bonjour tout le monde !
bon. H moins quelques heures, et je suis en vacances. H - un peu plus de quelques heures, et j'ai mon propre ordi dans ma chambre (ce qui signifie, pour vous, des chapitres tapés plus vite donc plus vite en ligne...) et H - encore un peu plus d'heures, et je suis sur la glace avec la SK au complet pour feter le début des vacances. DOnc, oui, je suis de très bonne humeur - et comme j'ai environ une demi-heure avant de partir en cours, j'ai juste le temps de vous poster un nouveau chap de Pouvoirs Nocturnes !
une dernière chose avant les rar : je ne veut AUCUN commentaire de ceux qui n'ont pas cours le samedi. Merci pour ma santé mentale déjà très précaire.
Un Grand Merci à :
luffynette, ornaluca, Jane Pitchoune, Lemoncurd, Fébla, Saael', Vif d'Or, Smirnoff, Oxaline, Eowyn Malefoy, serpentis-draco, Poisson rouge, Saina : merci à vous tous pour vos reviews qui m'ont fait super plaisir ! voila la suite, et non, je ne suis pas sadique ! gros bisous à vous tous !!!
gaelle gryffondor : NON je ne suis pas sadique ! c'est même pas vrai d'abord ! pff ! non, mais vraiment, yen a, je vous jure... lol ! bisous !
marie: Harry va-t-il un jour devenir un vampire ? Crois-tu vraiment que je vais répondre à cette question ??? loool ! eh bien, pour autant que je le sache... peut-être... niark niark niark ! bisous !
CamDark : Hola ! disdonc, tu la voulais vraiment, la suite ! lool ! eh bien, la voila ! je ne vais pas m'amuser à comter le nombre de fois où tu me l'a demandé... lool ! bisous à toi !
Nee Chan et Chana : Alzeimer, à votre age, ça serait triste, tout de même... et puis, de toute façon, les vampires ne sont pas sujets à ce genre de maladie. Na ! lool, maintenant, vous avez l'habitude de mes petites fins un peu sadiques... oh, tellement peu, hein ! lool ! POur la réponse à vos questions, voir un peu plus bas, lol. Et non, il n'est pas avec Snape (beurk... dans cette fic, non, pas de Snarry, désolée, jamais de ma part, d'ailleurs... j'aime bien en lire mais tout de même... beuh, je vais être malade...) Les Serpentard, pervers et décadent ? Quelle idée... non, mais vraiment, ya des limites, tout de même... enfin, c'est vrai quoi ! on aime juste les plaisir de la vie, voila, d'abord ! lool ! gros bisous à toutes les deux, à la prochaine !
fairylight pan : dis-donc, toi ! ça fait combien de temps que tu n'as pas updater de chapitre d'une de tes fics ? Hein ??? enfin... t'inquiete pour les review, tu laisse un message quand tu veux, on ne peut pas tous reviewer tous les chapitres des fics qu'on aime, lol ! je connais ça fort bien ! moi aussi je t'embrasse fort, gros bisous à toi !
fin des rar... chapitre toujours pas corrigé, je n'ai pas eu de nouvelle de Polonius depuis fort longtemps...
bonne lecture à tous !
dédicace : euh, ba, euh... à tout ceux qui, comme moi, ont eu la chance de mourir... à ma meilleure amie Popo... à la SK and cie... et à tous ceux qui me lisent...
disclaimer : ici, rien ou presque ne m'appartient ! Le monde et les personnages de Harry Potter appartiennent à Mme JKRowling par l'intermédiare de Warner Bros et des éditions Bloomsbury, le scénario de cette histoire est une copropriété entre moi et ma meilleure amie, et seule la rédaction m'appartient (à moi, et moi seule !)
A plus !
Speedy
Pouvoirs Nocturnes
Chapitre 8 :
Première dispute :
Drago se précipita au chevet d'Harry qui avait des spasmes dans son sommeil. Une de ses mains était plaquée sur sa cicatrice, et l'autre s'accrochait désespérément au draps, alors qu'un spasme plus fort le faisait trembler.
« Harry, » appela Drago en serrant fort sa main qui s'aggripa à la sienne « Harry, reviens, réveilles-toi ! »
Quelque part dans les méandres de ses cauchemars, le brun du l'entendre car il ouvrit les yeux brusquement. Il se redressa, la respiration saccadée. Drago monta à ses cotés sur le lit et le serra contre lui. Harry se calma peu à peu et se détacha en partie du blond qui ne voulu pas lui lâcher la taille.
