Titre : Je t'aime moi non plus

Auteuse : Moi ! :o)

Genre : Romance – Slash

Rating : R pour cause de citrons à venir ;o)

Pairing : Un blond aux yeux gris… Un brun aux yeux verts… Ca vous dit quelque chose ?

Disclaimer : Hahahaha !! Non, non, les personnages et lieux d'Harry Potter ne m'appartiennent pas… Qué tristesa ! Bref, je ne me fais pas un centime d'euros sur ces quelques écrits, et je remercie JKR de me laisser jouer avec ses petits chéris, même si j'espère qu'elle ne viendra jamais lire cela, j'voudrais pas qu'elle nous fasse une crise cardiaque. Bah ouais, je veux lire les deux derniers tomes moi ! lol.

Quand à l'idée de base, elle appartient à Umbre77, auteur sur ce site. Enfin, vous la connaissez de toutes façons :o)

Avertissement : Cette fic est un univers alternatif. C'est-à-dire qu'elle met en scène des personnages d'Harry Potter mais que les lieux et situations sont différents. Dans cette histoire, il n'y aura pas de magie, pas de mage noir à terrasser, pas d'elfes de maison maltraités, pas de chiens à trois têtes, pas de… Quoi, vous avez compris ? Ok, j'arrête là alors ;o)

De plus, comme c'est écrit plus haut, cette fic est un slash – elle met en scène des relations homosexuelles – alors homophobes, passez votre chemin !

Note de l'auteur : Salut à tous ! En prem's, merci à tous pour les reviews, je n'espérais pas en recevoir un si grand nombre, surtout pas dès le premier chapitre ! Chuis contente que le début de cette fic vous plaise, j'espère que ça continuera dans ce sens ! :o)

Pour ceux qui se demande où est Harry, patience, il n'arrive qu'à la fin du troisième chapitre… Pour ceux qui ne sont intéressés que par l'histoire d'amour, vous pouvez sauter ce chapitre si vous voulez… M'enfin, pour moi, cette histoire, c'est celle de Drake, alors, je ne changerai pas le plan, même si ça doit vous saouler, désolée !

Dans cette note, un peu de pub, parce que je devais en faire la dernière fois mais j'ai oublié, lol. Alors, je vous conseille à tous d'aller lire Blood Dept, par JenniferButterflyGirl, ou sa traduction française, qui est très bien aussi, par Senko Yurima.

Ensuite, je conseille à tout le monde les fics de Speedy-of-77, Polonius Silver, et Eliane.

Et, je ne sais pas si vous la connaissez, mais ne passez pas à côté de Geneviève Black, que j'adore, et qui écrit de superbes fics…

Voilà, fini pour la pub, oh merde, j'espère n'avoir oublié personne, sinon, ça sera pour la prochaine fois !

Avant de faire place au chapitre, je tenais à vous prévenir que je ne promets aucune fréquence d'update pour cette fic, je ne peux pas écrire sur mesure, désolée, chez moi, ça va, ça vient, et je dois faire avec ! :o/

Remerciements : Un grand merci à Umbre77, sans qui cette fic n'aurait jamais vu le jour ! Primo, parce que l'idée de base lui appartient, et puis ensuite, parce qu'elle a su me motiver pour que je commence à l'écrire et que je la poste !

C'est donc avec un immense honneur que je lui dédie cette histoire. Et je vous ordonne d'aller lire les siennes, si ce n'est pas déjà fait, parce qu'elle écrit des chefs d'œuvres. :o)

Merci à Mynwab, d'être là.

Merci à Polonius Silver (allez lire ses fics !) qui m'a conseillée pour ce chapitre.

