Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Ah, que ne donnerais-je pas pour voir un Shep hystérique … et puis aussi, un Rodney sous la douche …
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4 – Il y eu une minute de silence. 60 petites secondes qui s'écoulèrent gentiment et pendant ces 60 petites secondes, tous les regards de l'équipe SGA1 s'étaient tournés vers le Docteur Rodney McKay, lequel Docteur s'était soudainement plongé dans l'examen de la table autour de laquelle ils étaient tous assis. Ses doigts jouaient avec un des motifs géométriques, et il avait l'air détendu, un peu comme s'il n'avait rien entendue, ou plutôt comme si ce qui se disait ne le concernait pas vraiment.
« Rodney ! »
Rodney leva les yeux vers Elisabeth et cette dernière aurait pu jurer voir l'exacte copie de la moue que sa petite nièce lui avait offert lorsqu'elle l'avait surprise en train d'engloutir son second panier de mûres. La petite fille l'avait regardée avec le même regard, ses grands yeux bleus le parfait reflet de l'innocence, alors même que sa bouche et ses joues étaient barbouillées de jus de mûre.
« Rodneyyyy … »
« Quoi ? »
Il jeta un regard circulaire autour de lui. Les mines fâchées de ces coéquipiers le firent s'enfoncer dans son siège et croiser les bras. Okayyy, maintenant on avait droit à la bouderie. Elisabeth prit une large aspiration avant de continuer.
« Rodney, y'aurait-il quelque chose d'autres que vous souhaiteriez ajouter, huuu ? Comme par exemple me dire quoi ou qui est ce mystérieux Fluffy ? »
« Oui, c'est une bonne idée ça, hein McKay, si vous nous expliquiez qui cela peut-être ? »
Rodney lança un regard noir au Major. Ce dernier arborait un superbe sourire. Narquois le sourire. Narquois et un peu déformé par le pansement qui descendait jusqu'en bas de son nez.
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La plupart des scientifiques qui avaient des animaux familiers leur donnaient des noms en lien avec leur spécialité.
Il était sorti avec deux chimistes – des jumelles, Irma et Laura (9) – et chacune d'elle avait appelé leur chien Mendeleïev (7). Quant aux propriétaires de chats, on ne pouvait pas dire qu'ils rivalisaient d'imagination : il avait ainsi vu plus de Schroendiger (8) que de Felix !
Rodney ne prétendait pas avoir davantage d'imagination que ses pairs – quoique … - mais l'idée de donner un nom à un chat lui semblait juste superflue. Un chat est un animal libre, sans nom, si ce n'est celui qu'il se donne – si tant est que cela soit le cas – d'ailleurs, contrairement au chien, un chat répond rarement à son nom, il répond rarement quand on le siffle de toute manière. Pour Rodney, la liberté du chat était liée à son absence de nom. Mais bien entendu, les cliniques vétérinaires ne l'entendaient pas ainsi. Elles avaient besoin d'inscrire quelque part en jolies petites lettres serrées le nom de l'animal, la plupart du temps sur un simili carnet de santé ressemblant de manière troublante à celui que l'on délivre aux heureux nouveaux parents !
Rodney avait donc du baptiser ses chats.
Il avait opté pour quelque chose de simple : si l'animal lui semblait franchement indépendant, voir clairement dédaigneux, il le surnommait « Chat », s'il était du genre plus câlin, c'était un « Fluffy ». Simple et efficace.
Et la petite chose qu'il avait rencontrée sur P2X-577 était clairement un Fluffy.
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Rodney n'avait pas pu résister.
L'excuse du sac oublié était plutôt facile, et bien sûr, si le Major n'avait pas été si troublé par les évènements des dernières minutes, il se serait rendu compte que ledit sac se trouvait bien gentiment calé sur le dos de Rodney.
Le chaton se trouvait toujours près de sa mère. Il s'était pelotonné contre elle et son petit corps semblait encore plus vulnérable. Rodney s'était agenouillé et avait caressé la petite tête. Immédiatement, le chaton avait ouvert les yeux, émis un petit miaulement et avait tendu son cou, donnant de petits coups de tête pour quémander d'autres caresses.
Définitivement un Fluffy avec une bonne dose de Chat, comme sa brillante attaque contre le Major le démontrait.
Rodney avait levé les yeux vers les fourrés, il pouvait entendre Sheppard discuter avec les autres. Il avait pris sa décision. Il avait enlevé son sac à dos, avait farfouillé dedans un instant. Ahhh, voilà ! Il emmenait toujours un tee-shirt de rechange avec lui, il détestait se sentir sale, et lorsqu'ils avaient la chance de tomber sur une ravissante planète ressemblant à une forêt vierge et que leur fabuleux leader les faisait marcher pendant des km parce que soi disant « on ne peut pas garer un Jumper n'importe où comme une vieille Ford, Mckay ! », et bien, il était content de pouvoir se changer.
Il avait pris Fluffy et l'avait enveloppé dans le tee-shirt puis l'avait délicatement placé dans le sac, en prenant soin de ne pas refermer complètement celui-ci.