« Qu'y a-t-il ? » demanda celui-ci.
« Je l'ai vu, » murmura Harry. « J'étais lui. Il était heureux. Il félicitait les Lestranges. Il a dit… il a dit qu'il avait trouvé ce qu'il cherchait… »
« Il cherchait quoi ? » demanda Drago.
« J'en sais foutrement rien, » répondit Harry.
Il se frotta pensivement le front. Il n'était pas inquiet. Après tout, ce n'était pas la première fois que ce genre de chose arrivait. En fait, de plus en plus rarement depuis qu'il progressait en Occlumencie… il n'était même plus censé en avoir depuis le mois dernier. Mais là, Drago avait perturbé son équilibre intérieur, alors…
« Qu'est-ce qu'on fait ? » demanda Drago.
« Je ne sais pas, » répondit Harry. « En principe, je ne suis pas censé avoir ces visions. Je devrais pouvoir empêcher et interrompre le lien, au moins quand je dors… j'ai travaillé l'Occlumencie pour ça… avec Rogue, au début, et Lovat après. »
Harry, plongé dans ses pensées, avait le regard dans le vague et ne remarqua pas l'expression de fureur et de haine pure qui passa sur le visage de Drago.
Le professeur Jamie Lovat. Vingt-cinq ans. Cheveux bruns, yeux bleu foncé. Dents très blanches, lèvres pleines. Peau mate. Professeur très compréhensif, un peu sévère, mais très juste et très gentil. Il avait fait tourner la tête de beaucoup de filles dans l'école. Avec beaucoup de gentillesse et de politesse, mais également une certaine fermeté, il avait repoussé les avances de toutes, mais des rumeurs avaient couru sur lui ayant des relations avec beaucoup d'entre elle. Il les avait démenties avec une expression de fureur sur le visage qui avait fait frémir plus d'une personne de la Grande Salle, au dîner.
A cette époque, Drago espionnait souvent Harry, s'inquiétant beaucoup pour lui en le voyant dépérir jour après jour. Il s'était rendu compte que, deux fois par semaine, Harry se rendait dans le bureau de Lovat, et y restait à peu près deux heures à chaque fois.
Il était entré un jour en mode furtif au cotés d'Harry, pour voir ce qui se passait dans cette salle de classe. Sans doute y était-il allé le mauvais jour, parce que ce qui était arrivé n'avait pas été prémédité, mais toute sa vie, il s'en souviendrait.
A un moment, Harry était tombé à terre, essayant d'empêcher le professeur de pénétrer son esprit, et le professeur s'était agenouillé à ses cotés, posant sa main sur son épaule avec un air de profonde compassion sur son visage.
« Harry ? » avait-il dit.
Celui-ci avait relevé la tête.
« Je suis désolé, Harry, » avait dit doucement Lovat. « Je ne pensais pas voir ça, je suis désolé, vraiment. »
Harry avait secoué la tête.
« Ce n'est pas grave. »
Mais le professeur ne fut pas rassuré pour autant. Il serra Harry dans ses bras et celui-ci se mit à pleurer contre son épaule. Lovat avait semblé extrêmement désemparé mais ne l'avait pas lâché pour autant.
« Chut, calmes-toi, Harry, » lui avait-il murmuré, « c'est fini, maintenant, il ne risque plus de te faire de mal, tu sais… »
« Je n'aurais pas du le faire mettre en prison, » avait répondu Harry en sanglotant. « Ce n'était pas sa faute. Il était simplement malade… »
« Il aurait pu te violer pour te garder près de lui, ne regrette rien, il était peut-être malade, mais il était aussi dangereux… »
Harry avait reniflé, puis relevé la tête et embrassé son professeur. Celui-ci se raidit considérablement et attrapa Harry par les épaules pour l'écarter de lui.
