Chapitre 7 : L'espace entre les deux mondes
S'il avait eu un quelconque doute dans son esprit – lequel honnêtement n'en avait pas – la remarque de Rogue l'aurait effacé aussitôt. Remus combattit son corps tout entier qui tremblait tandis qu'il perçut Harry qui haletait. Il n'allait pas laisser faire ça – il n'allait pas laisser cela arriver. Sirius ne serait pas la proie de ces détraqueurs ou un des leurs – pas encore une fois.
« Nous devons le sortir de là ! » Dit Harry – enfin hurla Harry, en vérité – tandis qu'il sautait sur ces pieds. « Nous devons le faire, avant que voldemort n'utilise une nouvelle fois les miroirs – nous devons le faire, maintenant ! »
Rogue fixa Harry, sa lèvre se retroussant en un ricanement. « Avez vous oublié une partie de notre conversation, Potter ? Il n'y a aucun moyens de sauver Black. Vous pouvez passer votre vie à lancer des patronus, si vous voulez, mais lorsque vous partirez, il sera aussi impuissant qu'il l'est maintenant. »
« Il existe un moyen » dit Harry d'un ton grave, contrastant, par rapport à ses précédentes paroles. « Le rituel – la sorcière avait trouvé une solution. »
Rogue se mit à rire, rapidement et amèrement. « Est-elle revenue, Potter ? Il me semble qu'elle ne se soit pas donnée la peine de l'écrire, sinon – étrange, ne trouvez-vous pas ? Personne ne serait assez dément pour essayer.. »
Rogue plongea son regard dans celui de Lupin, et ce dernier eut une révélation. Le professeur de potion bondit sur ses pieds – mais Remus fut plus rapide ; il était debout, sa baguette pointée sur le cœur de Rogue, tandis que l'autre baguette n'était qu'a demi sortie de la poche de son propriétaire.
« Experliarmus » dit froidement Remus. La baguette de Rogue vola à travers la pièce ; Harry avait brandit la sienne et la tenait prête, tout en faisant quelques pas de coté pour se tenir près de Remus.
« La théorie est solide » dit calmement Remus. « J'ai pris un moment tout à l'heure pour y regarder de plus près. J'ai aussi consulté Sirius, qui en connaît plus que moi dans certains domaines. La théorie est solide. »
« La théorie ? » Siffla Rogue, son corps tremblant comme s'il allait tomber. « La théorie ! Mettre en jeu votre vie pour une théorie ! Oh, bien sur ! Tout cela est très caractéristique des griffondors ! – voler à la rescousse – Personne ne se souvient comment cela c'est terminé la dernière fois ? »
Remus vit du coin de l'œil Harry tressaillir, mais la baguette du garçon ne bougea pas d'un millimètre.
« C'est de votre faute si Black est dans cette situation, Potter ! » Cria Rogue, apparemment excédé du manque de réaction de l'adolescent. « Et maintenant, vous allez refaire la même chose, encore une fois ! En vous reposant sur une théorie datant de plusieurs centaines d'années qui pourrait s'avérer fausse! »
« C'est plus qu'une simple théorie » continua Remus sur le même ton. « La sorcière était très consciencieuse. Elle avait pris en compte tous les risques. Elle avait tout testé. La seule inconnue concernait le fait de « tester » le rituel sur elle-même»
« Car, sans aucun doute, elle fut tuée ou alors elle subit un sort bien pire ! »
« Elle est peut être morte, mais peut être avant d'avoir eu la chance d'essayer ce qu'elle avait créé. Ou alors… » il hésita. « Ou alors … l'homme qu'elle aimait… avait déjà été attrapé par les détraqueurs avant qu'elle n'ait pu réussir. »
Rogue serrait ses poings de chaque coté de son corps. Remus avait l'impression qu'il allait se jeter sur lui
« C'est pourquoi tu es si sûr d'elle ? « Demanda sarcastiquement Rogue. « Tu te vois en elle, n'est ce pas, Lupin ? Poursuivre ton être aimé, jusque dans la mort ? Assez désespéré pour jouer Orphée, pas vrai Lupin ? Es-tu certain que Black. apprécierait.. »
« Assez ! » Remus sentait qu'il perdait dangereusement le contrôle de ses émotions. « Assez ! » Répéta t il d'un ton plus posé. « Je m'excuse en avance, Severus, mais nous allons te laisser seul ici, sans ta moitié.. »
« Tu n'oserais pas faire une chose pareille » siffla Rogue d'un ton venimeux. « J'irais directement voir Dumbledore et tu devras céder immédiatement.. »
Au milieu de sa phrase, Rogue s'était retourné, en lançant des regards désespérés à la recherche de sa baguette.
« Impedimenta ! »
Ce fut Harry qui le prononça, une fraction de secondes avant que Remus ne pointe sa baguette. Il se maudit lui-même, en silence, et se traita de triple idiot ; il n'aurait jamais pensé qu'une telle ridicule demande pouvait être une couverture pour une quelconque action. Fort heureusement, les réflexes d'attrapeur Harry leurs avait bien servi : Rogue était allongé au sol, jurant bruyamment.
