Hello tout le monde !
Alors première chose, je suis désolée d'avoir mis tellement de temps avant de vous pondre une suite (car oui j'appartiens à la catégorie des ovipares !). Au départ, je savais ce que je voulais marquer dans ce chapitre mais j'avais beaucoup de mal à l'écrire. Allez comprendre… Enfin voilà, c'est réparé et j'espère que le nouveau chapitre va vous plaire.
Deuxième chose, je suis très heureuse d'avoir pu vous aidez à comprendre les chapitres précédents. C'est vrai que le changement était un peu déroutant, mais je ne pense pas avoir dépaysé du monde si ? De toute manière avec moi, il faut tout imaginer.
Dernière chose encore, vous avez remarquez que je suis passé au rating supérieur. C'est principalement à cause de mes écarts de langage parfois. Je me suis dit que certaines âmes pourraient êtres choquées. La vie étant ce qu'elle est, je ne pense pas que ça vous dérangera outre mesure. Je passe maintenant aux Rum
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Alinemcb54 : Ouf ! Me voilà rassurée. C'est vrai, ça stresse énormément quand on reçoit 16 reviews qui te disent, on a rien comprit ! Ca inquiète un peu pour la suite. Mais bon, du moment que maintenant tout le monde suit c'est génial. Merci, je suis heureuse que ça te plaise toujours autant. Bisous.
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crazysnape : Salut toi ! Alors, il paraît que tu conseilles mes fics ? C'est sympa merci. J'espère que je ne vais pas finir par prendre la grosse tête ! Et ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave si pour un chapitre tu ne review pas. C'est vrai que j'aime bien quand je vois, d'un chapitrez sur l'autre, que les mêmes continuent de me lire. Ok, il faut dire que c'était le but du chapitre d'éclaircir les choses. Pour moi, quand on change comme ça, il ne faut pas répondre tout de suite aux réponses en un chapitre. Déjà parce que ça casse l'ambiance. Ensuite parce que tout simplement ce n'est pas bon. Tu ne crois pas ? Si toutes les questions on des réponses tout de suite alors à la limite pourquoi on a écrit le chapitre ? Je me comprends lol. Et tu te rassures bien, les réponses arrivent, au compte-goutte mais elles arrivent. Lol, Remus méchant pas courant ? Hum, on ne touche pas trop ce perso. Je trouve ça dommage. Je me suis déjà attaquée à une Hermione méchante et une Pansy angélique dans Frustrations, Remus est le nouveau méchant. Entre nous, je rêve de trouver la trame d'une histoire où se pauvre petit Neville adoré serait un meurtrier. Entre nous, ce serait presque normal. Je veux dire, Neville est un peu le Pettigrow d'Harry. Avec la différence qu'il est courageux lui. Mais son envie folle de vengeance pourrait très bien le faire sombrer dans le côté obscur… - Pour la scène suintante de pus, je n'ai rien pour me défendre. JE plaide coupable. Mais il faut bien innover de temps en temps non ? Même si j'innove dans le gore ! (Lis le ps et hurle) QUOI C'EST TOI QUI A BOUFFER MON TOBLERONE ! (Indignée). T'es pas gentille avec moi ! La prochaine fois, préviens, j'amènerai plusieurs morceaux ! Bisous
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Lapieuvredudesert : Hello ma vieille ! Comment tu vas depuis le temps ! Je me connecte rarement en ce moment et encore mois en même temps que toi j'ai l'impression. J'ai vu que Rien ne me changera avance sacrément vite. Je suis désolée de ne pas être allée la lire encore. Pour le moment c'est vachement chaud pour moi d'avoir le temps de venir devant le pc pour autre chose que pour bosser, alors lire sur ce n'est même pas la peine d'y penser. Néanmoins, je vais essayer de faire du forcing dans les prochaines semaines, avant mon bac pour te dire ce que j'en pense. Enfin si tu veux bien. Un cachet rose hein ? Oulà, mais tu prends de ces trucs toi ! Doucement ton pauvre neurone risque de ne pas supporter le choc ! lol, Bisous
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onarluca : Kikou ! Je vais te confier un secret, tu le gardes pour toi hein ? L'enfant sur le bûcher n'est pas le jumeau de Dray. Heureusement d'ailleurs sinon je fais comment moi ? Merci, contente qu'il t'ai plu (fais un signe devant l'écran en pensant très fort : Pourvu que le prochain lui plaise autant !) Bisous artemis
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BoB Chiri : Coucou ma fan préféré ! A ouai Céline.s est ta rivale ? Ne t'inquiète pas de ce côté-là alors. La dernière fois que j'ai eut de ces nouvelles, c'était durant les dernières vacances et elle m'a avoué qu'en ce moment, elle avait plus le temps d'écrire des reviews, longues ou courtes d'ailleurs. Ca me manque un peu. Sur Haine je n'ai eut ni toi, ni elle et j'ai l'impression d'être toute seule. Lol, c'est frot possible. J'avais effectivement crut que tu l'avais prit comme un affront personnel l'histoire de la petite larve infirme. Je suis heureuse de savoir que c'était pour rire. Cool, tu dois être une des rare à avoir suivit tous mes chapitres en captant de quoi je parlais à tous les coups ! T'es sûre que tu ne lis pas dans mon cerveau ? (Sort une loupe et vérifie…). Tu adores Lucius chéri ? Mais c'est parfait ça ! Moi je l'ai toujours bien aimé. Enfin sauf dans certaines fics ou il passe pour un crétin. Je dis pas, il est pas blanc comme neige, mais de nos jours, qui est vraiment