Bonjour à tous !
Commençons tout d'abord ce nouveau chapitre avec les traditionnels remerciements.
Lunenoire : lol, le pire si Ron se faisait bouffer c'est que personne ne le saurait, du moins personne ne saurait que c'est lui. Bonjour le destin cruel. Un grand merci pour ta review.
Selphie : la suite est là ! Un énorme, un gigantesque merci pour toutes tes gentilles reviews.
Dr-ciboulette : merci beaucoup pour ton soutien, kiss.
Itsuki59 : je crois que ce que Ron trouve d'intéressant à mater chez Lavande est assez facilement imaginable, lol. Mes plus sincères remerciements pour ta reviews.
Sherazade : lol, pitié, pas de malédictions ! Un grand merci pour ton message.
MJS : merci beaucoup, voici la suite.
CrazyEden : non, pas un pervers, lol, juste un jeune homme qui a une belle occasion. Sa réaction s'il était tombé sur Hermione ? Hmmm, très bonne question, lol.
BONNE LECTURE !
Chapitre 4
-et bien…….tu ne devais pas avoir mangé depuis des jours mon petit ami sefit à haute voie la réflexion Hermione, amusée par l'appétit apparemment sans limite de cet étrange animal.
Elle était assise à l'une des quatre tables en bois massif décorant de leurs imposantes présences la salle commune de la tour Gryffondor, sa main droite reposant contre sa joue, et observant paisiblement le corvidé se remplir l'estomac à grands coups de cette même mie de pain qu'elle venait à peine d'émietter et de rassembler dans un bol.
Décidément, ses journées se faisaient de plus en plus bizarres à mesure que les heures avançées.
-je croyais que les corbeaux ne volaient pas la nuit………
Et de fait, s'était rigoureusement exact.
Lorsque vient le crépuscule, ces intelligents et très sociaux oiseaux se rassemblent en un endroit préalablement convenu et passent ainsi ensemble paisiblement la totalité de la nuit.
Mais décidément, celui-la n'avait absolument rien de commun avec le reste de son espèce.
Déjà, il semblait ne manifester aucun craintes à l'égard des humains et elle aurait presque juré que quelques vingt-cinq minutes auparavant ce malicieux volatile s'était posé près d'elle sur le rebord de sa fenêtre en sachant pertinemment qu'elle aurait la bienveillance de le sustenter.
-mais oui ! c'est ça ! quelqu'un doit de la tour doit te filer à manger, n'est-ce pas ? lui demanda-t-elle sans attendre évidement de réponse, s'imaginant sans peine une âme charitable laissant quotidiennement un peu de pain sur le bord d'une fenêtre à l'intention de la faune volante locale. Maintenant que j'y pense, ça doit être toi aussi qui es entré tout à l'heure dans la salle de bain et qui a filé une telle frousse à cette cruche de Lavande………bien joué !
A ce souvenir, la déception qui tiraillait douloureusement les entrailles nouées par la faim de Ron lui parut soudain comme par magie disparaître.
Helas, pas pour longtemps.
Il avait bien essayé au début de faire des trucs « pas normaux » pour un corbeau comme de danser d'une patte sur l'autre et notamment de prendre des poses si grotesques que le seul souvenir suffisé à le faire se sentir particulièrement ridicule.
Mais rien n'y fit.
Elle s'était simplement penchée vers lui et avait murmuré, afin de ne pas réveiller ses camarades de chambrées, un « tu as faim ? » tout aussi décevant que frustrant.
-bon sang, il est déjà une heure du matin, il vaudrait mieux que j'aille me coucher moi maintenant…….désolé mon mignon, mais la cantine va fermer ses portes l'informa-t-elle abruptement en étouffant un long baillement d'un revers de main. Allez, viens…….
-comme s'est humiliant…….bouillona intérieurement Ron alors que sans plus de cérémonie elle le saisit entre ses mains délicates et le porta doucement jusqu'à la plus proche fenêtre.
C'était toutefois sans compter sur le peu de desir qu'avait le rouquin de retourner une fois de plus dans ce monde extérieur froid et passablement dangereux.
