Salut tout le monde !
voila, comme promis et pile à l'heure, un chapitre de Pouvoirs Nocturnes !
bon, je suis vraiment désolée mais je n'ai pas le temps de faire les rar parce que je passe mon oral de français demain et il faut vraiment que je révise (sachant que je n'ai rien pendant ces deux semaines, il faut peut-être que je m'y mette) et j'ai déjà pris pas mal de temps pour peaufiner ce chapitre !
j'adresse d'ailleurs un grand merci à Ruth Dedallime qui m'a vraiment beaucoup aidé à corriger les fautes, nombreuses, les répétitions et les incohérences de ce chapitre. Vous pouvez vous aussi la remercier parce que si elle n'avait pas été là ce chapitre aurait été beaucoup moins bon !
enfin bref !
J'adresse un énorme merci à Polonius Silver, mon béta, pour ses corrections, ses compliments, ses encouragements et son soutien ! Je vous conseille absolument Plus loin, Fantomes, et Dans les pales méandres d'un Hiver Brumeux, ses merveilleuses fanfictions !
dédicace : euh, ba, euh... à tout ceux qui, comme moi, ont eu la chance de mourir... à ma meilleure amie Popo... à la SK... et à tous ceux qui me lisent...
disclaimer : ici, rien ou presque ne m'appartient ! Le monde et les personnages de Harry Potter appartiennent à Mme JKRowling par l'intermédiare de Warner Bros et des éditions Bloomsbury, le scénario de cette histoire est une copropriété entre moi et ma meilleure amie, et seule la rédaction m'appartient (à moi, et moi seule !)
à bientot
speed'
Pouvoirs Nocturnes
Chapitre 17 :
Retrouver une amie, ça fait toujours plaisir, même quand elle fait des boulettes… Merci Hermione !
Ce soir-là, Harry fit, pour la première fois depuis le début de l'année, son apparition dans la Salle Commune de Gryffondor. Il était relativement tard et il y avait peu de monde. Les yeux se tournèrent toutefois vers lui avec stupéfaction – et pour une certaine partie, dégoût. Aucun de ses anciens amis n'était là, sauf celle qu'il cherchait. Hermione était assise à une table dans un coin reculé, penchée sur un parchemin et écrivant soigneusement, la fatigue marquant ses traits. Elle frissonnait, installée loin du feu, ce qui interpella Harry. Pourquoi ne s'était-elle pas assise à un bureau plus proche de la cheminée ? Il y en avait, pourtant, et plusieurs étaient libres. Puis il se souvint. Elle faisait souvent ça pour se tenir éveillée quand elle avait du travail qu'elle voulait absolument finir.
Harry s'approcha d'elle, se demandant pourquoi elle travaillait ici et pas dans sa chambre de préfete en chef. Puis il haussa les épaules et dégrafa sa cape pour la déposer sur les épaules de la jeune femme qui sursauta. Elle leva les yeux vers lui et le regarda quelques secondes, incrédules.
« Harry ? » chuchota-t-elle.
Celui-ci sourit tristement et s'assit à ses cotés.
« Tu fais quoi ? » demanda-t-il en jetant un coup d'œil à son parchemin.
« Mon devoir de potion de la semaine prochaine, » répondit-elle.
Harry pinça légèrement les lèvres.
« Peut-on parler ? » demanda-t-il.
Hermione referma la cape sur elle-même, puis hocha légèrement la tête. Elle se leva et ramassa ses affaires, aidée par Harry qui lui porta quelques livres.
« On va dans ta chambre ? » proposa Harry. « Drago dort chez moi. Je ne veux pas le déranger. »
Hermione sourit faiblement à l'expression de pure tendresse qui passa sur le visage d'Harry à l'évocation de son petit ami, puis hocha la tête. Harry la suivit en l'observant du coin de l'œil. Hermione était pâle et ses yeux étaient cernés. Pour tout dire, elle lui rappelait son propre visage au moment de sa dépression, et il se détesta de ne pas l'avoir vu plus tôt. Il se haït encore plus quand il réalisa que c'était probablement sa faute.