« Non, Harry, ce n'est pas une bonne idée, » lui dit-il. « Je suis ton professeur, tu es mon élève, j'ai dix ans de plus que toi, et tu es bouleversé. »
« J'ai envie de vous, professeur, » rétorqua Harry en se jetant à nouveau sur ses lèvres. « J'ai besoin que vous me prouviez que vous êtes la. Prenez-moi. »
« Non, Harry, je… »
« Je vous en prie, » supplia Harry. « Je vous en prie, professeur, vous en avez envie aussi, je le sais… »
Il s'était à nouveau jeté sur lui et avait pressé sa main sur son entrejambe. Lovat avait poussé une exclamation de stupeur presque aussitôt suivie d'un gémissement de plaisir coupable.
Horrifié, incapable de faire un mouvement, Drago était resté tout du long. Il avait vu le professeur essayer de résister encore, il l'avait vu céder, il l'avait vu allonger Harry sur le sol, il l'avait vu le caresser, le toucher, partout, il l'avait vu le pénétrer avec douceur, il l'avait vu devenir plus violent, il avait vu Harry se tordre de plaisir en gémissant et en sanglotant, il les avait vus jouir ensemble. Il était parti à ce moment là.
Il avait ensuite détruit une salle désaffectée, complètement explosé, dans une aile reculée du château. Il aurait donné n'importe quoi pour effacer de son esprit les images d'un Harry criant de plaisir sous le corps d'un autre.
C'était ce jour là qu'il avait décidé de nouveau d'avoir Harry, quelles qu'en soient les conséquences.
« Dray ? » fit Harry. « Qu'est-ce qu'il y a ? »
Drago revint brusquement au présent et regarda le visage du brun avec colère.
« C'était bien, hein ? »
Harry haussa un sourcil sans comprendre.
« Pardon ? »
« C'était bon de se faire prendre sur le sol de son bureau, n'est-ce pas ? »
Harry sursauta violemment et ouvrit de grands yeux horrifiés.
« Tu… tu sais ? »
Drago plissa les yeux et laissa échapper un ricanement.
« Oui, je sais, oui, » répondit-il.
Il se frotta le front, essayant de contenir sa fureur. Peine perdue.
« Oui, je sais, » reprit-il, « je t'ai vu le supplier de te prendre, je vous ai vu baiser à même le sol d'une putain de salle de classe, bordel ! »
Harry se leva brusquement, effrayé par la fureur que les mots et les yeux de Drago dégageaient, mais aussi furieux que, par un quelconque moyen, il les ait vus faire. Il se rendit compte qu'il était nu et s'habilla de moitié.
« Comment ? » demanda-t-il d'une voix ferme. « Comment as-tu pu nous voir ? »
« Je m'inquiétais pour toi, Potter, » rétorqua Drago en se levant à son tour pour lui faire face, de part et d'autre du lit. « Tu étais en train de sombrer, merde ! J'avais peur que tu fasses une connerie, alors je te suivais. »
« Tu me suivais ? » fit Harry, frémissant de colère. « Tu m'espionnais ? »
« Ce n'est pas la question, putain ! » cria Drago. « Qu'est-ce que tu croyais faire avec lui, bordel ? Pourquoi tu voulais tant qu'il te baise ? »
« Ca ne te regarde pas ! » cria Harry en retour. « De toute façon, si tu m'espionnais, tu n'as pas besoin que je te le dise pour comprendre, à moins que tu ne sois un parfait crétin ! »
« Un parfait crétin, ah oui ? » rétorqua Drago, ses yeux flamboyant de fureur froide.
Il passa de l'autre coté du lit et attrapa Harry par le bras.
« Tu voulais te prouver que tu pouvais réussir là où tous les autres ont échoué, c'est ça ? » fit-il, ne sachant même plus ce qu'il disait.
« Mais arrête, putain ! » s'écria Harry. « Lâche-moi, merde, tu me fais mal ! »
« Réponds-moi ! »
« JE T'AI DIT DE ME LACHER ! » hurla Harry, utilisant soudain un puissant champ d'énergie magique pour repousser Drago.
Celui-ci se fit projeter contre le mur et retomba au sol sans avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Il releva la tête vers Harry et s'appuya sur le coude, sonné. Le regard d'Harry flamboyait. Une espèce d'aura rouge se dégageait de lui et Drago eut le souffle coupé par la puissance qui en ressortait.
Harry s'approcha de lui et s'accroupi à ses cotés.
