Bijour tout le monde !!! Vous savez quoi ? Je viens de relire entièrement toute mon histoire et je suis plutôt fière de moi ! Non j'arrête de m'envoyer des fleurs c'est promis. Nous entrons dans la seconde partie de mon histoire. Combien de chapitres elle fera, je ne le sais pas trop au juste, mais elle sera suivie d'une troisième c'est pratiquement sur. Du moins si ma muse inspiration ne me laisse pas ! lol Et si Evil reste avec moi. Manquerai plus que vous vous ennuyés. Au passage, je suis désolée d'avoir mis tant de temps à publier je vais essayer de vous écrire un second chapitre avant la fin de l'année mais je ne vous promet rien.

Pour cette deuxième partie, je peux dors et déjà vous dire que vous risquez d'être sacrément surpris et surprises ! Bon j'espère aussi que vous en profiterez pas pour m'assassiner à la fin du chapitre, j'aime la vie moi !

Aller place aux ROM !!!

Bisous

Onarluca : Bijour ! Tu sais les chapitres ont tous un début et une fin. Et puis je t'avoue que parfois c'est assez difficile pour moi d'arriver à écrire dix pages. Je me suis promis de rester à cette moyenne là et parfois quand je commence mon chapitre et que j'ai du mal, je me dis : Aie mais comment tu vas faire à écrire encore 8 pages si tu bloques déjà là ! Heureusement après ça avance tout seul. Mais je me fais parfois sacrément peur ! Oui je connais moi aussi quand je vois des alertes dans ma boîte je me précipite même si c'est durant mes heures de cours ! A ce demander pourquoi je me suis jamais fait chopé ! lol. Bisous

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crazysnape : Salut toi !! Oui c'est une question intéressante malheureusement pour ce chapitre ça me paraît perdu d'avance. Il me semble, je n'ai pas encore tout regardé, mais Cyrano, Hermione, Bob Chiri l'emportent sur toi aujourd'hui. Désolée, peut être la prochaine fois… Sinon pour en revenir à ta review oui j'avoue que j'ai prit du plaisir à le faire réfléchir comme ça. Surtout que ça arrive souvent, quand on aime quelqu'un, d'avoir peur comme Harry dans le chapitre. L'essentiel c'est que son esprit est trouvé la bonne solution. Vous m'auriez tué, je crois, si il avait rejeté Drago non ? Oui la scène fait cliché seulement c'est dur de parler d'amour sans tomber dans le cliché non ? Enfin tu m'excuseras mais pour l'instant je suis la seule à avoir mis cette scène avec une plaie suintante de pus en fond… lol. Mon côté noir sans doute… Pervertir Rogue ? Honnêtement imagine le une fois au pieu avec Hermione et tu me diras si tu penses qu'on peut encore le pervertir plus ! ta question sur la marque blanche ? Faut que je retourne lire les reviews précédentes je crois. (l'auteur se tire)

Intermède musical : Les murs de poussières Francis Cabrel

(l'auteur reviens essoufflé). Bon alors pour la marque blanche elle n'a aucune signification positive en rapport avec un quelconque bouclier mais c'est une idée que je vais creuser pour une autre fic lol. En fait elle est située au niveau du cœur, il me semble que je l'ai fait blanche pour souligner son importance dans un premier temps, ensuite parce que comment dire, notre petit ryry est très très innocent et c'est cette pureté qui donne à la marque sa couleur. En fait il a plusieurs connotations. A toi de choisir celle qui te plaît le plus. Désolée de ne pas avoir répondu à cette question au chapitre précédent je crois que je l'ai zappé ! Voilà donc ta curiosité satisfaite. Là-dessus bonne lecture et à la prochaine !! Bisous.

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Micy : Kikou !! Ce pseudo me fait toujours rire je sais pas pourquoi. Et oui encore une fois je vous ai fait attendre foncièrement désolée. Surtout que ce chapitre est écrit depuis 10 jours maintenant seulement quand je l'ai terminé je n'avais pas le temps de répondre aux reviews et le week qui vient de passer je n'étais pas chez moi. Donc retard…. Bon oublions mes excuses minables, j'espère que tu m'en veux pas trop et que tu m'as pas oublié depuis le temps ! Pour Marie-Tempête non je ne connais pas. La ressemblance est absolument fortuite. Mici pour tous ces compliments (vais plus savoir ou me mettre moi !) Bisous

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Mlie : Bijour bijour !!! Tu vas bien ? De rien, je ne savais pas que j'écrivais un chef-d'œuvre ! Tu vas me faire rougir. Vous m'écrivez tous des compliments, vous êtes tous merveilleux avec moi et pourtant moi je trouve qu'il y a des gens qui écrivent tellement mieux que moi ! Parfois quand je met en ligne j'ai la trouille, je me dis, mince avec toutes les fics sublimes qui existent sur le site, personne ne lira jamais la mienne, elle est trop nulle ! Et puis vous m'envoyez pleins de reviews et parfois je te promet c'est vrai, j'ai les larmes au bord des yeux parce que mon cœur explose à lire vos mots si doux !!! Merci infiniment pour tout ce que tu écris, pour tout ces compliments et merci de continuer à me lire. Gros bisous !!!

