J'te hais, Potter !

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Note de l'auteur : Bonjour à tous ! Voilà le troisième chapitre de J'te hais, Potter. Drago va encore en voir de toutes les couleurs, rien n'est simple pour lui, il lui reste encore bien des épreuves à traverser pour pouvoir accepter le bonheur qui pourtant s'offre à lui.

En ce qui concerne mes updates, et bien, il n'y a pas grand chose de prévu pour le moment. L'histoire que j'avais prévu Une journée chez les Maraudeurs est publiée. Je planche sérieusement sur un Blaise/Ginny depuis quelques jours, qui avance doucement. Bref, pour les updates, c'est très calme pour le moment. Désolé pour ceux qui attendent une autre de mes histoires ...

Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des reviews, elles m'ont vraiment fait très plaisir. Normalement, j'ai répondu à tout le monde. Voilà, bonne lecture à tous !

Résumé : « Je hais ton corps élancé et la couleur de tes cheveux ! Je te hais au point d'en crever ! Je hais ta façon de me faire pleurer et surtout, je me hais de t'aimer » Que se passerait-il si un jour, le Survivant apprenait ce que ressent le Prince des Glaces ? Comment faire quand la seule chose qui peut les lier n'est autre que la haine ? HPDM

Rating : M (pour dureté du langage, scènes de sexe explicites à venir)

Avertissement : Cette fic est un slash, il s'agit donc d'une relation entre deux hommes, si cela vous rebute, ne vous gênez pas pour appuyer sur « Précédent », vous ne serez pas regrettés ! L'emploi d'un vocabulaire familier voire très grossier vous attendent, les personnages n'auront pas une vie prude et de tout repos. Bref, si votre morale n'accepte pas les petites déviances, cette histoire n'est pas pour vous. Pour ceux qui restent, bonne lecture !

Pairing : HPDM / PPDM

Dislaimer : Rien ne m'appartient, tout appartient à J.K Rowling à part l'intrigue.


Chapitre 3 : Décadence

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Jamais de sa vie, Drago n'avait été si malheureux … Et pourtant, on ne peut par dire que dans sa vie, il ait un jour filer le parfait bonheur … Il se demandait par quel « heureux » hasard, c'était lui qui était tombé dans cette maison de fou … Pourquoi lui ? Qu'avait-il fait dans une autre vie pour mériter pareil destin ? Il se détestait pour cela, penser être le fils de cet homme le répugnait … Mais là n'était pas la question, et comme souvent ces derniers temps, la cause du malheur de Drago n'était pas Lucius Malefoy …

C'était un Sang mêlé, un stupide Gryffondor, un détestable gamin qui faisait battre son cœur et s'amuser à l'arracher … Il avait beau le haïr de toute sa force, ce qu'il arrivait parfaitement à faire, il ne pouvait cesser de l'aimer. Jamais le Serpentard n'aurait pensé que haine et amour était si magnifiquement lié … Magnifiquement car si l'amour était l'âme sœur de la haine, alors il maîtriserait à la perfection ce qu'il se passerait … Enfin, c'était ce qu'il croyait, jusqu'à quelque temps …

La fin du cours arriva, Rogue donna trois parchemins à remplir pour la fois suivante … Drago avait oublié de quelle potion il s'agissait … Magnifique rentrée, il n'aurait pu espérer mieux … En quelques heures, il avait récolté nombre de regard noir venant de Saint Potter, pourtant, ce n'était pas ça qu'il voudrait recevoir !

Ahhh ! Il était si contradictoire, comment pouvait-il désirer le tuer, lui tordre le cou, entendre la faible voix de Harry lui supplier de lui laisser la vie, et ne vouloir que son corps pour le couvrir de baiser, vouloir le pénétrer avec force et sentir Harry trembler, et il voulait par-dessus tout, jouir dans l'océan vert de ses yeux. Mais il n'aurait jamais ça, qui pourrait aimer un Malefoy ?

Il avait déjà la haine de Harry, c'était déjà beaucoup. Seulement il ne savait pas où il allait, changeant d'avis chaque seconde, vouloir le détester et vouloir l'aimer après … Il n'était plus rien qu'un cœur vide réclamant amour, tendresse et caresse.

