Voici le second chapitre de la semaine. Vous le savez maintenant, j'aime bien séparer les morceaux de l'histoire en chapitres distincts parcequ'il faut parfois une cission importante. Bonne lecture à vous :) à la semaine prochaine !

Griselle

Il s'est endormi contre moi, comme ça. Les larmes mouillent encore ses joues. Epuisé par l'explosion de magie dont il a fait preuve quelques heures auparavant dans la cuisine, et par le récit de son cauchemar quotidien, il dort à présent comme un enfant.

Machinalement, comme si c'était naturel, ma main replace quelques mèches de cheveux bruns.

Il a l'air si calme comme ça !

Je voudrais le garder toujours près de moi, contre mon cœur, pour qu'il soit toujours si serein.

Je vais pour me placer un peu plus confortablement, il est tout tordu. Mais il passe ses bras autour de moi et je me sens soudain tellement à ma place, que je n'ose plus bouger.

De peur de perdre cet instant où n'existe plus le monde extérieur, où n'existe que Harry, et ses bras autour de moi.

Heureux, je m'endors à mon tour.

VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV

A mon réveil, je suis toujours sur le lit de Harry, mais je ressens comme un vide.

Je suis seul dans la chambre.

Harry n'est plus là.

Sans attendre je descends dans la cuisine et je le trouve, assis à la table en train de prendre le thé avec Draco.

« Tiens, la belle au bois dormant s'est réveillée ! » (NDLA : oui, Dracounet connaît les contes moldus tout simplement parce qu'elle a existé, la belle au bois dormant, dans le monde sorcier ;))

« Tu veux un thé Ron ? »

« Non merci Harry. De quoi parliez vous, ça a l'air sérieux. »

« J'ai rendez vous lundi prochain à Sainte Mangouste puis au ministère pour évaluer ma capacité à reprendre du service. »

« Dans seulement une semaine ! Mais c'est beaucoup trop tôt ! »

« Ca ira. Ne t'en fais pas, je suis plus résistant que j'en ai l'air. »

« Ca ira. Il sera suffisamment en forme pour régler cette affaire. »

« Et que dit Hermione de tout ça ? »

« Elle dit que Harry est le sorcier le plus puissant qui ait existé et que s'il concentre suffisamment sa magie il ira parfaitement bien lundi prochain ! »

« Puisque je suis le seul à m'en faire pour toi, je préfère retourner dans ma chambre ! »

En montant les escaliers j'entends Harry qui me lance

« Dans NOTRE chambre ! »

Comme si je ne le savais pas ! Pourquoi a-t-il besoin de me rappeler que je suis chez lui ! Je ne vais pas oublier !

Ils sont peut être tous les trois d'accord, mais pas moi ! Je ne veux pas qu'il soit suffisamment bien pour retourner se battre, surtout pour affronter Zabini et sa clique !

Et si cette fois il n'avait pas autant de « chance » ?

Et si cette fois, il ne revenait pas ?

« Ron, tu fais la tête ? » je ne l'ai pas entendu entrer …

« Gnn nnnn »

« Hey ? Tu boudes ! Il n'y a que quand tu boudes que tu grommelles ! » ça le fait rire en plus.

« N'y retourne pas Harry ! Tu ne sais pas ce qu'il peut arriver encore ! »

« Tous ceux qui se sont battus à nos côtés et qui sont restés sur les champs de bataille non plus ne savaient pas ceq u'il pourrait encore leur arriver. Et pourtant ils y sont allés, et la victoire nous la leur devons en partie. Il est hors de question que je reste planqué ici sous prétexte que Zabini Senior a rameuté toute une bande de tarés pires que le Klu Klux Klan !

« Alors tu vas aller te sacrifier c'est ça ? »

« Noooooon ! Ce n'est pas ça du tout ! »

« C'est quoi ce truc cul cul pan pan ? »

Et voilà qu'en pleine dispute Harry, on ne sait pourquoi, éclate de rire. Il y a vraiment des fois où je ne le suis plus …

« Je suis désolée Harry. C'est juste que … j'ai eu tellement peur pour toi la dernière fois. Je n'étais pas à tes côtés comme pendant la guerre et moi aussi je me sens coupable, même si je suis conscient de n'être pas en mesure de te protéger. »

« Ce n'est rien Ron, chacun son rôle. Toi, tu m'aides de bien des façons. Tu m'aides à me sentir bien et à me régénérer quand je suis à la maison. C'est vraiment important, bien plus que tu ne le penses. »

« Merci Harry. »

Il n'y avait rien à ajouter.

Peut être pour la première fois depuis longtemps, je comprends de quoi parle Harry. Papa le disait aussi.

Lorsqu'il arrivait au Terrier, c'était comme un Havre de Paix malgré l'ambiance survoltée qui y régnait. Il oubliait tous ses soucis de boulot rien qu'en passant le seuil de la cheminée.

Et voilà qu'aujourd'hui, je suis le Havre de Paix de Harry !

J'en étais à mes réflexion (quand tout à coup je me sens con, assis par terre dans le salon je ne fous rien je suis un c… oups, pardon, je m'égare ) quand la porte de la chambre s'entrouvre. La tête de Draco passe dans l'entre-baillement.

« Désolé de m'immiscer dans la chambre nuptiale, mais ces messieurs ont deux charmantes invitées qui viennent de cheminer dans notre cuisine. »

« Merci Draco, on arrive ! » Draco se retire et Harry se tourne vers moi « Ne parlons plus de tout ça, Ron. Je ne veux pas me disputer avec toi pour ça. »

« Ca ne veut pas dire que je sois d'accord avec toi, mais je comprends. Nous n'en parlerons plus. »

« Bien, descendons voir qui sont ces invitées mystère. Je paris sur Hermione et la jolie Céliane ! »

En effet, c'étaient bien Hermione et Céliane. Elles sont restées à dîner, pour une fois en semaine ! La soirée fut vraiment agréable et ce n'est qu'en voyant Harry somnoler dans un fauteuil que nous nous sommes séparés pour aller nous coucher. Une fois de plus, Hermione et Céliane ont cheminées ensemble, main dans la main.