Allo!
Je suis de retour avec la suite. Enfin certains diront… alors que d'autres, j'en sais vraiment rien! Alors, est-ce que Shaolan va respecter sa promesse? C'est ce que nous allons voir.
Lulu : Merci beaucoup! Pour la cause de Sakura, je cherchais justement quelque chose qui affectais les gens. Surtout, je recherchais quelque chose qui soit considéré intolérable partout. Je crois bien que je l'ai trouvé et que j'ai misé juste!
Shaolan rentra chez lui et prétexta une sortie entre amis pour motiver son absence. Il avait juré de ne pas en parler et sa mère allait être du genre à poursuivre ses ravisseurs si elle apprenait la vérité.
Il retourna au travail le lendemain. Il reprit son poste comme si de rien n'était, mais il décida de faire quelques recherches avant de réserver les billets d'avion. Il n'avait surtout pas le goût de se faire avoir et de payer un voyage à ses ravisseurs pour rien. Ainsi, si cela n'était que manigances afin d'obtenir des vacances gratuites aux Philippines, il allait s'en rendre compte.
Sur l'heure du dîner, il se dirigea vers les archives. Personne n'allait remarquer son absence ni même le fait qu'il ait fouillé dans de vieux dossiers. Heureusement pour lui, sa mère ne travaillait pas aujourd'hui ce qui allait lui faciliter les choses.
Il trouva facilement le classeur contenant toutes les adresses des diverses entreprises avec qui la Li's Wear avait fait affaire au cours des dernières années. La liste était longue et Shaolan s'installa pour la lire. Il allait bientôt abandonner lorsqu'il tomba enfin sur ce qu'il cherchait.
Shaolan : Bon, elle avait raison. Nous faisons bien affaire avec deux compagnies aux Philippines. Maintenant, reste à savoir si ce qu'elle a dit était vrai. Ce peut toujours être une ruse pour avoir un voyage gratuit.
Suite à cette preuve, Shaolan commença à organiser un plan pour faire valoir son voyage. Il ne pouvait évoquer la raison du voyage d'affaire puisque sa mère lui avait caché de façon évidente les relations que la compagnie entretenaient avec ces usines.
Le patron de la compagnie de vêtement était assis à son bureau toujours pris par l'élaboration de son plan lorsque sa mère entra dans le bureau. Il ne la vit pas au premier abord. Puis, le regard persistant de la femme l'extirpa de ses pensées.
Shaolan : Ah! Vous êtes là, mère. Je ne vous avais pas vu entrer.
Yelan : C'est bien ce que j'ai vu, mon fils. Je suis plutôt inquiète à votre sujet. Ces derniers temps, vous semblez très préoccupé.
Shaolan : Vous savez, ce n'est pas très facile pour moi de m'habituer à toutes ces nouvelles responsabilités.
Yelan : Je sais à quel point c'est exigeant. D'ailleurs, avec tout ce remue-ménage ces derniers temps, cela doit être encore plus dur pour vous. Vous êtes arrivé à un bien mauvais moment.
Shaolan : Mais heureusement pour moi, tout semble s'être calmé ces derniers temps.
Yelan : Hélas, je crains que ce ne soit que le calme avant la tempête.
La femme s'approcha de son fils et lui caressa les cheveux. Elle le regarda avec un regard protecteur avant de continuer à parler.
Yelan : Vous me semblez encore bien fatigué. Shaolan, depuis le début, vous avez fait de l'excellent boulot et je songeais peut-être à vous donner quelques jours de répit.
Shaolan : Quelle excellente idée mère! Je crois qu'une semaine loin de tout ce stress me ferait terriblement de bien.
Yelan : Parfait. Vous pourrez prendre congé à partir de jeudi.
Shaolan : Merci beaucoup mère. Vous ne savez pas quel est mon soulagement.
Yelan : Mais voyons, c'est normal.