tout blanc ou tout noir ? Moi je dis, on est tous dans des nuances de gris. Certains sont juste plus foncés que les autres… Excepté Voldemort qui est pourri jusqu'à la moelle parce qu'on lui a volé sa petite voiture à pédales quand il était petit. (Si si je te jure, je le tiens de sources sûres !) lol. Moi aussi je l'aime bien Odyss. Il est un peu spécial je l'accorde, mais une fois qu'on connaît sa vie, on l'excuse crois moi. T'inquiète, Remus pour l'instant, a été très gentil. Il va commencer à devenir vraiment méchant à partir de… bientôt… niark niark niark (Evil !) Tuer Remus ? Idée à approfondir, comment tuer un Remus méchant en dix leçons. Leçon 1 : L'attacher sur une table. Leçon 2 : Découper lentement la peau le long de son visage… La suite, je te lance le défi de me l'écrire, si ça me plaît, je l'écrirais en recette de cuisine ! Lol, non Harry n'est pas le jumeau caché de Drago sinon leur histoire, une fois de plus, serait vouait à l'impossible. Sans parler qu'elle entraînerait la fin du monde et plein d'autres trucs un peu dérangeants ! Lucius est un gentil chien fou de Narcissa dans mon histoire. Toutefois, les chiens les plus gentils peuvent mordre et je serais toi, je ne lui donnerai quand même pas le bon dieu sans confession. Et même avec confession d'ailleurs. Ah je savais que quelqu'un comprendrait ce cher Odyss. Attends c'est la fin des haricots pour lui. Sa robe est toute sale alors qu'il l'avait mise toute propre. Si ce n'est pas une catastrophe, je me demande bien ce que c'est ! Le brouaha de voix, c'est Odyss qui s'énerve et les silhouettes qui lui parlent tout simplement. Oui c'est très dommage que Remus ne meurt pas, il te faudra patienter encore un peu pour ça. Je te rassure tout de suite, je ne mettrais pas de Remus repentant de toutes ses fautes à la fin de mon histoire. Je déteste les lâches. Remus est un salop, il le restera et il est en est très fier. En fait, Narcissa est assaillit de flashs de l'existence de ces ancêtres. Ce qu'elle voit ? Je te donne un indice, tu prends les tableaux de la chambre rouge et ce qu'ils représentent, tu le mets en image et tu as ce qu'elle voit. Personnellement, je ne voudrais pas voir la même chose. Et céline.s ne te bat pas, elle n'a même pas laissé de reviews pour ce chapitre. C'est triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste. Merci, entre nous, je t'adore aussi. T'es aussi tarée que moi et je suis très contente de t'avoir 'rencontré'. J'ai une question indiscrète, tu habites où ? Gros bisous !
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hermionedu69 : Une chtite nouvelle ! Bienvenue à toi. Ma fic te plaît (fais une révérence courte), m'en voilà fort flattée. Ma fic n'a pas réussi à te faire pleurer ? C'est bien, ça n'était pas vraiment son but. Je vais faire tout mon possible pour que ce soit toujours à ton goût et que tu continues de me donner de tes nouvelles. Bisous
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Lululle ! Bijour ! T'imagines même pas à quel point ça m'a manqué de ne pas avoir de tes nouvelles pendant perpette ! Je suis vraiment très heureuse que la fic te plaise ! Merci infiniment. Bisous
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feemusty : Hello toi ! Merci, bonne année à toi aussi avec un peu beaucoup de retard ! Encore merci, c'est vrai que je change la donne habituelle. Je n'aime pas rester dans les classiques suivant la rame tracée par cette chère JK Rowling. Et puis, si déjà on pique des perso existants, autant en profiter pour les changer. On ne sait jamais, peut être que certains deviendront vraiment mauvais d'ici le tome 7 ! T'es sur la mauvaise psite, effectivement. Dray et Harry ne sont pas frères. Sinon, je n'aurais jamais pu les mettre ensembles. Tu imagines ? lol. Bisous
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émilie : Salut ! Tu sais ce qu'on dit, tout changement est nécessaire. Non ni l'un ni l'autre n'ont eut l'immense privilège de rencontrer mumus. D'ailleurs je pense qu'il vaut mieux. Tu imagines le pauvre Harry voyant Remus la où il pensait ne jamais le rencontrer ! Non, il serait mort sur place. Bises
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momo13 : Qui est le frère jumeau de Dray ? T'auras la réponse au prochain chapitre normalement. Je réponds déjà à certaines questions dans celui-là, je ne peux pas tout faire non plus. T'inquiète pas, je ne t'en veux pas de t'être énervée. Surtout que peu on apprécié le chapitre 9. Miciiii et moi aussi z'adore les tis chats !
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jessy : Lol, qui voudrait retourner dans la même pièce qu'un mumus fou. Tuer le jumeau de Dray ? Mais d'où te vient cette satanée idée ? Tu le connais pas encore tu veux déjà sa mort ? Méchante. Merci d'aimer la complexité de mon cerveau qui s'exprime librement dans cette histoire. (Entre nous je ne sais pas si y aura un Happy End…). Bisous
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Oxaline : Lol, le fait d'être perdu est normal je te rassure. La plupart des mots que j'ai reçut pour le chapitre 9 étaient dans le même genre. Personne n'avait suivit et on atterrissait complètement ailleurs. L'essentiel, c'est que ça te plaise toujours. Bisous
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Yumi4 : Merci et à bientôt.
