Disclaimers et tout le tralala légal rating général et avertissements : voirle prologue, c'est sûr ils ne m'appartiennent pas !
Rating ici : R pour thèmes adultes et propos dérangeants, très dérangeants, si c'est pas votre truc ne lisez pas, je ferais un résumé, no soucy.
Micis et poutoux à Miss P, Yami-Rose, Olivs, petite Leliel de moi et ses magnifiques cadeaux et je t'adore et na et éclatage de neurones et tu vas dire « nan, je l'avais pas vu venir lool ! », ma Lilith na moi, pitite Cholera (t'inquiètes ça arrive mais là tu vas encore plus me haïr -),
Spéciale dédicace à Penny Barton-Raberba : tu es une folle furieuse mais je t'aime quand même, sans blague la crevardise est de rigueur, mici de m'avoir fait cette fic et bien contente de t'avoir fait rire au tel. Tu me paieras ça. Poutoux -)
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Aller, on to the fic !!
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8ème commandement. Tu ne déroberas point.
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Chapitre VIII : Voleurs 4/4
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Eglise Sainte Catherine, 5h35
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- Forgive me Father for I have sinned... Hmmm. Tu es déjà dans le confessional. Perfect. Tu as été très vilaine tu sais ? Oui, tu le sais… C'est le moment de te repentir. C'est le moment de faire pénitence « chica ».
- No... no... no
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Shaman ne pouvait que répéter ces mots...
Encore et encore.
Une goutte de sueur perlait à son front , une autre glissait le long de sa tempe.
- Chiquita...
- No me... Ne me touches pas !
- Tsss, tssss... qu'entends-je là my child ? De la peur ?
- No...
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Shaman était à l'agonie. Une envie de vomir lui soulevait le coeur. Le couteau sous sa gorge lui faisait mal et des larmes commençaient à se former au coin de ses yeux. Mais pour rien au monde elle ne l'avouerait à son tortionnaire.
La voix était vipérine, vénéneuse… miel au cœur d'acide.
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- Allons, allons... tu es venue ici. Tu es venue jusqu'à moi. Dans la maison de Dieu. Tu es venue rejoindre ta famille, avoues le « enfant de la honte », honte de ta mère.
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Shaman essaya de se dégager. Mais son corps était si lourd... comme si une chape de plomb pesait sur ses épaules. La douleur qu'éprouvait son cœur s'échappa de ses lèvres :
- Laisse... laisse-moi... . Trop... mal…
- Allons, allons my child... my little child... laisse moi prendre soin de toi... . Laisse-moi t'emmener avec moi.
- Non, ordure ! Hijo de puta !
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Shaman avait de plus en plus de mal à parler. L'avait-il droguée ? La lame était-elle empoisonnée?
L'homme lui répondit, ironique :
- Allons, allons... est-ce une manière de parler à ton papa chéri ? Est-ce ainsi que tu respectes la maison de Dieu ? Mon enfant...
C'est toi la fille de Marie-Madeleine [1]... Et je vais te punir... comme j'ai puni ta maman jadis...
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La voix se rapprochait de l'oreille de Shaman, lui lécha l'oreille.
Un cri s'étrangla dans sa gorge.
Shaman se réveilla en sursaut.
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Elle ne s'était même pas rendue compte à quel moment elle s'était endormie.
Un flocon de neige était tombé du plafond perforé pour tomber directement dans son oreille.
Gracias...
Un simple flocon de neige, goutte d'eau cristallisant ici ses pires angoisses, pouvait faire déborder un vase…
ou faire sortir d'un cauchemar.
L'eau était un élément puissant….
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Shaman n'avait pas dormi depuis plus de 24 heures et sa somnolence avait été de courte durée à en juger l'heure... . Elle s'était endormie assise, la tête en arrière les mains sur les genoux. Heureusement qu'elle ne tenait plus les éprouvettes…
« Si Zechs ou n'importe qui l'avait voulu, je serais morte. Je dois me ressaisir. Je ne dois pas faillir... »
Tiens en parlant de Zechs... ou était-il en ce moment ?