Yelan se retira alors que Shaolan faisait son possible pour retenir un cri de joie.
Shaolan : Enfin une chose de réglée. Je devrais remercier Kami-sama de m'accorder une telle chance. Je n'aurais jamais cru m'en sortir aussi facilement.
Shaolan cherche l'annuaire téléphonique dans son bureau. Il s'empara ensuite du combiné et signala le numéro de la résidence des Kinomotos. On répondit presqu'immédiatement au téléphone. Shaolan reconnu la voix féminine à l'autre bout du fil.
Shaolan : Mademoiselle Kinomoto je présume?
Sakura : C'est bien elle. Que me désirez-vous?
Shaolan : Mais vous inviter en voyage ma chère.
Sakura : M. Li? Est-ce bien vous?
Shaolan : Oui, et je voulais vous dire que nous partirons vers les Philippines ce jeudi. Alors faites en sorte d'être prête.
Sakura : Euh... Oui, je vais être prête.
Sakura raccrocha le téléphone encore légèrement surprise. Elle retourna dans le salon et s'écrasa sur le canapé sous le regard interrogateur de sa meilleure amie et de Yukito. Malgré le regard insistant de ses amis, Sakura ne parlait toujours pas.
Tomoyo : Sakura, sors un peu de ta bulle.
Yukito : Qui était-ce au téléphone pour te mettre dans un tel état?
Sakura : Shaolan Li pour m'annoncer que nous partions pour les Philippines jeudi.
Yukito : Il a fait plutôt vite. Je ne pensais pas que vous partiriez avant encore quelques semaines.
Tomoyo : On peut dire que c'est un homme de parole. Il a l'air d'avoir tenu sa promesse.
Sakura : Je le croirais quand je le verrais. D'ici-là, j'ai plusieurs choses à faire, comme avertir mon frère de ce voyage.
Yukito : Tu veux que je t'accompagne?
Sakura : Non, je crois que ça va aller.
Elle se releva et pris un plateau avec quelques grignotines. Elle monta d'un pas lent les larges escaliers cherchant les bons mots pour expliquer la situation à son frère. Elle ferma les yeux un instant pour se concentrer et ouvrit finalement la porte de la chambre de son frère.
Il n'avait pas beaucoup parlé depuis leur retour. Sakura ne savait pas trop si elle devait se réjouir du fait qu'il ne passait plus ses journées dans son lit ou bien s'inquiéter. Il avait l'air sain d'esprit, mais pourtant, ce pouvait être le calme avant la tempête.
Sakura : Euh, Toya? Je t'ai apporté quelque chose à grignotter.
Toya : Umm... Mets ça là.
Il désigna un endroit sans trop regarder tout en continuant à se concentrer sur ce qu'il faisait.
Sakura : Qu'est-ce que tu fais?
Toya : Rien de spécial.
Sakura s'approcha du bureau de son frère et l'espionna par-dessus son épaule. Il peignait un paysage. Quoi que le dessin fut for harmonieux, il était sombre et triste.
Sakura : C'est très joli.
Toya : Ce qui importe n'est pas la beauté, mais les émotions du tableau.
Sakura : Tu as raison. Écoute Toya, je voudrais parler de quelque chose d'important avec toi.
Toya : Mais je t'écoute.
Il n'avait toujours pas bougé d'un poil. Sakura se tenait toujours derrière lui et pas une fois il ne l'avait regardé.
Sakura : On ne dirait pas que tu écoutes. À vrai dire, on dirait que je ne suis même pas dans ta chambre.
Sur ce, Toya pivota et regarda sa soeur avec un petit sourire aux lèvres.
Toya : Comment pourrais-je manquer un kanjiuu lorsqu'il est dans une pièce?
Sakura : Grrr... C'est pas le temps de rire. Ce que j'ai à dire est important!
Toya se tenait toujours là, tout sourire. Et pour la première fois depuis longtemps, Sakura fut un tantinet soit peu rassurée à propos de l'état de son frère.