Un air étrange se reflétait sur le visage du jeune homme.
« J'ai vu un jour, mon père le faire. » Dit-il rapidement. « Il avait soustrait la baguette de Rogue et Sirius l'avait mis sans dessus dessous. »
Remus était momentanément perdu, ne sachant pas quoi lui répondre. Il voulait lui dire que les circonstances étaient différentes – que James était différent- Harry était différent, qu'il ne serait jamais le même homme qu'était son père… Mais les mots ne voulaient pas sortir.
Harry s'approcha de Rogue. Remus endura un terrible moment, pendant lequel il pensa qu'Harry allait exécuter le sort du sens inverse sur son professeur… Et encore une fois, se dit qu'il était idiot de penser ça lorsque le garçon se contenta de ramasser la baguette de Rogue.
« Je ne vous aime pas » lança inopinément Harry à l'homme prostré a terre. « Mais je ne le ferais pas, juste pour cette raison. »
Rogue lui maugréa quelque chose de non répétable. Harry haussa les épaules et se détourna de lui.
Remus mis rapidement leur furieux prisonnier , en lévitation, et ensuite le déposa sur le canapé, dans une position beaucoup plus confortable, et l'attacha avec de fines cordes. Rogue se débattait inutilement lorsque le sort commençait à se dissiper.
« Pose ça » lui ordonna Lupin, néanmoins Harry ne semblait pas décidé à poser la baguette de Rogue de si tôt. Il se retourna vers Rogue, le livre argenté d'une main, sa propre baguette de l'autre. Il souhaitait pouvoir enlever ses gants ; ses mains étaient moites et bouillantes à l'intérieur de ses gants plus ou moins isolant. « Pardonnes moi, Severus »
Rogue le fixait derrière ses cheveux noirs et graisseux qui lui tombaient devant les yeux depuis son petit voyage en direction du canapé. Il était silencieux ; Remus pensait qu'il préparait d'autres insultes.
Au lieu de ça, il lança rapidement : « Tu as perdu la raison, Lupin »
Pendant quelques instants, Remus vacilla. Il y avait quelque chose dans son ton …comme s'il pensait que le risque était trop grand et qu'il s'inquiétait, en quelque sorte..
Remus rejeta cette pensée. Il regarda autour de lui ; Harry se tenait à ses cotés, en attendant. Il y avait beaucoup à faire.
« Pour commencer , nous aurons besoin de nous procurer quelques affaires » dit-il brusquement en se retournant. « Et nous devrons nous y rendre maintenant. Tu auras besoin de ton balai pour traverser Londres pour acheter ce qu'il nous manque. »
Quand ils quittèrent la pièce, Harry demanda. « Qui y a t il d'ouvert à cette heure de la nuit ? »
Remus fit un faible sourire plutôt sinistre. « Oh, il existe de nombreux endroits. »
C'était la seconde fois en deux semaines qu'Harry se retrouvait au Ministère de la Magie, aussi tard dans la nuit. Mais cette fois n'aurait pas pu être plus différente de la précédente. L'atrium était toujours en ruine, mais la statue était reconstruite ; et une douzaine de personnes étaient occupées à diverses taches dans la pièce. Plusieurs d'entre eux jetaient des regards furtifs à chaque fois que l'ascenseur laissait descendre des visiteurs ; et un ou deux levaient leurs baguette avec prudence.
« la sécurité s'est accrue depuis » murmura Remus à Harry. Le jeune homme hocha la tête et se demanda comment on pourrait oublier une telle chose, puis prit son paquet dans son autre bras.
Une des personnes qui s'était retourné pour les voir, se précipita vers eux ; ses cheveux étaient toujours rose bonbon comme a la gare. Tonks leur fit un sourire sans grand enthousiasme ; Harry aurait souhaité lui dire au sujet de Sirius. C'était sa cousine après tout. Elle méritait d'être au courant.
« Eh ! Remus ! » dit-elle en s'approchant. « Harry ? Tu as pris l'habitude de venir ici, maintenant ? »
Harry essaya de lui rendre son sourire, mais il paraissait forcé. Son cœur s'emballait. La baguette de Rogue était dans sa poche, mais Remus ne semblait pas se rendre compte , que cela permettrait de retenir tout de même Rogue assez longtemps à l'écart ; il se hâtait comme s'ils étaient poursuivis par des furies. Pendant un moment, Harry eut à l'esprit , l'image de Rogue hurlant, sous la forme de fantôme revenant des enfers pour se venger, et découvrit qu'il n'y avait pas tellement de différence avec son état actuel.
