nouveau chap, avec un peu de retard, désolée, mais le site était occupé...

pas corrigé par ma beta mais relu au moins !

dédicace : euh, ba, euh... à tout ceux qui, comme moi, ont eu la chance de mourir... à ma meilleure amie Popo... à la SK... et à tous ceux qui me lisent..

disclaimer : ici, rien ou presque ne m'appartient ! Le monde et les personnages de Harry Potter appartiennent à Mme JKRowling par l'intermédiare de Warner Bros et des éditions Bloomsbury, le scénario de cette histoire est une copropriété entre moi et ma meilleure amie, et seule la rédaction m'appartient (à moi, et moi seule !)

à bientot et bonne lecture !

speed'


Pouvoirs Nocturnes

Chapitre 31 :

Transe et prélèvement… ça beaucoup de choses d'un coup !

Harry sortait de la douche après son entraînement de Quidditch quand il fut arrêté par quelqu'un qui tentait de pénétrer son esprit. Il fronça les sourcils, puis après deux secondes d'hésitation il choisit la voix de la prudence et se bloqua complètement. La sensation s'en alla et il rangea distraitement ses affaires dans son sac en quittant le vestiaire. La nuit commençait tout juste à tomber et un coucher de soleil flamboyant éclairait le parc d'une lueur dorée. Il s'arrêta quelques secondes pour contempler le spectacle, avant d'entendre un 'wouf' dans la direction de la forêt.

Il tourna les yeux vers les arbres et aperçut Orion qui le regardait fixement. Il sourit légèrement et s'approcha de lui pour lui caresser la tête.

« Qu'est-ce que tu fais là, toi ? » demanda-t-il doucement au loup.

« Il est venu te chercher, » répondit une voix derrière eux.

Harry se retourna et aperçut Spica qui lui sourit en s'approchant.

« Que se passe-t-il ? » demanda Harry en se redressant.

Elle le regarda bizarrement.

« Nous sommes le premier mai, Harry, » répondit-elle à voix basse.

Harry resta interloqué deux secondes.

« Oh, » fit-il en comprenant. « Déjà. »

Spica lui fit un petit sourire.

« Les autres ne devraient pas tarder à arriver, » ajouta-t-elle. « J'ai essayer de te contacter mais tu m'as rejetée. »

« Oui, hem, désolé, » fit Harry en rougissant légèrement.

« Ce n'est pas grave, rassure-toi, » répondit-elle, amusé. « C'était bien joué. Ah, les voilà qui arrivent. »

Harry jeta un coup d'œil vers le château et sourit légèrement en voyant approcher Drago, Adhefara et Blaise.

« Tu le connais bien, Blaise ? » demanda soudain Spica.

« Pas vraiment, non, » répondit prudemment Harry. « C'est le meilleur ami de Drago, et pour autant que je sache, c'est un mec sans histoires. Pourquoi ? »

« Oh, pour rien, » répondit Spica en haussant les épaules. « Je m'inquiète simplement un peu pour Adhefara. Tu sais, pour un vampire, apprendre que ton compagnon n'est pas la bonne personne… »

Elle grimaça légèrement.

« Vous parlez de Voldemort et vous, non ? » demanda Harry d'une voix douce. « C'est lui, votre compagnon, n'est-ce pas ? »

« Oui, » acquiesça-t-elle simplement.

« Et pourtant, vous allez m'aider à le tuer. »

« L'amour ne rend pas aveugle, » dit-elle. « J'ai vu, j'ai entendu ce que Tom à fait. Il faut l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard. »

« Et lui, il vous aimait ? »

« Je crois, oui, » répondit-elle. « Autant qu'il puisse aimer quelqu'un, en tout cas. »

« Vous ne pouvez pas avoir d'autre compagnon ? »

« Oh, si, c'est probable, » fit-elle d'un ton malicieux. « Au bout d'un certain temps, un vampire qui ne s'est jamais lié avec son compagnon va sortir un peu de l'ordinaire et il est possible qu'un ou plusieurs autres compagnons potentiels se présentent à moi… mais bon, je ne suis pas pressée. Après tout, j'ai l'éternité devant moi ! »

Harry eut un léger rire et les trois autres arrivèrent à leur niveau à ce moment. Drago l'embrassa brièvement et lui saisit la main, avant de saluer Spica et Orion d'un signe de tête.

