Merci a tous pour vos reviews : may yam ; thealie ; enola83 (tu vois j'ai attendu ton retour..); black angel ; mag ada lalie ; lisou52 ; jenny ; diabolikvampir ,
Voici donc le dernier chapitre
Chapitre dix : conséquences
« Je me sens très bien, Severus, je t'assure » protesta Remus tandis que Sirius fermait la porte derrière lui.
« Ce n'est pas le problème » répondit doucement Rogue. « Un peu de repos serait la chose la plus bénéfique pour toi »
« Tu commences à parler comme Poppy » murmura Remus. Madame Pomfresh, qui surveillait Remus depuis le fond de la salle, lui lança un regard noir à la suite de ce commentaire désobligeant. Sirius surpris la conspiration entre Harry qui souriait et Remus qui lui faisait un clin d'œil. Sirius avança jusqu'au lit du malade pour attirer leur attention.
Remus lui lança un regard plein d'espoir. « En as-tu trouvé ? »
Sirius posa une petite boite de thé sur la table de chevet. « Cela aurait été beaucoup plus simple d'en demander aux elfes de maisons. »
« Oui, mais ça n'aurait pas eu le même goût. » Répondit Remus avec un sourire en coin.
Rogue renifla sans délicatesse et s'éloigna du lit tandis que Remus, lui, était occupé à préparer sa boisson de prédilection. Sirius jeta un œil à Rogue – qui ne daigna pas le remarquer – et poussa une chaise à coté d'harry.
« Tu ne veux vraiment pas aller te coucher ? » Demanda t il, tout en sachant pertinemment la réponse de son filleul. Mais il sentait que c'était le devoir d'un parrain de le faire.
« Pas question » répondit promptement Harry.
Sirius haussa les épaules, croisa le regard de Remus, et sourit aux deux personnes qui comptaient le plus pour lui dans ce monde.
La porte s'ouvrit une nouvelle fois, pour faire place au rayonnant Dumbledore.
« Remus ! » Dit-il avec joie, « quel bonheur de vous voir en pleine forme. Rien de spécial Poppy ? »
Madame Pomfresh, de mauvaise humeur et qui n'appréciait guère, comme toujours, de voir ses patients surexcités, regarda Remus droit dans les yeux, avec son regard noir et perçant. « Il va bien, du moins physiquement. »
Elle lança un regard furtif a Rogue dont la bouche se contractait.
« Je n'ai décelé aucune instabilité mentale. »
« De plus je me sens très bien. » Remus doucement souleva le couvercle de la théière pour retirer les feuilles de thé. « Quelqu'un en veut ? »
« Avec plaisir » répondit Dumbledore. Il sortit sa baguette et fit apparaître un fauteuil d'une criante couleur pourpre ; d'un autre coup de baguette, il ajouta sur le chevet du lait, du sucre, et plusieurs tasses à thé de porcelaine chinoise.
« Ah! Merci beaucoup. » Remus versa le liquide ambré dans les petites tasses avec une étonnante facilité, du à une longue pratique.
Sirius observait l'échange avec amusement – Remus et Dumbledore devaient avoir partagé et apprécié dans le passé des pauses thé en été , ainsi cela leur semblait très familier. – et fit oui de la tête lorsque Remus lui demanda s'il en voulait. En réalité, il n'était pas un grand amateur de thé, mais durant leur scolarité, il avait prit l'habitude de boire tout ce que Remus lui proposait, en reconnaissant que c'était juste pour attirer son attention.
Sirius s'intéressa à toutes les personnes qui l'entouraient : d'abord à Harry, qui regardait sa tasse de thé comme s'il allait trouver toutes les réponses à ses questions sur la vie, sur le monde puis à Dumbledore qui observait Remus avec beaucoup plus d'attention que ses yeux ne le laissaient croire – et à Remus qui brassait le sucre dans son thé avec une attachante concentration. Il se permit de penser que cette tranquille scène, baigné par cette belle lumière d'un matin de juillet, il n'y a encore deux semaines, aurait été totalement inconcevable. Le ministère niait le retour de Voldemort, Dumbledore avait été renvoyé de Poudlard, et Sirius était prisonnier dans cette maison maudite qu'il aimait appeler leur quartier général.
En fait, ça valait peut être le coup de tomber derrière le voile pour parvenir à celà, pensa sirius. Puis il se souvint l'expression de Remus et la noirceur dans les yeux d'Harry lorsqu'il les observait depuis cet entre deux mondes. Ou peut être non, rectifia t il, et se demanda ce qu'il avait fait pour mériter ainsi l'amour de ses deux personnes.