Et merci à tous ceux qui lisent ! :o)

Réponses aux reviews :

Caroline Black, Marrypier, Celine.s, Ayu4ever, Koyomi-San, Abella, Bouboutix, Bob Chiri, Akashana, Blackeyed, Smirnoff, Fleur fanée, Oxaline : Merci pour vos reviews, je suis contente que la fic vous plaise, et tous vos encouragements m'ont vraiment motivée ! Bisous à tous ! :o)

Umbre77 : Ma première revieweuse ! :o)

Tu avais raison, je m'inquiétais pour rien, enfin, bon, mes ongles ont eu le temps de repousser hein, vu le temps que ça fait que j'ai posté le premier chapitre… lol. Mais j'ai une excuse en fait, c'est que je devais apporter des modif au chapitre 2 et je n'arrivais pas à me motiver. Ah, merde, c'est pas une bonne excuse ça… Vas-y, sors ton fouet, je ne me plaindrai même pas. – puppy eyes –

En tous cas, chuis vachement contente que mes changements t'aient plus, et pour la suite, bah, pfiou, je pense qu'il va te falloir attendre un peu parce que je suis submergée par le boulot ! Franchement, les profs sont des sadiques… - soupir –

Bon, allez, j'te laisse lire, et à bientôt !

Bisous :o)

Onarluca : Contente de savoir que tu aimes ! Harry n'arrive pas tout de suite, désolée ! La suite de Transcendance, arg, j'ai commencé, tu sais, mais je me sens vraiment démotivée pour cette traduction. Je m'en veux terriblement parce que pour ceux qui ne peuvent pas lire l'anglais, ils n'auront jamais la suite si je ne finis pas… Enfin, je verrai, mais je ne te promets rien, désolée. J'espère que ce chapitre te plaira en tous cas, et merci pour ta review !

Bisous

Anya et Xeres : Salut toi ! Merci pour ta review, ça me fait plaisir. :o)

Alors comme ça, tu aimes mon Draco ? Tant mieux, parce que j'ai mis énormément de moi dedans. En fait, c'est ma version masculine, en un peu exagéré, lol. Je sais que fumer tue, mais j'aime fumer quand même. Sophia ; la voix de la sagesse… lol.

Bisous !

Coralie Malefoy : Hi ! Contente que tu aimes :o)

Bien sur que je lis Umbre77, je ne manquerais ça pour rien au monde. Mais, ne te fie pas aux apparences, moi je t'assure qu'elle n'est pas aussi cool qu'elle en a l'air cette auteur. Enfin, tu comprendras le jour où elle te coursera avec un fouet, un grand sourire sadique sur le visage, pour que tu te dépêches d'écrire un nouveau chapitre, lol ! ;o)

Sophia, je ne dis rien pour le moment, tu verras plus tard.

Merci pour ta review, j'espère que le chapitre te plaira.

Biz

Laika la Louve : Merci beaucoup pour ta review ! Je suis contente que ça te plaise, enfin, place au chapitre, lol !

Bizoo

BlackNemesis : Tu es venue lire ma fic ! – entame la danse de la victoire –

Ca me fait trop plaisir ! Et que tu aimes, encore plus ! :o)

Ouahou, tu me fais tout un tas de compliments et je suis prête à jurer que si en ce moment on mettait une tomate à côté de mon visage, on ne verrait pas de nuance de teinte, lol !

Tu trouves ma façon d'écrire originale ? C'est le truc le plus gentil que tu pouvais me dire. Je trouve souvent que mes mots sont trop plats, exempts de vie, et que mon style ne se détache pas. Alors là, je suis sur un petit nuage !

Lol, tu sais, pour Draco, il ne faut pas t'inquiéter d'avoir les mêmes pensées que lui… -fronce les sourcils-

Parce qu'en fait, mdr, si j'écris tout ça c'est que ces pensées traversent mon propre esprit, et, hum, ce n'est pas si grave si ? ;o)

Pour le mioche, je pensais à ma sœur en écrivant ce passage, parce que qu'est-ce qu'elle peut être relou quand elle s'y met !