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farahon : Oui Narcissa et Remus sont bien jumeaux. Toutefois ce ne sont pas les jumeaux de la légende. C'est juste leur réincarnation, tu piges ? J'ai fait de Remus un méchant précisément parce qu'on le voit toujours comme un brave loup tout gentil, toujours prêt à rendre service. Un loup est dangereux aussi et lui, il est très dangereux. Quand à savoir si il baise comme un loup, tu peux toujours prendre contact avec Narcissa et Lucius mais je ne sais pas si leurs réponses te conviendront. Lol, ton impatience à dû en prendre un coup avec le temps que j'ai mis à publier. Lol. L'éco c'est bien passé ? Bisous
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gabi : Mrciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Oui je suis consciente d'être très très méchante avec Harry et Dray mais ça va encore empirer alors… Je vais faire ce que je peux pour les sortir de la merde mais je en te promets rien. Bisous
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satya : Jour ! Je suis fière que cette histoire te plaise. Bon, vu que t'as fait l'effort de réfléchir aux questions, je vais faire l'effort de te dire si tu as tord ou raison. C'est la moindre des choses, non ? 1. Tu t'approches effectivement de très près de la solution. Je suis sûre qu'en lisant la vérité tu vas te dire : J'en étais sûre ! lol 2. Le petit boîtier… contient… C'est inscrit dans le chapitre ! Lol. 3. Oui les gargouilles sont bien allée chercher le jumeau de Dray. La question était facile je l'avoue. Quand au 4. Ben c'est BoB Chiri qui la mangé ! C'est méchant hein ? Je vais aller porter plainte à la société des morceaux de Toblerone maltraités. Bisous
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nat88 : Hello, c'est la fête. J'ai carrément l'impression que tu m'obliges à écrire la suite. Quel dommage que je déteste obéir. Et aussi que ça ne dépende pas de moi, juste de mon imagination. Lol, toi ça va, tu n'as à la limite pas trop à attendre à côté des autres. Mais je conçois que vouliez tous me pendre. Nooooooooooooooooooon ne boude pas ! Pitié ! Lol. Tu étais motivée je trouve pour lire les 10 chapitres en une fois. Surtout qu'ils sont quand même relativement longs l'air de rien. Félicitations, pour la peine, je te dédicace le chapitre personnellement. Et voilà la suite. Bisous.
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zaika : miciiiiiiiiiiiii. Bisous
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Après ce fastidieux travail, je vais vous laissé à la lecture de ces quelques lignes, qui j'espère satisferont votre longue attente. Merci à tous et toutes de me lire et de m'envoyer ces mots si gentils. Je suis comblée à chaque fois.
¤ Une vie volée ¤
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Les étoiles étincelaient encore vaguement dans l'aube blanche quand Odyss pénétra dans la demeure de pierre. Les gargouilles n'étaient pas encore arrivées. Il marchait lentement, sa robe d'argent brillant dans les sombres couloirs emplis de tableaux étranges et mystérieux. Ses yeux ne quittaient pas le petit livre que lui avait donné Lucius la veille. Son état oscillait depuis, entre l'excitation de le lire et la peur de ce qu'il pourrait y découvrir. Il s'arrêta près d'une tenture rouge sang et la souleva, laissant apparaître une porte ancienne cachée aux trois quarts par un lierre envahisseur particulièrement coriace. Dix minutes furent nécessaires pour dégager les larges tiges ligneuses que le végétal avait acquis au cours des années. Puis il ouvrit la porte d'une simple pression et entra.
Lorsqu'il ressortit une bonne heure plus tard, son visage était aussi blanc que le plumage des colombes et une fine pellicule de substance blanche ornait ses cheveux et ses épaules. Il reprit sa marche dans les dédales pour passer dans le quartier des Iris comme il aimait l'appeler en lui-même. C'est ici, après la tenture de la mort du cygne, que vivaient Harry et Drago depuis leur arrivée. Le long des murs s'alignaient des torches où s'entrelaçaient des rosiers orange et des Iris bleus. Odyss franchit la lourde porte de chêne massif, pas très sur, de ce qu'il devait faire.
A peine était il entré que Drago lui sauta dessus, visiblement déterminé à avoir des réponses. Odyss allait les lui donner. A lui et à Harry mais les réponses seraient t'elles seulement satisfaire leurs curiosités respectives ? Eveilleraient t'elles un amour plus profond ou les sépareraient t'elles à jamais ? Les pensées tourbillonnaient et valsaient dans une danse sans fin au milieu de ses neurones affaiblis par les forts taux de travail des derniers jours.
Il se redressa et contempla Drago. Il scruta précautionneusement son visage mais ne trouva que détermination ainsi qu'une furieuse envie de savoir dans le regard acier du blond. Il tourna son regard vers Harry pour y trouver les mêmes sentiments. Décidé, il leva le bras et fit disparaître le mur de verre qui séparait les deux hommes puis, avant même que ces derniers ne puissent se parler ou se toucher, une grande lumière les enveloppa et ils disparurent, emportés vers la vérité.
Odyss sortit de sa poche le petit livre en cuir relié et le jeta sur le sol.
Ensuite, il quitta la pièce.
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Drago atterrit durement sur un sol de pierre brut et sonné, il resta plusieurs minutes allongé avant de lever la tête lentement pour contempler l'endroit ou il se trouvait.
Le chemin de pierre s'étalait tout autour de lui, devant, derrière, à gauche, à droite, quel que soit l'endroit ou ses yeux se portaient, ils n'apercevaient que cette pierre grise et froide au toucher. Aucune porte, aucun mur ne se dressait. Au-dessus de la tête, le noir oppressant que ne troublait nulle lumière ou étincelle. Juste cette couleur qui n'est point couleur et qui vous enveloppe quand la peur obstrue vos pensées et envahit votre esprit.
