Titre: Poussières d'étoile.

Auteur: Fairy-Milk.

Base: Harry Potter. Les personnages ne m'appartiennent donc pas.

Genre: Romance, mystérieux, étoilé.

-Poussières d'étoile-

Chapitre 8

''Tu m'as encore une nouvelle fois demandé pourquoi je t'avais choisi toi, et non Hermione ou Ron…

Je crois t'avoir déjà répondu, Draco… qu'il y avait certaines choses qui doivent être comprises d'elles-mêmes. Je t'imagine déjà t'offusquer et crier à l'injustice, comme quoi je te complique la tâche…

Mais cette réponse fait partie des choses que je préfèrerai te dire en face.

J'avais pas envie de ne faire un message qu'avec ces mots… Alors, en plus de t'annoncer que je n'ai pas vu de mangemorts depuis près de vingt quatre heures, je tenais à devancer certaines de tes questions…

Je sais qu'au fond de toi, tu ne comprends pas pourquoi j'ai fait tout ça… Pourquoi je suis parti, sans rien dire à personne, en laissant tout cela derrière moi.

Le poids des choses était trop lourd à porter. Imagine avoir tout l'avenir du monde sur tes propres épaules…Surtout quand on pense de soi-même qu'on en vaut pas la peine. Pour moi, je ne suis qu'un simple adolescent. Un vulgaire être à qui on confie tout, comme si cela était plus facile de réunir tous ses espoirs en une simple et unique personne. Mais je sais que je n'en suis pas capable…et ils ne font que se voiler la face.

Je crois que ce qui me dégoûte le plus dans cette situation est le fait qu'on ne m'ait jamais rien demandé, à moi. On m'a mis cette responsabilité entre les mains d'office, un peu comme toi et ma vie. Seulement ma vie n'a aucun prix à leur yeux au côté de l'humanité tout entière. Je sais que si je mène à bien leur projet, je n'aurai aucun mérite. Pour tout ce peuple, cela est normal. Je suis né pour tuer Voldemort, alors que je réalise leur souhait relève d'un simple fait. Seulement, si je me plante… alors là… là, je recevrai haine et rancunes. Parce qu'ils auront placé tous leurs espoirs en un être qui n'avait rien demandé.

Et puis il y a eut la mort de mon parrain. Tu sais, Sirius Black. C'était la seule personne pour laquelle j'avais un tant soit peu une raison de me battre. Je ne dis pas par là que Ron et Hermione ne sont rien pour moi, mais ils sont ensembles, alors ils n'ont pas besoin de moi. Ils sauront se défendre et vivre seuls. Et puis… si j'avais réussi à mettre un terme à la guerre, peut-être qu'il aurait pu vivre enfin libre.

Pour terminer toutes ces raisons qui m'ont poussé à agir de façon si égoïste mais si humaine réside dans cette manière qu'ils possèdent tous à vouloir me formater. Crois-tu seulement qu'une machine de guerre doit ou peut avoir une vie sociale? Non… une machine reste une machine, qu'elle soit un être ou non.

Et puis surtout… je voulais attirer ton attention. ''

Le pendentif n'était plus au cou de Draco, mais il pendait au bout de son lien dans un gracieux et faible balancement. L'autre extrémité du bijou était retenue par des doigts fins et pâles. Ces derniers donnèrent un petit coup sec pour procurer un peu plus d'élan au pendentif qui fut rattrapé par cette même main. La chaîne en argent glissa légèrement sur cette peau pour la caresser de sa douce froideur avant que son propriétaire ne se décide à la remettre à son cou. Le jeune homme restait pensif, comme toujours après avoir écouté l'étoile, mais il attrapa tout de même son Journal.

''Je viens d'écouter un nouveau message de Potter.

Et mon cœur se sert…

Je hais la société moldu. C'est un fait. Mais je crois que je commence à développer une rage plus qu'interne envers la société sorcière.

Pourquoi l'avoir laissé partir…?

Pourquoi ne pas l'avoir écouté…?

Je ne comprends plus ce qui fait qu'il a un jour été adulé… En soit, je ne l'ai jamais compris, mais je ne conçois plus le fait que j'aie associé cette célébrité à ce sentiment de haine. Je ne me rappelle même plus… ce que ça fait, que de détester Potter. Parce que maintenant je le comprends.

D'ailleurs, si l'on y regarde d'un peu plus près, je n'avais aucune raison particulière qui me poussait à l'aider. Selon son rang et son éducation, un Malfoy ne fait pas dans le social. Pourtant… j'ai écouté ce que Potter avait à dire. Et quand je regarde cette étoile briller en tournant sur elle-même, j'y vois son regard et sa main tendue vers moi. Cette même main qu'il n'a pas voulu me tendre, il y a de cela quelques années…

Ce qui veut dire qu'il a posé les yeux sur moi, qu'il m'a enfin regardé… Et surtout qu'il a sut lire en moi. Car il savait que je l'écouterai. Il savait qu'il ferait naître en moi cette humanité qu'on m'a toujours obligé à renier.

