Un Voile entre les Mondes

Septième Partie : Se réconcilier avec le futur

Disclaimer: Harry Potter ne m'appartient pas. Je ne fais qu'utiliser le merveilleux univers de JKRowling pour exprimer ma plume. Par contre la famille citée ci dessous n'appartient qu'à elle-même, de même que leur histoire.

2 – Aux turlupineries désopilantes

Furieuse, il n'y avait pas d'autres mots. J'étais furieuse. Et les cris de protestation des jumeaux ne faisaient rien pour m'apaiser. Trois ans bien sonnés, et déjà des terreurs sur patte. Sans vraiment me préoccuper des mères qui me regardaient avec de grands yeux, je marchai à vive allure vers la sortie du jardin et vers la plus proche entrée de la galerie marchande voisine.

Entre deux boutiques lumineuses se trouvait un morceau de mur plus large que les autres. Un regard à droite et à gauche, le sortilège repousse-moldu fonctionnait, car déjà on ne nous regardait plus. Et nous passâmes du côté sorcier. Bienvenue à la Galerie Parallaxe.

Je ne pris pas le temps de m'attarder au « kiosque aux mille feuilles de chou » 1 malgré l'attroupement. Sûrement encore un exploit de ce cher frère de Frédéric, Charlie, qui avait enfin réussi à organiser des courses de Dragon comme les moldus organisaient les courses de chevaux. Non, je n'avais pas le temps pour cela, si je voulais le confronter à ses fautes tant que ma colère était présente.

Je tournai à l'angle de la librairie « Au Casse-tête Français », passant devant sa nouvelle extension « Au Géni de l'Idée », librairie de livres d'importation et de magie étrangère, pour finalement pénétrer dans la boutique de farces et attrapes : « Aux Turlupineries Désopilantes » 2.

« Entrez, entrez ! » Cria une voix masculine de la réserve. « Je finis de ranger et je m'occupe de vous ! »

« Frédéric Weasley ! » m'exclamai-je sur un ton qui le fit se figer. Nous entendîmes la pile de cartons s'effondrer.

« Aïe. » Sifflèrent les jumeaux en rentrant leurs têtes dans leurs épaules. Leur père apparut tout penaud derrière le comptoir.

« Mathilde… »

« Tu as de la chance que je n'ai pas une troisième main, sinon ton oreille y passait aussi ! »

« Tu veux une tasse de pousse-membre ? » Demanda-t-il avec un sourire forcé. Je jetai un regard noir à Frédéric et aux jumeaux qui pouffaient de rire.

« Oh vous trois ! Pas un pour rattraper l'autre ! Non merci, pas de pousse-membre pour moi aujourd'hui. »

Je lâchai les oreilles des jumeaux qui les frottèrent frénétiquement, sous le sourire moqueur de leur père. Je le regardai sévèrement, mais il semblait décidé à me provoquer. Et bien il allait voir ce qu'il allait voir.

« Par contre, une glace à la citrouille me fait envie. Qui m'accompagne à l'Alambic Rieur ? Frédéric ? Oh non, c'est vrai, tu n'as pas pu aller chercher tes enfants à l'école, tu n'auras certainement pas le temps pour une glace en famille. » Déclarai-je avec emphase.

« Mathilde t'es pas sympa ! Tu sais très bien que j'ai encore une heure de boulot ! Ginny a pas pu venir aujourd'hui faire la fermeture. Problème avec la belle famille. Fallait bien que quelqu'un s'occupe de la boutique ! » Protesta-t-il. Mais il vit mon expression déterminée et baissa la tête, grommelant entre ses dents : « T'es vache… »

« Meuh non, » répondis-je. « Alors les jeunes, qui est partant ? »

« Maman, t'es la plus forte ! » Eclatèrent-ils, sautant de joie et oubliant leurs oreilles encore rouges. Je n'y étais pas allée de main morte, soupirai-je intérieurement.

« Je pourrais remplacer avoir des dragées Berthy crochue sur ma glace ? » Demanda Didier en se léchant les babines.

« Didier, » dis-je en élevant la voix pour le prévenir.

