Bonjour tout le monde ! Bien donc c'est un début de semaine, même si j'avais au départ prévu de publier la semaine dernière et non cette semaine. Vous m'en voulez ? Bon je fais vite désolée, je n'ai que très peu de temps aujourd'hui.

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RUM :

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Onarluca : Coucou toi lol. Oui je suis une sale petite méchante qui écrit toujours des fins très méchantes juste pour traumatiser ces chers petits lecteurs. Est-ce pour cela que j'ai moins de reviews ces derniers chapitres ? That is the question. Oui Blaise est bien le jumeau de Dray. Je sais c'est un peu choquant. Mais c'est la vie, avec moi il faut s'attendre à tout. Bonne lecture à toi. Bises.

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Nat88 : Hello ! Lol c'est pas grave je t'en veux pas. Il faut dire que je ne publie pas régulièrement et qu'il est donc facile de perdre le fil. Cette année est passée à la vitesse de l'éclair et j'ai parfois la sensation d'avoir loupé pleins de moments importants, de ne pas avoir profité assez des jours avec mes amies. Je ne sais pas quand je les reverrais. Et puis je me dis souvent que je ne profite pas assez des moments de ma vie que je juge inestimable. Certaines heures la nuit, alors que je regarde la personne qui dors près de moi je me dis que je suis un monstre parce que je ne lui dit pas assez combien je l'aime et à quel point elle est importante pour moi. Tu crois que je suis une peste ? Enfin ça n'avait rien à avoir, je ne sais pas pourquoi je raconte ça. Mais bon, je ne t'en veux pas d'avoir loupé deux Chapitres. Bisous

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Lapieuvredudesert : Kikou. Je suis contente que tu es lu, et désolée que mumus soit méchant. Surtout qu'il est vraiment très très pas gentil. Bises

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Lovely A : Aie aie aie ! Il va me falloir du temps pour te répondre lol. Avant tout merci et félicitations. Lire les douze chapitres d'un coup, il fallait que tu sois motivée. Ou très intéressée. Enfin tu me rassures, mon histoire est cohérente, parfois je dois t'avouais que j'en doutais sérieusement. Je crois que c'est impossible pour moi de ne pas sombrer dans une histoire moins colorée. Je suis incapable d'écrire une histoire entre Harry et Drago sans tomber dans le noir. Je pense qu'il est impossible à ces deux là de s'aimer dans des conditions normales. Après tout leurs vie respectives ne sont pas précisément celles de la Belle et son prince Charmant. Enfin passons. Eh ! Les pervers ne lâchent pas quelque soit la situation( et crois moi je sais de quoi je parle…) Pour mumus, je ne sais pas comment j'ai trouvé cette histoire en fait. Je voulais avant tout surprendre, et trouver un personnage dont personne ne soupçonnerai ce côté méchant. Remus s'est imposé simplement. Même si au début, il n'était sensé qu'être l'amant de cissa, je me suis rendue compte après qu'elle aimait trop Lucius pour lui faire ça. Des fois je me demande si c'est moi ou les personnages qui écrivent ! Qui te dit que Blaise est méchant ? Je n'ai pas oublié le carnet et la boîte de Lucius. Odyss lit le contenu du carnet qui s'avère être le journal de Narcisse. Et il les envoie dans ce lieu bizarre ou il neige. Et la couleur de la neige est fonction des sentiments qu'Harry porte à Drago. C'est pour ça qu'elle change de couleur. J'avoue ne pas l'avoir marqué. J'aurais peut être du préciser. Si il y a autre chose que tu ne comprends pas fait signe. Euh pour tout t'avouer, je suis parfois dans l'incapacité de comprendre pourquoi j'écris une chose plutôt qu'une autre. je suis comme possédée quand j'écris et lorsque j'ai finit et que je me relit, je ne me souviens pas l'avoir écrit. Etrange. Voilà à toute.

