Voici la suite de mon fanfic… ça été plus rapide cette fois-ci non? Héhé, bonne lecture!

Tomoyo, Eriol et Takashi étaient assis sur le patio. Ça faisait maintenant deux jours que Sakura était partie en furie sans dire un mot. Chacun leur tour, ils allaient s'occuper de Shaolan en lui parlant d'un peu n'importe quoi. À de mainte reprise, il avait demandé à être détaché, mais aucun n'avait voulu, redoutant la réaction de Sakura lorsque celle-ci reviendrait.

Ils entendirent des pneus crisser dans l'entrée et ils se précipitèrent vers celle-ci. La jeune fille aux cheveux miel sorti avec à ses côtés Yukito et Toya. Sakura avançait avec un sourire triomphant vers ses amis. Ils avaient tous compris ce qu'elle comptait faire. Tomoyo se jeta dans les bras de son amie.

Tomoyo : Si tu savais à quel point je me suis faite du soucis à ton sujet. C'était quoi cette idée de partir aussi précipitamment sans nous avertir?

Sakura : J'étais juste enragée par ce que venais de me dire Shaolan, c'est tout. J'ai donc décidé de passer à la phase deux de mon plan.

Tomoyo : Avant de faire quoi que ce soit, j'aimerais que tu nous en parle.

Sakura : D'accord. Commande une assemblée au salon pendant que je guide mon frère vers sa chambre.

Et Sakura parti avec les valises de frère avec Yukito qui la suivait. Toya avait la mine pâle et malade. Tomoyo alla voir ses compagnons et les amena vers le salon. Ils s'assirent et attendirent patiemment Sakura. Elle descendit les marches d'escalier quelques minutes plus tôt.

Sakura : Bon, je crois que je vous dois tous des explications sur ma conduite quelques jours plus tôt. Et bien, Li a encore dit que je mentais et ça m'a enragé. J'ai donc décidé d'aller voir mon frère afin de le convaincre d'aller raconter son expérience à ce sale bourgeois. Mon frère a accepté. Peut-être que cela l'aidera aussi à exorciser ses démons... enfin j'espère!

Eriol : Bien que ce soit une bonne idée, j'aimerais que tu nous avertisses avant de partir comme tu l'as fait.

Takashi : Oui, on s'est tous inquiéter... et il faut dire qu'on ne savait plus trop trop quoi faire avec Li.

Sakura : C'est beau j'ai compris. Qu'est-ce que je ferais sans des amis aussi fantastiques que vous ? Bon, alors si vous permettez, je vais aller voir notre prisonnier pour lui signaler ma présence.

Elle se leva et se dirigea vers la chambre de Shaolan. Elle entrouvrit la porte et jeta un œil à l'intérieur. Il était couché et fixait le plafond. Elle s'en voulut de le laisser ainsi attaché. Elle n'aimait le voir ligoté à son lit, et ce même s'il s'agissait d'un être qu'elle considérait comme méchant et mesquin. Elle cogna doucement sur la porte et Shaolan la regarda entrée.

Shaolan : Je désespérais de vous voir, ma chère Mlle Kinomoto.

Sakura : Cessez d'utiliser vos charmes M. Li. Ils n'ont absolument aucun effet sur moi.

Shaolan : Vous m'en voyez peiné. Je ne voulais que vous voir afficher un beau sourire. Les seules fois que je vous vois, vous partez toujours de ma chambre frustrée.

Sakura : Et comment. Avec toutes les sottises que vous pouvez dire. À ce que je vois, vous êtes à la hauteur de votre réputation, toujours le mot en bouche pour séduire une femme. Et bien, je ne suis pas n'importe quelle femme. Je ne me laisse pas séduire par de simples paroles. Et cela n'aidera pas à votre libération.

Shaolan : Vous m'avez démasqué. Aurais-je le privilège d'être détaché au moins?

Sakura : Si vous me promettez de ne pas essayer de fuir, je vous l'accorderai.

Shaolan : Promis, et qui plus est, je ne pourrais pas aller bien loin puisque je n'ai aucune idée de l'endroit où nous sommes.

