Le monde à J.K, l'histoire à Myka.

Leagatha: T'as raison, on peut pas toujours être dispo! Mais il y a quand même plein de gens qui gueule sur les auteurs et les traducteurs car ils prennent trop de temps à leur goût...Vivement que tu sois compréhensive!

diabolikvampyr: Et bien...Merci!


Chapitre 3 : Le Pardon de Sirius

Sirius était de mauvaise humeur. Il avait passé la moitié de la matinée à chercher Remus, mais le garçon semblait avoir disparu de la surface de la planète. Il n'était pas dans la Tour des Griffondors, ni dans la Grande Salle, et il n'était pas vraiment sûr qu'il soit en Divination avec Remus à la première période. C'était, après tout, une classe optionnelle.

Il avait perdu la trace de Remus juste après ce qui leur était arrivé avec Peeves la veille. Il aurait pourtant juré que Remus était juste derrière lui. Après tout, quand on te prend sur le fait, tu cours, non? Mais quand Sirius avait fouillé dans la Salle Commune, Remus n'était nulle part. Et Sirius, qui n'avait pas pour habitude d'abandonner quelqu'un derrière, avait fait demi-tour pour le chercher. Quand Sirius était revenu une vingtaine de minutes plus tard, James était là. Sirius avait sourit en voyant que son meilleur ami l'avait attendu.

«As-tu vu Remus?», demanda-t-il immédiatement.

Il se souvint que James n'avait pas bougé d'un poil et lui avait seulement lancer un regard étrange.

«Non. Mais c'est plutôt tard. Il doit déjà être dans son dortoir.»

Sirius avait grogné. Il ne savait pas dans quelle pièce dormait Remus, et il était effectivement assez tard. Il pouvait toujours lui parler le lendemain matin.

C'était ce qu'il avait prévu la veille, mais il ne pouvait trouver le châtain nulle part, et ça l'énervait au plus haut point. James, par contre, semblait être d'une bonne humeur extravagante, planifiant encore plus de blagues que d'habitude.

Mais finalement, durant la deuxième période, en Métamorphose, il repéra Remus, assis dans un coin. Mais cette fois ci, Sirius ne cria pas son nom devant tout le monde, non. Cette fois il se glissa discrètement derrière lui et enroula ses bras autour du plus petit garçon, dans une étreinte amicale. Remus laissa échapper un petit cri.

«Pourquoi es-tu parti?», dit Sirius. «Je t'ai cherché partout!»

Il brisa l'étreinte, laissant Remus se remettre de sa surprise, et s'assit à sa gauche, le fixant intensément.

Remus joua avec un bord de sa robe, ouvrant son livre, ne regardant à aucun moment Sirius.

«Remus?», demanda Sirius après une longue pause.

«Ce n'est pas ta place», dit Remus d'une voix calme.

Sirius pencha sa tête d'un côté.

«Tu ne viens pas t'asseoir avec James et moi, aujourd'hui?»

«Non, je ne le ferais pas.»

«Mais je pensais qu'on s'était bien amusés, hier.»

Remus ne répondit pas et éloigna sa chaise un peu plus loin de Sirius. Le texte à propos de la transformation des coléoptères en cuillères semblait vraiment intéressant…

«Remus», dit Sirius en le poussant un peu sur l'épaule.

Remus se mit encore plus loin.

«Remus! T'as pas eu de fun hier?»

Remus garda le regard fixer sur son livre, mais Sirius continua de le pousser et de le pousser encore jusqu'à ce qu'il craque.

«Oui j'en ai eu! Et ça faisait parti de ton plan, j'en suis sûr. Entraîner le pauvre, solitaire petit Remus jusqu'à ce qu'il te croit, et ensuite le laisser derrière pour le mettre dans le trouble!»

Sirius cligna des yeux, le temps que ces mots prennent leur sens dans son esprit.

«Est-ce que quelqu'un t'as attrapé?», dit-il.