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Satya : lol. Et oui, le grand blaisounet est arrivé ! Bises

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Lululle : coucou ! Je m'en veux de pas te parler plus sur msn. Mais je me connecte rarement. Personne à qui parler… Obsédée ? Mais oui j'adore narcissa ! Mais j'aime aussi Remus et regarde ce que j'en ai fait… Je suis une sadique avec les gens mais aussi les personnages. Sinon je suis quelqu'un de très gentil, j'aceuille pas les gens avec des couteaux dans les mains. Par contre j'en ai dans toutes les pièces… (Rougit) C'est peut être pas un honneur, mais c'est un très grand plaisir et je suis flattée que tu me lises parce que j'adore ce que tu fais tout simplement. + Bises

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Lunathelunatique : Euh… Il manque un bout non ? Lol

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Alinemcn54 : Oui je te pardonne pour avoir mis tellement de temps à lire mon histoire. Je suis contente de te lire, alors je ne vais pas pleurer parce que tu as mis du temps à m'écrire. Je suis mal placée pour faire des remarques vu que je ne suis pas la plus à l'heure … dans l'écriture. Lol En fait Dray connaît cette histoire de malédiction, mais Harry non. Ce qui pose quelques petits problèmes. Bisous

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Bonne lecture à tous !

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¤ Déploiement ¤

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Un silence religieux emplit la pièce. L'air s'alourdit. Blaise se rassit, profitant de la stupeur des autres, un pâle sourire mesquin se dessinant sur ses lèvres rubis. Plutôt satisfait de lui-même, il espéra qu'enfin, il obtiendrait les réponses à ses questions.

Odyss, qui avait sursauté à l'entente de sa voix, se demandait comment sortir de ce merdier sans s'octroyer d'avance, quelques cicatrices supplémentaires sur son corps d'albâtre. Mais grandissante en lui, une ancienne voix sage montait, grondante comme le tonnerre, brusque comme une pluie de printemps. Blaise était-il bon ou mauvais ?

Les autres moines, aux visages fermées, n'exprimaient ni surprise ni colère. En fait, ils n'exprimaient rien, ce contentant de rester stoïques et d'assister au déferlement des évènements. Les bras croisés, ils attendaient que les sentiments explosent et se révèlent à tous.

Drago était abasourdit. Il contemplait Blaise, le regard exorbité. Son cerveau déjà, examinait les connections, refusant la vérité qui s'imposait à lui. Avant qu'il ne s'en rende compte, il serrait déjà fortement la main d'Harry avec la sienne, cherchant dans la force de son aimé, le réconfort et la puissance nécessaire à accepter la véracité qui grouillait dans son cœur.

Il est bien difficile de laisser notre tête gouverner, surtout lorsqu'elle est en totale contradiction avec vos sentiments.

Narcissa arborait un air mi-inquiet, mi-catastrophé. Elle observait pour la première fois les traits du meilleur ami de son fils et bientôt, la ressemblance de traits, l'emporta. Son fils, son fils adoré n'était pas mort. Celui qu'elle pensait mort né, était debout devant elle. Et durant des années, elle ne s'en était pas rendue compte. Où du moins, avait-elle refusé de voir la vérité. Dans son cœur de mère, Narcissa savait depuis toujours que cet enfant était de sa chair, de son sang. Mais avouer cela, c'était accepter que la malédiction ne soit pas finie, que son Drago doive souffrir. Alors, elle avait réfuté les arguments que son cœur lui apposait, les uns après les autres, se mentant à elle-même pour continuer à vivre.

Il n'est pas plus grand aveugle que celui qui refuse de voir.

Lucius et Harry n'avaient pas tourné la tête vers Blaise. Le premier, parce qu'il refusait de pensait qu'il était devenu le parrain de son fils… Le second, parce qu'il ignorait tout simplement ce que Blase foutait là. Il ne savait même pas ce que lui faisait là alors… La légende d'Algérian et Ana… Depuis des jours, il se demandait ce que c'était mais il l'ignorait encore, n'ayant pas vraiment eut le temps de poser ses questions. Mais à en voir les sentiments des autres, cette légende était la clé de sa présence ici. Le tout était de comprendre ce qu'elle représenté. Il lâcha la main de Drago et se leva, faisant tourner les têtes présentes.

