SPOILER : j'ai fait cette histoire après la sortie du quatrième tome
DISCLAMER : rien à moi, tout à Rowling ( sauf les idées)
RESUME : ce qui menace Harry cette fois, c'est lui-même…
NOTE DE L'AUTEUR : Bon alors, je sais que je m'y prends un peu tard pour diffuser cette histoire, mais avant, j'avais pas d'adresse e-mail. Bon, c'est vrai, c'est pas une bonne excuse, mais j'ai que ça, dsl…En tout cas, ne jugez pas trop vite mais n'hésitez pas à me reviewer qd même ! Ah oui, autre chose, ne me frappez pas mais, j'ai arrêté d'écrire l'histoire à cause du cinquième tome…pardon…mais si mon histoire vous plaît, j'essaierais de la continuer, promis. D'accord ? D'ici là, bonne lecture !
Je voulais juste rappeler que toute ressemblance avec le vrai tome 5 est involontaire car écrit bien antérieurement.
7) L'enlèvement.
…Qu'y a-t-il Pompom ?
Harry se réveilla en sursaut en entendant des gens parler.
Chuuutt…J'ai des patients professeur ! Signala une voix qui devait être celle de Mme Pomfresh.
Harry ouvrit doucement les paupières, de peur d'être surpris à écouter la conversation. Devant la porte ouverte se tenaient l'infirmière en chemise de nuit et le professeur Dumbledore.
Excusez-moi Pompom. Mais au fait, que faites vous debout à une heure du matin ?
Je pourrais vous retourner la question Albus. Je surveille mes pensionnaires et en particulier le jeune Potter…
On m'en a parlé…Comment va-t-il à propos ? Son fou rire s'est-il calmé ?
Pas encore mais après une semaine de repos et de soins, tout devrait revenir à la normale.
Très bien…
Le directeur allait partir quand il se ravisa.
A propos Pompom, pourquoi m'avez-vous interpellé dans le couloir ?Murmura-t-il.
Ah oui ! Je voulais vous demander si vous aviez reçu des nouvelle du professeur Rogue…
Harry releva un peu la tête pour mieux entendre la suite. Il pouvait à présent voir plus distinctement le visage de Dumbledore qui avait remplacé son sourire bienveillant par un air préoccupé qui le vieillissait.
Le professeur Rogue…Soupira-t-il. Malheureusement, je n'ai plus eu de nouvelles depuis un mois…Dans sa dernière lettre, il m'affirmait que le Seigneur des Ténèbres semblait différent d'avant sa rencontre avec Harry il y a 14 ans et qu'il manigançait quelque chose…mais les Mangemorts et Voldemort semblaient le tenir à l'écart d'après lui…Peut-être se doutent-ils de quelque chose…
Peut-être bien…
Un silence s'installa pendant une dizaine de secondes puis, après un moment d'hésitation, Mme Pomfresh reprit.
Albus, n'avez-vous pas peur que Rogue utilise cette excuse pour retourner auprès de son ancien maître ?
J'ai une totale confiance en Severus.
Croyez bien que je trouve très noble de votre part de laisser une chance à tout le monde. Je suis très touchée que moi et Minerva soyons dans la confidence à propos de ses origines et de sa mission et je ne souhaite en aucun cas en abuser, mais qui vous dit qu'il ne ment pas ?
Harry était heureux de constater que ses doutes étaient partagés par d'autres adultes au sujet de son professeur des potions.
Ecoutez Pompom, répondit-il tranquillement, j'ai de bonnes raisons de penser que Severus ne nous trahira pas. Je sais parfaitement que l'image qu'il revoie aux autres est celle d'un homme froid, distant et en apparence sans cœur, mais je peux vous assurer que c'est loin d'être le cas. Je le connais depuis son enfance, je l'ai vu changer, évoluer, et s'il prend cet aspect là, c'est parce qu'il a beaucoup souffert et en grande partie par la faute de Voldemort (tressaillement). C'est sa façon à lui de se protéger…Il m'a déjà donné une preuve irréfutable de sa fidélité que je ne remettrai pas en question et c'est en parti pour cette raison que j'ai confiance en lui.
Très bien…Si vous en êtes aussi certain, alors je vous crois, répondit-elle après ce discours.
Oui, j'en suis convaincu et c'est pour cela que je m'inquiète pour Harry. Si Voldemort manigance quelque chose, ce sera certainement dirigé contre lui…
Vous voulez dire, comme le prévient la prophétie…Dit-elle d'une voix inquiète.
Oui et malheureusement, je n'ai qu'une petite idée sur la façon dont il s'y prend…
« S'y prend » ? Pourquoi, a-t-il déjà commencé ?
Oui, on m'a averti de certains signes avant-coureurs qui sont déjà apparus.
Harry ne comprenait absolument rien.
Et Harry est au courant pour la prophétie ?
Non, il n'est pas encore prêt à l'entendre. Cette nouvelle risque d'être bouleversante pour lui…C'est une remise en question…Je préfère d'abord voir comment vont évoluer les choses et attendre plus d'informations. En attendant, il faudra le surveiller de près car son dédain pour les règlement risque de lui coûter cher un de ces jours…
J'essaierai de vous aider du mieux possible pour lui éviter de faire des bêtises, vous pouvez compter sur moi Albus.
Je la sais Pompom, je le sais…Et bien pour l'instant, je vous propose d'aller nous coucher, une nouvelle journée nous attentant demain. Alors, bonsoir.
Bonsoir Albus, chuchota-t-elle en fermant la porte.
Elle repartit alors vers son bureau et Harry dû faire semblant de dormir à son passage. Qu'était-ce donc que cette prophétie ? Et en quoi la concernait-il ? Si même Dumbledore n'était pas sûr de savoir comment Voldemort s'y prenait pour l'attaquer ; comment réussirait-il à se défendre contre son ennemi ? Harry continua à réfléchir sur la question encore longtemps avant de s'endormir, quand l'aube apparut, en se promettant de se renseigner auprès d'Hermione.
Pendant cinq jours, en fin de journée, les deux amis vinrent comme promis rendre visite à Harry. Le sixième jour, comme d'habitude, le jeune homme put deviner qu'ils étaient en pleine dispute, car il pouvait déjà entendre leurs hurlements.