'oOo'

Son cœur arraché, la mine dépitée, deux semaines plus tard, voilà où en était le Prince des Serpentards. Son plan était tombé à l'eau et Potter n'était pas tombé dans ses bras …

Les cours se suivaient, tous semblables aux autres. Parkinson était revenue comme un bon chien, et Drago l'avait baisé. Oui, c'est le mot, purement et simplement. Comme s'il n'avait que ça qui le rendait un peu vivant. La baise, ça faisait vivre, l'espace d'un instant, l'espace de l'extase.

Il n'avait jamais fait l'amour. Quel Malefoy pouvait se targuer de faire l'amour ? Dans sa famille, on se contente de le jeter. De se moquer des gens qui aiment, des gens qui croient, des gens qui espèrent. On aime se moquer des humains, et Drago n'en peux plus, parce qu'il aimerait bien être comme eux.

Sa vie semblait être un échevellement de mauvaise surprise, de trahison, de déception. Jamais de noël en famille, jamais de sourireni de « je t'aime ».

- Drago ?

- Oui Blaise ?

- J'croyais que t'en avais fini avec l'autre morue ? questionna Blaise en mâchouillant le nouveau chewing gum à la mode.

- Je croyais aussi Blaise. Mais on croit souvent des choses, et finalement ce qu'on croit n'est pas croyable, et on aurait jamais du le croire …

Blaise regarda étrangement Drago, depuis quelque temps, le blond avait une attitude étrange. Il sortait des phrases pseudo philosophiques qu'il aurait pu avoir emprunter à Firenze.

- Malefoy, t'es sur qu'un séjour express à l'univers des Mangoustes ou le verger des Pommes fraîches te ferait pas du bien ? demanda Blaise, rigolant de sa propre blague.

- Franchement Zabini, ton humour est décapant !

Alors que Blaise continuait de lui parler, vantant les mérites de ses nouvelles conquêtes avec une douceur égale à la sienne, et se permettant de faire des remarques sur toutes les filles à peu près potables qui passaient dans son champ de vision.

Quand comprendra-t-il que je suis homo ? Gay ? Que je n'aime pas les filles ? Que je les saute simplement pour satisfaire mon désir d'ado dont les hormones le chatouillent trop ?

« Putain ! Regarde les seins qu'elle a ! Je les mettrais bien sur … »

Et que je préfère un torse bien plat, et des couilles merde !

Drago leva les yeux au ciel, Blaise était irrécupérable mais finalement, heureusement qu'il était là.

Un bruit caractéristique se fit entendre, les hiboux envahirent la Grande Salle et les lettres tombaient dans les mains des élèves.

Le jeune homme blond reçu comme à son habitude une lettre de sa mère, il ne l'ouvrirait même pas, il savait déjà ce qu'elle allait lui dire ; la Gazette du Sorcier et son titre accrocheur « Que fait le Ministère ? » - Depuis les récents évènements qui s'étaient passé au Ministère, Fudge avait brusquement changé d'avis et sa politique ministérielle avait bizarrement avoué croire en le possible retour de Vous-Savez-Qui – et alors que Blaise commençait à lui montrer des images salaces de son dernier magazine « Sorcières à poil », son regard s'arrêta sur une lettre jaunie. Son cœur fit un bond, il n'entendait plus son ami et ses mains fébriles retournèrent la lettre pour voir apparaître le nom de celui qui avait envoyé la lettre.

Lucius Malefoy

Le monde sembla s'écrouler autour de lui. Il rangea rapidement la lettre dans son sac, se leva promptement et traversa à grand pas la Grande Salle manquant de renverser au passage la dernière des Weasley accompagné du Survivant. Il ne se retourna même pas, continuant son chemin, son regard arrêté sur la porte qu'il voulait à tout prix franchir.

On ne vit pas Drago Malefoy de la matinée, ni du déjeuner, encore moi de l'après midi. Et le repas se fit sans le Prince des Glaces à la table des verts et argents ce soir là …

Le lendemain, on n'avait toujours pas vu Drago. Jusqu'à qu'il soit surpris dans un recoin de Poudlard, en train de … pleurer …

Et non, ce n'était même pas ça le pire – qu'il ce soit fait prendre en train de pleurer -, il avait fallu qu'il tombe sur lui !

- Malefoy ? Qu'est ce que tu as ?

- Rien Potter, tu n'as qu'à faire comme si tu n'avais rien vu. Fais comme d'habitude, contente toi d'être aveugle et d'être le gentil toutou de Dumbledore !

