bonjour tous !

désolée, je suis assez pressée, donc je ne fais pas de rar... voila simplement le nouveau chap, je les ferai peut-être dans la semaine et je rééditerai le chapitre

J'adresse un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses compliments, ses encouragements et son soutien ! Je vous conseille absolument Plus loin, Fantomes, et Dans les pales méandres d'un Hiver Brumeux, ses merveilleuses fanfictions !

dédicace : euh, ba, euh... à tout ceux qui, comme moi, ont eu la chance de mourir... à ma meilleure amie Popo... à la SK... et à tous ceux qui me lisent...

disclaimer : ici, rien ou presque ne m'appartient ! Le monde et les personnages de Harry Potter appartiennent à Mme JKRowling par l'intermédiare de Warner Bros et des éditions Bloomsbury, le scénario de cette histoire est une copropriété entre moi et ma meilleure amie, et seule la rédaction m'appartient (à moi, et moi seule !)

à bientot

speed'


Pouvoirs Nocturnes

Chapitre 6 :

Faire craquer un dragon, ce n'est pas difficile : il suffit de s'appeler Harry Potter :

Bip ! Bip ! Bip !

Avec un grognement, Harry tapa d'un coup sec le réveil, puis se recoucha dans les bras de Drago, enfouissant sa tête dans son cou, près à se rendormir.

« Harry, t'endors pas, » marmonna le blond sans faire un mouvement, les yeux ensommeillés. « Faut pas que ton oncle nous trouve comme ça… »

« Mais chuis bien, là… » Répondit Harry avec un gémissement.

« Moi aussi, » dit Drago, « mais on peut pas rester là… »

Harry poussa un soupir et se détacha de lui. Mais il fut retenu au dernier moment par le blond qui lui attrapa le bras.

« Ton oncle ne se lève que vers sept heures, non ? » fit-il, l'air soudain plus réveillé.

« A peu près, pourquoi ? »

Un demi-sourire s'afficha sur les lèvres de Drago, dévoilant une canine un brin trop longue. Il se leva à son tour et attrapa Harry par la taille, l'embrassant doucement dans le cou.

« On a peut-être le temps de faire un tour dans la remise, alors, » murmura-t-il en ondulant sensuellement contre les fesses d'Harry qui gémit.

« J'aime ce genre d'idée, » répondit-il.

Il eut un léger rire et entraîna Drago à l'extérieur de la chambre puis de la maison. Ils s'enfermèrent soigneusement dans la minuscule cabane de bois, et Drago attrapa de nouveau Harry par la taille. Ses canines s'allongèrent et il le mordit avec tendresse, le serrant contre lui.

Le brun glissa ses doigts dans les cheveux courts et soyeux de Drago, gémissant doucement dans ses bras. Le blond était là depuis dix jours et c'était la troisième fois qu'il le mordait. Et c'était toujours aussi extraordinaire, aussi bon et aussi excitant. Harry se demanda si les autres personnes que Drago avait déjà mordues ressentaient la même chose, et si Drago avait autant envie de sexe avec elle après.

Il ne pouvait pas s'en empêcher ; il était jaloux. Il était naturellement possessif, mais il semblait qu'avec Drago c'était encore pire. Il avait horreur de l'idée que le Serpentard puisse être aussi entreprenant et aussi fiévreux avec un autre que lui. Il avait envie de tuer toutes les filles qui osaient poser les yeux sur lui lorsqu'ils se promenaient dans la rue. Bien sur, il ne se rendait pas compte que Drago était encore plus malade de jalousie que lui.

Une fois de plus, le blond posséda brutalement le Gryffondor dans la remise, éprouvant un plaisir inimaginable à prendre celui qu'il aimait tant, et un regret profond de ne pas pouvoir lui faire simplement l'amour dans un lit.

Allongés tous deux par terre, la tête sous les établis et les pieds près des râteaux, ils reprirent peu à peu leur respiration, puis Drago força Harry à le regarder.