Drago se redressa et frotta ses genoux endoloris par la chute. Son pantalon de soie noire était gris mais sa chemise blanche était toujours impeccable. Il avait mal au poignet et à la tempe, légèrement. Sa main longue et fine caressa ses cheveux et remis en place une mèche rebelle. Un Malefoy se devait d'être impeccable quelle que soit la circonstance. Il se souvenait de la lumière blanche encore et toujours présente devant ses yeux. Mais il ne savait pas ou il se trouvait ni pourquoi. Il se demandait aussi ce qu'attendait Odyss de lui et d'Harry. D'ailleurs en parlant d'Harry ou pouvait-il être ? Son ange, son merveilleux ange brun, il avait été à quelques mètres de lui, sans cette vitre de verre et il n'avait même pas put en profiter pour lui dire qu'il l'aimait. Soudain paniqué, Drago jeta un œil aux environs espérant voir apparaître son amour brusquement. Mais le noir au-dessus de lui ne voulut rien jeter. Alors ne sachant pas quoi faire d'autre, il posa un pied devant lui.
La pierre s'éclaira d'une douce lumière violette et un tracé naquit devant lui sinueux et sans fin apparente. Drago prit une grande inspiration et le suivit.
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Voilà des heures qu'Harry marchait dans l'immensité noire qui l'entourait sans savoir ou il se dirigeait. La chaleur ambiante imbibait ses vêtements et la sueur ruisselait sur ses avant-bras découverts. Quelques heures plus tôt, il avait remonté les manches de sa chemise bleue. Il s'arrêta pour reprendre son souffle et passa une main moite dans ses cheveux en bataille. Ses yeux se fermèrent et un pli soucieux barra son front.
Cette étendue infinie de noir avait tendance à lui donner mal au crâne. Où voulait il en venir cet imbécile d'homme en blanc en les envoyant ici ? Bon sang ! Toute cette obscurité le rendait dépressif et nauséeux.
Il souhaitait tout oublier. Cette malédiction, la prophétie stupide qui constituait sa vie entière et même, oublier l'amour qu'il portait chaque jour plus profondément pour Drago. Chaque fois qu'il pensait que rien ne pourrait lui arriver de pire, il lui tombait un autre ennui sur le coin de la figure. Il en avait ras-le-bol de sa vie, plus compliquée à chaque seconde. A quoi lui servait-elle si elle lui enlevait tout ce qui comptait à ses yeux d'enfant solitaire, puis d'adolescent instable qu'il avait été ?
Ses parents, Cédric, Sirius et tous ceux qui par sa faute, étaient voués à mourir pour combattre une cause dont ils ne connaissaient pas vraiment les limites ? Il n'était qu'un jouet entre les mains du destin, une marionnette dont on tirait sur les fils pour la diriger. Ce qu'il pouvait détester sa vie.
Soudain une chose légère et froide, et aussi un peu humide, lui tomba sur le bout du nez, le faisant sortir de ses réflexions sombres. Il ouvrit les yeux pour apercevoir un flocon noir, volage, s'envoler et s'effondrer sur le sol sans bruit, suivit d'une ribambelle de cousins. Harry oublia momentanément ses préoccupations sentimentales pour ce concentrer sur cet étrange phénomène. Il constata bientôt que les flocons passaient du noir au gris pâle. Etonné, mais plus calme, Harry reprit sa route, tandis que la neige s'installait lentement sur le sol.
Bientôt se dressa autour de lui, un mur de verre, glacé au toucher. Sa main passait sur la surface plane pour la 20ème fois quand une paume de même taille apparut sur l'autre face et suivit le trajet de la main. Harry leva la tête et plongea dans les iris glacés de son ange blond.
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Drago adressa un timide sourire à Harry. Il errait depuis une éternité dans le noir, le recherchant sans cesse et enfin, il était là, devant lui. Son tendre et merveilleux Harry. Sa chemise bleue trempée de sueur lui collait au torse, dessinant ses muscles. Drago déglutit devant cette image de sensualité naturelle à l'état le plus pur et passa inconsciemment la langue sur ses lèvres desséchées.
Harry sourit en voyant la lueur de désir traverser brièvement le regard de son aimé. Il souffla sur la paroi. Rapidement, de la buée se forma, accentuant encore le sourire du brun. Ses doigts coururent littéralement sur la surface pour former des lettres puis la phrase « I love you »
Drago sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et il eut l'impression que d'un coup, le monde entier devenait paradis et que le noir se transformait en lumière étincelante. Il écrivit un « Moi aussi » qui arracha à Harry, le plus magnifique et lumineux sourire que Drago ait jamais vu. Le sourire d'Harry transformait sa vie depuis la première fois qu'il l'avait vu. Son cœur menaçait d'exploser sous la pression engendrée par la vue de ce miracle. Les battements rapides déversaient dans ses veines une douce chaleur, jusqu'alors inconnue de lui. Harry transpirait toujours et son sourire paraissait ne jamais vouloir disparaître.
Etait-cela l'amour ? Drago avait l'impression que bientôt, des ailes pousseraient dans son dos et qu'il s'envolerait en emportant Harry, dans un lieu unique, ou ils seraient seuls, libres de faire ce qui leur plairait.
Puis lentement, le corps d'Harry disparut alors que la paroi se teintait de blanc. Drago laissa échapper un juron. Encore une fois ils étaient séparés l'un de l'autre.
Des images, floues d'abord, se précisèrent devant ses yeux étonnés formant une scène du passé…
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Les pieds pendaient dans le vide noir de la nuit environnante. Puis lentement, l'image dériva pour laisser apparaître des jambes fines et pâles, presque transparentes dans la clarté blanchâtre du croissant de lune. Les jambes se balançaient dans le vide, l'une après l'autre de façon aussi régulière que les aiguilles d'une horloge. Un visage jeune, à peine sortit de l'adolescence naquit devant les yeux étonnés de Drago.
De longs cheveux dorés encadrant un visage doux et souriant, des yeux bleus azur à couper le souffle et cette beauté tranquille sous laquelle se cachait la plus sensible et émouvante des personnes. Narcissa Malefoy a 17 ans.