Tu n'avais pas le droit d'enlever des points à Dean ! S'écria Ron en entrant brutalement dans l'infirmerie.
Tu plaisantes ! Je suis préfète ! Je n'allais tout de même pas le laisser faire ça!
Mais c'était juste une petite blague de rien du tout !
Parce que tu trouves toi que mettre en cachette des pétards mouillés dans le déjeuner de Mc Gonagall est une « petite blague de rien du tout » !
Un jet de postillons était à cet instant sorti de sa bouche et Harry pouvait observait une veine au front de la jeune fille.
C'est quand même notre maison que tu pénalises par cet acte ! Finit par crier Ron, rouge de colère, après un moment d'hésitation.
Bon, si nous arrêtions de nous disputer, dit raisonnablement Hermione, nous sommes venus pour voir Harry. Au fait comment te sens-tu aujourd'hui ?
L'adolescent, toujours dans son lit, ne riait plus mais conservait un sourire sur le visage dont il ne réussissait pas à se débarrasser.
Très bien, même trop bien. Je commence sérieusement à m'ankyloser à rester de force allongé ou assis. Je vais devenir fou si ça continue !
Ne t'inquiète pas, tu n'as plus qu'aujourd'hui et demain à tenir et tu seras libre. Tu pourras toujours t'occuper avec les devoirs de Trelawney, l'encouragea la jeune fille après lui avoir tendu un petit tas de parchemins.
Ron lança alors à Hermione un regard courroucé que celle-ci lui rendit avec autant d'intensité.
Qu'est-ce qui vous arrive à tous les deux ? Vous ne cessez pas de vous chamailler en ce moment. Votre comportement m'inquiète !
Mais non, ne t'en fait pas, ce ne sont que de petits désaccords que nous devons mettre au clair, c'est tout, se justifia Ron.
Pendant le reste de la soirée, tous les trois s'amusèrent à différents jeux comme à la bataille explosive jusqu'à ce qu'Hermione pose une question qui semblait la tracasser.
Harry, tu te rappelles quand tu nous as expliqué que tu avais peur que Tu-sais-qui ai un certain pouvoir sur toi ?
Oui, je me souviens…
Et bien, continua le rouquin avec hésitation, comme s'il avait deviné à l'avance l'inquiétude de la jeune fille, tu as parlé d'une histoire de sang, que toi et le Seigneur des Ténèbres partagiez ou quelque chose comme ça…Comment ça se fait ?
Harry perdit alors comme par miracle son sourire qui persistait sur son visage. Il se doutait bien qu'un jour ou l'autre, il lui aurait fallu leur raconter toute ce qui s'était passé au Tournoi des Trois Sorciers, mais maintenant qu'il était devant le fait accompli, il sentait son estomac se nouer et il ne savait pas trop par où commencer. Il inspira alors très profondément et prit la parole :
Tout est arrivé pendant la dernière tâche du Tournoi l'année précédente…Dit-il d'une voix sans timbre. C'était bien trop récent et douloureux pour que je vous raconte quoi que se soit…
Tu…tu sais Harry, l'interrompit Ron, voyant que le jeune homme semblait décomposé, tu n'es pas forcé de le faire…
Si…si, je crois qu'aujourd'hui, je suis prêt à franchir le pas, répondit-il en déglutissant avec difficulté.
Harry se mit à fixer ses draps avec un regard vide et commença son récit. Au fur et à mesure qu'il parlait, il revoyait précisément chacun de ces instants douloureux, comme s'il les avait seulement vécu le jour d'avant. Il expliqua sa rencontre avec l'araignée géante qui le blessa dans le labyrinthe, Cédric qui refusait de prendre le trophée, sa décision, le Port-au-Loin, le cimetière, Queudver qui lançait l'« Avada Kedavra » sur Diggory…A cet instant, le sentiment atroce de la culpabilité qu'il ressentait depuis des mois était à son apogée. Il releva la tête, sentant des picotis au bord des yeux et s'aperçut que ses deux amis, qui le regardaient, semblaient aussi bouleversés que lui, surtout Hermione qui avait des larmes qui coulaient sur ses joues. Harry préféra baisser la tête, sachant qu'il ne réussirait pas à continuer sinon. Il poursuivit avec l'incantation, expliquant comment Queudver s'y était pris pour faire renaître Voldemort…
Voilà comment moi, le « Survivant », le « héros », ai permis au meurtrier de centaines de personnes, à l'assassin de mes propres parents…de continuer son œuvre abominable…Souffla-t-il avec un profond dégoût pour lui-même.
Harry…Ce n'est pas ta faute, réussit à articuler Ron, abasourdi par tout ce qu'il venait d'entendre.
Hermione elle, semblait sous le choc et pleurait en silence, le regard perdu dans le vague.
Tu était attaché à une pierre tombale, que voulais-tu faire de plus !Répéta le rouquin.
Et que…que s'est-il passé ensuite ? Hésita la jeune sorcière, fixant toujours un point invisible
Ensuite….Murmura Harry.
Et il continua son récit, ayant baissé sa tête à nouveau jusqu'à ce qu'il arrive à l'épisode du Priori Incantatum qui, comme la dernière fois, le paralysa. Sa gorge se noua et le picotement au bord des yeux faisaient leur retour. Il eut beaucoup de mal à poursuivre mais finalement, il réussit à terminer son histoire sans que ses émotions ne le submergent. Mais lorsqu'Hermione, les yeux inondés de larmes, l'enlaça, il ne put apaiser ses sentiments.
Oh Harry ! Je suis si désolée, …si désolée !
Son visage se crispa alors et il ne réussit pas cette fois à s'empêcher de fondre en larmes. Ron s'approcha à son tour, lui aussi les yeux brillants et rouges, et il les serra tous les deux dans ses bras. Harry pleura comme jamais il n'avait encore pleuré, comme si pour lui à présent, il lui était vital d'évacuer tous les malheurs, les souffrances et les tristesses qu'il avait accumulé durant toutes ses années. Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que Mme Pomfresh finisse par leur rappeler qu'ils avaient cours le lendemain et qu'il fallait qu'ils se reposent. La femme avait les yeux elle aussi rouge et Harry en déduit qu'elle avait sûrement entendu la conversation. Mais elle fit comme si de rien n'était, puis souhaita bonne nuit à l'adolescent avant d'éteindre et de fermer la porte. Harry ne s'endormit pas immédiatement. Il repensa tout d'abord à tout ce qu'il venait de raconter, à Diggory, à ses parents…De les avoir revus l'année dernière sous forme d'ombre lui avait encore plus donné envie de leur parler plus longuement et dans d'autres conditions, de pouvoir les toucher, les prendre dans ses bras…Que n'aurait-il pas donné à cet instant pour vivre de tels moments, pour mieux les connaître. Mais tout le monde semblait ne pas trop vouloir aborder le sujet. Même Dumbledore avait la fâcheuse tendance à n'enlever qu'une seule partie du voile, de ne révéler qu'un seul aspect de l'énigme qui entourait l'histoire de sa famille…C'est avec cette dernière pensée que l'adolescent plongea dans un profond sommeil sans rêve.