Dix minutes plus tard, ils étaient confortablement installés dans le salon de Spica, Adhefara sur les genoux de Blaise qui la tenait serrée contre lui. Harry s'était étonné de la rapidité avec laquelle ils avaient fini ensemble. Drago lui avait confié avec un léger rire que Blaise pouvait être très entreprenant, si la personne en question valait le coup.

« Il va falloir commencer par te prélever du sang pour la potion, » dit Spica en regardant Harry. « Il faut d'abord que je te fasse des analyses sanguines pour connaître la concentration de l'essence dans ton sang. Comme ça, je pourrai évaluer la quantité à prélever avant la transformation. »

« D'accord, » fit Harry, un peu perdu.

Drago serra doucement sa main pour le rassurer et Harry lui fit un faible sourire alors que Spica venait s'agenouiller devant lui.

« Tends ton bras, » lui commanda-t-elle.

Il obéit docilement et elle tendit sa baguette. Elle marmonna une formule et un petit flacon de sang apparut dans son autre main mise à plat.

« Parfait, » murmura-t-elle.

Elle se redressa et dégagea une table dans un coin, envoyant valser par terre tout ce qu'il y avait dessus.

« J'en ai pour un petit quart d'heure, » annonça-t-elle en ouvrant un placard et en sortant quelques alambics et microscopes.

« Tu me fais visiter ? » murmura Blaise à Adhefara avec un sourire suggestif.

Celle-ci hocha la tête et se releva en lui saisissant la main avec un sourire narquois.

« Pas de bêtises, les jeunes, » prévint Spica sans les regarder. « Et pas de morsure Popo, ce n'est pas le moment, hein ? » ajouta-t-elle en usant de ce fameux surnom sortit d'on ne savait où.

« Tout de suite les idées mal placées, » fit Adhefara en levant les yeux au ciel.

Spica se redressa, lâchant son microscope en la regardant avec amusement.

« Oui, tout de suite, pourquoi ? »

Adhefara lui tira la langue et quitta la pièce, suivie par le beau Blaise qui la dévorait du regard.

Drago secoua la tête, puis attira fermement Harry dans ses bras. Celui-ci se blottit contre lui avec un soupir légèrement tremblant.

« Ca va ? » lui demanda le blond dans un doux murmure en lui caressant les cheveux.

« Hmh, hm, » répondit doucement Harry. « J'ai un peu peur, quand même. »

« C'est normal, » intervint Spica. « Mais toi, au moins, tu as été prévenu de la douleur que cela procurait. Crois-moi, il n'y a rien de plaisant à se faire abandonner dans une flaque de boue avec l'impression que tu brûles et que tu gèles à la fois, sans savoir ce qui t'arrive, avec un horrible doute te broyant le cœur en comprenant que plus rien ne sera jamais comme avant. »

Elle était de dos mais les deux garçons n'avaient pas besoin de voir son visage pour sentir dans ses paroles une amertume profonde.

« Tu regrettes ? » demanda Drago.

« Ah, que nenni, messire, » répondit Spica. « Mais j'aurais tout de même bien aimé savoir qui était celui qui m'a fait ça. D'abord pour lui donner deux trois coups pour avoir attaqué une pauvre fille par derrière sans raison apparente, et ensuite pour le remercier de m'avoir, d'une certaine manière, sauvé la vie. »

« Sauvé la vie ? » fit Drago, incrédule.

« Ca te paraît incroyable, hein ? » s'amusa-t-elle. « Tu aurais connu ma vie, avant… je suis originellement française. Ma famille a été obligée de venir habiter ici à cause de la Révolution quand j'avais un an, à peine. J'étais la plus jeune de la famille, mes deux sœurs et mon frère étaient très dociles… Je leur posais plus de problèmes. Finalement, comme toutes les jeunes filles de mon age et de mon rang à cette époque, ils m'ont forcée à me marier, à un Black. Il était répugnant physiquement, et il me traitait comme une sous-merde parce que je n'étais plus vierge à notre mariage. Ce qu'il savait parfaitement quand il a accepté l'alliance de nos deux familles, puisque lui-même n'avait pas hésité à profiter de cet état de fait. »

« Mais pourtant tu es fière d'être une Black, » objecta Harry.

Spica hocha la tête en versant une petite dose d'échantillon de sang sur une plaquette pour la glisser dans le microscope.

