Auteur : Helene
Titre original Beyond the veil
Beta Reader : Amano ai
Rating : PG : C'est un slash Remus/Sirius, alors si ça vous dérange, n'allez pas plus loin , même s'il n'y a rien de choquant dans cette fic ;)
Disclamer : Je ne possède rien de l'univers de JK Rowling, snif j'aurais bien voulu un Remus ou un Sirius :P°° et la trame de l'histoire elle, appartient à Helene. C'est un UA enfin , je ne sais pas, il faudra attendre la sortie du tome 6 , le 16 juillet 2005 (yesss) !!
Résumé : Au delà du voile
Après avoir traverser l'arcade Sirius est prit au piège dans un monde où il n'est ni vu, ni entendu. Il se démène pour essayer de communiquer avec ses amis et leur dire qu'il n'est pas vraiment mort… Mais quelque chose d'effroyable rode derrière le voile.
Note : J'ai déjà traduit quelques chapitres, mais j'attends vos impressions avant de les mettre en ligne, alors reviews please !!
AU DELA DU VOILE
Chapitre un : De l'autre côté.
Etrangement, la seule chose qui le surprit, pour commencer, c'est qu'il ne sentit aucune douleur quand il heurta le sol.
Lorsque tout se fut éclairci dans sa tête, que la terre arrêta de tourner, il put entendre de nouveau les sons autour de lui. Sirius, allongé sur le dos, fixait le plafond couleur charbon de la chambre de la mort, et s'interrogeait sur les raisons pour lesquelles il n'était pas blessé.
Et pourtant la chute avait été brutale.
Il ne pouvait plus bouger, bien sûr – c'était le but d'un stupéfix et il l'avait reçu en pleine poitrine- mais depuis, Bellatrix n'avait pas attaqué autour de l'arcade pour l'achever, il ne pouvait nier pourtant qu'elle avait agi dans ce but.
Les bruits des combats semblaient s'être dissipés : en fait, d'une seconde à l'autre quelqu'un s'assurerait qu'il va bien. Probablement Remus. Il était certain de recevoir des reproches pour avoir agi ainsi mais bon sang, qu'il s'était senti bien de pouvoir narguer ainsi Bella. Il ne s'était pas senti si vivant depuis des mois.
Il crut entendre quelqu'un crier. Harry ? Puis le bruit de pas précipités s'estompa.
C'était très étrange que personne pour le moment ne soit venu le voir. Combien de temps encore devrait-il rester allongé ici ? Peut-être que Remus était en colère contre lui pour avoir risqué sa vie comme ça, et était en train de laisser les sorts se dissiper d'eux-mêmes. Il effaça immédiatement cette pensée. Remus n'était pas comme ça. Mais tout de même, c'était bizarre.
Sirius essaya une nouvelle fois de bouger, et réalisa avec surprise qu'il pouvait le faire. Et, de plus, sa poitrine ne le faisait plus souffrir. Il se mouvait néanmoins avec difficulté. Habituellement, après un stupefix ou un impedimenta, c'était douloureux mais pas comme ça. Là, il avait l'impression de se déplacer dans du miel ou de la glue, comme si l'air était visqueux, une masse compacte qui l'écrasait de toute part. Il s'attendait presque, en prenant une profonde respiration, à sentir l'air descendre dans sa gorge sous la forme de mélasse et il réprima un frisson lorsqu'il sentit – rien
Pas même la fraîcheur de l'air dans sa bouche.
Découvrant qu'il lui était impossible de s'asseoir, Sirius tenta de se tourner doucement sur le côté. Il était allongé sur l'estrade de pierre au centre de la pièce – mais il devait être suspendu dans les airs, réalisa-t-il soudainement, car il ne sentait pas les pierres froides sous sa joue.
L'arcade était a à peine deux pas de lui. Le rideau qui y était accroché flottait légèrement malgré l'absence de vent, et donnait l'impression qu'on ne pouvait rien voir au travers..
