Bonjour tout le monde ! Comment ça va bien ?
moi, ça va (soupir de soulagement) je suis presque en vacances, il ne me reste plus que le bac de français à passer mais bon, ça ne se présente pas trop mal alors il n'y a pas de raisons !
voila, en temps et en heure un nouveau chapitre. J'ai pris pas mal d'avance pour tapper une bonne partie des chapitres d'Histoire Sans Fin et de Pouvoirs Nocturnes, et je continue (entre deux relectures de mes textes de français pour l'oral, lol!)
voila voila, un très grand MERCI à :
gaelle griffondor, ornaluca, tatunette, Amy Keira, Lovely A, Aileenn, satya, didinette-207, alinemcb54, Babeth, vert emeraude, tama, Vif d'Or et Oxaline : merci beaucoup à vous tous ! vos reviews me font toujours aussi plaisir, même si je n'y réponds pas séparément, par manque de temps surtout ! je vous embrasse tous très très fort, je vous adore trop !
Nee Chan et Chana : ah, Lucius vous intrigue, n'est-ce pas ? courageux mais à la fois lache, lol, moi aussi je l'aime beaucoup comme ça ! Votre ordi a perdu 90Go ? pas cool, ça ! Désolée de vous avoir fait pleurer, normalement ce chapitre est moins larmoyant, j'espère qu'il vous plaira ! Gros bisous à toutes les deux !
Merwen : oui la lettre de Lucius était tout ce qu'il y a de plus sincère, mais nous en saurons plus dans les prochains chapitres. pas facile pour un père de devoir maltraiter son enfant pour lui sauver la vie ! lol, contente que tu ai aimé, gros bisousà toi !
farahon : qui est Spica ? aha, excellente question, mon cher watson ! tu le sauras bientot... d'ici un ou deux chapitres, je pense ! lol, gros bisous et merci !
Voila voila, fin des rar, elles sont courtes aujourd'hui (surtout parce que j'ai constaté que j'avais beaucoup moins de reviews que d'habitude, ces derniers temps ! qu'es-ce qui se passe, vous n'aimez plus mes fics ? snif, mais même si c'est ça, dites-le-moi au moins !
enfin bref !
J'adresse un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses compliments, ses encouragements et son soutien ! Je vous conseille absolument Plus loin, Fantomes, et Dans les pales méandres d'un Hiver Brumeux, ses merveilleuses fanfictions !
dédicace : euh, ba, euh... à tout ceux qui, comme moi, ont eu la chance de mourir... à ma meilleure amie Popo... à la SK... et à tous ceux qui me lisent...
disclaimer : ici, rien ou presque ne m'appartient ! Le monde et les personnages de Harry Potter appartiennent à Mme JKRowling par l'intermédiare de Warner Bros et des éditions Bloomsbury, le scénario de cette histoire est une copropriété entre moi et ma meilleure amie, et seule la rédaction m'appartient (à moi, et moi seule !)
à bientot
speed'
Pouvoirs Nocturnes
Chapitre 16 :
Renouer avec le passé, et se retrouver…
Drago était franchement agacé, à présent. Enveloppé dans sa cape noire, il traversa silencieusement le château et monta les escaliers de la Tour d'Astronomie, priant pour que l'air frais de la nuit puisse le calmer un peu et l'empêcher de faire une connerie. Il ouvrit brusquement la porte, surprenant un couple tendrement enlacé sous les étoiles… Dieux, que c'était romantique ! Drago en eut presque la nausée ; si lui ne pouvait pas être avec Harry alors personne ne passerait de bon moment, et certainement pas deux Pouffsouffles trouillards de cinquième année.
« Je peux savoir ce que vous faites là ? » dit-il d'un ton claquant.
Les deux amoureux baissèrent pitoyablement la tête et Drago grogna.
« J'enlève dix points chacun à Pouffsouffle, maintenant déguerpissez avant que je ne m'énerve ! » cracha-t-il avec mépris.
Les deux autres obéirent en lui lançant un regard effaré et Drago claqua la porte derrière eux, la fermant avec un bon sortilège de verrouillage. Puis il s'approcha du muret et s'y assit, les pieds dans le vide, respirant profondément. Il en avait franchement marre, trop de choses contrariantes lui arrivaient à la fois.
D'abord son père qui allait certainement venir au banquet d'Halloween. Il ne savait toujours pas s'il avait vraiment envie de le voir et de lui parler. Bien sûr, il aimait son père, mais il ne pouvait pas oublier qu'il était au service de Voldemort et que, aux dernières nouvelles, Voldemort voulait le voir froidement tué. Et si cette lettre n'était qu'un piège destiné à l'amadouer ?