« Regarde Remus » disait maintenant Tonks avec sérieux. « J'ai fait ce que je devais faire. Je peux te conduire jusqu'à la porte ; tu pourras rester la bas, je pense, assez longtemps sans paraître…suspect.. » elle jeta un œil avec anxiété, au sac que portait Remus, ainsi qu'aux vêtements d'Harry enroulés formant un drôle de paquet. « Mais après je ne sais pas – ils ont verrouillé la porte stable . »
« Tout ce que tu as fait nous suffira » dit Remus calmement. « Pouvons nous y aller, maintenant ? »
Tonks approuva et les conduisit à travers l'atrium. Harry se demanda comment Remus avait pu lui parler ; il savait seulement qu'ils avaient parlé brièvement avec les miroirs à deux sens (il commençait à réaliser que tous les membres de l'ordre en possédaient un, mais néanmoins, suspecta que le sien n'était relié qu'a celui de son parrain) et ensuite ils avaient prit la poudre de cheminette pour se rendre à l'allée des embrumes.
Harry avait pensé (et souhaité), quand il s'était retrouvé perdu dans cette rue sombre du chemin de traverse, qu'il n'y remettrait plus jamais les pieds de sa vie. Lorsque Remus et lui, émergèrent dans un petit bar miteux, néanmoins, il eut un certain sourire de satisfaction sachant qu'ils trouveraient tout ce dont ils avaient besoin , ici – quelque soit l'heure ou l'originalité du bien recherché. Ils recherchèrent aussi rapidement que possible le dernier élément plutôt difficile à trouver – attirant quelques regards suspicieux ;Harry remercia la faible lumière emplissant le lieu , rendant ainsi sa cicatrice invisible – puis ils quittèrent aussitôt ce lieu sinistre. Remus avait gardé ses gants d 'un bout à l'autre de leur escapade nocturne ; Harry se demanda un bref instant lorsqu'ils attendaient d'être servis, s'il les portait a chaque fois qu'il sortait. Les pièces de monnaie sont en argent massif après tout ..
« C'était déjà très silencieux lorsque je suis venu la première fois » murmura Harry . Remus lançait des regard autour de lui.
« Car les mangemorts ont tout fait pour » dit-il calmement. « Tu ne réalise pas ? Ils sont ainsi certains de te surprendre car ils t'entendront arriver. »
Harry ressentit le familier sentiment de honte. Bien sur. Le piège était si évident comme s'il était écrit en lettre lumineuses. Et il marchait toujours les yeux grand ouvert. Et Sirius…
La main de Remus lui effleura le bras brièvement. Il ne parlait pas, mais Harry se remémora ce qu'il avait dit plus tôt. Ok, c'était SA faute – et ce le sera pour toujours – mais il serait franchement 'arrogant' de dire que c'était entièrement de sa faute. Et il n'était pas arrogant – qu'importe ce que disait Rogue – ou Sirius disant que son père l'était.
Ils avaient atteint maintenant les décombres de la porte dorée ; Tonks parlait avec un garde ; il portait un uniforme sorcier . L'homme les observa longuement de ses yeux suspicieux .
« Je ne sais pas » dit-il de manière indécise « Qu'y a t il dans leurs paquets ? »
Harry serrait fortement le paquet dans ses bras.
« Des artefact moldu détournés » dit rapidement Remus « Pour Arthur Weasley ; il nous as dit vouloir rapidement récupérer ses miroirs chantant avant que quelqu'un ne devienne sourd. »
Le garde fit un pas de coté, regarda avec inquiétude le paquet d'Harry. Il jeta des regards furtifs autour de lui puis finalement- au plus grand soulagement d'Harry, il hocha la tête.
« Le détournement d'artefact moldu est au niveau un, contentez-vous de vous laissez guider par l'ascenseur. N'essayez pas d'aller ailleurs ; il y a des gardes un peu partout, et ils sont plutôt nerveux en ce moment . »
En le remerciant avec le sourire, Remus se dirigea en premier vers l'ascenseur en contournant la porte brisée.
« A partir d'ici cela va être plus délicat » dit Tonks à voix basse. « a l'étage, il y a une douzaine d'Aurors – tout se passerait sans problème si vous vouliez vraiment aller au bureau d'Arthur, ils penseraient que ça ne vaut pas la peine de regarder – mais il est hors de question qu'ils vous laissent descendre. Elle attrapa la manche de Remus et la secoua comme un enfant voulant attirer l'attention de ses parents. « Remus, qu'est ce que tu veux faire ? tu sais j'ai confiance en toi, mais comment penses-tu pouvoir entrer au département des mystères , seul, alors que l'ordre a essayé en vain pendant des mois ? »
Remus se contenta de lui sourire. Ils étaient maintenant devant les ascenseurs ; Harry vit Remus lancer des regards furtifs dans toutes les directions pour voir si personne ne les espionnaient.
« J'ai juste besoin que tu montes » dit-il à Tonks, « et ils penseront donc que nous l'avons tous pris. Alors qu'Harry et moi en réalité, prendront un autre ascenseur en même temps. Espérons qu'ils ne remarquent que celui au centre, et occultent le nôtre . »
Tonks ouvrit la bouche – pour protester ou questionner Remus, selon Harry – mais Remus la stoppa net en secouant doucement sa tête pour l'interrompre.
« S'il te plait, fais-moi confiance » ajouta-il simplement.