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Céline.s : Slt Tu fait dans la collaboration, maintenant ? Bon passons. Ca fait un moment maintenant que je n'ai pas eut de nouvelles, j'avoue j'étais pas souvent connectée non plus, tu ne m'as quand même pas oublié ? Moi en tout cas je ne t'ai pas oublié. J'espère que tu vas bien et que tu t'es pas encore une fois tordue la cheville au basket depuis la dernière fois !!! QUOI ? TU CROIS PAS EN MON REGARD ANGELIQUE ???!!! Tu me déçois énormément là. Je vais plus savoir quoi dire… snif. TU CROIS EN MON REGARD HAINEUX ?? PARCE QUE JE T'EN VEUX A MORT !!! lol Tu mériterais que je les fasse souffrir encore plus rien que pour me venger. Mais j'ai bon cœur alors je vais te laisser une dernière chance et puis, les autres me tuerais si juste pour toi, je leur ferais du mal ! Bisous

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lapieuvredudesert : Bonjour toi !! Ouai ils se cassent Hic ! Ensembles hic !!! Et nous on taxe Hic !! J'en ai marre hic !! Je cours toujours après le mien, il veux plus revenir Hic !! Il a rencontré quelqu'un je crois hic !! Un demi-neurone, brun, et à ce qui paraît hic !!! Canon… Sniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiif personne m'aime !!! (l'auteur se balance une baffe) Ca va mieux. Excuse moi lol. Pour ton chapitre 23 je sais plus, je suis allée écrire un mot dessus non ? Je sais même plus ce que je fais c'est grave. Pour amour et amnésie, je suis désolée mais je crois que j'irais pas voir, tu sais séverus et Harry, ça a du mal à passer en ce moment… lol. Bisous

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Bob Chiri : Salut !!! Tu penses qu'ils ont repris possession de leurs corps ? Hé hé… Peut être, peut être pas… Je te fais patienter mais faut pas m'en vouloir sinon c'est pas amusant. Et oui le pire c'est que c'est pas encore pour cette fois çi. Y en a qui prennent ce concours de reviews très au sérieux je crois et qui se décaracasses !! Durant plusieurs chapitres c'était céline.s qui gagnait puis onarluca mais là, je crois qu'il faudra encore progressé pour battre le grand gagnant !! lol Mais t'es dans les plus doués je te rassure. Oulà ça remonte déjà aux vacances d'octobre ma dernière publication ? J'ai honte là (se cache derrière un magasine). J'habite effectivement en France, dans un petit village agréable lol. Non non je fais pas de pub ! Ou ils sont ? Après la version, ils ont réintégré leurs corps et leurs places respectives nous avons la version enlevé par Voldemort… Je dis ou pas la solution ? Lol et ben non… peut être, peut être pas… Plusieurs raisons de garder Lucius en vie :

1. C'est un des perso qui fait fantasmer le plus de filles lol. Non je n'en fais pas partie…

2. Comment pas de beaux cheveux !! Je t'en prie maîtrises toi ou saute la fin de ma réponse pour aller lire tout de suite le chapitre. Après tu me diras si il a toujours d'aussi laids cheveux ! Non mais !

3. Qui te dit qu'il est méchant ? Il a peut être un passé qui l'a rendu tel qu'il est. Il a peut être des douleurs que tu ignores (mais plus pour longtemps je te rassure).

4. Et alors ? Par moments j'ai bien envie de jouer au rugby avec Dobby comme ballon moi et je suis pas méchante pour autant ! c'est vrai quoi, parfois faut avouer qu'il est chiant !

5. Tuer son fils ? Quand ? Où ? Comment ? Je veux des preuves ! Dans ma fic jamais !

6. Je peux encore t'en citer pleins, parce qu'il aime sa femme, parce qu'il a des yeux superbes lol, parce que quand on supporte Narcissa on peut tout supporter, parce qu'il souffre en silence depuis tellement d'années que moi je me serais déjà suicider… Et encore une, parce que sans lui, c'est pas pareil et que moi ben je l'aime bien même dans les fics ou c'est un parfait salop. On est pas sur terre pour juger les gens, on est pas là pour dire aux autres ce qu'ils doivent faire, comment se conduire ni pourquoi. Les gens sont comme ils sont, bons ou mauvais, ils auront toujours leurs raisons et elles leurs paraîtrons toujours être les meilleures. Alors qui sommes-nous pour juger qui est bon et qui est mauvais ? Petites larves infimes capable de penser pour se détruire entre nous, tu crois vraiment qu'on mérite de juger ? Bon ok, je me suis laissée aller, si t'as pas suivi c'est pas grave !

Non la fin n'est pas pour tout de suite bien au contraire !! Je pense qu'on doit être à un peu plus de la moitié de la fic mais je ne suis pas encore sûre. Avec mon cerveau rien n'est joué d'avance ! Bisous

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Sefadora Firewood : Je crois que tu ne m'as pas fait assez peur malgré la menace télétubbies parce que j'ai trainé lol. Bisous

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… Roulement de tambours… And the Winner is…

CYRANO !!! : Kikou toi !!! A l'unanimité entre moi et Evil, je t'annonce que pour ce chapitre tu as gagné le concours de la plus longue review !! Et largement !! Lol, de toute manière je ne plagiait pas c'est promis !! Sinon je te rassure côté père moi aussi j'ai la chance d'avoir un père qui me file des cheveux blancs. A force de me faire honte bien entendu.. Les parents de nos jours c'est plus ce que c'était dans le temps !! Surtout le mien, si il continu, on va l'envoyer à l'asile ! Un mélange Dumby et Tonks ? J'ai du mal à imaginer, mais je crois que j'éviterais de m'asseoir près de toi si un jour je te rencontre lol. Sénile à 16 ans ? Moi qui croyait qu'à 18 c'était déjà affreux… je compatis je te rassure. Alors pour t'expliquer, quelqu'un qui sanglote ne pleure pas forcément. Tu vois les tremblements dont t'es prit parfois quand tu es mal ? Avant les larmes ? Les sanglots ne sont pas des larmes, j'ai vérifié avant d'écrire ce passage c'est pour ça que je suis sûre de moi. Lol. Tu me fais rire on dirait que tu écris la review au fur et à mesure que tu lis le chapitre ça fait trop bizarre !! Tu m'aimes ? Je savais pas que j'avais autant de succès moi ! lol A toi aussi tu penches pour la version on atterrit devant Voldemort ? Je sens qu'il va y avoir des déçus dans l'assemblée… T'inquiète pas tu peux continuer à m'écrire des reviews comme ça, ça ne me dérange pas du tout, le plus dur c'est de rester en vie suffisamment longtemps pour y répondre en entier. Ca fait déjà deux heures que je suis sur vos réponses et j'ai même pas fait la moitié ! Mais vous prenez le temps de me laisser un mot, je peux bien prendre 5 minutes pour vous répondre.. Enfin un peu plus de 5 minutes lol. J'aime aussi BlackNémésis, Artoung, Blaise le poussin masqué, et puis une tonne d'autres… lol. Bisous