Ensuite, il y avait ce même banquet d'Halloween qu'il devait organiser avec la Préfete en Chef, cette Sang de Bourbe je sais tout d'Hermione Granger, qui semblait être convaincue que c'était à cause de lui qu'Harry les avait laissés tomber. Alors bien sûr, leurs réunions étaient plutôt mouvementées…
Mais bien sûr, tout cela, il aurait pu passer au-dessus, s'il n'y avait pas eu le problème Harry. Harry qui, ces derniers temps, se faisait de plus en plus distant. Drago poussa un grognement et farfouilla dans les poches intérieures de sa cape, en sortant un porte-cigarette en argent frappé aux armoiries des Malefoy. Il tira une des petites tiges blanches et l'alluma d'un mouvement de baguette, inspirant longuement, remerciant le ciel que sa condition de vampire ne l'ait pas privé de ça. Il eut un rictus en pensant à ce qu'aurait dit Harry s'il l'avait vu fumer…
Il poussa un soupir. Sa relation avec le Gryffondor était une bénédiction, il adorait savoir qu'Harry avait besoin de lui, mais depuis quelques jours, le brun était ailleurs. Cela faisait une semaine qu'ils n'avaient pas passé une nuit ensemble et cela inquiétait et agaçait profondément Drago.
La porte s'ouvrit derrière lui et il se retourna brusquement. Apparut alors dans son champ de vision la dernière personne qu'il aurait crue voir, sujet de ses pensées sombres.
« Drago ? » s'étonna Harry. « Je… je ne pensais pas que tu serais là… »
Il gigota sur ses pieds quelques secondes, l'air gêné. Drago ne répondit rien, se contentant de fixer le Gryffondor d'un regard froid et inquisiteur. Les yeux verts d'Harry quittèrent ceux de Drago et regardèrent sa cigarette avec stupéfaction.
« Tu fumes ? »
« Comme tu vois, » répondit Drago, tirant une nouvelle bouffée en démonstration.
Harry ouvrit la bouche comme pour parler, mais finalement haussa les épaules et vint s'accouder près de Drago. Il posa sa tête dans ses mains et regarda le parc, sombre.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » murmura-t-il à Drago.
« Je suis en train de me demander quel est ton problème, » répondit le blond, presque agressif.
« Je n'ai pas de problème, » répondit laconiquement Harry.
« Alors pourquoi ai-je l'impression désagréable que tu m'évites ? »
« Parce que tu es parano ? » proposa Harry en guise de réponse.
« Oh, arrête de te foutre de moi ! » s'énerva Drago. « Tu es distant, inutile de nier l'évidence, je ne suis ni aveugle ni stupide ! Dis-le tout de suite, si tu veux qu'on se sépare ! » ajouta-t-il.
« Non ! » répondit aussitôt Harry en se tournant vers Drago. « Non, je ne veux pas te quitter. »
« Alors dis-moi ce qu'il y a, » exigea le blond. « Dis-moi pourquoi, depuis une semaine, tu essayes de me fuir. »
« Je suis désolé, je… Laisse-moi un peu de temps, » répondit Harry en baissant la tête. « Au plus une dizaine de jours, après ça ira mieux, mais j'ai besoin d'être seul. »
« Pourquoi, que va-t-il se passer dans dix jours ? » demanda Drago. « Que va-t-il arriver qui demande qu'on fasse une pause ? Dis-m… »
Drago s'arrêta dans sa phrase. Il venait de comprendre, du moins en partie. Il descendit du rebord et s'approcha d'Harry. Voyant que celui-ci ne faisait pas mine de le regarder, il glissa une main sous son menton pour lui faire relever la tête.
« C'est en rapport avec la mort de tes parents, n'est-ce pas ? » murmura Drago.
Harry eut un sourire amer.
« Tu es bien trop intelligent pour ton bien, Drago, » répondit-il.
Il ne se dégagea pas mais ferma les yeux en sentant une larme rouler sur sa joue. Drago l'essuya d'un doigt puis serra Harry contre lui.
« Que se passe-t-il, mon amour ? » demanda-t-il alors qu'Harry poussait un soupir tremblant dans son épaule. « Dis-moi, je ne supporte pas de te voir comme ça. »
Harry ne dit rien au début, il se contenta de se blottir contre Drago. Puis il prit une profonde inspiration pour se calmer.