«Une détention, Sirius!» aboya Remus. «Ma mère va me tuer!»

«À cause d'une retenue?»

«Oui! Maintenant j'apprécierais que tu me laisses seul.»

«Mais tu ne veux pas venir t'asseoir avec…»

«Non!», dit Remus, fermant son livre d'un coup sec. «Ce que je veux c'est que tu me laisses tout seul. Je ne veux pas être ton ami.»

Quelque chose se tortilla douloureusement à l'intérieur de Sirius. Il sentit le coin de son œil piquer légèrement. Remus regarda ailleurs et ouvra son livre encore, apparemment pour le lire. Quand Sirius toucha son épaule il recula, et Sirius ôta sa main.

Alors une misérable plainte sortit de la bouche de Remus en un chuchotement :

«Laisses-moi tout seul, Sirius, s'il te plaît.»

Sirius hésita, puis il s'enfuit jusqu'à l'autre bout de la salle où James se trouvait.

«Ça va, Sirius?», demanda James après que celui-ci se soit assis à ses côtés.

Sirius ouvrit la bouche, marmonna quelque chose puis la referma.

«Euh….Tu peux répéter?»

«Remus», dit Sirius d'une voix tremblante. «Remus a eu une détention à cause de moi, et maintenant il ne veut plus me parler.»

«Ah, c'est triste», dit James, et Sirius pensa que cela ne sonnait pas très véridique, mais il l'ignora. «Laisses-le faire, Sirius. Après tout, c'est juste l'intello de service amoureux des livres…»

«Ne l'appelle pas comme ça», chuchota Sirius.

«Quoi?»

«Tu m'as très bien entendu. N'appelle pas Remus l'intello de service…».

James ouvrit la bouche un moment puis la referma. Lui et Sirius ne parlèrent plus de tout le reste du cours.


Au dîner, personne ne semblait de bonne humeur. Remus ignora toute les tentatives de Sirius pour lui parler, et Sirius et James ne parlaient plus du tout ensemble. Sirius broyait du noir et répondait sèchement à quiconque voulait lui demander quelque chose, en particulier les filles. Il devait fixer les choses, d'abord et avant tout avec James. Il ne laisserait pas deux années d'amitié tomber en ruines. Mais il voulait attendre, attendre et donner du temps à James pour relaxer. Il y avait une autre chose qu'il pouvait faire en premier.

Après le dîner, il alla dans les étages plus haut du château, jusqu'à tomber sur le professeur Urran, le professeur de Défense Contre les Forces du Mal et le directeur de la maison de Serpentard. L'homme n'était pas vraiment désagréable envers les personnes de sang «impur», mais c'était quand même un Serpentard, et il n'en fallait pas beaucoup pour pousser un Serpentard à bout.

«Que voulez-vous, monsieur Black?», coassa le professeur Urran.

Sirius sourit, ouvrit la bouche, et dit :

«Vous êtes horrible vu de proche, vraiment!»


James était assis seul dans la Grande Salle quand Sirius s'effondra à coté de lui, attrapa un plat et se servi à manger.

«On aura besoin de plus de bombes puantes quand on ira à Pré-Au-Lard, la semaine prochaine.»

Comme James ne disait rien, il continua.

«On a aussi besoin de plus de bonbons acidulés à donner aux premières années.»

James ri sous sa cape.

«N'oublie pas les sucettes au sang qu'on peut faire passer pour celles à la cerise», dit-il avec un sourire.

Ils rirent ensemble. En un clin d'œil, leur complicité était revenue.

Dix minutes plus tard, ils parlaient du problème de Sirius.

«Alors Remus a eu une détention à cause de toi?», demanda James.

Sirius acquiesça.

«Et maintenant, il ne te parle plus?»

Sirius acquiesça encore.

«Et tu n'aimes pas ça?»

Sirius secoua sa tête.

«Tu dois vraiment avoir le béguin…», chuchota James

«Quoi?»