- Excusez moi mais je suis comme Blaise, j'aimerai comprendre la raison de ma présence sur ses lieux.

Drago sursauta et se leva à son tour, comme piqué par une guêpe.

- Tu n'as pas compris ? La légende ? Le lien ?

Le brun secoua la tête négativement.

- Ecoute, t'oublies que j'ai pas vécu chez les sorciers toute mon enfance moi, je connais même pas cette légende.

Un moine tapa dans ses mains en sortant de l'ombre. Il portait une longue soutane rouge entremêlée de fils d'argent et une épaisse chaîne en or blanc pendait autour de son cou, représentant un œuf duquel sortait une vipère aux yeux diamantés.

- Un peu de calme je vous prit. Vous êtes convoqués ici pour être jugés selon les antiques lois sorcières.

Les uns après les autres, chacun des moines sortit de l'ombre, dévoilant ainsi leurs visages et leurs corpulences. Leurs robes étaient toutes rouges, sans exception bien mais de couture moins belles que celle du moins central. Ils prirent la parole calmement, suivant un rituel réglé avec minutie.

- Narcissa Malefoy née Black, vous avez mis au monde il y a 17 ans, des jumeaux, ici présents nommés, Drago et Blaise. Ai-je raison ?

Tremblante, Narcissa acquiesce. Un autre moine s'avança.

- Lucius Malefoy, vous êtes bien le père de ces deux enfants ?

Nerveux, Lucius ouvrit la bouche pour répondre, mais déjà un autre prêtre parlait.

- Drago Malefoy, vous vivez depuis des années en ignorant que Blaise Zabini est votre frère n'est-ce pas ?

Drago avala et approuva.

- Harry Potter, vous êtes ici en tant que petit ami de Drago Malefoy. Devant cette assemblée, être vous prêt à jurer que vous l'aimez et que jamais, vous n'abuserez de lui, de quelque manière que ce soit ?

Harry accepta, un peu sonné. Blaise de son côté regardait ses 'parents', plus qu'étonné. C'était quoi cette histoire de frères jumeaux ? Et la légende ? Pourquoi oncle Remus n'est jamais là quand on a besoin de lui ?

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Le fameux oncle Remus croquait à pleines dents une belle pomme. Il avait trouvé derrière la maisonnette, une petite cave dans laquelle de la nourriture était entreposée. Cette maison n'était plus habitée depuis peu, et les pommes dataient de l'été. Sucrées et douces, elles lui rappelaient la saveur de Narcissa.

Il lécha ses lèvres inconsciemment pour attraper le jus qui déjà s'enfuyait. Ensuite, il s'installa sur le sol, et dormit.

La lumière de la lune le réveilla. La nuit déjà avait installée ses quartiers. Vaguement, il se demanda ce que pouvait bien faire à l'heure actuelle ces deux petits agneaux effrayés. Ils se tarissaient sûrement dans un coin du château attendant l'heure ou le grand méchant loup les dévorerait…

Il ria fortement, d'un rire long de fou, ses yeux rouges injectés de sang. Un bruit de branches attira son attention et il se calma. Dressant ses oreilles, il regarda sortit de la forêt, un immense loup gris aux yeux dorés.

Le pas majestueux, la démarche hautaine, le loup s'approcha. Remus l'appela doucement.

- Viens mon beau, mon ami, approche.

Le loup s'arrêta à quelques mètres puis vint taper sa tête contre les jambes de Remus. Au dessus d'eux, un nuage dévoila la lune ronde et pleine. Un peu plus loin, un cadavre gisait immobile éclairé par un rayon de lune abyssin. La lente transformation était entamée et toute cette chair ce décomposait, grouillante d'une faune hétéroclite. Le ventre vivait, respirait, emplie d'une vie festoyante qui dévorait le corps. Les mains de l'Homme se couvrirent de poils roux, ses oreilles et son nez s'allongèrent. Ses yeux dorés prirent une teinte rouge sanguine. Quelques minutes à peine s'étaient écoulées et déjà, le loup-garou hurlait à pleine gueule.