« Le 31 Octobre, Voldemort peut pénétrer mon esprit malgré toute la maîtrise de l'Occlumancie dont je dispose, » murmura Harry. « L'année dernière, il m'a montré la mort de mes parents et je… enfin je… j'avais peur qu'il ne recommence cette année, et je ne voulais pas me mettre à pleurer encore dans tes bras… »
« Je préfère mille fois que tu pleures dans mes bras que tout seul dans ton coin, » murmura Drago. « Je ne veux pas que tu me fuies, Harry. Ca fait trop mal. Je t'aime. »
« Je… »
Il y eut un lourd silence.
« Je suis désolé, je ne peux pas. »
« Ce n'est pas grave, » murmura Drago. « Je veux que tu sois prêt avant de me le dire. »
« Je ne mérite pas quelqu'un comme toi, » marmonna amèrement Harry, sans cependant se dégager de l'étreinte.
« Et moi, tu crois que je te mérite ? » répondit Drago avec un sourire.
Harry renifla et ne répondit rien. Mais sa prise sur les bras de Drago se fit soudainement un peu plus forte et il étouffa un cri.
« Harry ? » s'inquiéta Drago.
Il attrapa le brun par les épaules pour l'écarter de lui et le regarder. Harry plaqua une main sur son front et se pencha, respirant difficilement.
« Merde, » marmonna Drago, paniqué. « Harry, je… dis-moi quoi faire ! »
« Tu ne peux rien faire, » répondit Harry d'une voix rauque.
Il lâcha Drago et alla s'appuyer contre le muret. Il pencha la tête dans le vide et vomit, avant de se retourner et de se laisser glisser le long du mur, les genoux serrés contre sa poitrine et la respiration saccadée. Drago tomba à ses cotés et le prit dans ses bras, pleurant silencieusement dans ses cheveux.
« Tu… pleures ? » demanda Harry, la voix hachée.
Drago renifla et lui fit un petit sourire triste.
« Si tu savais comme c'est dur de voir souffrir celui qu'on aime sans pouvoir rien faire, » répondit-il, légèrement honteux de son comportement.
Harry sourit un peu, puis repoussa Drago et se plaça entre ses jambes, se blottissant contre lui. Puis il eut une idée et releva les yeux vers le blond.
« Mords-moi, » chuchota-t-il.
Drago le regarda, l'air surpris.
« Tu es sûr ? » demanda-t-il enfin. « Si ça se trouve, ça ne fera qu'accentuer la douleur, je t'ai dit que les émotions – »
« Je sais, » coupa Harry. « Mais je veux prendre le risque. J'ai si mal, Drago ! »
Celui-ci soupira.
« Très bien, » murmura-t-il. « Mais si je te fais le moindre mal, tu me le dis tout de suite, ok ? »
« Promis, » acquiesça Harry. « Vas-y s'il te plait. Maintenant. »
Drago soupira à nouveau, puis prit Harry sur ses genoux et lui fit pencher la tête, allongeant ses canines et le mordit doucement. Il commença à sucer le sang qui suintait, attentif au début à toute réaction négative de la part du brun, puis les images vinrent.
Il ne s'y attendait pas et faillit pousser une exclamation de stupeur et d'horreur.
Du sang, ce fut la première chose qu'il vit. Puis il y eut les corps… et les Mangemorts, et les cris.
« Oh, Dieux, oui, continue… » murmura Harry.
Drago l'entendit à peine, mais ne cessa pas son traitement, trop pris par les images atroces qu'il avait à l'esprit. Il y avait visiblement une attaque, quelque part. Les couloirs où l'horreur se déroulait étaient blancs, et étrangement familiers à Drago, mais il ne réussit pas à mettre le doigt dessus.
Il comprit que c'était ces images qu'Harry voyait quand sa cicatrice lui faisait mal. Il comprit alors pourquoi le brun faisait de perpétuels cauchemars, qui n'en ferait pas après avoir vu ça ?
Conscient de la quantité de sang qu'il avait déjà prise à Harry, il se détacha de son cou, sentant la vie ruisseler à travers lui. Il ne ressentait aucune excitation sexuelle, cette fois ; juste de l'horreur, et de l'inquiétude.
« Drago ? »
La voix d'Harry était triste et résignée. Drago se tourna vers lui.
« Tu as vu, n'est-ce pas ? » murmura-t-il.
Drago hocha la tête avec lenteur.
« C'est toujours comme ça ? » demanda-t-il.
