Salut !

Comme promis, je commencerai par les réponses aux reviews.

Princess-Jill : miaouuuuuuuuuu, lol, un grand merci pour ton message.

Filoute : merci beaucoup !

Sherazade : un grand merci pour tes gentils messages, je suis ravi que cette histoire te plaise.

Nico : pas vraiment voyeur, juste opportuniste lol. Merci beaucoup pour ton message.

Lunenoire : non, je ne suis pas assez cruel pour le faire adopter par Snape, lol. Merci pour tes reviews.

Selphie : big kiss à toi, excellente écrivain et fidèle posteuse de review.

Malilite : merci beaucoup, j'espère que la suite te plaira.

CrazyEden : voilà la suite ! Un grand merci pour tes encouragements.

Le saut de l'ange : un immense merci pour ton soutien.

Dr-ciboulette : merci pour ton gentil message.

Itsuki59 : mes plus sincères remerciements pour tes messages de soutien, j'espère que cette suite t'intéressera et de divertira.

MJS : big thank's pour ta review, à plus j'espère !

Butterflyofevil : la suite est là ! Merci beaucoup pour tes encouragements.

Vava cracra : merci beaucoup pour ton adorable soutien, kiss !

Temporellement, les deux parties de ce chapitre narrent la même journée, vu sous deux perceptives très différentes.

BONNE LECTURE !

Chapitre 3

Le sommeil est décidément une petite créature bien capricieuse et tout particulièrement difficile à comprendre.

Vous êtes fatigué, vous désirez profondément que le doux Morphée vous emporte au plus vite loin de ce monde dont vous ne saisissez plus réellement la manière de fonctionné.

Mais rien n'y fait.

Vos yeux restent désespérément ouverts et votre conscience vous tourmente toujours.

A son grand désespoir, c'est hélas exactement ce que réalisa Hermione Granger, elle qui depuis deux heures déjà suppliait en vain ce têtu marchand de sable de venir au plus vite lui rendre une si nécessaire visite.

La journée avait été si longue, si frustrante, si source de tant d'inquiétudes.

Juste après que Neville les ai prévenus de la disparition de Ron, ils s'étaient tous précipités vers ce fameux couloir ou reposaient encore, tel une incompréhensible et déroutante énigme, les vêtements et la baguette du grand rouquin.

Le professeur Mac Gonagall, pressentant probablement en découvrant tout ceci que quelque chose de plus difficilement expliquable qu'une brusque sensation de chaleur ou quelque impérieux desir s'était déroulé ici, avait jugé préférable de ne surtout rien toucher à la scène afin de ne pas faire disparaître par inadvertance le moindre indice.

Une sage décision.

Mais qui malheureusement se révéla inutile.

Car absolument rien sur les lieux ne permit de comprendre la nature des évènements qui s'étaient déroulés en ces lieux.

-Ron…….mais ou es-tu ? se lamentit en silence la jeune femme, une larme s'échappant doucement de son beau regard noisette.

Le long film de la journée ne cessait encore et encore de se déroulait dans son esprit.

Beaucoup plus douloureux, un autre film revenait parallèlement sans cesse la hanter et lui arracher de nouvelles larmes supplémentaires.

Le film de leur dispute.

Elle s'en voulait pour ce qui s'était passé.

Terriblement.

Contradictoirement, elle s'en voulait également tout autant de se torturer ainsi alors que ce n'était en rien elle qui avait mal agit la veille.

-oui, après tout c'était bien lui qui s'est comporté comme le dernier des animaux en rut avec miss « je tombe amoureuse plus souvent que ce que j'ai une pensée cohérente qui me traverse mon cerveau aussi creux que sans morale » ! alors pourquoi devrais-je me sentir responsable de quoi que ce soit ?

Mais il s'en suivait invariablement une longue série de pleurs et de remords.

Dans l'amoncellement sans nom de ses tristes pensées, une monstrueusement effrayante perspective lui devorait lentement mais sûrement toute trace d'optimisme.

Et si cette horrible dispute avait été la toute dernière conversation qu'ils leur étaient donnés d'avoir ?

Si le destin dans son horrible cruauté avait décidé que l'homme avec lequel elle espérait tant un jour pouvoir partager un amour sincère, total et réciproque devait si injustement disparaître.

Voilà quel auraient été leurs derniers mots échangés ?

Des cris ?

Des reproches ?

Des piques aussi stupidement dérisoires ?

