Résumé des chapitres précédents (et après tant de temps on en a bien besoin !) :

Ron, arrivé à Poudlard sans Harry, s'inquiète de savoir ce qui lui est arrivé. Il n'a eu aucune nouvelle depuis deux jours et sa famille n'en a pas non plus de Draco, Fred, Georges, Bill et Tonks … Le discourt de Dumbledore en début de repas a été comme toujours plein de mystère et, perdu dans ses pensées, il ne fait pas attention à ce qui l'entoure tandis qu'il chipote dans son assiette.

« Monsieur Weasley, vous devriez cesser de rêvasser, je crois que nous avons de la visite … »

Dumbledore me sort de mes pensées, juste à temps pour voir les élèves du bout de la grande salle se lever et s'agglutiner devant les portes dans un brouhaha intense.

« Je leur avais pourtant demandé de ne pas quitter leur place, quoi qu'il arrive » déplore Dumbledore, les yeux amusés contrastants avec son ton contrarié.

Mon regard est tout de suite attiré à ma droite par des « hou hou » à la table des gryffondors, où je suis stupéfait de voir ma petite sœur monter sur la table pour la remonter en courrant et se jeter dans les bras de Draco.

Draco ?

Mais alors …

HARRY !

Il s'avance, magnifique, aux côtés de Draco qui, (honte à notre famille), a une Ginny amoureuse agrippée à son bras. Il approche avec beaucoup de classe, et un sourire à faire pâlir toutes les sorcières de la salle (et certains sorciers aussi j'en suis certain).

Surtout, surtout, se retenir de lui sauter au cou comme viens de le faire ma sœur à Draco.

Surtout, ne pas lui poser 50000 questions et faire comme si je l'avais vu le matin même !

RON ARRETE DE LE DEVORER DES YEUX COMME CA IL TE REGARDE !

Ses yeux … ils sont rivés sur moi, il me regarde et c'est pour moi qu'il souri j'en suis certain ! C'est pour me dire qu'il va bien, qu'il est désolé de m'avoir inquiété, c'est pour moi et rien que pour moi qu'il souri !

Dumbledore s'éclaircit la voix et demande à chacun de regagner sa place, il conjure alors deux chaises supplémentaires à la table des professeurs pour Harry et Draco.

Ils peuvent alors avancer et saluer chacun comme il se doit.

Oh, pas moi, je suis censé les avoir vus le matin ! Grrr

Maman comme à son habitude serre Harry dans ses bras, et Draco aussi tant qu'à faire. Papa leur serre une poignée de main virile avec un regard entendu. 'Mione les prends dans ses bras, un de chaque côté en leur disant qu'ils devront s'expliquer … et Dumbledore demande (enfin) à Ginny de lâcher Draco et de retourner à sa table.

Il y a un bruit pas possible dans la grande salle, chacun y va de son « je l'ai touché » « moi il m'est passé juste devant » « Il m'a regardé ! ». Toute l'attention est concentrée sur eux, sur lui surtout.

Mais Harry … Harry ne me quitte toujours pas des yeux. Je suis bien, je suis heureux. Je ne peux pas, et de toute façon ne veux pas, détacher mon regard de ce vert si intense qui irradie une douce chaleur. Ses lèvres si tentantes me sourient, je suis heureux, oui, heureux ! Il n'y a plus que lui et moi à cette table, dans cette sale, dans l'école. Il fait battre mon cœur encore un peu plus vite et ça ne fait plus aucun doute : je l'aime.

Harry et Draco s'installent alors à l'autre bout de la table des professeurs, il est loin de moi mais ce n'est pas important parce que même loin de lui je peux me réchauffer dans ses yeux.

Et puis Draco se penche sur Harry et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Il rougit et détourne les yeux, il prend part distraitement aux conversations environnantes.

Il ne me regarde plus et j'ai froid, je frissonne. Je suis perdu.

Je tente de répondre à 'Mione qui me demande le plus discrètement possible où sont donc passés les jumeaux et les futurs mariés.

C'est pourtant vrai : où sont passés Tonks et mes frères ?