« Quoi ? Des Sundays Berthy Crochue ! » Sursauta Fred derrière son comptoir. « Vous n'allez pas manger ça alors que nous ne sommes qu'à une poignée de poudre du Chemin de Traverse ! »

« Frédéric ! » Le grondai-je.

« Allez Mathilde ! Et puis avec un sortilège de matérialisation, George pourra fermer la boutique pour moi ! »

« Maman s'il te plait… » Commença Didier en s'accrochant à la jambe de son père et me faisant des yeux de chien battu.

« Dis oui maman… » Me supplia Genièvre en s'attachant à ma jupe, prenant la même expression que son frère. Je croisai le même regard tellement exercé de mon compagnon. Je levai les yeux au ciel.

« Oh vous quatre quand vous complotez contre moi ! Allez George apparaît, je sais bien que tu es là depuis le jardin. »

Silence.

« Ne me force pas à t'exorciser ! » Grognais-je.Celui-ci apparut devant moi, arrachant des cris de joie aux enfants, un sourire en coin à Fred. Bientôt suivi de grands éclats de rire. Je me retournai et foudroyai le spectre du regard.

« Mais qu'est-ce que j'ai fait ? » Demanda-t-il feignant l'innocence.

« Mais rien bien sûr. Allez change moi la couleur de ces cheveux, le violet, ça jure trop avec mes têtes rousses préférées. »

George avait croisé les bras sur son torse et me tournait le dos, fâché que je l'ai aussi facilement démasqué. Fred qui connaissait ces deux têtes de mules, préféra s'en occuper et rendit à sa femme sa couleur naturelle. Mais je n'étais pas satisfaite, aussi tirai-je ma propre baguette et colorais-je mes cheveux d'un joli vert pâle presque blanc, et ajoutais une touche de maquillage rouge autour de mon nez.

« Ah, ça va beaucoup mieux, » déclarai-je en leur faisant face.

Les jumeaux se roulaient par terre, ayant vu leur oncle George reculer de frayeur quand leur mère avait sorti sa baguette. Celui-ci s'était rattrapé et pouffait à présent de rire. Mais le silence de Fred, et sa mâchoire qui menaçait de se décrocher étaient immanquables.

« Fred ? » Demanda George en passant sa main translucide devant son frère.

« Ouhou ? » Renchéris-je en m'approchant de lui.

« Aaahhhh ! » Nous nous figeâmes tous, nous regardant inquiets. « Pourquoi j'ai pas rencontré plus tôt cette déesse de l'humour qui a prit la place de ma femme ! »

« Euh papa… » Commença Didier.

« C'est maman avec un nez rouge… » Avança timidement Guenièvre.

J'éclatais de rire en annulant le sortilège de maquillage et serrant Fred dans mes bras.

« Si c'est ta manière de me demander de te laisser fermer boutique plus tôt, va falloir être plus convaincant. »

Fred croisa les bras sur son torse, son index tapant sur ses lèvres, comme s'il réfléchissait à la meilleure option. Un sourire malicieux se répandit sur son visage. Je m'écartai surprise, mais il m'attrapa par la taille et commença à me chatouiller. J'éclatai de rire. Il n'avait pas le droit.

Mais il scella toute protestation d'un baiser tendre.Il s'écarta après quelques secondes, ses yeux brillants d'amour. Je soupirai de bien être et posai la tête sur son épaule.

« Alors ? » Demanda-t-il en caressant tendrement mes cheveux.

« Oh tu as gagné ! » Répondis-je en m'écartant.

« Allez les enfants, venez vous changer et faire un tour aux toilettes, je ne voudrais pas vous perdre comme la dernière fois ! »

1 & 2 Merci à Shiri qui m'a aidé à trouver ce nom !

Note de l'auteur

héhé, qui a dit que c'est Fred qui portait la culotte?

Réponses aux Reviews

Alana Chantelune - Lol normale, tout était fait pour caché que George était mort

Didi - Marilde/Mathilde, finalement ce n'est qu'un seul et même perso ;p ouais moi aussi ça m'a fait rire

Kirfée - alors cette relecture? Eclairante?

Angharrad – 21 Octobre 2005