De l'autre côté du miroir
L'été débute avec cette étrange sensation que quelque chose va arriver…
Que quelque chose va débuter…
Nous sommes toujours occupés à avancer …
Moi aussi. Et j'ai trouvé un nouveau but.
Je dois combattre…avec toute les forces dont je dispose …
« Ce n'est pas possible. »
C'est la première phrase qu'il a réussi à prononcer. Et c'est symbolique de ce qu'il est et de ce qu'il pense.
« Ce n'est pas possible. » a-t-il répété à voix basse.
Il était couvert de sang. Je n'en avais jamais vu autant depuis…
J'ai beau fouiller dans ma mémoire, je ne trouve que très peu de souvenirs de ma mère.
Elle s'asseyait toujours à cet endroit dans le salon. C'était son sofa.
Mais avant que je ne le réalise, elle était déjà partie.
Je sais qui il est. Je sais qui il sert mais je ne pouvais pas le laisser comme ça. Il est vaniteux de croire que le Destin l'ait emmené jusqu'ici.
Quand à moi, je l'ai emmené jusqu'au sofa.
Il m'a reconnu lui aussi.
Cette fois-ci ce n'était ni un boullu-goullu, ni un jonche ruine qui l'avait réduit à cette état là.
Je n'ai pas osé le toucher. Il a cet air trop évanescent des bibelots de cristal inutiles trônant sur des étagères poussiéreuses.
Tout chez lui est de brume et d'eau.
« Je t'emmène à Sainte Mangouste. »
Ma voix tremblait un peu plus que d'ordinaire. Je n'ai pas l'habitude de recueillir des mangemorts en sang dans mon salon. Venait-il d'une de ces « missions »? Avait-il été puni?
Il m'agrippa le bras avec plus de force que je ne le pensais et me regarda droit dans les yeux.
Il n'y a rien de plus horrible que des yeux ensanglantées.
Je ne pouvais pas l'emmener à Sainte-Mangouste. Je n'ai jamais aimé les hôpitaux de toute manière. De longs couloirs qui n'ont jamais de courbes.
On se perd dans ces endroits là.
Peau trop claire. Cheveux trop pâles. Même ses yeux ont perdu leur bleu.
Pourquoi lui a t'on donc aspiré ses couleurs?
« Ici, ils ne me trouveront pas. »
J'acquiesçais à ses mots. Il délirait visiblement.
Lorsque mon père est arrivé, il a pris soin de lui. Je n'ai pas réussi à entendre ce qu'ils se disaient mais mon père avait cet air grave que je lui vois si rarement.
« Il va rester avec nous mais il ne faut en parler à personne. »
Mon père sait toujours ce qu'il faut faire.
Si cela peut se finir d'une bonne manière.
« Toute cette histoire est ridicule. » avait-il dit quand je suis venue lui apporter un peu de nourriture.
Je pensais qu'il aurait encore cette air et cette voix suffisantes qu'il avait à l'école mais tout comme les couleurs, l'arrogance s'était effacé.
« Je sais. C'est comme s'il s'agissait d'une chose dont tu ne peux qu'en rire. Tu ne peux rien faire d'autre que rire en y pensant, alors après tu te sens mieux. »
Il ne m'avait pas comprise.
Ce n'est pas grave.
J'ai l'habitude.
« Tu es incompréhensible. » marmonna-t'il.
Il avait de la pâte de châtaigne sur ses multiples plaies. Mon père avait pensé également aux chauves-limaces qui venaient la nuit se nourrir des entailles. La châtaigne les en éloignait. Bonne chose.
Un jour, nous pourrons rire des choses comme si elles n'avaient jamais eu lieu.
Il ferma les yeux, la tête appuyé sur son oreiller, propre et d'aspect malade.
« Luna? »
Je m'arrêtai au pas de la porte. Il avait ré-ouvert ses yeux et effritait entre ses doigts un morceau de pain. Je savais ce qu'il voulait faire. Je voyais ce contre quoi il luttait.
Il déglutit avec douleur.
« Je saurais me tenir. »
J'ai du lui sourire malgré moi.
« Sois sans crainte. Ma maison ne bouge pas. »
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Disclaimer: Tout appartient à Rowling, Bloomsburyet WarnerBros.Merci pour vos reviews quand au prologue . Ca m'a vraiment fait plaisir. Si cela continue à vous plaire, laissez moi une review surtout :).