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Nous sommes fin octobre, il fait nuit de bonne heure et le froid est pénétrant.

Le parc de l'école est magnifique à cette époque de l'année. Les arbres arborent des couleurs chaudes qui contrastent avec la température ambiante et le brouillard qui monte du lac.

Heureusement les capes d'hiver que nous avons acheté sont enchantées et nous protègent sur froid !

Elèves, nous aimions venir ici avec Harry et Hermione. Encore quelques jours avant les premiers combats nous venions nous promener autour du lac. Alors c'est tout naturellement qu'après le dîner, nous nous retrouvons pour une balade entre amis. Draco et Gin' se sont joints à nous, ils font partie du groupe à présent. Si seulement ils ne passaient pas leur temps à se bécoter comme ils le font !

« Vous ne pouvez pas vous lâcher la main cinq minutes et respirer l'air pur autrement que par la bouche de l'autre ? »

« Que t'arrive-t-il Ron, tu es jaloux ? Tu peux en faire autant si tu en as tellement envie ! »

« Argh ! Mais tu es dégoûtant, pour rien au monde je ne voudrais embrasser ma sœur, et toi encore moins ! »

« Hum, voyons voir, Hermione tu as essayé et tu n'as pas aimé (vague protestation d'Hermy qui tente mollement « qu'est-ce que t'en sais qu'il a pas aimé ? »), qui reste-t-il ?.. »

Ouais, un peu que j'aimerais en faire autant à Harry si ça ne tenait qu'à moi ! Surtout que l'air revigorant lui rougit les joues et les lèvres, le rendant terriblement sexy et craquant. Bon, ok, même sans les lèvres et les joues rouges je le trouve craquant, mais son image en cet instant est presque … érotique.

Lui, il ne me regarde pas, il baisse les yeux et grogne « C'est bon Dray, laisse-le ! ».

J'ai à peine le temps de penser à une réponse qu'Hermione se met à crier

« Fred, Georges, par ici nous sommes là ! »

En effet à la grille de l'école mes deux jumeaux de frères viennent d'entrer et se dirigent vers nous en riant. Hermione leur saute au cou en leur demandant « mais où étiez vous ? »

C'est tous ensemble que nous allons prendre un thé dans les appartements de nos parents.

Maman est surprise de voir les jumeaux en notre compagnie lorsque nous arrivons. Elle leur pose mille questions telles que j'aimerais en poser à Harry …

Ils ont un don pour mentir à maman qui est incroyable ! Elle se doute de quelque chose c'est certain, mais ils détournent toutes ses questions avec une telle habileté ! Ils s'en tiennent à l'histoire officielle comme si elle était vraie, comme si ils en avaient vécu la moindre minute. Ils sont impressionnants. Avec une once de fierté je pense « ce sont mes frères ! ».

Papa ne cesse de rire des anecdotes de ses fils, connaissant la vérité et se rendant compte de l'habileté des jumeaux à mentir et inventer des histoires hilarantes.

C'est au milieu des rires qu'arrivent Bill et Tonks. Tonks a dans les bras un gros paquet entouré d'un énorme nœud rose brillant comme les font les moldus pour leurs cadeaux.

« Bonjour Molly, nous vous avons rapporté un cadeau de notre voyage. »

Maman l'ouvre et découvre une espèce de vase qui a l'air très vieux et déjà utilisé. C'est un drôle de cadeau !

« Nous l'avons chiné maman, c'est une activité moldue. Ils vendent leurs vieux trucs dans la rue, et nous avons trouvé que ce vase irait très bien dans la cuisine du terrier. »

« Oui c'est vrai, il sera parfait pour y mettre de longues tiges de blé. Tout à fait dans le style de notre maison. Merci mes chéris. »

Moi pendant ce temps je regarde Harry. Lui il ne me regarde pas. En fait, il ne m'a pas regardé depuis qu'il est arrivé à table. Je déteste Malfoye pour ça, c'est de sa faute, à cause de ce qu'il a dit à Harry que depuis j'ai si froid, même avec les enchantements de la cape, même avec le thé chaud entre mes mains, même avec tout l'amour qui nous entoure dans ce petit salon où nous sommes les uns sur les autres. J'ai froid parce qu'il n'y a que dans ses yeux que je trouve un peu de chaleur.

