Titre: Poussières d'étoile.

Auteur: Fairy-Milk.

Base: Harry Potter. Les personnages ne m'appartiennent donc pas.

Genre: Romance, mystérieux, étoilé.

-Poussières d'étoile-

Chapitre 3

''Je ne sais plus quoi faire ni quoi dire pour qu'elle me parle à nouveau. J'ai beau la caresser ou la garder tout le temps contre moi, rien n'y fait. Seulement… je me rends compte avec le temps qu'elle me manque énormément, cette voix. Alors je ne sais pas. Je ne sais plus. Je ne me reconnais plus.

Je ne me savais en aucun cas autant attaché à ce mec. Pour moi il n'était qu'un pantin de plus, qu'une personne à haïr. Maintenant… je m'inquiète parce que ce foutu bijou ne me dit plus rien. Je dois faire quoi? Je dois comprendre quoi? Qu'il m'a une fois de plus mené en bateau? Qu'au bout du compte, il m'a eut en beauté, me faisant ouvrir les yeux et m'abandonnant de la sorte? Alors on peut dire que ses idéaux sont aussi pourris que ceux de ma famille…''

Allongé sur son lit, l'élève rédigeait son journal, une fois de plus. Le jeune homme fit glisser l'une de ses mains sous son pull. Il en sortit sa si belle étoile pour l'observer quelques instants, contrarié. Il sembla prendre une décision puis releva le pendentif pour le faire passer à nouveau devant ses yeux, le retirant de son cou. Il hésita un instant, regardant le bijou avec concentration puis le jeta violemment. Il rebondit contre le mur d'en face et atterrit au sol. Avec le choc, le centre de l'étoile bascula sur lui-même pour dévoiler son centre, toujours si silencieux.

''Tu ne m'as apporté que contrariétés et haine, Potter. Ce n'est pas maintenant que ça va changer, bien au contraire…''

Trop énervé pour penser à ramasser l'objet, le Serpentard se plongea dans ses cours, tentant tant bien que mal d'oublier ce maudit bijou. Il s'installa alors à même son lit à baldaquins, sortant divers manuscrits hautement spécialisés dans les filtres et autres remèdes. Seulement… à travers sa leçon de Potions, il avait beau vouloir se concentrer sur les mots, son obsession ressortait de plus belle. Il referma alors d'un coup sec le livre qu'il balança à son tour au sol pour finalement se retourner une fois de plus sur son lit, s'allongeant cette fois-ci sur le dos.

Face au plafond de son lit à baldaquins, le jeune homme était seul. Il laissa alors un soupir sortir de ses lèvres avant de repenser une fois de plus à ce ''foutu Potter''. Il ne comprenait toujours pas pourquoi le Gryffondor l'avait choisit lui. Il ne savait toujours pas ce que cette lueur signifiait ni pourquoi son rival apportait tant d'importance à ce phénomène enchanté. Mais, avant qu'il ne puisse prendre davantage le temps de réfléchir à toutes ces dernières péripéties, les élèves qui partageaient son dortoir avec lui entrèrent bruyamment dans la pièce.

''- Draco! Qu'est-ce que tu fou encore là? On te voit plus ces temps-ci…

- Hum… J'ai encore plein de devoirs à préparer Blaise… Et tu sais très bien que je dois absolument avoir une note maximale en Potions.

- Et c'est comme ça que tu révises? En broyant du noir?

- Je ne broie pas du noir!

- Je te connais assez bien pour…''

Draco, qui s'était relevé brusquement pour se défendre des futures taquineries de son ami, écarquilla dangereusement les yeux. En effet, Goyle se penchait vers une faible lueur au sol. Il venait à peine de tendre la main lorsque Blaise s'était arrêté dans sa phrase, trop surpris par la réaction de son ami de chambré, ce dernier venant de se ruer vers Goyle.

''Touche pas à ça, c'est à moi!''