Sirius but une gorgée de son thé. Il était beaucoup trop chaud, mais il savoura la sensation de ce liquide brûlant lui blessant la gorge. Il avait passé trop longtemps sans ressentir la moindre chose.
« Severus ? » Proposa Remus, en tenant la théière.
Rogue, qui était tapis dans un coin de la pièce, loin du lit, lui lança un cinglant regard. Remus hésita – Sirius avait le sentiment qu'il voulait se faire pardonner (encore une fois) de l'avoir ligoté – puis se tourna vers Madame Pomfresh.
« Non, merci, mon cher » répondit-elle en consultant une sorte de carte, qu'elle coinça ensuite sous son bras. « Je serais de retour dans une demi-heure » ajouta t-elle, en regardant Dumbledore et Sirius. « Il n'est pas à l'agonie. »
Elle se précipita hors de la pièce, laissant Remus avec une légère expression de déception sur le visage.
« J'ai l'impression d'avoir de nouveau 14 ans » marmonna t il, et Sirius du avaler en toute hâte son thé avant de pouffer de rire devant son ton offensé.
« C'est le meilleur thé que j'ai eu l'occasion de goûter, Remus. » Dit Dumbledore en reposant sa tasse sur sa soucoupe et la plaça avec soin en lévitation . « Remus, avez-vous une idée de ce qui a pu causer votre malaise ? »
Remus secoua la tête. « Je ne sais pas. Je me souviens juste avoir vu- quelque chose.. »Commença t il.
« Qu'avez-vous vu ? » Demanda aussitôt Dumbledore.
« Des gens – en robes de sorciers. Pendant quelques secondes et après je me suis évanoui. »
Le directeur approuva d'un signe de tête, comme s'il s'attendait à cette réponse, mais Sirius ressentit une soudaine crainte s'abattre sur lui. Dumbledore se pencha sur Remus en l'examinant attentivement.
« Avez-vous rêvé ? »
Les mains de Remus se serrèrent sur les couvertures. Sirius se leva d'un bond et se positionna à coté de lui, se rappelant juste à temps qu'il tenait toujours sa tasse de thé.
« Oui » répondit Remus, si doucement que Sirius qui était près de lui, l'avait à peine entendu.
Dumbledore approuva de nouveau. Sirius jeta un œil inquiet à Harry – qui paraissait aussi troublé que lui – puis observa Rogue. L'homme au nez crochu avait l'air satisfait de lui. Et jugeant par le regard qu'il avait échangé avec le directeur, c'était quelque chose qu'il avait prédit.
« Quels sortes de rêves ? » Demanda Sirius, sa voix inquiète raisonnant dans ce silence pesant. Que pouvaient-ils bien être pour qu'il n'en parle pas ?
« Je préférerai ne pas en parler » ajouta Remus en évitant son regard. « La plupart sont.. plutôt déplaisant. »
« Je vous suggère » répondit Dumbledore avant que Sirius ne proteste, « de noter tous vos rêves, dès ce soir Remus. » Le directeur était grave mais sans excès, forçant Sirius à rester silencieux. « Si par hasard ils devaient entrer par la porte de bois de corne.. »
Il laissa sa phrase en suspend.
Sirius se releva brutalement, posa sa tasse sur le chevet, et s'assis sur le bord du lit, obligeant Remus à le regarder.
« Qu'est ce que ça signifie ? »
« Je crois » répondit Dumbledore, pendant que Remus croisait le regard de Sirius lui envoyant un message disant nous en parlerons plus tard « que le passage de Remus à travers le monde des miroirs lui a donné une certaine connection avec ce monde. Dès qu'il a franchi le voile, il fut vulnérable aux projections de ce monde – souvenirs, rêves ou autre chose. Maintenant qu'il a retrouvé ses forces, le seul moyen par lequel ils peuvent l'atteindre reste les rêves – et cela aussi devrait s'atténuer avec le temps. »
Sirius garda un œil sur Remus, qui paraissait remarquablement calme malgré le fait que quelque chose ou quelqu'un pénétrait ses pensées depuis cet étrange monde.