« C'est ma famille, désormais, » répondit-elle. « Les Boisselières – mon nom de jeune fille – m'ont répudiée quand ils ont appris que j'étais devenue vampire. A cette époque, nous n'étions pas extrêmement bien vus… Pas que nous le soyons aujourd'hui, mais nous avons au moins le droit de vivre en paix. J'ai passé deux mois au manoir Black après ma morsure, avant de venir habiter ici. Enfin, je veux dire avant de faire construire cette maison. »

Elle nota quelque chose sur un bout de parchemin et revient s'asseoir avec eux pour finir les calculs.

« Il va en falloir un litre et demi pour vous deux, » annonça-t-elle quelques secondes plus tard.

« Comment peux-tu l'extraire ? » demanda Drago.

« Une distillation, tout simplement, » répondit-elle. « Avec les catalyseurs correspondants. Tu risques de ressentir des effets de somnolence pendant le prélèvement, » prévint-elle Harry. « Il ne faut surtout pas que tu t'endormes, ok ? »

Harry hocha la tête en serrant la main de Drago. Blaise et Adhefara revinrent à ce moment, non plus main dans la main mais les bras autour de leur taille respective, et Drago se moqua allégrement de la nouvelle coiffure de son ami.

« Tu as décidé d'adopter le Potter style ? » lui demanda-t-il en ébouriffant les cheveux d'Harry un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà.

« Non, je me suis fait sauter dessus par un lion furieux, » rétorqua Blaise du tac au tac, pinçant la taille de sa petite amie.

Celle-ci poussa un petit 'eh' de protestation et Blaise lui tira la langue, moqueur.

« Les amoureux, ce n'est pas le moment de vous disputer, » interrompit Spica en transformant un des canapés en table d'opération. « Allez, Harry, vient là, » ajouta-t-elle en tapotant la table. « Il est temps d'en finir avec ça. »

Harry se leva en tremblant et Drago redevint aussitôt sérieux en s'asseyant à coté de la table pour serrer sa main. Spica sortit quelques aiguilles et bouteilles ainsi que des tuyaux et elle intercepta le regard stupéfait de Harry.

« Pour une telle quantité de sang, mieux vaut utiliser la manière moldue, » expliqua-t-elle en posant le matériel sur une table plus petite. « C'est plus douloureux, mais comme c'est progressif, tu ne risques pas de t'évanouir à cause d'une trop forte perte d'un coup. Et comme il vaut mieux prévenir que devoir guérir, je vais te prendre deux litres. »

« O… ok, » articula difficilement Harry, troublé par la seringue énorme qu'elle désinfectait sous ses yeux.

« Attention, » prévint-elle, l'air concentré.

Elle passa un coton humide sur la peau et piqua. Harry tressaillit légèrement mais la douleur était très supportable. Il préféra tout de même ne pas regarder le sang qui s'écoulait de la seringue jusqu'à la bouteille par le tuyau et tourna les yeux vers Drago qui lui caressait doucement les cheveux.

« Ca va mon cœur ? » demanda-t-il tendrement.

Harry eut un léger sourire rassurant.

« Oui, ça va, » répondit-il. « Ca tiraille un peu mais c'est très supportable. »

Drago sourit en retour et embrassa le dos de la main d'Harry qu'il tenait emprisonnée dans la sienne.

De l'autre coté de la table, Spica surveillait l'écoulement du sang dans la bouteille. Elle ne remarqua donc pas le regard d'Adhefara fixé sur chacune des gouttes, contrairement à Blaise, car les yeux de la jeune vampire prenaient un éclat inquiétant.

« Euh… chérie ? » fit-il en passant sa main devant ses yeux.

Elle tourna aussitôt les yeux vers lui et lui sourit, révélant ainsi ses canines qui s'allongeaient rapidement. Elle se lécha la lèvre et Blaise se détacha d'elle, effrayé. Toutefois, elle ne le laissa pas partir et lui aggripa fermement le bras. Blaise poussa alors une exclamation de surprise et de douleur qui fit relever la tête à Harry, Spica et Drago.

« Putain ! » jura Spica d'une voix forte. « Adhefara, ce n'était vraiment pas le moment ! »

Elle se tourna ensuite vers Drago.

« Surveille l'installation, » ordonna-t-elle avant de se précipiter vers les deux autres.

D'une poigne de fer, Adhefara tenait Blaise par les épaules et était sur le point de le mordre. Spica la saisit par les épaules, la souleva et la plaqua contre le mur. Adhefara poussa un rugissement animal de rage et tenta de se dégager, mais Spica la tenait fortement.