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Shaman se dirigea à pas de loup vers les chambres. Elle en vit une entrouverte et décida de jeter un coup d'oeil. Le premier essai fut le bon. Elle avait trouvé Zechs... ou peut-être bien un Dieu, si elle croyait en l'existence d'une divinité quelconque. Il était dos à elle, couché sur le flan. Un drap blanc recouvrait ses jambes jusqu'à la taille. Son dos nu et musclé se soulevait au rythme d'une respiration profonde, signe du sommeil, ou d'une feinte. Quelques rayons de lune caressait son corps et sa chevelure d'or...
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La jeune femme fut tentée d'entrer et de déposer un baiser sur son front, comme un enfant. De passer la main dans ses cheveux. Il avait l'air si paisible... et elle était si....
Seule ?
Que lui prenait-il ?
Ce cauchemar… ce cauchemar ne briserait pas le roc qu'elle était, mais toute pierre pouvait être victime de l'érosion…
Elle avait l'habitude de la solitude.
Elle n'avait pas besoin de Merquise puisqu'il ne savait rien de plus par rapport à Vargas.
Elle pouvait l'éliminer....
Mais....
Shaman secoua la tête et referma doucement la porte.
Elle avait bien autre chose à penser.
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Zechs ouvrit les yeux. Ses réflexes de soldat lui avait appris à contrôler sa respiration et les battements de son coeur. Il ne dormait pas, trop occuper à tenter encore et encore de déchiffrer cette bible... peut-être devait il la lui donner ?
Peut être connaissait-elle les codes ?
Peut-être pouvait-il lui faire confiance ?
En tous cas il fallait qu'il se décide vite... . Nul doute qu'il n'aimerait pas être à la place de quiconque la trahirait ou la ferait sortir de ses gonds. Il ne se rappelait que trop bien du massacre de la prison.
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En attendant les résultats de son expérience – elle était retournée dans le confessionnal -, Shaman décida d'écouter la bande enregistrée de son complice. Jamais elle n'arriverait à se rendormir...
après ça.
La vérité était qu'elle avait tout simplement peur de fermer les yeux...
et de refaire ce rêve.
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Au pire des cas elle dormirait dans le shuttle qui la conduirait à la Terre dans l'après-midi... . Elle avait choisi soit de s'infiltrer dans celui de Winner, soit de prendre le prochain shuttle pour la Terre sous un de ses noms d'emprunt.
Facile de voyager quand on a de l'argent...
ou quand on sait comment se le procurer .
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Elle recula sa chaise de son « bureau » pour ne pas risquer de tout renverser : après tout c'était une chance qu'elle ne l'eut pas fait précédemment, dans son sommeil.
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Elle sortit son récepteur analogique, rembobina la bande, mit le tout en haut parleur et commença à écouter .
Les commentaires [] sont les réflexions de Shaman pendant la diffusion ndlr
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"Quatre... pardonne moi mon amour" [Barton. A l'écoute il semble bouleversé]
- Jamais ce mot [hmmm extrême froideur dans la bouche du golden boy]
- Je sais [hmmm... confusion?]
- Tu n'as aucune idée [froideur]
- Je suis désolé. Je ne voulais pas...[salaud moi aussi je dirais çà à ton amant après t'avoir éviscéré]
- Oh si tu voulais. [bien sûr que tu le voulais]
- Je....
- Tu le voulais.
- Je... me rappelle... [parce que tu avais oublié ??????? ça s'oublie un meurtre ?]
- Je sais.
- J'ai compris que tu savais quand je t'ai vu sourire [alors c'est bien çà tu le savais, Quatre... traître]
- Dis-le [tant de haine à cet instant... qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis mi amigo ?]
- ........
[Bruit de gémissement et de sucions... ohhhhhh il est en train de... oh Quatre... avec l'assassin de ton amant… ]
- Dis-le
- Non... hnn [douleur, désir, torture... depuis combien de temps n'ai-je pas été aimée... l'ai-je été un jour... c'est hors sujet Shaman, reprends-toi]
- Dis-le [Il lui tire les informations par le sexe ? Où veux-tu en venir, Quatre ?]
- hnnn
[Barton gémit, assurément ce n'est pas celui de Quatre. Les bruits de succion se font plus...oh je deviens voyeuse... auditrice. Je leur vole ces moments. Peut être devrais-je avancer la bande…
Et puis quoi encore ? Pourquoi je me soucis... de ?
