Disclaimers et tout le tralala voir prologue.
Rating : R, définitivement.
Micis bcp à toutes les personnes qui m'ont reviewée : ça me touche bcp. Je vous répondrais dès que je peux, là c'est la rentrée et c le souk et j'ai pas trop le tps mais pour me faire pardonner je mets un chap :-)
Petit mot spécial pour Tit Poulpe qui a no connexion : je ne t'oublie pas miss !
Il est long celui-là et comme je l'ai précisé dans le résum : un seul mot :
A
D
R
E
N
A
L
I
N
E
(enfin si tout va bien oui lool)
J'espère que ça vous plaira !
Prêts ?
Go !
§
§
9ème commandement. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
§
Chapitre IX : Justice 3ème partie
Shuttle Présidentiel, Cabine de la Présidente Peacecraft, 6H12 heure de L5
§
Réléna faisait les cent pas dans sa cabine, les bras croisés sur sa poitrine, le front soucieux.
Elle avait décidé de s'isoler quelques minutes pour se reprendre.
Pour réfléchir.
La cabine était vraiment spacieuse, 80 mètres carrés de grandeur et de décadence, complètement en décalage avec l'époque actuelle.
N'était pas présidente qui voulait.
Présidente.
Lorsqu'il fut question de décorer la pièce, il fut décidé que l'on y copierait essentiellement un style correspondant à la fin du XVIIIè siècle de l'ère précoloniale, tout en y incorporant ça et là différents styles multiculturels, étoffes et époques. Cela donnait un ensemble à la fois classique, raffiné, original et somme toute saisissant.
A l'image de sa grandeur.
A l'image de l'ex Reine.
§
Il y avait dans cette chambre avec un immense lit à baldaquin, aux draps de satins blancs, virginaux.
Un bureau de près de trois mètres de long entièrement en ébène, matériau extrêmement riche, devenu rare et protégé (qui fait les lois et les décrets peut aisément les contourner), avec plusieurs tiroirs à poignées d'or.
Les murs étaient entièrement tapissés de velours rouge grenat, orné de plusieurs tableaux en pieds ou portraits représentant Réléna en tenue présidentielle - tailleur noir, chemise blanche et écharpe bleu roi avec 6 étoiles à 6 branches, représentant les 6 colonies et la Terre - ou en tenue de chef des armées, pantalon blanc de soie, cuissardes de cuir noirs à léger talon - six centimètres -, chemise blanche et veste rouge de style napoléonien et la fameuse veste rouge en queue de pie, aux multiples boutons eux aussi en or, ornements et décorations montrant son degré de commandement.
Ses cheveux étaient coupés au carré.
Sur les portraits elle souriait et son regard était à la fois bienveillant et protecteur.
Lorsque l'on regardait attentivement les peintures, l'oeil exercé verrait que le sourire de la jeune femme était beaucoup trop doux et que le regard n'avait pas la même maturité.
Les peintures avaient été commandées bien avant l'arrivée – l'avènement ? - de Réléna au pouvoir.
Quiconque aurait regardé ces peintures si insignifiantes de beaucoup plus près y aurait mesuré son appétit de pouvoir, malgré l'impression de douceur se dégageant des traits purs. Les apparences étaient souvent trompeuses... mais ici elles n'auraient trompé personne.
Le peintre qui avait su capter l'essence, la personnalité même de Réléna n'était de toutes façons plus là pour en parler.
La coiffure sur le tableau avait été rectifiée… à regarder sans observer, on ne pouvait qu'être admiratifs devant une jeune beauté pacifique.
La douceur que Réléna possédait encore à l'époque était beaucoup trop vendeuse pour ne pas être réutilisée.
A toutes fins utiles.
Il y avait également dans cette chambre un cabinet de toilettes de vingt mètres carrés entièrement blancs, avec tout le nécessaire, la final touch étant la baignoire-jaccuzi ronde, blanche qu'elle avait voulu en porcelaine...
§
§
Pov de Réléna, dans sa cabine côté bureau, devant son portrait en pied.
§
Arghh... quelle heure est-il ?
6H12...
Encore quelques heures avant le briefing officiel.
Mais j'en attends un autre...
§
Encore 44 heures...
J'ai l'impression que ce voyage ne se termine pas.