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« Bien, puisqu'il ne veut pas vous le dire ! Fluffy est le nom qu'il a donné à cette … cette espèce de monstre à quatre pattes, celui qui m'a fait ça ! »
Le Major montrait son nez. Teyla et Ford hochèrent la tête en signe d'accord, certainement sur la dénomination « monstre ». Rodney leva les yeux au ciel. Passe encore que Teyla, qui n'avait jamais vu de chats soit un peu … disons, que cette première rencontre n'avait rien eu de très sympathique, mais Ford ! Peut-être était ce un trait caractéristique aux militaires : la peur des chats. Ca promettait lorsqu'il s'agirait de se battre contre de vrais monstres cette fois, genre suceur de vie.
« C'était un petit, il ne devait pas avoir plus de quatre mois ! A peine plus gros que votre casquette Lieutenant si je ne m'abuse. »
Rodney vit avec plaisir les deux fiers soldats pâlir un peu puis rougir. Et oui messieurs voilà ce qui arrive lorsque l'on crie au loup ! Le loup sort du bois et paf, c'est un chat minuscule. Rodney se dit que le vieux dicton était vrai : « le ridicule ne tue pas ». Encore heureux parce que là, Ford et Sheppard avaient vraiment l'air ridicule. Il se tourna vers Elisabeth.
« Elisabeth, j'aimerais ramener cette pauvre bête sur Atlantis, on ne peut pas … »
« Non ! McKay nos avons déjà eu cette discussion avant, il me semble, et la réponse est non. »
« Oh, et il me semble à moi, que nous avions déterminé à l'issue de ladite discussion que vous n'étiez pas celui qui prenait les décisions sur Atlantis ! »
« Wowowowo, Messieurs, un peu de calme je vous prie, d'accord ! » Elisabeth se tourna vers Rodney. « Rodney, nous ne pouvons pas rapporter de vie animale de toutes les planètes sur lesquelles nous nous rendons, les risques que nous prenons déjà en allant d'un monde à un autre, sans protocoles rigoureux de … »
Rodney l'interrompit.
« Nous avons bien ramené les Athosiens ! »
« Rodney ! »
Elisabeth le regardait, les sourcils froncés, manifestement choquée par ce qu'il venait de dire. Teyla pencha un peu la tête comme si elle avait « mal entendue » ce qu'il venait de dire. Rodney leva les yeux au ciel et fit de grands gestes avec ses mains.
« Non … enfin, oui … bon sang, vous voyez ce que je veux dire ! Nous n'avons pas pris de précaution particulière avec leur venue sur Atlantis alors pourquoi est-ce … »
Sheppard ricana.
« Sympa McKay, vraiment, comparer les athosiens à des bêtes sauvages ! »
Rodney se tourna vers Sheppard et lui lança son énième regard qui tue depuis le début du meeting.
« Je ne les comparais pas à des animaux sauvages, mais à des être vivants extraterrestres, Major. Leur venue ici aurait pu avoir des conséquences dramatiques, pour nous tout comme pour eux ! Certaines tribus indiennes d'Amérique du Nord ont été complètement décimées par la rougeole dont les germes avaient été amenés par les gentils hommes blancs, tout ça parce que cette maladie leur était inconnue et que leur organisme a été incapable de la combattre (10). Un tel scénario aurait été tout à fait … »
Sheppard le coupa une fois encore.
« Ca suffit McKay ! Ces gens avaient besoin d'aide. Dois-je vous rappeler que c'est par notre faute qu'ils ont perdu leur monde ? Nous n'avions pas le choix et eux non plus. »
« Major, je ne cherche pas à déterminer qui est responsable de quoi, mais juste à établir un parallèle entre … »
« Un parallèle ? Entre les athosiens et des chats ? Et dire qu'il paraît que vous êtes un génie, McKay. »
« CA SUFFIT TOUS LES DEUX ! »
Cette fois Elisabeth s'était levée et les mains posées devant elle sur la table, elles fixaient son officier supérieur et son chef scientifique.
« Rodney, il n'est pas question d'introduire sur Atlantis de vie animale provenant d'autres planètes, un point c'est tout. Vous avez vous même souligné les risques de contaminations et, » elle leva un index en l'air pour faire taire Rodney qui avait ouvert la bouche certainement pour répliquer « je ne les prendrais pas pour un animal, est-ce que c'est clair ? »
Rodney se renfonça dans sa chaise.
« Rodney ? »
Il leva les yeux vers elle.
« Oui, Elisabeth c'est très clair. »
« Bien, je crois que dans ce cas, ce meeting est terminé. Oh, Major, restez un peu j'aimerais vous dire deux mots. »
TBC (mais quoi qu'elle lui veut Lizzie à notre Johnny ? … Oula, bubulles de champagne faire encore effet dans cerveau …)
(7) Demander à Lou01 de qui il s'agit !
(8) C'est aussi le nom du chat de Samantha Carter (bon, ça j'en suis sûre, elle le donne à un Tollan)). Pour savoir pourquoi elle a donné ce nom à son minou allez visiter cette page : www(point)systella(point)fr(slash)(til)bertrand(slash)Schroedinger(point)html
(9) Ah, le mythe du « je suis sorti avec des jumelles ! » …
(10) Malheureusement vrai, et ce dès 1650,au point que l'on peut parler non seulement de génocide mais aussi d'ethnocide !