Il s'est accroupi face à moi, il a enlevé une mèche de mes cheveux qui barrait mon visage. Je n'ai pas levé les yeux. C'était plus fort que moi. J'ai un peu plus serré mes bras autour de mes jambes.

« Qu'est ce qui ne va pas, Malefoy ? »

Tellement de douceur dans ces mots que c'était insupportable de les entendre.

« Rien de plus qu'avant Potter ! » dis-je en tentant de ravaler un sanglot. « Va retrouver les larbins qui te servent d'amis ! »

- Les sarcasmes ne te vont guère mieux qu'à moi aujourd'hui. Pourquoi ne veux-tu jamais accepter l'aide qu'on te propose ?

- C'est toi qui n'as pas voulu accepter ma main en première année, Potter !

J'ai craché cette phrase avec une telle hargne. Mais ça n'a pas fait d'effet au Gryffondor.

Il leva les yeux au ciel.

« Toujours la même histoire Malefoy. Ca fait des années que tu me la ressors, tu n'as donc rien de mieux ? »

Je me suis relevé, d'un bond.

« Avant j'avais ta haine pour mieux me sauver. Avant j'avais tes regards noirs pour mieux me supporter. Pourquoi veux tu m'aider ? Ne vois tu pas que tu m'enfonces ? Je n'ai pas droit au bonheur, je ne l'ai jamais eu. Repars vers ton monde tout beau, tout rose où tout le monde tend la main à tout le monde. Le mien de monde ne te conviendrait pas, tu te perdrais dans le noir. Moi, j'y suis né, et mes yeux sont à présent aveuglés à la lumière. »

Et je suis parti, comme ça. Le plantant là, comme un con. Je me dis que j'ai pris ma revanche, mais je me rends compte de mes mots. Ils n'ont pas dépassé ma pensée, ils ont fait pire. Ils ont dépassé mon âme.

'oOo'

Plusieurs jours ont passé, et je n'ai pas recroisé son regard une seule fois. Cette fois, c'est lui qui m'évite. Il évite tout, même nos bagarres.

Je ne l'ai pas touché depuis plusieurs jours.

Je ne me comprends pas, comme ais-je pu tomber aussi bas ? Vouloir me battre avec lui pour simplement effleurer sa joue. Etre prêt à supporter les regards dégoûtés de Weasley, juste pour entrapercevoir ses yeux verts.

Je relis dans ma tête, inlassablement, la lettre de Père.

J'ai refusé, il y a quelques temps, de recevoir la marque.

Et voilà ma sentence, je suis destitué, « je ne suis plus un Malefoy, je ne suis plus son fils ».

Je n'ai plus rien. Je n'ai jamais eu grand-chose, mais là, je perds le peu de chose que j'avais.

Argent, honneur, renommée.

La nouvelle fera le tour de la société.

Dès demain, le monde sera au courant.

Drago Malefoy n'est plus rien.

'oOo'

Et je n'avais pas tord.

Je me suis levé le lendemain matin, je suis arrivé, morose, déprimé, dans la Grande Salle.

Tous les regards tournés vers moi, je me suis assis.

Blaise, dans un silence morne et froid, m'a tendu la Gazette, et j'ai lu les gros titres :

« DRAGO MALEFOY, DESCENDANT DE LA LIGNEE DE SANG PUR, EST DESTITUE

Lucius Malefoy envoie un communiqué dans nos bureaux cette nuit, son fils unique n'est plus de son sang, dit-il. »

Suite, page 2.

« LA MARQUE DES TENEBRES A DUBLIN, 5 VICTIMES DE PLUS !

Les victimes se font de plus en plus nombreuses, Vous-Savez-Qui de plus en plus puissant. Que font les autorités ? »

Suite, page 4.

« GILDEROY LOCKART SORT DE Ste MANGOUSTE, RECIT D'UNE VIE PERILLEUSE

Il nous raconte comment il a sauvé deux patients et une infirmière des griffes d'un dragon péruvien au péril de sa vie,dans l'hôpital même SteMangouste !»

Suite page 5.

« FAITS DIVERTS

- Un elfe de maison se perd dans le Londres Moldu

- Une escroquerie sur le chemin de Traverse, les criminels sont retrouvés

(…) »

Pages 6 et 7.

