center u b Un Voile entre les Mondes
Septième Partie : Se réconcilier avec le futur /u /center
Disclaimer /b : Harry Potter ne m'appartient pas. Je ne fais qu'utiliser le merveilleux univers de JKRowling pour exprimer ma plume. Par contre la famille citée ci dessous n'appartient qu'à elle-même, de même que leur histoire.
1- Shaman
Je lançai un dernier sortilège, puis me tournai vers les clients. Un couple de personnes âgées à qui on avait vendu un appartement où le propriétaire précédent s'était suicidé après avoir tué sa jeune épouse. Rien de bien agréable, bien imprégné de regret, de tristesse et de violence. Ils s'étaient recroquevillés dans un coin de leur salon pendant que j'officiais.
« Pardonnez-moi j'ai été un peu violente. »
La femme releva la tête timidement, et son mari s'écarta.
« C'est fini ? Vraiment fini ? »
Je soupirai, puis affichai mon plus beau sourire.
« Satisfait ou remboursé ! C'est ma devise. »
« Euh, » avança timidement la femme. « Vous ne nous avez pas demandé d'argent. »
« Ah oui ? Quelle tête de linotte, j'ai confondue avec la devise de mon coquin de compagnon ! » M'exclamais-je en me cognant doucement la tête de la paume. Puis je fronçai les sourcils. « Plus sérieusement, si jamais quelque chose d'anormal se produisait à nouveau, n'hésitez pas à le dire à haute voix. Les esprits sauront toujours où me trouver. »
« Vous êtes sûre que vous ne voulez pas être payée ? » Demanda le vieil homme tout en se dirigeant vers le buffet d'où il tira son carnet de chèque.
« Franchement ? Non, je ne veux pas être payée, trop de gens ont abusé de leurs dons, au point de réveiller les morts. Je refuse qu'on m'associe à eux. Et puis votre sourire me suffit amplement, il y a tellement de gens qui ont oublié ce que c'est de nos jours. »
« Pouvez-vous me rappeler le nom de ce magasin où nous avions rendez-vous ? »
Un sourire apparut sur mes lèvres et illumina mon visage. « Weasley et Weasley, Farce et Attrapes pour Sorciers Facétieux, mais je doute que vous puissiez vous y rendre à nouveau. »
L'homme allait me répondre, mais je ne lui en laissai pas le temps et transplanai sans attendre.
Je sais c'est puéril. Un simple sort d'oubliette et le tour aurait été joué. Mais à force de vivre avec certains individus, ils finissent par déteindre sur vous. Et puis, ça nous fait tellement rire, ces journaux d'investigations. J'imagine déjà les gros titre : « Un couple de personnes âgées, sauvées de leurs démons par une jeune femme fantôme ».
Par contre je peux être sûre d'avoir une nouvelle beuglante du ministère si jamais ils tombent dessus. Ils doivent avoir l'habitude maintenant. Ils auront beau s'en mordre les doigts, je suis Shaman, et ils ne peuvent rien y faire. Même si en tant que Sorcière je suis sous leur juridiction, je ne répondrais jamais que devant le Grand Esprit, dont je suis un intermédiaire. Comme tout ceux qui voient, qu'on les appelle Shaman, ou plus rarement Nécromants.
Je passais chez le boulanger du coin m'acheter un encas. L'exorcisme m'avait pris plus d'énergie que je ne le pensais. Comme presque à chaque fois. Je comprends à présent pourquoi mon frère me dit que je n'ai vraiment pas la constitution de l'emploi, ayant perdu les rondeurs qui m'avaient value tant de problèmes adolescente. Mais je n'ai pas non plus choisi d'être ce que je suis.
Je m'assis sur un banc jouxtant le jardin d'enfant et sirotai tranquillement mon soda. Pas que Frédéric m'en voudrait s'il me voyait grignoter, il sait aussi bien que moi à quel point le shamanisme était une activité exténuante (enfin peut-être me ferait-il une remarque sur une garde-robe à changer à nouveau, m'en fiche). J'ai cependant besoin de me poser toute seule et de me vider de toutes les pensées négatives que les spectres m'avaient transmises. Et il y en avait eu une sacrée dose ce jour-là.
Je laissais finalement la canette à côté de moi et rejetais la tête en arrière, me passant les mains dans les cheveux, me massant les tempes, puis laissant mes doigts devant mes yeux pour faire écran au soleil.
Peu à peu, le jardin reprit vie, avec la sortie des classes. Je fermais un peu plus les yeux, espérant réguler mes émotions avant l'arrivée d'un torrent d'enfants avides de jeux et de cris. Les mères suivirent bientôt leurs bambins, s'installant sur les bancs encerclant l'espace de jeu. Je me redressai au passage de deux jeunes femmes à la recherche de place. Je leur fis signe que je partais, et me levai, faisant craquer les articulations de mon cou, de mes épaules et de mon dos douloureux. Cette fameuse douleur que je me traînais depuis ma première expérience de Nécromant… Un bon bain chaud ne serait pas de refus quand je rentrerai à la maison. Ou un bon bain de mer. Ah qu'il était doux de rêver.
Je regardai ma montre tout en rassemblant mes affaires et jetant le papier de la boulangerie dans la corbeille voisine. Ils étaient en retard. Pas que ça m'étonne franchement de la part de Frédéric, mais quand même. C'était son tour, il aurait pu être sérieux pour une fois dans sa vie !
Je jetai mon sac sur l'épaule, me dirigeant vers l'école quand la sensation familière d'un voile tomba sur moi. Je me retournai lentement pour ne pas effrayer l'esprit présent ou ne pas être choquée parce que je verrais. Dans le cas présent, ce fut plutôt la dernière option qui se révéla être la bonne.
Un groupe d'enfant était tranquillement assis dans un coin retranché du jardin, complotant sous un châtaigner. Je cherchais ce qui avait pu provoquer cette sensation quand les enfants se mirent à hurler et s'éparpillèrent dans le jardin, des châtaignes accrochées à leurs vêtements.
Cela aurait pu être un hasard, mais comment voulez-vous croire au hasard, alors que nous étions à peine au début du moi de Septembre, qui plus est dans un quartier moldu ! Des éclats de rire derrière la palissade et ceux dans les branches de l'arbre suffirent à tout expliquer.
Je passais les mains au-dessus de la barrière de bois et saisis les deux têtes rousses par les oreilles. « Guenièvre et Didier Lenoir Weasley ! » M'écriais-je en les tirant hors du jardin, furieuse.
Note de l'auteur
Ces chapitres sont assez anciens, je ne voulais pas les publier, mais finalement, c'est faire durer le plaisir et vous montrer quels sont les dons du Nécromant made in Angharrad -
Réponses aux Reviews
Didi - Allez t'inquiète, c'est vrai que ça y ressemble malheureusement beaucoup TT Mais grosse flemme de réécrire… J'aurais pu parler d'un puit sombre au lieu d'une porte
Angharrad – 10 Octobre 2005