« Ecoute-moi bien, » murmure-t-il en attrapant Drago par le menton. « Ce qui est arrivé dans cette salle de classe était une erreur. Personne n'est au courant. Alors si jamais la rumeur se répand, je saurai de qui elle vient, et je te jure que quoi que je ressente pour toi, tu me le payeras. Suis-je clair ? »
Drago lui lança un regard furieux, envolé, le Harry éploré de solitude d'il y a une heure, mais une nouvelle fois, la magie d'Harry se répandit dans la pièce et il se sentit oppressé.
« Très clair, » répondit-il d'une voix étouffée.
« Parfait, » dit Harry sur le même ton bas chargé de fureur.
Puis il se leva et quitta la pièce à grands pas. Il commença à descendre l'escalier et se ravisa en plein milieu. Il remonta, entra dans la chambre sans un regard pour Drago qui s'était recroquevillé contre le mur, prit un parchemin, une plume et réveilla Hedwige qui se posa sur son épaule. Et il ressortit.
Il ne voulait surtout pas repenser à ce qui venait de se passer. Il ne voulait surtout pas approfondir et comprendre cette espèce de douleur dans son cœur. Il s'installa à la table de la salle à manger et entreprit de rédiger une lettre codée pour Dumbledore afin de le prévenir de ce qui était arrivé le matin même. Il rejeta la pensée qu'il faisait exactement ce qu'on attendait de lui, c'est-à-dire être le bon petit Gryffondor obéissant, puis après deux heures de recherches pour être certain que personne ne pourrait comprendre à part le directeur, il cacheta l'enveloppe et la confia à Hedwige.
« Porte ça à Dumbledore, s'il te plait, » dit-il doucement.
Il lui caressa la tête quelques minutes et la chouette sentit qu'il était triste. Elle lui mordilla le doigt avec un regard doux avant de s'envoler.
Cette tache terminée, il posa les coudes sur la table et se prit la tête entre les mains. Il s'en voulait. Il n'aurait jamais du s'énerver comme il l'avait fait. Mais il avait eu peur, peur pour le professeur Lovat qui risquait sa place à cause de cette histoire débile. Lovat était le seul professeur de Défense Contre les Forces du Mal qui ait tenu une année entière et qui allait continuer. Harry l'appréciait beaucoup, il avait beaucoup essayé de l'aider à sortir de sa dépression, et même s'il n'y était pas tout à fait parvenu, il lui en serait éternellement reconnaissant. Il avait eu cette malheureuse pulsion de désespoir qui l'avait fait se jeter sur son professeur et qui aurait pu tout gâcher. Apprenant que Drago était au courant, il avait perdu la tête.
Il devait aller s'excuser, c'était la seule chose à faire. Il ne voulait pas que Drago parte, et après ce qu'il lui avait fait, il aurait toutes les raisons de le faire. Il s'apprêta à se lever mais fut devancé par la porte qui s'ouvrit. Il releva la tête, pour apercevoir Drago, un air inquiet et désolé sur son visage. Il avait les yeux rouges, il avait pleuré, et Harry s'en voulu encore plus.
Drago vint s'asseoir en face de lui.
« Harry, je suis tellement désolé, » murmura-t-il. « Je… je ne sais pas quoi te dire… je t'en prie, ne me quitte pas à cause de ça, je… »
Harry ouvrit de grands yeux stupéfaits. Drago ne voulait pas le quitter. Il ne lui en voulait même pas de lui avoir parlé comme à une merde. Il avait pleuré et avait peur qu'Harry ne le laisse.
« Drago, je suis désolé aussi, » murmura Harry. « Je n'aurais pas du m'énerver contre toi comme ça. Tu sais, le professeur Lovat… C'est vraiment quelqu'un de génial, et ce boulot de prof, il en a besoin. Je ne me serais pas pardonné s'il l'avait perdu. »
Drago haussa les épaules.
« Je n'avais pas l'intention de le dire à qui que ce soit, » dit-il. « Simplement, le fait que je me sois trouvé là à ce moment-là, même si je n'aurais pas du, m'a rendu dingue, tu sais… Je t'apprécie depuis bien plus longtemps que tu ne le crois. Ca m'a fait mal… j'aurais voulu être à sa place, j'aurais voulu que ce soit de moi dont tu ais besoin… Alors quand tu as reparlé de lui tout à l'heure… »
Harry soupira.
« Je n'avais pas besoin de lui particulièrement, » dit-il. « Seulement, il se trouve qu'il était le seul présent à ce moment-là… »
Il se gratta la nuque, puis se leva et tendit la main à Drago.