Harry, regarde moi s'il te plait. Juste un regard, une seconde en passant. Cesse de me voir et regarde moi ! Donne moi ce petit peu de toi, que je sache si ce soir au dîner j'ai rêvé ce feu au fond de toi.

C'est peine perdue.

C'est comme si je n'existais pas !

Comme si j'avais imaginé qu'il me souriait à moi, rien qu'à moi. Oui, ce doit être ça, j'ai dû imaginer parce qu'il m'a trop manqué … en réalité, il n'a pas passé tant de temps à me regarder. Il est là, parlant, riant avec ses amis, Nos amis et Notre famille. Et au lieu de profiter du moment avec lui, avec eux, je me morfonds parce qu'il ne me regarde pas. Je suis ridicule ! Il m'a tant manqué que j'en viens à être dépendant de son regard, de la chaleur de ses yeux.

Alors j'entre dans la danse. Je parle, je ris, je fais semblant de m'amuser. La soirée se passe dans la joie et la bonne humeur, mais sans un regard de Harry.

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« Les enfants, il est tard et demain une belle journée nous attend. Vous devriez aller vous coucher. Bonne nuit mes chéris. »

Nous embrassons comme chaque fois, comme si c'était la dernière, comme si on ne se voyait pas le lendemain. C'est comme ça depuis la fin de la guerre … on ne sait jamais …

Puis nous partons, les jumeaux, Draco et Ginny, Hermione, Harry et moi vers l'aile nord.

« Je raccompagne Ginny à la tour des gryffondors, je vous rejoins tout à l'heure. »

« Ok Draco, c'est la porte qui est face à l'armure déguisée en bonne sœur. »

« Mais, c'est un placard à balais … »

« Et bien maintenant c'est une chambre ! »

Ce petit intermède entre Draco et Hermione me rappelle que non seulement la chambre n'est pas très grande, mais en plus elle ne comporte que trois lits …

« Hey les garçons, où allez vous ? »

« T'inquiète 'Mione, on revient très viiiiiiite ! »

« Oh, ils sont encore partis préparer une de leurs farces ! »

Hermione d'habitude si sérieuse rit à moitié en disant ça. Je vois bien qu'il se passe quelque chose entre elle, Céliane et les jumeaux … le problème c'est que je n'arrive pas à définir quoi au juste.

« Oh, Ron, c'est arrangé l'histoire des lits avec Dumbledore ? »

Merci 'Mione, je ne savais pas comment amener le sujet …

« Quelle histoire de lits ? »

« Euh, et bien … Harry … en fait … tu sais … »

« Bon alors, tu le dis ? »

Si tu me regardes maintenant je te dis tout ce que tu veux savoir … mais tu continues à regarder devant toi, comme si tu ne connaissais pas par cœur chaque pierre de ce château, tu regardes où tu mets les pieds pour ne pas me regarder moi.

« Et bien comme Draco l'a si délicatement fait remarqué, il s'agit d'un placard à balais agrandit pour en fait une chambre, du coup ce n'est pas très grand … »

« C'est rien, on a vécu pire que ça, ce n'est que pour quelques jours, où est le problème ? »

« C'est que … iln'yaque3litsetonvadevoirlespartager … »

Harry s'étrangle.

Je ne suis pas sûr que ce soit bon signe …

« Quoi ? »

« Oh Harry, tu as très bien compris ! Il n'y a que trois lits faute de place et vous allez devoir vous serrer un peu et dormir à deux par lit. Il n'y a pas de quoi en faire un drame, dans quelques jours chacun rentrera chez soi et vous aurez autant de place que vous le souhaitez à trois dans votre grande maison ! »

Merci 'Mione, une fois de plus tu es d'une grande aide pour expliquer les choses le plus simplement du monde.