Des que le noble et sage directeur de Poudlard avait eut vent de l'étonnante dispararition du fils de Molly et Arthur Weasley, une véritable chasse à l'homme s'était mise inexorablement en branle.

Car cela pouvait signifier beaucoup de chose.

Si les causes de l'absence de Ron ne pouvaient s'expliquer par des raisons banales, alors cela signifiait que les défenses du château avaient lamentablement échoué à protéger l'enceinte sacrée et prétendument inviolable de Poudlard.

Il ne fut pas un tableau qui ne subit une longue série de questions, pas un des professeurs de garde de la veille qui ne fit un scrupuleux rapport de tous les évènements survenus à leur connaissance durant la nuit.

Et bien entendu, pas un de ses proches amis qui ne fut questionner sur la dernière fois ou leurs yeux s'étaient posé sur la personne de Ronald Bilius Weasley.

Bien evidement, sur ce dernier point, Hermione se trouva obliger de faire quelques petits aménagements scènaristiques par rapport à la réalité.

Comment aurait-elle put sereinement expliquer devant Dumbledore, Mac Gonagall, Flitwick, Rogue, Lupin, Tonk et quelques autres membres de l'ordre du phœnix, tous rassemblés dans une salle de cours transformée pour l'occasion en une sorte de QG d'urgence, ce qu'il s'était véritablement passé ?

Soit, en résumé, que Ron avait embrassée Lavande et que s'en était suivi une âpre et virulente prise de bec entre eux deux.

Non.

Il est des choses que même avec la meilleure volonté au monde on ne peut pas raconter aussi aisément.

Pourtant, elle se sentit malgré tout le besoin d'en parler à quelqu'un.

Elle choisit finalement de le confier à une personne assez proche d'elle pour comprendre totalement la situation.

Une personne avec laquelle elle avait déjà eut bien des discussions au sujet de Ron.

Ginny.

-et c'est exactement au même endroit que tu l'as laissé ?

-au mètre près, oui, précisément là où l'on a retrouvé ses affaires……..avait douloureusement gémit la brune.

-je……je……je dois avouer que c'est plutôt étrange en effet………tu as une une idée de ce qui a put se passer ?

-non….hoo Gin, je ne sais plus quoi faire…..tu crois que je devrais en parler au professeur ?

S'asseyant sur le lit jouxtant celui d'Hermione, elles s'étaient isolées dans la chambre de la si brillante sorcière juste après les premières recherches infructueuses, la rouquine se ménagea une longue plage de réflexion avant de répondre.

-je ne comprends pas……je veux dire, je ne vois pas du tout la causalité entre ces deux faits

-moi non plus, au debut je me suis dit que c'était impossible que ce soit lié mais…..on ne sait jamais………et puis, je dois avouer que je n'avais vraiment pas envi d'en parler devant toutes ces personnes

-tu m'étonnes……..en plus avec ce sale cafard de Rogue dans la pièce, bonjour la torture……comment pourrait-il comprendre quelque chose aux affaires de cœur de toute façon celui-là

Bien qu'elle aussi extrêmement rongée par l'inquiétude, Ginny se montrait très forte, préférant avec raison garder l'esprit clair et participait activement aux recherches plutôt que de se morfondre inutilement.

Les Weasley, comme l'avait déjà par le passé remarqué avec sagacité Hermione, s'ils ne rechignaient jamais à hurler haut et fort leurs colères passagères et autres élans caractériels se révéler en revanche d'une incroyable circonspection des qu'il s'agissait de sentiments plus profonds.

Un trait marquant des membres de cette famille que la brunette respectait à sa juste valeur.

-écoute, je ne pense pas du tout que votre dispute est quoi que ce soit à voir avec tout ça, mais je pense aussi que l'on devrait au moins en touché deux mots à Harry…….Ron est son meilleur ami et……..il ne nous le pardonnerait pas si on lui cachait quelque chose, même un infime détail, sur ce qui s'est passé hier soir

-ou….oui…..tu as parfaitement raison……Ron est mon meilleur ami aussi et je ne…….

-ton meilleur ami ? la reprit la rousse, un air soudainement agacé collé au visage.

-hein ?

-non, pitié Hermione, pas maintenant……..pas de ça aujourd'hui

-que…..que veux tu dire ? s'enquit-elle, très surprise du brusque changement de ton de son amie.