Battant furieusement des ailes, il se dégagea donc avec force de la poigne de la belle et alla prestement avec agilité se poser sur le plus haut des meubles tronnant dans la pièce.
-ha non ! Pas de ça maintenant ! Reviens ici tout de suite !
-c'est ça, tu peux toujours gueuler……tu es la seule qui peut m'aider, alors crois-moi, je ne suis pas près de partir
-ne m'oblige pas à te lançer un sort le prévint-t-elle en saississant sa baguette qu'elle avait descendue avec elle.
-et merde………
-ho et puis zut, c'est déjà une vraie ménagerie ici de toute façon alors……quelqu'un te feras bien sortir demain matin après tout
Le petit « incident » avec l'oiseau l'avait assez miraculeusement distraite de ses noires pensées jusque là.
Mais à présent, la fatigue aidant, son humeur retournait violemment au sombre.
Elle avait besoin de se reposer.
De dormir.
D'oublier pour quelques heures.
Oui.
Juste pour quelques petites minuscules heures.
En réalité, elle se sentait beaucoup plus extenuée moralement que physiquement mais le corps à lui-aussi besoin de repos.
-très bien, reste-là……mais je te conseille de faire plutôt attention, il n'y a pas que des animaux herbivores qui se promenent par ici…….je te laisse la fenêtre entre-ouverte au cas ou……..
-hein ?
Aussitôt, la vision horrible du monstrueusement laid compagnon félin de la brunette se compulsa douloureusement dans l'esprit de Ron.
-n…non, non…elle l'enferme avec elle à l'étage la nuit……oui, oui, voilà, pas de panique….tout va bien se passer !……quoi que……je ne me souviens pas l'avoir vu la-haut……par Merlin, si cette immonde ramasse poussière puant ramène sa carcasse velue par ici j'aurai l'air fin moi……..Hermione ! Traîtresse ! Ne me laisse pas comme ça par l'enfer !
La « traîtresse » en question, loin de se douter de l'identité et du désarroi du volatile, prit la direction des escaliers et monta dans sa chambre, son esprit se complaisant une fois de plus à se persuader que des demain tout irait mieux, que cette disparition trouverait vite une explication évidente et un final heureux.
Et que très bientôt, il n'évoquerait plus cette histoire que dans le cadre d'une conversation plaisante, tel une ancienne et distrayante plaisanterie.
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La personne qui en découvrant au petit-matin la présence de l'oiseau dans la tour eut une épique et disproportionnée réaction ne fut pas, comme le craint fortement dans un premier temps Ron, le chat d'Hermione, mais une magnifiquement appréciée et sublime représentante de la gente féminine, Lavande Brown.
Le diable en personne serait-il en effet apparu tout de corne et de fourche vêtu devant-elle qu'elle n'aurait vraisemblablement pas autant fortement réagi.
Car pour elle, le démon, il l'était bien.
-Parvati ! Regarde ! Mais regarde bon sang ! Il est revenu ! Il est revenu pour moi ! explosa-t-elle de mauvaise surprise en serrant avec force le bras de sa meilleure amie.
Si certain considérait Parvati comme légèrement superficielle, et ce n'était certes pas totalement faux, tous s'accordaient en revanche pour dire que peu d'êtres humains sur terre possédaient en eux la remarquable et angélique patience que la gentille brune manifestait au quotidien.
Car de la patience, il en fallait certes un brin pour vivre au jour le jour avec Lavande.
Elle tombait follement amoureuse toutes les semaines, elle possédait d'aussi variés que surprenantes phobies et avait surtout l'incroyablement étonnante habitude de faire d'un évènement anondin une vraie catastrophe mondiale.
-làààà, c'est juste un simple corbeau Lavande……..il a dut rentrer durant la nuit voilà tout
-mais c'est luiiiiiiiiiiiiii, celui d'hier ! Le voyeur ! Le satyre !
-c'est le même ? s'étonna la brune.
-il me poursuit je te dis ! Je reconnais ces stupides plumes rousses là, sur les cotés !