« Et que savez vous au sujet de cette porte cornée « demanda Sirius
« La porte de corne » corrigea Remus en souriant. « Selon les légendes, les rêves passent à travers deux portes, une en bois de corne et une en ivoire. Les rêves qui passent la porte en bois de corne sont des rêves prémonitoires. »
Il lui fallu un moment pour réaliser – en fait Harry le devança.
« Vous voulez parler des prophéties ? » Rétorqua harry.
« Oui, éventuellement ». Remus avait, de nouveau, cet air de professeur. « Mais aussi des images du passé ou du présent. Cela peut être…utile. »
« Ou alors te rendre fou » lui dit Sirius à l'oreille. Il connaissait bien les histoires de prophètes, sans mentionner tout ce que lui avait raconté Remus sur le voile.
Remus lui prit la main, et le fixa un air sévère. « Sirius, c'est fait. Ne recommence pas à te reprocher quoi que ce soit. »
Il me connaît trop bien, pensa Sirius, trop troublé pour répondre et se contenta de hocher la tête.
Dumbledore ne pouvait pas entendre les mots qu'ils prononçaient, mais le vieil homme semblait tout de même saisir l'essentiel de leur conversation.
« Le mieux pour vous, Remus, serait que vous restiez ici, à Poudlard. Severus vous préparera votre potion tous les mois et ses connaissances permettront de surveiller votre état mental. »
Remus souleva ses sourcils, Harry murmura quelque chose que Sirius ne comprit pas, et Rogue lui-même apparut livide ; Tandis que Sirius prit note mentalement que le professeur de potion n'avait nulle part ou aller en dehors de Poudlard. Intéressant.
« Il ne restera pas seul, ici ! » S'exclama Sirius avant que quiconque n'ai pu prendre la parole.
Il crut entrevoir un sourire se dessiner sur le visage de Dumbledore avant que celui ci ne réponde. « Bien entendu ! J'espérai bien que vous restiez aussi ici, Sirius ! »
C'était bien la dernière chose à laquelle Sirius s'était attendue. Depuis que Remus s'était réveillé, il s'était même préparé à lutter contre Dumbledore pour ne pas retourner place Grimault.
« Et pour le ministère ? » Demanda t il inquiet.
Dumbledore se redressa dans sa chaise avec l'air de quelqu'un savourant l'effet de la nouvelle qu'il allait partager. « Le ministère n'est plus autant intéressé par Poudlard comme il l'était l'année passée. Et même s'il l'était encore, ils n'ont aucunes raisons de vous appréhender. »
Les mots résonnèrent. Sirius se surprit à dévisager le directeur. « Est-ce que ça signifie.. »
« Un des nombreux points qui a occupé mon attention cette année. » Continua Dumbledore «… fut notamment de convaincre le ministère que vous n'aviez jamais soutenu Voldemort et que vous aviez sacrifié votre vie en vous opposant à lui. Et actuellement, il semblerait que j'ai une certaine influence » - il y avait une lueur d'amusement dans ses yeux et sa voix - « et je peux vous le dire maintenant, ils ont relevé toutes les charges contre vous, Sirius, il y a deux ou trois jours, à titre posthume. »
Les jambes de Sirius, soudainement, furent incapables de le porter. Il du s'asseoir sur le bord du lit, remarqua à peine que Remus s'était poussé pour lui faire de la place.
« Mais, queudver.. » Commença Harry, aussi abasourdi que son parrain.
Dumbledore lui fit un faible sourire. « Ils se sont préparé à accepter mon témoignage sur la réalité du cours des évenements. Je leur ai proposé de boire du veritaserum, mais étrangement, ils semblaient ne pas ressentir le besoin d'accepter mon offre. Je leur ai aussi procuré certaines preuves, qu'ils n'ont même pas essayer de vérifier. »
« Quelles preuves ? » Demanda Remus d'un ton vif, sa main toujours posé sur celle de Sirius, en signe de soutient.
Dumbledore fouilla dans la poche de sa robe, et en retira un long et fin étui en bois ancien, étrangement familier pour sirius. Il le scruta avec incrédulité. Remus, après un coup d'œil en sa direction en signe d'autorisation, puis prit l'étui des mains de Dumbledore et l'ouvrit. Une baguette était confortablement logée à l'intérieur.