Tonks soupira, un soupir désespéré . « ok, ok, soit ..prudent, ok ? » son habituel visage chaleureux était inquiet. « je ne veux pas que tu sois envoyé a Azkaban, Remus. Ou.. » elle ne continua pas sa phrase, mais le fixa longuement dans les yeux, et Harry savait à quoi elle pensait. Puis elle détourna le regard en direction du jeune Harry, et sembla décider qu'aucun suicide contemplatif n'amènerait de l'aide à un garçon de 15ans. « et bien.. soit prudent , «
Elle appuya sur le bouton pour appeler l'ascenseur ; quelques secondes plus tard, Tonks s'élevait dans les airs, alors que Remus et Harry descendaient dans les profondeurs du ministère.
« nous n'avons attiré l'attention de personne, me semble t il » dit Remus a voix basse.
« département des mystères » l'ascenseur carillonna sereinement et les portes s'ouvrirent.
Harry frissonna a la vue du corridor qui hantait ses nuits depuis un an. Néanmoins cette fois ci , il n'était pas vide ; au bout du couloir, se tenait deux Aurors, qui , semble t il gardaient la menaçante porte noire. Ils avaient brandit leur baguette en direction de l'ascenseur.
« Déclarez votre identité » dit un des deux Aurors sur la défensive.
Harry avait la gorge serrée. Remus observa longuement les deux sorciers puis dit calmement, au plus grand choc Harry : « je travaille ici. »
Les Aurors échangèrent des regards interrogatifs.
« Vous êtes une langue de plomb ? » Demanda celui qui les avaient accostés.
Remus approuva.
« Votre nom ? » Demanda l'autre.
Remus fronça les sourcils. « Vous savez très bien, que ce n'est pas ainsi que nous procédons. »
Les Aurors se regardèrent a nouveau. Cette fois ci, ils avaient l'air plutôt gêné.
« Nous avons besoin de votre ID » Commença le premier ; il se tut lorsque Remus leva sa baguette, bien en direction des deux Aurors.
Une fois encore, Harry eut des sueurs froides. Mais Remus se contenta de murmurer quelque chose d'incompréhensible, et a l'extrémité de sa baguette se déversa trois points d'interrogation dorés. Ils tourbillonnaient les un autour des autres puis se relièrent ensemble. Un petit nuage d'étoiles argentées les accompagnèrent.
Harry regardait la scène, interdit. les Aurors, paraissaient à la fois soulagé et nerveux, en s'écartant de la porte.
« Merci » dit Remus avec politesse tandis qu'Harry et lui continuèrent leur chemin dans le corridor. Harry essaya d'ouvrir la porte ; cette fois elle était fermée. Remus lui donna un petit coup avec sa baguette et elle s'ouvrit en grand , .
Ce fut seulement lorsque la porte se ferma derrière eux et que la pièce arrêta de tourner qu'Harry totalement abasourdi , regarda Remus .
« Comment avez vous fait ça ? » demanda t il.
Remus observait attentivement les nombreuses portes. Il leva sa baguette et lança d'un ton autoritaire « Emmène-moi vers la chambre de la mort » . De sa baguette sortit un filet de lumière doré qui tournoya sur place avant d'indiquer une porte sur la gauche.
« De la même façon que j'ai guidé l'ordre à travers le département juste à temps pour t'aider , la semaine dernière » répondit Remus tandis qu'il se dirigeait vers la porte. Harry le suivit, en ayant le sentiment que le monde allait s 'écrouler sous ses pieds.
« Je ne comprend pas. »
Remus ouvrit la porte, et Harry vit la chambre de la mort les attendant en silence. Le voile se soulevait doucement au rythme d'une brise invisible, effet qui n'était destiné qu'à accroître la peur et la fascination.
Remus laissa la porte se refermer brutalement derrière eux. Ils se tenaient debout en silence, puis Remus prit la parole. « Détourne ton regard de l'arche, Harry. »
Harry eut du mal à obéir, mais il y arriva en se concentrant sur ses questions restées en suspend.
« Comment connaissiez vous le moyen de nous amener ici ? Demanda t il. « Vous ne pouvez pas être un langue de plomb – je sais que vous n'en faites pas partie. »
Il n'ajouta rien d'autre, car il regarda les vêtement de Remus , plus miteux, plus élimés que jamais, ces derniers jours, mais Remus semblait au-dessus de ce genre de considération..
« Non, tu as raison, je ne suis pas une langue de plomb » dit-il. « Mais j'en étais un. » Harry le dévisagea. « Il y a très longtemps – lorsque tes parents étaient toujours en vie. »
Remus commença a descendre les gradins de pierre. Harry le suivit, en faisant bien attention de ne pas regarder l'arche qui se trouvait en contre bas.
« Durant la première guerre, nous étions désespérés ; beaucoup de gens mourraient, les autres étaient effrayés. L'ordre m'aidait à couvrir ma véritable nature, et le ministère ne faisait pas de si nombreux contrôles contrairement à maintenant. L'ordre avait besoin de quelqu'un au sein du département des mystères – car nous avions le pressentiment que Voldemort essayait lui aussi, d'y pénétrer.