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jess : Si si ça se fait !! Et même que c'est pas puni par la loi. Heureusement d'ailleurs sinon je me serais déjà tapé une amende parce que je ne publie pas régulièrement lol. Bisous

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Zick : Mais si ça avait duré tu crois vraiment qu'Harry aurait dominé ? Lol. Y sont où ? La réponse un peu plus bas… enfin beaucoup plus bas disons. Bisous

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momo13 : Pour tout te dire, leur histoire d'amour est le thème même de ma fic alors je ne vais pas la lâcher si facilement ! Conclusion, ils sont pas encore sortis de la merde crois moi !! Ne meurt pas s'il te plaît !!!

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Drago Malefoy : Tu trouves ça embrouillé parce que je change les lieux d'un chapitre à l'autre ou pour autre chose ? Parce que si c'est ça, c'est foutu pour toi lol. J'aime changer les lieux et surprendre tout le monde ! Bisous

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Anagrammes : Merci et à très vite j'espère !!

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namasta : Grande question lol. La réponse arrive bientôt, dès que j'ai fini de répondre à toutes les reviews. Bisous et merci pour le compliment !

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Her-moi-neu : Bijour !! Oui en effet c'était un lapsus complet. Je voulais dire maître de potions et ça a donné ça. Quand je m'en suis rendu compte j'avais mis en ligne alors je me suis dit tant pis, ça en fera peut être sourire quelques uns. Désolée. Oui oui je sais j'ai été très longue et encore plus pour ce chapitre !!! C'est affreux, je suis impardonnable je sais mais evil est parti en vacances et il ne veut plus rentrer alors du coup j'ai du mal… Lol, c'est pas barbant. En fait ce n'est absolument pour faciliter la lecture du lecteur et qu'il ne réfléchisse pas mais tout simplement parce que je le fais comme ça, parce que ça me plaît ainsi. Et d'ailleurs je t'avoue, je changerai pas. J'écris comme ça et si je change, alors ce n'est plus moi ! Faire découvrir l'amour à Voldy ?En fait c'est en projet, enfin quand je dis en projet, disons qu'une de mes prochaines fics, si je me décide à l'écrire, risquera fort de parler de ça… Et elle sera très glauque. Dis moi si ça te tente !! Lol, tu n'as malheureusement pas gagné, peut être pour une autre fois. Bisous et à très vite en espérant que tu m'attends pas avec un fusil parce que j'ai été mortellement longue…

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Bins : Bijour ! Je crois que je vous laisse toujours sur votre fin ou c'est moi qui imagine ? lol, pour la scène ou Drago lèche la plaie d'Harry je te rassure quand je l'ai écrite je me suis dégoûtée moi même !! J'avais un peu la nausée quand je me suis imaginée la scène. Dans le chapitre qui vient c'est pareil, il y a une ou deux scènes ou peut être je vais te dégoûter, enfin surtout si tu imagines profondément les choses tu vois…Encore une adepte du transplanage devant Voldy !! Lol. Je vais vraiment décevoir du monde moi. Bisous

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Blackleloo : Salut toi !! Moi aussi elle a prit un tournant totalement imprévu. En fait il y a des jours ou je met devant l'écran, j'ouvre ma session et j'ouvre le dossier échanges d'âme avec en tête, la tournure principale du chapitre. Et puis paf ! Je lis les lignes du chapitre précédent et je ne sais pas, je rentre en transe, j'ai l'impression que ce n'est plus toujours moi qui écrit. Et le chapitre change totalement. Voilà pourquoi la fic est si changeante. Quand je me relis je me dis, c'est moi qui est écrit ça ? Et oui c'est moi lol. Alors ça donne étrange. Mais tant que ça vous plaît et que j'aime ce que j'ai écrit tout va bien !!! La fin de ma fic ? Au stade ou j'en suis je suis incapable de te dire comment elle va finir si c'est bien ou mal… Je change d'avis tellement vite. Bisous

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Oxaline : Merci, merci et merci. Quand je lis tes reviews j'ai l'impression que tout est bon et qu'il n'y à rien à jeter. Je suis beaucoup plus critique quand je me lis moi je trouve que tout est à refaire et à réécrire. Lol. Bisous et merci une fois de plus.

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alinemcb54 : Les 8 chap en une journée ? Et t'as pas fait d'overdose ? Chapeau lol. T'as un courage monstre, je ne sais pas comment tu as fait mais je suis très flattée que ça t'es plue. Vu que t'es nouvelle je t'annonce plusieurs choses :

1. Il y a un concours de la plus longue review pour chaque chapitre. Pas de cadeaux à la clé, c'est juste pour le délire, si t'es intéressée tu sais ce qu'il te reste à faire !!