Ils entrèrent dans la chambre et Hermione déposa ses affaires sur son bureau avant d'allumer un bon feu dans la cheminée. Puis ils restèrent inconfortablement debout l'un en face de l'autre, piétinant d'un pied sur l'autre, ne sachant ni l'un ni l'autre quoi dire. Au bout d'une longue minute, Harry soupira et se passa une main dans les cheveux avant de rire nerveusement.
« Ca paraît si stupide, » commença-t-il. « Hermione, je suis désolé, » fit-il finalement. « Je suis vraiment désolé d'être parti et de ne pas avoir vu que tu allais mal. Merde, » jura-t-il. « Je fais exactement la même chose que je t'ai reprochée ! Je suis désolé, profondément et sincèrement désolé. J'avais besoin d'être seul quelque temps, je… »
Hermione fondit en larme à ces mots et Harry sentit son cœur lui faire mal. Il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule avant de l'attirer tout contre lui dans une étreinte fraternelle. Il enfouit son visage dans les cheveux indisciplinés de son amie et la serra étroitement dans ses bras, inquiet et coupable de l'avoir mise dans cet état.
« Je suis désolé, » murmura-t-il dans ses cheveux. « Je suis tellement désolé. »
« Non, je… c'est moi, » balbutia Hermione en sanglotant. « C'est de ma faute. C'est à cause de nous que tu es parti, je… je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Tu avais raison, bien sûr. Tu avais forcément raison. Je… tu… Drago est ton choix, et visiblement il te rend heureux. C'est ce qui aurait du nous suffire. Peu importe que nous l'ayons détesté, si tu es avec lui, ça prouve bien qu'il a changé. »
Il y avait un canapé devant le feu et Harry y guida Hermione pour qu'ils soient mieux installés. Hermione se blottit instantanément contre lui, se sentant mieux que jamais dans les bras de son meilleur ami.
« Qu'est-ce qui ne va pas, ma belle ? » demanda Harry. « Que t'est-il arrivé pour que tu sois dans un tel état d'épuisement ? »
« J'avais peur, » murmura-t-elle. « J'étais toute seule, Harry. J'étais seule. Ron… Ron est tellement étrange, ces derniers temps. Je l'évite, il m'effraie, parfois. Et toi tu n'étais pas là non plus. Et puis il y a cette sensation bizarre, horrible, d'être épiée en permanence. Je ne sais pas si c'est moi qui suis parano ou si je suis vraiment surveillée, mais ça n'a rien arrangé. Et puis je n'aime pas cette chambre, elle me fait peur, elle est trop grande. »
Ils restèrent un moment silencieux.
« Je suis tellement désolé, » dit Harry à voix basse.
« Tu n'y es pour rien, » répondit Hermione. « Tu as bien fait de me remettre à ma place. Drago… comment est-il ? »
Harry eut un léger sourire.
« Différent, » répondit-il. « Tellement différent. Doux, et incroyablement adorable. »
« Tu l'aimes ? »
« Je ne sais pas, » répondit Harry, gêné. « Je crois, oui. Mais j'ai toujours du mal à… me laisser aller… avec les autres. Mais lui, il est si différent des autres. Il n'est pas là sous prétexte de cette cicatrice ou autre chose du genre. »
Cela semblait tellement facile de parler avec elle, soudain. Les mots coulaient librement de sa bouche, faisant confidence sur confidence, sur lui, sur Drago, sur leur relation si inattendue mais si merveilleuse… Et ce fut ainsi qu'Harry comprit que lui aussi avait besoin de parler, lui aussi avait des choses à dire, pas qu'il ait besoin d'aide ou quoi que ce soit, mais il voulait juste dire les choses, que quelqu'un sache.
« Je ne sais pas si je l'aime, » dit-il finalement. « Mais si ce n'est pas de l'amour, c'en est sacrément proche. »
« Et lui ? » demanda Hermione. « Que ressent-il pour toi ? »
« Il m'aime, » fit le garçon avec un sourire béat.
« En es-tu sûr ? »
« Oui, » acquiesça-t-il hochant la tête avec ferveur.