-épargne-moi ce stupide couplet tu veux bien ?………soit honnête envers toi-même et envers lui au moins pour aujourd'hui d'accord ? J'ai déjà tellement entendu cette chanson que j'en ai la nausée……….pas aujourd'hui……..pas alors que l'on ne sait même pas ou il est et comment il va

Sous la rudesse apparante de sa déclaration, Hermione sentit surtout l'amour d'une sœur pour un frère porté-disparu ainsi que la clairvoyance de cette jeune fille, pourtant sa cadette de presque deux années, sur une question qui tourmentait son cœur timide depuis si longtemps déjà.

Depuis combien de temps d'ailleurs ?

Depuis toujours eut-elle l'impression.

Ou du moins pratiquement depuis que ses yeux s'étaient un jour posés sur un garçon avec une petite tache sur le nez, une toison rousse et un délicieux sourire.

-Excuse-moi…….je te le promet, au moins pour aujourd'hui je serai totalement honnête

-parfait ! Et si tu pouvais essayer de l'être également une fois que nous l'aurons retrouvé, ça serait niquel……vous allez finir par vous faire virer de la tour si vous continuez à vous disputer comme ça tu sais trouva la force de plaisanter Ginny, décorant son beau visage d'un léger mais pale sourire.

Comble de l'ironie, quoi que prouvant s'il le fallait le sens de l'humour si particulier de la trame cosmique du destin, Hermione se retrouva plus tard à devoir partager une sorte de « conversion » avec la dernière personne au monde qu'elle eut envie de voir ce maudit jour là.

La merveilleuse, la belle, la si désirée, la ma foi fort urbaine et gracile Lavande Brown.

En effet, la pauvre Lavande avait elle-aussi connue une bien éprouvante et désappointante journée.

Déjà, celui qu'elle nommait déjà affectueusement son cher « ronny », et pour qui elle semblait avoir un amour capable de fendre le ciel, de trancher une montagne, d'ouvrir la l'océan en deux, avait eut la peu courtoise attention de simplement et purement disparaître. (le bougre)

Ensuite, une vilaine mésaventure dans la salle de bain alors qu'elle sortait à peine de la douche finit cruellement de traumatiser son si fragile, et extrêmement prompte aux revirement de toute sorte, esprit.

La nuit tombée, lorsque fut prise la décision de remettre les recherches au lendemain matin, Hermione se dirigea donc vers sa chambre bien décidée à s'endormir aussitôt pour pouvoir se lever à l'aube et ainsi reprendre les investigations de que faire se pourrait.

Hélas, à la place d'un lit confortable et d'une piece plongée dans une douce tranquilité, c'est une sur Lavande en pleure qu'elle tomba malencontreusement.

Dans le même cas, Harry aurait sûrement fait la sourde oreille et se serait couché, peu désireux de passer du temps à consoler la belle alors que lui-même était fou d'inquiétude.

Si ça avait été un Weasley, Ginny ou Ron par exemple, dans le cas présent, probablement que le dit Weasley aurait gentiment conseillé à la demoiselle de gentiment fermer sa grande gueule afin qu'il puisse se reposer.

Ce ne fut ni un Potter ni un Weasley qui pénétra extenuée dans cette fameuse chambre.

Mais bel et bien une Granger.

Et les Granger ne sont pas vraiment plus coulant sur certains points que ne le sont les Weasley.

Sans parler, sans répondre, sans émettre d'autres sons que le léger frou-frou de ses vêtements frottant sur sa peau lorsqu'elle se déshabilla, elle écouta d'une oreille distraite la voie sublime, mais un brin agaçante quant elle provient d'une personne qui la veille a embrassé l'homme que vous aimez, de Lavande lui contait avec passion ses incroyables aventures survenues dans la salle de bain ainsi que son desespoir à savoir « ronny » absent.

Elle se coucha.

Eteignit la bougie pres de son lit.

Et avec précisément la même emphase et bonhomie que l'aurait fait Ginny, elle conseilla derechef à la blonde de bien gentiment fermer sa grande gueule afin qu'elle puisse enfin se reposer.

Un moment dont elle savait qu'elle n'avait pas de quoi être spécialement fière.

Mais un moment incroyablement jouissif.

La vie est faite de plaisir simple comme on dit.

Ne trouvant cependant toujours pas le sommeil, plusieurs heures après Hermione quitta finalement son confortable sommier et s'approcha doucement de la plus grande des trois fenêtres existantes dans la pièce.