Cependant il pouvait voir ce qui se passait au-delà. Il distinguait des gens bouger dans la chambre sombre, lentement, comme victime d'un choc soudain. Sirius plissa les yeux. Il aperçut Remus. L'autre homme avait grimpé la moitié des marches de pierre, comme s'il avait suivi quelqu'un mais s'était arrêté en cours de chemin. Il venait juste de se retourner, bougeant comme dans un rêve. Il commençait à descendre les marches, quand Sirius le vit tourner la tête, son regard attiré comme un aimant sur l'arcade de pierre là où il était allongé.
Remus s'effondra sur une des marches. Sirius n'était pas vraiment sûr, depuis cette distance, mais Remus semblait plus pâle que d'habitude - blanc dans l'obscurité - et ses mains, qu'il passait machinalement dans ses cheveux pour dégager ses yeux, tremblaient.
Une sensation glaciale envahit le creux de l'estomac de Sirius. Il essaya de nouveau de bouger. Avec un effort surhumain, il réussit à prendre une position assise. Il commençait à comprendre pourquoi il lui était si difficile de bouger : il lui semblait n'exercer aucune pression sur le sol en-dessous lui. C'était comme flotter sous l'eau, mais sans une surface solide pour prendre appui, et la seule solution qu'il trouva était de prendre prise sur l'air lui-même.
Assis maintenant, il distinguait d'autres personnes. Des mangemorts, immobiles, sûrement stupéfixés ou blessés ; Maugrey Fol œil, debout, du sang lui coulant sur le visage. Un garçon avec le nez cassé, alternait les regards horrifiés vers la porte d'où ils venaient d'entrer, et des regards apeurés vers l'arcade.
L'arcade, réalisa tardivement Sirius, c'est à travers elle qu'il était tombé.
L'arcade dans la chambre de la mort, que les vivants ne peuvent pas franchir.
« Moony » le mot était sortit de sa bouche sans qu'il s'en rende compte. « Moony » appela-il plus fort, regardant frénétiquement en direction de son ami. Son cœur fit un bond comme Remus se levait. Une seconde plus tard, cependant son cœur manqua un battement lorsqu'il le vit simplement prendre la direction du jeune garçon au nez cassé. « Remus ! » criait-il désespérément. « Remus ! »
Remus ne regarda pas dans sa direction.
« Moony ; Moony ! S'il te plait, par Merlin, regarde par ici ! Juste un instant ! Remus ! »
Remus aidait silencieusement le garçon blessé en arrêtant le flot de sang qui s'écoulait de ses narines. Maugrey s'arrêta un instant pour dire quelque chose, de façon bourrue comme à son habitude. Remus approuva sans parler et Maugrey le laissa. Remus lui jeta un dernier regard en le suivant des yeux, et pendant une seconde il cilla en direction de Sirius.
Il s'occupa de nouveau du jeune blessé, et Sirius réalisa qu'il ne pouvait pas être vu.
Pour la première fois, il baissa son regard sur lui-même Il s'attendait à voir un corps de fantôme –blanc et translucide- mais il paraissait entièrement solide à ses propres yeux. Avec hésitation, il posa sa main à plat contre son torse et l'appuya légèrement. Il se sentait définitivement solide, mais aucune chaleur n'irradiait sous ses doigts, et il ne sentit pas plus le tissu de sa robe. Il tenta d'aggriper une poignée de tissu et tira fort. Encore une fois, il perçut une résistance contre ses doigts et une secousse sur son corps, et sa main s'abaissa, résolue.
Il toucha son visage : ni ses joues et ni sa paume n'appréciait sa chaleur ou la texture de sa peau.
Combattant la panique qui commençait à l'envahir, Sirius essaya de se lever. C'était encore bien plus difficile que de s'asseoir. Il était constamment à la limite de perdre son équilibre, et il avait le sentiment que, si il le perdait, il flotterait sens dessus dessous comme une plume. Les personnes autour de lui ne montraient pas le plus petit intérêt a son combat.
Etait-il mort ?
Il ne semblait pas y avoir d'autres explications. Mais comment était-il mort ? Sirius revécut mentalement les derniers moments précédant sa chute à travers le voile. Bella l'avait touché avec quelque chose de douloureux – plus qu'un simple sort de stupéfixion supposa t il mais certainement pas le sort de la mort. L'éclair était rouge et étroit, contrairement au flamboyant éclair vert brillant de l'avada kedevra. Sa poitrine l'avait brûlé et il avait inévitablement perdu son équilibre. Il n'avait même pas été capable de faire quelques pas, il était simplement tombé en arquant le corps comme un arbre dans la tempête. Il avait senti le voile se soulever derrière, le laissant passer. Puis plus rien.