2. Ici les réponses aux reviews ne se nomment pas RAR mais ROM (prononce Rhum), je trouve que c'est plus joli lol.

Et oui c'est du détournement de mineurs mais c'est comme ça. L'amour se maîtrise pas !!! Bisous

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tinkerbell Snape : Bijour. Je ne sais pas vraiment si ça empire mais on peut dire qu'un nuage noir arrive à l'horizon et malheureusement, on ne sait pas encore (moi la première) pour qui il sera bon et pour qui il sera mauvais. La partie deux démarre !!! Bisous

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Melindra : Merci d'être passée, merci d'avoir lue, merci d'avoir aimé, et merci d'avoir reviewer c'est sympa !! Merci. Bisous

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Sinwen : Lol Ca aurait pu être une idée tiens pour spok !! Mais je te l'avoue, c'est pas ça du tout lol. Pour evil c'est pas grave mais si tu te trompes encore une fois il risque de venir te rendre visite et je te promet que quand il veux, il n'a aucune pitié. Bisous

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Shinigami : Disons que cette pauvre lumière elle fait juste son travail, alors elle est neutre. Un peu comme la suisse… Et rassures toi je ne vous laisse pas dans le noir, je t'éclaire sur la lumière. En espérant que tu la voies toi aussi… Bisous.

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Voilà avant de vous laissez lire tranquillement je tiens à vous annoncer encore une chose très importante… VIVE LES ECUREUILS BLEUS !!

Personne ne va comprendre mais c'est un délire personnel de moi à moi alors c'est tout à fait normal !!

Bonne lecture à tous !!!

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¤ 9. Apprendre à voler ¤

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Lorsqu'il se réveilla, la lune pleine brillait doucement projetant une lueur incertaine sur les arbres du lac. Il tourna son regard vers l'homme ou peut être la femme, il ne se souvenait plus et cela importait peu, qui dormait près de lui. Il s'écarta brutalement et s'extirpa des draps humides emplis de sueur.

Il avait la nausée.

Conscient de sa nudité mais en ayant cure, il s'empara d'un paquet de cigarettes, d'un briquet, et ouvrit la porte-fenêtre donnant sur le balcon. Il aimait profondément cet endroit, ce parc si particulier. Etre un Malefoy avait beaucoup de qualités. Mais les défauts compensaient amplement ces qualités.

Un spasme violent le secoua et il vomit par dessus la rambarde.

Comme tous les soirs.

Bon sang qu'il pouvait ce détester.

Ses cheveux blonds comme les blés s'envolaient au rythme de la brise délicate et paisible de la nuit. Nous étions au mois d'octobre et dans le parc protégé, les arbres n'avaient pas encore commencé à rougir ni à perdre leurs feuilles.

Il alluma sa cigarette et tira une bouffée. Dubitatif, il regarda la fumée s'éloigner dans le ciel nocturne. Si seulement la cigarette pouvait tuer rapidement et le consumer aussi vite qu'il les fumait…

Il pensa à Narcissa qui lisait dans le salon comme tous les soirs. Dans le ciel, un éclair surgit et se perdit derrière les montagnes lointaines.

Bientôt deux mois que son fils avait disparu avec Potter. Personne ne savait où, personne ne savait comment, personne ne savait si ils étaient en vie.

Des mains puissantes encerclèrent ses hanches et il sentit un souffle court au creux de son cou. Sa nuque se hérissa mais il se força au calme.

« Casses toi »

Deux mots, toute sa rage, toute sa haine. Les mains quittèrent ses hanches et le retournèrent. Immédiatement, il se retrouva noyé dans les yeux dorés de son amant du moment.

Comment avait-il pu oublier ? Comment avait il pu, un seul instant, cesser de penser à sa condition ?

Un Malefoy esclave, Lucius était vraiment la honte de la famille.

« C'est stupide Lucius, tu sais bien que tu ne peux rien faire »

Rien du tout. Bien sur qu'il le savait ! Mais ce n'est pas pour autant qu'il aimait se faire baiser par ce détraqué !

Le souvenir de cette nuit et de toutes les précédentes lui revenait en mémoire sans lui donner de repos depuis des années. Pourtant, il cherchait la faille, le défaut dans la malédiction. Son fils était sa seule raison de vivre. Son fils était la solution.

Quand il était enfant, on lui avait souvent parlé de cette légende sorcière. Un frère et une sœur sorciers aux grands pouvoirs s'étaient aimés. Jumeaux, frères et sœurs de sang et âme sœurs. La congrégation sorcière avait jugé ces mœurs dissolues et affreuses. Ils s'étaient enfuis comme des lâches, pour vivre leur amour ailleurs, au grand jour.

Implacable, la malédiction avait frappé. La sœur avait rencontré un homme, sublime, magnifique, doux, attentionné. Elle l'avait aimé, elle lui avait donné son cœur. Mais pas son âme. Cette âme innocente à jamais volé par son jumeau, son double. Trahi, ce dernier s'était vengé. Il avait prétexté comprendre, il s'était fait violence pour cacher l'amour qu'il ressentait pour sa sœur. Mais le soir de la nuit de noces quand les cris d'extase pure avaient traversé les murs pour arriver à ses oreilles, il était devenu fou de douleur, de jalousie et de haine.

Le lendemain soir, il avait violé sauvagement le mari de sa sœur, il lui avait fait comprendre qu'il n'avait pas le choix que pour posséder sa sœur, il devait le possédait lui. Et tous les soirs il revenait. La vérité, c'est que ça le faisait triper de pénétrer par tous les trous, l'homme qui se disait aimer sa sœur. Personne ne pouvait aimer sa sœur mieux que lui, personne ne pouvait la comprendre mieux que lui. Personne ne la connaissait mieux que lui. Personne à part lui n'avait le droit de l'embrasser, de poser la main sur elle.

Malgré cela, la sœur mis au monde des jumeaux. Envahie par la peur, elle tua l'un des enfants pour être sûre que la malédiction ne s'abattrait pas sur eux. Mais, elle eut une seconde fois des jumeaux. Les deux enfants grandirent et s'aimèrent de tout leur cœur. Un jour cependant, la sœur voulut s'enfuir, quitter le pays loin de son jumeau. Il eut vent de l'histoire et dans une folie meurtrière, il brûla la maison, sa sœur et son mari dans les flammes. Puis il se suicida. Et, génération après génération, la malédiction se répéta.