Remus laissa tomber ses sacs sur l'estrade supportant l'arche. Il commença à en sortir plusieurs choses. Harry posa les miroirs enveloppés de tissu sur une des marches et étira ses bras endoloris.
« J'ai travaillé ici pendant six ou sept mois. Pas assez , cependant pour découvrir les plus grands mystères. Mais assez, pour donner à l'ordre des informations très importantes ; assez pour comprendre ce qu'ils y faisaient ici et savoir que je ne voulais pas en faire partie. Seul ma loyauté envers Dumbledore m'a permis de tenir le coup et rester ici ces quelques mois. « les yeux de Remus s'assombrirent . « Je serai parti, sinon, bien avant.. » Il s'arrêta un instant.
« Et un jour.. » Remus prit une craie et un bout de corde et commença à dessiner un cercle sur l'estrade de pierre. « ils découvrirent ce que j'étais en réalité. C'était.. peu de temps avant que James et Lily.. » il se tut et reprit. « Désespéré ou non, ils ne voulaient en aucun cas d'une créatures des ténèbres gardien de leurs plus grands secrets. J'ai eu beaucoup de chance, d'en sortir vivant ; même Dumbledore ne pouvait pas intervenir, sinon il aurait mis en danger tout l'ordre du phénix . » il leva les yeux. « Peux-tu m'aider à positionner ces runes à l'extrémité des points cardinaux ? »
Harry prit le petit sac en velours et en sortit avec fracas, les runes en métal rutilant . Il les positionna sur le sol , en suivant les instruction du livre que Remus avait ouvert sur le sol.
« Comment avez vous fait pour vous en sortir, alors ? » Demanda t il.
« James » répondit simplement Remus. « Il menaça, protesta, me défendit contre tous. Il leur proposa de se porter garant à mon égard car il me connaissait depuis de nombreuses années, et aussi de prendre du veritaserum ou autre produits qu'ils avaient sous la main pour le prouver. Puis il les menaça de révéler quelques informations découvertes par l'ordre – le ministère poursuivait certaines voies en matière de défense, plutôt contestable à l'époque – si je n'étais pas libéré sur-le-champ. Et enfin, il mentionna, avec désinvolture, qu'ils ne m'avaient pas donné à manger et que la pleine lune approchait. Ils ne m'ont même pas fait subir le sort de l'oubli. Ils ont révoqué mes pouvoirs et nous ont jetés tous deux dehors, mais ils n'ont jamais effacer les informations que je détenais, notamment mon mot de passe, que j'ai utilisé pour passer les gardes de la porte. »
Remus dessinait maintenant une série de lignes imbriquées les unes entre-elles à l'intérieur du cercle, en s'arrêtant de temps en temps pour jeter un œil au vieil ouvrage.
« Mais si vous pouvez faire ceci » dit lentement Harry, « Pourquoi ne l'avez vous pas utiliser pour protéger la prophétie.. ? »
Remus soupira et s'assit sur ces talons.
« Je ne pouvait utiliser mon ID qu'une seule fois » répondit il calmement ; « Je n'ai même pas tenter de le faire, il y a quinze ans Maintenant – une chance que ces deux Aurors soient très jeune- et que nous n'ayons rencontré aucune véritable langue de plomb. J'étais supposé …garder cette opportunité en réserve en cas de force majeure. »
Il le fixa, une expression de défi dans le regard, et à ce moment la , Harry réalisa , pour la première fois, que Remus méritait autant que son père et Sirius, d'être un griffondor.
« C'est un cas de force majeure » dit Harry. « Sirius a besoin de nous ».
Remus fait un faible sourire. Il ne parlait pas, mais s'intéressa de nouveau au dessin à la craie devant lui. Apparemment satisfait, il prit de petites bougies plates qu'il déposa sur toute la bordure du cercle. Harry observait la scène en silence.
« Re—hum, Prof—hum, et ça marche comment? » demanda t il finalement.
Remus poussa légèrement du coude une des bougies , pour la repositionner et se releva. Il examina une dernière fois le cercle en fronçant les sourcils, pendant plusieurs secondes avant de répondre.
« C'est une sorte de petit rituel » dit-il, en levant les yeux tout en dégageant une mèche de cheveux qui lui barrait le visage. « C'est supposé aider à entrer en transe. Il y a aussi des sorts de protection et de guidage. Le cercle.. » Remus lança un regard furtif a la marque en craie, « ..le cercle ne doit en aucun cas être rompu. C'est lui qui 'contient le sort' en quelque sorte ; il permet de laisser l'espace entre les deux mondes ouvert pour celui qui lance le sort. »
Harry marcha lentement autour du cercle. Remus se releva tandis qu'il s'approchait de lui, une expression de tension sur le visage.
« Qu'est ce que vous voulez dire ? » demanda vivement Harry « par 'il laisse l'espace ouvert' ? »
Remus le regarda avec prudence.
« Celui qui lance le processus, -moi en l'occurrence- je dois passer dans le monde des miroirs » dit-il.
Harry le fixait.