Je n'ai jamais été aussi impatiente.
Or l'impatience
peut détruire.
Tu n'es pas arrivée jusque l
pour te faire débouter
par cette garce.
Comment ?
Comment ai-je pu ignorer qu'il avait une fille ?
Au début j'ai soupçonné Maxwell, puis il est vite apparu
qu'il n'était qu'un rat
aspirant à devenir
un homme.
Un homme sans nom
n'est pas un homme.
§
Puis avec la guerre je n'ai pas eu le temps de chercher.
Puis après la guerre il y a eu mon poste de Ministre.
Puis il y a eu la campagne.
Puis je suis devenue Présidente.
J'ai assuré ma position.
J'étais partout à la fois.
Je me suis relâchée.
Je me suis crue à l'abri.
Et c'est ce moment qu'elle a choisi
pour attaquer.
Hmmm.
Cette femme a la logique
d'un animal
qui renifle le sang.
C'est ce qui fait d'elle
un danger.
§
J'ai éliminé Vargas.
j'ai inconsciemment lâché le sang
pour qu'elle arrive jusqu'à moi.
En l'ayant fait tuer
j'ai fait la bête sortir de sa tanière.
Elle me traque
mais je la matraquerais
à mort.
Et je serais libre
sous haute vigilance.
§
§
Ne pas confondre vitesse
et
précipitation.
Reprendre le contrôle de la situation.
Reprendre ses esprits.
Inspirer.
Expirer.
Respirer.
Voilà.
Mon plan est infaillible de toutes façons.
Mes braves petits soldats
n'ont aucune idée
de ce qui les attend.
§
§
En attendant...
Je n'aurais pas dû passer mes frustrations
sur Wu Fei.
Il est mon plus fidèle allié.
Il me voue une reconnaissance quasi divine
c'en est jouissif.
S'il savait...
Il faut que je le remette dans le droit chemin,
le mien
Il m'observait tout à l'heure.
Je vais me faire « pardonner ».
Je vais calmer le jeu pour mieux le maîtriser.
Je vais faire en sorte qu'il observe mes ordres
avec un sourire
sincère
hmmm
j'adore les défis.
§
Quant à Quatre....
il me hait
presque autant
sinon plus que je le hais moi-même,
et il ne sait que la moiti
du secret
de sa honte.
Je le tiens.
§
Trowa...
Trowa ne se rappelle pas
mais le moindre choc pourrait lui donner des réminiscences
et un autre choc le faire disparaître sa mémoire.
Et une de mes balles le faire disparaître
de nos mémoires.
Ou alors… plan B.
Hmmm
les pièces sont interchangeables
j'interviens dans les vies
tel une divinité.
Je crée.
Je détruis.
§
Duo... un de mes jouets préférés.
Il ne m'a jamais appréciée,
ou plutôt pas plus que cela.
Je
hais
tout
ce
qu'il
représente.
Ma haine de lui surpasse
ma haine de moi-même.
S'il avait su
Il aurait laissé Heero
m'abattre.
S'il est vivant jusqu'à présent
c'est parce que j'ai voulu jouer avec lui
comme le destin avait joué avec moi,
avec nous.
« Quelqu'un » avait décidé d'interférer.
Je me vois obligée
d'envoyer mon jouet
la
casse.
§
Heero.....
Hmmmm
mon
jouet
préféré.
Mon
brave
petit
soldat
ô combien parfait
dans tous les domaines…
Ce qui pour moi me semblait logique
ne l'était pas pour lui.
Je t'ai fait la pire chose que l'on puisse faire
à un être humain.
Etant donné ton pass
je pensais que tu avais connu
le pire.
Comme on peut se tromper...
§
… mais je ne regrette rien.
Je prends ce que je veux.
Je détruis ce que je touche.
Je suis un virus.
Je suis un venin.
Je suis l'Enfer.
Je suis une Peacecraft.
J'apporte la mort
et je revis.
Non, je vis.
§
§
Entrée de l' Eglise Sainte Catherine 6H15
§
Quatre avait été projeté avec violence contre le sol par un Duo furieux et se sentant trahi.
Il avait un goût de sang dans la bouche et avait perdu une molaire. Une de ses incisives avaient été sectionnée.