Jusqu'au jour où par l'amour pur de deux êtres, elle pourrait être brisée.

Malefoy soupira et tenta de penser à autre chose tandis que des mains fines et pâles parcouraient son corps avec avidité et que des dents pointues mordaient et pinçaient son cou violemment, le faisant saigner. Il s'efforça de croire que tout irait mieux très vite, qu'Harry et Drago reviendraient heureux alors que le pénis entrait en lui sans douceur aucune et que des ongles griffaient ses fesses délicates. Il s'obligea à espérer que demain, tout changerait.

Et dehors, le tonnerre gronda.

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Extrait du journal de Narcissa Malefoy

Aujourd'hui mes fils sont nés. L'un est mort, le second est plein de vie. Il se nomme Drago et ses yeux sont rieurs. Je n'arrive pas à croire qu'un tel joyau est pu sortir de mon corps souillé par tant de mangemorts et tant d'horreurs. Lucius n'est pas un homme méchant je le sais, mais il ne pouvait faire autrement que d'obéir à son maître. Je suis heureuse de savoir que cet enfant est de lui. Il est si beau ! Je suis sûre qu'il possédera les mêmes cheveux blonds que son père et le même rire aussi.

Le rire de Lucius m'a fait tomber amoureuse pour la première fois de ma vie. J'espère qu'un jour mon fils fera flancher le cœur d'une femme ou d'un homme avec ce même rire clair et céleste.

Je sais que je m'éloigne du sujet qui me préoccupe le plus. Aurais-je un jour le courage d'annoncer à Drago la vérité sur notre histoire ? Sur celle de notre famille les Black ? Oh Merlin priez pour que ce jour n'arrive jamais ! Pourtant il faudra bien, le jour ou il aimera !

Que mon fils reste petit toujours je vous en prie ! Je ne veux pas qu'il connaisse le même sort que moi !! Vivre à jamais enfermé dans mon cœur, prisonnière d'un fou et de sentiments qui me dépassent, de sentiments qui ne m'appartiennent pas. Relique d'un passé oublié mais non éteint. Prise dans la flamme de n'être que la réincarnation de cet autre que je hais autant que j'aime Lucius. Les black… notre famille est maudite depuis tant de siècles, pourquoi a t'il fallut que je naisse sous ce nom hideux ? Noire est notre âme, froide notre vie, et ardente notre passion.

Mon frère ne me laisse pas un instant de paix, il est toujours derrière moi à vérifier que je m'éloigne pas de lui. J'en ai assez d'être prise pour un jouet fragile qui pourrait ce casser. De toute manière, je suis déjà brisée depuis tellement d'années…

Fin de l'extrait

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Narcissa Malefoy était assise tranquillement dans un fauteuil à bascule sous la fenêtre et lisait paisiblement. De temps à autre, à travers les rideaux, la lumière d'un éclair filtré, projetant de l'or sur le vernis des meubles anciens. Il était tard pour dormir ou tôt pour être éveillé. Lucius ne tarderait plut trop. Le fauteuil aux accoudoirs en tête de Lion se balançait silencieusement.

Narcissa sourit en pensant au titre du livre. « Amours et Passions interdites chez les sorciers » par Herbert Hund. Le dit Herbert, si sa mémoire était bonne, avait terminé sa vie en prison pour mœurs dissolues… Sans commentaires mis à part qu'il devait bien connaître son sujet...

Elle soupira. Aussi dissolues que pouvaient l'être les mœurs d'Herbert jamais il ne dépasserait les Blacks dans le domaine. Sa famille était championne toutes catégories confondues.

Sa famille, la famille Black, les 'Toujours purs', possédaient le secret le plus lourd qu'elle est eut à porter. Et aujourd'hui, parce que son fils aimait, parce que son fils était aimé, elle se devait de lui dévoiler.

Une larme naquit au creux de œil, une larme salée qui quitta lentement les yeux pour glisser sur ses joues pâles et tristes.

Un bruit de pas rapides dans l'escalier la fit sursauter.

Lucius !

Elle se leva, heureuse. La porte s'ouvrit derrière elle et deux mains enserrèrent sa taille comme un étau. Son sourire disparu plus vite encore qu'il n'était venu.

Prisonnière voilà ce qu'elle était. Prisonnière depuis des années.

Elle se blotti dans les bras de son frère. Le ciel dehors gronda étouffant les pleurs déchirants de la femme.

Remus Lupin (et là paf ! Vous tombez tous évanouis parce qu'aucun de vous ne s'attendait à ça ! N'est-ce pas ?), plongea sa main dans les doux cheveux de sa sœur et attendit qu'elle parle. Il connaissait ce secret, il le connaissait parfaitement et savait comme elle que le temps était venu.

Pourtant, Remus sentait grandir en lui une rage indestructible qui menaçait à chaque instant de le submerger. Il savait que ce jour arriverait, il le savait depuis la première nuit, quand il avait entendu Lucius et Narcissa atteindre l'extase que procure la nuit de noce et l'abandon de son corps aux sentiments. Sa haine grandissait un peu plus à chaque seconde, à chaque coups de reins qu'il donnait à Lucius. Chaque minute passée le rendait un peu plus fou d'amour pour cette sœur si belle qu'il aimait depuis tant d'années.

Il connaissait l'amour de Drago et d'Harry. Oui il savait que ces deux là peut être briserait la malédiction. Mais pour lui ce n'était pas une malédiction. Quand il voyait Narcissa plonger son regard dans le sien, quand il sentait sa peau sous ses mains, quand il baisait Lucius pour respirer l'odeur de sa sœur, il perdait la tête.