« C'est quoi cette histoire de pouvoir qui coule dans ton sang ? » demanda-t-il.

Cette question l'obsédait depuis leur conversation avec Dumbledore. Il avait longuement hésité avait de questionner Harry car il ne savait pas si le brun lui faisait suffisamment confiance, mais en goûtant une nouvelle fois à ce sang si délicieux, il s'était rendu compte qu'il y devenait presque dépendant, et cela lui faisait peur.

Harry cilla, puis détourna les yeux. Mais Drago voulait une réponse et il attrapa le menton du Gryffondor pour le forcer de nouveau à le regarder. Il l'embrassa doucement et il sentit Harry se détendre.

« Réponds-moi, s'il te plait, » murmura-t-il. « Je ne veux pas te forcer à me faire des confidences, mais c'est important. Ton sang n'est pas comme les autres, et ça je le sais. Mais je… j'ai peur de te faire du mal en t'en prenant. C'est tellement délectable… tu ne te rends pas compte, j'ai peur de ne pas m'arrêter un jour et de te tuer à force… je ne veux surtout pas qu'un truc comme ça arrive. »

Le blond sentait les dernières parcelles de chaleur humaine le quitter. Cela faisait une heure et quart qu'il avait mordu Harry. Il rejeta une de ses mèches en arrière.

« Si ça peut te rassurer, » murmura Harry, « tu ne peux pas me tuer. Une seule personne en a le pouvoir. »

Il resta un moment silencieux et Drago fronça les sourcils, ruminant ces paroles étranges. Puis Harry soupira.

« L'amour, » répondit Harry. « C'est ce qui coule dans mon sang. C'est le pouvoir de l'amour que m'a transmit ma mère en se sacrifiant pour moi. C'est ça qui me protège ici, parce que ma tante est du même sang que ma mère. Les liens du sang, tu connais ? C'est pour ça que Dumbledore veut que je revienne chaque année ici. »

Drago ne répondit rien. Il n'y avait rien à dire et il le savait. Il se contenta de serrer Harry contre lui, sentant qu'il était triste.

« C'est ça qui empêche Voldemort de prendre possession de mon esprit trop longtemps, » continua celui-ci, murmurant toujours, soufflant doucement contre la peau de Drago. « L'amour est quelque chose qu'il ne peut pas comprendre, et ne comprendra sans doute jamais. »

« Ca fait mal, quand il est là ? » demanda le Serpentard.

« Oui, » répondit Harry. « Atrocement mal. Ma cicatrice me brûle, c'est comme si ma tête allait se fendre en deux. Et puis, j'ai l'impression que c'est comme un serpent qui se lève en moi… dans mes rêves, je ne contrôle plus rien. Et j'ai envie de vomir. J'ai surtout envie de vomir. »

Il se tut. Puis se releva et s'habilla.

« Il faut qu'on y aille, » dit-il.

Il tendit la main à Drago et l'aida à se relever. Ils se regardèrent deux secondes, puis Harry détourna le regard. Il s'apprêta à sortir, mais Drago le retint une dernière fois et l'embrassa doucement.

« Je ne veux pas que tu ais peur de me parler, » murmura-t-il. « Je sais que notre relation est…précaire, mais je… je suis ton petit ami ! Et tout ce que cela implique… je veux que tu acceptes de me parler. Je veux que tu me fasses confiance, j'en ai besoin. Alors n'ai pas peur de te confier à moi, Harry, je serai toujours là pour toi. »

Harry lui fit un petit sourire et l'embrassa délicatement sur les lèvres.

« Laisse-moi un peu de temps. »

Drago hocha la tête et Harry sortit sur ces mots, suivit peu après par le blond. Harry partit prendre une douche puis prépara le petit déjeuner tandis que son oncle et sa tante descendait tour à tour. Drago était sans doute repartit se coucher.

« Nous partons ce soir, » annonça soudain l'oncle Vernon en reposant son café.

Harry se figea.