Nous marchons en silence jusqu'aux placards qui vont nous servir de chambre pour ces quelques jours de vacances quand Harry semble finalement sortir de sa léthargie et s'exprime d'un air mal assuré « Euh … oui … c'est sûr. Ce n'est pas un souci, ça nous rappellera le bon temps. Hein Ron ! »

« Tu veux parler du début de septième année quand deux des première année ont fait sauter leur dortoir en faisant leur devoir de potion ? Ils ont eu tellement peur de Rogue qu'ils ont tout raté ! Les pauvres … »

Sacré 'Mione, toujours à défendre la veuve et l'orphelin … « Tu ne vas pas les plaindre non plus ? Je te rappelle qu'à cause d'eux on a dû partager nos dortoirs et nos lits pendant une semaine ! »

« Et avoues qu'on s'est bien marrés ! Ca a été une de ces parties de rigolade et on n'a presque pas dormis de toute la semaine ! »

« C'est vrai Harry, tu te rappelles quand Nev… »

« Bon, je vais me coucher les garçons, bonne nuit ! »

Hermy nous embrasse et entre dans son placard sans dire un mot de plus.

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« J'ai gaffé … »

« Ce n'est rien, ça lui sera passé demain. C'est que … ça ne fait pas tout à fait un an qu'il n'est plus parmi nous et ils nous manquent tous un peu. Certains plus que d'autres. »

Neville fait partie de ceux là, ceux qui nous manquent plus que les autres. Ces deux dernières années, en fait après l'attaque du ministère dans le département des prophéties, Neville s'était naturellement intégré à notre groupe. Il a été tellement courageux au moment des combats, il a été formidable et a largement vengé ses parents. Hermione a eu beaucoup de peine, et Luna a été inconsolable. D'ailleurs, on n'a plus guère de nouvelles d'elle depuis la fin de la guerre.

Nous entrons dans la chambre …

« Ah oui, en effet, ce n'est pas très grand ! »

« C'est même petit … »

« Je suppose que tes frères vont dormir ensemble et que Draco ne voudra partager sa couche sous aucun prétexte. Nous allons donc partager notre lit comme l'année dernière. On va bien s'marrer ! »

Ouais, bien s'marrer c'est vite dit. Je sais très bien ce qu'il va se passer si je suis allongé si près de lui. Je ne pourrais pas dormir …

« Il n'y a pas de salle d'eau ? »

« Non, mais je crois que par le passage de la jument on doit accéder rapidement à la salle de bains des préfets. »

« Ah oui, tu as raison. Je ne m'en souvenais plus tu vois, ça ne fait que quelques mois que nous avons quitté (certes précipitamment) l'école, et j'ai déjà perdu mes réflexes … »

« C'est qu'ici ça a été ta première vraie maison, et maintenant, c'est au Square Grimmaurd chez toi, alors c'est un peu normal que tu laisses tes réflexes de châtelain au placard. »

« C'est vrai. Bon, puisque nous sommes les premiers arrivés, on choisit notre lit ? »

« Celui là t'en penses quoi ? »

« Hum, près de la fenêtre, génial ! »

A ce moment là les jumeaux entrent en riant, écroulés l'un sur l'autre tenant à peine debout. Ils se figent en découvrant la pièce à peine éclairée.

« C'est ici, c'est la chambre ? Pour nous cinq ? »

« Et oui Georges, bienvenue à l'hôtel du trou d'souris ! »

« Très drôle Harry. Nan mais sérieux, c'est ici qu'on va tous dormir ? »

C'est vrai que je suis le seul à l'avoir vue et qu'on n'avait pas vraiment pensé à en parler jusqu'à maintenant … je comprends qu'ils soient surpris. Bon, là ils ont une tête déconfite que j'aimerais prendre en photo, elle vaudrait une fortune ! Je me dois d'éclairer leurs lanternes « Nous allons partager les lits. J'en ai parlé avec Albus mais visiblement, la situation l'amuse beaucoup trop pour chercher à y remédier. »

« Et puis la magie est ce qu'elle est, on peut transformer un placard en chambre, mais pas en palace … » précision utile de Harry « et puis on n'a pas trop à se plaindre, on a du chauffage sans même une cheminée ! »

Moi, j'm'en fous, j'ai froid. Ben oui quoi, il ne m'a toujours pas regardé. Je n'ai pas besoin de cheminée ni de couverture si je l'ai, lui. Mais là je n'ai rien du tout et je suis gelé jusqu'à l'os.