Confidences sur l'oreiller… ]
- Dis le [C'est l'homme d'affaires qui parle ? Il n'en démord pas... ]
- Je... je l'ai tué ! J'ai tué Vargas [Ca je le sais, assessino. Ce que je veux savoir c'est pourquoi]
- Etttttttttttttttt [la voix est sensuelle... et froide. Quatre est en colère... je comprends de moins en moins...]
- Et j'ai aimé ça [..........................]
[Respiration entrecoupée, imperceptiblement… il… renifle ? Tu peux toujours pleurer hombre. Il ne te restera pas une seule larme quand j'en aurais fini avec toi.]
.........
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Un léger bruit de métal se fit entendre.
Shaman haussa un sourcil puis se leva sans aucun bruit, telle la panthère à laquelle Vargas la comparaissait si souvent et se déplaça jusqu'à l'entrée de l'ancien confessionnal.
Ses yeux furent attiré par son plan de travail.
Son expérience était terminée.
Elle allait avoir la réponse à au moins une de ses questions.
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Un autre bruit, léger encore.
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L'expérience attendrait.
La bande défilait
Shaman se concentra sur l'origine du bruit.
Ce pourrait-il que ce fut Zechs ?
Elle ne pouvait pas risquer de se faire entendre.
Elle ne pouvait que se tenir… aux aguets.
…
….
…..
Rien. Rêvait-elle encore ?
…
….
…..
Puis une voix, enfin :
- Forgive me father, for I have sinned...
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Shaman sursauta, se reprit puis dit :
- Oh non, pas cette fois. Je ne suis pas une enfant de Dieu, pas plus que je ne suis une pécheresse !
Et se faisant elle bascula le bassin et lança sa jambe à toutes vitesse dans une diagonale parfaite sur le corps de l'intrus qui était derrière elle.
.
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S'il avait esquivé l'attaque, le pied avait cependant effleuré la mâchoire.
Un léger filet de sang s'échappait des lèvres.
La féline s'était redressée et avait pivoté, pour voir son adversaire.
Elle lui décocha un sourire en coin puis déclara, d'une voix toute douce, presque enfantine :
- Hmmmm. Je t'attendais. A vrai dire ça me surprend quand même que tu sois arrivé jusqu'à moi aussi tôt. Tout ceci est parfait hermano .
- Je ne suis pas ton frère. Et je vais te faire regretter amèrement d'avoir voulu jouer avec le Shinigami.
- Hmmmm et moi je vais te faire regretter d'avoir pris le nom de Maxwell.
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La faux thermique du Shinigami se mit à briller dans l'église, rouge comme le sang.
La dague semi laser de l'Enfant de la Honte était scintillante, prête au combat.
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Deux êtres humain à l'apparence de fauves.
Deux êtres torturés que tout rapproche et sépare.
Une seule issue .
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Hôtel Particulier de Quatre Winner, L5, 5h35
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Quatre et Trowa recherchaient activement toute information sur Shaman Maxwell et bien entendu ne trouvèrent rien.
Ils déterminèrent un périmètre sur un plan, visualisant logiquement dans quel secteur elle pourrait se trouver.
Mais il y avait tellement d'habitations, tellement de solutions possibles...
et très peu de temps pour chercher, hélas.
Quatre commençait à perdre patience.
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Trowa, calme à son habitude continuait à définir et redéfinir une énième zone à éplucher.
Plus il avançait, plus la zone se réduisait, même si elle était encore conséquente.
Au moins avançaient-ils... peut être Heero et Duo avaient quelque chose en plus... .
Il était sur le point de suggérer de les appeler quand il fut de nouveau frappé par la beauté toute masculine de son amant, qui à présent arborait une moue presque boudeuse et un froncement de sourcil concentré.
Si semblable à celui qu'il avait connu…
Et en même temps si différent…
Déroutant
Excitant
Effrayant
.
Ses traits délicats, bien qu'indéniablement masculins et virils étaient magnifié dans la lumière...
Mais...
Quelque chose attira l'oeil de l'ex mercenaire.
Un tout petit détail.