-je croyais que l'on s'était mis d'accord, les animaux doivent rester dans les chambres pendant la nuit ! intervint depuis l'autre extrémité de la pièce un Harry manifestement tout sauf d'humeur badine et joyeuse.
-ouais mais……..à vrai dire, je ne me souviens pas que qui que soit possède un corbeau précisa fort à propos Seamus qui lui aussi venait de descendre de sa chambre.
-ha bon ?
-oui, j'en suis pratiquement sur……..les hiboux sont à la volière, donc il ne reste ici que le chat d'Hermione, le crapaud de Neville……..heuuuu, les rats de Mary, Hellène, Franck et Sean, la drôle de bestiole de Ginny, le furet de Malachie et les poissons de Susan
-wahou…..mais comment tu sais tout ça toi ?
-nous ne sommes pas si nombreux que ça tu sais……..répondit-t-il laconiquement en s'éloignant vers la sortie.
De voir la d'habitude tellement confiante Lavande se cachée ainsi derrière Parvati parvint à dessiner un léger sourire sur le visage soucieux du survivant.
Bien entendu, l'histoire de l'incident dans la salle de bain avait déjà au minimum dix fois fait le tour des chambres.
Étonnement, il se trouva peu de personnes pour véritablement compatir à la peine de Lavande, mais plutôt un certain nombre qui clamèrent avec une drôle de lueure dans les yeux qui l'air de rien, ça devait avoir du bon d'être un corbeau parfois.
-il est hors de question que cette créature immonde reste ici !
-du calme Lavande……Harry, tu sais s'il est à quelqu'un alors ? questionna Parvati.
-d'après Seamus, non, à personne…….il n'y a qu'à le re-mettre dehors…..qu'est-ce que tu en dis Lavande ? s'enquit-il, malicieux.
-oui, oui, oui, oui, oui, oui tout à fait ! Absolument !
-il est à moi…….les coupa finalement une petite voie derrière eux, au grand dam de la blonde.
Les yeux un peu rouges, la mine un rien tirée mais avec une drôle de satisfaction vicieuse dans le regard, Hermione se rapprocha lentement du petit groupe.
-je l'ai recueillit hier
-quoi !
-il est très gentil, je t'assure Lavande
-il est hors de question que cette « chose » perverse rentre encore dans la chambre !
-allons, comment veux-tu qu'un corbeau soit un « pervers »……….ne soit pas ridicule, ce n'est qu'un animal
Toujours perché en haut de son meuble, Ron sentit un déplaisant frisson glacial lui remontait lentement le long de son désormais tout petit corps.
Il n'aima pas du tout le tour que prirent les choses.
Il redeviendrait humain, il en était convaincu, ou du moins se persuada-t-il de l'être, et quant enfin cela arriverait, il allait rapidement se retrouver dans une situation si honteusement gênante qu'il envisagea l'espace d'un court instant la possibilité de rester sous cette apparence pour le reste de ses jours.
Si elles apprenaient la vérité, et à coup sur elles l'apprendraient, Hermione et Lavande risquaient fortement de ne pas croire à ses explications sur le pourquoi de sa présence dans la salle de bain la veille.
-cette fois, je suis bon pour finir ma vie en punaise……….si Lavande ne m'écharpe pas vivant avant bien sur
Peu satisfaite de l'appréciation optimiste d'Hermione concernant le caractère de l'animal, Lavande se lança illico dans une violente diatribe à l'encontre de celui qu'elle nommait déjà haineusement « le cauchemar à plumes ».
Pluie d'arguments que la brunette balaya d'un simple geste de la main en concluant la discussion ainsi.
-de toute façon, j'ai le droit d'avoir un animal non ?
-tu en as déjà un !
-je……..je suis préfette
-et alors ?
-et alors…….heuu et alors tu me demandes ? Haha, et bien……chercha-t-elle ses mots, singulièrement prise de court par la justesse de la remarque de Lavande et par le manque de logique de sa réponse.
-les préfets ont des faveurs spéciales, c'est dans le règlement, pages…….pages 46.……tu l'as lut bien sur ? se rua à la rescousse Harry, croisant les doigts pour que le dit règlement ne soit jamais tombé entre les doigts superbement manucurés de la demoiselle.
