitter le monde réel. Cette haine provenait à la fois de lui mais augmentait d'une façon ahurissante ce qui l'effrayait. Heureusement, les paroles de Ron le firent redescendre sur terre et le calmèrent.

- Ne t'inquiète pas Harry ! Ce ne sont que des bêtises. En plus Trelawney a lu qu'il allait trouver « le Grand Amour » et qu'il serait fort et partagé. Que-c'est-ro-man-ti-que!

Il avait annoncé à Hermione cela avec un large sourire moqueur. Harry rougit en tournant la tête vers la jeune fille inconsciemment et s'aperçut que le visage de celle-ci paraît à présent un sourire cachant une gêne. Harry tenta de comprendre cette réaction mais fut interrompu dans sa réflexion par une voix désagréable et hautaine :

Alors « Harrynichou », tu vas voir ton amie la vieille chouette et sa « Patounette » ?

Fiche le camp Malefoy !

Comment ? Vous avez entendu quelque chose les amis ? Demanda-t-il à Crabbe et Goyle qui était derrière lui, souriant béatement. Je ne comprend pas bien le langage des Sang-de-Bourbe. C'est déjà un scandale que des êtres tel que toi accèdent au rang de préfet…

FERME-LA ! S'écrièrent en cœur Ron et Harry.

Tous deux cherchaient dans leurs poches leur baguette. La tête de Ron ressemblait à présent à une tomate et Harry ressassait dans son cerveau de nombreuses pensées noires pour détruire Malefoy, ce qui le rendait à la fois heureux et apeuré par l'ampleur de sa réaction. Mais aucun d'eux n'eut le temps d'agir ou de méditer sur son comportement car le professeur Figg s'approchait d'eux :

Harry ! Si tu savais à quel point je suis heureuse d'enfin t'avoir dans mon cours.

Elle l'attrapa par les épaules et l'entraîna à la table en face de son bureau.

Mets-toi là Harry, comme ça, j'aurais mon élève préféré sous les yeux tout le long de mon travail ! S'exclama-t-elle avec enthousiasme.

Mais, professeur…

Il n'y a pas de mais.

Elle prit les élèves un par un et les plaça selon son gré. Ron et Hermione se retrouvèrent par chance ensemble et derrière Harry. Seamus eut comme voisin Goyle et Parvati eut Pansy Parkinson. Tous les bureaux étaient occupés par deux élèves et Malefoy n'avait toujours pas de partenaire. Figg s'aperçut alors qu'elle n'avait placé personne à côté de son « Harrynichou » :

Harry, veux-tu bien faire équipe avec Mr Malefoy ?

Professeur Figg !…

Mais la question qu'elle lui avait posé ne faisait office que de courtoisie car elle ignora totalement sa protestation. En revanche, Drago était littéralement enchanté de l'avoir comme coéquipier, à tel point que Harry le soupçonna d'avoir « malencontreusement » soufflé cette idée dans la tête de la vieille femme.

Alors Potter, heureux ? Murmura le jeune homme avec un sourire moqueur sur le visage.

La ferme Malefoy, marmonna Harry entre ses dents, se forçant à fixer son bureau pour ne pas que la colère le submerge.

Moi je suis ravi Potter. Mais ne te fais pas d'illusions, je serais sans pitié avec toi et je te promets que tu repartiras de ce cours pour rejoindre ta maman en pleurant comme un bébé… Oups, j'avais oublié que tu n'a plus de parents!

Harry savait que Malefoy essayait de lui faire perdre son sang froid et l'adolescent avait énormément de mal à se retenir de se jeter sur lui pour le faire souffrir le plus possible. Sa colère et sa haine était à son apogée dans son esprit et il avait beaucoup de peine à résister à l'envie de le massacrer. Son bon sens agissait encore mais avec une immense difficulté. Pour canaliser sa rage, il serrait les poings et du sang coulait de ses paumes car ses ongles étaient plantés dans la chair de ses mains.

