Un Voile entre les Mondes
Septième Partie : Se réconcilier avec le futur
Disclaimer: Harry Potter ne m'appartient pas. Je ne fais qu'utiliser le merveilleux univers de JKRowling pour exprimer ma plume. Par contre la famille citée ci dessous n'appartient qu'à elle-même, de même que leur histoire.
5 – La Demande
((anglais))
« français »
Molly nous laissa seuls à nos réflexions. Sans qu'il parle, je m'écartai pour laisser Frédéric se glisser dans mon dos et passer ses mains sur mon ventre où nos doigts s'entremêlèrent.
« Tu le savais ? » Murmurai-je alors que le silence devenait insoutenable.
« Peut-être que oui, implicitement. » Avoua-t-il, son souffle me chatouillant la nuque.
« Et cela devrait changer quelque chose entre nous ? » Demandai-je sur un ton qui oscillait entre le défi et le doute.
« Je ne sais pas… Quand je te vois marcher à côté de moi, mais de l'autre côté du voile, j'ai le cœur qui se serre à chaque fois, de peur qu'un jour, tu ne retrouves plus ton chemin jusqu'à moi. Et je m'en veux, d'avoir assez de son héritage pour voir, mais pas pour agir. »
« Je ne t'apprendrai pas. Pour tout l'or de ce monde et des suivants, je ne t'apprendrai pas à traverser le Voile. »
« Mais tu l'apprendras à celui de nos enfants qui en aura l'héritage, et tu le laisseras prendre ta vie pour achever la Passation. »
« Frédéric, je n'ai pas tué Grand-père ! » M'exclamai-je outrée.
« Non, mais il a fini par mourir lui aussi… »
« Comme chacun d'entre nous. Poussière tu étais… »
« … et poussière tu redeviendras. » Un soupir muet et partagé, et son souffle qui continue à me chatouiller la nuque. Les frissons commencent à se propager le long de ma colonne vertébrale. « Tu as froid ? »
« Roh, taquin va. C'est pas très malin sachant qu'il va encore falloir rentrer coucher les jumeaux et qu'il est déjà tard. »
« Je pourrais ne pas ouvrir la boutique demain, et toi… Et bien à part si il y'a un appel urgent, tu peux bien prendre aussi une journée. » Souffla-t-il tout en embrassant ma nuque.
« Frédéric… » Soupirai-je, épuisée et tendue malgré ses ministrations.
« Toi tu aurais bien besoin d'un saut au Refuge. Ne me force pas à t'enlever Princesse. »
« Il est capable de le faire ! » S'amusa une troisième voix.
« George ! » Nous sursautâmes, Frédéric me rattrapant juste à temps pour que je ne me retrouve pas par terre.
« Je me disais justement que c'était une belle nuit pour partir. » Déclara l'esprit tout en levant les yeux vers la lune.
« Tu n'es pas sérieux ! » S'exclama Fred.
« Et pourquoi pas ? Toi tu devrais l'être un peu au lieu de jouer. Et toi Mathilde, tu devrais sortir cette foutue bague qui traîne depuis belle lurette maintenant. » Je rougis violemment.
« George si tu n'étais pas déjà mort, je t'enverrais dans l'autre monde pour gâcher la surprise comme ça ! »
« Quelle bague, quelle surprise ? » Un sourire malicieux éclaira mon visage alors que je me mettais à genoux et prenait la main de Fred. Je la portai à mes lèvres et embrassai tendrement le creux de sa paume. Et quand je m'écartai lentement, un anneau était apparu.
« Frédéric Weasley, j'aimerais, dans un futur qui ne tient qu'à toi, que tu acceptes de partager cette vie et les suivantes, ainsi que mon nom. »
((Mathilde, Frédéric, les petits sont endormis, j'imagine que ça va vous être difficile de les remmener en France, et vu que demain c'est mercredi, est-ce que vous voulez que nous les gardions ?)) Proposa Arthur en sortant sur la terrasse, un petit Didier ronflant sonorement attaché à son épaule. ((Oups, j'ai interrompu quelque chose ? )) Demanda Arthur rougissant jusqu'à la pointe de ses oreilles.
((Pas du tout Papa, Mathilde me disait qu'elle ne tenait plus debout, et m'en a fait la démonstration. Je crois qu'effectivement, nous allons vous laisser les jumeaux. Ça ne vous embête pas si nous ne venons les chercher que jeudi matin ?)) Le regard qui passa entre le père et le fils fut sans équivoque, et j'en rougis presque autant que les cheveux Weasley.
((Pas de soucis Fiston. Allez file donc, la belle a besoin de son 'beauty sleep'.))
Et sans me laisser le temps de protester, Frédéric me souleva dans ses bras et transplana au Refuge.
Vous dire que cette nuit fut des plus agitées ne devait pas vous surprendre, mais vous devez vous imaginer bien des choses et en oublier d'autres. Alors que la lune, ronde et pleine, achevait sa montée dans le ciel étoilé, Frédéric fit ses adieux à George. Adieux déchirants s'il en était, je dus cependant me résoudre à faire souffrir l'homme de ma vie, et rompre de ma dague rituelle le lien magique qui le reliait à son jumeau. J'accompagnais George jusqu'à la porte où je le laissai s'engouffrer après une dernière farce. C'était sa manière à lui de nous dire 'à bientôt'
Nous passâmes la journée suivante dans les bras l'un de l'autre, simplement à cicatriser le lien que j'avais définitivement brisé. Frédéric, toujours si fort, toujours à intérioriser ses sentiments les plus profonds, pleura dans mes bras comme un enfant. Mais à mesure que le soleil infléchissait sa course, l'homme reprit le dessus, ce qu'il me prouva de plus d'une manière la nuit suivante.
Cette nuit-là que je n'oublierai jamais. Cette nuit-là où l'anneau trouva sa place à l'auriculaire de Frédéric. Aucun mot ne fut échangé, seuls les actes comptaient. Et son amour sans condition fit fondre ce cœur de glace dont on m'avait affublée depuis si longtemps. Cette nuit-là, où Helga Poufsouffle, souriante, vint bénir notre union. Cette nuit-là, où je conçus à nouveau la vie.
Fin de la partie 7
Note de l'auteur
Désolée pour le retard, surtout pour un tel chapitre. très vite l'épilogue.
Réponses aux Reviews
Alana Chantelune - Mouahahaha, j'aime ce genre de retournement débiles qui servent à rien. Et oui, les blacks, les Lenoirs, et les Weasley XD
Didi - J'écris un unique univers HP. (enfin presque y'a une ou deux one shot qui datent d'avant la chronologie cohérente)
Kirfée - Normalement tu devrais avoir compris maintenant. Si c'est encore floue n'hésite pas sur msn -
Angharrad – 5 Janvier 2006