Un hoquet de surprise sortit de la bouche de Drago. Il s'approcha de la vitre et passa ses doigts sur les joues de sa mère. La froid de la vitre traversa sa peau et se perdit dans ses veines, se changeant en un courant chaud et doux. Il entra à l'intérieur de la scène.
Sa mère était tellement belle ! Elle souriait innocemment, d'un sourire qu'il ne lui avait jamais vu dans toute sa courte vie d'enfant Malefoy et d'adolescent sans histoires.
Un bruit de pas dans son dos le fit se retourner en même temps que sa mère. Pour avoir souvent fouiller dans la pensine de son père, il savait qu'il ne pouvait être vu ni entendu par les protagonistes. Toutefois, il n'était pas certain que ces conditions s'appliquent aussi aux murs de verre. La porte de la tour d'astronomie s'ouvrit et une silhouette encapuchonnée s'approcha de Narcissa. Elle sourit et se précipita dans ses bras. La capuche tomba en arrière et il vit son père prendre délicatement le visage de sa mère dans ses mains et l'embrasser.
En d'autres lieux et temps, peut être que Drago aurait détourné le regard. Mais cette scène transpirait tellement d'amour qu'il n'osa regarder ailleurs et tel un voyeur, il continua de fixer l'image offerte de ses parents.
Ainsi, il vit la soirée se dérouler devant ses yeux. Lucius avait préparé un dîner aux chandelles pour Narcissa. Ils fêtaient ce soir, leur 2 ans de couple. L'amour se lisait dans leurs yeux. Ce que Drago avait toujours soupçonné sans en être sur sautait à présent à son regard comme une évidence. Lucius était fou de Narcissa.
Puis d'autres journées se déroulèrent devant lui. Des journées lumineuses, pleines de douceur et d'espoir de lendemains heureux. Malgré la menace grandissante de Voldemort, son père et sa mère trouvaient toujours le temps de se voir, de s'aimer et il s'aperçut que c'était un couple respecté tant parmi les Serpentards, que chez les Poufsouffles, les Serdaigles et les Gryffondors.
Un beau matin, il vit un hibou noir se précipiter sur son père dans la grande salle. Un geste de Lucius fit comprendre à Drago que la nouvelle n'était pas bonne.
Ensuite, il y eut l'entrée dans le cercle des mangemorts. Jamais Drago n'aurait pensé qu'une scène puisse être aussi affreuse. Les postulants étaient testés et ceux qui ne résistaient pas aux sorts se retrouvaient démembrés puis donnés en pâture aux harpies. La vision de ses corps ensanglantés engloutis violemment par ses êtres cauchemardesques le fit vomir.
Quand ce fut le tour de son père, Drago fut tenté de fermer les yeux. Mais une sorte de pervertisme aigu l'empêcha de le faire et il attendit.
Devant Lucius se tenait Voldemort. Moins décrépi qu'aujourd'hui certes, mais toujours aussi laid, avec son nez en fente de serpent et ses yeux rouges aveuglants. Le sang de tous les morts qu'il avait froidement assassiné ressortait dans se yeux. La sauvagerie transpirait de chacun de ses traits, suivi d'un intense sentiment de sadisme pur. Un homme comme lui tuait pour le plaisir et savoir cela, donnait aux gens qui le rencontraient un sentiment de frayeur immense qui bien souvent, suffisait à les conduire à la mort.
Drago connaissait le visage de son père. Il savait qu'il ne montrait jamais ses sentiments. Toutefois, à croire que c'est vraiment les exceptions qui confirment la règle, son père était particulièrement ouvert ce jour là. Un peu trop même au goût de Drago qui ne put jamais oublier l'expression de fierté présente dans ces yeux. Pas plus qu'il ne put oublier la joie aiguë qui envahit le cœur de sa mère quand Lucius fut accepté dans le rang des mangemorts. Enfin, jamais il ne pensa pouvoir oublier le bonheur malsain qui palpitait dans le corps de Narcissa lorsqu'elle tua lâchement une famille entière de moldus en se délectant du spectacle qu'offrait les corps gémissants avec lesquelles elle jouait aveuglement, ignorant leur douleurs et leurs cris qui sans fin se répercutaient dans la tête de Drago. Pour la seconde fois, il vomit sans cérémonie.
Connaître ses parents ne le passionnait somme toute, pas tant que ça. Il avait toujours pensé qu'ils avaient atterri chez Voldemort un peu par erreur. Mais à en croire ce qu'ils faisaient devant ses yeux attristés, ils y avaient bel et bien leur place.
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Odyss se balança une gifle en pleine figure. Aussitôt son pâle visage d'albâtre se colora de rouge et il se maudit.
Il se maudit d'avoir envoyer les enfants dans cette horreur sans fin. Il se maudit d'avoir laissé l'histoire se répéter depuis des siècles. Il se maudit d'avance de ne pas pouvoir consolé les deux jeunes lorsqu'ils reviendraient. Il se maudit d'être lâche et stupide.
Et il se maudit après tant de siècles, d'être encore amoureux d'elle comme au premier jour de sa jeunesse.
Et encore une fois, il se gifla. Sous la violence de l'impact, une petite veine explosa et le sang coula doucement sur sa joue, comme une larme coule sur le visage des condamnés.
Il se souvenait parfaitement des circonstances dans lesquels il l'avait rencontré. A l'époque, il était jeunot et ne connaissait rien ni aux femmes, ni à quoi que ce soit se rapprochant de la sexualité. Bref, il avait 17 ans en 456. A cette époque là, on faisait encore croire aux gamins qu'ils naissaient dans les choux. Bien que chez certaines familles, l'histoire circulait encore !