Et Salazar pouvait en témoigner, rien ne pouvait être pire.

Mais comme Narcissa avait besoin d'un réconfort plus grand qu'un simple geste fraternel, il abaissa son visage à l'instant ou elle levait le sien et ils s'embrassèrent doucement alors que dans le cœur de Rémus, la folie meurtrière continuait de grandir.

Un éclair traversa le ciel projetant de sombres ombres sur le jardin. La fenêtre s'ouvrit et l'air pluvieux s'engouffra entre les deux personnes qui s'aimaient par delà les lois. Une lumière immense venu de nulle part apparut, les engloba dans une caresse infime et les emporta tous les deux.

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Le ciel noir se zébra d'une étrange lumière blanche et durant toute sa traversée, le temps parut suspendre sa course immuable. Les gouttes se figèrent en pleine chute. Puis la lumière disparue au sein d'une montagne, loin par delà les fleuves et les océans, là ou tout est à la fois début et fin, là ou tout ce qui naît vient mourir, là ou tout ce qui meurt, naît. Le temps recommença à s'écouler lentement, inexorablement. Les gouttes reprirent le chemin du sol et le bruit de la pluie éteint la clameur grondante du vent qui gémissait entre les branches des arbres.

Loin, très loin, dans une vallée au climat doux, le brouillard descendait, noyant deux corps enlacés aux cheveux blonds dans un flou humide d'artiste.

Une ombre noire s'approcha des corps posés sur les marches de marbre vert d'une grande bâtisse, se découpant précisément dans la clarté obscure de la lune gibbeuse. Sans bruit, elle agita sa main et les deux corps flottèrent près d'elle avec grâce.

Et l'ombre noire parti disparaissant, ainsi que le bâtiment, dans un brouillard épais.

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Quand quelques minutes plus tard, Lucius entra dans le salon, le visage griffé, il s'attendait à voir sa femme, superbe, installée paisiblement dans le fauteuil à bascule. Mais la pièce avait été balayé et le livre gisait à terre, près du fauteuil à bascule fracturé. Les tentures arrachaient pendillées misérablement des murs de pierre anciens telles des loques pendent sur un pauvre misérable.

Alors Lucius comprit que l'heure était venue. Il avança vers un large buffet décoré de scènes de chasses plus ou moins violentes et appuya sur le panneau de bois représentant un homme transpercé par un sanglier. Le panneau pivota sur lui-même puis disparut. Un très léger creux apparut, empli totalement par un coffret en pin. Le coffret n'était ni décoré, ni serti. Il était sans nul doute très vieux car ses bords étaient abîmés et le couvercle griffé. Cependant Lucius fit très attention à ne pas le faire tomber. Il referma le panneau et quitta la pièce en réprimant son envie de pleurer.

Il monta se coucher la tête pleine de questions et de souvenirs du passé.

Advienne que pourra.

Lorsqu'il s'endormit, son esprit embrumé s'inquiétait pour Narcissa et pour Drago. Sa femme, son fils, Remus lui avait tout pris mais il espéra encore, que tout pouvait changer.

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Narcissa s'éveilla avant même le lever du jour…

Dans l'obscurité froide de sa chambre, elle laissa ses yeux s'accoutumer et regarda ses draps. Satin rose et couvre lit rouge sang. Elle écarta les rideaux du baldaquin et éclata d'un rire franc.

La chambre entière était rouge, de la peinture aux rideaux, des robes à la lingerie en passant par les cadres des tableaux. Son rire s'éteint quand elle regarda les représentations. Des femmes, nues, mortes ou presque, dans des positions horribles, affreuses, inimaginables. Décapitation, strangulation, viol, hachage, ponçage, lynchage, immolation, brûlées vives, torturées… Une véritable boutique d'idées pour un Jack l'Eventreur en panne de nouveautés. Elle pria secrètement pour que Remus ne voie jamais cette chambre.

Narcissa s'arrêta longuement sur le tableau représentant une femme sur une table se faisant arracher la peau.

Un peu pâle, elle tituba jusqu'à l'armoire de bois rose, prit une serviette et entra dans la salle de bains. Là, elle vomit allégrement avant de se doucher. Le teint cadavérique, elle revint s'effondrer dans un petit canapé bordeaux au moment ou la porte s'ouvrait.

D'un œil éteint, elle contempla la silhouette noire encapuchonnée déposer devant elle un plateau repas puis repartir. Le verrou cliqueta.

Prisonnière encore et toujours. Ca ne changeait pas les habitudes.

Mais alors, d'où venait cette impression de sécurité qu'elle ressentait à l'être ? Peut être qu'ici, Remus ne viendrait pas la torturer comme avant. Peut être que oui, ici, elle serait enfin libre, libre d'être elle-même sans lui obéir.

« # »

Le pâle soleil d'octobre étendait ses froids rayons tremblotants sur le flans de la montagne. Quand ses bras eurent gagné en force, ils illuminèrent la grande demeure de pierre et ses colonnes enlacées de clématites rouges.

Sur les marches de marbre vert et noir, habillé d'une longue robe blanche, un homme sans âge fixait le ciel, un trait barrant son front.

La montagne en face de lui s'enflamma de bleu électrique. Quand tout cessa, un château noyé dans la végétation se dressait, fier, miroitant de perles de rosées dans la lumière matinale.

Les gargouilles de pierres perchées sur les gouttières ouvrirent soudainement les yeux.

L'homme sourit et se leva. Il s'approcha en effectuant des mouvements synchronisés. Le bras droit tendu vers le ciel, le pouce vers le haut, il plia un genoux, étendit l'autre jambe, revint en position initiale, fit un tour sur lui-même, éclata de rire. Et il recommença jusqu'au pied du château.