Il avait l'air de faire si froid dehors.

Tout paraissait hostile et malveillant.

-j'espère que tu va bien Ron……je l'espère du fond du cœur……murmura-t-elle à l'obscurité.

Un mouvement dans l'arbre le plus proche attira soudain son attention.

Deux yeux noirs comme le jais se posèrent sur elle.

Un animal l'observait.

Un corbeau.

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Passé l'excitation de la découverte de ses nouvelles capacités, quelques petits problèmes d'ordre beaucoup plus trivial se posèrent avec une rapidité et une force assez phénoménale à Ron.

En clair, il crevait littéralement de faim.

Pour un homme dont la capacité à l'ingurgitation était quasiment rentrée dans la légende, la perspective de devoir ne composait son petit-déjeuner que de quelques graines volées dans les champs des paysans locaux n'avait absolument rien de réjouissante.

Une pensée certes fort injuste de la part du rouquin qui ne mesura nullement la chance qu'au final il avait.

En effet, uniquement deux périodes dans l'année permettent à l'ensemble de la communauté des volatiles de se repaître à leur guise et sans avoir à livrer une lutte de tous les instants contre leurs propres congénères.

La fin du printemps, avec les sorties des fruits et autres délices sucrés de la nature, et la fin de l'automne avec son cortège de champ allégrement et généreusement ensemencés à grand coup de graines céréalières.

Attrapant au passage le premier courant d'air froid qu'il trouva, Ron se servit de lui tel un invisible ascenseur pour paisiblement et sans effort regagner la terre ferme.

Il déploya ses deux ailes pour un ultime freinage et se posa donc sans encombre dans un champ fraîchement servit en graines d'orge mesurant au bas mot une bonne quinzaine d'hectares.

-Hermione……tu payeras pour ça ! se fit-il solennellement la promesse en piquant du bec dans la première céréale à sa portée.

Ca n'avait pas spécialement mauvais gout.

Ou plus exactement, ça n'avait pas le moindre gout du tout constata-t-il avec forte amertume.

-bordel, je ne peux pas vivre comme ça……..pas moi……..

Il avait vu la brune.

Ainsi que Harry, sa sœur, Neville et presque tous les profs se posaient mille questions sur le lieu de sa disparition.

Étrangement, il en avait pratiquement nourri une sorte de satisfaction perverse à les voir tous ainsi si inquiets pour lui.

Sur toutes les lèvres du château ne courait plus qu'un seul nom désormais.

Celui de Ronald Weasley !

Drôle de célébrité.

Et il s'en voulut quasi aussitôt d'avoir eut une si égoïste et égocentrique pensée.

Car ce qu'il lit sur les visages de sa sœur et de ses amis, cette tristesse, en aucun cas il ne souhaita qu'elle perdure encore longtemps.

Hélas, ces idiots avaient jugé particulièrement malin de clore toutes les fenêtres bordant les lieux, lui interdisant de fait de faire une salvatrice apparition.

Mais cela aurait-il servit à quelque chose au bout du compte ?

Il n'en savait rien.

Hermione avait un air sinistre.

Dévasté.

Dans un premier temps, il avait crut que la jeune femme lui avait lançé « volontairement » un sort de métamorphose, mais manifestement au vu de sa réaction ce n'était pas du tout le cas.

-il faut qu'elle me voit……..je suis sur qu'elle comprendra, c'est la seule qui puisse comprendre ce qui m'est arrivé

Enfournant sans enthousiasme une dernière fournée de graines dans son gosier, il s'envola derechef vers les cieux en direction du château, bien décidé à retrouver la brune et lui faire ensuite saisir toute la teneur de sa nouvelle déplorable condition.

Malheureusement, il ne vit aucun signe de la délicieuse frimousse de la jeune femme parmis les équipes extérieures de recherche.

En même temps, pas facile de repérer une personne en particulier au beau milieu de cette maudite forêt interdite, endroit ou les chercheurs paraissaient grouper leurs investigations.

Deux options lui apparurent alors encore envisageables.

1 - sagement se poser pres du château et patiemment attendre qu'elle apparaisse enfin.

2 - trouvé un moyen d'entrer directement dans la tour, voir mieux, directement dans sa chambre.

La seconde sonna beaucoup mieux à ses oreilles et cela pour plusieurs raisons.

Déjà, étant assez impatient de nature, de devoir lamentablement glandouiller perché sur un arbre durant des heures ne l'enchantait pas vraiment.