Sa tête lui faisait mal. La douleur lui faisait lâcher prise sur ses « capacités » : il ressentait encore plus les émotions qui devenaient de plus en plus violentes.
Il sentait que Trowa allait bien...
Non, il allait de moins en moins bien, il était contrarié.
Il ressentait la présence et l'inquiétude...
d'un homme…
sens
être…
mort.
Il sentait la fureur dévastatrice de Duo.
Le colonel de L4 pensait qu'il avait été plus sévèrement touché qu'il ne le croyait vu qu'il percevait les émotions de Milliardo Peacecraft, chaque être vivant ayant une manière particulière d'émettre ses sentiments. Définitivement plus touché qu'il ne l'avait cru.
Il devait aider Trowa avant que Shaman ne lui mette la main dessus.
Car Heero…
Heero... il faiblissait...
faiblissait mais il était – semblait ? vivant.
§
Duo était son meilleur ami.
Il n'avait aucune envie de lui faire du mal, mais il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps avec lui.
A présent il voyait le regard de l'américain
passer de l'incompréhension totale
à la tristesse,
à la froideur.
Au
Shinigami.
Il le ressentait : trop d'émotions à la fois faisait mal, ça faisait si longtemps.
Il risquait la déconnection,
La perte totale de contrôle.
Il ne pouvait se le permettre.
Sa lucidité,
son esprit
étaient les clés.
Il n'était pas en état d'utiliser ses pouvoirs.
§
Le Shinigami se rapprochait de lui : il était encore sonné et groggy par son réveil plus que brutal.
Il allait encore le frapper.
Il devrait contre attaquer
puis soudain...
Il vit des larmes.
Duo pleurait
en le mettant en joue
avec sa propre arme
qu'il avait perdue
dans sa chute.
§
§
Intérieur de L'Eglise Sainte Catherine, 6H15
§
Pov de Trowa
§
Mon dieu....
J'ai été mercenaire.
Je suis un soldat.
J'ai tout vu.
Tout vécu.
Tout.
Tout du moins selon mes souvenirs.
Je ne peux même pas me fier à ma logique
à moi-même...
Je me fie à mon instinct.
C'est tout ce que j'ai.
§
J'ai tout vu
mais jamais encore
je n'avais vu
de fantôme.
Encore moins entendu
Si ce n'est dans mes pires cauchemars.
§
Je me glace d'horreur
rien que d'y penser.
Les sans mémoires
avec un pass
tel que le mien
font des cauchemars
qui vous font souhaiter
d'être morts au réveil.
Morts tout court.
J'ai l'impression de me retrouver dans l'un deux
avec la voix du passé qui me juge
condamne
et exécute
pour ce que j'ai fait jadis
encore et encore.
Que de similitudes avec ces cauchemars...
§
Ici,
les lumières sont inexistantes.
Il faisait extrêmement sombre quand nous sommes entrés
on distinguait à peine Duo.
J'ai du conserver les lunettes à infrarouge,
ne voulant pas perdre un temps précieux à les remettre
et risquer de me faire abattre
au cas où il continuerait à faire noir.
Il y a l'odeur du sang,
le bruit des combats.
…
Je m'entends jouir avec Quatre... ?
Tout se mélange.....
Ma tête me fait mal
j'ai envie de vomir.
Je ne peux pas me permettre de vider mes tripes.
§
Reprendre le réflexe du soldat
contrôle
analyse
rationalisation.
Je distingue à peine une forme
non, un homme
couché sur quelque chose
quelque chose? Ce n'est pas suffisamment précis, soldat!
qui ressemble à un piano.
Ressembler ? concentre-toi!
non je sais que c'est un clavecin
c'est mieux.
parce que j'ai entendu auparavant les accords
enfin les désaccords...
§
Je regarde à présent droit devant moi.
J'ai les lunettes à infrarouges.
Je ne vois que des masses colorées
vertes
jaunes
rouges
qui correspondent
deux corps.
Un debout,
l'autre couché.
§
Des masses....
seul le rythme cardiaque
l'odeur du sang
la sueur
et la poudre
me rappellent que j'ai affaire
à des êtres vivants.
§
Je suis dans un labyrinthe.