Mais pourtant, il n'y a pas que de moi que tu devras te méfier dans les temps avenirs…Les apparences sont parfois trompeuses…Continua-t-il d'un ton mystérieux en s'approchant de l'oreille de Harry pour que personne d'autre ne l'entende.

Rassemblant en lui tout le peu de sang froid qui lui restait, il tourna ses yeux d'ordinaire verts vifs mais qui avaient à présent la couleur des ténèbres, vers Malefoy, qui parut par ailleurs surpris par ce regard inhabituel :

De quoi parles-tu ! Dit Harry d'une voix rauque et forte qu'on ne lui connaissait pas.

Il s'aperçut alors de l'attention que tout le monde lui portait subitement. Drago semblait à la fois satisfait et terrifié du résultat qu'il avait obtenu de son adversaire.

Harry, mon petit, je ne t'ai pas placé ici pour que tu bavardes avec ton camarade. Je ne voudrais pas te punir…

Harry n'avait pas cesser de fixer Malefoy de ses yeux perçants pendant l'intervention de Figg mais il finit par détourner son regard du garçon, qui paraissait à présent littéralement apeuré, lorsqu'il avait entendu les autres Serpentard murmurer « chouchou du prof » tout autour de lui. Son esprit essayait de reprendre le dessus mais sa rage et sa haine ne semblaient pas vouloir s'atténuer.

Garde ton calme et concentre-toi sur la leçon, tenta-t-il de se persuader pour contenir la colère qui bouillait en lui.

Aujourd'hui, nous allons étudier une potion simple par sa fabrication mais dangereuse par ce qu'elle peut révéler. Elle est composée d'ingrédients assez courants à l'exception des larmes de dragons. Ce dernier composant est essentiel car c'est lui qui fournira toute l'efficacité de cette préparation. Après avoir ingéré le liquide, il faut l'accompagner d'une formule qui est Amos revelatum. La formule et la potion associés permettent de découvrir le fond de l'âme de quelqu'un, ce qui sert à de nombreux juges pour découvrir si un accusé a un bond ou mauvais fond.

Mais, professeur ? L'interrompit Hermione.

Oui Miss, euh…rappelez moi votre nom je vous prie ?

Miss Hermione Granger professeur.

Très bien Miss Granger, continuez.

Puisque vous nous dites que son utilisation peut être dangereuse, pourquoi nous le faire faire alors ?

Très bonne question Miss Granger. Cinq points de plus pour Gryffondor. En réalité, cette potion n'aura de véritables effets que sur des personnes d'âge mûr. Il faut posséder une certaine maturité d'esprit qui est absente pour la majorité d'entre vous à cause de votre jeune âge. Je ne dit pas que certain d'entre vous ne sont pas matures ou responsables, mais pas suffisamment pour que la préparation agisse.

Vu le regard sévère que lui jetait à présent Hermione, cela signifiait que celle-ci trouvait ce raisonnement stupide. Comme pour répondre à ce regard, Figg annonça :

Miss Granger, vous testerez en premier le breuvage. Si mes connaissances sont exactes, dit-elle sur un ton de défit, ce que je ne doute pas, on ne pourra réellement déterminer si votre âme est juste et pure ou non.

Professeur ? Demanda à son tour et timidement Ron.

Oui, Mr …Weasley c'est ça?

Oui. Est-ce que cette potion est infaible ? Je veux dire, par exemple, si on la teste sur quelqu'un qui a subit l'Imperium et qui a fait des choses affreuses, est-ce que la potion va indiquer sa vrai nature ou ….

Je comprends votre question et j'avoue qu'elle est très intéressante. Cinq points de plus pour Gryffondor…En effet celle-ci révélera la véritable nature de l'individu et non la factice. De nombreux Aurors s'en sont servis pour découvrir les véritables partisans du Seigneur des Ténèbres. C'est très bien Mr Weasley.