La lumière avait éclairé la main de fatma de Quatre
La main était sur un parchemin d'or
C'était de l'or vide, fin et creux à l'intérieur
Et pourtant…
Par transparence il venait de voir quelque chose.
Se pourrait-il ?
.
.
Eglise Sainte-Catherine, même heure, même colonie.
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Un combat titanesque faisait rage.
Duo fit danser sa faux tel une furie, mais une furie parfaitement maîtrisée.
A chaque attaque de la femme-panthère, il se mouvait à une vitesse que tout être humain n'étant pas rompu à l'art du combat trouverait surhumaine. Il fondit sur Shaman, avant de bondir sur le côté. La lame thermique fut esquivée de justesse, rompant le lien retenant jusqu'alors les cheveux de la jeune femme. La longue rivière noire cascada dans son dos et sur le sol où elle venait de se rouler en boule avec souplesse, sans perdre son arme.
.
Elle se releva, vive comme l'éclair et se jeta sur le Shinigami, dague semi-laser en avant.
Mais elle n'avait pas dormi depuis longtemps...
Même si elle avait tout fait pour qu'il la retrouve,
elle n'avait pas prévu que Duo arrive aussi vite.
Grave erreur.
Le Shinigami attrapa son poignet,
la tira vers lui
et lui mit un coup de poing dans le ventre
qu'elle
ne
put
esquiver.
Mais elle eut tout de même le temps de mettre un coup de genou dans l'estomac de son assaillant.
.
Faux et dague tombèrent entremêlées,
formant une croix sur le sol
puis
tous deux s'écroulèrent
dans les bras l'un de l'autre
sans souffle.
Mais était-il utile pour qui se croyait mort ?
.
.
Quelques secondes plus tard Shaman bougea légèrement
et se mit à califourchon sur le Shinigami.
Elle dit d'une voix rendue rauque par les coups reçus :
- Tu veux savoir pourquoi je hais le nom de Maxwell hein ? Tu n'es pas venu pour Réléna c'est clair.
- Et je ne vais pas perdre mon temps à essayer de le faire croire. Accouche. Comment tu me connais ?
- Je ne te connais pas. Je connais des choses sur toi, nuance.
- J'men fous de tes nuances .
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Il avait parlé sur le ton que tout le monde lui connaissait, celui du joker, arborant un sourire moqueur.
Il essaya de bouger mais elle le bloqua entre ses cuisses et énonça, mauvaise :
- Je ne peux même pas envisager que tu puisses prendre le nom de Maxwell.
- Si tu connais des choses sur moi tu devrais l'envisager comme tu dis, quoique personne ne te le demande. Mais je suppose que c'est parce que tu es jalouse hein. La petite fille à son papa aurait voulu l'avoir pour elle toute seule… c'est d'un pathétique !
.
Le Shinigami sourit
puis se figea malgré lui.
Jamais il n'avait vu autant de haine dans un regard.
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Shaman le gifla à toute volée, si bien qu'il se demanda si une de ses dents n'avait pas été dire bonjour à Dieu entre temps. Il passa sa langue. Ça faisait mal. La quenotte bougeait. Mais elle était en place.
.
Duo, incorrigible répondit à la gifle :
- Ohhhhhh on dirait que j'ai touché un point sensible... . Je suis déçu. Je pensais qu'il y avait autre chose. Le complexe de la pauvre fille abandonnée je le vois tous les jours dans les films d'avant les colonies... .
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Elle se contenta de le toiser
puis lui sourit.
Un sourire diabolique.
Pire que Heero mode terrific
Oh-Oh...
.
- Ton père Maxwell que tu adores... les idées pour lesquelles tu combats « enfant de Dieu »... Tout ça c'est du vent.
- Ouais ça tu l'as déjà dit .
- Je sais. Mais ce que je sais .C'est que tu ne sais rien .
Le regard de Duo se fit dangereux,plus dangereux encore qu'il ne l'était auparavant lorsqu'ils se livraient bataille :
- Donne moi deux secondes et je t'arracherai les infos.
- Pas la peine de me les arracher ça va sortir tout seul.
- Bon. Alors ?
- Hmmm press ?
.
L'américain essaya de se déplacer, mais elle le tenait fermement, par les jambes et par les bas, les mains sur les pliures du coude.