Sakura : Et bien, j'avais fait un accord avec M. Li en ce qui concerne les enfants exploités. Comme il a encore de la difficulté à croire ce qui se passe là-bas, il a décidé qu'on ferait un voyage, toi, moi et lui aux Philippines et que si tu avais raison, il ferait tout en œuvre pour améliorer les conditions de travail.
Sakura avait dit tout ça d'un seul trait de peur de perdre le fil de sa pensée si jamais Toya l'interrompait. Son frère la regarda d'un air étonné. Puis il sourit à la manière d'un grand frère.
Toya : Tu sais à quel point tu peux être fantastique? Tu as toujours fait tout ce que tu pouvais pour m'aider et toutes ces promesses que tu m'as faites, tu les réalises peu à peu.
Il prit sa sœur dans ses bras et l'étreignit le plus fort qu'il pu sans toutefois lui faire mal. Il ajouta ensuite d'une voix douce un peu pour lui-même.
Toya : Le garçon qui mériteras ton cœur sera bien chanceux d'avoir quelqu'un comme toi. Mais il est mieux d'être bien parce que sinon, je ne le laisserais jamais t'approcher.
Sakura se défit de l'étreinte et regarda son aîné en souriant. Elle sortit ensuite de la chambre pour aller rejoindre les autres au rez-de-chaussée. Voyant son visage radieux, ils se doutèrent que le ténébreux avait bien accueilli la nouvelle.
Sakura : Tout est parfait, il ne me reste plus qu'à faire mes bagages et enfin attendre de partir. Espérons que tout se déroulera bien.
Tomoyo : Avec toi, ça n'a pas le choix. Tu sais comment t'y prendre pour avoir ce que tu veux.
Sakura : Ne dit dont pas ça. On pourrait donner un autre sens à tes paroles!
Les deux filles rirent aux éclats. L'atmosphère était enfin détendue et ça faisait longtemps qu'une telle harmonie n'avait pas eu lieu dans la demeure des Kinomotos.
Yukito : Ton frère a bien pris la nouvelle?
Sakura : Très bien même. Je crois qu'il est sur la bonne voie pour s'en sortir.
Yukito : Je l'espère bien. Je vais aller le rejoindre.
Tomoyo attendit que Yukito sorte de la salle avant d'être plus sérieuse avec Sakura.
Tomoyo : Es-tu sûre qu'il n'y a pas d'attrapes dans tout ça?
Sakura : Oui, je le crois. Mais si jamais tu es inquiète, tu pourras toujours m'accompagner jusqu'à l'aéroport.
Tomoyo : Oui, je me sentirais plus en confiance comme ça. Et pour toi, es-tu prête psychologiquement à voir ce que tu risques de voir là-bas.
Sakura : Ce serait dur de l'être plus. Tu sais, j'ai entendu tous les récits de mon frère et je me suis bien documentée sur internet. Je me prépare au pire. As-tu d'autres inquiétudes maman?
Le ton de Sakura se faisait bien léger sous l'importance de la conversation. Pourtant, Tomoyo savait qu'elle écoutait attentivement ses conseils.
Tomoyo : Une dernière chose. Fait bien attention à toi. Et prend garde à Li. Je sais qu'on ne peut contrôler son coeur, mais ce garçon à la réputation d'être un coureur de jupons de la pire espèce.
Sakura : Franchement Tomoyo! Il n'est pas du tout mon genre. Et en plus, tu me vois réellement avec un fils de riche?
Tomoyo : Pas vraiment, mais on ne sait jamais.
Sakura : Tomoyo, cesse de t'inquiéter comme ça pour moi. Je suis une grande fille et je peux me débrouiller seule. D 'ailleurs, ce type est trop arrogant pour qu'il puisse me plaire.
Et les filles continuèrent leur conversation jusqu'à tard dans la nuit.