« Et comment le sais-tu ? »
« Je le sais, c'est tout, » répondit Harry. « Je le sens par son regard quand il me le murmure, je le sais par ses baisers, par ses caresses, par sa façon de me faire l'amour. Ca ne s'explique pas, ce genre de chose. »
« Harry, je crois que tu es fou de lui, » pouffa Hermione.
« C'est bien possible, mais il va me falloir du temps pour l'accepter, » répondit Harry.
Ils discutèrent un long moment. Harry était secrètement fou de joie de cette réconciliation. Il adorait parler avec Hermione, elle semblait pouvoir tout comprendre et tout accepter.
Puis vint un moment où Harry sentit ses yeux se fermer tout seuls. Hermione le remarqua aussitôt et lui sourit.
« Petit cœur, il faut dormir, maintenant, » dit-elle.
Harry hocha la tête et bailla.
« Veux-tu que je reste avec toi, cette nuit ? » proposa-t-il. « Ah, non, mauvaise idée, Drago va piquer une crise. »
« Il est possessif ? »
« Ne m'en parle pas ! » répondit Harry, amusé malgré lui. « Mais je n'ai rien à dire, tu sais comment je suis, avec lui c'est encore pire. »
Hermione pouffa légèrement, puis il y eut un moment de silence.
« Viens avec nous, » proposa finalement Harry.
« Oh, non, » répondit Hermione, gênée. « Je ne veux pas vous déranger, vraiment, ce n'est pas une bonne idée. »
« Ne t'en fait pas, on ne fera rien, » sourit Harry en se levant et en l'entraînant avec lui. « Il comprendra très bien. »
« Bon, d'accord, » fit Hermione. « Si tu es sûr que… »
« J'en suis persuadé. Viens. »
Il lui prit la main et la guida hors de la pièce. Puis Hermione s'arrêta sur le pas de la porte.
« Je… attends, je vais me changer, » dit-elle avec un petit sourire. « Je te rejoins vite. »
« D'accord, » acquiesça Harry.
Il s'apprêta à se détourner puis changea d'avis et serra fort la jeune fille dans ses bras.
« Je suis heureux qu'on se soit réconciliés, » dit-il doucement.
« Moi aussi, » répondit Hermione.
Il l'embrassa sur le front et la lâcha.
« A tout de suite, » dit-il en descendant les quelques marches qui donnaient accès à la chambre de la Préfete depuis la Salle Commune.
Il se dépêcha de traverser ladite salle, déserte – tout du moins le croyait-il – pour rejoindre sa propre chambre. Il s'approcha du lit où il vit la forme de Drago, sa poitrine se soulevant paisiblement sous les couvertures au rythme de sa respiration. Il se posa brièvement la question de savoir pourquoi Drago respirait alors que son cœur ne battait plus, mais haussa les épaules et se mit à genoux sur le lit, soulevant la couverture pour atteindre le visage de son amant, enfoui dans les draps.
« Dray ? » dit-il doucement.
Il caressa délicatement la joue de Drago qui remua légèrement.
« Drake… »
Les paupières du vampire frémirent et s'ouvrirent prudemment. Harry sourit et l'embrassa délicatement.
« Hum, que me vaut ce doux réveil en plein milieu de la nuit ? » murmura Drago, pas encore tout à fait réveillé.
« Ca ne t'ennuie pas si Hermione vient dormir avec nous ? » demanda Harry, soudain peu sûr de ce que Drago allait réellement dire ou même penser.
Le blond fronça les sourcils.
« Pourquoi diable Granger dormirait-elle avec nous ? » fit-il sans comprendre.
« Je suis allé discuter avec elle, » répondit doucement Harry. « Elle ne va pas très bien, tu sais. Quelque chose la perturbe, elle se sent surveillée, et Ron perd de plus en plus la tête. Elle ne dort presque plus, elle n'aime pas être seule. »
« Alors tu lui as proposé de venir avec nous, » termina Drago. « Charmant. »
« Ne fais pas ton mauvais bougre, » soupira Harry.
« Mmphm, » fit Drago. « D'accord, mais je veux quelque chose en échange. »
Harry haussa un sourcil curieux.