J'ai entendu quelque chose tomber
puis une voix
une voix d'homme hurler
avant que le corps couch
- assurément celui d'un homme vu
la répartition du poids,
tirait à bout portant sur le corps debout.
§
Je n'ai pas le temps de voir
ou plutôt deviner
ce qu'il se passe
devant moi
Je suis attiré par la voix
grave
connue....
qui réveille ma mémoire endormie,
rappelle ma conscience…
§
Je me tourne pour être sûr.
J'ai encore les lunettes.
Je sais qu'il y a une autre masse
un autre corps
mais je ne vois rien
si ce n'est du rouge
du vert
du jaune.
Je perçois un coeur
une chaleur
mais je ne vois pas de corps
c'est un fantôme bien vivant.
Une ombre qui marche et se dirige vers la forme couchée.
§
Et à ce moment je me demande
si je ne me trompe pas.
Si la voix
Le coeur
Les couleurs
appartiennent à notre défunt commandant suprême
Millardo Peacecraft.
§
Fin du Pov
§
§
Zechs ne s'était pas aperçu que Trowa était là, figé, à l'observer.
Tout ce qu'il voyait de là où il était, était Shaman lâchant son arme et Heero lui tirer dessus à bout portant.
La lune éclairait la scène en un angle particulier, lui donnant un avantage sur le colonel de L3, mal placé par rapport à la lumière.
Marquise ne voyait pas comme en plein jour mais le tout était tout de même visible.
Il ne voyait pas comment Shaman aurait pu se sortir de çà, du soldat parfait lui tirant à bout portant
Heero devait être à trois mètres d'elle.
Et pourtant...
§
Il se rappela de ce que lui disait son père
le roi Peacecraft,
quand il n'était qu'un petit prince plein de rêves
lorsqu ils allaient
à la chasse à cour.
Il détestait chasser, tuer les animaux pour son bon plaisir
mais il adorait passer
ces quelques rares moments avec son père
entre ses diverses obligations.
Il ferma les yeux alors que les souvenirs affluaient :
"Voici mon fils, la règle élémentaire du chasseur,
à respecter si tu veux réussir à attraper ton gibier.
Un animal blessé est un animal dangereux.
C'est le plus dangereux de tous.
Tu dois l'achever, même si tu as affaire à deux gibiers
et que l'autre est en pleine santé."
Il se rappelait avoir été perplexe et dire que celui en pleine sant
était le plus dangereux car plus susceptible de s'en prendre à lui
et donc plus fort.
Son père lui avait répondu que le plus en forme fuirait à la détonation.
Mais que le blessé, n'ayant rien à perdre serait déterminé à le tuer
et que le sous-estimer condamnait le chasseur imprudent et impudent
à se voir exposer et exploser les entrailles.
Il n'avait pu réprimer un frisson et son père avait éclaté de rire
avant de lui remettre le fusil dans la main pour lui apprendre à viser.
Au lieu de le faire rire, ça l'avait plus que jamais convaincu
de ne pas chasser
les animaux
non,
à la place
il chassait
les hommes.
Et avait chassé avec les assassins de sa famille…
quelle ironie morbide.
§
Et Heero Yuy ici présent,
soldat plus que parfait
chasseur imparfait
au passé loin d'être simple
avait peut être compromis son futur
en le rendant conditionnel.
Avait commis peut être
la plus belle erreur de sa jeune vie
en considérant Shaman Maxwell
comme un être humain.
§
§
Zechs se repassa la scène au ralenti.
Elle n'avait duré que quelques secondes.
La cacophonie ambiante, combat, lustres, os et vies brisées et autres clavecins s'étaient tus.
Ils avaient laissé parlé leurs armes et peut être leurs âmes.
Ames de guerriers...
§
Il avait entendu, puis écouté l'enregistrement de Trowa et Quatre en train de... hmmm de faire la confession la plus passionnée qui soit. Zechs avait alors eu la révélation de ce dont il ne se doutait pas : Réléna et Vargas amants...
mais ça expliquait peut-être aussi pourquoi Vargas était aussi sûr qu'il ne resterait pas en prison… et confirmait que Quatre était son amant… en même temps.
Ca expliquait tout...
et rien.
On ne savait toujours pas pour quel motif son compagnon de cellule avait été exécuté et ce que Réléna craignait.