« Calmes-toi ! » cria-t-elle.

Adhefara se débattait toujours furieusement mais Spica n'était pas prête de la laisser partir.

« Laisse-moi, » ragea-t-elle. « Laisse-moi faire de lui un des nôtres ! »

« Pas ce soir ! » rugit Spica.

Voyant qu'elle ne se calmait toujours pas, elle poussa à son tour le même cri inhumain et une aura noire se répandit dans la pièce, éteignant toute lumière, ne laissant briller dans l'obscurité que leurs yeux surnaturels.

« Je te dis de te CALMER ! » cria Spica à nouveau. « Tu dois apprendre à te contrôler, Adhefara ! Si tu veux rester à mes cotés, en tout cas ! Est-ce clair ? »

Il y eut un profond silence.

« Tu ne sais pas ce que c'est, » haleta péniblement Adhefara d'une voix basse. « Sentir son odeur à tes cotés, tout le temps ! Ca fait deux semaines, Spica ! »

« Moi ça fait cinquante ans ! » rétorqua Spica. « Et tu vois, on survit. Alors maintenant, calmes-toi, » intima-t-elle de nouveau à voix basse. « Blaise a le droit de savoir, et le droit d'avoir le choix. Nous ne sommes plus au XIXème siècle dont je t'ai parlé. Tu n'es même pas de ce temps de toute façon. Il a le droit de choisir. »

Adhefara continuait de haleter, lâchant des sons rauques et nerveux. Finalement, elle baissa la tête et reprit son apparence normale, humaine, avant de se laisser tomber sur le sol une fois que Spica l'eut relâchée. Celle-ci s'agenouilla à coté d'elle et lui caressa les cheveux, récupérant son aura malsaine à l'intérieure d'elle.

« Ca va ? » demanda-t-elle à la jeune file.

Celle-ci hocha la tête en fermant les yeux.

« Désolée, » lâcha-t-elle.

« Ce n'est pas de ta faute, » répondit Spica.

Elle fouilla dans sa poche et en sortit son paquet de cigarette.

« Tiens, prends une Vogue menthol, ça ira mieux. »

Adhefara laissa échapper un faible rire et tira une cigarette du paquet.

« Euh, Spica, la bouteille est pleine, » appela Drago.

Spica se releva et avança rapidement vers la perfusion. Elle changea prestement la bouteille, fermant hermétiquement la première et l'étiqueta, avant de lui lancer un sort de conservation et de la ranger dans un placard du salon.

« Harry, ça va ? » demanda-t-elle ensuite en voyant que le jeune homme plissait le visage de douleur.

« Ca va, » répondit-il d'une voix faible, « mais ça fait mal. »

Spica hocha la tête.

« C'est normal. Ne t'endors pas, surtout. »

Elle surveilla Adhefara du coin de l'œil. La jeune fille s'était levée et s'était approchée de Blaise avec une certaine méfiance.

« Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il.

« Oui, je… Blaise, je suis désolée de t'avoir sauté dessus somme ça. Enfin, d'avoir essayé de te sauter dessus. Je… je ne sais pas si quelqu'un t'a expliqué, les vampires, leurs compagnons, tout ça… »

« Si, si, Drago m'en a parlé, » dit-il rapidement en la prenant dans ses bras, voyant qu'elle semblait fatiguée.

« Je… Blaise, tu es mon compagnon, » dit-elle fermement contre son torse rassurant. « Je ne te forcerai pas à devenir comme moi, mais… »

« Ecoute, » coupa Blaise en s'asseyant. « Adhefara, aucune fille ne m'avait jamais fait autant d'effet que toi. Je… le problème, c'est qu'on ne se connaît pas vraiment… ça ne fait que deux semaines que l'on est ensemble. Laisse-moi un peu de temps pour y réfléchir, et apprendre à te connaître, d'accord ? »

« Oui, bien sûr, » répondit Adhefara.

Elle trouva le chemin de sa bouche et ils s'embrassèrent doucement. Spica eut un demi-sourire et grilla une cigarette tout en surveillant le prélèvement. Tout irait bien.


voilà voila

c fini

je vous souhaite un fabuleux réveillon à tous et plein de bonheur pour la nouvelle année !

gros bisous, prochain chap lundi ou mardi

speed'