« Ah oui, quoi ? »
Drago afficha un sourire narquois, toujours un peu endormi.
« Viens par-là, je vais te montrer, » répondit-il en attirant le visage d'Harry vers le bas d'une poigne ferme sur sa nuque.
Harry rigola légèrement mais son hilarité fut rapidement étouffée par les lèvres avides et gourmandes de son amant blond. Drago gémit de volupté dans la bouche du brun et se détacha de lui après plusieurs minutes d'activité.
« Réveille-moi plus souvent comme ça, » sourit-il.
Harry sourit et se releva pour se mettre rapidement en pyjama. Hermione arriva quelques secondes plus tard et Harry, déjà allongé aux cotés de Drago, sourit. Il lui fit signe d'approcher et elle s'étendit à ses cotés. Harry arrangea les couvertures autour d'elle et elle poussa un léger soupir.
« Bonsoir Granger, » fit à ce moment Drago d'un ton un peu moqueur.
« Oh, » fit Hermione. « Bonsoir Malefoy. »
« Que les choses soient claires, miss, » dit Drago d'un ton un peu froid et autoritaire, « un seul geste déplacé envers mon petit ami et tu auras affaire à moi. »
Harry lui donna un coup de coude entre les cotes.
« Message reçu, Malefoy, » répondit Hermione, amusée malgré elle.
« Parfait, » fit Drago. « Bonne nuit. »
Il encercla possessivement la taille d'Harry d'un bras et enfouit le visage dans les cheveux indisciplinés du brun. Harry sourit et jeta un coup d'œil à Hermione qui les observait avec un petit sourire. Il l'attira contre lui et lui embrassa la pommette gauche.
« Dors bien, ma belle, » lui murmura-t-il.
Il fut légèrement surpris quand Drago vint lui mordiller le lobe de l'oreille.
« Cesse de l'appeler par des mots doux, je vais être jaloux, » lui chuchota celui-ci sur un ton si bas qu'Harry ne fut pas certain de l'avoir réellement entendu.
Il sourit cependant et appuya un bras sur celui de Drago, entremêlant leurs doigts.
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Albus s'appuya contre le dossier de son fauteuil avec un soupir. Les choses se corsaient sérieusement. Tom avait trouvé la pierre, et s'il ne savait pas encore s'en servir, ce n'était qu'une question de temps. Le directeur caressa distraitement sa barbe, puis toussota légèrement et se leva. Il sentit soudain une présence derrière lui et se retourna pour voir une ombre se glisser par la fenêtre.
« Bonsoir Albus, » dit une voix amusée et féminine.
« Spica ? Je ne m'attendais pas à vous voir ce soir, » répondit Albus. « Comment allez-vous ? »
« Bien, bien, » fit Spica, retirant sa cape et prenant place dans un des canapés. « Et toi-même ? »
« J'ai la tête ailleurs, et je commence à être plutôt inquiet. Pourquoi êtes-vous là ? »
« Parce que je pense avoir une solution à ton problème, » répondit Spica en se redressant. « Bien sûr, tu ne va pas l'aimer, mais c'est relativement sûr. »
Albus l'observa quelques secondes, puis prit place en face d'elle.
« Au point où j'en suis… allez-y, je vous écoute. »
Spica sourit. Et expliqua.
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« Je te trouve bizarre, Malefoy, » balança Hermione de but en blanc alors qu'ils marchaient avec Harry dans les rues de Pré-au-Lard.
« Bizarre dans quel sens ? » demanda Drago, échangeant un regard avec Harry.
« Bizarre dans le sens où tu sembles toujours… froid, je veux dire, tes mains et ton corps en général… et l'éclat de tes yeux est bizarre, aussi. Anormal. »
Drago lui lança un coup d'œil amusé.
« Tu es observatrice, » lui dit-il. « Mais je suis sûr que tu as déjà deviné, non ? »
Hermione se mordit la lèvre.
« Eh bien… je…. Enfin, oui, j'ai pensé que… mais ça me paraît tellement incroyable ! » fit-elle.