Pour le besoin de nicotine, ce n'était pas difficile… Je n'avais qu'à penser à ce que ça me fait à moi, lorsque j'ai envie de fumer. Mais aujourd'hui, ça va, j'ai un paquet de Marlboro tout beau tout neuf qui n'attend que mes petits poumons pour être content ! :o)

Sophia… Tu verras, lol. Mais non, ce n'était pas sa fille, même si c'était quelqu'un de très proche de lui. Je pense que tu comprendras qui c'était dans ce chapitre. Et pour ce qui lui est arrivé, ça viendra plus tard… lol

Allez, je te laisse lire le chapitre, et moi, j'attends impatiemment le prochain de Sortir des Ténèbres !!

Gros bisous

Geneviève Black : Merci d'être là pour lire ma fic, ça signifie beaucoup pour moi :o)

Je suis super heureuse que tu aimes, j'y ai vraiment mis beaucoup de moi là-dedans… Ca paraît pas pourtant hein ? lol.

Plein de gros bisous :o)

Lee-NC-Kass : Salut les filles ! Contente de vous retrouver ici !

Alors, comme ça, vous aimez ? Super ! :o)

Vous inquiétez pas, ça tombera pas dans le dépressif, ça sera pas toujours joyeux, mais certainement pas dépressif, ça non ! lol

Et, wahou, bien, vous avez compris pourquoi Drake a quitté l'Angleterre. Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. ;o)

Et, vous pouvez l'aimer, ce n'était pas sa petite amie. De toute façon vous comprendrez qui c'était dans ce chapitre, on en parle un peu.

Bizz :o)

Alicia D : Tu trouves mes chapitres trop courts ? Arg. Lol. En fait j'ai coupé le premier chapitre en deux car je le trouvais trop long, et puis, le nombre de pages dépend du nombre de choses que j'ai à dire dans un chapitre… Sophia, tu verras par toi-même qui c'est, lol ! Il y aura une rencontre avec Harry (est-ce que t'as lu le résumé de la fic ? lol) et Draco, bah, il est homo je crois, ou peut-être bi, mais certainement pas hétéro !

Merci pour ta review :o)

Bisous

Eliane : Coucou toi ! :o)

Tu vas bien ? Merci pour ta review, c'est super gentil d'être venue lire ma fic.

Chuis contente que tu aimes mon Draco, parce que ça veut dire que tu m'aimes. Bah ouais, c'est moi que j'ai mis dans ce personnage. Ma vision du monde et de la vie, parfois en un peu exagéré, mais le fond est là. Sauf physiquement, parce que je ne suis pas blonde aux yeux bleus, mais bon, après, ce n'était plus Draco, lol. Moi aussi j'aime les histoires à la première personne, on se sent tellement plus dans la peau du personnage.

Toi aussi, tu aimes le piano ? J'adore ça. Seulement, je n'en joue pas, enfin, pas vraiment, je me contente de pianoter quelques airs. Mais j'aime :o)

Et moi aussi, parfois, ça me fait pleurer. Il n'y a rien de plus beau que la musique, je trouve.

Plein de bisous.

Mynwab : Hi ma cachon !

T'as raison, Sophia, tout le monde me demande qui c'est et c'est très drôle, j'adore être sadique ! J'ai rajouté quelques petites choses dans ce chapitre, tu me diras si tu as aim ?

Comment ça, fumer des Camel ? Tss, non, moi je dis, vive les Marlbo, et le cancer du poumon !

Enfin, j'espère que ton repas de famille s'est bien passé, on se voit demain ma chérie !

Bisous.

Vif d'Or : Salut ! Merci pour tes compliments, ils me font très plaisir. En effet, Draco est homo (ou bi, chais pas trop) mais bon, Sophia n'était pas sa petite amie. Tu verras ça dans ce chapitre :o)

Bisous

Mel-Imoen : Coucou !

Merci d'être venue lire, ça me fait super plaisir ! Alors, tu aimes ? Cool :o)

Draco, ben, c'est Draco, plus mon petit grain de sel, et je suis contente qu'il te plaise.

J'espère que je réussirai à venir au bout de cette histoire, elle est déjà toute planifiée dans ma tête mais bon, je me connais, des fois je décroche et impossible de m'y remettre… Mais bon, là, y'a pas de raison, je suis motivée pour la finir, quoi qu'il arrive !