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Allongé dans les draps de satin blanc de sa chambre, Harry fixait le plafond. La nuit était calme et une légère brise agitait les arbres au dehors, berçant son cerveau nerveux. Il se faisait violence pour rester immobile, malgré sa furieuse envie de se lever et de tourner en rond comme un lion en cage.

Comme d'habitude, personne ne lui avait rien expliqué. Après les supers questions du vieux babouin, ils avaient tous été séparé et conduits dans des appartements. Il n'avait pas revu Drago, ni qui que se soit d'autre. Résultat une fois de plus, il se retrouvait enfermé, sans savoir le pourquoi du comment. C'était à se demander pourquoi il espérait encore qu'après tant d'années d'enfermement, un changement se produirait.

Amèrement, il se dit que finalement, quelles que soit les raisons, il finissait toujours en prison. Durant onze années, les Dursley l'avaient enfermés dans un placard pour faire disparaître son anormalité, puis depuis sept ans, Dumbledore le tenait ignorant des actions portaient contre lui, afin soit disant de le protéger. Et ici, on voulait le juger pour il ne savait quel crime qu'il n'avait même pas commis. Au final par peur ou par amour, la raison changeait, mais l'action était la même.

Il se tourna sur le côté en soupirant.

Pourquoi invariablement tout se terminait ainsi ? C'est vrai quoi, pour la première fois de sa vie, il se sentait pleinement heureux, il se sentait lui-même. Il était amoureux du type le plus formidable qu'il ai jamais rencontré, il avait partagé ses pensées, ses états d'âmes, il avait même partagé son corps ! Pourquoi s'acharnait-on contre lui ? N'avait-il pas le droit d'être juste heureux une fois avant d'affronter l'autre face radioactive ? Déjà qu'il était certain de mourir…

Vie de merde, existence de merde… Un jour il leur prouverait qu'on ne retenait impunément Harry Potter enfermé entre quatre murs !

Mouai… Un jour…

Et il s'endormi, rêvant de douces lèvres roses pâles posées sur les siennes, l'enivrant de leur senteur vanillée…

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Drago gémissait dans son sommeil. Ses cheveux étaient collés de sueur, ses draps rejetés sur le bas de ses jambes. Il bougeait dans tous les sens, ses traits contractés par des tics nerveux.

Soudain, le jeune homme hurla et se réveilla, tremblant. Il s'assit dans le lit, tentant de retrouver une respiration correcte. Ses bras étaient couverts de chair de poule et un frisson parcourut rapidement son corps nu.

S'entourant du drap, il se traîna jusqu'à la salle de bains et s'aspergea le visage d'eau glacée. Un sursaut lui échappa quand il contempla sa tête. Sa peau était tirée et d'épaisses cernes s'étalées sur son visage.

'On dirait un cadavre.'

'Pour une fois je suis d'accord avec toi'

'Tu es toujours de mon avis, le problème c'est que tu ne me laisse pas faire. Du coup, les choses n'avancent pas.'

'Si je t'écoutais j'aurais déjà sauté sur Harry depuis longtemps'

'Ouai, t'aurais prit ton pied, vous auriez recommencez plusieurs fois et je serais plus vierge. Honnêtement je me demande ou est le problème. Il m'a l'air bien prêt lui. A moins que ce soit toi le problème ?'

Drago ne répondit pas. Il laissa tomber le drap vert émeraude, ce drap qui lui rappelait tellement la couleur d'un regard bien connu. Il s'agenouilla sur le sol et caressa quelques secondes la soie douce et satinée, un sourire rêveur incrusté sur ses traits. Il aurait tout donné pour être quelques secondes dans les bras d'Harry. Tout donné pour quelques baisers sur la peau cuivrée de son cou, pour inhaler l'odeur d'anis mentholée de son épiderme. Il soupira et secoua la tête.

Puis il se releva souplement et ouvrit la porte de la douche. Il entra en refermant derrière lui. L'eau fraîche éloigna son stress et calma son esprit tourmenté. Les yeux fermés, Drago apprécia l'eau qui s'écoulait en cascade le long de son corps mince. Il prit le temps de se savonner lentement.