Ron rougit quelque peu. La première heure de cours fut donc celle de la préparation. Toutes les manipulations s'effectuèrent dans un grand silence, seulement troublé par le bouillonnement de l'eau et des ingrédients dans les chaudrons respectifs des élèves. Alors que Harry s'évertuait à bien préparer les plumes pilées, les feuilles hachées de plantes de toutes sortes pour s'occuper et ainsi ne pas s'énerver, Malefoy, lui, ne faisait qu'observer le plafond ou détruire le travail de son coéquipier pour le plaisir de le voir effectuer la même chose à répétition sans broncher.

La fin du premier cours sonna enfin et tous les élèves en étaient à la cuisson de la préparation, sauf Neville et son partenaire Crabbe qui avaient successivement renversé la mixture puis qui s'étaient trompés de plante, confondant le laurier avec le rosier, ce qui avait eu pour résultat de provoquer un dégagement pestilentiel provenant de leur chaudron. Le professeur avait été forcé d'évacuer la classe et d'utiliser un sort déclenchant un grand vent pour faire échapper le gaz de la pièce. Après ce petit incident, chacun se réinstalla à sa place et tout le monde attendit avec impatience le moment de la démonstration. Les bavardages apparurent à toutes les tables, ayant la plus part du temps pour thème la réaction d'Hermione après avoir ingéré le liquide et avoir prononcer la formule. Malgré tous les commentaires bien sûr désagréables des Serpentard, la jeune fille semblait déterminée à aller jusqu'au bout pour prouver au professeur tout d'abord, aux autres ensuite, mais surtout à elle-même, qu'elle était assez mature pour réagir au breuvage.

Miss, prenez ce verre de votre propre potion. Une fois avalée, vous prononcerez ces mots d'une voix claire et forte : Amos revelatum. Si vous étiez assez adulte pour ça, et je continue à nier que vous ne l'êtes pas suffisamment, lui lança Figg d'un ton autoritaire, vous prendriez au bout de deux minutes soit une couleur blanche ou dans ces tons, ce qui indiquerait que votre âme est bonne, soit une couleur noire ou très foncée, ce qui montrerait au contraire que votre âme est mauvaise. Dans votre cas et ceux de vos camarades, vous ne devriez prendre qu'une teinte plus ou moins grise, puisque votre âme est encore influencée par votre entourage…Vous pouvez commencer.

Hermione s'avança donc au tableau et prit le verre que lui présentait le professeur, sous l'œil attentif de toute l'assistance. Elle effectua minutieusement tous les gestes que lui avait indiqué la vieille femme. Après avoir prononcé la formule, tout le monde attendait impatiemment la fin des deux minutes. Enfin cet instant arriva, et Hermione para alors une couleur qui s'approchait d'avantage du gris pâle que du simple gris tout en restant ce qu'avait prévu Figg.

Cinq minutes sera le délais pendant lequel vous devrez patienter pour recouvrer votre teint naturel. Chers élèves, dit-elle en se retournant ensuite vers les autres, vous pouvez donc constater que mon expérience ne m'a pas trompé. Je vous conseille dès à présent de copier votre jeune amie pour que votre couleur se soit atténuée avant votre prochain cours pour éviter les moqueries.

Tout le monde s'exécuta et un par un, sous la vigilance du professeur pour éviter les accidents, ils prirent une couleur grise plus ou moins foncé. La majorité des Serpentard se colorèrent d'un gris foncé et les Gryffondor d'un gris clair, même si Neville et Crabbe, à cause d'une nouvelle mauvaise manipulation, finirent pareil à un arc-en-ciel et durent partir à l'infirmerie. Le tour de Harry arriva en dernier. Il effectua les mêmes manipulations que ses compagnons précédemment, mais au bout des deux minutes d'attente, le résultat fut terrifiant et inattendu. Harry, contrairement à ses confrères Gryffondor et même Serpentard, avait paraît une teinte qui ne pouvait être confondue avec une autre : sa peau était devenue noire de jais à tel point que l'on avait du mal à distinguer ses cheveux de son visage où ses yeux verts vifs n'avaient jamais autant contrasté. Harry s'aperçut que tous les regards étaient tournés vers lui et même Malefoy, qui s'était reculé avec sa chaise, semblait effrayé.

