26 Juillet, 10h
« Hermione, Ginny, Ron, les jumeaux, descendez dans la cuisine immédiatement ! »
Aïe, quand maman nous appelle comme ça au rassemblement, ça ne présage rien de bon.
Dans la cuisine, nous attendent déjà Draco, Bill et Tonks, attablés devant une bierraubeurre.
« Papa a accompagné Harry dans l'Allée des Embrumes pour trouver un contresort afin de se débarrasser des tapisseries qui résistent et des têtes d'elfes qui ornent l'escalier. Nous pourrions en profiter pour parler de l'anniversaire de Harry, nous n'avons plus que 5 jours pour y penser. »
« On pourrait faire un truc tout simple, un repas avec des invités triés sur le volet … » Tentais-je.
« Oui Ron, je crois que c'est ce qui plaira le plus à Harry. Je lui ferais un gros gâteau au chocolat et tous ses plats préférés. »
« Tonks et moi nous occuperons de décorer la maison pour qu'il ait la surprise en se levant »
« Et je demanderais à Severus de préparer de la potion d'insouciance pour tout le monde, ce ne sera pas le moment de penser aux absents, nous le faisons constamment les autres jours. »
« Bien vu Draco, il n'y a que toi pour penser à ça. Et avec Ginny nous avons déjà pensé à son cadeau » dit Hermione, « Une surprise pour l'après midi » précise Ginny.
« Et nous » ajoute Georges « Nous nous occuperons de tout le reste »
« Quel reste ? Il n'y a rien d'autre à faire ! »
« Ben justement, ça nous laisse le temps de mettre au point le cadeau pour Harry. »
27 Juillet : Attention, opération Cadeau en vue !
En effet, aujourd'hui nous allons par groupe de 2 chercher notre cadeau pour Harry. Les premiers à partir sont les parents, ils ne sont déjà plus là lorsque nous descendons pour le petit déjeuné. Comme ça papa est parti travailler juste après.
Maman à peine revenue, elle demande à Harry de venir l'aider à désensorceler cette fichue commode dans leur chambre, dont le tiroir s'ouvre dès qu'on passe devant. Papa s'est déjà fêlé deux fois une côte que pompom a dû réparer.
Ce subterfuge nous permet, à Hermione et moi de partir discrètement à Pré au Lard faire nos achats.
« Je ne sais pas quoi lui prendre, t'as pas une idée Hermy ? »
« Si, bien sûr que j'ai une idée, mais je la garde pour moi. Débrouille toi Ron ! »
« Allez, je n'ai pas beaucoup de sous je n'ai vraiment pas d'idée ! »
« Ron, pense à ce dont Harry a le plus besoin en ce moment … » Hermione n'a pas tort, et ce dont Harry a le plus besoin en ce moment c'est de retomber en enfance, de retrouver l'innocence et la pureté de ces années dont il a été privé. Je sais quoi lui offrir ! Un petit goût d'enfance !
« Allons faire un tour, je crois que j'ai trouvé … »
Une heure après on était rentrés, nous avions caché les cadeaux et nous sommes mis à table juste au moment où maman et Harry descendaient, le souffle court.
« Cette commode nous a donné du fil à retordre ! Huuum mais ça sent super bon, c'est toi qui a cuisiné Ginny ? »
Pour toute réponse à Harry, ma petite sœur chérie a piqué un fard à faire pâlir Alexandrie !
Tout le monde a fait honneur au ragoût de Ginny, elle cuisine aussi bien que maman. Les conversations vont bon train et les jumeaux annoncent :
« Notre magasin réouvrira aux environs du 15 Août »
« Et nous avons loué les appartements qui se trouvent au dessus, comme ça nous libérerons une chambre ici »
« Et nous y avons installé un laboratoire pour développer notre gamme. »
« D'ailleurs cette après midi nous allons installer les nouveaux rayonnages que nous avons reçus ce matin. Hermione, Ginny et Draco, vous voulez bien venir nous aider à les monter ? »
« Non, c'est gentil mais je dois réviser, on ne saute pas deux années de médicomagie sans étudier un peu le programme ! »
Quelle rigueur cette Hermione, elle m'étonne toujours. Au moins Draco et Ginny ont une excuse toute trouvée pour faire tranquillement leurs cadeaux.