Faisant en sorte que la seule technique à utiliser pour se sortir de son emprise entraînerait sa mort à elle.
Elle se mettait volontairement en danger…
Mais à moins que les choses n'aient changé en quelques heures, un mort ne parlait pas.
Et elle le savait.
Elle savait également qu'il ne pouvait pas faire semblant de ne pas être intéressé.
Elle le tenait.
Elle lui jeta un regard en coin avant de mettre fin au suspense :
- Je sais tout ce que le père Maxwell a fait pour toi, toute l'aide qu'il t'a apportée, la foi qu'il t'a inculqué avec soeur Helen Vargas…
- Pourquoi tu ne l'appelles pas papa petite fille perdue ? Et... quoi ?
Duo écarquilla les yeux .
Sourire de la diablesse .
- Ce n'est pas mon père .
- Hein ?
.
.
VFR 800 de Heero, à quelques kilomètres de l (rah que de souvenirs avec cette moto et pas que sur l'autoroute ma Lilith mais je m'égare)
.
Heero était fou de rage.
Le Maxwell l'avait pris pour un imbécile.
Il lui avait fait croire qu'il avait envie d'aller aux toilettes... mais s'il avait du l'attendre, sa barbe aurait eu le temps de pousser comme celle de ce patriarche biblique auquel le baka faisait référence parfois...
ah oui, Moïse.
Il n'avait jamais vu qui que ce soit partir aux toilettes avec un papier imprimé. A moins que...
Non.
Petit détail que Duo avait oublié dans son plan.
Il est le soldat parfait.
Il se méfie de tout le monde.
Surtout de la personne en laquelle il a le plus confiance…
Alors pendant qu'il était très concentré sur les soi-disant recherches...
Il se connectait discrètement sur l'ordinateur de Duo
et avait accès à ses informations en temps réel.
Les diverses requêtes lancées, les archives…
Une église ?
Pourquoi ?
Ni logique ni pratique.
Abandonnée et bien desservie ?
Déjà plus rationnel .
C'était une hypothèse intéressante
et Maxwell ne voulait pas la partager.
Pour une raison ou une autre
le baka pensait qu'elle se trouvait l.
Et il voulait lui parler seul à seul .
Parfait .
Il lui laisserait tout le temps de parler.
Il avait dix minutes d'avance sur lui.
Passé ces temps
il
la
tuerait .
Et il trouverait un moyen
de faire payer au baka
ce jeu de cache-cache .
Quant à Barton et Winner....
Ils aviseraient en temps utile.
.
Sur ces pensées Heero accéléra, fendant la fin de la nuit sur son cheval de fer (euh de gundanium )
[aparté il portait des culottes des bottes de moto un blouson, de cuir noir avec des aigles sur le dos, sa moto qui partait comme un boulet de canon semait la terreur dans toute la région.....et oui Heero se lave parce que l'hygiène c'est important pour un soldat
Fin
de l'apart -) ]
.
.
Eglise Sainte-Catherine
.
- Le père Maxwell n'était pas mon père.
- Hein ?
- Non, c'était mon géniteur .
- Et là tu vas me dire qu'il ne t'as jamais aimée, que tu méritais..., le ton était trop blasé pour être sincère .
- Je te trouve bien complaisant avec ce pasteur.
.
S'en suivit un dialogue pour le moins insolite :
- Ecoute ça commence à me braire. C'est encore un coup à dire que tous les Maxwell sont cinglés ! Déjà que Réléna me hait, que Heero me traite de baka à longueur de journée...
- Baka ?
- Ouais ça veut dire idiot en japonais, mais bon on s'en fout .
- Si...
- Pourquoi salir la mémoire de ton père ?
.
Excellente technique d'interrogatoire, Maxwell.
Changer de sujet
Pour y revenir
Abruptement
Créer la surprise
Pour générer la spontanéit
Et donc augmenter le pourcentage
De véracit
Dans les futurs
Propos
Tenus.
Réponse de l'interrogée
sur le ton de celle
A qui on ne la faisait pas.
Dirait-elle la vérité même s'il était démasqu ?
Etait-ce seulement cela Duo, une technique ?
Ou plus…
.