Draco venait de se jeter littéralement au sol pour récupérer nerveusement son dû. Personne ne devait toucher ce bijou… Personne à part lui.

-

''Je ne sais pas ce qu'il m'a prit l'autre jour de réagir aussi violemment. Déjà je ne sais toujours pas pourquoi j'ai voulu jeter ce pendentif et encore moins pourquoi je me suis autant empressé à le récupérer. Je suis d'un contradictoire lorsque je m'y mets…

Maintenant Blaise se moque gentiment de moi. Il s'est interrogé au sujet de l'étoile. Il ne l'a qu'aperçut mais je pense qu'il ne croit qu'à moitié ma version comme quoi c'est un bijou de famille. Il me connaît trop pour ça… Enfin, quoiqu'il en soit, il a tout de même réussi à me traîner au dehors après cet incident. On est allé faire une petite partie de quiddtch. On était pas beaucoup, juste 4 en fait, avec Goyle et Crabbe. Alors du coup on s'est juste fait quelques passes comme ça mais de remonter sur un balai m'a fait du bien. Et puis avec le soleil couchant, c'était sublime. Cela m'a permis de penser un peu à autre chose et maintenant je relativise un peu plus. J'ai décidé de prendre ce que cette étoile m'offrirai, sans rien en retour. Si elle ne veut plus rien dire, soit, je ferai avec.''

-

Après avoir attendu plusieurs minutes pour être certains que ses amis de chambrée étaient enfin endormis, Draco tâta dans l'ombre sa chaîne pour retrouver le précieux bijou. Avec précautions, il l'approcha de son visage pour trouver rapidement la petite aspérité qui lui permettait l'accès au centre pur et mystérieux de l'étoile. Après un temps d'hésitation, il appuya dessus, persuadé que l'étoile resterait encore une nouvelle fois silencieuse.

''Qui te dit que mes mots ne sont que haines? C'est toi qui continue à abreuver cette violence avec tes propres phrases. Pourquoi ne pas…''

Paniqué de voir que l'étoile lui parlait à nouveau, avec toujours cette voix qui lui avait tant manqué, le blond enfouit rapidement le bijou sous son oreiller avant d'en réveiller certains et de devoir assurément rendre des comptes. D'ailleurs Goyle ne tarda pas à se retourner et à quémander quelques éclaircissements concernant la cause de son réveil.

''C'est Crabbe qui parle dans son sommeil, rendors-toi va…''

Le dit Goyle se retourna à nouveau pour se placer convenablement dans ses draps puis ne dit plus un mot. Quelques instants après, sa respiration redevenait régulière et silencieuse. Draco soupira de soulagement dans l'obscurité tout en ressortant l'étoile de son abri. Contrarié de ne pas avoir pu entendre totalement le message mais tout de même plus léger d'avoir à nouveau entendu cette voix, il chuchota très faiblement dans le noir.

''Pourquoi ce foutu truc est si incontrôlable? Un jour il ne dit rien et un autre jour il parle tellement fort que ça en réveille tout le monde…''

Après avoir refermé le centre de l'objet, le jeune homme s'installa confortablement dans ses draps pour fermer à son tour les yeux.

-

''Je comprends de moins en moins ce que me veut Potter. Un jour il m'insulte, et un autre il me demande d'être poli et agréable avec lui. Et être socialement convenable à travers un bijou. Il est pas net quand il s'y met. Et puis pourquoi ne pas être venu me le dire en face, s'il voulait vraiment instaurer un dialogue avec moi?

Ce qui me contrarie le plus dans cette situation? C'est de me dire qu'il m'avait peut-être donné quelques réponses dans la fin de son message, mais que je n'ai put l'entendre. C'est narguant. De toute façon il m'a toujours contrarié, ça ne changera pas, si?