Et toi, quand est-ce qu'on aura le plaisir de lire un nouveau chapitre de ta fic ? Je commence à mourir d'impatience moi… lol.

Pour l'aéroport, je l'ai décrit selon ma propre expérience, et je dois dire que j'aime bien ce passage, il me rappelle des bons souvenirs ;o)

Gros bisous

Minerve : Hello ! Oui, Sophia est morte, hélas… Tu sauras pourquoi plus tard dans la fic, si tu es toujours l ! :o)

En tous cas je suis contente que le début te plaise et j'espère que ça continuera !

Bisous

OUAHOU ! J'ai réussi ! J'en n'en voyais pas la fin de ces RAR, lol !

Encore merci à tous pour vos messages, je vous aimes ! Place au chapitre !


Chapitre 2 : Parfois, je ne comprends pas les gens.

Une heure plus tard, je descends du taxi jaune qui m'a emmené de l'aéroport jusqu'à mon nouvel immeuble, et me retrouve de nouveau assiégé par une vague de chaleur. Les passants marchent d'un air las dans la rue, fronçant le nez à cause de l'odeur nauséabonde qui se dégage des pots d'échappements. Le chauffeur sort de la voiture et extraie mes bagages du coffre en quatrième vitesse, avant de me souhaiter une bonne journée et de retourner au frais salvateur de sa boîte métallique à moteur. La chaleur est vraiment écrasante, et je m'en plaindrais sûrement si je n'avais pas d'autres choses en tête.

Je suis en effet bien trop occupé à essayer de me faire une idée de l'endroit. Il paraît que je vis dans le quartier des artistes. C'est mon père qui a tenu, quitte à ce que je vive dans cette ville de dégénérés, pour reprendre ses paroles, que ce soit au moins dans un endroit à la hauteur de ma 'classe sociale'. Qu'est-ce qu'il est con. Je l'aime, mais il est con. Je ne sais pas comment a fait Mère pour l'épouser. Mais bon, d'un autre côté, c'est grâce à lui si en ce moment même je me trouve sur le trottoir d'une rue large et propre, pleine d'immeubles neufs au style recherché, dans l'une des plus belles villes du monde. Comme quoi, parfois, cela sert à quelque chose d'avoir un porte-monnaie bien garni. A cette pensée, je retiens un petit rire et entreprends d'examiner avec attention mon immeuble.

De l'extérieur, il a une forme bizarre, limite arrondie, et je dirais qu'il doit avoir environ dix étages, ce qui n'est pas énorme dans le coin. Il est jonché de gigantesques baies vitrées, j'en conclue donc que les appartements doivent être bien éclairés. Le mien se trouve au – je sors le petit papier dans ma poche où tout cela est écrit – huitième étage. Porte numéro vingt-deux. Parfait, j'adore être en hauteur.

Je m'approche de la porte d'entrée, peinant un peu sous le poids des bagages, et tape mon code d'accès – lui aussi noté sur le petit bout de papier. La porte s'ouvre automatiquement, et je pousse un petit sifflement admiratif devant le décor qui s'offre à moi. Le plafond du hall d'entrée est très haut, et décoré d'une mosaïque constituée de milliers de petits morceaux de faïences de couleurs or et argent qui scintillent sous la caresse des rayons du soleil. Les murs sont peints de couleurs claires, en une sorte de patchwork étonnamment harmonieux, et sol est dallé de grands carreaux noirs et blancs, qui donnent un style un peu kitsch. Mes yeux passent sur les plants de mimosa qui ornent les murs et les coins de la pièce, dégageant un parfum incroyablement doux, puis sur une petite fontaine qui, au milieu de tout ça, diffuse un bruit apaisant et une sensation de fraîcheur.