« ANNONCES

- La boutique Weasley's Farces et Attrapes s'agrandit. Retrouvez vos farceurs préférés …

- Vend chat tigré, parlant anglais, russe et siamois. Servant à manger. Spécialiste des massages de pieds. 100 Gallions, 12 Mornilles, et 6 Noises.

- Vend Brossdur 7. Manche encore neuf et réactif. Très habile à manier. Répondre à la Gazette si vous êtes intéressés.

- Loue appartement sur une des rues perpendiculaires au chemin de Traverse. 5 pièces vivables, aucun épouvantard dans les placards, pas de gnomes dans le jardin. S'adresser 3, rue de Chapeau Tordu.

Page 8. »

Sans relever la tête, je ne suis pas un Gryffondor, je n'ai pas ce courage, j'ouvre la Gazette, directement à la deuxième page.

DRAGO MALEFOY, DESCENDANT DE LA LIGNEE DE SANG PUR, EST DESTITUE

Lucius Malefoy envoie un communiqué dans nos bureaux cette nuit, son fils unique n'est plus de son sang, dit-il.

Nous apprenons, de source sure (dixit Lucius Malefoy lui-même), que Lucius Malefoy, pour des raisons qui nous sont pour l'instant inconnues, a destitué son fils unique, Drago Malefoy.

Il n'est par conséquent plus un Malefoy, plus d'héritage, plus d'argent, plus de renommée, qu'adviendra t-il de ce jeune homme, étudiant à l'école de Poudlard ?

Jusqu'à présent, Lucius Malefoy, n'avait apparemment pas à se plaindre de son fils. Envoyé à Serpentard comme toute la famille, il semblait être la fierté de ses parents. Blond, beau, intelligent, il s'avérait être la copie parfaite de son père.

Qu'est-il arrivé alors pour qu'il y ait un véritable retournement de situation ? Qu'a fait Drago pour inciter une telle colère chez son père ? Trahisons ? Déceptions ? Tant de questions auxquelles nous n'avons pas de réponses.

(…)

Que va-t-il arriver à Drago, lui qui avait un avenir tout tracé ? C'est ce que se demande tout le monde. Cette nouvelle restera accrochée à toutes les lèvres pendant un moment encore. C'est une nouvelle affaire que va suivre la Gazette,toujourssur le qui-vive.Toujours plus palpitant. Retrouvez l'Affaire Malefoy chaque jour sur la Gazette du Sorcier. La famille Malefoy reste dans le sommet des tabloïds sorciers et pour longtemps encore !

Voilà, c'est fait.

Je ne me sens pas bien, j'ai le cœur qui bat trop fort, j'ai des sueurs froides mais le corps chaud, trop chaud presque brûlant. J'ai envi de pleurer. Ce n'est pas normal.

Blaise me tape sur l'épaule. Une tape amicale qui se veut rassurante.

Les Serpentards me regardent, horrifiés, interrogateurs. Ils se demandent surement ce que va devenir leur prince.

Pansy est affalée sur la table, pleurant averse. Elle jette des regards affolés dans tous les sens.

J'ai froid, je suis seul, et j'ai froid.

Je croise un regard émeraude et tout d'un coup ça va mieux. Comme si un vent chargé d'espoir avait embrasé mon cœur.

Je n'ai rien mangé mais je n'ai pas faim. Je pousse mon assiette, pose la Gazette.

Je suis prêt à affronter le monde.

Mais je vais attendre un peu pour affronter mon père. Je ne suis pas encore téméraire.

Je regarde dans les yeux, chaque personne que je croise, et je sors de cette pièce.

Bizarrement, Potter m'attend dehors. Il me regarde tristement.

« Tu es comme moi, tout seul maintenant », me dit-il.

Il s'avance, passe à côté de moi en me frôlant.

Je sens des décharges électriques passer à travers tout mon corps.

Il ouvre la porte, et sans se retourner, murmure.

« Tu n'as plus qu'à accepter la lumière maintenant »

Je me retourne pour voir la porte se refermer, sur le visage de Dumbledore, étonnamment souriant et confiant.

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Voilà, le troisième chapitre est terminé, j'espère vraiment qu'il vous a plus.

Envoyez moi une petite review si vous en avez envie.

En tout cas merci de m'avoir lu,

A bientôt,

Lila Flow