Quoi ? Demanda-t-il.

Le professeur, toujours avec de grands yeux mais semblant quelque peu s'y attendre, lui fit comprendre qu'il ferait mieux d'observer ses mains. Celui-ci s'exécuta et étouffa un gémissement de surprise et d'inquiétude.

Ne t'en fais pas mon petit, tu n'auras plus rien dans environ cinq minutes...

Pourquoi ai-je pris une couleur aussi prononcée ? Vous aviez dis que nous n'étions pas assez matures pour qu'un tel phénomène apparaisse ? Dit-il d'un ton qui trahissait sa panique.

Je sais très bien ce que j'ai dis. Je suis désolée de te dire ça Harry, mais pour que la potion n'est pas tenue compte de ton âge, c'est que tu dois posséder au fond de toi une âme particulièrement mauvaise…Tout du moins, quelque chose qui la rend mauvaise…

Harry sortit de ce cours complètement effondré. La tête basse, accompagné de ses deux amis, il partit dans la direction de la Grande salle dans le but de dîner, bien que la faim restait le dernier de ses soucis. Pendant le repas, Hermione et Ron restèrent aussi silencieux que leur compagnon. Harry ne cessa de fixer son plat de pattes tout en remuant sa fourchette, sans pour autant vraiment y toucher.

Pendant la courte période de liberté entre le repas et le cours suivant, ils allèrent à la bibliothèque et Ron, après avoir jeter un coup d'œil à la jeune fille, se décida à prendre la parole :

Enfin Harry, pourquoi prends-tu à ce point les paroles de cette femme au sérieux ?

Oui, après tout, je suis persuadée qu'elle se trompait lorsqu'elle disait que la maturité empêchait le liquide d'avoir des effets, renchérit Hermione.

Harry leva les yeux vers eux mais détourna la tête aussitôt.

Je te ferais remarqué que ça n'enlève pas le fait que la couleur que j'ai prise était le noir, symbole de malveillance ! Répondit-il avec amertume.

Hermione baissa la tête à son tour, honteuse de son erreur. A cet instant, des Serpentard de septième année, venant d'apercevoir Harry, crièrent en cœur avec un grand sourire :

Salut Potter ! POTTER LE DEMON !

FERMEZ-LA !S'exclama Ron tout en se levant.

Harry ! Où vas-tu ? Harry, attends-nous ! Ron ! S'écria à son tour Hermione pour que le rouquin la suive au lieu de se bagarrer avec les Serpentard.

Ils finirent par réussir à rattraper le jeune homme qui était parti seul dans les couloirs, son sac sous le bras.

Harry, enfin ! Ce ne sont que des idiots ! Ne les prends pas au sérieux. Ils ne cherchent qu'à te mettre en colère. Tu devrais le savoir depuis le temps ! Tenta de lui expliquer l'adolescente.

Tu n'es pas un démon ni un monstre Harry ! Continua le jeune homme.

Mais vous ne comprenez vraiment rien ! Explosa l'apprenti sorcier. Cette fois, ils ont raison ! Je suis un démon…en tout cas, dans peu de temps je le serai…

Non Harry, tu n'es pas un démon ! Tu es la personne la plus gentille et la moins corrompue que je connaisse! C'est pas vrai Ron ?

L'adolescent acquiéça de la tête tout en conservant un regard interrogateur et inquiet.

Si, j'en suis un…Vous ne comprenez pas…

Alors aides-nous à comprendre !S'impatienta Ron.

Très bien…Il prit une grande inspiration et commença son récit. Le jour de mon anniversaire, j'ai tout d'abord fait un rêve, ou plutôt un cauchemar. Dans celui-ci, il y avait Voldemort. En fait, c'était lui qui l'avait provoqué…Il disait qu'il voulait me révéler quelque chose que je refusait d'admettre…Il disait aussi que nous étions liés par mon sang et ses pouvoirs. Au départ, je ne le croyais pas bien sûr, mais, il a su lire en moins que…que…il baissa la tête. Que je commençais à l'apprécier….