« Le voile ne peut se soulever que par quelqu'un de vivant » continua Remus d'un ton monocorde. Mais ils ne peuvent le soulever que de l'autre côté. Et maintenant, quelqu'un qui aurait traversé le voile , de notre coté, ne pourrait pas le manipuler. C'est ce paradoxe qui a empêché l'ancien groupement de faire revenir leurs membres disparu. »
« Alors comment.. » commença Harry, alarmé et les prémices de la colère commençait a se faire ressentir dans le ton de sa voix.
« La sorcière qui a crée ce rituel découvrit qu'elle pouvait entrer dans le monde des miroirs en tombant en une sorte de somnambulisme » dit Remus. « elle était alors dans cet espace et donc capable de le traverser pour aller vers le voile, . dans cet état de transe, et de l'autre coté , elle était autorisé a soulever le voile, et elle et son amant pouvaient alors s'échapper. Elle nota que la distance physique était très importante : le cercle devait être dessiné aussi près que possible de l'arche, pour minimiser la distance dans les miroirs. »
« Nous allons.. nous allons marcher dans les miroirs ? » murmura Harry.
Remus prit une profonde respiration.
« Non. Je, vais marcher dans le monde des miroirs. Toi, tu restes ici. »
Remus ne s'attendait pas à ce qu'Harry le prenne particulièrement bien, et il avait raison. Si Harry avait pu lancer un sort par un simple regard, Remus aurait été cloué sur place.
« Vous plaisantez, j'espère » dit Harry d'un ton très agressif.
Remus attendit. Harry le fixait furieusement, puis se rapprocha de son ancien professeur.
« Vous n'allez pas me laisser ici ! » hurla t il. « Vous n'allez pas me demander de rester assis comme un gentil petit garçon, en attendant votre retour ! Vous allez risquer votre vie et moi je suis supposé rester calmement assis ici et vous laisser faire tout le travail, seul ? Jamais ! »
Remus était toujours silencieux.
« Si jamais vous entrez la dedans et ne ressortez pas.. » commença Harry, en fixant le cercle, puis le paquet non défait à quelque pas du dessin. « Je ne peux pas.. » son regard se posa de nouveau sur Remus, qui vit des flammes vertes brûler dans ses yeux. « Vous ne le ferez pas ! Nous irons tous deux à l'intérieur, …ou alors personne n'ira ! »
Il leva sa baguette, sa main tremblait. Remus ne bougeait pas. Il attendait, en observant Harry qui n'avait pas le courage de lui envoyer un sort.
« Qu'est ce qu'en penses, Sirius ? » demanda Harry
« Je ne lui ai pas demandé »
« Et bien, je penses, que nous devrions le faire ! » Harry tâtonna dans sa poche et en sortit le miroir. Remus crut, un instant , percevoir un afflux de chuchotement excités venant de derrière le voile. « Sirius ! Sirius, dis-lui de ne pas le faire ! »
Remus attendit, tandis que l'expression d'Harry se transformait peu à peu, de la colère à la confusion. « je ..je ne comprends pas… »
Remus sortit son propre miroir, et l'orienta de telle sorte qu'il pu apercevoir Sirius. Il était près d'Harry, paraissant encore plus en colère que son filleul. Apparemment il protestait lourdement, mais ces protestations étaient destinées à eux deux.
« Je suspecte » dit Remus calmement « que Sirius nous défend tous deux d'entrer dans le monde des miroirs. » Sirius le regardait, furieux et implorant à la fois. « ma décision est prise, Patmol » ajouta t il doucement.
« Alors nous irons tous les deux » insista Harry avec force.
« Es-tu prêt a m'écouter maintenant ? » s'informa Remus avec douceur.
Harry le fixa un instant. Remus attendit patiemment. Finalement, le garçon baissa sa baguette.
« Le rituel ,ne peut être réalisé que par une seule personne » dit simplement Remus. « Dans le cas, ou nous traverserions tous deux ce monde des miroirs, l'enchantement du cercle serait étiré au-delà de ses limites. Ce qui augmenterait le risque que l'un de nous deux, -voire nous deux-, de disparaître à jamais dans cet espace. »
« Cela peut arriver ? » l'interrompit brutalement Harry.
« Oui, si le charme de guidage est rompu. » Remus le regarda droit dans les yeux. « C'est pourquoi tu dois rester ici Harry. Tu ne dois en aucun cas laisser le cercle se briser. Si tu laisses le cercle se rompre, je n'aurai aucun moyens pour retrouver le voile. »
Harry le regarda tristement. « Je.. je ne peux pas » dit-il la voix chevrotante. « S'il vous plait, ne me laissez pas ici en attendant votre retour – je dois faire quelque chose pour aider à retrouver Sirius – et pourquoi je ne serais pas celui qui entrerait à l'intérieur ? »
Remus réduit rapidement la distance entre eux et prit Harry par les épaules. Il remarqua , distraitement qu'Harry avait prit du poids rapidement ces derniers temps.