-heuu,oui…..oui, bien sur……je……enfin, peu importe ! S'il te plait Hermione, ne le garde pas……fait le…..fait le pour moi
Ce fut une très bonne chose que cette discussion n'ait pas eut lieu durant le petit-déjeuner, car alors Hermione Granger serait vraisemblablement morte en s'étouffant de rire avec une portion de tarte à la citrouille coincé en travers de la gorge.
-pour toi ? tenta-t-elle de poursuivre.
-s'il te plait !
-ho dire…..je me suis déjà tellement attachée à lui, ça serait vraiment un crève-cœur de l'abandonner
-Hermione !
-tu vas rester un peu dans la chambre hein mon beau ? Je mettrai Pattenrond dans la chambre de Ginny pour aujourd'hui……viens ! finit la jeune sorcière en tendant son bras, espérant que le volatile vienne docilement se poser dessus histoire de bien faire fulminer Lavande.
Soupirant sur le caractère si vindicatif et prompte aux mesquineries de toutes sortes des femmes, Ron s'exécuta toutefois de bonne grâce.
Se sentant bien mieux en sachant ce maudit chat loin de lui et se disant avec logique qu'il n'existait pas de meilleur endroit pour tenter encore de faire comprendre à Hermione son triste sort.
-pff, quant je pense qu'ils vont passer la journée à me chercher………alors que je suis là !
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L'une des choses les plus primordiales en temps de guerre est l'information.
Savoir ce que fait l'ennemi et, encore plus important, ce qu'il planifie dans un proche avenir de faire.
Pour cette raison, le professeur Dumbledore avait, avec la sagesse que l'on lui connaît, parsemé littéralement le pays de tout un reseau particulièrement efficace et efficient d'informateurs et d'espions de toute sorte.
A précisément 10 heures et 42 minutes du matin, un hiboux au bord de l'épuisement donna vaillamment les derniers coups d'ailes qui lui étaient encore nécessaire pour atteindre son importante destination.
Il fut gentiment et avec reconnaissance accueillit par le directeur qui, une fois lut le contenue de la missive, convoqua sur le champ Hermione, Harry et Ginny.
-mes enfants, les nouvelles venant de l'ennemi sont assez encourageantes leur expliqua-t-il une fois les trois jeunes gens confortablement installés en face de lui dans son bureau. D'après nos gens en missions, aucun enlèvement n'a manifestement été ordonné mais surtout, pas la moindre demande d'utilisation de couverture n'a été requise ce qui est une excellente nouvelle
Comme l'a un jour dit une personne fort censée, c'est à l'arrière qu'une guerre se gagne.
La couverture dont fit alors référence Dumbledore était un systeme d'aide aux mangemorts, fournit par des « civils » sympathisants à leur cause, qui après une mission avaient besoin soit d'une cachette, de nourriture ou de n'importe quoi d'autre d'utile.
Dans le cas d'un enlèvement, c'était la premiere chose généralement mise en branle par l'ennemi car il lui fallait au plus vite faire « disparaître » de la circulation la victime du rapt ainsi que ses agresseurs.
-alors ça ne serait pas eux qui……..commença Ginny pleine d'espoir.
-restons prudent, mais en effet tous les signes que nous recevons semblent concordés en ce sens
-mais alors, que lui est-il arrivé ? reprit Hermione, quelque peu soulagée mais toujours fortement inquiète.
-et bien…..monsieur Weasley a bel et bien disparu du château……c'est un fait……toutefois, je crois que nous ferions peut-être mieux d'essayer de voir les évènements sous un autre spectre que celui de l'ennemi……..après tout, il existe bien des raisons qui peuvent pousser un homme à partir ainsi
-mais ses vêtements ? Et sa baguette ? S'il etait partit de lui-même il les aurait à coup sur emportés avec lui il me semble non ? intervint Harry, qui ne parvenait vraiment pas à s'imaginer son meilleur ami s'enfuit ainsi de Poudlard, quelque en soit la raison. non, ça ne lui ressemble pas, ce n'est pas lui ça d'agir comme cela
-il demeure bien des zones d'ombres je le concède……..je……hmm, je n'aime guère aborder ce genre de sujet personnel mais…….peut-être cela nous aidera-t-il à mieux saisir les évènements alors………ce serait-il passer quelque chose de entre vous ?