« Viens, allons dans le salon, » dit-il.
Curieux, Drago le suivit et fut très surpris quand Harry le fit asseoir dans le canapé et se blottit contre lui. Il passa ses bras autour de lui.
« A ce moment-là, si tu m'espionnais tu dois le savoir, je me sentais horriblement seul, » commença Harry, cherchant un peu ses mots. « Je… je n'avais personne, Ron et Hermione ne faisaient que me taper sur les nerfs, les petits amis défilaient mais ne voyait que mon cul et ma cicatrice… Et Sirius était mort… J'avais tellement besoin de ça, besoin de sentir que quelqu'un était là pour moi, que quand Lovat m'a prit dans ses bras, je n'ai pas réfléchit. C'était stupide, et malheureux. Si j'avais su que je t'intéressais autant, je serais sans doute venu vers toi, mais là encore, ça n'aurait été que pour avoir quelqu'un, uniquement pour que tu me baises comme les autres et que tu me fasses me sentir encore un peu vivant. »
Harry respira profondément, le visage enfouit dans le cou de Drago. Il se souvenait parfaitement de la discussion qu'il avait eue avec le professeur après cette malheureuse partie de jambe-en-l'air. Il l'avait fait asseoir en face de son bureau tandis que lui-même prenait place derrière et lui avait parlé très calmement.
« Harry, je m'inquiète beaucoup pour toi, » avait-il dit. « Depuis combien de temps n'as-tu pas pris un repas correct ? Tu ne prends même plus de plaisir à jouer au Quidditch, enfin, regardes-toi, tu as perdu au moins six ou sept kilos depuis le mois dernier… »
« Dix, » corrigea laconiquement Harry.
Lovat avait secoué la tête.
« Harry, je ne suis pas stupide, je sais très bien que si tu as eu envie de moi ce soir, ce n'est pas parce que je t'attire particulièrement mais parce que tu ne vas pas bien. Je n'aurais pas du céder. C'était une erreur. »
Harry baissa la tête.
« Je suis désolé, » marmonna-t-il. « Mais rassurez-vous, personne n'en saura jamais rien. »
« Ce n'est pas ce qui m'inquiète, » répondit Lovat. « Ce qui m'inquiète c'est le fait que tu pourrais recommencer ce genre de choses avec n'importe qui d'autre, et crois-moi, certaines personnes ne seront pas aussi douces avec toi que je me suis efforcé de l'être. »
« Je le sais très bien, » rétorqua Harry presque sèchement. « J'en ai déjà rencontré. »
Lovat soupira.
« Je sais ça. C'est bien le problème. »
« Je n'y arrive pas, professeur, c'est trop dur, » murmura Harry. « Vous êtes au courant de la Prophétie ? »
Le professeur hocha la tête avec un regard triste.
« Tu devrais aller voir quelqu'un, » lui dit-il doucement. « Tu as besoin d'en parler. »
« Non, je… personne ne peux comprendre, » avait soufflé Harry.
« Sans doute que non, » acquiesça Lovat.
La discussion s'était arrêtée là. Harry avait regagné la tour de Gryffondor, pleurant longuement sur le chemin, sachant que personne ne pouvait le voir.
Harry revint au présent en sentant une main caresser tendrement ses cheveux.
« Alors je suis content que tu ne l'ais pas su plus tôt, » murmura Drago.
« Moi aussi, » chuchota-t-il. « Je n'aurais pas voulu que tu sois comme les autres. Tu n'es pas comme les autres. Je tiens horriblement à toi. »
Drago l'embrassa sur le front.
« Moi aussi, mon cœur, » lui répondit-il.
Une chaleur se répandit dans la poitrine d'Harry à ce surnom et il releva la tête vers le blond pour l'embrasser lentement et avidement. Drago sourit légèrement entre ses lèvres. Les choses et les sentiments entre eux avançaient plus vite encore qu'il ne l'aurait jamais rêvé…
Les cinq jours passèrent très vite. Trop, sans doute. La dispute fut oubliée rapidement et les deux jeunes hommes profitèrent au maximum de leur liberté. Le matin du dernier jour, ce fut Drago qui réveilla Harry avec un petit déjeuner apporté au lit.
« Mmh… » gémit Harry en émergeant.