Si Winner aimait Vargas, il avait sûrement été trouver Réléna pour qu'il puisse être libéré ? Si Réléna l'avait rabaissé, humilié, puis tué son amant, il pouvait comprendre la haine qu'il ressentait.
Puis il avait vu Shaman lâcher son revolver.
Puis il avait entendu le bruit de l'impact du revolver sur le sol.
Puis il avait crié.
Bêtement.
Dans l'affolement.
Puis il avait vu le canon du revolver de Heero briller.
Puis le jeune homme avait tir
à bout portant.
Non... ça ne s'était pas passé comme çà.
§
Il avait entendu l'enregistrement.
Puis il avait vu le revolver tomber.
Puis il avait vu une fine lumière rouge.
Puis le revolver de Shaman avait touché le sol.
Puis il avait vu le canon de celui de Heero briller.
Puis il avait crié.
Puis le jeune homme avait tiré à bout portant.
Puis il avait retenu son souffle.....
Non ça ne s'était pas passé comme çà.
§
Tout s'était déroulé si vite
que son cerveau avait enregistr
et transmis
avec un temps de retard
les véritables informations.
L'inquiétude avait empêché les neurones de véhiculer
les données rapportées par ses yeux
pendant quelques secondes.
§
Il cligna des paupières.
Revint au présent.
Regarda devant lui
et vit à présent que Shaman...
se tenait
face
vers
lui
alors qu'elle était auparavant
dos à lui.
Et chose extraordinaire,
elle était
derrière
le clavecin.
Quelque chose de fin
léger,
blanc
et de brillant
sur le visage.
Un sourire.
§
§
Pov de Zechs, 6h15
§
L'arme de Heero était tombée
sur le sol
à sa gauche
à ma droite.
Je ne l'avais pas écout
Tomber.
Mes sens se réveillaient
un à un
ou deux par deux, en même temps que ma mémoire.
Mes perceptions ne me trompaient plus.
Il était toujours étendu
pieds vers moi.
Mais d'où j'étais…
Je fais un pas
D'où j'étais…
Je ne vois pas assez, je dois me rapprocher.
D'où j'étais…
Encore quelques pas.
D'où j'étais…
D'où je suis à présent,
on pouvait voir briller
quelque chose de rouge
fin
au niveau des épaules ?
Non... presque du cou
La différence entre les cinq secondes précédent
la tombée de l'arme de Shaman
et les cinq secondes suivant
le petit clic-tic de la sûreté ôtée par le soldat ?
Heero Yuy ne bougeait plus.
§
Fin du Pov de Zechs
§
§
Ce qu'il s'était réellement passé revenait à présent très clairement dans l'esprit de Merquise :
§
Il avait entendu l'enregistrement.
J'ai pris plaisir à tuer Vargas... […] .il sautait Réléna !
Puis il avait vu le revolver de Shaman tomber.
Puis il avait vu une fine lumière rouge.
Avant que l'arme ne touche le sol,
Shaman avait porté sa main droite sur son côté droit
vive comme l'éclair,
avait dégainé une sorte de long fouet laser
rouge brillant
rouge sang
brillant le temps d'un souffle.
Le mouvement fut si fluide,
si rapide
animal…
Elle faisait corps avec l'objet.
elle était un animal
le long fouet étant un prolongement
d'elle même
la queue
de la panthère.
§
Puis le revolver avait touché le sol.
Puis Zechs avait vu le canon du revolver de Heero briller.
Puis il avait crié.
Puis Heero avait tiré à bout portant.
§
§
La scène, telle que Zechs la vit, pov, donc :
§
L'arme laser avait dévié le second et le troisième
tirs d'Heero,
mais
pas le premier
elle avait été touchée... et à sa manière de se mouvoir, ce n'était pas le premier impact.
Je n'ai pas pu distinguer où.
Ensuite la longue tige laser
s'est enroulée puis s'est fixée
autour du cou de Heero,
un courant silencieux s'est propagé dans la lanière
sûrement une décharge électrique.
Puis, d'une pression de la main sur le manche,
la lanière énergétique du fouet de fluide était devenu rigide
et elle s'en était servi comme d'une perche,
Heero devenant le point d'impact.