-quelque chose comme……?
-et bien je ne sais pas Harry, une dispute, une tension grave ?
Un silence pour le moins embarassant s'abatit de tout son poids sur la petite assemblée.
Oui.
Il s'était passé en effet quelque chose.
Mais ce quelque chose etait si courant entre Ron et Hermione.
Une nouvelle dispute ne pouvait certainement pas avoir été un motif suffisant pour pousser le rouquin à prendre ses cliques et ses claques et à se faire promptement la malle.
En plus que, justement, ses cliques et ses claques étaient resté bien gentiment au château.
Ne serait-ce qu'imaginé cela était totalement ridicule et hors propos.
-non, pas que je sache conclut d'une voie ferme le survivant.
-aucune idées ?
-pas la moindre, désolé professeur
-bien……les équipes de recherches étendront leurs investigations jusqu'au village de Greenstone cet après-midi……..je sais que vous vous faites tous un sang d'encre, mais il me chagrine aussi de vous savoir si loin à l'extérieur du château en ces temps difficile de conflit……de plus, vous avez déjà été absent de nombre de cours
-quoi ? Vous voulez que……..le coupa brusquement et un peu impoliment Hermione.
-oui, je souhaite que vous restiez ici cet après-midi……..vos parents arriveront au château aux alentours de 15 heures mademoiselle Weasley, j'aimerai que vous participiez à la conversation que j'aurai alors avec eux si vous le voulez bien
-b…..bien sur professeur
-attendez ! on ne peut pas rester ici alors que…..continua sur sa lancé insolente la brunette.
-miss Granger, vous me permettrez de bien insister sur ce point précis, je souhaite « instamment » qu'aucun de vous trois ne quitte l'enceinte de Poudlard …sommes-nous bien d'accord ?
Elle ne l'était en fait pas du tout, mais le ton sans réplique du directeur de l'école ne lui laissa pas d'autre choix que d'acquiescer en silence.
-très bien……vous pouvez disposer dans ce cas
Et ils disposèrent donc.
La tête emplit de mille questions.
Le cœur lourd de devoir rester inactif.
L'âme tourmenté à l'idée de ce qui avait put causer un hypothétique départ volontaire de Ron.
Mais ils disposèrent.
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Un bruit contre la porte.
Un frottement.
Un grattement.
Une manifestation vivante d'un lot incomensurable de frustrations diverses.
-haaaa, ce putain de chat a réussit à s'échapper de la chambre de Gin ! Et il veut rentrer ici maintenant !
A l'extérieur, le soleil avait déjà presque finis sa course immuable dans le ciel et s'apprêtait doucement à bénir de ses rayons bienfaiteurs une autre partie de ce monde.
Le jour se finissait en cette même explosion de lumières orangés qui jadis avait emmené si souvent Hermione Granger a orienté son regard noisette en direction de la chevelure cuivré de l'élu de son cœur.
-minou…..mais qu'est-ce que tu fais derrière la porte ? Tu voudrais rentrer n'est-ce pas ?
Cette voie.
Dans l'esprit de Ron, un scénario si diaboliquement maléfique de ce qui pourrait se produire se dessina tel une brûlante morsure.
-rhoooo Lavande, tu ne vas quand même pas faire quelque chose d'aussi bas et mesquin ?
La dessus, le rouquin se gourrait lourdement comme lui prouvaire avec une cruauté sauvage les dix secondes qui suivirent.
Car elle osa.
Et elle osa d'une façon si volontaire, si odieusement jouissive pour elle, si loin de toute considération morale qu'un mangemort en aurait littéralement gémit d'un plaisir corrompu.
La porte s'ouvrit.
L'enfer se déchaîna.
Pour etre honnête, il n'avait jamais vraiment apprécié ce chat.