Rien à voir avec les décors froids, tout de verre et de métal, en vue à Londres en ce moment. Après avoir observé la pièce en détail, j'appelle l'ascenseur. Il arrive bientôt et m'ouvre ses portes blindées, me permettant de me faufiler à l'intérieur. Il est gigantesque, je dirais qu'il a y facile la place pour mettre vingt personnes là-dedans. En moins de deux, je me retrouve au huitième étage, devant la porte arborant fièrement le numéro 22 en lettres dorées, tout à droite du lumineux couloir aux murs vert pâle et à l'épaisse moquette noire. A ce que j'ai pu remarquer, il n'y a que trois appartements par étage… Ca doit donc être d'une taille respectable. En tous cas il vaudrait mieux, sinon je me verrai dans l'obligation d'aller vivre ailleurs. Un jeune homme aussi fougueux que moi a besoin d'espace. Je retiens un petit ricanement à cette dernière pensée. Ca doit être la fatigue qui me rend encore plus con que d'habitude.

Et puis soudain je réalise que ça fait cinq bonnes minutes que j'attends comme un con devant ma porte. C'est pas comme si elle allait s'ouvrir toute seule pourtant… Avec un soupir, j'enfonce la clef dans la serrure et cette dernière, après deux tours de clef, s'ouvre et me permet d'ouvrir la porte. Calmement, je pousse mes bagages dans l'entrée et referme soigneusement la porte derrière moi avant de lever les yeux sur la pièce dans laquelle je me tiens. Un petit sourire satisfait vient flotter sur mes lèvres. Parfait.

L'appartement est un duplex. En bas, la porte d'entrée s'ouvre sur l'unique pièce, un gigantesque salon de forme pratiquement carrée – au milieu duquel s'entasse une pile de cartons et de meubles – dont tout le mur de gauche est occupé par une baie vitrée, donnant sur un balcon d'une taille respectable. Ses murs sont peints en jaune pâle et je me dépêche d'enlever mes chaussures et mes chaussettes pour laisser mes pieds fouler l'épaisse moquette blanche comme la neige. Je vais m'amuser à garder ça propre… A ma droite, un bar qui délimite la cuisine américaine. Je hausse les sourcils en constatant que celle-ci est déjà munie d'un frigo américain qui conviendrait plus à une famille de cinq personnes qu'à un jeune homme célibataire, d'un lave-vaisselle, d'un four micro onde, et les verres sont déjà rangés sur les étagères. Père a du passer par là, lorsqu'il a organisé le transport de mes meubles. Le sol de la cuisine est un joli carrelage blanc cassé, qui s'harmonise parfaitement avec le reste de la double pièce.

Je monte dans la mezzanine – qui se trouve au-dessus de la baie vitrée et dont l'escalier se situe juste à l'entrée de l'appartement – et me retrouve dans ce qui sera ma chambre, mon gigantesque lit en futon est déjà collé au mur du fond. L'ambiance est très sympa, rendue intime par la légère mansarde, le papier bleu indigo nuageux et le plafond bleu marine parsemé de sortes de paillettes dorées qui doivent faire penser à des étoiles la nuit. Le sol est encore une fois recouvert d'une épaisse moquette, bleue foncée cette fois. Le mur de droite est entièrement occupée par une gigantesque penderie, qui ne sera pas de trop pour ranger mes – trop – nombreux vêtements. Sur le mur de gauche, une porte qui s'ouvre sur une salle de bain assez spacieuse, munie d'une baignoire à jets et d'une cabine de douche pour au moins deux personnes. La faïence et le carrelage sont du même vert amande, et les lumières blanches sont apaisantes pour les yeux.

Je redescends dans le salon, après avoir mis le ventilateur de l'étage en marche. Bon… L'appart est pas mal, mais l'idée de devoir déballer tout mes cartons pour m'installer m'enchante très peu pour l'instant… Découragé, je laisse mon regard errer à travers la pièce et décide d'aller me griller une cigarette sur le balcon, j'en profiterai pour admirer la vue. Dehors, la chaleur est toujours aussi suffocante. De cette hauteur, j'ai l'impression de régner sur une fourmilière géante. Des voitures roulent au pas dans la large rue, laissant slalomer les passants qui traversent à grands pas. Des dizaines de personnes marchent sur les trottoirs, certains seuls, d'autres sont en groupes et semblent flâner, discutant et riant. D'autres encore sont scotchés à leur téléphone portable, en grande conversation et oubliant le monde autour d'eux.