Ensuite, il faisait horriblement froid dehors.

Ce genre de froid vicieusement mordant et douloureux qui avait le don de vous glacer jusqu'au tréfonds de l'âme.

Et pour finir, il n'aimait pas du tout, mais alors pas du tout, la façon qu'avait depuis quelques minutes déjà de le fixer une grande et majestueuse buse

-je dois être sur son territoire……songea-t-il intelligemment, sachant que les buses et les corbeaux ne se battaient généralement que pour des questions de domination territoriale et non pas pour se dévorer les uns les autres.

Sa décision fut donc prise.

Des qu'il en aurait l'occasion, il pénétrerait dans la chambre d'Hermione !

Mais comment ?

L'opportunité se présenta finalement à lui en toute fin d'après-midi.

S'autorisant un nouveau vol de reconnaissance, il constata encore une fois le nombre astronomique de fenêtres parsemant allégrement la tour Gryffondor.

-calcul bien ton coup Weasley…….alors, les dortoirs se trouvent à cet étage……1,2,3,4.…..ok, et la chambre d'Hermione si je souviens bien est la cinquième à droite après l'escalier……..là !

Toujours aucune fenêtres d'ouvertes par l'enfer.

Normal après tout avec ce temps.

-si ! Une toute petite là, juste à coté !

En effet, une sorte de mini-fenêtre circulaire venait à l'instant de lui donner la chance de s'introduire dans les dortoirs des filles.

-aie ! Elle est vraiment petite cette fenêtre…..si je me la mange, je suis bon pour me fracasser mon pauvre corps de poulet noir

Au diable la réflexion.

Vive l'action.

Quitte à s'exploser, il choisit de le faire à fond.

A la Weasley.

Il prit donc beaucoup de hauteur, replia ses ailes sous lui et plongea de toute la force de la gravité en une diagonale parfaitement calculée vers la fenêtre synonyme pour lui de tant d'espoir.

Heureux les simples d'esprits car le royaume des cieux leur est ouvert nous disent les évangiles.

Ron n'était pas un simple d'esprit et il ne cherchait nullement l'entrée du royaume des cieux.

Pourtant, dans une certaine mesure, il l'a trouva.

A quelques mètres de la fenêtres, il choisit prudemment de ralentir sa course.

Après tout, si la pièce derrière était petite, ce n'était plus la fenêtre le risque, mais bel et bien le mur !

Il replia délicatement ses plumes à l'extrémité des ailes, les rousses, pour augmenter sa prise au vent.

Effectua d'ultimes et minimes corrections de trajectoires.

Dédia une rapide prière à Merlin.

Et en un souffle aussi discret que délicat rentra sereinement dans la pièce si convoitée.

-hahahahaha, je suis un vrai cador ! Je ne me suis même pas froissé une plume ! Alors comme ça je ne me debrouillera pas aussi bien que ça en vol ? et toc ! Dans ta sale face de rat Malefoy ! Weasley est notre roi ! Weasley est notre roi ! Wealey est………..hooooooooooooooo………….dieu des moldus……………..

Immediatement, le spectacle qui s'offrit à sa contemplation lubrique le plongea avec délectation plusieurs années en arrières.

Dans la salle de divination.

-je peux voir ta lune Lavande ? se souvint-il alors avoir fort peu élégamment plaisanté.

Une délicate et envoûtante mélodie lui parvint soudain aux oreilles.

Elle chantonnait.

De sa vie Ron ne se souvenait pas déjà avoir entendu plus agréable son à entendre.

-merlin………

Définir avec exactitude la teneur des puissants sentiments, mais pouvait-on parler réellement de « sentiments », qui l'étreignaient était littéralement hors de sa portée.

Ses longs cheveux blonds cascadaient librement sur la peau laiteuse et sensuelle de son dos.

Le galbe de ses cuisses avait une rondeur si parfaite, si delieucement envoûtante qu'il en resta coi un long moment.

Là, sous ses yeux impurs et ne méritant nullement une telle offrande des dieux, se deroulait l'exact fantasme qui venait si régulièrement perturber insolemment le sommeil de nombre d'adolescents.

Une fille qui sortait de la douche.

Pire, ou mieux, une fille qui sortait de la douche et finissait lentement d'éponger les dernières gouttelettes d'eau de son corps aux courbes d'une tentation frisant l'insurportable.