« Priori Incantatum » dit calmement Dumbledore « est toujours efficace même après plusieurs années de non-usage. Spécialement, lorsqu'il est accompli par la sœur de cette baguette, comme l'avait découvert Harry, lors de son duel contre Dumbledore, dans le cimetière. « On m'avait toujours empêché de le faire sur la baguette de Sirius après sa capture. »
« Mais.. » L'interrompit Harry, perdu « Sirius a perdu sa baguette lorsqu'il a traversé le voile – je l'ai vu disparaître avec. »
Sirius lâcha la main de Remus, chercha un instant sa baguette dans sa poche, et la tendit à Harry. Une chaleur à moitié oubliée se répandait dans ses doigts.
« C'est une nouvelle baguette. » Dit-il. « Elle n'a jamais était aussi performante qu'elle aurait du l'être – je ne pouvais pas sortir, je n'ai donc pas pu la choisir et l'acheter moi-même – c'est sans doute, ce qui a entraîné ma perte lors du duel contre Bella…mais celle là, celle que j'avais à l'école…celle que j'utilisais lorsque Peter.. » Il ne put continuer sa phrase, les mots restant coincés dans sa gorge.
« Elle fut confisquée par le ministère, et cachée dans une chambre forte pendant des années. » Reprit Dumbledore. « Le règlement stipule que suite aux preuves fournies au procès – en dépit de procès en règle dans ton cas – toute baguette doit être conservée pendant dix ans après la condamnation, mais ils sont quelque fois moins a cheval sur les règlements quand vient le temps de faire le tri dans leur placards. »
Remus scrutait attentivement la baguette que tenait Dumbledore.
« Des baguettes sœurs » répéta t-il. « je pensais que cette situation était unique à Voldemort et Harry. »
Dumbledore sourit de nouveau et Sirius lut encore cette lueur d'amusement qui inquiéta sirius.
« La plupart des baguettes, c'est vrai, ne partagent pas ce lien. » Répondit Dumbledore. « Même si les composants proviennent de la même créature, c'est en général à plusieurs années d'intervalle. De plus Ollivender, garde un œil rapproché sur ses baguettes qui ont une sœur comportant le même composant prélevé sur le même animal, au même moment. Celle d'Harry et de Voldemort sont simplement deux baguettes qui ont une exceptionnelle interconnexion, pour les raisons que nous connaissons. Mais il y en a beaucoup d'autres, et la majorité ne se rencontreront jamais. »
« Qui est ce ? » Demanda Sirius abruptement.
Les yeux de Dumbledore se tournèrent sur le coté. Le malaise de Sirius s'amplifia. Il suivit le regard du directeur qui s'arrêta sur Rogue. Ce dernier lui lança un regard féroce.
« Ce n'est pas possible » s'exclama Remus, la voix hésitant entre le fou rire et l'incrédulité. « Je les ai vu se battre – lorsque nous étions à Poudlard – leurs baguettes ont toujours parfaitement fonctionné l'une contre l'autre. »
« On m'a obligé » grogna Rogue, les dents serrées « De changer de baguette avant mon entrée à Poudlard. Crois-moi, je n'en connaissais pas les raisons jusqu'à ce que le directeur m'en informe, il y a quelques jours. »
Sirius lui lança un regard noir que Rogue lui rendit. Puis un moment de silence s'installa dans la pièce.
Harry qui venait juste de réaliser quelque chose, regarda Remus. Sirius les observait avec attention et sans prévenir, ils se mirent à rire.
« Je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant » lança Rogue d'un ton acide.
Sirius ouvrit la bouche pour demander à Remus ce qu'il y avait de si drôle, lorsqu'un récent souvenir lui revint.
« C'est très …ironique…de voir à quel point vous êtes similaires. »
Il referma sa bouche, défiant Harry ou Remus de dire quoi que ce soit. Il s'occupa alors d'inspecter sa vieille baguette qui comportait maintenant de légères imperfections. Mais malgré tout, elle était toujours aussi foncée et lisse, rigide contre ses doigts, et promettant de lancer des centaines de sorts, juste en prononçant les formules leur donnant corps. Il se souvenait des duels qu'il avait fait avec, des examens –ses buses et ses aspics- qu'il avait passé avec ; Des combats qu'il avait mené pour sauver sa vie, ainsi que toutes les blessures de Remus qu'il avait soignées après ces soirs de pleines lunes.
« Merci » dit-il, sachant que Dumbledore comprendrait ce qu'il sous-entendait. Bien sur, la baguette ne définissait pas le sorcier – mais en avoir une dans ses mains, après une quinzaine d'année sans, signifiait plus que tout ce qu'il pouvait exprimer.