Encore dégoulinant il sortit et s'enroula dans une serviette couleur chair. La douceur de la fibre de bambou acheva de l'apaiser. Il regagna son lit doucement, les yeux fermés, appréciant la saveur du vent sur sa peau humide.

Le surprenant, une main se posa sur son épaule dénudée, une main glacée. Drago se retourna, et se figea à la vue des iris bleus qui le regardaient, visiblement inquiets.

Reconnaissant Blaise, la peur de Drago ne fit que s'accroître. Autrefois, durant de longues années, ce garçon avait été son ami. Mais savoir aujourd'hui qu'il était son frère jumeau, qu'ils étaient les descendants d'une famille maudite et que normalement, Blaise était fou, lui faisait légèrement perdre son sang froid légendaire.

Il recula et rencontra un des montants du lit. Tournant rapidement la tête, il réalisa qu'il était coincé. En sortant de la salle de bains, il avait longé le mur et bloqué entre lui et le montant, il ne lui restait guère de choix à part celui de se laisser tomber sur le lit.

Tremblant, il contempla son ami qu'il ne savait plus comment appeler à présent. Après quelques instants qui parurent extrêmement lents à Drago, Blaise ce détourna de lui et s'approcha d'une petite table. Il tira un fauteuil et s'installa.

Bientôt, la curiosité l'emportant sur sa peur, le blond fit de même. Tel deux bêtes farouches, ils s'observèrent dans le blanc des yeux. Ensuite, Blaise parla.

- Ecoute Dray, il faut que tu saches. Je ne t'aime pas. C'est clair ?

Drago écarquilla les yeux, surpris.

- Quelque part c'est plutôt une bonne nouvelle non ? Continua le jeune homme, fermant consciemment les yeux devant la tête de son frère. Comme ça tu peux rester avec Harry.

'Bonne nouvelle ! Ca pour en être une s'en est une !'

'Tu l'as dit bouffi. POTTER AMENE TOI FAUT QUE JE TE D…'

'Tu la boucles. HARRY ! JE T'AIME !'

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Dans une chambre proche, le jeune brun se réveilla. Il ne prit pas la peine de regarder les draps qu'il avait froissé à force de les serrer de ses poings, ni de regarder par la fenêtre au-dehors…

« Drago ! »

Il enfila rapidement une veste de soie blanche pour couvrir son torse dénudé et sortit à pas pressés dans les couloirs obscurs. Arrivé là, il regarda à droite, à gauche et s'aperçut alors de sa stupidité. Comment savoir derrière quelle porte ce cachait son Drago ?

« Où es-tu ? »

Il posa sa paume à plat sur le mur à l'enduit de plâtre blanc et ferma les yeux. Quittant son corps, une étincelle dorée passa dans le mur et se propagea autour de son point de contact. Quand Harry souleva à nouveau ses paupières, le couloir était plongé dans une lumière or qui filait vers la droite.

Il inspira fortement et se mit à courir dans la direction indiquée.

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Deux loups galopaient dans la forêt, évitant les branches griffantes, sautant au-dessus des troncs morts. A la lumière blanchâtre de la lune, on aurait put croire qu'ils volaient tant ils allaient vite. La nuit était leur alliée, maîtresse au cœur de pierre, cachant en son sein cadavres et diamant, pourriture et naissance, amants et meurtriers...

Bientôt, ils atteignirent l'orée de la forêt. Devant eux, l'ombre bleue marine de l'immense bâtisse s'élevait. Le plus grand des deux loups se tourna vers l'autre et baissa la tête, lui présentant l'arrière de son cou en signe de respect. Lentement, le loup gris fit de même. Puis il se détourna et fila dans l'obscurité aussi silencieusement qu'il était apparut à Remus.

Le loup blanc fixa sans ciller la demeure, reniflant l'air jusqu'à trouver le parfum qui l'intéressait. Une délicate senteur de cannelle empli ses narines dilatées. Narcissa était quelque part, non loin de lui.