Ce jour là, il se rendait chez son maître d'apprentissage, un charpentier réputé dans toute la région. Il marchait à pas rapides car il était en retard pour pas changer, quand il bouscula dans la file une personne, chargée jusqu'au cou de paquets. Elle s'écroula et les paquets volèrent en tous sens. Rougissant et s'excusant il entreprit de ramasser les paquets puis il se tourna vers elle pour l'aider à se lever. Mais déjà, elle époussetait sa robe et le regardait d'un air pincé.
Manifestement, elle n'était pas du même monde que lui. Seulement, à la seconde même ou il fixa ses yeux sur son visage parfait et admirable, il tomba amoureux fou d'elle.
Cela aurait pu être une histoire banale, sans conséquence, juste une beauté qui aurait croisé sa route sur le long chemin de sa vie. Il aurait très bien pu s'excuser les yeux baissés et repartir sans se retourner. Il aurait pu finir sa vie marié avec des enfants, et mourir dans son lit quand la mort serait venue le faucher dans sa délicatesse coutumière.
Mais l'histoire ne fut pas banale. Il s'excusa gauchement en tentant de retrouver son calme. Elle portait une robe de flanelle rouge écarlate cintrée et ceinte d'une magnifique ceinture argentée. Sa taille était exceptionnellement fine et ses yeux d'une étrange teinte bleu acier. Ses cheveux, sophistiquement attachés en un sage chignon, brillaient d'une anormale couleur dorée. Sur son visage doux, se lisait de la bonté et un sentiment bien plus profond de gentillesse. Elle lui releva délicatement le menton et il s'aperçut à son grand plaisir que ses mains étaient douces comme une peau d'enfant.
"C'est à moi de m'excuser. Avec tous ces paquets, je n'ai pas prit la peine de regarder où j'allais. Puis-je vous demander de m'accompagner chez moi en m'aidant à tenir toutes ses affaires ?"
Sa voix était chaude et profonde. Imperceptiblement, elle caressa sa joue et lui sourit.
"Vos yeux sont magnifiques."
Alors, juste à cause d'elle, il accepta. Arrivé devant chez elle, il se souvint soudainement de son maître qu'il l'attendait sans nul doute énervé et il se sauva en courant non sans qu'elle lui ait fait promettre de revenir le voir le samedi.
Toute la semaine, il rêva de la sublime et mystérieuse jeune femme qui avait volé son cœur juste par sa présence. Et le samedi, il arriva, vêtu du plus convenablement qu'il le pouvait. Elle l'attendait ravie, admirable dans une robe de satin doré. Ils s'installèrent dans un salon de taille respectable. En réfléchissant, Odyss ne se souvenait pas exactement de la pièce. Il n'avait d'yeux que pour elle. Seul perdurait dans sa tête la grandeur et la magnificence de l'endroit. Ils parlèrent de choses et d'autres. C'était une étrangère. Elle s'était enfuie de son pays en guerre selon ses dires.
Il était jeune. Elle n'avait qu'un an de plus que lui. Elle était belle, lui aussi. Il fut doux et patient. Jour après jour ils se revirent et chaque seconde, ils s'aimèrent un peu plus. Et puis un jour qu'il venait la voir, elle s'approcha de lui une lueur déterminée dans les yeux.
"Odyss, je t'aime"
Et elle l'embrassa avec tendresse. La douceur exquise de ses lèvres rouges l'avait conquit. Oubliant sa réserve prudente, il avait prit ses mains et les avait serré lentement.
"Je vous aime aussi Ana"
Quand, quelques minutes plus tard, il enleva sa robe orange et qu'il admira la blancheur céleste de son corps, il ne se douta pas un instant que l'enfer viendrait vite, trop vite. Deux ans plus tard, habillée d'une robe blanche de pureté, il enfilait à son doigt une délicate alliance d'argent et ils se mariaient. Et le lendemain soir, il se faisait violer sauvagement par Algerian. Algerian et ses yeux dorés de braise incandescente. Algerian et sa troublante beauté noire. Algerian et ses horribles tortures. Au plus fort des nuits d'horreur, il répétait à l'oreille d'Odyss qu'il n'était qu'un jouet pour sa sœur. Qu'elle n'aimerai jamais que lui son frère adoré. Que lui seul pouvait la comprendre véritablement. Chaque mot, il sentait Algerian s'enfonçait plus en lui, détruisant son corps et son âme.
Souillé à jamais.
Plus tard, lorsque Ana accoucha de leurs premiers enfants, Odyss apprit la véritable raison de son départ d'Angleterre. Elle lui raconta la malédiction. Et devant lui, elle tua l'un de ses enfants pour éviter que d'autres ne souffrent comme eux souffraient.
Les malédictions sorcières ont la vie dure. Et ils eurent à nouveau des jumeaux. Cette fois là, Odyss ne pu se résoudre à tuer les enfants. Alors ils grandirent. Ana et lui se rendirent compte trop tard qu'ils s'aimaient plus que de raison. Un jour cependant, la petite voulut quitter le pays en compagnie d'Ana pour ne plus revoir son frère, qui l'empêchait d'aimer l'homme qu'elle voulait. Mais mis au courant par Algerian, le frère vint en pleine nuit mettre le feu à la maison.
Il revoyait encore le sourire sardonique d'Algerian qui lui souhaitait bon vent et à ses côtés, son fils qui riait à gorge déployé, une lueur démente dans le regard. Odyss se tourna vers Ana qui saignait loin de lui bloquée sous une poutre en flamme. Lui-même ne pouvait se déplacer, la jambe droite coincée sous une immense armoire de plusieurs centaines de kilos. Il assista seul à l'enflamment de la robe de sa femme qu'il aimait plus que tout. Il entendit ses cris alors que les flammes brûlaient son visage et que la peau se désagrégeait laissant place à la chair puis aux os.