« Ca ne l'est pas tant que ça, puisque c'est vrai, » répondit Drago. « Je suis impressionné d'ailleurs, que tu aies remarqué pour mes yeux, j'ai du utiliser un sortilège pour le cacher, sinon tout le monde aurait compris tout de suite… »
« Alors tu es vraiment un vampire ? »
Il sourit.
« Oui. »
« Oh, » fit Hermione. « Et cela signifie-t-il qu'Harry est ton Compagnon d'Âme ? » reprit-elle quelques secondes après.
Le silence qu'elle obtint en réponse lui fit tourner la tête et elle vit la grimace que Drago faisait alors qu'Harry le regardait avec curiosité et inquiétude.
« De quoi tu parles ? » fit le brun en fronçant les sourcils.
« Ah… » fit Hermione en rougissant un peu. « J'ai fait une boulette, je crois… »
Elle se sentit fléchir sous le regard furieux que Malefoy posa sur elle.
« Bon… je vais vous laisser discuter, hein… on se revoit au château, d'accord ? »
Elle s'éclipsa rapidement. Harry la regarda partir sans comprendre, puis se tourna vers Drago qui paraissait très gêné.
« Drago ? » fit-il en attrapant la main de son amant qui ne le regardait pas. « Drago ? De quoi parlait-elle ? »
Le blond soupira et se passa une main dans les cheveux.
« C'est un peu compliqué… »
« J'ai tout mon temps, » répondit Harry d'une voix douce. « De quoi parlait-elle ? »
Drago se mordit la lèvre, cherchant comment aborder les choses.
« Ecoute, Hermione ignore que je suis en partie Veela et que cela fausse les calculs… » commença-t-il avec hésitation. « Mais… Harry, il faut que tu saches que les vampires ont un compagnon, et un seul. Si tu veux, c'est leur âme sœur, la personne qui leur correspond le mieux et avec qui ils vivront l'éternité… Il la découvre normalement après leur morsure, si cette personne est dans leur entourage. Si c'est un mortel, le vampire ressentira le besoin presque vital de le mordre pour le transformer. Enfin bon… Tout cela c'est ce qui est sûr, à propos des vampires… »
« Je vois, » fit Harry. « Cette personne sera donc le Compagnon d'Ame du vampire, c'est ça ? »
Drago hocha la tête alors qu'ils continuaient de marcher vers les Trois Balais.
« Exactement, » répondit-il. « Maintenant, je suis aussi un quart veela. Tu sais que les veela ont également un seul et unique compagnon au cours de leur vie, qui sera vraiment leur raison de vivre… »
« Oui, » répondit Harry, « ça je le sais. »
« Oui, eh bien, ceux qui, comme moi, ne sont que d'ascendance vélane, n'ont pas de compagnon, du moins pas de compagnon désigné magiquement, » continua Drago. « Alors bien sûr, j'étais un peu perdu quand j'ai lu ces deux versions. Qu'étais-je censé penser ? Je suis allé voir un médicomage à Ste-Mangouste qui était un ami de mon père, et je lui ai demandé ce qu'il en pensait. Il m'a répondu que puisque je ne suis qu'un quart veela, c'est sans doute ma nature de vampire qui doit l'emporter sur ce point particulier. Mais ce qui est étrange, et aujourd'hui encore je ne peux pas comprendre ça, donc je ne peux pas savoir si tu es ce fameux Compagnon d'âme, c'est qu'un vampire ne découvre celui qui lui destiné qu'après avoir été mordu. C'est toujours après sa transformation qu'il sait de qui il s'agit et qu'il tombe amoureux. »
Drago se tourna vers Harry et serra sa main un peu plus fort.
« La différence, c'est que je savais que je t'aimais bien avant de me faire mordre. »
Harry sursauta.
« Pardon ? » fit-il sans comprendre. « Qu'est-ce que tu veux dire par-là ? »
Si Drago s'était fait mordre dans le courant de la cinquième année, alors il ne pouvait l'avoir aimé qu'après… il était totalement impensable pour l'esprit de Harry que Drago ait pu l'aimer avant cette période-là, c'était le moment où leur haine était la plus exacerbée !