Sakura alla délier Shaolan. Une fois libre, le jeune homme s'étira profitant enfin de sa semi-liberté. Yukito entra et s'approcha de Sakura et lui murmura quelque chose à l'oreille. Elle acquiesça et le jeune homme à la chevelure argenté sorti de la pièce. Par la suite, un autre garçon un peu plus grand entra. Sakura alla le serrer dans ses bras et sortie de la pièce à son tour.

Shaolan était maintenant avec un jeune homme qu'il n'avait jamais vu. Il paraissait maigre et affaibli. Le jeune leader se dit alors qu'il n'était pas si mal traité. Le ténébreux s'approcha du lit et dévisagea Shaolan un instant. On pouvait lire dans ses yeux une haine envers tout le clan Li.

Toya commença alors à raconter son histoire. Il lui dit qu'il avait été engagé par sa compagnie alors qu'il était étudiant. Il était gardien de sécurité. Les dirigeant voyant qu'il faisait du bon boulot avait décidé de le faire monter dans l'échelle. Bientôt, ils lui proposèrent de faire un stage comme contremaître dans leurs usines à l'étranger. C'est ainsi qu'il s'était ramassé avec un billet en direction des Philippines.

Toya pris un instant avant de pouvoir continuer son histoire. Il revoyait toutes les horreurs qu'il avait vécues. Une boule se forma dans sa gorge. Pendant un instant, il crut ne pas avoir la force de finir son récit. Puis, les paroles se succédèrent sans qu'il ne s'en rende compte.

Toya : Je suis allé dans une de vos usines. J'ai vu des enfants si maigres, si sales. Je me demandais comment ils faisaient pour être encore en vie. La plupart étaient malades et travaillaient afin de ramener quelques misérables dollars à leur famille pour pouvoir manger. Manger... quelques bouchées de pain et un peu d'eau. Ce n'est pas un repas convenable pour des enfants de leurs âges. Certains devaient avoir à peine 5 ans. Les machines étaient si usées que ce n'était pas rare d'en voir un se faire blesser. Mais ce n'était pas grave, même estropiés, ils continuaient à venir travailler. Et le contremaître se promenait avec son fouet pour battre les pauvres petits qui ne travaillaient pas assez vite à son goût.

Il repris une pause. Shaolan le regardait intéressé par ce qu'il racontait. Toya senti les larmes lui piquer les yeux et il s'enragea.

Toya : J'ai voulu les aider. Je leur donnait un peu plus de nourriture en espérant qu'ils puissent avoir une deuxième chance. J'ai ralenti le rythme de production pour diminuer le risque de blessures. Mais quand les dirigeants de la Li's Wear l'ont apprit, ils ont tôt fait de me renvoyer au Japon. Ils ont voulu acheter mon silence en me promettant un poste de cadre, mais j'ai refusé. Comment taire ces actes ignobles ? Comment pouvez-vous encourager de tels actes?

Et Toya sorti de la chambre sans adresser un regard au fils de son ancien patron. Shaolan resta un moment perplexe dans sa chambre ne sachant plus trop quoi penser. Il s'étendit sur son lit et fixa le plafond cherchant une réponse à tout ce qu'il venait d'entendre.

Sakura était dans la cuisine avec Yukito et préparait le souper. C'est alors qu'elle vit son frère passer comme un éclair se dirigeant vers sa chambre. Yukito regarda la jeune fille quelques instants avant de réagir. Les deux se précipitèrent vers la chambre du garçon. Il frappait son oreiller pour se défouler.

Toya : Je les hais. Ils m'écœurent.

Sakura regarda la scène sans bouger alors que Yukito tentait de le calmer. Elle recula et retourna à la cuisine. Elle s'en voulait maintenant d'avoir fait vivre toutes ces émotions à son frère. Yukito descendit à la cuisine une heure plus tard.

Sakura : Comment va-t-il?

Yukito : Mieux. Il a fini par s'endormir. Toute cette gamme d'émotion a fini par l'épuisé.

Sakura : Tu crois que j'ai fait une erreur en l'envoyant parler à Li?

Yukito : Non, tu as seulement fait ce que tu croyais être juste. Peut-être cela l'aidera-t-il un peu.