Déchiré par la douleur, Odyss comprit subitement à travers sa tristesse, que les flammes prenaient soin de l'épargner. Il vit Algerian se précipiter sur le corps de sa sœur. Il aperçut la poutre qui s'effondra sur lui et les cris.
Et alors qu'il attendait la mort comme une délivrance, alors que sans cesse, lancinante, la douleur s'enfonçait en lui comme un couteau dans du beurre mou, la lumière blanche apparut et l'emporta.
Et depuis plus de 1500 ans, il attendait que la malédiction cesse pour enfin pleurer sa femme, sa fille, son amour perdu et pour mourir. Enfin atteindre le repos de l'âme, s'endormir à jamais.
Retrouvé celle qu'il n'avait depuis le temps, jamais cesser d'aimer.
Si jamais il entendait quelqu'un dire que la première fois, on n'offre pas son âme à l'autre mais seulement son corps, il tuerait cette personne sans remords. Lui son malheur précisément, avait été d'être le second…
« « # » »
Un bisou se promenait dans l'herbe fraîche du printemps quand il rencontra un petit ange qui pleurait à l'ombre d'un grand chêne. Pour le consoler, il s'installa sur sa joue et ne la quitta plus.
Dédicace privée à un ange
« « # » »
Tel de grands oiseaux célestes, les gargouilles déposèrent leur précieux passager sur le seuil de la demeure de pierre. Il se releva prestement et épousseta son manteau noir dans un geste calculé. Derrière lui, les gargouilles redéployèrent leurs ailes et s'envolèrent, leur transparence se noyant dans l'horizon fuyant. La silhouette laissa échapper quelques fragments de mèches blondes de sa capuche et gravit lentement les marches. Devant elle, la porte de chêne massif s'ouvrit actionnée magiquement. A pas lents et précautionneux, elle s'enfonça dans l'obscurité de la demeure.
Sous la blondeur angélique de sa chevelure, sous la finesse admirable de ses traits nobles, se cachait-il vraiment le même monstre que Remus ? Ou juste un être perdu au milieu de tant de mystère et de beauté ?
Marchant dans les couloirs sombres, la silhouette ne faisait pas de bruit. Comme un aigle guettant sa proie, elle se fondait dans les dédales sans soulever la moindre molécule de poussière. Les tournants sans cesse se succédaient donnant presque le vertige et jamais la silhouette ne fit mine de s'arrêter. Parfaitement à son aise, du moins en apparence, elle suivait son chemin guidait Odyss seul savait par qui.
Elle parvint bientôt devant les portes d'un appartement. Calmement, une main gantée de noir sorti du manteau et actionna la poignée. La porte lentement s'ouvrit laissant apparaître une seconde, une toison de tons bleu. Puis la silhouette entra et referma la porte.
A l'extérieur, tapie dans l'ombre, une silhouette marron se distingua une seconde, avant de se fondre à nouveau dans la masse ténébreuse de la nuit, partant vers une destination connue d'elle seule.
Le silence à peine troublé reprit sa place et inexorablement, la nuit poursuivit sa route.
« « # » »
Remus se réveilla douloureusement sur le sol glacé. Son corps tout entier l'élançait et un goût âcre de sang séché persistait à s'installer dans sa bouche. Passant ces doigts sur ses lèvres délicatement, il s'aperçut qu'elles étaient boursouflées. De nombreuses croûtes à peines formées s'étalées sur sa bouche, autrefois douce.
Quand il tenta de se relever, un gémissement lui échappa. Chacune des articulations le torturait de la façon la plus immorale possible. Il regarda ses vêtements et à l'aide des quelques rayons de la lune, qui perçaient à travers les maigres fenêtres, il contempla l'ampleur des dégâts. Déchirés, en lambeau, il ressemblait plus à de ces mendiants stupides qu'il avait quelquefois tué dans un excès de colère, qu'à un sublime et avenant homme.
« De toute manière, songea t'il avec ironie, je n'ai jamais été avenant. »
Et son rire se répercuta sur les parois de sa misérable cellule. Il continua son inspection. Quatre plaies peu profondes ornaient ses bras. Deux autres, ses jambes. Sans parler du nombre impressionnant de griffures faites par les pierres lors de la petite altercation de la veille…
Il se releva précautionneusement en prenant appui sur le mur. Ses jambes flageolantes subissaient le contrecoup d'une journée passée sans se nourrir, et il dû attendre plusieurs minutes avant qu'elles ne consentent à le porter.
Quelques rats plus tard, il commença à se sentir un peu mieux. Le sang encore chaud qu'il venait d'avaler lui remontait le moral et éclaircissait ses idées. Déjà, il pensait à élaborer un plan, consistant cette fois-çi, pour sortir de ce sordide trou à rats. Ensuite il irait faire sa fête à l'autre dégénéré mental qui l'appelait Algérian. D'abord, son ancêtre était décédé depuis longtemps. De plus, cette histoire de malédiction, c'était de la bêtise. Il n'y avait jamais eut de malédiction. Depuis son enfance, on lui avait raconté cette histoire dans se famille d'accueil. Et quand il avait rencontré Narcissa et qu'il était tombé amoureux d'elle, il ne s'avait pas qui elle était. Même si il l'avait su, rien n'aurait été changé.
L'amour ne se maîtrise pas. On ne peut pas changer la donne. Depuis la nuit des temps jusqu'à la fin du monde, son âme et celle de sa tendre sœur étaient liées pour ne faire qu'une. Si à travers les siècles, les descendants n'avaient pas cherchés à aller contre cette attirance astrale, tant de morts auraient été épargnés.
Il secoua la tête. Tant de sang avait coulé sur les sols du monde entier, tant de familles avaient pleuré, tant de tortures qu'il n'avait pu se réjouir d'infliger.