Mais à partir de ce jour, il nourrit en son encontre une colère dépassant de loin l'animosité classique qu'un être humain peut normalement développer à l'encontre d'un animal.
De sa position à l'entrée de la piece, Lavande n'observa qu'une tornade rouge et noir parcourir furieusement les quatre coin de la chambre.
Férocement, le chat bondissait, soufflait, sortait et rétractait ses griffes avide de chair à la vitesse de l'éclair.
Ron pour sa part ne trouva qu'une solution pour ne pas se transormer rapidement en « happy meal » de luxe pour chat assassin.
Coller au plafond autant que faire se pouvait et voler frénétiquement en cercle jusqu'à que ce cauchemar trouve une issue, si possible positive.
-alohomora !
Pattenrond se figea au beau milieu d'un étonnamment majestueux saut au vu du physique si disgracieux de la vilaine bête.
Très surpris, le quadrupède ne comprit pas ce qui lui arriva jusqu'à ce que finalement sa carcasse poilue entre en contact avec une main visiblement assez pressé de lui faire comprendre qu'il venait de fort mal agir.
-vilain chat ! Vilain chat ! le gourmanda sévèrement Hermione en l'attrapant par le gras du cou.
Avait-elle déjà été plus belle aux yeux de Ron qu'a cette instant là ?
Non.
Impossible.
Car s'il avait physiquement put, il lui aurait sans hésiter couvet le corps de doux et amoureux baisers.
-file maintenant ! Pour la peine tu ne mangeras que demain !
Ne demandant pas son reste, l'immonde torchon vivant et bavant se carapata ventre à terre, jugeant avec logique qu'il ne serait pas judicieux d'approcher sa bien-aimé maîtresse, car l'animal nourrissait une grande et sincère affection pour elle, avant au minimum quelques heures.
Libéré de son boureau, Ron se posa sur le porte manteau, qui lui avait toute la journée servit de perchoir, et constata presque sans surprise que Lavande s'était discrètement fais la malle.
-bordel, des je serai à nouveau un humain, il y en a deux de ma connaissance qui font passer un très sale quart d'heure……un très très sale quart d'heure ! se jura t'il, rancunier.
S'approchant de lui, Hermione tendit le bras pour qu'il puisse grimper dessus et commença aussitôt à l'inspecter en silence.
-ça va…..tu as l'air intact Vorace
-qu'est-ce c'est que ce chantier Hermione ? lui demanda la nouvelle entrante, surprise de voir autant de plume au sol ainsi que certains objets mystérieusement deplacés.
-c'est rien Parvati, c'est Vorace et Pattenrond qui on eut une petite dispute
-Vorace ?
-j'ai pensé à ce nom tout à l'heure, si tu l'avais vu mangé hier soir tu comprendrais expliqua-t-elle en agrémentant sa phrase d'un petit sourire en coin.
S'en suivit une petite séance de rires légers qui inexplicablement rendirent le rouquin assez grognon et maussade.
-des nouvelles de Ron ? s'enquit timidement la ravissante indienne.
-je…..d'après Dumbledore, l'ennemi ne serait pas derrière tout ça
-mais c'est merveilleux Hermione !
-oui……je…..je suppose……
-quoi ? Tu n'es pas heureuse ?
-si bien sur, mais…….mais alors pourquoi ? Je veux dire, si vraiment il est partit de lui-même……et c'est encore la théorie qu'il a expliqué aux parents de Ginny quant ils sont arrivés tout à l'heure…….pourquoi ?….je…..je ne comprends pas finit la jeune sorcière tristement.
-je ne sais pas moi non plus Hermione…….je…..je ne connais pas aussi bien Ron que toi c'est sur mais, il ne paraît pas du genre à abandonner ses amis comme ça……surtout après tout ce que vous avez vécu ensemble……..et…..
-et ?
-enfin, tu sais bien……ce qu'il y a entre toi et lui…..à mon avis il n'est pas loin……et je suis sur qu'il va très bien !
-me……merci
Un dernier sourire.