« Parfois pire, » répondit Harry. « Drake… on devrait rentrer, tu sais. L'Ordre doit déjà être au courant, l'école va être sans dessus dessous, il ne faut pas qu'on se fasse prendre. »
« Tu sais où c'est arrivé ? »
Harry le regarda, le visage sombre.
« Ste-Mangouste. »
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Ils descendirent la tour avec prudence, guettant d'éventuels bruits de pas.
« Où allons-nous ? » murmura Drago.
« Ma chambre, c'est la plus proche, » répondit Harry à voix basse.
« Tiens, tiens, tiens, » fit une voix surgissant de l'ombre, « le couple vedette de Poudlard en vadrouille dans les couloirs en pleine nuit, comme c'est intéressant… »
Devant eux surgit la silhouette maigre de leur professeur de potion. Harry sentit Drago se raidir.
« Professeur, » lâcha le blond d'un ton froid et méprisant, comme si l'enseignant n'était qu'une chose abjecte et immonde qui risquait de salir sa cape.
« Ne prenez pas ce ton-là avec moi, Malefoy, » rétorqua Rogue d'un ton doucereux qui fit frémir Harry, « nous sommes beaucoup plus proches de nature que vous ne le voudriez, n'est-ce pas ? »
Harry se rendit compte alors, dans la pénombre du couloir, que les canines surnaturelles de leur professeur apparaissaient sur sa lèvre inférieure, et qu'elles étaient tachées de sang. Harry frissonna. Rogue l'effrayait, vraiment.
Drago sentit sa peur et passa un bras autour de sa taille.
« Peut-être n'êtes-vous pas au courant, professeur, mais une attaque a lieu en ce moment même à Ste-Mangouste, vous devriez peut-être y aller, » lâcha-t-il.
« Je suis parfaitement au courant, Malefoy, ne prenez pas ce petit air supérieur avec moi, » rétorqua Rogue, mauvais. « Je sais ce que vous pensez, mais vous devriez être à genoux à mes pieds pour vous avoir sauvé la vie ! »
« Peut-être que j'aurais préféré mourir ce jour-là, Rogue, ne vous faites pas d'illusions. Ce n'est pas parce que vous avez vingt ans de plus que moi que vous pouvez vous permettre de me parler comme ça. Maintenant, nous partons, je raccompagnais Harry à sa chambre. »
Drago entraîna Harry et ils passèrent devant le professeur qui ne se gêna pas pour observer Harry du coin de l'œil.
« Excellent choix de compagnon, Malefoy, » susurra-t-il. « Potter a peut-être des mœurs particulières, mais c'est une délicieuse petite chose… »
Drago réagit au quart de tour et sortit sa baguette, la pointant directement entre les yeux de Rogue.
« Ne parlez pas de lui comme ça, » cracha-t-il avec haine. « Je vous préviens, Rogue, si vous le touchez, vous êtes mort ! »
« Je suppose, » rétorqua Rogue, pas effrayé pour deux sous. « Bonne nuit, messieurs, » ajouta-t-il en disparaissant brusquement.
Drago grogna et attrapa la main d'Harry pour l'emmener jusqu'à sa chambre. Ils s'y enfermèrent tous les deux et Drago lança un double sort de protection sur la porte.
« Quel sale petit rat ! » cracha-t-il.
« Je ne comprends pas, » murmura Harry, fronçant les sourcils. « Que voulait-il dire ? »
Drago leva les yeux au ciel, amusé malgré lui.
« Harry, comment peux-tu être si innocent ? » fit-il avec un petit sourire. « Je savais que Rogue fantasmait sur toi depuis quelques temps déjà. De là à faire une telle remarque… »
Il alla ouvrir la fenêtre et s'assit sur le rebord, sans remarquer l'air pâle d'Harry.
« Qu'est-ce que tu viens de dire ? » demanda-t-il d'une voix blanche.
Drago lui jeta un coup d'œil et fit une légère grimace en lui tendant la main. Harry vint vers lui et s'assit entre ses jambes, surpris par le corps encore chaud de Drago.
« Tu n'avais jamais remarqué, n'est-ce pas ? » fit Drago, mi-amusé, mi-inquiet. « Il a des pensées pas très… disons, qu'il ne devrait pas avoir envers ses élèves, et encore moins sur toi. »
« Tu… tu veux dire qu'il… »
Drago hocha la tête, sortant une autre cigarette.