Quoi ! S'étonnèrent en cœur les deux amis.

Oui, je sais ça parait improbable et moi-même je n'arrive toujours pas à me croire. Cette idée me donne la nausée mais c'est la vérité pourtant…Bref, il pense que nous sommes pareils.

Mais…

S'il te plaît, laisse-moi terminer… Bien sûr, j'ai nier car Tom Jedusor m'avait déjà révélé la même chose mais Dumbledore m'avait assurer que je n'avais rien de commun avec lui, à part les pouvoirs qu'il m'a communiqué. Mais maintenant que mon sang est en jeu…

Ton sang ? S'étonnèrent le rouquin et la jeune fille. Mais Harry continua sans s'apercevoir de la remarque. Ses deux amis n'avaient jamais su ce qui s'était passé lors du Tournoi des Trois Sorciers mais ils n'insistèrent pas sur le sujet…Enfin, pour l'instant…

En tout cas, je me suis réveillé en sursaut et en nage. C'est à ce moment que j'ai trouvé les lettres que je reçois habituellement à mon anniversaire. Mais il y en avait une anonyme parmi elles…En réalité, c'était un parchemin provenant de Voldemort…Il m'annonçait qu'il ferait tout pour me faire souffrir avant de me tuer. Mais avec cette lettre, il m'offrait un cadeau dont je me souviendrais toute ma vie, et que je découvrirai sûrement le lendemain…

Et effectivement, tu l'as découvert le lendemain…murmura Hermione, ayant compris que c'était elle le cadeau.

Harry la regarda avec culpabilité. Ron réalisa et tenta de le consoler :

Mais, Harry, tu ne pouvais pas deviner !

Il m'avait prévenu Ron ! En plus, j'avais pressentit que un de vous deux en pâtirait.

J'aurais pu l'empêcher ! Si tu savais comme je m'en veux Hermione ! Vous n'êtes

pas en sécurité avec moi…Vous feriez mieux de ne plus me fréquenter…Je ne veux

surtout pas qu'il vous arrive malheur…Le Seigneur des Ténèbres cherche à me faire

souffrir au travers de mes proches, je le sais…Malefoy nous l'a bien fait comprendre l'année dernière dans le train de retour.

Harry, nous savions ce que nous risquions en devenant tes amis. Tu nous as sauvé plus d'une fois. Nous te devons bien ça.

Oui, à présent nous sommes liés à la vie à la mort, insista Hermione, et rien ne nous fera te laisser affronter ce qui t'attend seul !

Harry les observa avec attention et il lui sembla que les deux personnes en face de lui étaient réellement sincères et déterminées. Une lueur de reconnaissance brilla dans ses yeux verts et perçants.

Merci les amis…chuchota-t-il.

De rien mon vieux. Bon, c'est pas tout ça mais, on devrait peut-être rejoindre la classe de Défense contre les forces du Mal si on ne veut pas être en retard, s'exclama soudain Ron en s'étirant.

Ils prirent donc tous ensemble le chemin menant à leur prochain cours tout en débattant de l'efficacité de ce nouveau prof qui semblait assez timide à première vue. Freeland arriva assez rapidement et les laissa s'installer comme bon leur semblait. Celui-ci fit tout d'abord l'appel et lorsqu'il se trouva au niveau de Harry…

Potter ? Le Harry Potter !

Il y avait dans sa voix un soupçon de joie et d'excitation.

Qui est-ce ?Demanda-t-il.

Tous les élèves se retournèrent alors vers un garçon au fond de la classe, caché derrière son livre par gêne, entre un rouquin et une fille aux cheveux bruns en bataille. Le professeur se leva de sa chaise et s'approcha avec vigueur vers le jeune homme qui s'aplatissait encore d'avantage sur son siège. Freeland stoppa devant sa table. Harry baissa son livre et découvrit un jeune homme d'une vingtaine d'années, pas très grand, aux cheveux clairs et ternes, qui lui tendait une grande main. Pas de doute, c'était le portrait craché de Dennis Crivey, à l'exception de l'âge bien sûr, mais aussi de ses yeux bleus azurs qui étaient illuminés d'une lueur glaciale. Harry lui serra la main et un sourire de satisfaction se dessina sur le visage du jeune professeur.