Les murs ne l'arrêteraient pas. Tandis qu'il allait s'élancer, un craquement de brindilles attira son attention sur sa gauche, suivit rapidement de plusieurs autres. Il huma une nouvelle fois l'air et étira les canines en une sorte de sourire.

Sortant des buissons, trois meutes s'approchèrent de lui, menaient par le loup gris qui l'avait déjà aidé.

Oui, tout n'était qu'une question de minutes maintenant.

Et la horde s'élança…

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Arrivé devant une porte du troisième étage, Odyss serra un instant le satin de sa robe bleue et bronze avant de poser la main sur la poignée de platine d'une porte… qui s'ouvrit pour laisser apparaître Lucius Malefoy vêtu en tout et pour tout, d'un boxer rose fushia qu'il finissait de mettre.

Odyss rougit mais entra tout de même quand l'homme s'effaça pour lui indiquer que sa venue était tolérée. Narcissa se releva et s'enroula dans le drap de soie rouge. Puis elle tendit élégamment une main vers lui, main qu'il s'empressa de baiser.

Lucius toussa fort peu discrètement et Odyss sursauta. Se souvenant du but de sa venue, il durcit son expression et se releva.

- Préparez-vous, les anciens veulent vous voir.

Et il fit apparaître une tasse fumante ainsi qu'un fauteuil et une petite table. Sans les regarder plus, il s'installa et entreprit d'avaler goulûment son thé vert.

Il entendait autour de lui les allées et venues du couple aristocratique, si peu différent en réfléchissant bien, de celui que lui-même avait un jour formait avec Ana. Cette histoire était sa vie. Pourtant aujourd'hui, après ces siècles passés à attendre le jour ou tout serait fini, à attendre le moment ou enfin, il pourrait la rejoindre et se perdre dans son corps, il se demandait si il en avait encore réellement envie. Il l'aimait encore, probablement l'aimerait-il toujours, mais avec la venue d'Harry et Drago, il remettait sa vie en question. Ces deux jeunes gens si amoureux briseraient la malédiction, il n'y avait aucun doute là-dessus. Mais combien de temps ?

Odyss ne leur donnait pas un an de bonheur avant que Voldemort ne les attaque de front et tue le jeune Potter. Entraîner aussi peu et aussi mal, il n'envisageait pas une solution différente. Tuer ou être tué, telle était la question. Shakespeare s'était simplement trompé de verbe.

Il reremplit sa tasse nonchalamment et la porta une fois de plus à ses lèvres. Si on lui laissait le choix, il aimerait bien s'occuper du petit. Sa puissance pourrait être phénoménale une fois contrôlée. Et puis, il s'éclaterait bien. La mort l'attendait depuis 500 ans, elle pouvait bien attendre quelques années encore.

Un toussotement lui fit lever la tête. Lucius et Narcissa l'attendaient. Il vida sa tasse et en soupirant les précéda pour quitter la pièce.

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La salle ronde à colonnes noires étincelait d'un éclat puissant dans la nuit sombre. Assit en lâches qu'ils étaient, le Tueur et ses seconds attendaient Mrs et Mr Malefoy. Les lustres en cristal de Venise lançaient des miroitements aux couleurs de l'arc-en-ciel, balayant les murs comme des milliers de lueurs boréales.

Ensachés dans leurs robes couleurs sang, la tête dodelinant du chef dans leurs fauteuils de velours noirs, ils somnolaient béatement, sans réfléchir à la suite des événements. Seul comptait le moment présent, seul comptait le sentiment d'extase qui montait dans leurs veines. Cette adrénaline qui abreuvait leur corps avant chaque torture, chaque hurlement.

Dehors déjà se préparait le bûcher. Au fin fond d'un cachot obscur et dépourvu de fenêtres, une jeune vierge aux cheveux aussi blonds que les blés mûrs, priait le ciel que sa mort soit douce. Elle priait pour éviter de penser au sang qui tachait sa robe fine et blanche. Elle priait pour ne pas réfléchir à la flaque sous elle. Elle priait pour ne pas savoir pourquoi malgré ce lac rouge autour, elle était encore en vie.