« Et 'Mione, elle aussi elle a un placard ? »

« A peine aussi grand que le nôtre Fred, sauf qu'elle y est toute seule, elle ! »

« Remarque tant qu'à partager un lit, autant que ce soit avec une charmante demoiselle, ça ne vous dérange pas si je découche ? »

« Ben voyons ! » Quoi que … ça explique bien des choses en fait !

« Sérieusement les gars, nous on a l'habitude de partager notre lit, mais vous vous doutiez qu'on dormirait ensemble non ? En plus Fred ronfle comme un Ronflake Cornu (d'où le nom), alors je propose qu'on jette un silencio sur chaque lit, comme ça vous ne serez pas dérangés. »

« Excellente idée Georges, je m'en charge ! »

Et voilà Harry qui jette sans même utiliser sa baguette ni prononcer un mot les sorts sur les lits ! Je n'en ai jamais été capable, même pour de simples sorts tels qu'un accio … j'admire !

Je sais, de toute façon, quoi que fait Harry, j'admire. J'ai l'impression d'être comme ces minettes qui tournent autour du « survivant », le « sauveur du monde magique », « l'élu ».

N'empêche, c'est moi qui vais dormir avec lui pendant quatre looooongues nuits ! Na !

Sur ce, Sieur Draco fait son entrée et toussote pour attirer notre attention qu'il a toute entière vu la richesse du décors de notre placard.

« Hum hum, où est ma chambre ? »

« Mais tu es chez toi mon cher. » Bien joué Fred ! Draco manque de s'étrangler en parcourant des yeux la pièce sombre, et rien que pour ça, ça vaut le coup de me torturer à dormir tout contre Harry !

« Je suis mort de rire Fred, c'est une blague ou quoi ? Où est-ce que je dors ? »

« Ici, avec nous. On partage les lits, tu veux dormir avec qui ? »

« Comment ça je veux dormir avec qui ? Mais je dors tout seul ! » De la colère il passe d'un seul coup à un petit sourire de maniaque « Ou alors avec »

« Non ! Ne le dis pas, je te rappelle que la majorité des têtes présentes sont rousses, alors si tu veux ressortir d'ici vivant, tais toi ! »

Argh ! Si seulement Harry n'était pas intervenu, j'aurais eu le plaisir de voir mes frères démolir sa belle gueule d'aristo !

« Bon, puisque c'est clair, je prends le lit du fond. »

« Nous avons lancé des silencio sur les lits. »

« Bonne idée, comme ça je ne serais pas dérangé par des ronflements … ou d'autres bruits … » il regarde Harry et lui fait un clin d'oeil.

Mais comment ose-t-il ! Ce n'est pas de sa faute à Harry s'il fait encore des cauchemars ! C'est à cause de la guerre et toutes les horreurs qu'il a vues ! Et puis, je suis certain que nous en faisons tous, des cauchemars ! Grrrr

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Je n'en reviens pas.

Je suis couché, là, à côté de Harry.

Mon Harry !

Toute la conversation devant la chambre avec Hermione puis dans la chambre avec les jumeaux et Draco s'est déroulée sans qu'il pose ses yeux sur moi.

Et à présent il est là, à quelques centimètres, et je ne demande qu'une chose : brûler sous son regard.

Dans le noir total des rideaux occultants je ne pourrais de toute façon pas voir qu'il me regarde, mais pour sûr je le sentirais.

C'est si calme ! (NDLA : hé oui, vive le silencio !)

Je l'entends respirer calmement. Il ne dort pas encore, j'en suis certain. Depuis le temps qu'on partage la même chambre, je suis capable de reconnaître à sa respiration s'il dort ou pas.

Mais il ne bouge pas.

Il reste immobile, comme si ...