Mais Drago lui avait aussi dit que si ça n'avait pas été pour lui, il se serait laissé mourir après que Rogue l'ait mordu…
Il entendit le blond soupirer et tourna les yeux vers lui.
« Je veux dire que je sais que je t'aime depuis notre quatrième année, » avoua-t-il, résigné au fait qu'Harry aurait appris beaucoup de choses avant la fin de cette journée.
« Notre quatrième année ? » balbutia Harry. « Mais… je… enfin, tu plaisantes, là ! »
« Pas du tout, » répondit Drago. « Ca m'est venu peu après Noël ; j'ai fait un rêve un peu particulier, qui nous mettait en scène, toi et moi dans un lit. Inutile de te dire que j'ai été très choqué, déjà imaginer que je pourrais être attiré par un garçon, mais pire encore, par toi ! »
Harry rit légèrement, il n'avait aucun mal à imaginer l'état dans lequel le blond avait du être.
« Mais peu après, j'ai bien été forcé de voir la vérité, » continua Drago, entrant dans les Trois Balais et guidant Harry vers une table. « Je t'ai observé… et puis il y a eu cette fois où je t'ai vu par hasard dans la salle de bain des Préfets. »
Harry retint de justesse une exclamation de surprise.
« Tu m'as épié ! » fit-il, outré. « Tu étais là ! Tout du long ? »
« Oh, oui, » fit Drago avec un franc sourire en hélant Madame Rosmerta, bien décidé à gêner Harry.
Il lui attrapa la main et se pencha vers lui d'un air de confident.
« C'est ce jour-là que j'ai du faire face à la réalité des choses, » dit-il à voix basse d'un ton incroyablement sensuel. « J'ai bandé comme un malade rien qu'à voir ton superbe petit cul et cette séance de voyeurisme a été suivie de la plus vive et de la plus bruyante séance de masturbation de ma vie… »
Harry rougit violemment. Drago sourit avec une certaine perversité, puis commanda deux Bierraubeurre à la serveuse avant de revenir vers son compagnon.
« Je serais devenu dingue, ce jour-là, je te jure, » reprit le blond une fois que la femme se fut éloignée. « Ohlala, te prendre violemment sur la carrelage de la salle de bain, te faire supplier… »
Il se mordit sensuellement la lèvre et Harry sentit qu'il n'avait jamais du être aussi rouge de toute sa vie. Mais Drago n'avait pas fini.
« Je t'ai imaginé dans toutes les positions possibles et imaginables, » continua-t-il, savourant l'effet que ces mots crus avaient sur Harry.
Puis il laissa un faible gémissement lui échapper en allant caresser la jambe d'Harry de son pied.
« Je t'aurais eu à ma disposition ce soir-là, Harry… » conclut-il en laissant sa langue traîner un peu au coin de ses lèvres, « … tu n'aurais pas pu t'asseoir pendant au moins deux semaines… »
« Arrête ça, » protesta Harry, atrocement gêné et plus que légèrement émoustillé par les paroles de Drago.
Celui-ci sourit à nouveau.
« Tu n'aimes pas que je te parle comme ça ? » demanda-t-il.
« Pas en public, » s'offusqua Harry.
Drago rit légèrement et se saisit de sa Bierraubeurre qui venait d'arriver.
« Enfin, bref, » fit-il, reprenant le cours de son récit. « Au début, je pensais que ce n'était qu'une simple attirance… que j'ai fini par admettre. Mais l'angoisse que j'ai ressentie en voyant que tu ne ressortais pas du lac, lors de la deuxième tache, m'a prouvé que ça allait plus loin que ça. Il m'a fallu du temps pour comprendre… et encore plus pour l'accepter… mais quand tu as disparu du labyrinthe, j'ai su. J'ai su que si tu n'en revenais pas, j'en mourrais à mon tour. J'ai su que j'étais tombé éperdument et définitivement amoureux de toi… même si je devais encore me comporter comme un salaud à cause de mon père. »
Harry baissa la tête. Il était touché et surpris par cette déclaration. Il n'avait pas pensé que Drago l'aimait depuis si longtemps… et il n'aurait rien voulu de plus que de rendre cet amour à Drago. Mais il n'y arrivait pas, il était incapable de sortir ces trois mots, ces trois mots qui auraient exprimé clairement ce que qu'il savait ressentir pour le vampire.