Sirius releva la tête. Il croisa le regard de son filleul ; il avait l'air épuisé, mais en même temps, il ne l'avait jamais vu aussi heureux. Sirius exécuta un petit coup de baguette vers Harry, qui recula instinctivement, avant de rire lorsqu'il se trouva couvert d'étincelles rouge et or.
Sirius se tourna vers Remus en souriant, mais Remus qui ne semblait pas partager sa joie lui attrapa sa main qui tenait sa baguette, avant qu'il n'ait eu le temps de faire quelque chose.
« Plus tard. »
« Rabat-joie ! » Marmonna Sirius en glissant sa baguette dans sa poche, après l'avoir rangé dans son étui. « Alors donc, le ministère n'est plus un problème ? »
« Non ; ce qui nous concerne le plus important est de savoir si Voldemort est oui ou non au courant. » Dumbledore regardait Rogue en prononçant ces paroles. « Et nous avons un avantage non-négligeable sur lui et ses partisans : ils pensent tous que vous êtes mort. Et le plus longtemps que nous garderons cette illusion, mieux ce sera. »
Sirius hocha la tête, néanmoins il ressentit une boule dans son estomac, à l'idée de laisser dans l'ignorance des proches au sujet de son retour. Mais pensa t il avec une touche d'amertume, que ce n'était pas comme s'ils étaient nombreux à le regretter.
« Notre plus importante mission » continua Dumbledore « est maintenant de découvrir tout ce que sait Voldemort sur cet entre deux mondes. Voir s'il a découvert un moyen de l'utiliser ou même de le traverser… »
Il n'eut pas besoin de finir sa phrase ; Sirius imagina ce que l'auto proclamé seigneur des ténèbres serait capable de faire, s'il pouvait vagabonder ou bon lui semble, sans être vu, ; Ou s'il condamnait ses victimes à tomber à jamais dans l'oubli, en errant sans fin sous cette forme invisible ; un frisson lui parcouru tout le corps a cette seule pensée. C'était pire qu'Azkaban.
« Est-ce que quelqu'un a récupéré ce livre – le journal des pratiquants de l'oniromancie ? » Demanda brusquement Remus. « Il contient beaucoup d'informations qui pourraient nous être utiles ! »
« Oui, je l'ai » répondit sèchement Rogue.
Dumbledore posa son regard en premier sur Remus, puis ensuite sur Sirius. « Je me dois de vous demander votre aide pour cette tache difficile. Sirius, vous êtes la seule personne, que je sache, à être revenu de derrière le voile ; et Remus, vous êtes aussi la seule personne à avoir traverser le monde des miroirs et en être sorti indemne – enfin nous l'espérons. »
Sirius n'apprécia guère ces derniers mots, mais il devait reconnaître qu'il avait raison. Ils n'avaient aucunes idées des conséquences qu'il pourrait y avoir sur la santé de remus.
« Et pour moi ? » Demanda agressivement Harry.
Sirius ressentit une vague de fierté – il n'avait pas arrêté de penser où irait Harry, le reste de l'été ;
« Tu restes avec nous » répondit Remus, avant que Sirius ou Dumbledore n'aient eu le temps de répondre. Harry ouvrit grand les yeux, et un hésitant sourire se dessina sur son visage. « Si tu es d'accord » ajouta Remus en lui rendant son sourire.
« Bien sur ! »
Remus approuva avant de s'adresser au directeur « il sera plus en sécurité ici, que dans sa famille, avec tous les sorts de protections qui entourent l'école ; et puis il y a Sirius, Severus et moi pour le surveiller » dit-il. Son ton était doux, mais on percevait une indubitable dureté derrière ces mots.
Remus aurait du être son parrain, pensa Sirius ave un mélange de fierté et de dégoût pour lui-même. Il n'oublie pas, lui, de penser à des choses comme ça.
« Pour que la protection de sa mère soit efficace, vous savez bien, qu'il doit retourner chez sa tante au moins une fois par an » déclara Dumbledore.
« J'y suis resté une semaine » répondit Harry qui se tenait maintenant assis très droit, en agrippant les bras du fauteuil.
« Il sera autant en sécurité ici, que n'importe où ailleurs » répéta doucement Remus.
Dumbledore resta silencieux, puis se tourna vers Sirius.