« Quoi ? »

« Nous partons Dudley, ta tante et moi, ce soir, » répéta l'homme, articulant chaque mot comme si Harry était incapable de le comprendre. « Nous avons pris des vacances sur la cote. Tu restes ici avec Drago, il pourra s'occuper de toi. »

« Je ne suis pas un bébé, je peux m'occuper de moi tout seul, » marmonna Harry.

« Pardon ? Tu disais quelque chose ? »

Harry ferma les yeux et secoua la tête.

« Non, rien. »

« Bien, je disais donc que tu resteras avec Drago, il aura tout pouvoir sur toi jusqu'à notre retour, » continua son oncle. « Et méfies-toi, mon garçon, si j'apprends que quoi que ce soit d'anormal s'est passé durant notre absence, tu sais ce qui risques de t'arriver… »

Le sang d'Harry se glaça. Il avait du retenir un sourire aux mots 'tout pouvoir sur toi', mais les dernières paroles de son oncle le figèrent pendant quelques secondes.

« Tu… tu n'oserais pas, » répondit-il, d'une voix affreusement blanche. « Tu… ils te tueraient ! »

« Tu me mets au défi ? » rétorqua son oncle en pointant sa fourchette vers lui.

« N-non, » répondit Harry en baissant la tête. « B… bien sûr que non. »

« Parfait. Nous rentrons le trente et un. Nous serons ici à sept heures du soir. Il faudra que le dîner soit près à notre arrivée. »

« Très bien, oncle Vernon, » répondit Harry, avec tout le respect qu'il put.

« Pendant que nous ne serons pas là, il faudra que tu arroses tous les jours et que tu tondes au moins une fois dans la semaine. Pour le reste, tu verras avec Drago, je vais lui donner des instructions pour toi. »

« D'accord, » acquiesça Harry.

Il finit de servir le petit déjeuner, puis sortit de la cuisine. Il s'appuya contre le mur, respirant profondément. Son oncle n'avait pas pu être sérieux, il avait simplement dit ça pour lui faire peur. Il essaya de s'en convaincre, puis repensa à cette histoire.

Il était partagé. L'idée d'avoir la maison de libre pendant cinq jours était très plaisante, sans avoir de corvées à faire, ou autre chose du genre. Mais passer cinq jours totalement seul avec Drago… bien sur, cela avait de bons cotés. Ils n'auraient pas à aller dans la remise pour leurs petites activités, parce que même si cela avait son charme, ça manquait de confort. Mais Harry avait peur. Il s'en voulait, c'était encore ce foutu blocage, il le savait.

Depuis ces dix jours qu'il avait passé avec le Serpentard, il en avait découvert bien plus que lors de ces six années de rivalité. Drago Malefoy n'était en réalité pas ce petit con arrogant et prétentieux qu'il avait toujours paru être. Bien sur, il était fier, et froid, mais pas aussi insensible qu'il l'aurait sans doute voulu. Harry avait été touché de la façon dont il s'inquiétait pour lui, s'inquiétait sincèrement, et avec de bonnes raisons. Mais il avait encore du mal à être tout à fait à l'aise avec lui.

Finalement, il haussa les épaules. Ce serait peut-être l'occasion de passer au-dessus de cette peur irrationnelle. Il monta l'escalier et se rendit dans la chambre. Il observa le blond dormir quelques secondes et eut un faible sourire : Drago était vraiment beau. Mais dans le sommeil, son visage paraissait étrangement paisible, sans cette espèce de dureté qui le caractérisait. Harry aimait le regarder dormir.

Il secoua la tête et décida de le réveiller, pas de la plus douce des manières : il se jeta sur le lit.

Drago se réveilla en sursaut et poussa un cri aigu très peu masculin. Harry pouffa.

« Mais ça va pas ? » s'écria le blond. « Qu'est-ce que tu fais là ? »

« Mon chéri, tu cries comme une fille, » se moqua Harry.