- Ta fameuse Eglise qui te protège. Celle en laquelle tu crois. Celle où tu as vécu. Le nom que tu portes. Tout est factice.
Ça tu l'as déjà dit, tu te répètes.... et je ne crois pas en…
Il essaya encore une fois de se dégager, sans succès .
.
- L'Eglise qui t'as protégée et choyée a été montée par un homme...
- ... merveilleux. Un véritable père.
- … qui a utilisé son propre réseau de prostitution pour la monter.
.
Le sang de Duo ne fit qu'un tour : danger ou non danger de la blesser, il se libérerait, la ferait taire. Il sentit une montée d'adrénaline lui. traverser le corps, lui donnant l'énergie de renverser la situation.
Advienne que pourra .
Elle se retrouva en un clin d'oeil sous lui, les mains du fauve sur sa gorge, serrant très fort alors qu'il déclarait d'une vois sans timbre :
.
- Tu vas mourir
.
Et il serra,
serra…
Mais la jeune femme souriait et parvint à dire d'une voix étouffée :
- Ton père Maxwell était un proxénète et un dealer. Il a monté son église pour servir de couverture à ses actions. Il dealait avec les grands de ce monde. On parlait même des plus grandes fortunes... et des têtes couronnées .
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Les yeux du Shinigami étaient plein de haine.
Il continua à serrer .
.
Elle poursuivit, la voix de plus en plus faible, mais rieuse, comme une personne ayant inhalé de l'hélium :
- Ma mère était loin d'être innocente : c'était une pute. Une pute catholique. Une de ses putes. Un jour qu'il avait une envie pressante il s'est occupé des petites fesses de ma maman... et boom me voilà !
- Tu ne peux pas reprocher au Père Maxwell d'avoir eu un coup de queue. Tu salis son nom parce qu'il a fricoté avec une pute... alors que tu portes également et légalement son nom. Moi j'ai dû le prendre sur un cadavre. Tu es méprisable.
- Ça ne te fait rien de savoir que cet argent... .
- Ça ne me fait rien parce que je ne te crois pas. Divagations venant d'un esprit plus dérangé que le mien, jetant du sang sur une statue. Et je vais te tuer pour que tu cesses de disséminer tes infamies...
.
Puis il pensa à quelque chose :
- Helen ? Helen Vargas ? Soeur Helen…
.
L'Enfant de la Honte s'accorda un sourire sur ses lèvres sèches, de plus en plus sèches... .
Mais où était Zechs ? Peut -être souhaitait-il la savoir morte... .
Mais elle ne devait pas mourir.
Elle avait une mission.
Elle répondit :
- C'est de la bouche même de soeur Helen, la tia (tante) Elena de Rolando que je sais tout ça.
- Impossible...
- La tia s'est confiée à son frère... peu avant de mourir. Elle ne savait pas dans quel type d'église elle était tombée. Peu de temps après... l'église était détruite par une attaque des rebelles. Soi-disant .
- Dear God... ce n'est pas... pas possible…
.
Et pourtant...
il se souvenait que sa chère Soeur Helen disait venir d'une île très pauvre sur la Terre... mais que cette île lui manquait... .
Il n'avait jamais connu son nom de famille... jamais cherché à savoir non plus...
Il se souvenait de sa douceur... de ses baisers consolateurs quand il avait mal à la chair comme au coeur... de sa chaleur... de sa main lui caressant les cheveux...
innocence...
Du Père Maxwell donnant sa vie pour ses convictions,
souriant
Confiance…
De celui qui l'avait recueilli en pleine rue, donné un toit et à manger
Pitance…
Celui qui d'après cette sorcière était un gibier de
Potence…
Les larmes lui montèrent aux yeux.
La voix s'altéra :
- Je ne te crois pas .
- Oh 'come on' comme on dirait chez toi. Ton Père Maxwell était un maq. Ma mère a cru qu'il l'aimait quand il le lui a dit, enfin c'est ce qu'elle a dit. La vérité c'est que ce type n'était pas un assassin. Il a simplement fait promettre à ma mère de ne rien dire de « l'incident » et qu'il me reconnaîtrait en échange.