Tu es bien Le Harry Potter ?

Oui, répondit timidement l'adolescent.

Je suis enchanté de te rencontrer Harry ! Je suppose que mes cousins t'ont parlé de moi et ils m'ont évidemment énormément parlé de toi comme tu dois t'en douter. Bien sûr, je connaissais déjà ton nom et ta réputation, mais Colin m'en a appris d'avantage sur l'élève et il ne tarit pas d'éloge à ton sujet.

Pendant qu'il discutait, son regard froid s'était poser sur la cicatrice de Harry, ce qui provoqua l'intensification de la douleur à cette dernière. Le jeune homme retira immédiatement sa main par méfiance.

Vous savez, il ne faut pas toujours croire ce que l'on raconte, ajouta-t-il après ce geste.

Et modeste en plus de cela !Dit Freeland avec un grand sourire. Je crois que cette année va devenir très intéressante…

Je ne vous le fait pas dire…Pensa Harry tout en le fixant d'un air intrigué.

Après que le professeur se soit éloigné, Ron et Hermione se penchèrent vers lui, l'air surpris :

Tu ne nous avez pas dit qu'il était le cousin de Colin. Qu'est-ce qu'il ressemble à Dennis !Murmura le rouquin.

J'aurais dû le savoir, s'exclama tout à coup Hermione.

Savoir quoi ? S'étonnèrent les deux garçons.

Qu'il était leur cousin ! Enfin réfléchissez !Dit-elle en voyant leur visage perplexe. Kelly, la cousine de Colin et notre prof s'appelle bien Freeland ? Donc…

Harry et Ron comprirent alors le raisonnement de la jeune fille.

Effectivement, vu sous cet angle…termina Ron.

La leçon traitait de la façon de se défendre contre les Détraqueurs : Il s'agissait bien sur du Patronus. Le jeune professeur leur expliqua qu'il était de son devoir de leur apprendre un tel sort de défense vu les circonstances. Harry connaissait déjà ce sort, car, il y a deux ans de cela, il avait dû subir la présence de ces êtres pour assurer sa protection contre Sirius Black. Ni Harry ni Dumbledore ne connaissaient encore la véritable histoire à son sujet et donc le directeur avait été forcé d'accepter l'aide de ces « cadavres » pour assurer la sécurité de jeune Potter. Mais ces « choses » avait la fâcheuse tendance à faire tomber dans les pommes Harry à cause de l'influence qu'elles avaient sur lui. En effet, elle avait le pouvoir d'enlever tout espoir et de faire resurgir les moments les plus désagréables qu'avait vécu la personne. Harry, ne voulant pas paraître faible, avait réclamait de l'aide auprès de Rémus Lupin, à l'époque son professeur de Défense contre les Forces du Mal. C'est ainsi qu'il avait tout appris sur les Détraqueurs, leurs effets et la formule Spero patronum pour lutter contre eux. Ce sortilège, qui est pourtant très dur à lancer, fut finalement maîtrisé par le jeune sorcier en fin d'année. Chaque Patronus prend une forme différente selon la personne qui le lance. En l'occurrence, le Patronus de Harry représentait Cornedrue, son père transformé en Animagus.

Harry ?…Harry ? Répéta Freeland, s'étant aperçut de l'absence d'attention dont il faisait preuve.

Euh…Quoi ?Répondit-il, n'ayant pas suivi.

Je disais à tes camarades que j'avais appris par mes cousins que tu savais maîtriser ce sortilège depuis ta troisième année ici, ce qui est un exploit il faut l'avouer.

Harry pouvait deviner tous les regards ébahis et il se sentit rougir.