« Vous êtes le parrain d'Harry, Sirius » dit d'un ton grave le directeur. « Quelle est votre opinion ? »
Sirius entendait de nouveau cette petite voix sarcastique dans sa tête qui disait 'oh, alors maintenant, je suis autorisé à exercer une quelconque influence sur sa vie ?' Il refoula aussi un instant la réponse qui aurait été qu'Harry ne retournerai jamais chez ces maudits moldu, ; pour une fois dans sa vie, il allait réfléchir en prenant son temps, et prendre la meilleure décision pour son filleul.
Sirius jeta un œil à Remus, qui observait sa délibération avec approbation. Encouragé, Sirius regarda un instant Harry et prépara sa réponse dans sa tête. »
« Regardez, Voldemort a une multitude de moyens pour rendre Harry vulnérable, s'il le voulait vraiment, qu'il soit ou non protégé par le sacrifice de sa mère. Il lui suffit juste de venir et de le tuer, mais nous savons tous que la ruse est son habituel terrain d'attaque. S'il est avec moi et Remus – il omit de mentionner Rogue, délibérément – « il faudra du temps pour Voldemort pour arriver jusqu'à nous , et de plus avant qu'il ne franchisse toutes les protections entourant le château, tout l'ordre sera ici avec nous. »
Harry l'observait en retenant son souffle . Sirius lui fit un clin d'œil.
Dumbledore, lui, ne semblait pas vraiment heureux, mais a la plus grande surprise de Sirius, il hocha la tête en signe d'approbation.
« Très bien » dit le directeur. Le son que fit la porte du bureau de madame Pomfresh en s'ouvrant , fit se retourner Dumbledore qui ajouta « il semble que nous avons largement dépassé les trente minutes . »
Il se leva. Sirius remarqua que les yeux bleus du vieil homme, avaient retrouvés leur pétillement habituel.
« Si vous voulez bien m'excusez, messieurs, je dois y aller. J'ai un petit entretien de prévu avec Cornelius Fudge concernant la révocation d'un certain décret d'éducation… »
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« Remus. »
« Hum ? »
« Remus, tu lis encore ! »
Remus baissa son livre et regarda Sirius avec amusement. « Et bien, oui. Est-ce que ça te déplait ? »
Sirius murmura quelque chose d'incompréhensible et erra dans la chambre, tout en essuyant ses cheveux humides. Remus prit un moment pour apprécier la vue : Sirius mouillé, juste vêtu d'une serviette nouée sur ses hanches, avant de retourner son attention à son livre.
« Qu'attend-tu de moi, sachant que je ne suis pas autorisé à quitter mon lit ? »
« J'ai bien une ou deux idées » répondit Sirius.
Remus se refusa à relever la tête, cependant il n'arrivait pas à se concentrer à sa lecture et les phrases qu'ils avaient sous les yeux semblaient incohérentes. Il sentit le matelas s'affaisser sous le poids de Sirius.
« Je croyais que j'étais supposé me reposer ? »
Sirius rit ; un instant après Remus sentit Sirius lui déposer un doux baiser dans son cou.
« Je peux être reposant, tu sais » lui murmura Sirius à l'oreille.
Remus détourna la tête avec une intentionnelle lenteur. Il fit un geste de la main et balaya une longue mèche de cheveux noirs et humide qui avait finie collée sur sa propre joue.
« Toi ! » Dit-il « tu es trempé. Va te sécher et nous pourrons parler. »
Sirius gloussa, et se pencha rapidement sur lui pour lui voler un baiser avant de sauter du lit. Remus le regarda en souriant pour lui-même, puis essaya de se replonger dans sa lecture.
« Qu'est ce que tu lis, pour être si absorbé ? »
« J'étudie les détraqueurs. » Répondit Remus d'une façon absente.
Un silence pesant s'abattit sur la pièce.
« Remus. Tu es assis ici, dans notre lit, tu flirtes avec moi et ensuite tu lis un livre sur les détraqueurs ! »
Remus leva les sourcils sans pour autant regarder Sirius. « Flirter avec toi ? Qui a dit que je flirtais avec toi ? »
Après une pause Sirius reprit « non, sérieusement – pourquoi lis-tu ça maintenant ? »
Remus soupira et posa le livre à coté de lui, estimant qu'il n'irait pas plus loin ce soir. « J'essaye de comprendre le lien entre les esprits hantant l'entre deux mondes et les détraqueurs. » Expliqua t il.
Sirius avait boutonné à moitié sa chemise de pyjama puis regarda Remus en fronçant les sourcils : « Tu es sortis de l'hôpital il y a à peine quelques heures. Alors ça peut sûrement attendre demain, tu ne crois pas ? »
Remus soupira de nouveau.