Alors, dans une solennité étrange, presque malsaine, les gargouilles hochèrent la tête. Puis elles déployèrent leurs ailes translucides et s'envolèrent dans l'aube blanche, animaux fantastiques invisibles, perdus dans les nuages cotonneux.

L'hommes sembla les suivre un moment et fini par se détourner pour se fondre brusquement dans le paysage. Le soleil invariablement continua sa lente montée vers le zénith.

« # »

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Remus se réveilla. Il voulut bouger mais de grandes lanières de cuir blanc le retenait.

De fins rayons perçaient à travers des soupiraux crasseux. Sa maigre paillasse était remplie de cafards et il aperçut même, un rat mord flottant dans sa soupe.

Un haut le cœur le prit mais il se reteint de vomir juste à temps. Déjà que la propreté n'était pas le fort de la maison, pas besoin d'empirer les choses…

Il tenta de se relever mais trébucha sur une pierre et tomba, ses genoux heurtant le sol froid dans un bruit mat qui le fit gémir. Les lanières de cuir se resserrèrent autour de ses poignets et ses chevilles et ouvrirent des plaies. Le sang coula le long du bras en minuscules filets rouges.

Et Remus éclata de rire.

Son estomac gargouillé depuis une bonne heure quand il parvint à attraper avec ses dents, un rat qui passait rapidement devant lui. Comme quoi être un loup-garou est toujours utile.

Il l'avala vite, brisant les os brutalement. Le goût du sang encore chaud dans sa bouche lui redonna confiance.

Personne jamais n'avait oser l'enfermer et le traiter de la sorte.

Personne jamais ne l'avait séparé de Narcissa.

Remus hurla.

Et la porte du cachot s'ouvrit tandis qu'il croquait son second rat.

« # »

Lucius était accoudé à la fenêtre, drapé dans les draps bleus et soyeux. Ses cheveux blonds virevoltaient délicatement au gré de la brise matinale alors qu'il fixait son regard sur les nuages qui fonçaient loin de lui.

Un pop sonore se fit entendre derrière lui suivit d'un second quelques secondes après. L'elfe venait d'apporter son repas. Détournant à contrecœur son regard de l'océan écumeux, il rentra déjeuner. Rapidement, il vida son assiette et but son café en lisant La Gazette du Sorcier. Rien de nouveau à l'horizon, personne ne parlait de la disparition de son fils ni de celle du Survivant. Juste de la dernière attaque de mangemorts.

Que du vieux. Il ricana doucement. Voilà un bon moment maintenant qu'il n'avait pas entendu parler de ce cher Voldemort en personne ! A croire que ce dernier avait fini par se lasser de son bras droit… Où lui accordait il simplement des vacances ?

Il replia le journal et le posa sur la table. Puis il enfila une robe bleue nuit et revint s'accouder à la balustrade.

Une heure plus tard, excepté un détour par la salle de bains pour se débarbouiller, Lucius Malefoy était toujours à son balcon. C'est là qu'il les vit arriver.

Elles étaient immenses, avec leurs ailes translucides et leurs corps grisâtres insensibles au soleil brûlant. Elles arrivaient droit sur lui, leurs ailes figées, leurs regards blancs noyés dans le sien…

Il se recula juste à temps pour les laisser rentrer dans sa chambre. Quatre, elles étaient au nombre de quatre. Des créatures étranges, ses gargouilles de pierre grise. Elles avaient une démarche gauche, un pas malhabile, comme des enfants apprenant à marcher. Leur grâce dans le ciel, s'avérait pas de canards sur la terre. Elles n'étaient pas vraiment belles, pas braiment laides non plus. Leurs visages exprimaient la sagesse des siècles passés, la sagesse de ceux qui savent tout mais ne disent rien.

La légende n'en parlait pas. Que devait-il faire maintenant face à ses monstres inexpressifs au regard vide qui semblaient attendre de lui quelque chose ?

L'une d'elle, la plus grande, s'approcha de lui et plongea ses yeux blancs dans ses pupilles.

Il sut.

Aussi vite que possible, il s'empara de la boîte de la veille tandis que les gargouilles montaient sur la balustrade.

Un peu intrigué, peut être aussi un peu inquiet, il s'approcha d'elles.

Déployant leurs ailes deux l'emprisonnèrent dans ses griffes et il s'envola dans les cieux bleus avec elles…

« # »

Dans la vallée, la vie s'écoulait paisible. Des dizaines de silhouettes marrons marchaient de-ci de-là, apparaissant, disparaissant dans les rayons du soleil. Elles s'activaient dans les jardins à tailler, arroser, planter et récolter. Dans les couloirs longs et étroits, elles nettoyaient, astiquaient et faisaient briller les meubles.

Tout vivait et se renouvelait.

Là-bas, au fond de la vallée, une jeune biche venait de mettre au monde son premier faon. Entourée du père, elle léchait copieusement le nouveau-né qui la regardait difficilement, les paupières encore collées.

Dans le chêne centenaire, tout au bout de l'allée de peupliers, un écureuil apprenait à ses petits la dure loi de la vie en les chassant du cocon familial.

Quelques branches au-dessus, maman Mésange nourrissait ses enfants, affamés.

Et dans le grand château, le silence régnait, troublé seulement par la paisible respiration de deux jeunes hommes, enfermés dans des chambres séparées. Condamnés à se regarder à travers une baie vitrée, ils ne pouvaient ni se toucher, ni se parler. Juste se regarder. Et ils ne s'en privaient pas.

Les mains posaient au même niveau sur la vitre, ils ne quittaient que peu les yeux de l'autre, se disant par le regard, tout ces mots qu'ils ne pouvaient se dire, tout cet amour qu'ils ne pouvaient se montrer.

Prisonniers.