Je vais donc te demander de l'effectuer devant nous. Rien ne vaut une bonne démonstration pour bien comprendre la manipulation ! Dit-il avec enthousiasme. Nous utiliserons un Mammimorphe. C'est une petite créature magique, ressemblant assez à un hérisson sauf que ses piquants injectent une substance euphorisante et qu'il a la capacité de prendre la forme de ce que l'on désire. Mais si vous voulez en savoir plus sur ce petit être, Hagrid se fera un plaisir de vous renseigner. Je ne voudrais quand même pas lui voler son travail.

Pendant qu'il expliquait la fonction de l'animal, il avait sorti une cage couverte d'un tissu de velours bleu nuit et l'avait posé sur son bureau. Tout le monde attendait attentivement le geste qui révélerait l'intérieur de la petite cellule et de son occupant.

Et voici à quoi ressemble un Mammimorphe !Dit-il en soulevant d'un mouvement ample la couverture.

Comme il est mignon ! S'exclama alors Parvati qui se trouvait au premier rang.

De là, la seule chose que pouvait voir Harry était une petite boule de poils brune qui se promenait au fond de sa prison.

Evitez de lui faire peur car il riposterait immédiatement en lançant ses piquants. Harry ! Approche-toi à présent. J'ai hâte d'assister à tes performances, lui dit-il avec une lueur de malice dans les yeux.

Harry, mal à l'aise à cause de ses camarades qui le fixaient avec un mélange d'admiration et d'appréhension, s'approcha lentement du bureau de Freeland. Ce dernier, une fois le jeune homme à sa hauteur, ouvrit délicatement la porte de la cage d'où s'en échappa tranquillement le petit animal qui ne semblait pas vraiment savoir ce qui se passait.

Tu as ta baguette ? Lui demanda le professeur qui se tenait appuyé contre une table couverte de vieux bouquins.

Harry acquiéça de la tête, toujours gêné et un peu inquiet par ce qui l'attendait.

Très bien. Alors pense bien fort à l'image d'un détraqueur en fixant le Mammimorphe et tiens toi prêt à lancer le sort, lui conseilla-t-il avec un ton d'impatience.

La baguette tendue devant lui, le jeune sorcier se mit à regarder intensément l'animal en pensant très fort aux détraqueurs. L'image des monstres qui apparurent dans son esprit lui rappela de très mauvais souvenirs. Soudain, l'apparence du Mammimorphe devint floue pour finalement ne ressembler qu'à une ombre difforme qui grandissait petit à petit. Harry entendit tout autour de lui les expressions des autres élèves qui traduisaient tout à fait ce que lui-même ressentait : de la surprise. Il était époustouflé par ce spectacle. Puis la forme se stabilisa et devint de plus en plus claire. Au bout de quelques secondes, se trouvait debout devant lui la silhouette de la créature qui hantait ses peurs les plus profondes. Derrière lui, il entendit des chaises se reculer précipitamment et des exclamations de terreur. Harry, paralysé par l'affreux sentiment que lui inspirait le souffle roque du détraqueur, serrait sa baguette, ayant perdu toutes notions de ce qui l'entourait.

Alors, qu'est-ce que tu attends ? Dis la formule ! S'exclama Freeland avec un mélange de colère et d'excitation, ce qui fit revenir Harry sur terre.

Le jeune homme se concentra de toutes ses forces sur une pensée agréable, instant joyeux comme par exemple la joie qu'il avait éprouvé en revoyant ses amis pendant les vacances. Il fixa le monstre et cria :

Spero Patronum !

De sa baguette jaillit alors un cerf argenté, étincelant, noble et fier, qui fonça droit sur le faux détraqueur à qui bien sur cette vision ne faisait aucun effet. Mais à cet instant, un bruit sourd résonna derrière Harry qui se retourna précipitamment. Il eut à peine le temps d'apercevoir le tas de livres placé sur la table, tomber dans le dos du professeur qui regardait à présent par terre, qu'une douleur subite s'empara de son épaule gauche. Harry tourna les yeux vers celle-ci avant d'éclater d'un fou rire incontrôlable. Dans son épaule était planté un des piquants du Mammimorphe qui avait maintenant reprit sa forme d'origine. Deux autres épines étaient profondément enfoncées dans le bois du bureau derrière lui.