«Rien», répondit innocemment James. «Et puis, as-tu une idée de comment l'approcher?»

Sirius pouffa. James roula les yeux. Il aurait dû s'en douter.


Remus cogna à la porte du bureau de McGonagall à sept heures du soir exactement et attendit jusqu'à ce qu'on lui demande d'entrer. Il entra dans la pièce et se figea sur place quand il constata que McGonagall n'était pas seule. Sirius était assis sur une chaise juste en face d'elle.

«Asseyez-vous, je vous pris, Mr. Lupin», dit McGonagall d'une voix fatiguée en pointant la chaise vide à côté de Sirius. «Je ne crois pas que l'arrière de la tête de Mr. Black soit intéressant à ce point».

Remus s'avança vers la chaise et s'assit, n'accordant aucun regard à Sirius.

«Pour la détention de ce soir», commença le professeur McGonagall quand Remus fût assis, «je ne crois pas que l'on ai besoin d'embêter un professeur, vu que vous n'êtes que deux, alors vous devrez aller voir Mr. Rusard au troisième étage. Je veux que ce soit bien clair : je ne veux plus vous voir errer dans les couloirs après le couvre feu, Mr. Lupin.» Remus baissa la tête. «Et vous, Mr. Black», dit-elle en se tournant vers Sirius, «il n'est pas question qu'un autre professeur vienne me voir pour me rapporter que vous l'avez insulter!»

Sirius acquiesça. McGonagall regarda les deux garçons.

«Allez-y, dans ce cas», ordonna-t-elle. «Et essayez de ne plus atterrir ici, spécialement vous, Mr. Black.»

Les deux garçons se sauvèrent du bureau de McGonagall à pas précipités en s'éloignant de la Tour des Griffondors et prirent le chemin qui les mènerait au troisième étage, où McGonagall avait dit qu'ils pourraient trouver Rusard.

Remus ouvrait la marche. D'ici quelques heures, ça serait finit. Plus de retenue, plus de Sirius Black, et plus de menaces du meilleur ami de Sirius. Il ne restait qu'un couloir. Il pouvait déjà voir les escaliers.

«Remus?»

Remus continua de marcher. Sa mère lui avait déjà dit : Si quelqu'un t'ennuies, tu n'as qu'à l'ignorer. Et il avait déjà était une fois dans le trouble à cause de Sirius; il ne se ferait pas prendre comme un imbécile une deuxième fois. Dupez-moi une fois, honte sur vous; dupez-moi deux fois, honte sur moi. Ce n'est pas ce que l'on dit?

«Hey, Remus.»

Continuer de marcher.

«Remus. J'ai besoin de te dire un truc.»

Juste continuer de marcher.

Une poigne ferme se referma sur son bras et Remus fut obligé d'arrêter. Sirius fut soudainement devant lui, son visage à quelques centimètres du sien. Remus nota que Sirius avait des yeux gris.

«Je suis désolé», dit brusquement Sirius.

«Tu m'as laissé derrière», l'accusa Remus en se dégageant de l'emprise de Sirius.

«Je croyais que tu étais derrière moi.»

«N'as-tu regarder qu'une seule fois derrière pour voir si j'étais là?»

«Euh…non.»

Remus continua de marcher. Il avait finit de grimper les escaliers menant au troisième étage quand Sirius l'attrapa une autre fois. Le plus grand garçon se pencha par-dessus son épaule et lui parla dans l'oreille tandis que Remus continuais de marcher.

«J'ai dit que j'étais désolé», murmura-t-il.

Remus dû rassembler toute ses forces pour ignorer la douceur dans ces mots, et alors Sirius saisi sa main pour le tirer en arrière.

«Je me suis même arrangé pour être en retenue.»

«McGonagall a dit que tu avais insulté un professeur.»

«Le professeur Urran. Je suis allé le voir et je lui ai dit qu'il était horrible vu de proche.»