Le lendemain soir, Harry du attendre un long moment avant que ses deux amis finissent par le rejoindre. A sa grande surprise et joie aussi, le rouquin et la jeune fille ne se disputaient pas, au contraire, ils semblaient étrangement heureux et même quelque peu embarrassés.
Salut Ron, salut Hermione ! Comment s'est passée la journée ?
Très bien ! Répondirent en cœur les deux sorciers.
Tous deux se jetèrent un coup d'œil qui les firent rougir violemment.
Qu'est-ce qui vous arrive à tous les deux en ce moment ? Je ne vous suis vraiment plus, demanda le jeune homme, perplexe face à leur comportement inhabituel.
Ron et Hermione s'observèrent pendant quelques secondes comme pour s'accorder sur quelque chose d'entendu, toujours le teint rouge.
Harry, hésita le jeune sorcier, nous…nous avons quelque chose à te dire…
Hermione approcha alors sa main de celle de Ron et la serra dans la sienne. Harry observait la scène, de plus en plus intrigué et étonné. Que signifiait tout ceci ? Mais la jeune fille répondit à sa question.
Nous sommes ensemble…
Vous…vous quoi ? Bégaya l'adolescent, ayant ouvert de grands yeux ronds.
Nous sortons ensemble, répéta-t-elle de plus en plus gênée et rougissante.
Harry ouvrit la bouche de stupéfaction mais aucun son n'en sortit. Il était bien trop surpris. Il regarda successivement ses amis qui semblaient attendre quelque chose de lui, peut-être une réponse, un accord. Mais quelle ne fut pas leur étonnement quand celui-ci éclata de rire. Et, chaque fois qu'il levait les yeux et les regardait à nouveau, il ne pouvait empêcher son fou rire. Le couple lui, toujours sérieux, semblait de plus en plus inquiet du comportement soudain de leur ami.
Il est fou, finit par en conclure Ron.
Non, je crois…je crois plutôt qu'il ne nous a pas vraiment pris au sérieux.
Ah tu crois ? Se moqua le rouquin avec un petit sourire qui fit rougir d'autant plus Hermione.
Que se passe-t-il ici ! S'exclama alors une voix derrière eux.
C'était Mme Pomfresh qui s'était précipitée après avoir entendu du bruit dans l'infirmerie. Les deux amis s'écartèrent pour la laisser s'approcher.
Mais que lui avez-vous donc fait ?
Rien du tout ! S'indigna Ron. Nous étions seulement entrain de discuter quand il a recommencé.
Je ne comprends pas, d'habitude mes remèdes sont efficaces et donnent de bon résultats ! En plus, le traitement avait fait son effet jusqu'à aujourd'hui. Elle se retourna brusquement, leur lançant un regard soupçonneux. Vous ne me mentez pas, vous ne lui avez rien fait ?
Absolument rien, assura Hermione.
Harry ! Harry ! L'appela Mme Pomfresh tout en le secouant vigoureusement.
Mais le jeune sorcier ne semblait pas vouloir arrêter de rire. Au contraire, plus elle le secouait, plus il riait.
Poussez-vous les enfants, je vais utiliser la manière forte.
L'infirmière leva alors une main dangereuse en direction de la joue de Harry, puis dans un mouvement rapide, elle percuta violemment cette dernière, laissant sur le visage du sorcier une marque rouge, ce qui stoppa immédiatement son hilarité. Le jeune homme resta un instant à observer les visages perplexes des personnes qui l'entouraient.
Je…je suis désolé…Finit par dire Harry, un peu gêné par sa réaction idiote.
Ca va mon garçon ? L'interrogea la femme d'un air inquiet.
Oui, oui…Tout va bien. Je vous assure que c'est passé, affirma le garçon devant l'inquiétude dont faisait à présent preuve Mme Pomfresh.
Très bien, tant mieux,…pendant un instant j'ai vraiment cru que je ne savais plus me servir d'une potion…Dit l'infirmière pour elle-même en s'éloignant.
Je m'excuse…je suis désolé, répéta Harry quand elle fut partie.
Nous comprenons, assura Ron. Tu sais, tu n'es pas le premier à réagir bizarrement à l'annonce de la nouvelle. Seamus s'est étouffé avec son jus de citrouille, Parvati à avaler de travers, et…
Je pense que ça suffira Ron, le coupa Hermione, assez mal à l'aise.
Quoi qu'il en soit, je suis content pour vous, je vous souhaite d'être heureux ensemble, sincèrement, dit Harry avec un sourire quelque peu gêné.
Sinon quoi de neuf ? Demanda Hermione, semblant vouloir changer de sujet.
Rien de particulier, répondit le garçon. Je croyais ne jamais dire ça mais je crois que les cours me manquent.
Oh non ! S'exclama le rouquin. Mais qu'est-ce que cette femme t'a donné ? « L'Hermionélose » ?
Ron ! S'indigna la jeune fille en le bousculant.
L'adolescent aux cheveux carottes lui tira alors la langue et ils se mirent tous à rire de bon cœur.
En attendant, continua Hermione, les cours de potion avec Freeland sont bien plus intéressants qu'avec Rogue, même si Malefoy et sa bande continuent leurs pitreries.
Cette allusion à son ancien professeur des potions lui rappela la conversation qu'il avait surpris lors de son premier soir à l'infirmerie entre Mme Pomfresh et le directeur. Il en fit de suite part à ses amis qui l'écoutèrent attentivement.
Moi, je pense comme Harry. Rogue doit sûrement manigancer quelque chose dans notre dos avec son ancien maître en faisant croire à tout le monde qu'il est en danger ou quelque chose comme ça, affirma Ron.