Trois fois par jour, la porte s'ouvrait et l'homme en blanc leur amenait à manger.

Le reste du temps, les gargouilles de pierres veillaient sur leurs protégés comme des mères couvent leurs enfants.

Et le soleil toujours brillait à travers les persiennes, éclairant d'une touche mélodramatique la scène qui s'offrait, innocente, à lui.

« # »

Remus se redressa, le rat au bord de la bouche et regarda l'homme entrer.

Sa robe blanche éveilla en lui un vieux souvenir d'une autre vie. L'homme s'agenouilla près de lui et posa à manger. Il calqua des doigts et les lanières se dénouèrent suffisamment pour qu'il puisse manger.

Comme une bête, Remus se précipita sur le repas classique. Il le dévora en quelques minutes. Durant ce court laps de temps, il ne quitta pas l'homme blanc une seule seconde.

Ce dernier s'était relevé pour s'accouder au mur, le sourcil levé en interrogation.

« Comment vas-tu Algerian ? »

Remus se leva et lui jeta une regard haineux. Puis il tenta de lui sauter dessus, malheureusement pour lui, les lanières se resserrèrent et il gémit quand elles s'enfoncèrent à nouveau dans sa peau déjà fortement maltraitée.

« Qu'est-ce que ça fait d'être enfermé Remus ? Tu aimes ? »

Le blond grogna et fit claquer ses dents. Si il avait été libre, nul doute qu'il aurait déjà égorgé l'homme qui se tenait devant lui, à quelques mètres.

« Tu n'aimes pas ? Dommage »

Il n'était pas non plus stupide. Personne n'aimait être enfermé, personne !

« Votre nom ? »

L'homme eut un sourire sans joie et s'éloigna du mur pour venir relever le menton de Remus.

« Souviens-toi » murmura t'il

Et Remus s'effondra sur le sol en hurlant. Des images se dressaient devant sa tête, flot de souvenirs vieux de plusieurs siècles qui ne lui appartenaient pas. Des lumières aveuglantes meurtrissaient ses yeux, des lieux apparaissaient sous ses paupières, des sentiments naissaient au creux de ses reins, embrasaient ses sens et éveillaient sa folie.

Les lanières de cuir se muèrent en chaînes et l'emprisonnèrent contre le mur. Une immense douleur déchira sa tête et il sombra dans un sommeil perturbé peuplé de sang, de morts, de douleurs et de gémissements de femmes…

Un air satisfait sur le visage, l'Homme repartit.

« # »

L'après-midi était entamée et Narcissa avait déjà mangé depuis deux bonnes heures quand l'homme blanc vint la voir à son tour. Il s'installa face à elle, sur le lit rouge et fit le tour de la pièce en s'arrêtant sur chaque tableaux.

« Désolé pour la décoration »

Narcissa eut un sourire creux. Elle aimait bien cet homme. Elle balaya l'air proche d'un revers de la main.

« Peu m'importe la décoration. Quand Lucius nous rejoindra t'il ? »

L'homme ne répondit pas mais lui fit un clin d'œil. Désarçonnée, Narcissa le vit approcher à pas lents et s'asseoir près d'elle.

« Il ne devrait plus tarder, Ana »

Elle serra ses mains autour de sa taille et frissonna. Lucius lui manquait.

« Bientôt je vous expliquerai »

Elle hocha la tête et détourna son visage de cet homme étrange qui paraissait connaître sa vie mieux que n'importe qui. Il se leva et la força à tourner la tête vers lui.

Quand il eut son attention, il posa ses lèvres sur les siennes et elle glissa sur le sol, endormie.

Des larmes coulaient sur le visage de Narcissa quand l'homme quitta la pièce.

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Ce n'est qu'à la nuit noire que Lucius arriva dans la vallée étrange, le corps glacé. Il ne rêvait plus que d'un bon lit bien chaud.

Les gargouilles le laissèrent devant les marches en marbre du bâtiment et il les regarda reprendre leurs places sur les gouttières d'un château immense à la végétation dense. Puis le château disparu et il se retrouva seul, perdu sur ses marches qui scintillaient à la lueur de la lune et des étoiles.

Une main se posa sur son épaule et le retourna. L'homme en blanc se tenait devant lui, le dépassant d'une bonne tête. Lucius le suivit sans un mot et se laissa conduire dans une chambre aussi blanche que les habits de l'homme. Aveuglé un instant par tout ce blanc, Lucius ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il était seul et une phrase volait dans sa tête.

« Demain tu verras Narcissa »

L'esprit calme, Lucius se déshabilla et se coucha, sans remarquer les yeux dorés qui brillaient dans l'obscurité pâle de la chambre.

Un rire doux sorti de nul part environna la pièce et raisonna longtemps, bien longtemps après que Lucius se soit endormi.

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Dans la vallée, le faon dormait paisiblement, la tête sur le flanc de sa mère. La mésange roucoulait avec son compagnon. Et près du chêne centenaire, les petits écureuils, blottis l'un contre l'autre, tentaient vainement de se réchauffer, perchés sur une branche de peuplier.

Les silhouettes encapuchonnées continuaient de s'affairer, marchant dans un but précis d'un bout à l'autre du jardin. Bientôt, dans l'espace dégagé autour d'une fontaine blanche, un grand brasier fut allumé et un chœur de voix s'éleva, les sons s'envolant dans la nuit noire jusqu'à la lune.

Alors le ciel s'assombrit, le brouillard descendit dans la plaine et tout bruit disparu dans le flou.

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Fin du chapitre 9

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Alors quel est le verdict ?

A bientôt tout le monde !!!

Et si je ne publie pas avant la date fatidique du 31, je vous souhaite à tous un très joyeux Noel et de très bonnes fêtes de fin d'année !!!


Alfa toujours et encore…