« Je crois que je vais vomir, » murmura Harry. « Mais il me déteste ! »
« Ca n'empêche pas, » répondit Drago, « je crois même que c'est à cause de ça. Il rêverait de te clouer le bec une bonne fois pour toutes. »
« Mais… toutes ces retenues que j'ai eues avec lui ? » fit Harry. « Il aurait sans doute tenté quelque chose ! »
« Oh, non, » répondit Drago. « Il tient trop à son boulot, et puis, rappelle-toi, ta dernière retenue avec lui date de quand ? Je parle de celle où il ne t'a pas envoyé voir Rusard. »
Harry réfléchit quelques secondes.
« Cinquième année ? »
Drago acquiesça et alluma sa cigarette.
« Après, je crois que Dumbledore s'en est rendu compte, » continua-t-il. « C'est certainement pour ça qu'il a cessé de lui faire te donner ces cours d'Occlumencie. »
« Oh, Merlin, » gémit Harry. « Je ne pourrai plus jamais le regarder en face ! »
Drago sourit et lui caressa les cheveux.
« Il ne te fera rien, rassures-toi, il respecte trop Dumbledore pour ça, » répondit-il. « Mais je ne pensais pas qu'il oserait faire cette remarque. De toute façon, s'il recommence, je le tue. »
« Mmphm, » fit Harry. « Tu me laisse tirer? »
« Non, c'est mauvais pour la santé, » répondit Drago.
« Alors pourquoi tu fumes ? »
« Je suis mort, je ne risque pas de tomber malade, » répondit le jeune vampire.
« Arrph, parfois, je me dis que tu as de la chance ! »
« Ne dis pas ça, mon cœur, tu n'as aucune idée de ce que c'est, » répondit Drago, un peu amer.
« J'espère que l'Ordre arrivera à arrêter le massacre, » murmura Harry en voyant quelques personnes courir vers les grilles.
« De toute façon, nous ne pouvons rien faire, » répondit Drago.
« Je sais, » répondit Harry.
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Quand ils arrivèrent dans la Grande Salle le lendemain matin, ils ne furent pour une fois pas dévisagés par tous les élèves. La plupart semblaient horrifiés et abattus, d'autre furieux, et d'autres encore affichant une expression détruite, vide, sans espoir.
Ils s'installèrent comme à leur habitude à la table de Serpentard et Harry fit un faible sourire à Blaise et Pansy.
« Vous êtes au courant ? » demanda la jeune fille.
« Oui, » répondit Drago à la place d'Harry. « La gazette est arrivée ? »
« Non, pas encore, » répondit Blaise. « C'est le directeur qui a fait une annonce. »
Harry tourna les yeux vers Dumbledore. Le vieil homme paraissait plus fatigué que jamais et Harry sentit une étrange contraction dans son estomac. Quelque part, il se sentait coupable. C'était à lui de tuer Voldemort… pas à un autre. A lui. Et il n'avait encore rien fait. Il avait simplement laissé couler le temps et profité de la vie qui lui restait, en oubliant presque la guerre dans les bras de Drago.
Au moins, il avait commencé sa formation d'Animagus. C'était déjà ça.
Un hibou vient se poser devant lui, le faisant sursauter. Il fronça légèrement les sourcils, ce n'était pas l'heure du courrier… Puis il haussa les épaules et prit le parchemin tendu.
« Potter,
Ne tente rien et ne t'en veux pas. Tu n'as pas choisi ton destin, et tu n'as rien à faire, il viendra à toi.
Dans deux minutes un loup blanc entrera dans la Grande Salle et ira voir le directeur. Tu seras avec Malefoy le seul à le voir. Ne t'en préoccupe pas.
Tes amis ont besoin de toi, petit Gryffy, ne les oublie pas, même si tu leur en veux. Jette un coup d'œil à ta table, tu comprendras.
Adhefara. »
Harry fronça sérieusement les sourcils. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Adhefara n'avait pas l'habitude de parler par énigme.
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Drago.
Harry lui tendit simplement le parchemin et regarda à travers la salle la table des Gryffondors où il se sentait désormais étranger. Il observa les visages défaits de ses compagnons, et plus que tout, ce fut le visage de Neville qui le frappa.
Neville.
Harry se leva brusquement.
« Où tu vas ? » demanda Drago, inquiet.
« Voir Neville, » répondit mécaniquement Harry.
Il n'attendit pas de réponse et traversa la Grande Salle. Il s'assit juste à coté du garçon maladroit qui s'était isolé.
« Nev' ? » fit-il doucement, lui touchant l'épaule.