- Vite ! Deux volontaires pour amener Harry à l'infirmerie !

A cet instant, Ron et Hermione se levèrent.

Je suis préfète ! Annonça immédiatement la jeune fille.

Alors, toi et ton ami, prenez le chacun par un bras et dites simplement à Mme Pomfresh qu'un Mammimorphe a eu une crise de terreur, elle saura quoi faire. Dit-il précipitamment. Vous autres ! Vous allez passer tour à tour pour tenter de faire apparaître un Patronus comme Harry, s'écria-t-il à l'adresse des autres enfants qui s'étaient mis à paniquer dans la classe.

Mais son ton autoritaire eut rapidement l'effet escompté. Tous se rassirent et écoutèrent attentivement la suite du cours.

Pendant ce temps, dans les couloirs, les deux amis traînaient du mieux qu'ils pouvaient le jeune sorcier qui continuait à rire aux éclats sans pouvoir se contrôler.

Je n'aurai jamais cru qu'il pouvait être aussi lourd ! Se plaignit Hermione qui le tirait de toutes ses forces par un bras. En plus, on risque de se faire remarquer vu le bruit qu'il fait ! On va déranger les autres classes.

Dis tout de suite que tu as peur que Mc Gonagall t'enlève ton signe de préfète si elle t'attrape, répondit Ron, essoufflé.

Cette phrase s'en suivit d'un regard noir entre eux deux qui les fit stopper au milieu d'un couloir.

Excusez-moi, mais…dépêchez-vous…Réussit à articuler Harry en même temps qu'il essayait de reprendre son souffle…Je commence à avoir sérieusement mal au ventre…

Il est marrant lui, dit Ron ironiquement tout en continuant à garder un œil sur l'adolescente. Si tu marchais au lieu qu'on te traîne Harry, ça irait peut-être un peu plus vite…

Mais le jeune homme recommençait déjà à pouffer puis il éclata d'un rire nerveux dont il ne réussit pas à se débarrasser jusqu'à ce qu'il arrive enfin à l'infirmerie.

C'est bon les enfants, vous pouvez retourner à votre cours, je m'occupe de votre jeune ami…Allez, allez ! Dit Mme Pomfresh avant de partir dans son bureau pour chercher un remède.

On viendra te voir demain Harry, lui assura le rouquin

Oui, et je t'amènerai les devoirs à faire, renchérit Hermione.

Je te remer…Commença le malade entre deux rires mais il fut coupé par l'adolescent.

C'est pas vrai ! Mais tu ne penses donc qu'à ça ! Tu crois qu'il est en état de faire ses devoirs !S'énerva-t-il.

Qu'est-ce que vous faites encore là tous les deux ! S'écria l'infirmière. Ce jeune homme a besoin de soins et de repos, non pas de vos disputes ! Allez Oust !

Harry vit ses deux amis s'éloigner toujours en se chamaillant puis regarda Mme Pomfresh tout en riant.

Et bien mon petit, vous avez eu une forte dose de ce liquide euphorisant…Serrez les dents je vais vous retirer ce piquant.

Elle prit une pince et sans prévenir, tira d'un petit coup sec ce qui fit assez souffrir l'épaule déjà endolorie.

Vu les circonstance, je vous conseille de rester au moins une semaine ici…

Oh non…

Si, si, si, c'est un ordre si vous voulez arrêter de rire ainsi… Elle lui jeta un coup d'œil suspect…Prenez ceci (elle lui tendit un verre rempli d'un liquide à l'odeur assez fétide), cela calmera votre hilarité et vous évitera d'avoir des crampes aux muscle du ventre et des joues.

Puis elle s'éloigna vers son bureau à nouveau. Harry observa le verre puis après avoir fait une légère grimace, engloutit son contenu. C'est ainsi qu'il finit sa première journée de cours.

Déjà à l'infirmerie…pensa-t-il. Au moins, j'ai l'apparence d'un homme heureux…Soupira-t-il entre deux fou rires.