Mais enfin, réfléchissez cinq minutes ! Rogue a eu maints fois l'occasion de te tuer Harry, et il n'a jamais rien tenté contre toi. Il t'a même sauvé la vie en première année, rappela la jeune fille.
Oui, mais cette fois, c'est différent ! Rétorqua Harry. Jusqu'à présent, il était tout seul, mais maintenant que Voldemort (tressaillements) est de retour, il sait qu'il a un appui derrière lui. Il m'a toujours détesté. Cette fois, il a l'occasion de se venger.
Ce que je ne comprends pas, s'interrogea le rouquin, c'est pourquoi le professeur Dumbledore persiste à prendre sa défense alors que tout est contre lui…
Harry acquiesça de la tête, mais Hermione revint à la charge après réflexion.
Pas tout…contesta-t-elle, songeuse. Harry, est-ce que, le jour où tu t'es retrouvé dans ce cimetière avec Tu-sais-qui et les Mangemorts, tu as entendu le nom de Rogue ?
Non enfin…non…mais…
J'ai donc raison ! Rogue ne fait plus parti des acolytes du Seigneur des Ténèbres.
Qui te dit que Rogue n'a pas attendu d'être envoyé par Dumbledore et ainsi tromper l'ennemi ! Insista Ron.
Parce que…parce que…je le sais ! C'est tout !
Pour la première fois, Hermione manquait d'arguments pour répondre et Ron était très fier de sa performance. Harry parla ensuite de la prophétie dont les deux adultes avaient fait allusion et demanda à ses amis s'ils ne pouvaient pas se renseigner sur le sujet.
Est-ce que cette prophétie a un nom ? Lui demanda la jeune fille.
Non, en tout cas, il ne lui en on pas donné. Ce qui est certain, c'est qu'elle a un lien direct avec moi.
Ca ne fait rien, nous allons chercher dès ce soir à la bibliothèque. De toute façon, tu seras de retour parmi nous dès demain et on regardera ensemble.
Oui, tu as raison, j'ai tellement pris l'habitude d'être dans ce lit que j'avais déjà oublié que j'étais libre demain, dit-il avec enthousiasme.
Tu ne sais donc pas que ma Her-mignonne a toujours raison, dit Ron qui s'était placé derrière elle et avait enroulé ses bras autour des hanches de l'adolescente. Il se fait tard, on devrait partir, ainsi, on commencerait les recherches plus tôt.
Oui, c'est vrai, sourit-elle. Très bien, alors, bonne nuit Harry, à demain !
A demain, dit-il en les voyant s'éloigner main dans la main.
Décidément, il n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'ils étaient ensembles. Qu'y avait-il de si gênant à cela ? Pourtant, bien qu'il soit heureux pour eux, Harry ne pouvait se débarrasser du nœud à l'estomac qui était apparu à l'annonce de la nouvelle. Malgré cela, il avait remarqué cette lueur qui brillait dans les yeux de Ron. Il devait vraiment être très amoureux d'elle…Après tout, le bonheur de ses amis, n'était-ce pas cela l'essentiel ?
Tôt le lendemain matin, Harry s'habilla rapidement et put s'enfuir de l'infirmerie après avoir eu l'accord de madame Pomfresh, encore un peu ensommeillée. Le jeune homme avait hâte de reprendre une vie normale et pour commencer la journée, il décida de réveiller Ron. Mais quand il arriva au niveau de son dortoir, une douleur lancinante prit sa cicatrice, ce qui le força à s'arrêter devant la porte. Le jeune sorcier savait que sa blessure ne lui faisait jamais mal pour rien, elle le prévenait d'un danger, et ce danger devait être proche. Harry pénétra silencieusement dans la pièce et allait vers son lit quand il aperçut une silhouette passer par la fenêtre. L'adolescent se précipita tant bien que mal vers cette dernière et vit un homme vêtu d'une grande cape noire et portant une capuche qui lui cachait le visage de la lumière de la lune. Bizarrement, ce dernier tenait debout dans le vide. Le jeune sorcier se concentra pour essayer de voir ce qui le tenait en l'air. Puis au bout de quelques secondes d'attention, il distingua une forme noire et rectangulaire sous les pieds de l'homme, une forme de…
Tapis volant…dit à voix haute le garçon sans s'en apercevoir.
L'homme, l'ayant certainement entendu, releva la tête, toujours dissimulée par la cagoule et l'obscurité. Ses yeux reflétait étrangement le clair de lune.
HEY VOUS !S'écria Harry, pris à nouveau par la douleur, mais tentant de se saisir de sa baguette. Qu'est-ce que… ?
Harry… ? Demanda une voix ensommeillée. A qui tu parles ?
Harry se retourna, sa baguette enfin en main, et vit un Ron ébouriffé et en pyjama, complètement sonné par un réveil brutal.
Pardon Ron, je t'expliquerais plus tard, je dois…
Harry se pencha par la fenêtre mais la silhouette avait totalement disparue. Le jeune homme scruta l'horizon mais rien. Il s'était échappé.
Qu'est-ce qu'il y a ? Insista Ron.
L'adolescent lui raconta alors tout ce qu'il avait vu ; l'homme qui s'enfuyait de la chambre et le tapis volant.
C'est très rare un homme qui possède un tapis volant dans nos régions. Il devait avoir de très bonnes relations avec des gens du Maghreb.
Pourquoi ? Le questionna Harry. On doit bien en trouver dans des magasins.
Non justement. Seuls les maghrébins en possèdent et ils offrent ce genre de cadeaux qu'à des personnes qu'ils estiment comme quelqu'un de très proche ou en remerciement d'un service rendu.
En acquiesçant de la tête, Harry s'aperçut tout à coup en regardant derrière le rouquin que sa valise avait été versée sur son lit.
Mes affaires ! S'exclama-t-il en se dirigeant vers le lieu du crime.
L'adolescent été entrain de vérifier si rien ne lui avait été volé lorsque Ron l'interpella.
Harry, regarde ton album photo, chuchota-t-il. Je l'ai trouvé ouvert à cette page.
Le jeune homme prit le livre que lui tendait son ami et constata avec horreur qu'une des photos le montrant lui étant bébé avait été à demi décollée, même arrachée de son emplacement.