« Bien sur, ça peut attendre. Mais j'ai besoin de savoir, sirius. Et je veux aider. »
Il n'ajouta pas qu'il se sentait responsable d'avoir accru les risques que Voldemort ne découvre cet entre deux mondes, mais Sirius semblait le comprendre de toute façon. L'homme aux cheveux bruns traversa la pièce, sa chemise toujours à moitié boutonnée, et se rassit sur le bord du lit.
Remus lui sourit timidement. « Tu dois admettre que j'ai raison. »
Sirius qui était d'un naturel entêté, n'aurait jamais admis cela, mais il préféra ne pas répondre, et choisit plutôt de se glisser sous les draps aux cotés de Remus, un bras autour de sa taille et le menton de Sirius sur son épaule.
« Tes cheveux sont toujours mouillés » protesta Remus, en poussant rapidement le livre loin de Sirius afin d'éviter toutes gouttes d'eau.
Sirius fixa Remus d'un air peu impressionné. Il tendit le bras et prit sa baguette posée sur la table de chevet et prononça un sort de séchage sur ses cheveux. De retour à sa place initiale, mais cette fois il enlaçait Remus de ses deux bras et blottit son visage contre son cou.
Remus lança un dernier regard plein de regrets à son ouvrage, et le laissa tomber sur le sol. Il avait remarqué que Sirius avait besoin de contact physique presque continuellement depuis son retour. Il expliquait cela par le fait qu'il avait du rester un long moment sans pouvoir toucher quoi que ce soit. Et Remus avait du mal à imaginer tout ce qu'il avait du endurer. D'une manière absente, il caressait les longs cheveux noirs de l'autre homme. Sirius avait toujours eu des cheveux courts lorsqu'ils étaient à Poudlard, mais Remus découvrit rapidement qu'il adorait glisser ses doigts dans ses longs cheveux soyeux, et qui terminaient leur route en bas de ses reins.
« Je pensais à quelque chose » dit-il après ce moment d'égarement.
« Au nom du ciel » marmonna Sirius contre son épaule. Il força légèrement Remus, toujours assis, à s'allonger dans ce petit nid douillé. « A quoi pensais-tu encore ? »
Remus posa sa tête contre le bras de Sirius et se perdit à le fixer droit dans les yeux. Il aurait pu passer une éternité à regarder cette lueur de désir dans ces yeux . Il lui fallut un moment pour enregistrer la question.
« Je pense que nous devrions enseigner plusieurs choses à Harry cet été » murmura t il.
La main de Sirius arrêta de parcourir sa joue et son cou. « Quelles choses? »
Remus ferma les yeux, en se rapprochant plus près de Sirius d'une façon à pouvoir lui aussi explorer le corps de son ami.
« Des sorts de défense » détailla t il « peut être aussi quelques sort sans baguettes. Lorsque que j'ai mentionné le sujet avec lui, hier, il m'a raconté avoir utilisé le sort Lumos sans baguette, l'été dernier lorsque les détraqueurs l'ont attaqué lui et son cousin. Je pense qu'il est capable d'en apprendre plus. »
« Hmm. » Sirius se pencha pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Il y a quand même, une énorme différence entre dire Lumos et dire Accio. »
Remus sourit et r'ouvrit les yeux. Sirius le regardait avec ce mélange d'amour et de fierté qu'il lui avait toujours empli le cœur d'une étrange douleur.
« Je ne suis pas certain d'en être encore capable. Je ne l'ai pas pratiqué depuis un bon bout de temps. »
« Tu es surprenant , comme toujours. »
Sirius ponctua sa phrase d'un autre baiser, mais cette fois se fut un véritable baiser.
« Je ne te mérite pas » chuchota Sirius contre sa joue. « Mais je vais essayer de m'y mettre sérieusement. »
Remus brisa l'espace entre eux et le fit taire par un long, et profond baiser. « Je dirais plutôt que nous nous méritons bien. » Dit-il finalement après s'être séparés pour reprendre leur souffle.
Sirius ria un instant. Avant de se relever légèrement sur un coude, les yeux sombres et l'expression grave d'une façon inattendue.