Remus n'était pas méchant. Il souhaitait juste vivre avec sa sœur. Et sa sœur devait vouloir vivre avec lui. Après tout, n'avait-il pas été le premier ? Personne n'était capable de le comprendre, de les comprendre. Personne n'avait la moindre idée des années passées à être battu jusqu'au sang, des heures vécues dans le noir à attendre dans l'angoisse, le retour de son père adoptif ivre, qui le frappait jusqu'à ce qu'il ne possède plus la force d'hurler. Personne ne pouvait comprendre les heures tristes et douloureuses qu'avait connue Narcissa lorsqu'elle s'était rendue compte que son amour, son cher Lucius bien aimé, couchait avec une pauvre petite pétasse. Il avait été là pour la protéger, toujours, et si il avait dû la forcer pour qu'enfin, ils atteignent la plénitude ensemble, ce n'était que par soucis de la consoler.
Oui, il avait violé Lucius durant des nuits, des années mais il ne l'avait fait que pour venger sa sœur trahie. Cet homme le révulsait au plus haut point. Il se disait aimer sa sœur et se laissait transpercer par sa verge toutes les nuits en silence, crispant juste les poings et la mâchoire. Et sa sœur ne voulait pas comprendre ! Sa sœur le traitait de monstre ! Elle l'avait rejeté brusquement pour épouser cet imbécile qui l'avait détruite ! Il se devait de réagir, de protéger sa petite jonquille ! Elle était si innocente, si douce avant que Lucius n'entre dans sa vie. Après, après elle avait changé, par sa faute ! Jamais il ne lui pardonnerait cela. Elle ne comprenait pas, elle n'avait jamais comprit et ne comprendrais jamais que pour elle, il était prêt à tout sacrifier.
Et puisqu'elle ne voulait pas de lui, alors personne ne l'aurait plus jamais. Elle n'appartenait qu'à lui et lorsque Remus Lupin avait quelque chose, il le gardait. Si le jouet essayait de s'enfuir alors…
Il fit un geste brusque autour de son cou, mimant l'étranglement. On ne quittait pas Remus Lupin, lui seul décidait de votre départ… Dans des raffineries de cruauté… Quand a Harry et Drago, que le diable les emporte, les égorge et s'abreuve de leur vie !
Remus éclata de rire une fois de plus. Le diable, c'était lui…
« « # » »
Au fin fond de la demeure, allongé dans des draps de soie grise, Odyss dormait paisiblement. Son visage détendu semblait rajeunir encore sa vie et son apparence à l'instant, s'approchait plus de celle d'un jeune adulte que de celle, véritable, d'un vieillard.
Les échos lointains d'un rire le sortir de ses rêves cotonneux et il se redressa dans son lit, les yeux hagards. Aussitôt, il s'inquiéta pour Narcissa et Lucius. Rapidement, il enfila un manteau aussi gris que ses draps et quitta son appartement en courant.
Un coup d'œil dans la chambre rouge le rassura. Enlacés tendrement, Lucius et Narcissa se reposaient, inconscients de l'épée de Damoclès qui pesait sur eux. Il les avait laissés se revoir dans l'après-midi et n'avait pas eut le courage de les séparer. Malgré les épreuves qu'avait déjà vécu ses deux êtres malheureux, la plus grande restait sûrement à subir. Odyss couru vers les cachots, s'arrêtant à peine devant l'appartement bleu d'où une lumière filtrait. Ainsi, l'invité était arrivé. Il résista à la tentation imposante qui le taraudait d'aller voir de plus près et continua son chemin. Arrivé devant la porte noire du cachot de Remus, il fit apparaître un trou et regarda.
Debout au centre de la pièce, ses vêtements gisant sur le sol froid, Remus riait à gorge déployée. Ses croûtes s'étaient rouvertes et du sang s'en écoulait béatement. Un rayon de lune oblique frappa le visage de l'homme, dont les yeux injectés de sang, semblaient rire autant que la bouche. Odyss recula contre le mur opposé, tenant à mettre le maximum de distance entre lui et le monstre qui riait à quelques mètres à peine. Un pli soucieux barra son front. Ses épaules s'affaissèrent et toute étincelle de malice quitta ses yeux. Après tant d'années, l'âme noire d'Algérian possédait encore de quoi le surprendre…
Le pas lourd, Odyss fit demi tour et retourna se glisser dans ses draps gris sans s'apercevoir qu'une grande flaque rouge s'étalait au pied du lit. Cette nuit là, ses rêves s'emplirent de cris de femmes à l'agonie souffrant le martyre d'une malédiction éternelle…
Et l'ombre grandissante de la mort plana au-dessus du lieu, toujours plus bas, toujours plus proche…
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¤ Fin du chapitre 11 ¤
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Et voilà c'est fini. Nos chers amoureux se sont enfin retrouvés, pour mieux se séparer. La scène était un peu cliché ou pas ? J'avais des doutes. J'espère qu'elle vous a plu. Pour la dédicace, laissez tomber, c'est un délire personnel entre moi et le fameux petit ange. Drago est donc plongé dans les souvenirs de Narcissa. Souvenirs, pour le moins glauques. Mais c'est sa vie, pas la mienne ! Et Remus est définitivement fou. Enfin, Odyss est dont l'homme qu'aimait Ana. Cela justifie donc la haine qu'il a envers Remus.
Je récapitule les nouvelles questions.
Qui est le jumeau de Dray ? Est-il maléfique ou non ?
Pourquoi Remus rit-il ? De quoi à peur exactement Odyss ? Le loup va-t-il réussir à s'enfuir de son cachot sordide et dégoûtant ?
Que va encore apprendre Drago sur ses parents ?
Où est Harry ?
Et la plus importante de toutes, me pardonnez-vous du retard immense de parution ?
Je vous embrasse tous
Alfa