Qui voudrait une de tes photos au point de venir te la voler dans ta chambre ?
Je n'en sais rien, répondit le jeune sorcier, mais ce qui est sûr, c'est qu'il ne s'attendait certainement pas à ce que je revienne de l'infirmerie si tôt.
Après s'être habillé, Ron accompagné de Harry, descendit dans la Salle Commune tout en discutant de ce qui était arrivé, et tous deux décidèrent d'attendre la venue d'Hermione pour lui en parler et connaître son opinion sur les faits. Ils s'installèrent à une des tables en attendant l'arrivée progressive des autres Gryffondor auxquels il devait encore rester une demi heure de sommeil. Le silence prit place quelques instants puis fut rompu par un Harry mal à l'aise.
Je…je voulais te dire que j'étais heureux que tu es enfin pris le devant avec Hermione. J'ai bien cru que jamais tu ne ferais le premier pas.
Tu savais ? Tu savais que j'avais des vues sur Hermione ? Demanda le rouquin, le visage à présent aussi rouge que ses cheveux.
Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure, expliqua Harry en riant.
Tant que ça ? S'étonna le garçon. Et moi qui ne m'en était pas aperçu jusqu'à il y a quelques jours…Continua-t-il, déconcerté.
Cette réaction amusa Harry, mais ce sentiment de nœud à l'estomac refit son apparition. Après un moment d'hésitation, il se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres.
Comment t'en es-tu aperçu ? Demanda finalement timidement l'adolescent. Comment as-tu su que c'était elle et pas une autre avec qui tu voulais être ?
Cette question, il avait envie de la poser depuis qu'il les avait vu main dans la main. Et puis, il y avait Cho…Il ne savait plus trop ce qu'il éprouvait pour elle. Elle était gentille et surtout très belle, il se sentait attiré par elle et la sensation qu'il éprouvait en sa présence, lui rappelait vaguement celle qu'il avait éprouvé lorsqu'il avait vu pour la première fois des Vélanes. Etait-ce cela être amoureux ? C'était justement cela qu'il voulait comprendre et peut-être que son ami pourrait enfin lui donner la réponse à cette question qu'il se posait depuis qu'il connaissait la jeune chinoise.
Harry Potter aurait-il quelqu'un en vue ? Demanda son ami avec un sourire narquois.
Oui…enfin non, enfin…euh…Et puis non. Laisse tomber, dit-il finalement, très mal à l'aise et rosissant.
Ca va, c'était pour te taquiner…Je crois qu'en fait, ce n'est pas vraiment une question de physique, même si depuis ces derniers temps, je la trouvais de plus en plus…enfin,…tu vois ce que je veux dire, précisa le rouquin, à présent aussi rouge que ses cheveux. Je pense que c'est plutôt le réconfort que je ressentais auprès d'elle, cette sensation de bonheur et de plénitude que rien ne semble pouvoir t'enlever…répondit-il, le regard dans le vague, un léger sourire sur les lèvres.
Harry, en l'écoutant attentivement, sentit son nœud à l'estomac se resserrer d'avantage encore. Décidément, il aurait tout donné pour connaître la raison de son mal être.
C'est pour ça que je me suis senti si mal quand j'ai appris ce qui lui était arrivé, reprit-il plus sérieusement. Pendant un instant j'ai vraiment cru que tout était entrain de s'écrouler autour de moi, que j'étais dans un affreux rêve et que je n'arrivais pas à me réveiller…
Harry s'aperçut après cette remarque, qu'il avait éprouvé exactement la même sensation quand il avait entendu les nouvelles à la télévision. Mais après tout, c'était sûrement normal qu'il s'inquiète pour Hermione, elle était, elle aussi, sa meilleure amie.
Honnêtement, je crois que je ne m'en remettrais pas s'il lui arrivait quelque chose…Finit Ron dans un murmure.
Moi non plus, répondit Harry pensivement… Mais ne t'en fait pas, on la protégera à nous deux du mieux que l'on pourra, affirma-t-il d'un ton sans réplique.
Si Malefoy ose encore une fois l'insulter ou autre chose…S'énerva Ron.
Moi ce n'est pas Malefoy qui m'inquiète…Tu te souviens ce qu'il avait dit dans le train avant les vacances ? « Ils seront les premiers à partir maintenant que le Seigneur des Ténèbres est de retour ! Les Sang-de-bourbes et les amoureux des moldus en premier…». Vous faites tous les deux partis du…
Mais il fut interrompu par un cri aigu, provenant certainement du dortoir des filles.
Hermione ! S'écrièrent les deux garçons avant de se précipiter le plus vite possible dans les escaliers menant au dortoir concerné.
Dans le couloir, Parvati, Lavande et d'autres filles étaient en chemise de nuit, observant l'intérieur de la chambre d'un air effrayé.
Que s'est-il passé ? Où est Hermione ? S'inquiéta Ron.
Harry n'attendit pas la réponse et entra précipitamment. L'adolescent furetait du regard l'ensemble de la pièce dans l'espoir de trouver son amie et des indices.
Hermione ! S'exclama Ron, ayant à son tour pénétré sur les lieux.
La jeune fille était allongée sur le sol, les bras en croix, une plaie sur le front.
Hermione, Hermione, je t'en supplie réveilles-toi, s'il te plaît…Supplia le rouquin, à genoux à côté d'elle. Harry ! Fais quelque chose ! Paniqua Ron.
Calme toi… Elle n'est qu'assommée, elle respire, lui assura Harry après l'avoir examiné.
Alors pourquoi elle ne se réveille pas !
Calmez-vous Mr Weasley, répéta une voix sèche.
Surpris, les deux garçons se retournèrent brusquement, et un certain soulagement apparut sur le visage de Harry en apercevant Mc Gonagall derrière lui, Mme Pomfresh et surtout, la silhouette bienveillante de Dumbledore. Ils s'écartèrent pour laisser passer leurs professeurs mais Harry entendit d'autres pas dehors. Il vit alors entrer Seamus, Dean les frères Weasley, Neville et Freeland, qui semblait tous deux très nerveux, même apeuré en ce qui concernait Neville.
Que s'est-il passé ? Demandèrent Fred et Georges.
Très bonne question, intervint le directeur. Racontez-nous.
Harry et Ron expliquèrent ce qui était arrivé dans leur chambre, puis ce qu'ils avaient fait jusqu'au moment du cri.