Téléphone… Merde ! Ca me fait penser que je devais appeler Mère à mon arrivée. J'extirpe mon portable dernier cri de la poche intérieur de ma veste – quel con, pas étonnant que j'ai chaud avec une veste en cuir ! – et cherche le numéro du Manoir dans mon répertoire. J'écoute avec impatience les bips se succéder.

" Manoir Malfoy ? "

" Serge ? C'est Draco. " Serge est le majordome de la famille, il vivait déjà au Manoir avant notre naissance. Il a l'air sérieux comme ça, mais c'est lui qui nous a appris à faire le mur en passant par la fenêtre de ma chambre et en nous accrochant au lierre, c'est lui qui soignait nos bobos lorsqu'on se faisait mal, qui nous lisait des histoires des heures durant, le soir, pendant que Père et Mère étaient au travail… Et… C'est lui qui m'a prévenu lorsque Sophia…

" Draco ! Comment vas-tu ? Le voyage s'est-il bien pass ? " Il a l'air content de m'entendre. C'est vrai que ça doit lui faire bizarre de me voir partir, et de se trouver seul avec mes parents à la maison, maintenant que je ne suis plus là et que Sophia… Sophia non plus…

" Ca va, je suis un peu fatigué, c'est tout. Mère est l ? "

" Oui, je l'appelle. " J'entends le bruit du combiné que l'on pose sur la table, puis, au bout de quelques minutes de silence, la voix douce de Mère me parvient.

" Mon Dragon ? " Elle a l'air soulagée. Comme si elle avait eu peur que je l'oublie, ou que l'avion se soit écrasé, ou même peut-être que je me sois fait kidnapper par un chauffeur de taxi aliéné. Je retiens un petit rire.

" Bonjour, Mère. Vous allez bien ? "

" Je me porte comme un charme. La maison paraît un peu vide sans vous, mais ce n'est qu'une question d'habitude à prendre, » m'assure-t-elle d'une voix qu'elle essaie de faire paraître joyeuse, mais dans laquelle perce une pointe de tristesse. Je sens mon cœur se serrer à l'énonciation du 'vous'. Il n'y a plus de vous. Tout comme il n'y a plus de nous. Et, soudain, je me rends compte de mon égoïsme et de ma lâcheté. Ce vide dont elle parle, je suis parti parce que je ne pouvais plus le supporter. Et voilà qu'elle doit faire face à une double absence, à une double douleur, par ma faute. Et soudain, malgré les 38 à l'ombre, j'ai froid. Mes poumons se glacent, ma gorge se bloque.

« Maman… » ma voix est rauque, comme sortie d'outre-tombe, « Je ne suis pas parti pour toujours, tu le sais… Je viendrai bientôt vous voir. »

Un court silence ensuit mes paroles, brisé par un léger soupir de ma mère.

« Je sais bien chéri, excuse-moi. C'est juste que… » Sa voix se meurt avant la fin de sa phrase, et de nouveau, je l'entends soupirer. Puis, elle reprend, comme si de rien n'était. « Et toi, comment vas-tu ? L'appartement te convient ? Et le temps, comment est-il ? Il paraît que vous subissez de fortes vagues de chaleur ? »

Je ris doucement devant cette avalanche de question, faisant mine de ne pas remarquer le brusque changement de sujet. Néanmoins, ma voix tremble légèrement lorsque je prends la parole pour lui assurer que je vais bien et que l'appartement étant bien climatisé, son fils adoré ne risque pas de mourir de chaud. Après m'avoir fait promettre de ne pas sortir trop tard le soir, elle me transmet le bonjour de Père, qui, oh, quelle tristesse, est très occupé, et raccroche le téléphone.