« Remus.. » Dit-il en passant son pouce le long de la joue de remus. « As-tu de nouveau rêvé, la nuit dernière ? »
Remus frissonna. Il sentait les bras de Sirius se resserrer autour de lui. « Je ne sais pas. Enfin, je ne crois pas, mais j'ai dormi très profondément, je ne peux donc pas être sur à cent pour cent. J'ai pu oublier. »
« Même si c'était des rêves prémonitoires. ? »
« Oui, malheureusement. »
Sirius fit un signe de mécontentement. Remus débattait intérieurement s'il devait dire ou non ce qu'il avait en tête. Il ne voulait pas alarmer Sirius…mais cette pensée ne le quittait pas.
« En fait, je suis inquiet au sujet du livre que j'ai utilisé pour te faire revenir. » Rapporta finalement Remus.
Sirius grand les yeux. « Qu'est ce que tu veux dire ? »
Remus roula sur le dos et fixa le plafond obscur dans la lueur des bougies que Sirius avait allumé plus tôt.
« J'ai demandé à Severus d'où il le tenait » continua t il. « Il était réticent de me le dire, mais il m'avoua ensuite qu'il faisait partie d'une pile de livres récupérés d'une libraire de mangemorts après leur arrestation. »
Remus sentait le regard de Sirius sur lui.
« Il appartenait à Bellatrix Lestrange » finit Remus très rapidement. « Je ne crois pas qu'elle l'ai ouvert une seule fois ou connaissait son contenu – mais elle l'a très certainement hérité de sa famille. »
« Tu veux donc dire, de ma famille. »
La voix de Sirius était dure, comme à chaque fois qu'il parlait de la noble maison des Blacks, mais Remus perçu le malaise derrière ces mots. »
« Oui. » Remus tourna la tête pour croiser les yeux de sirius. « Sirius, Rogue me l'a juste apporté pour tester ma tolérance et celle d'Harry a la dicaptromancie. Quelles étaient les chances que justement ce livre soit la clé pour te faire revenir ? »
Sirius paraissait maintenant ouvertement troublé.
« Très minces » répondit-il à voix basse. « Quasiment impossible. »
Remus approuva. « C'est ce que j'ai pensé. »
Sirius changea de position, et attira Remus contre lui afin que leurs têtes se touchent.
« Tu penses que c'est une machination ? »
« Pas exactement » Remus ferma les yeux. « En tout cas, ce n'est ni Voldemort, ni ses partisans qui en sont à l'origine. »
« Alors qui ? »
« Je ne sais pas. Quelqu'un qui voulait que je pénètre dans ce monde ou qui avait intérêt que tu en sortes. »
Sirius lui prit la main sous les draps et lacèrent leurs doigts ensemble. C'était étrangement rassurant.
« Je n'aime pas ça » dit-il enfin.
« Moi non plus. » Remus ouvrit les yeux et lui fit un sourire las mais remplis de l'amour qu'il ressentait pour Sirius et qui lui emplissait le cœur. « Mais le sort en est jeté maintenant, Sirius, et tout ce que nous avons à faire et d'attendre et d'accepter les conséquences. »
Sirius murmura doucement dans ses cheveux : « Peut être ; mais cette fois nous sommes ensemble. » Remus sentit son regard posé sur lui « et on peut compter sur harry. Comme autrefois, hein ? »
« Ce n'est pas James » répondit gentiment remus.
« Je sais. Et c'est mieux comme ça. »
« Oh ? » Remus se releva pour voir le visage de Sirius, sachant qu'il trouverait ce malicieux sourire en coin . « Et pourquoi ? »
« Je penses juste à tout le fun que nous aurons en lui enseignant tous nos anciens tours. »
Remus se mit à rire.
« Je t 'aime. »
Alors, Sirius prit sa baguette pour éteindre les bougies, ; la lumière fit place à l'obscurité, la fraicheur à la chaleur des deux corps et leurs paroles se dissipèrent pour ne former que quelques murmures .
Fin.
Voilà c'est fini !
l'auteur devait écrire une suite, mais j'ai l'impression qu'elle a abandonné le projet, tant pis…nous ne saurons donc jamais le fin mot de l'histoire, en tout cas l'important c'est que nos deux héros soient de nouveau réunis, non ?
MERCI beaucoup à tous ceux qui m'ont « reviewée » (notamment jenny , enola et théalie les + fidèles) ou simplement lue, pendant tous ces mois, malgré les délais d'attente entre les chapitres plus ou moins longs.
Sans oublier un Enorme merci à ma correctrice amano-ai .
Allez à bientôt peut être pour une nouvelle traduction !
Celeste.B