Une photo de toi…Réfléchit Dumbledore. Je crois que cette personne à obtenue ce qu'elle voulait…Dit-il en leur montrant toutes les affaires d'Hermione qui gisaient un peu partout derrière son lit. Un article de la Gazette du Sorcier à été déchiré et vous étiez tous les trois sur cette photo.
Vous pensez que c'est…Le questionna d'un air anxieux Mc Gonagall.
En effet Minerva, je pense que c'est Voldemort.
Toute l'assemblée frissonna à ces paroles, et l'adolescent put percevoir une lueur de frayeur dans les yeux glacés de Freeland.
Mais comment aurait-il pu entrer dans Poudlard ? S'étonna Pomfresh.
Ce n'était pas lui, mais sûrement un de ces sbires…
Mais comment savait-il où se trouvait les dortoirs de Gryffondor ?
Bonne question. Cela signifie que cette personne est certainement quelqu'un qui connaît bien Poudlard et ses pièces…Bref quelqu'un qui travaille ou travaillait dans le collège…Conclut le directeur.
A ces mots, l'infirmière jeta à Dumbledore un regard très significatif pour Harry, même si le directeur sembla ne pas le prendre en compte. Mme Pomfresh pensait à la même personne que lui : Severus Rogue. Mais le garçon fut interrompu par un petit gémissement d'Hermione qui venait de reprendre connaissance. Ron la pris immédiatement dans ses bras, l'air soulagé. Harry se sentit plus décontracté, et souffla un bon coup pour décompresser.
Comment tu te sens ? Demanda le rouquin.
Comme quelqu'un qui vient de recevoir de plein fouet un sort très puissant…Non, ça va, je vais bien, rectifia-t-elle voyant l'inquiétude de ses deux amis.
Elle essaya de se lever, s'appuyant sur Ron pour conserver un peu de stabilité.
J'ai la tête qui tourne…
C'est normal, intervint Mc Gonagall, vous venez d'être touchée par un maléfice provoquant un long sommeil. De plus, en tombant, vous vous êtes blessée à la tête.
C'est seulement à cet instant qu'elle s'aperçut qu'elle saignait et que ses affaires avaient été fouillées. Elle raconta alors le peu de chose qu'elle avait pu voir avant de tomber inconsciente.
Ce qui est certain, c'est que cet homme au tapis volant est dangereux, surtout pour toi Harry. Si Voldemort s'est donné tant de peine pour voler une photo à tel point que cela risquait de révéler un de ses espions, c'est qu'elle doit être très utile et il faut s'attendre à ce qu'il s'en serve d'une quelconque manière. Je vous conseille donc à tous les trois, même plutôt, vous ordonne de rester vigilant et de ne pas jouer avec le feu car un jour ou l'autre, vous pourriez sérieusement vous brûler. Ai-je été bien assez clair ? Dit Dumbledore d'un air sévère que Harry ne lui connaissait pas.
Les trois compagnons acquiescèrent de la tête. Après avoir insisté plusieurs fois en vain pour que Hermione parte à l'infirmerie, Mme Pomfresh et les autres professeurs ainsi que les Gryffondor partirent vers la Grande Salle pour déjeuner. A leur entrée, beaucoup d'élèves des autres maisons se retournèrent, étonnés par la scène. Chacun s'assit à sa place et tout redevint normal.
Alors, au fait, vous avez trouvé quelque chose hier soir sur la prophétie, murmura Harry pour que personne ne les entendent.
Absolument rien à part une petite allusion sur une prophétie qui concernerait un enfant élu, sûrement toi, mais pas de nom, rien, expliqua Hermione.
C'est comme si on avez voulu effacer toute trace de ce qu'elle racontait…dit mystérieusement Ron.
Oh, mais ça ne m'arrêtera pas ! Affirma Hermione. J'essaierai de chercher dans d'autres ouvrages et à l'occasion dans la réserve interdite aux élèves.
Tu sais, tu n'es pas obligé de faire tout ça, ça ne fait rien, lui assura Harry sur le chemin menant au cours du professeur Chourave.
Harry remarqua que pendant les jours qui suivirent l'agression, Ron ne lâchait plus d'une semelle la jeune fille, certainement pour être sûr qu'il ne lui arrivait rien. Et puis, leur comportement, leur façon d'agir ensemble, de se tenir la main, de se jeter des regards très significatifs, dérangeait de plus en plus Harry. Il expliquait sa réaction du fait qu'il ne pouvait plus être tranquille avec Ron, entre garçons. Alors, il préférait rester à l'écart de ses deux amis. Pourtant, plusieurs fois les deux tourtereaux, s'étant certainement aperçus de son comportement soudain, avaient tenté de le ramener vers eux en classe, lorsqu'il y avait des groupes de trois ou quatre à faire. Le jeune apprenti acceptait leur offre pour ne pas les blesser mais il évitait leur regard. Il voyait bien que sa façon d'agir rendait triste ses amis, mais il pensait que pour l'instant, il valait mieux qu'il reste à l'écart. Ce ne serait pas définitif, il fallait juste qu'il s'adapte à cette situation qui le rendait morose, ensuite il reviendrait vers eux, en admettant qu'il veuille encore de sa présence.
Halloween venait d'être fêté et la solitude de Harry ne faisait qu'aggraver son état de déprime. Chaque fois qu'il levait les yeux et voyait Hermione dans les bras de Ron, l'adolescent sentait qu'un nœud à l'estomac se formait et celui-ci s'intensifiait de jour en jour. Ce matin là, il était à peu près 9 heure, Harry s'était levé dans un état lamentable. Malgré le fait qu'il était en weekend, les insomnies qu'il avait à présent presque tous les soirs ne l'avaient pas épargné. Pourtant, il avait réussit à s'endormir vers 8 heures du matin, après avoir entendu Ron se lever, mais il avait fait un horrible cauchemar et du coup, il s'était à son tour levé. Il n'y avait personne dans la Salle Commune. Tout le monde dormait encore ou était sorti car exceptionnellement pour la saison, il faisait beau et chaud. Harry ne déjeuna pas, il n'avait pas faim. Il décida d'un peu profiter lui aussi de cette météo clémente et de rendre ainsi visite à Hagrid car il n'y était pas allé une seule fois jusqu'à maintenant. Le géant l'aperçut de loin car lui aussi été sorti se réchauffer au soleil.