J'entre dans le salon et avance jusqu'au bar, où je pose mon portable. Cette conversation m'a laissé une impression douce amer. Comme toujours depuis... Je ferme un instant les yeux et inspire doucement, essayant de chasser les souvenirs qui affluent soudain dans mon esprit. Mon estomac s'en charge pour moi lorsqu'il émet soudain un long grognement de protestation, me rappelant que je n'ai rien avalé depuis un bon nombre d'heures à présent. Machinalement, j'avance jusqu'au frigo et je l'ouvre, pour ne trouver qu'un vide peu accueillant. Je pousse un soupir. On dirait qu'il va falloir que j'aille faire des courses si je ne veux pas mourir de faim.

Je crois que ça attendra demain... J'hésite à prendre une douche avant d'aller manger un morceau dans le café que j'ai repéré au coin de ma rue, puis je laisse tomber ; j'ai la flemme et il fait tellement chaud que je me retrouverais bien vite de nouveau en sueur. J'attrape mes clefs et sors de l'appartement.

Lorsque j'arrive en vue du café, je remarque une petite table en osier pour deux personnes qui est libre, près d'une gigantesque plante verte – plus si verte que ça d'ailleurs – et je m'y assois. Quelques minutes plus tard, une serveuse s'approche de moi pour prendre ma commande. Je demande une salade accompagnée d'une bière et en attendant qu'elle revienne, j'observe les gens autour de moi. Il y a pas mal de jeunes, beaucoup avec des styles vestimentaires plutôt… originaux. Je remarque que tout le monde a l'air plus ou moins assommé par la chaleur… Voir tous ces fronts luisants de sueurs me coupe un peu l'appétit, et j'ai presque envie de partir en courant pour retourner au calme salvateur et à la fraîcheur de mon appartement. Mais comme le jeune homme courageux que je suis, je reste le cul posé sur ma chaise en osier, qui je dois dire avec son énorme coussin blanc moelleux à souhait est assez confortable. Il faut bien que je sorte un peu si je veux savoir où on peut s'amuser par ici.

La jeune fille revient, et après l'avoir remerciée d'une voix suave, je lui attrape le poignet d'un geste vif. Elle me regarde, l'air surpris. Je laisse échapper un petit rire avant de lui demander doucement,

" Excusez-moi mademoiselle, mais je viens d'emménager et… Je voulais savoir où se situaient les endroits en vogue pour s'amuser dans le quartier ? "

Son visage se fend en un large sourire et elle se penche légèrement vers moi – m'offrant ainsi une vue plongeante sur son décolleté – avant de me répondre d'une voix enthousiaste,

" Oh, dans le coin, la boîte qui marche le mieux, c'est la CrazyBee, juste au coin là-bas. Mais si vous êtes intéressé, demain soir il y a une rave partie un peu à l'écart de la ville. Les habitants de New York l'attendent depuis des semaines, ça fait longtemps qu'une fête d'une telle ampleur n'a pas été prévue ! Ca serait un bon moyen pour vous imprégner dans l'atmosphère de la ville, et, qui sait, faire quelques rencontres. " ajoute-elle avec un sourire entendu

J'hausse un sourcil étonné. Je vois qu'on a pas sa langue dans sa poche par ici. Ca change de l'Angleterre snob dans laquelle j'ai été élevé. Je remercie la jeune femme pour ses renseignements et elle retourne à son service. De mon côté, j'entame ma salade, mon appétit étant revenu à la puissance dix.

Tout en mangeant, je réfléchis à ce qu'elle m'a dit. Une rave partie, pourquoi pas ? Je ne suis jamais allé à ce genre de fête mais vu les cartons que ça fait, c'est que ça doit valoir le détour. Et puis, comme elle l'a si bien dit, on doit pouvoir faire des rencontres intéressantes là-bas… Un sourire étire mes lèvres.

Après avoir fini mon repas, je me lève et dépose un billet de vingt dollars sur la table. Je remonte l'avenue en sens inverse, m'arrêtant dans un kiosque pour acheter un journal afin d'y éplucher les petites annonces – va bien falloir que je travaille – et, m'allumant une cigarette, je reprends la route vers mon nouveau chez moi. Je meurs d'envie de me laver, et puis, j'ai des cartons à déballer.