- You lie you bitch ! La « vérit » comme tu dis, c'est que ton « père » n'aimait ni ta mère ni toi c'est pour ça que tu éprouves cette rage ! C'est de la jalousie pure et simple, si inqualifiable fussent ses actes, à supposer que tu dises vrai, les tiens ne valent pas mieux !
.
Le ton de l'homme était monté.
Celui de la femme avait atteint des sommets
de douceur…
.
- Tes sentiments t'égarent Duo Maxwell. La dernière chose que cette ordure ait laissé à ma mère... c'est sa dague. C'était un grand collectionneur parait-il. Les rares fois où ma mère était sobre c'était ce qu'elle me disait.
- …
- J'ai vu mon papa chéri une seule fois dans ma vie . Ma mère était au lit avec lui. Ils venaient de finir et il lui disait : « Si tu n'es pas contente tues-moi ! Poignardes-moi ! Transperces-moi le coeur... Tu n'es rien ! Si tu me tues tu n'auras rien, no dineros, nada. Tu l'as voulu autant que moi... . Ma mère était une pute qui connaissait son métier. Je ne l'avais jamais vu pleurer, même les rares fois ou saoule elle me battait comme plâtre. Elle a pleuré ce jour-là, oui. Plus tard.
- Tu mens… .
.
La voix de Duo perdait de sa véhémence au fur et à mesure.
Le ton de l'Enfant de la Honte se fit moins hargneux pour être celui d'une petite Shaman plongée dans ses souvenirs .
.
- Avant de partir, le « Père » Maxwell m'a regardée, puis caressé la tête avant de déclare que j'avais de beaux yeux, et que j'étais bien comme ma mère. Comme toutes les femmes. Puis il est parti.
- ... tu mens...
- J'avais sept ans. Peu après son départ, ma mère m'a regardée et m'a dit qu'elle ne pourrait jamais le tuer, que j'étais sa chair et son sang, que tout était de ma faute... . Elle avait pris la dague avec le serpent qu'il avait laissée, s'est approchée de moi et a essayé de me crever les yeux.... tout ça parce qu'ils étaient comme les siens.
.
Le jeune homme avait les larmes qui coulaient sur son visage. C'est une fois sur sa peau qu'il se rendit compte qu'elles étaient là.
Boys don't cry… boys don't cry…
But men do.
Il observait Shaman : ses yeux brillaient également...
Elle ne fanfaronnait plus.
Il plongea son regard violet dans les prunelles si semblables à celles du père Maxwell : soit elle mentait et était complètement folle, soit plus fou encore elle disait la vérité... .
Son oeil gauche tatoué exactement comme la dague de collection du père Maxwell, comme l'un des derniers trésors qu'il possédait de lui... et qu'elle même possédait sur son oeil.
.
- God, no...
.
Elle poursuivit, aussi implacable que l'était ses propres réminiscences :
- Lorsqu'elle a vu mes yeux d'enfant effrayé elle a renoncé. M'as traitée de fille de chienne mais j'avais l'habitude. Puis elle a pris la dague, a fait le signe de la croix sur moi, comme on adoubait les chevaliers comme me racontait Vargas...
.
Elle s'interrompit. Elle n'avait pas versé de larmes depuis ses cinq ans. Même après ça elle n'avait pas pleuré, malgré ses sept ans de l'époque. Mais celui qui ne se laissait jamais aller à l'hémorragie oculaire l'avait bien fait, lui. On n'était plus à un miracle près .
On n'était plus à une atrocité près .
.
Duo relâcha sa prise sur le cou de Shaman et lui caressa la joue. Quelque part dans son coeur il commençait à la croire... même si sa seule naissance, comme il le lui avait dit lors de leur première rencontre, réduirait à néant son propre univers. Même si tout n'était peut être pas vrai, au fond de son cœur - s'il pouvait faire confiance à cet organe -, il savait. Même sans se servir de ses attributs pour la faire parler, il savait. Ce qu'il ne savait pas c'était
si
lui
survivrait
ça.
La fin du monde.
La fin de son monde.
La fin de ce qui fit qu'il fut.
Son identité de
« Maxwell ».
Une partie de lui-même,
peut-être la meilleure.
Qu'était une maison sans fondations ?
Une bâtisse vouée
la
destruction .
Elle avait raison.
Sa seule naissance
mettait fin
à son existence.