« Mmmphmm, » fit Drago, vexé. « Tu n'as qu'à pas me réveiller comme ça, espèce de crétin ! Et que me vaut l'honneur d'un tel réveil ? »

« J'ai une super bonne nouvelle, » annonça Harry.

« Ah, super, maintenant, si tu voulais bien descendre de sur moi, t'es lourd, » répliqua Drago en repoussant Harry.

Celui-ci roula à coté de Drago et se colla contre lui. Avec un soupire, le blond passa un bras autour de ses épaules.

« T'exagères, je dormais bien moi, » se plaignit-il.

« C'est pour la bonne cause, » répondit Harry en souriant. « Les Dursley partent. »

« Quoi ? »

« Ils partent en vacances, ils nous laissent tout seuls ici pendant cinq jours. »

« Sérieusement ? » s'étonna Drago.

« Oui, » répondit Harry, « et tu sais quoi, tu auras 'tout pouvoir sur moi', a dit mon oncle, » ajouta-t-il avec un sourire jusqu'aux oreilles.

« Hum, ça c'est intéressant, » murmura le blond. « Vraiment tout pouvoir ? »

Harry hocha la tête.

« J'ai déjà plein d'idée… »

« J'étais sûr que ça allait te plaire, » répondit Harry. « Il faut que j'y ailler, c'était juste pour te dire ça. »

Il embrassa Drago, puis se releva. Il fit un clin d'œil au blond avant de sortir de la pièce.

Vraiment, les vacances s'annonçaient bien meilleures que ce qu'il avait imagin

« Je compte sur toi, Drago, » fit fièrement l'oncle Vernon en lui posant une main sur l'épaule tandis qu'Harry montait les bagages dans la voiture. « Je suis sûr que je peux me fier à toi. Quand rentre ton père, déjà ? »

« Je ne sais pas encore, » répondit Drago ave une légère grimace. « Le procès a encore été retardé. Peut-être mi-août, je ne sais pas. »

L'oncle Vernon hocha la tête.

« De toute façon, tu es le bienvenu ici, » dit-il en souriant horriblement.

Puis il se dirigea vers la voiture et monta dedans, tandis que Dudley s'installait à l'arrière. Ils partirent après dix minutes de signes de la main à Drago qui attendaient devant la porte, alors que Harry s'était réfugié à l'intérieur de la maison. Puis, quand la voiture eut disparu au loin, il rentra et ferma la porte avant de rejoindre le brun dans le salon.

Harry s'était étalé dans le canapé en cuir beige et avait allumé la télé. Il tourna la tête vers Drago quand il entra et lui sourit. Le jeune Serpentard le rejoignit et s'assit à ses cotés. Ils se regardèrent quelques secondes dans les yeux. Le cœur de Drago se serra douloureusement quand Harry détourna la tête, mais il ne dit rien. Harry n'était pas prêt.

Il continua de l'observer. Il remarqua son teint bronzé, ses cils noirs et longs, ses mèches rebelles qui encadrait son visage d'Ange. Ses lèvres rouge pâle, si douces, les minuscules éclats d'or dans ses iris émeraudes, et l'étincelle qui les habitait, une étincelle étrange, indescriptible, qui avait tant manqué dans ses regard l'année passée. Une étincelle à la fois naïve et sage, rieuse et triste, et tant de choses encore…

Harry tourna soudain les yeux vers lui.

« Tu as fini de me regarder aussi fixement ? » demanda-t-il. « C'est très gênant, tu sais… »

« Je pourrais passer des heures à te regarder, » répondit instinctivement Drago. « Tu es si beau… »

Harry rougit.

« Arrête ! » protesta-t-il.

« C'est la vérité, » répondit Drago en s'allongeant à ses cotés.

« Toi aussi, » rétorqua le brun, « et bien plus que moi, alors arrête de raconter des conneries. »

Drago haussa un sourcil narquois en se casant du mieux qu'il le put entre Harry et le dossier du canapé. Il passa un bras autour de la taille du brun, l'autre sous sa tête, et le serra contre lui, embrassant tendrement sa nuque.