J'en suis à me demander si le canapé ferait mieux face à la baie vitrée ou au contraire, à son opposé, lorsque j'entends des bruits de courses derrière moi. Je pense que ça m'aurait pas alerté en temps normal, mais là, je trouve la cadence limite rapide pour une journée aussi chaude qu'aujourd'hui. Et puis, c'est moi, où il y a quelqu'un qui crie ?

Je fais soudainement volte face et, - putain mais pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive des trucs comme ça ? – j'ai à peine le temps de cligner des yeux qu'une masse de vêtements noirs et de cheveux châtains me rentre dedans et me projette à terre, s'écroulant sur moi au passage. Ma tête heurte le macadam avec un bruit sourd, et le peu d'air emmagasiné dans mes poumons de fumeur sort d'un bloc lorsque le corps de mon 'agresseur' s'étale lourdement sur le mien. Putain de merde.

Je reste là, les yeux fermés, pendant une ou deux secondes, essayant de me remettre les idées en place. On ne dirait pas quand on voit ça dans les films, mais ça sonne ce genre de chutes, surtout quand on joue le rôle du coussin pour la personne qui nous a foncé dedans. En parlant de ça, j'aimerais beaucoup qu'il se bouge, parce que là, je commence à avoir du mal à respirer. Je n'arrive même pas à rassembler assez d'air pour lui dire de dégager, sinon, bien sûr, ça aurait été fait depuis longtemps, et – AIE !

« Mais ça va pas non ? »

Mon agresseur – violeur ? – a cru bon de se servir de mon pauvre petit corps de Dieu pour se redresser, et a au passage largement enfoncé son coude dans mon ventre. J'ai des abdos, mais quand même, il ne faut pas trop pousser.

« 'Scusez » qu'il grommelle en se relevant, mais il n'a pas le temps d'en dire plus qu'un gars arrive en courant derrière lui et lui sauta dessus, le faisant tomber face contre terre.

« J'te tiens connard ! » hurle joggeur numéro deux, laissé complètement à bout de souffle par sa course apparemment harassante.

Je fronce les sourcils ; qu'est-ce que c'est que ce beans ? Je me relève avec toute la grâce encore possible lorsqu'on sent sa tête sur le point d'exploser et son dos broyé, et j'entreprends de réajuster mes vêtements d'un air nonchalant, ignorant la petite foule rassemblée autour de moi et des deux guignols, qui, soit dit en passant, viennent d'en passer aux poings.

J'en suis à passer mes mains dans mes cheveux pour tenter – vainement – de les remettre en place lorsque je me rends compte que les bruits se sont tus. Je lève les yeux et m'aperçois que joggeur numéro un se tient en face de moi, les bras tenus dans le dos par joggeur numéro deux, qui, maintenant que je regarde mieux, arbore un joli écusson de police sur sa chemise. Ah. Ca explique tout.

J'hausse un sourcil qui semble passer pour un 'je suis toute ouïe', parce que joggeur numéro deux prend une profonde inspiration et ouvre la bouche pour parler. Avant qu'il ait pu placer un mot, je lève la main, imposant le silence. Et ça marche. Il me regarde comme deux ronds de flan, la bouche ouverte et les yeux exorbités. Pas habitué à ce qu'on te coupe la parole mon poulet ? Je retiens un ricanement à ma dernière pensée – j'aurais du devenir humoriste – et plante mon regard dans celui de joggeur numéro un, qui me regarde d'un air mauvais.

« Des excuses. Tout de suite. Vous imaginez la bosse que je vais avoir derrière la tête ? Quelqu'un pourrait croire qu'il s'agit d'une malformation. »

A son expression abasourdie, je devine que ce n'est pas ce à quoi il s'attendait. Derrière lui, le flic explose de rire. Honnêtement, je ne comprends pas les gens parfois.


Voilà… Alors ? Poubelle ? lol.

J'veux bien une review si vous n'avez rien d'autre à faire ! ;o)

Bisous

mEl