Celui-ci se tourna légèrement vers lui, écarquillant ses yeux rougis.
« Harry ? Que fais-tu là ? »
« Tu veux aller faire un tour pour parler ? » proposa Harry.
Neville le regarda, semblant un peu surpris, puis sourit maigrement et hocha la tête. Harry lui sourit en retour et attrapa quelques toasts avant de se lever avec lui et de le suivre à l'extérieur.
Ils croisèrent aux portes le loup blanc dont Adhefara avait parlé dans sa lettre. Harry et l'animal se fixèrent deux secondes dans les yeux, puis Harry détourna la tête et regarda Drago. Celui-ci lui lança un regard interrogatif et Harry lui fit un petit sourire, lui envoyant un baiser du bout des doigts. Drago sembla déconcerté mais sourit tout de même.
Les deux Gryffondors se retrouvèrent tous deux à l'extérieur et marchèrent tranquillement jusqu'au bord du lac.
« Qu'est-il arrivé à tes parents ? » demanda Harry, voyant que Neville ne disait rien.
Le garçon tourna ses yeux vers lui.
« Ils sont morts, » dit-il d'une voix faible.
Harry se mordit la lèvre, se doutant de quelque chose comme ça.
« Neville, je… je suis désolé. »
« Ne le sois pas, » répondit l'autre. « C'est probablement mieux comme ça. »
« Ne parle pas comme si ça ne te touchait pas, Neville, » fit doucement Harry.
Neville resta silencieux quelques secondes, puis soupira.
« Bien sûr que ça me touche, » répondit-il. « Mais je… je ne veux pas m'effondrer. Pas maintenant. »
« Je ne sais pas quoi te dire, Neville, sache juste que si tu as besoin de me parler, je suis là, même rarement, » murmura Harry.
Neville l'observa quelques secondes.
« Tu nous manques, à Gryffondor, tu sais, » dit-il finalement. « Surtout au dortoir. Ron est bizarre, ces derniers temps. »
« Je sais, » fit Harry. « Je suis désolé. J'avais besoin de prendre du recul… et de faire le point.
« Tu peux revenir quand tu veux, Harry, aucune question ne te sera posée, » dit Neville. « Et… Hermione ne va pas bien. Elle a besoin de toi. Vraiment. J'essaye de l'aider, mais je ne suis pas… comment dire, elle a besoin d'un bon ami à ses cotés. J'ai un peu parlé avec elle, si tu savais comme elle regrette ce qui s'est passé cet été… »
« Elle t'a raconté ? »
« Un peu, » acquiesça Neville.
« J'irai la voir, » fit doucement Harry. « Vous me manquez aussi. Bien sûr, j'ai Drago, mais ses amis… je n'aurai jamais autant de complicité avec eux que je n'en avais avec vous. »
Neville l'observa à nouveau de ses yeux inquisiteurs.
« Je ne sais pas pourquoi tu as choisi Malefoy, » fit-il, l'air songeur. « Mais il a l'air de te rendre vraiment heureux, et c'est tout ce qui compte pour moi, parce que la vie que tu menais auparavant, c'était malsain. »
Il se leva et sourit à Harry.
« Tes amis ne t'ont pas oublié, Harry, quoi que tu en penses, » termina-t-il. « Ce n'est pas parce que Ron est un crétin que nous le sommes tous. Tu sors avec qui tu veux. Si Malefoy est celui qu'il te faut, alors vas-y, fonce. La vie est trop courte. »
« Surtout la mienne, » murmura Harry.
Puis il releva la tête et fit un clin d'œil à Neville.
« Merci. »
« Non, » fit Neville en secouant un peu la tête. « Merci à toi. »
fin du chapitre, j'espère qu'il vous a plu ! laissez ue petite review pour me le dire, s'il vous plait !
à dans trois semaines pour un nouveau chapitre (attendez une minute, il faut que je vérifie...) si, c'est bon, donc dans trois semaines un nouveau chap de Pouvoirs Nocturnes, et dimanche prochain le prochain chap d'Histoire Sans Fin !
gros bisousà tout le monde, et à la prochaine !
ah, oui, et bonne chance et bon courage à tout ceux qui passe leur bac, que ce soit un bac de français ou un bac complet ! Et aussi à tous ceux qui ont des examens quels qu'ils soient et qui doivent comme moi réviser au lieu de faire ce qu'ils ont vraiment envie de faire. Voila voila, moi je vous dit à très bientot et VIVEMENT le 27 juin !
Speedy