« Harry ? »

« Ron ? »

« Comment ça s'est passé ? »

« Bien. »

« Comment ça : bien ? »

« Comme tu vois, nous sommes rentrés … »

« Vous avez atteint votre but ? »

« Tu veux parler de Zabini je suppose … nous ne serions pas rentrés si nous n'avions pas fait ce qui était prévu. »

« Mais bon sang Harry, je sais que c'est confidentiel, que ça fait partie du secret professionnel, mais tu m'en a déjà trop dit, alors profite qu'il y ait un silencio sur le lit et dis moi ce qui s'est passé ! »

« Non. »

« Comment ça : non ? »

« Ron, ce qu'il s'est passé, aucun de nous n'en est fier. Il le fallait, alors on l'a fait, mais laisse moi le temps de digérer tout ça avant d'en parler. Nous verrons ça en rentrant à la maison. Pour le moment, nous sommes en vacances et je n'ai pas envie de parler du travail. »

« Ce n'est pas tout hein ? »

« Non, ce n'est pas tout. Tu comprends, je dois faire semblant toute la journée, je dois être joyeux et faire comme si rien ne s'était passé avec les autres, pour les autres. Alors laisse moi être moi-même au moins quand je suis avec toi. Si je ne le peux pas avec toi, avec qui le pourrais-je ? »

« Ok, je comprends. Bonne nuit Harry. »

« Merci, bonne nuit Ron. »

Et voilà, fini pour aujourd'hui !

Tout d'abord, je voudrais remercier mes fidèles lecteurs qui m'ont envoyé des reviews et des messages perso pour me demander où en était la fic. Vous m'avez aidé à ne pas lâcher après deux mois sans uploader. C'est vrai que si j'avais la motivation pour écrire, mes soucis avec les différents fournisseurs internet ne m'ont pas aidé … à priori j'ai enfin une connexion stable et je pourrais reprendre mon rythme de croisière d'un édit par semaine. Le dimanche normalement, comme avant.

Sinon pour cette suite, elle comportait à la base trois pages word plus une où je vous racontais ma vie (comme d'hab). Et comme j'ai investi dans un PC portable, j'ai dû tout retaper. Tout ? Non ! En vérité, les deux premières pages sont devenus les six que vous venez de lire. La suivante sera pour le chapitre prochain, je me suis un peu étendue ! J'espère en tout cas ne pas vous décevoir avec un Ron à la limite de la guimauve dégoulinante … mais au moins conscient de son amour pour notre héros à tous j'ai nommé : Ryry !

Je profite que j'en suis à raconter ma vie inintéressante pour vous dire à quel point j'ai aimé une fic qui est un pairing soft Harry/Sevy-chou-chéri, traduite avec talent par Mnemesys et qui se nomme « Green eyes sublime ». Absolument délicieuse comme fic. Des chapitres qui vous prennent aux trippes, qui vous font mal à en pleurer, et qui nous ouvrent les yeux sur l'humanité du maître des potions honnis.

Je ne ferais pas de spoiler sur le tome 6 en disant que je suis persuadée de son innocence et qu'il est finalement bon et que s'il a fait ce qu'il a fait c'est par pure bonté d'âme pour sauver Dray. Hein Fanny ?

Bref, grâce à Mnemesys, j'ai découvert une fic passionnante : « Le miroir de peut être », dont j'attends la suite avec impatience et qui malheureusement ne se trouve pas sur mais sur un site perso dont je mettrais le lien dans ma bio dès que j'aurais le temps. Là sur le coup la traduction n'est pas à la hauteur de l'histoire, mais au moins elle permet aux cancres tels que moi de découvrir une histoire formidable sans avoir à se prendre la tête à lire de l'anglais.

Sinon je suis fière de moi puisque j'ai lu le tome 6 en anglais puis en français et j'avais presque tout compris ! Ouais, je sais, vous vous en foutez …

Bon, ben je vous laisse, je vous fais plein de poutoux !

Griselle

PS : vi, encore ! En fait, avec ma sœur on part le 18 à Londres pour la sortie de HP and the goblet of fire. Donc je me disais que si d'autres fans y allaient et pouvaient partager leurs bons plans, ce serait sympa. Pour tout renseignements, vous me trouverez sur MSN au pseudo Griselle (ouais, super original !). Kiss.