J'en reviendrai à sa dernière phrase qui m'échappe toujours autant. Seulement je ne pourrai que réitérer mes mots en disant que je ne comprends pas pourquoi… Moi.''

-

''J'ai décidé d'aller parler à Granger. Je prends sur moi pour ne serait-ce que réaliser que j'y songe. Mais les faits sont là:

Il faut que je trouve rapidement un moyen de rejoindre Potter.

Et pour cause, les vacances de Noël -ma seule chance de pouvoir enfin retrouver ce mec et le ramener de force- sont dans à peine deux jours! Alors je crois savoir que je n'ai pas réellement le choix…Car il n'y a qu'elle qui peut réellement m'aider.

Mon problème reste dans l'approche … Je l'ai tellement agressé verbalement qu'elle risque de prendre mal tout ce que je compte lui dire. Mais après tout, ai-je un autre choix que celui de me jeter à l'eau?

Potter m'en aura fait faire…avec ses conneries.''

-

''D'accord Malfoy, je veux bien t'aider… Mais dit toi que c'est bien parce que tu as cette étoile autour du cou et parce que tu veux aider Harry. Et s'il lui arrive quoique ce soit, sache que je saurai vers qui me tourner!''

La jeune gryffondor avait laissé le blond poireauter longuement devant la tapisserie de la grosse dame avant qu'elle ne se décide à en sortir. Elle l'avait tout d'abord jaugé du regard puis l'avait écouté… mais elle s'était montré très réticente au fait que lui, Draco Malfoy, puisse avoir l'envie un jour dans son existence d'aider quelqu'un. Surtout lorsqu'on considérait que ce quelqu'un n'était autre que Potter.

Mais après maintes persuasions dont le Serpentard était le maître, elle avait fini par céder. Seulement, il lui avait fallu montrer l'étoile… D'autres pupilles que les siennes avaient dû se poser sur ce bijou qui lui appartenait… à lui.

D'un signe de la main, la jeune fille l'invita à l'intérieur de la Salle Commune de Gryffondor. Vu l'heure tardive en cette nuit froide d'hiver, Draco ne s'étonna pas de la trouver vide. Mais il prit tout de même un malin plaisir à faire de longues enjambées dans cette Salle qu'il découvrait pour la première fois.

Hermione Granger fit venir d'un geste habile de baguette magique ses affaires scolaires dont elle sortit un parchemin légèrement corné sur les bords. Elle déplia ce dernier et l'étala sur l'une des nombreuses tables de la Salle avant d'y prendre elle-même place. Draco hésita quelques instants à l'imiter puis, s'apercevant que la jeune fille l'attendait, s'installa également.

Le parchemin restait blanc. Le blond fronça des sourcils devant cette constatation. Cette Sang de Bourbe oserait s'amuser avec lui? Après quelques temps d'incertitudes, Hermione pointa de sa baguette le papier pour prononcer à faible voix une formule magique. A partir de l'impacte du sort, des traits se dessinèrent seuls, avec une douceur presque insolente, pour représenter un planisphère. Face à cette découverte, Draco ne put que rester sceptique. Mais lorsqu'elle lui montra un petit détail… Il laissa sa stupeur et peut-être aussi son espoir marquer son visage.

''- Comment tu as fait ça!

- Je savais très bien qu'Harry allait agir sur un coup de tête, alors j'ai créé moi-même cette carte. A l'aide d'un sort de traçage et d'un mouchard de la taille d'une épingle à cheveux placé sur lui, ça donne ça.

- Si tu avais ça… Pourquoi n'avoir rien dit? Les professeurs ou même toi auriez pu faire quelque chose…

- Parce que ce n'est pas de moi dont il a besoin, et encore moins de l'hypocrisie qui règne dans cette école. ''

Draco comprit alors le fond des pensées de la jeune fille, et surtout il arrivait un peu plus à interpréter celui de Potter.

Le Survivant savait très bien que son amie ne l'avait pas laissé partir inopinément… il savait très bien qu'il pouvait compter sur elle quoiqu'il se passe…Mais les choses avaient changées. Cette amitié était importante à ses yeux, pour sûr, mais Harry Potter voyait plus loin… plus haut. Oui, le Gryffondor avait voulu… ''Attirer son attention.''

Le Prince des Serpentard remercia poliment la jeune fille avant de sortir de cette Salle Commune. Enroulée entre ses doigts, la carte d'Hermione trônait comme un espoir fabuleux. Et pour cause… dans un petit cadre situé au sud de la France apparaissait clairement le nom de ''Harry Potter''.

A suivre!

Une petite review pour m'encourager à continuer?

Amicalement, Fairy-milk.