Alors Harry, qu'est-ce qui t'arrive ? Lui demanda-t-il immédiatement en lui faisant signe d'entrer.
Rien, tout va bien, mentit le garçon.
Ce n'est pas à moi que tu vas faire croire ça. Tu as très mauvaise mine, tu sais, s'inquiéta Hagrid.
L'adolescent s'installa sur une des chaises, Crockdur la tête sur ces genoux.
Ron et Hermione sont venus me rendre visite tôt ce matin, continua le géant tout en servant du thé dans une grosse tasse devant le garçon.
Ah oui ? Et comment vont-ils ? Demanda immédiatement le jeune homme, étant subitement sorti de sa léthargie.
Bien, bien, mais tu devrais le savoir. Ils sont inquiets pour toi, ils ne comprennent pas pourquoi tu cherches à les éviter…Ca les rend tristes…
Ca ne vous concerne pas, répondit froidement l'apprenti. Oh…pardon Hagrid…je suis désolé…je ne voulais pas…S'excusa Harry, voyant l'air triste de l'homme.
Non…tu as raison, c'est vrai que ça ne me regarde pas…C'est juste que l'on s'inquiète pour toi…J'ai entendu des élèves et des professeurs parler et…Il hésita…ils te trouvent étrange et brutal avec ton entourage. Même Freeland qui est un de tes admirateurs a vu ton changement bizarre de comportement…il dit que lorsqu'il était parti au Maroc cet été, il avait vu un garçon dans le même état que toi après qu'on lui aie jeté un sort. Il pense que Tu-sais-qui cherche à te rendre fou…
Ecoutez Hagrid, dit Harry en se levant, ne supportant plus ses hypothèses ridicules le concernant, Freeland ne sait absolument rien. Ce n'est pas Voldemort qui m'a ensorcelé. Je suis seulement dans une mauvaise passe mais ça ira, ne vous préoccupez plus de mon cas. De me demander tout le temps si je vais bien ne m'aide pas. J'ai seulement besoin en ce moment de rester seul, c'est tout.
Bon très bien, dit le géant, surpris par la réaction du jeune homme. Tu…tu veux encore un peu de thé ?
Non, je crois que je vais m'en aller, j'ai beaucoup de travail à faire.
Très bien, alors, à la prochaine fois Harry.
C'est ça, à la prochaine fois, répondit précipitamment le jeune homme avant de sortir.
Harry allait se diriger vers le lac mais il aperçut alors ses deux amis en tête à tête, ce qui le décida finalement à prendre la décision de s'éloigner vers les sous-bois de la Forêt Interdite. Pourquoi tout le monde voulait absolument l'aider ? Tout ce qu'il souhaitait, c'était qu'on le laisse tranquille pour qu'il puisse réfléchir…Mais réfléchir à quoi ? Il n'arrivait plus à se concentrer en ce moment et d'ailleurs ses notes s'en ressentaient. Etrangement, l'image de Ron et Hermione, surtout de la jeune fille, était ancrée dans son esprit. Il nourrissait intérieurement une colère contre le rouquin et contre l'adolescente qu'il ne comprenait pas. En fait, en y réfléchissant bien, Harry s'aperçut que cette colère le rendait en effet agressif avec tout le monde. En réalité, il ne parlait presque plus à ses deux amis donc il se vengeait en quelque sorte sur les autres.
Le jeune homme revint soudain à la réalité après avoir entendu un bruit dans les buissons. Il regarda alors autour de lui et se rendit compte qu'il s'était enfoncé quelque peu dans la Forêt. Attentif au moindre son, il continua sa marche mais s'arrêta encore quelques pas plus loin. Il avait une nouvelle fois entendu un bruissement. Harry resta le plus immobile possible, saisissant sa baguette.
Qui êtes vous !Montrez-vous ! Cria le jeune homme.
Mais aucune réponse ne lui fut donnée. Harry s'apprêtait à s'approcher des arbres lorsqu'il entendit des pas précipités derrière lui. Il se retourna mais il était trop tard, il n'eut le temps que d'apercevoir un visage cagoulé avant de tomber assommé.
Harry volait à pleine vitesse, chevauchant son Eclair de Feu avec beaucoup d'adresse lors de ce match de quidditch opposant Gryffondor à Serpentard. Il jeta un coup d'œil vers les gradins couverts de rouge et or, où l'acclamaient Ron et Hermione. Son attention fut alors portée sur un petit point brillant volant à toute vitesse juste en dessous de lui : le Vif d'or. L'adolescent accélera sous les acclamations des élèves du stade. Malefoy, qui semblait avoir fait de gros progrès, le suivait de près, et le jeune homme avait du mal à le distancer. Mais il n'allait pas le laisser gagner, il avait toujours quelques centimètres d'avance. La petite balle devenait de plus en plus visible alors que les deux adversaires se rapprochaient de leur objectif. Harry lâcha alors une main du manche de son balais pour la tendre vers le Vif. En une fraction de seconde et avec beaucoup d'effort pour éviter Malefoy et le sol, il sentit la petite boule ailée se débattre entre ses doigts. Une explosion de joie retentit dans une grande partie du stade lorsque Harry tendit triomphalement le bras, un grand sourire sur le visage.
Potter !
Le jeune homme se retourna dans la direction de cet appel. A sa grande surprise c'était Malefoy qui l'interpelé d'une drôle de voix, un sourire sarcastique sur la figure que l'adolescent ne comprenait pas. Drago lui fit alors un rapide signe pour lui indiquer de se retourner. Harry s'exécuta avec méfiance mais lorsqu'il vit enfin ce que lui montrait le garçon, il comprit cette grimace. Un batteur de Serpentard lui fonçait droit dessus. L'apprenti tenta de faire bouger son balai sans succès. Celui-ci ne lui obéissait plus. Pris de panique, Harry lâcha le Vif d'or et le manche pour se protéger la figure mais la batte atteignit avant qu'il n'en aie eu le temps sa joue droite de plein fouet, ce qui le destabilisa et il entama une chute dans le vide.
Potter ! Potter !
Cette voix…Ce n'était pas celle de Malefoy même si elle lui était autant désagréable. Harry sentit qu'il était couché dans l'herbe, et il avait un affreux mal de tête.