.
La voix de Shaman trembla mais elle continua son chemin de croix :
- Après elle a dit qu'elle serait enfin libre... libre de sa honte... Elle pute catholique avait pour la première fois fait l'amour avec un envoyé de Dieu... . Elle se damnerait et irait en enfer pour avoir renié le seigneur... . Elle m'a regardé dans les yeux et m'a dit qu'elle me haïssait, « Je te hais Shame, Shame je te hais plus que moi même... » et elle s'est ouvert les veines avec sa dague.
- …
- J'étais terrifiée, tétanisée... et quelque part soulagée. Dieu n'existe pas... . Elle se vidait de son sang son regard dirigé vers moi... lorsque je pus bouger, enfin, il était trop tard.
- …
- Pendant ce temps-là papounet prêchait la bonne parole dans son église financée par le pêché de chair... . Et moi, des années plus tard je me suis fait tatouer cette dague pour ne jamais, jamais oublier ce jour où ma mère a voulu me crever les yeux. Où ma mère est morte d'amour et de désespoir par la dague de mon « Père ». Et toi tu l'aimes ? Tu as vécu avec lui ? Il t'as semble-t-il aim ? Pourquoi le peu de gens que j'ai aimé m'a été systématiquement enlevé ? Pourquoi celle que j'aimais m'a haïe au point de vouloir disparaître...
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Shaman se mit à pleurer à chaudes larmes, comme une enfant.
De gros soupirs et de gros sanglots très doucement. On entendait à peine un couinement.
De la folie…
C'était de la folie…
De la folie pure.
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Duo était perdu dans son monde, entre incompréhension et haine... . Mais la détresse de la jeune femme l'émut sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, après tout ce n'était pas la première à avoir vécu une tragédie. Il n'empêchait : folle ou non, machiavélique ou non, il se sentait proche d'elle.
Maxwell contre Maxwell…
Alors il fit comme à son habitude : il suivit son instinct.
Il se coucha sur elle et l'entoura de ses bras, la réchauffant, la réconfortant.
Il se serra contre elle, et mêlant ses larmes aux siennes lui murmura : « C'est fini, c'est fini.... »
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Shaman stressée par le manque de sommeil et son cauchemar déroutant, perdue, revivant son angoisse et réconfortée par la chaleur de Duo se laissa aller contre lui et pleura tout son saoul. 24 heures sans dormir et un monde ébranlé pouvaient faire ça même à un esprit surentraîné, faisant faire des choses qu'ordinairement seraient tout simplement inconcevable pour l'un comme pour l'autre.
L'étreinte de l'ennemi...
La panthère dans le giron du Shinigami. Victime dans les bras du bourreau.
Mais qui était qui ?
Maxwell tout contre Maxwell .
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Lorsque Heero arriva, voyant le Shinigami couché sur « l' Enfant de la Honte »n un élan de rage incontrôlé le prit.
Trowa Barton et Quatre Winner étaient en chemin.
Zechs, attiré par le bruit était venu mais avait choisi ne pas intervenir, préférant observer pour mieux pouvoir agir .
« Cette affaire est encore plus compliqué qu'il n'y paraît. Et cette bible qui recèle peut être tous les secrets dans ma main.... est inviolable. Il est plus que temps de se manifester auprès de Heero »
Il le verrait bien assez tôt
Peut être trop tôt.
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Fin du chapitre VIII !
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[1] Marie-Madeleine, prostituée (enfin pécheresse anonyme comme dit le dico) qui aurait lavé les pieds de Jésus (selon les croyants) Une impure n'aurait pas dû le toucher, d'après les « fidèles », mais Jésus aurait accepté cette femme tout simplement parce que par delà ses péchés elle avait du cœur .
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Kikoo vous ! Comme je suis 3615 presque pas chez moi, j'en profite pour updater cette fic, histoire de ne pas laisser ceux qui me lisent sans nouvelles trop longtemps -)
J'espère que cette partie vous a plu !
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A pluche !
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Mithy [elle est passée par ici elle repassera par là… elle essaiera avant le mois prochain -)]
Ps : le chap IX fait très mal aux bishos… héhéhéhéhéhéhéhéhéhé GNIARK loool