Je viens de me rendre compte d'une chose: la vie sans lui reste un peu fade. C'est vrai, j'ai gagné un peu plus l'attention de ces demoiselles, mais… je ne sais pas. Depuis qu'il est parti, le camp de Voldemort s'organise davantage et…J'ai bien peur de devoir bientôt partir à mon tour. Pour suivre les rangs qui me sont tout tracés. Sillons de sang. De haine.

Je ne sais pas si j'en ai réellement envie…Je hais la société moldue, là n'est pas le problème. Seulement je me demande si je suis capable de suivre les pas de mon Père. Il y a de cela quelques mois, je ne rêvais plus que de ça. Acquérir ma cagoule noir et sombre pour enfin avoir un statut. Désormais j'essaie de haïr Potter, encore et encore, et pourtant…J'arrive à m'attacher à ce pendentif. Chose matériel qui est si vivante. Alors je ne sais pas… je ne sais plus.''

-

''Pourquoi ce foutu truc est si incontrôlable?'' Non Malfoy, la bonne question n'est pas là, mais plutôt… ''Pourquoi l'ouvrir dans des moments inopportuns?

J'essaie d'être socialement agréable avec toi et je ne reçois que des ''foutu'' et des ''Potter'' froids et distants. Je ne sais plus quoi faire pour ouvrir le dialogue avec toi. Surtout que tu n'es jamais très pressé de me répondre.

Dans le fond, je crois que je me suis trompé. Je n'aurai jamais dû me fier à cette lueur qui s'intensifie avec ta simple présence. Ça ne peut tout simplement pas être raisonnable. Je crois que je n'aurai même jamais dû attendre après quoique ce soit venant de toi…

Je m'en vais rejoindre les autres poussières''.

Paniqué par ce nouveau discours qui citait tout d'abord ses propres mots puis terminait par une dangereuse phrase, Draco faillit en perdre le bijou des doigts. Il réussit tout de même à le récupérer pour s'écrier contre l'étoile, à moitié en colère, à moitié affolé.

''Qu'est-ce que tu comptes faire, Potter? Potter, répond! Bordel, ce truc marche vraiment quand il en a envie! Potter! Répond-moi je te dis!''

Sa voix trahissait largement son état d'inquiétude, mais il ne réussit qu'à prononcer son nom de famille. L'idée de dire un simple ''Harry'' pour faire plaisir à ce ''foutu Potter'' ne l'avait même pas effleuré. Une fois s'être rendu compte de sa bourde alors que le dit ''foutu Potter'' venait de lui faire comprendre qu'il aurait souhaité un peu plus d'attention, Draco tenta tant bien que mal à prononcer un autre mot.

''Ha…rry?''

-

''Je comptais me foutre en l'air, Malfoy, mais j'ai vu l'étoile briller alors j'ai quand même écouté ton message. ''Ha…rry?''. C'est peut-être con pour toi, mais maintenant que j'ai entendu ce simple mot avec ta voix, je me sens un peu plus fort. Alors ma mort attendra peut-être un peu plus longtemps. Je ne sais pas encore combien de temps. Quelques heures… quelques jours? Tu auras enfin la vie que tu désirai avec moi dans l'au delà, non? Alors considère que je t'offre ma vie… pour que la tienne soit plus belle.''

Le menton blanc et fin de Draco tremblait nerveusement. Il essayait de faire sortir des mots de sa bouche, mais il n'y parvenait pas. Pourquoi… lui offrir sa vie?

Cela voudrait dire qu'il aurait du sang sur les mains… pour son propre confort? Cela voudrait dire… qu'il l'aurait tué?

Ses yeux bleus gris étaient fixés sur un point loin devant lui. Comme hypnotisé ou totalement traumatisé par ces mots… prononcés avec tant de franchise. Jamais personne ne lui avait offert quoique ce soit d'aussi…vivant. Les choses matériels, ils les connaissaient si bien mais…

Et le prix d'une vie?

A suivre!

Une petite review pour m'encourager à continuer?

Amicalement, Fairy-milk.