Potter ! Cria à moitié la voix.
Il reçut alors un autre coup, cette fois à la joue gauche, qui l'obligea à ouvrir les yeux.
Qu'est ce que…Vous ! S'exclama Harry, stupéfait par cette vision.
Taisez-vous Potter ! Murmura brutalement l'homme, obligeant Harry à rester couché au milieu des buissons et lui ayant posé une main sur la bouche.
Cet homme n'était autre que Severus Rogue. Harry observa son professeur pendant que ce dernier scrutait avec un mélange de nervosité et de frayeur le parc de Poudlard. Rogue avait les cheveux encore plus crasseux qu'auparavant, sa robe était déchirée, sale, avec des tâches de sang à certains endroits et il portait…une veste à cagoule… Sa respiration était haletante et saccadée. Mais soudain, le regard du jeune homme, à présent inquiet, fut attiré par quelque chose enroulé près d'eux. Avec horreur, il reconnut un tapis, certainement un tapis volant…
Vous allez me suivre en silence, ordonna l'homme en lui dégageant la bouche pour lui saisir le poignet.
Pas question ! Cria Harry ayant réussit à se lever.
Taisez-vous Potter ! Le Seigneur des Ténèbres est ici ! Dit le Mangemort en se relevant à son tour.
Vous croyiez vraiment que j'allais vous suivre pour que vous m'ameniez à Lui, en vous faisant confiance ! Se débattit le garçon.
Potter, je me contre fiche totalement que vous me fassiez confiance ou pas. Suivez-moi sans poser de questions et vous aurez la vie sauve.
Il faudra d'abord réussir à m'attraper ! Dit Harry après avoir réussit à se dégager de l'emprise de son professeur.
L'adolescent se mit à courir de toutes ses forces vers l'intérieur de la Forêt, entendant les pas sonores de son poursuivant un peu plus loin derrière lui.
Potter ! Espèce d'imbécile, j'essaie de vous sauver ! Cria Rogue, sa baguette à la main.
Mais Harry n'écoutait pas, il essayait de le semer, avec succès d'ailleurs, jusqu'à ce qu'il entende :
Tarentallegra
Le sort le toucha de plein fouet et le stoppa net, ses jambes étant trop occupées à danser la lambada qu'à courir. Rogue lui sauta alors dessus pour le plaquer au sol. Le sort s'étant rapidement dissipé, Harry se débattait de toutes ses forces avec les bras, les jambes, pour tenter de se libérer de ce traître. Il s'agrippa alors au col de la robe du sorcier et poussa violemment l'homme en arrière, ce qui déchira une bonne partie du haut du vêtement. A genou sur le sol, Harry regarda alors avec surprise et horreur le thorax du Mangemort assis par terre. Celui-ci était rempli de coupures encore ouvertes, de blessures en forme de petits trous sur la poitrine, de brûlures et d'une immense cicatrice partant de l'épaule gauche, au flanc droit. Il s'aperçut seulement à cet instant que son professeur était squelettique et semblait très faible. Severus, voyant le regard du garçon, replia immédiatement les parties déchirées de sa robe pour cacher ses plaies. Il s'approcha de Harry et le souleva sans que celui-ci ne s'y oppose. Rogue lui saisit le bras et le regarda droit dans les yeux.
Nous n'avons pas de temps à perdre Potter. J'ai appris qu'il y a un espion dans la collège et que Vous-savez-qui l'a envoyé pour enlever vos proches.
Mes proches ! S'exclama le garçon, étant enfin sorti de sa torpeur.
Oui, il faut absolument prévenir le directeur, je ne suis pas en état….Potter ! Restez ici c'est de la folie ! POTTER ! Hurla le professeur, voyant qu'il ne réussirait pas à suivre son élève.
Harry était parti en courant vers le lac où il avait vu ses amis quelques temps plus tôt. Il savait que si Voldemort voulait s'en prendre à des gens de son entourage, ce serait forcément Ron et Hermione. L'adolescent dévalait dans le parc à toute vitesse si bien qu'il ne sentait plus ses jambes. Les élèves se promenant se retournait, étonné par la scène. Epuisé, essoufflé, il arriva à l'étendue d'eau et scruta le paysage pour repérer ses deux amis. Mais rien, personne. Le souffle court, Rogue le rejoignit quelques secondes plus tard.
Potter…Haleta l'homme…vous êtes aussi…inconscient que votre…arrogant de père…Soyez certain…que Dumbledore en sera averti…je….
AAAHHHH !
Le cri était proche et interrompit Severus qui se retourna nerveusement. Harry se remit immédiatement à courir dans la direction de l'appel. Il priait intérieurement pour que ce cri ne provienne pas d'Hermione comme il le redoutait. Malheureusement, près d'un petit bosquet d'arbres, un homme cagoulé traînait une jeune fille aux cheveux châtains. Un autre retenait du mieux qu'il pouvait un rouquin qui se débattait avec fougue. Près d'eux, un être à la peau blafarde que Harry connaissait bien, leur donnait des ordres.
HERMIONE ! RON ! Cria le garçon après un moment de stupeur.
HARRY, A L'AIDE, A L'AI…
Le Mangemort venait d'assommer Ron.
ROOONNN ! Hurla désespérément le jeune homme, voyant son ami être emporté par son ravisseur.
Harry fouillait avec des gestes maladroits dans sa poche, à la recherche de sa baguette mais il ne la trouvait pas…L'adolescent pensa soudain à Rogue qui avait du le désarmer pendant qu'il était encore assommé. Non, il n'allait pas laisser ce monstre lui prendre aussi la vie de ses deux meilleurs amis, jamais ! Harry s'apprêtait à courir dans la direction des Mangemorts quand quelqu'un le plaqua à terre en plein élan.
LAISSEZ-MOI ! VOLDEMORT ! Cria le jeune sorcier, voyant s'enfuir parmi les broussailles, les complices de son pire ennemi.
Le Mage Noir le fixa quelques secondes, ses lèvres minces dessinant un petit rictus sur son visage squelettique, puis il prononça des mots incompréhensibles, avant de s'enfuir dans l'obscurité de la Forêt Interdite. Des cris fusèrent alors de toute part, car dans le ciel brillait alors, la Marque des Ténèbres…
A suivre…et n'hésitez pas à me reviewer !