Déjà extrêmement troublé par tout ceci, le cœur du rouquin manqua de peu de s'arreter lorsqu'il parvint enfin à mettre un nom sur cet étalage vivant de sensualité.

Lavande.

La même Lavande qui hier soir à peine se frottait si chaleureusement et amoureusement à sa modeste personne.

Elle était debout, de dos.

-elle a dut ouvrir la fenêtre pour évacuer la buée de la douche……..se fit-il sans savoir pourquoi la réflexion.

S'essuyant avec langueur, ou du moins Ron l'interpréta ainsi, ses merveilleux mollets

Donnant au passage ainsi au rouquin tout loisir de mesurer à quel point la « lune » de Lavande méritait au plus haut point d'être longuement et attentivement observé.

Subjugué, Ron n'osa point bouger lorsqu'elle se retourna.

Il n'en trouva ni les motivations, pas plus que la force.

-mais que……….? murmura alors Lavande, tout aussi surprise que lui.

Ils s'observèrent ainsi tous les deux un long moment, sans faire le plus petit geste.

Parler du fonctionement de l'esprit de Lavande mériterait certes une longue serie de livres et d'études qui du reste se révéleraient probablement extrêmement passionnantes.

Mais là n'est pas le sujet de ce récit.

Car si dans sa petite tête les bonnes connections s'étaient gentiment effectués, elle aurait à coup sur remarqué que quelque chose n'allait pas du tout chez ce corbeau.

Le corvidé classique ne reste pas comme ça, les yeux plus gros que des billes et le bec grand ouvert, à reluquer impunément le corps des jeunes femmes.

Non.

Ce n'est en aucun cas le comportement classique observable chez les membres de cette famille de volatile si commune sur la planète entière.

Jamais.

Toutefois, en plus de posséder des attributs à rendre chèvre le plus insensible des moines, la charmante demoiselle avait une autre qualité bien pratique.

Elle était incroyablement agile et adroite.

Ron vécu la scène comme au ralentit.

La main de la blonde resserra tranquillement sa prise sur la serviette encore humide.

D'un geste précis et lest effectua un mouvement rotatif du poignet dans le but évident de donner au bout de tissus la forme vrillée exacte qu'elle désirait.

Et brutalement, entreprit avec moulte violence de faire déguerpir au plus vite ce déplaisant voyeur.

-hiiiiiiiiiiii, va-t'en, va-t'en, va-t'en, va-t'en, va t'eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen ! cria-t-elle presque hystérique en faisant vigoureusement claquer sa serviette de plus en plus près du crane du pauvre corvidé.

Action qui plaça le rouquin devant un dilemme fort ennuyeux.

Devait-il sortir au plus vite et sauver sa vie ?

Ou plutôt tenter sa chance jusqu'à ce qu'une autre personne s'apperçoive du bordel que Lavande était en train de mettre et vienne voir de visu ce qu'il se passait, donnait ainsi l'occasion à Ron de poursuivre son cheminement vers l'interieur du château ?

Hmmm……….

-bon sang, cette furie va me tuer si je reste ici !

Encore une fois, la fenêtre.

A nouveau le froid, la solitude et les inquiétudes quant à son avenir.

Malgré tout, certains souvenirs réchauffent et donnent du baume au cœur.

Et celui-là, il n'était pas près de l'oublier.

Une nouvelle nuit arriva doucement mais inexorablement.

Virevoltant à droite à gauche pour se réchauffer et ne pas trop penser à son triste sort, son attention se reporta en direction des fenêtres des dortoirs.

Il se posa sur une branche.

Juste en face de celle qu'il présumait être celle d'Hermione.

Combien de temps il attendit de la sorte un hypothétique espoir ?

Impossible à dire.

Pourtant, un mouvement dans la piece en face de lui attira son attention.

Quelqu'un s'approchait de la vitre.

Et l'ouvrit.

-c'est elle ! hurla-t-il intérieurement de joie, presentant que s'était l'occasion ou jamais de faire quelque de pour une fois vraiment intelligent et utile.

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Lol, le coup de faire mention de la phrase de Ron « je peux voir ta lune Lavande » ça faisait longtemps que j'y pensais.

Au menu du prochain chapitre : Hermione adopte une nouvelle bestiole (et oui, forcement, ça devait arriver, lol), Ron apprend beaucoup de chose, Pattenrond a l'estomac qui le travaille et Lavande rougne.

A bientôt !