Et dans leurs sommeils dégoulinant de tranquillité, les moines déjà dégustaient son corps frêle et sa chair rosée, caressaient sa poitrine et violaient son intimité déjà malmenée par les longs couteaux de chasse qui lui avaient patiemment enfoncés. Et l'odeur de la peau humaine brûlant à la flamme d'un brasier envahissait leurs narines, fugitif souvenir qu'ils recréaient chaque nuit afin de continuer à vivre. Afin de juger chaque jour, du malheur des familles qu'ils avaient eux-mêmes maudites depuis plus de mille ans…

Lorsque Odyss ouvrit la porte amenant avec lui le couple qu'ils attendaient, ils passèrent tous leur langue sur les lèvres, se demandant déjà quel goût pouvait avoir le sang de Lucius…

Et tandis que la porte se refermait, tandis qu'une fois de plus ils s'apprêtaient à détruire une famille pour assouvir une pulsion meurtrière, une pulsion damnée, en toute sécurité, ce fut le chaos.

Sortant de derrière toutes les tentures des moines, des dizaines de loups sautèrent aux gorges des moines, ôtant en une demi seconde, des vies de plus de mille ans. Ils arrachèrent la peau diaphane de leurs cous, et le sang coula de la jugulaire ouverte. Un immense loup gris sauta par-dessus les autres et jeta Odyss sur le sol, lui lacérant la poitrine à l'aide de ses pattes avant. Bientôt, l'homme cessa de bouger, inanimé.

Alors le loup fit un signe à ses compagnons qui partirent silencieusement, laissant les treize cadavres derrière eux, sans éprouver le moindre remords.

Ce tournant vers le Narcissa et Lucius il leur asséna deux coups de pattes précis et ses derniers, déjà au sol, tombèrent dans un bruit sourd. Satisfait, le loup s'installa sur Narcissa et enfouie son museau dans son cou.

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Harry ouvrit la porte violemment et cette dernière partie taper contre le mur. Blaise et Drago tournèrent la tête d'un même geste avant que le blond ne s'élance pour enlacer tendrement le brun.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Mais le jade rencontra le saphir et ils se perdirent dans l'océan de leurs sentiments. Ils s'embrassèrent brusquement et leurs langues furieuses d'avoir étaient si longtemps séparées se rencontrèrent, cherchant à soumettre l'autre dans un tango exalté. Harry posa une main sur la nuque de Drago et l'attira plus près de lui tandis que de l'autre, il caressait langoureusement ses hanches. Le blond gémit et se rapprocha instinctivement, serrant Harry de toutes ses forces.

Les mains déjà s'égaraient dans le creux des reins quand un toussotement les rappela à la raison. Rougissant, les yeux emplis d'un désir fortement imprimé en eux, ils se séparèrent légèrement, la main toujours sur la hanche de l'autre.

Blaise à leur grande surprise, éclata de rire.

- Ok, je vois que vous ne perdez pas votre temps. Si je dérange dites le, je vous laisse.

Il passa à côté d'eux toujours riant et s'éloigna dans le couloir, sa silhouette indistincte à la lueur des appliques de cristal.

Harry regarda Drago, une étrange lueur dans les yeux. Il ferma la porte d'un revers de main et s'éloigna sans un mot en direction de la table. Le blond le rejoignit, déstabilisé par le soudain sérieux qui étreignait son aimé. Il entoura les épaules musclées et larges du Survivant de ses bras et se pencha pour déposer au creux du cou, des petits baisers tendres. Le contact des lèvres douces de Drago firent frissonner Harry qui se retint à grand peine de se retourner pour l'attirer jusqu'à lui. Sentant la peau frémir sous ses baisers, Drago souffla délicatement dessous, provoquant des vagues de plaisir à la chair frémissante. Il remplaça bientôt sa bouche par sa langue et balaya paisiblement chaque centimètre de cette peau qui lui faisait perdre pied.

La main d'Harry agrippa son bras lorsqu'il mordilla l'épiderme sensible déjà tant malmené. Lentement, Drago entrepris de marquer son territoire et rapidement, des myriades de traces rouges apparurent. Et Harry craqua.