Sakura appela tout le monde à venir souper. Après un bon souper, il fallait maintenant que Sakura aille donner à manger à Shaolan. Elle soupira en préparant le plateau repas. Tomoyo s'approcha d'elle.

Tomoyo : Tu n'as pas l'air très heureuse d'avoir à aller nourrir ce garçon. Est-ce que je me trompe?

Sakura : Non, tu as tout à fait raison. À vrai dire, j'ai plus le goût de passer la soirée à veiller sur mon frère plutôt que de veiller sur celui qui est la cause de sa souffrance.

Tomoyo : Je te comprends. Si tu veux, je vais aller le voir.

Sakura : Tu ferais ça pour moi?

Tomoyo : Bien sûr!

Et Tomoyo s'empara du plateau et se dirigea vers la chambre de Shaolan. La porte de sa chambre était restée ouverte et lui n'avait pas bougé d'un poil. Il était toujours étendu sur le lit, perdu dans ses pensées.

Tomoyo : Excusez-moi de vous déranger, mais je vous apporte votre souper.

Shaolan : Ah... euh merci beaucoup.

Tomoyo : Et puis, après tout ce que vous avez entendu, êtes-vous prêt à admettre que votre compagnie à des tords?

Shaolan : Je dois avouer que cet acteur était plutôt convaincant. Mais vous direz à Mlle Kinomoto qu'elle se trompe si elle croit me berner de cette façon.

Tomoyo : Et bien, désolée de vous décevoir, mais il ne s'agissait pas d'un acteur mais du frère de Sakura. Tout ce qu'il vous a raconté, il l'a vu de ses yeux vus. Sakura avait bien raison de dire que vous étiez borné. Vous n'êtes même plus capable de déceler la souffrance chez les autres maintenant.

Tomoyo puisant en elle tout son sang froid, se leva, pris le plateau et ferma la porte derrière elle. Elle ne dit pas un mot de sa conversation avec Shaolan à Sakura pour ne pas qu'elle se fâche encore une fois.

Le lendemain matin, Sakura alla porter le petit déjeuner au jeune homme. Il la regarda avec un sourire plus doux que celui de la veille.

Shaolan : J'ai pris une décision concernant votre cause.

Sakura : Oui? Et quelle est-elle?

Shaolan : J'ai encore quelques difficultés à croire tout ce que vous m'avez dit. Malgré tout, je veux bien vous laisser le bénéfice du doute. Voici ce que je compte faire, si cela vous convient. J'accepte d'aller avec vous et votre frère visiter ces usines qu'il a vues. S'il dit vrai, je ferais tout en œuvre pour les faire fermer. Cela vous convient-il?

Sakura : D'accord, j'accepte. Cependant, vous devez me promettre que vous ne vous défilerez pas et aucune poursuite.

Shaolan : Marché conclut. Maintenant, la date du voyage sera la semaine prochaine. Je dois régler quelques dossiers avant de pouvoir m'absenter du travail. Je ne dirais à personne la destination de mes vacances pour ne pas éveiller de soupçons et que les usines fonctionnent de la même façon qu'elles ont toujours fonctionnées.

Sakura : C'est d'accord. Mangez avant que ce ne se refroidisse. Nous allons ensuite vous reconduire chez vous.

Sakura arriva avec son sourire triomphant au salon.

Takashi : À ce que je vois, on a gagné notre guerre.

Sakura : Pas la guerre, juste une bataille. Il a fait un compromis et la semaine prochaine, je m'envole avec lui et Toya vers les Philippines pour visiter ses usines. Ensuite, il n'aura pas le choix d'avouer que j'ai raison. Il m'a promis que si j'avais raison, il allait tout mettre en œuvre pour améliorer ses usines et empêcher les enfants d'y travailler!

Tout le monde sauta de joie dans les bras de Sakura. Ils se dirigèrent ensuite vers les voitures et Eriol alla porter l'héritier Li vers sa demeure. Tomoyo resta derrière avec Sakura.

Tomoyo : Et bien, même si tu as parfois des idées saugrenues, on peut dire que celle-ci a assez bien fonctionné!

Sakura : Oui, et j'en suis bien heureuse.