« Ron ? »
« Oui, Harry ? »
« J'ai l'intention de décrocher la tapisserie dans le salon du 1er étage, celle qui représente l'arbre généalogique des Blacks. Tu voudrais bien m'aider après manger ? »
« Compte sur moi Harry, aucun problème, on ne sera pas trop de deux ! »
Et nous voilà devant la tapisserie de La noble et très ancienne maison des Blacks « Toujours purs » la chaleur poussiéreuse dans le petit salon est étouffante.
« Avec ton père on a trouvé un contresort puissant hier matin, mais la préparation est longue et il faut beaucoup de puissance magique. Nous y arriverons mieux ensemble. »
« Ok, explique moi quoi faire et je suivrais. »
Plus d'une heure durant nous préparons la toile à recevoir le contresort. Comme elle mesure la taille du mur entier, ça nous prend beaucoup de temps. Puis ensemble, d'une même voix :
« Deglutino totalus »
Et là, rien !
Epuisés tous les deux, nous nous écroulons sur le canapé vert.
« On n'y arrivera jamais Harry ! »
« Mais si, ne t'en fais pas ! C'est juste que le sort est là depuis si longtemps … On va se reposer un peu puis on va recommencer, on finira bien par y arriver. »
« Ok, je descends chercher un en cas et des rafraîchissements. »
Je remonte les bras chargés de deux verres, de jus de citrouille, et de biscuits.
Je trouve Harry, étendu sur le canapé, endormi. Son torse nu est humide des efforts fournis et éclairé par le soleil chaud de l'été. Il a une attitude nonchalante et j'essaie de tout poser sur la table en faisant le moins de bruit possible afin de ne pas l'éveiller, son visage semble si serein ! Une goutte de sueur perle à son front. Je retiens mon souffle, je ne peux pas en détacher mon regard. Elle poursuit son chemin le long de sa joue puis tombe sur sa clavicule, glisse sur ses pectoraux.
Je me sens soudain bizarre, cette vision de Harry éveille en moi … du désir ?
Impossible !
Ce doit être la chaleur qui me fait délirer !
Pourtant je me surprends à vouloir être cette goutte, qui descend maintenant dans le creux de son nombril. A parcourir ce torse vierge de tout poil, dont la peau fine et claire dessine des muscles parfaits.
Oh Merlin ! Ron ! Ca va pas non ? Calme toi !
Pour m'éclaircir les idées, je vais ouvrir la fenêtre, ce qui réveille Harry.
« Oh, Ron, désolé, je crois que je me suis endormi »
« Euh … c'est … ce n'est rien Harry, à peine quelques minutes. Tiens maman a fait ces biscuits ce matin ! » Je doit être couleur pivoine, mon cœur a du mal à se calmer … ne pas le regarder, oui, je crois que c'est ça. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourvu que Harry n'ait rien remarqué !
Dans un silence pesant, nous nous restaurons. Le jus de citrouille frais me fait un bien fou, il me remets la tête en place.
« Bon, et si on s'y remettais ? Il faudra bien qu'on en vienne à bout de cette maudite tapisserie ! » Harry dit ça avec un sourire confiant.
Finalement, au bout de trois sorts la tapisserie est vaincue. Il faudra du travail pour remettre la pièce en état, la peinture est jaunie, les murs sont sales et poussiéreux, les rideaux ont des taches de doxycide et le canapé est tout élimé.
« Lorsque j'en aurais terminé avec ce bureau, il sera beaucoup plus chaleureux. La pièce en elle-même est agréable, la lumière donne tout l'après midi ici. »
L'évocation de la lumière me ramène à la vision de Harry étendu sur le canapé et ma gêne réapparaît … il faut que fasse quelque chose …
Une douche ! Oui, c'est ça, je vais prendre une bonne douche froide !
« Bon, et bien si tu n'as plus besoin de moi je vais me doucher ! » Et je marche vers la porte sans le regarder.
« Ron, attends … » Ah merde, là je vais devoir me retourner ! Ce que je fais lentement …
« Oui ? » Je me retrouve face à un Harry toujours moitié nu au soleil tombant de la fin de journée, arborant un sourire au coin des lèvres, et il me fait un clin d'œil en me lançant un :
« Merci pour le coup de main, Ron » Mais il me torture ! A croire qu'il le fait exprès ! Il ne se rend pas compte de mon état là ! Je bégaye un :
« Bah … euh … de rien » Et je file ventre à terre me noyer sous une douche glacée pour faire retomber une certaine pression …