Remus eu soudainement une étrange expression sur son visage, et pendant une seconde Sirius eu peur que Remus n'approuve pas vraiment ses méthodes. Et soudainement, Remus ri, tellement qu'il dû se couvrir la bouche, et bientôt Sirius le rejoint. Ils rirent aux dépends d'Urran jusqu'à ce que Rusard apparaisse, les maudissant et grommelant quelque chose à propos des étudiants irresponsables.


Les détentions, découvrit Remus, n'étaient pas si terrible que tout le monde le disait, à la condition, bien sûr, d'être en bonne compagnie. Nettoyer des pots et des casseroles à la main était assez fatiguant, mais les blagues et les plaisanteries de Sirius compensaient bien le travail. Leur détention consistait à laver des centaines de plats, les essuyer et les mettre sur une table où les elfes de Poudlard les prendraient plus tard. Sirius nettoyaient les plats et les donnait à Remus qui les essuyait et les mettait sur la table.

«Alors combien de fois as-tu fait ça?», demanda Remus quand ils eurent finit la plupart du travail.

«Laver la vaisselle? Ma mère me le fait faire tout le temps. Je crois qu'elle me hait…»

Remus toussota légèrement.

«Non.», dit-il. «Je parlais des retenues, bien sûr.»

«Oh», grimaça Sirius. «J'essaie de les éviter, la plupart du temps», plaisanta-til, et Remus ri chaleureusement.

«J'ai hâte que tu puisse rencontrer James demain», dit soudainement Sirius. «Il était un peu en colère parce que je l'ai ignoré l'autre jour.»

«En colère?» dit Remus d'une voix légèrement inquiète.

Il se souvenait de sa rencontre avec James la veille.

«Un peu, mais ça va, maintenant. On a éclaircit les choses.»

Remus voulu raconter à Sirius ce que James lui avait dit, mais il se ravisa.

«Mes parents auront une attaque quand ils découvriront que je t'ai parlé.»

«Pourquoi?» demanda Sirius en lui donnant un autre plat à essuyer.

«Je leur ai dit ce que vous avez fait la fois où toi et James aviez été pris à voler autour du château après minuit. Je crois que les mots exacts de ma mère étaient : C'était vraiment irresponsable. Je ne veux pas que tu te tiennes avec des garçons comme eux.», dit-il en imitant la voix de sa mère.

«Et tu fais exactement l'opposé de ce qu'elle te dit!», ri Sirius. «Mais vraiment, on est pas si terrible, James et moi. On aime juste avoir du fun, parfois aux dépends des autres.»

Il avait dit la dernière phrase avec un peu de culpabilité.

«Mais ce n'est pas notre but de ridiculiser les autres.»

Remus le regarda sceptiquement tandis que Sirius lui passait un large pot à essuyer. Remus posa le pot avec difficulté sur la table et retourna à côté de Sirius où deux autres plats l'attendaient.

«Stupide méthode de nettoyage moldue», marmonna Sirius dans sa cape. «Mes cheveux vont être tout humides!»

Remus ri.

«Tu crois que c'est drôle?»

«Très», répondit Remus.

Sirius eut une grimace et Remus continua à rire. Sirius prit le pot qu'il venait juste de laver, le remplit d'eau et jeta son contenu sur Remus, lui mouillant la tête et les épaules.

«Sirius!», cria Remus en sentant l'eau dégouliner dans son visage.

«Tu crois toujours que c'est amusant?» dit Sirius malicieusement.

Remus se figea, puis poussa Sirius en lui arrachant son pot des mains. Il le remplit et jeta toute l'eau sur Sirius avant que le garçon n'est une chance de l'arrêter. Sirius, complètement mouillé, se précipita vers lui.

Ça leur prit une heure de plus pour finir leur travail.

Tandis qu'ils marchaient vers la Tour des Griffondors, trempés des pieds à la tête, Sirius chantonnait une chanson et Remus eut l'étrange certitude que Sirius Black pourrait être son premier vrai ami.