Et la jeune femme partit à la recherche de son amie Lavande, elle qui l'avait perdue de vue depuis presque une heure à présent, et laissant sur place une Hermione à deux doigt de laisser sa mâchoire inférieure s'écroulait d'étonnement sur le plancher.
En six ans, et malgré le fait qu'elles partageaient la même chambre, elles n'avaient pour ainsi dire que très peu parler ensemble.
Parvati semblant préférer la compagnie exclusive de la blonde.
-et bien…….Vorace, je crois que l'on ne connaît jamais vraiment quelqu'un…..et que l'on peut toujours être surpris……même des personnes desquelles on n'attend pas forcement quelque chose……..
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-tu as remarqué que ton corbeau avait des plumes rouges ? Demanda Harry en observant le volatile fidèlement accroché à l'épaule de son amie.
-oui, c'est mignon hein ?
-c'est toi qui lui à lançé un sort de métamorphose ?
-non, il était déjà comme ça hier………
Assis autour d'une des tables de la salle commune de la tour en compagnie de Ginny, ils tentaient tant bien que mal de rattraper la journée de cours qu'ils avaient manquée.
Un feu crépitait dans la cheminée à quelques pas à peine d'eux, son rayonnement réchauffant agréablement leurs corps déjà assez fatigués malgré l'heure peu tardive de la soirée.
-hmm…..même tes animaux de compagnies sont roux plaisanta Ginny.
-pourquoi « même » ?
-tu aimes vraiment beaucoup cette couleur
-heuu, oui, c'est vrai, mais ou veux-tu en venir ?
-nul part, nul part……..c'est juste que c'est une bonne chose que tu l'apprecie……..
-et pourquoi ça je te pris ? insista-t-elle, voyant clairement sur quel terrain voulait la conduire la rouquine mais ne parvenant pas à l'éviter.
-Harry, tu aimes le roux toi aussi ? changea de sujet d'attention Ginny, les yeux brillants de malices.
-j'adore…..s'empressa de déclarer ce dernier, deux adorables rougeurs apparaissant sur chacunes de ses joues.
-parfait !
-vous êtes impossible ! bougonnea faussement Hermione, sans arriver une seule seconde à tromper son monde.
-c'est primordial d'aimer le roux non ?
-Harry ! Ça va vous deux maintenant, j'ai compris merci ! Oui, j'adore le « roux », ok !
Même si aucune nouvelles concrètes sur la santé du Ron ne leur étaient encore parvenues, le fait que l'ennemi ne soit pas vraisemblablement pas dans le coup avait eut un effet bénéfique sur le moral de la petite troupe.
Les plaisanteries revenaient doucement.
La tension était moins perceptible.
-en tout cas, je préférerai vraiment l'avoir en face de moi, le « roux » continua le survivant.
-vous allez dire que je me fais des idées mais…..vous trouvez pas que Dumbledore en sait plus que ce qu'il nous en a dit ? En plus c'est bizarre, à la fin de l'entrevue, il a tenu à parler à mes parents seul à seul……sans moi
-ha bon ?
-oui, Harry, ça m'a surprise mais quant j'ai revu mes parents après, ils paraissaient……je ne sais pas……. comme……..comme soulagés, plus serein
-Dumbledore sait trouver les mots justes
-hmm, oui, c'est vrai………
Heureusement pour leur avenir, le directeur de Poudlard savait manier autre chose que sa langue.
Son travail inlassable de tous les instants, peut le connaissait.
Pourtant, s'ils avaient une chance un jour de l'emporter, c'était bien grâce à ses incessants efforts.
Un peu plus tard, Hermione amena son nouvel fidéle compagnon dans les cuisines et une fois la-bas demanda poliment aux elfes de maison s'ils pouvaient avoir la gentillesse de lui donner un bol de mie de pain, avec quelques graines et autres garnitures si possible.
Une requête que les aimables serviteurs du château accomplir avec autant de rapidité que d'enthousiasme et c'est les bras lourd de nombreux mets autant destinés à elle qu'a son oiseau qu'elle remonta après en direction de sa chambre pour l'instant toujours déserte.