« Qu'est-ce que je dois comprendre ? » demanda-t-il d'une voix chaude à l'oreille du brun qui calla sa tête dans le creux de l'épaule de Drago.

Harry frissonna et tourna à moitié la tête vers lui. Il lui fit un sourire sensuel et se mordit la lèvre dans une mimique incroyablement sexy.

« Je ne sais pas, comprends ce que tu veux comprendre, beau blond, » répondit-il sur un ton suave.

Drago émit un léger gémissement et lui mordilla le lobe de l'oreille.

« Tu es un véritable appel à la luxure, Harry, » marmonna-t-il.

Harry eut un léger rire et se retourna vers la télévision.

« Dommage que tu ne puisses pas réagir suffisamment, alors, » répondit-il en zappant sur la chaîne info.

Drago fut blessé. Il s'en voulut de nouveau. Il savait que les mots d'Harry n'avaient pas été prononcés dans ce but, mais il poussa un soupir et se redressa. Surpris, le brun se tourna vers lui.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-il.

Il se redressa à son tour et s'assit près de Drago qui détourna les yeux. Mais Harry lui caressa la joue pour le forcer à le regarder.

« Qu'est-ce que j'ai dit ? » répéta-t-il. « Drago, si tu tiens à moi, dis-moi ce que j'ai fait. »

« Tu n'as rien fait, » répondit laconiquement Drago. « C'est moi qui suis et serai toujours le problème. »

Harry fronça les sourcils.

« Je ne comprends pas, qu'est-ce que j'ai dit qui puisse te faire penser une telle chose ? »

« Rien. »

« Menteur, » répondit aussitôt Harry. « Ecoute, Drago, je… Tu… Merde, dis-moi ce que j'ai fait ! Tu veux que je me confie à toi, mais moi aussi je veux te connaître. Ca fait plusieurs fois que je te blesse sans le vouloir, mais si tu ne me dis pas quel est le problème, ça n'arrêtera pas, et je ne veux pas ! S'il te plait, dis moi ce que j'ai fait de mal. »

Drago se plongea dans les profondeurs infinies des iris émeraude parsemées de taches d'or plus sombre qu'en temps normal, et se sentit craquer. Toutes ses peurs, toutes ses hontes et ses appréhensions ressurgirent d'un coup, prenant d'abord la forme d'une larme, puis deux, puis de tout un flot qui se déversa sur ses joues. Il n'avait pas pleuré depuis longtemps, mais Harry lui faisait toujours perdre tout contrôle de lui-même.

Harry se mit à paniquer en voyant son petit dragon se mettre à pleurer. Oui, son Drago, le sien.

« Drago, » murmura-t-il.

Il attira le blond à lui et le serra contre lui de toutes ses forces. Il faillit se mettre à pleurer à son tour. Qu'avait-il encore fait pour le mettre dans un état pareil ? Mais il se retint et berça le blond dans ses bras qui se laissait aller à sangloter comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps.

« Je suis désolé, » marmonna Drago quand les sanglots se furent calmés.

« Tu n'as pas à être désolé, Drago, » répondit Harry. « Dis-moi ce qui ne va pas. »

« Je le déteste, » répondit simplement Drago. « Je le hais. »

« Qui ? » demanda Harry.

« Rogue, » répondit Drago.

Il se détacha de Harry et lui caressa la joue, posant son front contre le sien.