Il était tombé à travers l'arcade – qui, selon le peu de chose qu'il connaissait sur son sujet, était totalement impossible. Des choses sortaient de l'arcade. Les esprits y retournaient. Les vivants ne pouvaient pas la traverser. Ca leur était impossible !
Marcher était quasiment une histoire ancienne, mais d'une façon ou d'une autre, il se débrouilla pour, tout en ayant plus l'impression de nager à contre courant plutôt que de marcher. Un pas. Deux. Il fixa son regard sur l'arche. Il devait arriver à traverser le voile. Tout prendrait à nouveau un sens s'il pouvait juste l'atteindre. Un autre pas. Un autre. Il était maintenant tout proche.
Sirius combla le dernier centimètre et franchit l'arche. Ou plutôt tenta de la franchir. En fait, il fut stoppé dans son élan comme s'il avait foncé dans un mur de brique.
Non.
Sirius posa violemment ses paumes de main contre le voile. Il ne bougeait pas comme du tissu devrait normalement le faire. C'était comme s'il heurtait un mur invisible fait de pierres branlantes qui serait caché derrière le rideau. Il essaya de cramponner le côté du voile, pour le soulever. Ses doigts cherchaient à tâtons contre la surface et glissèrent comme s'il avait touché un bloc de glace.
Se déplaçant aussi vite qu'il put, Sirius contourna l'arche et essaya de faire la même chose de l'autre coté, mais avec le même résultat. Le rideau en lambeaux suspendu derrière lui, se moquait de sa colère.
Il commençait à marteler l'invisible barrière avec ses poings et frappait aussi fort qu'il le pouvait, à peine conscient qu'il lançait formules, contre-sorts, maléfices , mauvais sorts et diverses formules pour briser, faire disparaître, ouvrir, déchirer…
Rien.
Non !
Sirius tomba sur ses genoux, apeuré et désemparé. Ses mains ne le faisaient même pas souffrir, réalisa t il hébété. Le voile ne voulait pas le laisser passer. Son cœur battait à tout rompre – exception faite qu'il ne le pouvait pas réellement, pensa t il hystériquement, car il n'avait pas de cœur, mais néanmoins il avait l'impression de le ressentir, et le malade pris de panique sentait qu'il avait perdu le contrôle.
Un sentiment d'horreur s'infiltra en lui, grandissant, envahissant ses pensées tourbillonnantes. Peut être que, quand ils disaient que les vivants ne pouvaient pas traverser le voile, ils voulaient simplement dire qu'ils cesseraient d'être vivants s'ils franchissaient la limite. Remus semblait en savoir plus qu'il n'y laissait paraître au sujet de cette arche. Et il avait toujours refusé de lui en dire plus qu'il ne savait déjà.
Remus était seulement à quelques mètres de lui, et Sirius réalisa qu'il dirigeait le garçon au nez cassé vers la sortie.
« Ne pars pas ! » lança désespérément Sirius, en piétinant. Il essaya en vain de courir derrière son ami, mais il n'arrivait pas à courir assez vite. « S'il te plait, Remus tu dois m'aider ! Remus ! »
Sa voix se réduit en un gémissement, à peine perceptible même pour lui.
« Ne pars pas, ne me laisse pas.. ne me laisse pas ici et ne m'oublie pas…pas encore une fois…ne me laisse pas ici… »
Rémus s'approchait de la porte, hésitant, et se retourna une dernière fois. Sa baguette qu'il tenait en l'air pour éclairer son chemin, illuminait son visage blafard et faisait ressortir les mèches grises de ses cheveux. Il paraissait si las, si choqué, si perdu. Ses yeux étaient vides. Ils les ferma à la vue de l'arcade, et se retourna. Sirius se tut. Il sut alors que Remus pensait qu'il était mort.
Et, comble de l'horreur, il n'y avait pas beaucoup de preuves pour le contredire.
A la prochaine et joyeux noel à tous !!!