-tiens Vorace, c'est pour toi lui dit-elle en lui mettant sous le bec un grand bol et en lui flattant le haut du crane du bout de son index.
Toutefois, pour l'une des premieres fois de sa vie, manger ne l'interessa nullement.
Une phrase tournait et retourner sans répit dans son esprit.
-j'adore le « roux » avait-elle déclaré très sérieusement.
Dit comme ça, ça ne signifiait pas grand chose au final, mais remit dans le bon contexte, là de suite.
Il est amusant de constater à quel point on peut croire en quelque chose et pourtant en même temps se persuader avec férocité du contraire.
C'était toute l'histoire de l'amour de Ron pour Hermione.
Il savait qu'il l'aimait profondément.
Mais jamais il n'avait voulut prêtée une oreille attentive à ce que lui hurlait si fort son cœur.
Leurs six années de relations défilèrent sous ses yeux.
Son mauvais caractère, son manque de tact, sa méchanceté même parfois.
-j'ai une chance incroyable……….je suis le type le plus chanceux de la terre et je viens à peine de le comprendre……..
Un bruit de sanglot le tira de sa rêverie.
Des larmes roulaient de ses merveilleuses joues.
Elle pleurait.
Se rendre compte du mal que l'on fait, que l'on a fait, et en mesurer toute la justesse n'est pas facile.
Cela demande énormément de courage et implique une profonde remise en question.
Il sentait bien que par son attitude il avait dut souvent lui faire du mal.
-non, jamais je n'ai voulut……….
Mais elle le ressentait malgré tout comme tel.
Et cette pensée lui déchira les entrailles.
Aujourd'hui elle pleurait son absence.
Mais par le passé elle avait pleuré pour bien d'autres raisons.
A cause de lui.
Toujours à cause de lui.
-je…..je ne suis pas une bonne personne……je ne suis même pas un vrai ami………elle a raison……je me suis comporté comme un animal……un animal n'écoute que ses instincts et rien d'autre……il ne pense qu'a lui……juste à lui……..
Elle essuya ses yeux à la manière d'un enfant, avec ses poings.
Un geste qu'il trouva tout simplement adorable.
-merlin……comme j'ai été aveugle
Elle se coucha dans ce lit bien trop grand pour elle et ramena ses genoux contre sa poitrine.
Elle humecta ses doigts d'un rien de salive et étendit sa main vers la bougie qui bordait son lit.
Un animal ne pleure pas.
Ne animal ressent la douleur, mais ne comprend pas la peine.
Un animal ne connaît pas la sensation des larmes qui roule sur les joues.
Un animal n'a pas besoin de pleurer.
Un animal ne ressent pas le besoin d'exprimer sa douleur en pleurant.
Ronald Weasley aurait donné son âme pour pouvoir pleurer.
Mais ne le put.
Car les corbeaux ne pleurent pas.
Les corbeaux sont des animaux.
Ron ne voulut plus être un animal, plus jamais.
Comme il ne voulut plus jamais que cette jeune femme qu'il aimait si fort pleure ne serait-ce encore qu'une seule fois à cause de lui.
-juste une fois……laissez moi encore la voir une fois sous ma vrai apparence…….que je lui dise……que je m'excuse…….que je la remercie de m'avoir ouvert les yeux……pitié, juste une toute petite fois……..pitié……..supplia-t-il, désespéré, dans la prison de chair qu'était devenu ce corps incapable d'exprimer son tourment intérieur.
Beaucoup de gens dans ce monde prie.
Peu sont écoutés.
Car peu prient pour de bonnes choses, de bonnes raisons.
Mais une priere sincère est toujours entendue.
Toujours.
Entendue et exaucées.
Une fois de plus, la perception sonore de Ron changea.
Il se retrouva comme immergé.
-je flotte………
A la différence de la premiere fois, là il se sentit bien, calme, en paix avec lui-même.
-je vais renaître………
Sa vue se brouilla.
Tout devint noir.
Il perdit connaissance.
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Voilà.
Au menu du prochain chapitre : Ron qui se venge, Ron qui se lache, Ron qui se croit sur une plage naturiste et surtout Ron avec Hermione !
A plus.