Il sentit le pied de Drago revenir frotter sa jambe et releva les yeux, accrochant son regard tendre posé sur lui.
« Je ne te le demande pas, » murmura le blond.
Harry eut un petit sourire triste.
« J'aimerais quand même pouvoir, » répondit-il.
Drago sourit à son tour et se pencha par-dessus la table pour embrasser légèrement Harry.
« Je sais que quand tu seras prêt, tu me le diras sans arrêt, alors ne t'inquiète pas, » dit-il doucement.
Ils restèrent silencieux quelques secondes, puis Harry releva la tête, une peur sourde venant de lui frapper l'esprit lui nouant la gorge d'une angoisse pas si légère que ça.
« Mais… si tu ne sais pas si je suis ton compagnon d'âme, ça veut dire… qu'il y en a peut-être un autre que… que tu pourrais rencontrer à tout moment ? » demanda-t-il, les mots peinant à sortir.
« Personne n'en est sûr, » contra aussitôt Drago, voyant la peur d'Harry au fond de ses yeux verts. « Personne, Harry, personne ne sait. »
« Mais ça pourrait arriver, » insista Harry. « C'est possible. Il est possible que ton amour pour moi n'ait rien de magique et qu'un jour tu sois obligé de me quitter parce que tu auras rencontré cette personne qui partagera le reste de ta vie. »
Drago soupira et fut bien obligé d'acquiescer d'un hochement de tête. Harry sentit les larmes lui monter aux yeux mais il les cacha du mieux qu'il le put.
« D'accord, » dit-il à voix basse.
Mais Drago releva la tête vers lui et fut effaré de voir les larmes rouler sur les joues du brun.
« Non, Harry, ne pleure pas, » dit-il en levant la main vers lui pour lui caresser la joue. « Je t'en prie, ne pleure pas. Je ne veux pas te quitter, et je ne te quitterai pas. »
« Mais tu n'auras pas le choix, » répondit Harry en ouvrant les yeux pour regarder Drago. « Si ça doit arriver, ça arrivera et tu partiras. Tu me laisseras seul, à nouveau. »
Drago ne sut quoi répondre et ne put que se pencher par-dessus la table pour embrasser Harry avec lenteur et tendresse.
« C'est toi celui que j'aime, » chuchota-t-il doucement. « C'est toi que je veux. Et même s'il y a quelqu'un d'autre, je ne pourrai jamais l'aimer autant que je t'aime. Je ne m'unirai pas avec lui, pas si je dois te quitter. Je te le jure, Harry, mon amour, je t'en prie, crois-moi… »
Harry releva les yeux vers lui et eut un faible sourire.
« Est-ce qu'un jour tu pourras être sûr que c'est bien moi ? » demanda-t-il en reniflant.
Drago soupira.
« Il faudrait que je rencontre un spécialiste, » répondit-il. « Ou du moins un autre vampire qui pourrait me dire ce que l'on ressent, comment on sait les choses. Mais je ne te laisserai pas, Harry. Je ne te quitterai pas, je te le jure. Je t'aime. »
Harry renifla à nouveau et un faible éclat de rire lui échappa.
« Moi aussi… » dit-il avec lenteur, d'une voix presque inaudible.
Drago sursauta légèrement et sourit largement. Il fut soudain plus convaincu que jamais que, même s'il s'avérait qu'Harry n'était pas son compagnon d'âme, jamais il ne pourrait le quitter.
Ce n'était pas encore un 'je t'aime', mais cela le rassasierait pour les quinze prochaines années…
voila, fin du chap
à bientot tout le monde, le prochain chap pas dans deux semaines parce que je pars en vacances jeudi et je ne reviens que le 18 ! donc, à mon avis, pas de nouveau chapitre avant longtemps, puisque je compte en poster un autre d'Histoire Sans Fin d'abord... donc peut-être que vous aurez les deux en même temps, peut-être pas, je verrai, selon mon emploi su temps
bisous à tous !
speedy