« Tu sais, j'aurais vraiment voulu t'offrir une relation normale, » murmura-t-il. « Tu… tu mérites quelqu'un de bien, pas quelqu'un comme moi. Tu mérites qu'on s'occupe de toi correctement, pas qu'on te prenne brutalement contre un mur parce que c'est le seul moment où je peux le faire. Je… Il vaut peut-être mieux qu'on arrête là. »

« Non, » coupa aussitôt Harry. « Non, je ne veux pas que… je ne veux pas que ça s'arrête. Je ne veux pas quelqu'un d'autre que toi. »

« Mais… mais je suis… je suis dangereux, Harry ! »

« Je m'en fous, » répondit le brun, « je le suis tout autant que toi, voire plus. »

« Je… j'aurais voulu être normal, » marmonna Drago. « Mais… mais ce salopard de Rogue m'a mordu… il m'a pratiquement tué, putain, j'ai eu si mal ce jour-là ! Et puis je suis devenu ça… je ne peux même pas te prendre dans mes bras sans que tu frissonnes… je voudrais juste t'offrir ça, t'offrir ce que tu aurais avec quelqu'un de normal… et j'ai froid, si froid, tout le temps… sauf quand tu es là… »

Harry eut un léger sourire. Puis il embrassa tendrement le blond en essuyant ses larmes.

« Je ne veux pas d'une relation normale, » répondit-il. « J'en ai déjà eut, mais personne ne s'est jamais préoccupé de savoir ce que je ressentais. Tous n'étaient là que pour faire partie de la liste du Survivant. Un autre a refusé de me laisser partir, j'ai été obligé de le conduire en procès. Vraiment, Drago. Je ne veux pas d'une relation normale, pas si elle doit m'éloigner de toi. »

Il marqua une pause.

« Oui, j'ai peur, c'est vrai, » continua-t-il. « J'ai peur de ce que je ressens, j'ai peur de me l'avouer. Mais je ne peux pas nier ce que je veux. Ce que je veux, c'est toi. Jamais je ne me suis senti aussi bien qu'avec toi, même si c'est paradoxal par rapport à… ce qu'on a vécu ensemble. Je me fiche que tu sois un vampire. Je suis désolé de t'avoir fait du mal, visiblement cet état de fait te trouble. J'essayerai de ne pas recommencer… »

« Je ne t'en veux pas, je ne peux pas t'en vouloir, » répondit Drago. « Comment peux-tu apprécier d'être avec moi, alors que je me déteste moi-même ? »

Harry se détacha de lui.

« Et toi, Drago Malefoy, que fais-tu avec moi ? » demanda-t-il en retour. « Je peux dire la même chose, et à plus forte raison. J'ai une forte tendance à détruire tout ce qui m'entoure. »

« Tu ne me détruiras pas, » répondit Drago. « Moi je suis là pour panser tes plaies. »

Harry eut un demi-sourire.

« Oui, comme personne ne l'a jamais fait, » répondit-il. « Mais moi, je fais quoi pour toi ? »

« Tu me fais me sentir vivant, » répondit Drago.

Il s'approcha de Harry et passa ses bras autour de sa taille.

« Je ne veux pas te quitter, » murmura-t-il.

« Je ne veux pas que tu me quittes, alors ne propose plus jamais que l'on arrête, » répondit Harry.

Il se retourna face au blond, glissa ses bras autour de son cou et l'embrassa. Il ne posa pas la question qui tournait dans sa tête, il n'était pas prêt à entendre la réponse. Il ne se sentait pas capable de savoir quels étaient les réels sentiments du blond à son égard. Il ne se sentait pas capable de supporter ce qu'il avait cru lire dans les yeux gris du dragon. Pas encore.

Puis ils s'installèrent tous les deux sur le canapé, regardant la télévision toute la soirée, en silence ou presque. Harry finit par s'endormir dans les bras de Drago et le blond le porte dans leur chambre, le déshabilla et se coucha à ses cotés. Harry se blottit instinctivement contre lui dans son sommeil et Drago en fut heureux. Il glissa ses bras autour du brun et l'embrassa sur le front avant de s'endormir profondément à son tour..


voila, à bientot tout le monde !

ah, je voulais aussi prévenir les lecteurs de 'Rien d'autre que ma haine' qu'il y a un gros bug sur ma session qui m'empche d'uptader, ça marchera peut-être demain matin, en tout les cas je vous demande de m'excuser !

à plus, cette fois je file

speedy