« Tu n'as pas assez d'expérience » dit-il calmement. « Il faut beaucoup de concentration, notamment pour entrer dans le miroir. Et puis, je dois guider Sirius vers le voile – tandis que les êtres vivant dans cet entre deux monde nous regarderont . J'ai vraiment besoin que tu gardes le cercle, Harry, et tu devras utiliser ton patronus si l'ombre me retrouve… »
Harry paraissait moins colérique et plutôt effrayé, . « Vous ne pourrez pas.. ? »
« Je pense que ce n'est pas possible d'utiliser la magie dans cette situation » finit Remus pour lui. « Je serai totalement sans défenses, excepté la protection du cercle, et tout ce que tu pourra faire pour moi. Aucun de nous ne doit agir seul. »
Harry le regarda , obstiné. « Vous avez , une fois encore, la partie la plus dangereuse. »
« C'est à moi de le faire. »
Harry secoua la tête. Il ne fit aucun mouvement pour dégager la main de Remus posée sur son épaule. « je dois le faire. C'est ma faute si Sirius est dans cette situation. »
Remus soupira et ferma les yeux un long moment.
« Mais, moi je n'ai rien à perdre. » murmura t il d'une voix a peine perceptible.
Lorsqu'il r'ouvrit ses yeux, il vit qu'Harry l'observait attentivement, en silence.
« Vous l'aimez, n'est ce pas ? »
« Oui. »
« Comme mon père aimait ma mère ? »
« Oui »
« Bien » dit Harry, qui essayait avec difficulté, de dissimuler les tremblements dans sa voix. « alors vous le ramènerez vivant. »
Et , a la plus grande surprise de Remus, Harry le serra dans ses bras. Il cilla, trop abasourdi pour bouger. Il n'avait pas vraiment l'habitude des contacts physiques , - excepté avec Sirius.. ;excepté avec James…- à cause de la peur que ressentait les gens vis à vis de sa véritable identité, ou simplement de par sa nature plutôt réservée. Il n'avait jamais vraiment su comment y répondre.
J'aurais du être le parrain du second enfant de James, pensa t il, soudain.
La gorge serrée, il étreignit à son tour Harry .
Lorsqu' ils se séparèrent, ils étaient tous deux un peu embarrassés , ne sachant quoi dire. Finalement, Remus se tourna vers le dernier paquet non encore ouvert.
« Les miroirs » dit-il.
Ils déballèrent rapidement les deux miroirs. Ils étaient assez imposants, de forme ovales, et encadré d'une simple barrette de bois. Ils étaient fait d'argent poli, et Remus du les manipuler précautionneusement avec ses avants bras. Il les plaça comme l'indiquait le livre, en les fixant avec différents sorts.
« Et maintenant ? » demanda Harry . Son visage arborait maintenant un air décidé, qui lui allait beaucoup mieux que la colère ou la rancune.
« C'est terminé » répondit Remus, en étudiant le cercle. Les miroirs étaient légèrement inclinés ; et pas tout à fait à l'opposé l'un de l'autre, de telle façon que leur reflets formaient un tunnel arqué qui s'étirait jusqu'à l'infini.
Remus donna à Harry son miroir à double sens. Il n'y jeta pas un regard, de peur que Sirius, ne fasse ou dise quelque chose qui ferait faiblir sa détermination. Il marcha jusqu'au cercle, suivit de près par Harry , l'air hagard .
« Tu devras te positionner ici, en face de l'arche » continua Remus tandis qu'il se dirigeait au centre du motif complexe. « De cette façon, tu aura la possibilité de me voir dans le monde des miroirs – tu pourra me voir , pendant quelque temps ; »
« Quelque temps ? »
« Au fur et a mesure que la distance augmentera, je serai de moins en moins visible. ». Remus enleva précautionneusement ses gants et les jeta hors du cercle. « Et c'est pire à l'intérieur des miroirs. »
Harry approuva. Il regarda les mains mises à nu de Remus.
« Mais les miroirs vous brûlent, n'est ce pas ? »
« Oui »
Remus prit une profonde respiration, et leva sa baguette.
« Incendio. »
Les bougies prirent vie, avec de belle flammes bleues, qui délimitèrent le pourtour du cercle, comme une étoile tombée à terre. Le petit bâton d'encens, lui, commençait à brûler.
Harry recula de quelques centimètres, les yeux fixés sur Remus, observant chacun de ses mouvements. Remus se concentrait sur la préparation du sort qui devrait le protéger dans ce monde inconnu et guider ses pas vers le voile. La sorcière n'avait pas précisé quel degré de protection il aurait vraiment besoin, mais elle avait fait de son mieux. Il modifia un ou deux sorts qu'il avait appris au fils des ans, les retravaillant selon son propre style. Il se remémora la voix de Flitwick, de Rivane, McGonagall, ou Dumbledore, lui expliquant que les plus grands sorciers adaptaient la magie selon leur propre personnalité, plutôt que de suivre à la lettre les prescriptions des ouvrages ; il se remémora aussi le rire de Sirius qui cherchait toujours une excuse pour improviser, et James se vantant d'avoir toujours procédé ainsi ; lui il se tournait simplement vers les livres , notait les points important, et enfin faisait ses propres conclusions par le travail, et la pensée, comme il l'avait toujours fait. L'odeur de l'encens se répandit un peu partout, et commençait déjà à faire effet. Ses souvenirs étaient soudain comme très réels et précis.