Il se redressa et se frotta les yeux.
« Et c'est pour quoi, ça ? » demanda-t-il en voyant l'énorme plateau que Drago venait de poser sur ses genoux.
Drago eut un léger rire moqueur.
« Joyeux anniversaire, mon cœur, » dit-il en s'asseyant à ses cotés.
Il passa un bras autour de la taille du brun et le colla contre lui en lui embrassant la tempe. Harry eut un sourire et s'appuya contre lui.
« J'avais oublié, » avoua-t-il, s'attirant un autre rire moqueur.
« Eh bien, pas moi, » répondit Drago. « Tu n'avais pas parlé d'aller au ciména, un jour ? »
Harry pouffa de rire en se servant un café.
« On dit cinéma, » corrigea-t-il. « Et oui, j'en ai parlé. Il suffit de regarder les horaires et les films qu'il y a à voir, si ça te dit. »
« Je ne sais pas ce que c'est, mais j'ai bien envie de savoir, » répondit Drago.
« Alors on ira, » dit Harry.
Il furent interrompu pendant leur déjeuner par l'arrivée de plusieurs chouettes et hiboux, dont Hedwige, Coq et Errol, le hibou vieux et fatigué de la famille Weasley. Avec un grognement, Harry se leva en repoussant le plateau. Il délesta tous les oiseaux de leurs lettres et paquets, leur offrit à manger et à boire, et s'assit au bord du lit avec tout son courrier.
Il commença par le paquet des Weasley en mangeant un toast. Il en sortit la lettre , rédigée visiblement par Ron et commença à la lire.
« Cher Harry,
Joyeux anniversaire de la part de toute la famille !
On est désolé pour tes vacances. Dumbledore nous a appris que tu allais rester chez les Dursley jusqu'à la rentrée, on sait tous que tu dois être furieux, mais essaye de comprendre, c'est bien mieux pour toi… »
A ces mots, Harry sentit la colère monter. Bien sur, il était bien mieux pour lui de risquer une raclée à chaque petit problème dans la maison !
« Par contre, je ne suis pas prêt de lui pardonner de t'avoir collé Malefoy avec toi ! Je n'arriva pas à croire que ce salaud ait réussi à convaincre qui que ce soit qu'il n'allait pas presser allégeance à Tu-Sais-Qui ! A d'autres ! Maman ne cesse de me répéter qu'il faut donner une deuxième chance, blablabla… »
Là il y avait une longue phrase barrée, probablement par les bons soins de Molly Weasley.
« Enfin, elle admet tout de même qu'il n'est pas de fréquentation bénéfique. N'hésita pas à lui lancer un sort s'il t'emmerde trop, après tout, tu es majeur aujourd'hui ! »
Harry laissa échapper un ricanement cynique.
« Qu'y a-t-il ? » demanda Drago, légèrement inquiet.
« Il paraît que tu n'es pas de fréquentation bénéfique, » répondit Harry avec mépris. « Et on me donne l'autorisation de te lancer un sort, génial ! »
Drago s'inquiéta du ton plein de colère d'Harry et vint s'asseoir à coté de lui pour lire la lettre.
« De toute façon, on a hâte de te voir dans un mois, on se verra sur le quai. Quelqu'un devrait venir te chercher avec Malefoy pour vous emmener à la gare. On espère que tu vas bien. A dans un mois !
Les Weasley. »
Harry froissa la lettre et elle s'enflamma dans sa main. Il regarda le paquet et y vit un assortiment de bonbon, de gâteau et de pâtés. Il secoua la tête et mit le paquet par terre.
« Ils s'inquiètent pour toi, » murmura Drago en sentant qu'Harry était énervé.
« Ouais, tu parles, » rétorqua Harry. « S'ils s'inquiétaient réellement pour moi, s'ils vouaient vraiment s'assurer de ma sécurité, ils ne me laisseraient pas ici. »
Drago ne répondit rien. Il pensait comme lui. Il se contenta de passer son bras autour d'Harry qui se blottit contre lui avec un soupir. Il prit ensuite le paquet qu'Hedwige lui avait apporté. Elle venait sans doute de Square Grimmaurd, car elle avait trois enveloppes, dont une recouverte indéniablement de l'écriture de Remus. Là, Harry sourit. Remus avait au moins la décence de ne pas faire semblant de comprendre ce qu'il vivait. Le loup-garou avait lui aussi vécu un enfer après la mort de Sirius.