Il se tourna brusquement et la langue de Drago rencontra les lèvres du Survivant. Ce dernier ouvrit instantanément la bouche et ils s'embrassèrent à perdre haleine en gémissant doucement. Les mains du brun attirèrent Drago à lui et l'installèrent sur ses genoux. Le manque d'air les obligea à se séparer le temps de reprendre une respiration avant de se reprendre à nouveau plus passionnément encore.

Plus rien ne comptait. Les mains fines du blond enlevèrent la veste de soie blanche qui cachait le corps d'Harry et la laissèrent glisser lentement le long des bras, avant de la lâcher pour qu'elle s'écrase sans bruit sur le sol. Il posa les mains sur le torse et darda un regard amoureux sur le brun. Et tandis que les doigts agiles redessinaient les contours de ses pectoraux, Harry inclina la tête et lécha le lobe délicat de l'oreille.

Drago se figea. Un autre coup de langue le fit gémir. Il pencha la tête en avant dégageant ainsi l'espace pour Harry qui mordit l'oreille alors que sa main descendait déjà le long du dos, desserrant la mince serviette. Puis il agrippa les fesses fermes de Drago au moment même ou ce dernier, reprenant ses esprits, lécha les tétons durcis de désir d'Harry. Un gémissement étouffé sortis à l'unisson de leurs bouches qui se rejoignirent une fois de plus dans un affrontement délicieusement pervers.

Drago se releva et attrapant la main d'Harry, il le conduisit jusqu'au lit ou il le jeta quasiment avant de s'allonger, tremblant, sur lui. La chaleur de leurs corps augmenta encore quand le blond ondula du bassin sur le brun, déjà fortement excité.

Drago posa ses mains sur l'élastique du boxer d'Harry et l'enlevèrent tendrement, caressant au passage, la courbe nette des cuisses. Complètement perdu dans ses sentiments, le brun ferma les yeux en se mordant les lèvres quand le blond caressa timidement son intimité brûlante. Une goutte de sang s'échappa de la lèvre supérieure. Drago embrassa la lèvre abîmée, comme s'excusant avant de repartir à l'attaque. Lentement, il caressa la totalité du sexe gonflé de désir. Quand il embrassa l'extrémité du gland, Harry empoigna sa chevelure et caressa les mèches humides en gémissant.

Drago savourait le goût de la peau tendue sur ses lèvres. Il avala en entier la verge et sourit quand Harry bougea sous lui, appuyant un peu sur sa nuque pour qu'il aille plus loin. Rapidement, une goutte de sperme perla et l'un comme l'autre accélèrent leurs mouvements. La semence sortie en une vague précise que Drago s'empressa d'avaler.

Les lèvres enflées, il remonta embrasser Harry qui le serra dans ses bras. Ils basculèrent sur le côté. Drago se nicha dans le creux du cou et ils s'endormirent.

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Les loups entrèrent dans la chambre paisible quelques minutes après. Devant le couple nu qui dormait, ils se figèrent, sentant dans l'air l'odeur chargée de transpirations mêlées, reste du plaisir qui les avait étreints un peu plus tôt.

Ils avancèrent prudemment, puis le loup blanc aux yeux dorés s'avança et s'installa au pied du lit. Les autres suivirent et se roulèrent en boule pour dormir.

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Dehors, les nuages défilèrent, se chargeant d'électricité statique, couvrant le ciel qui déjà rougissait, s'apprêtant une fois de plus à quitter son amante la nuit pour rencontrer la chaleur brûlante du soleil flamboyant de novembre.

Le vent s'éleva, soufflant une brise légère qui parti caresser le visage endormi et crispé d'Hermione qui dormait, seule, dans son grand lit…

La lumière du soleil réchauffa les cheveux roux de Ron qui s'éveilla, d'épaisses cernes sous les yeux.

Tristement, le jeune homme se leva et enfila à la va vite des habits correctes avant de se plonger dans un livre épais et poussiéreux. Sur la tranche apparaissait en lettres d'or : La légendes des amants maudits.

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Fin du chapitre 13

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Bien bien… Alors ?

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