Remus rassembla tout son courage et tendit sa baguette à Harry, .
« Ne la met pas dans la même poche que celle de Rogue. » dit-il, avec une pointe d'humour dans la voix. « Elles pourraient réagir très mal, ensemble. »
Harry ne sourit pas, mais Remus vit un éclat dans ses yeux.
Remus inspira une longue de cet air lourd aux notes musquées . Il ferma les yeux un instant.
Quand il les rouvrit, Sirius était dans le miroir. Sa propre image était reproduite une centaine de fois dans l'espace arrondi des reflets se reflétant, - mais Sirius lui n'apparaissait qu'une seule fois, comme s'il était dans un trou entre les miroirs. Sirius ne semblait plus en colère. Mais apparaissait plutôt très malheureux – inquiet – et apeuré.
Ils se fixèrent tous deux en silence, essayant de dire tout ce qui devait être dit, sans prononcer une seule parole.
Doucement, Remus sortit de sa poche un long morceau de tissu avec lequel il se banda les yeux.
« Pourquoi faites-vous cela ? » demanda Harry à sa droite.
« Pour moi » dit Remus calmement, « Cet entre deux monde devrait apparaître comme un endroit avec ses propres règles. Le charme de guidage me conduira vers le voile, mais il serait très facile de se laisser distraire par les différents reflets.. » Il vérifia que le tissu était bien attaché et baissa ses mains. « Et je n'ai pas très envie de tester mon bon sens contre la puissance de ce monde. »
L'atmosphère entre eux était plutôt tendu. Remus se préparait physiquement et mentalement , à tout ce qu'il devait faire.
« Je.. » commença Harry, d'une voix cassée. « Remus ? »
« Oui, Harry ? »
« Promets-moi que tu reviendra. »
« Je n'ai pas l'intention de rester la bas. » Répondit Remus en relevant sa tête masquée en direction du miroir. « Tu es prêt Sirius ? »
« Il a fait signe que oui » répondit rapidement harry.
Remus tendit les mains vers le miroir. Un de ses doigts frôla la surface argentée et aussitôt une intense brûlure se fit sentir ; mais il se força à soutenir la douleur et surtout ne pas retirer sa main.
« Sinite me » dit t il clairement « In locum imaginum intrare. »
Accorde-moi le privilège, d'entrer dans ce monde des échos.
Remus était conscient, malgré le bandeau de tissu qui lui cachait la vue, qu'une intense lumière brillait tout autour de lui.
Remus fit un pas en avant. Ses mains tendues glissèrent à travers ce qu'il crut être un rideau d'acide en ébullition, mais plus il enfonçait ses bras plus il ressentait une sensation de fraîcheur ; et avant d'avoir eu le temps de réfléchir à ce phénomène, il plongea de tout son corps à travers la surface du miroir.
Harry tressaillit, et du se protéger la vue avec sa main, au moment ou les deux miroirs s'enflammèrent. A travers ses doigts, il vit Remus faire quelques pas en avant.
Puis disparaître dans le miroir. Le puissant rayonnement se dissipa, mais les petites bougies, continuaient à brûler. Les lignes du cercle brillaient maintenant clairement d'une belle lumière banche.
Dans le miroir, il vit Remus qui marchait. Sirius était a ses cotés.
En même temps, la porte de la chambre de la mort s'ouvrit avec fracas . Avec une sinistre pensée au sujet des évènements de la semaine passée, Harry se retourna à temps pour voir Dumbledore, Maugrey Fol-œil, Rogue et Tonks le visage blafard, entrer précipitamment.
Harry, sur la défensive, leva sa baguette.
« Harry » commença Tonks, horrifiée, sa voix hésitant entre la colère et l'émotion.
Le regard bleu glacial de Dumbledore se posa sur le cercle, les miroirs, les bougies puis sur Harry se tenant seul au milieu de tout cela. Il ne dit rien, mais leva sa main pour arrêter les autres.
« Et bien, Harry ? » dit Dumbledore rapidement.
« Vous êtes arrivés trop tard » répondit Harry, surpris lui-même par son ton si froid et calme à la fois. « Il est déjà parti. Et si vous brisez le cercle, ni l'un ni l'autre ne reviendront vivants.
Chapitre 8 : OrphéeA bientôt, moi je retourne à la lecture de l'excellent HP6 'Harry Potter and the Half-Blood Prince 'que je dévore avec grand plaisir. Je l'ai reçu hier et j'en suis déjà à la page 200 . JK Rowling une fois de plus nous surprend, et j'ai l'impression qu'il sera meilleur que le 5 eme qui m'avait légèrement déçue.
Bon je n'en dit pas plus, pour ceux qui vont le lire en français ; Allez un peu de patience , il sort le 1 octobre…. ;) bye