« Mon très cher Harry,
Joyeux anniversaire à toi. Je suis heureux de savoir que tu as enfin atteint ta majorité. Le fait que tu puisses désormais utiliser la magie pour te défendre me rassure. Je suis vraiment désolé que tu doives rester là-bas jusqu'en Septembre. Je me suis disputé avec Dumbledore à ce sujet. Mais je suis aussi heureux que tu ne sois pas seul. Drago Malefoy n'est peut-être pas quelqu'un avec lequel tu t'entends très bien - peut-être que je me trompe ? Dumbledore a fait une grimace étrange à ce sujet… - mais il a au moins la qualité, si l'on peut dire, de ne pas aimer les moldus. Je pense qu'il t'aidera. J'en suis même sur. »
Drago échangea un sourire avec Harry.
« Je n'ai aucune confiance dans la peur de la magie de ton oncle et de ta tante. Je suis certain qu'il pourrait recommencer. Mais Dumbledore ne veut rien entendre et je suis bloqué ici.
J'ai trouvé ce cadeau qui devrait te plaire. Il ne fonctionnera pleinement qu'à Poudlard, mais tu dois déjà pouvoir les utiliser chez toi. Si tu ne comprends pas tout de suite, demande à Drago, il doit savoir ce que c'est.
Avec toute mon affection,
Remus. »
« Je l'aime bien, lui, » dit Drago alors qu'Harry repliait la lettre et ouvrait le paquet.
Le brun eut un large sourire.
« Oui, moi aussi, » dit-il. « C'est une des seules personnes qui accepte l'idée que Dumbledore puisse parfois avoir tort. Même s'il a du respect pour lui. »
Il sortit du paquet une boite carrée en velours bleu nuit. Intrigué, Harry l'ouvrit et en sortit, sur un fond de satin gris, un sachet de soie. Il l'ouvrit et en sortit cinq pierres de couleurs différentes, lisses et veinées d'or ou d'argent. Il les observa avec curiosité.
« La vache, des pierres celtiques, » souffla Drago, impressionné.
Harry fronça légèrement les sourcils.
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-il.
« Des pierres magiques, » répondit Drago en prenant la bleue. « On les utilisait dans les rituels d'autrefois, elles canalisent l'énergie magique. Aujourd'hui, elles servent à l'entraînement pour la magie sans baguette. »
« Oh, » fit Harry. « Ca coûte cher, ce genre de chose ? »
« Très, » répondit Drago. « C'est dextrement rare. Je sais que mon père en possède un jeu au manoir, mais il n'a jamais su les utiliser pleinement. »
Harry secoua la tête.
« C'est pas vrai, il a du se ruiner pour les obtenir, » marmona-t-il.
« Regarde, il y a un mot dans la boite, » lui fit remarquer Drago.
Harry releva la tête et prit le petit bout de parchemin posé sur le satin.
« Cher Harry,
Ne te prive pas de les utiliser sous prétexte qu'elles sont rares. Je les ai trouvées dans le grenier, chez moi, et j'ai vérifié qu'elles n'étaient pas ensorcelées avec l'aide d'Alastor. J'ai failli ne pas pouvoir les récupérer à temps pour te les envoyer !
Ne culpabilise pas, tu es la personne la plus appropriée et qui s'en servira le mieux. Je n'en ai pas les capacités.
J'espère qu'elles te plaisent.
Je t'embrasse.
Rem' »
Harry sourit. Il se demandait toujours comment le loup-garou pouvait deviner aussi précisément ce qui lui passait par la tête.
« Tu m'expliqueras ? » demanda-t-il à Drago.
« Bien sur, » répondit le blond. « Ce soir, si tu veux. »
Les deux autres lettres étaient, la première de Lovat - Drago pinça les lèvres mais ne dit rien - et la deuxième de Dumbledore pour dire qu'il avait bien compris et qu'il le remerciait de l'avoir prévenu. Il y avait aussi un mot d'Hagrid dans sa lettre de Poudlard et une lettre d'Hermione dans la même veine que celle des Weasley, en pire si c'était possible. Elle finit elle aussi en cendre.
voila, fin du chap !
une review fait toujours plaisir !
la suite, je pense la semaine prochaine, gros bisous à vous !
dadou