Elle a décollé du sol
Puis effectué un flip avant pour se retrouver
derrière le clavecin, étranglant Heero dans la procédure.
Quelques secondes à peine...
Heero ne bougeait plus
La lanière du fouet est ensuite passée de sa forme semi solide
à fluide
et elle l'ôta rapidement du cou de Heero.
Puis elle m'a regard
et souri.
Pourquoi ai-je l'impression que je serais le suivant
"l'animal blessé est le plus dangereux..."
§
§
Puis il avait retenu son souffle...
que la mort retiendrait peut être – assurément ? -
bientôt
à sa place.
Comprendre une situation parfois ne servait pas à grand-chose.
Ah si.
Etre un singe savant avant d'entrer dans la tombe.
§
§
Pov de Heero, clavecin (mdrr), 6H13
§
Je la tiens.
Elle est là devant moi et hésite, se laisse distraire par les éléments extérieurs
je suis presque au regret de mettre fin au combat
c'est une adversaire douée et loyale
pas de coup dans le dos.
Quelque chose la choque : je ne sais pas quoi.
J'ignore tout de mon environnement,
tout ce qui n'est pas elle.
Elle a pris en quelques secondes,
quelques secondes avant de mourir
beaucoup d'importance dans ma vie.
Seulement quelques secondes pour que je la haïsse
de me voler mon but
mes buts.
Quelques secondes pour que je la respecte
parce qu'elle me tient tête
sans fuir.
Peut l'on fait.
Aucun n'en a eu le temps.
Le seul qui ait réussi à m'avoir
est Duo
Duo...
§
Non, ne pas se laisser distraire.
Eliminer tout ce qui se met
en travers de ma route.
Maintenant.
Sayonara Shaman-San.
Son arme tombe.
Je dégaine la mienne.
Mais que ?
Elle dégaine...
Quelque chose.
On dirait une sorte de… fouet ?
Laser ?
Un fouet contre mon arme ?
Elle est-argh!
Je l'ai touchée mais les autres balles
ont été déviées
par le fouet
avant qu'il ne s'enroule
autour de mon cou.
Je suis insensibilisé à la douleur
mais comme tout un chacun
je respire.
Elle a bloqu
ma circulation
ma respiration
je peux…
la retenir..
longtemps
je…
suis…
entraîn
et....
arrrrrrrrrrrrrrgh ?
une décharge électrique
je suis insensibilisée… mais je la sens.
Elle me fait mal.
Telle une anguille,
tel le venin du serpent,
elle me brûle avant de me paralyser.
Terminaisons nerveuses…
J'ai beau être entraîné à tout,
Beau me réfléchir à la solution adéquate pour me sortir de cette situation,
quoi qu'on ait voulu faire de moi,
Fort ou non
Je ne suis
Pas
Une
Machine.
Un surhomme oui, mais qui saigne
comme tout le monde.
Je ne peux plus contrôler
mes fonctions.
Mon buste et ma tête qui étaient légèrement relevés pour viser l'Enfant de la Honte
S'allongent à présent complètement sur le clavecin.
J'ai encore les yeux ouverts
et je regarde la nef
immense...
si grande par rapport
aux hommes
et je comprends
maintenant que je suis impuissant,
rendu au sort de simple homme
ni super
ni soldat,
je comprends que Duo à une époque ait pu
se sentir si petit,
si insignifiant,
si protég
dans un tel endroit.
§
§
Là...
elle se sert de moi
comme d'un levier
j'ai les yeux ouverts et je la vois.
Son corps en une parfaite droite verticale
bouche quelques instants
ma vision de la nef.
Je ne peux plus bouger.
Plus respirer.
Je ne sens rien,
Pas même la pression
sur mon cou.
Mais je vois encore.
Mes yeux me rassurent
et je m'aperçois que
deux fois dans cette soirée
j'ai le besoin d'être rassuré.
§
Je sais que la queue de l'animal
est autour de mon cou.
Je l'ai prise pour une souris
mais c'est elle le chat.
Et alors que je sombre dans l'inconscience,
je me demande
pourquoi elle m'évite de souffrir plus.
Pourquoi elle ne me tue pas directement
alors que j'ai voulu l'abattre de sang-froid.
et surtout
pourquoi
j'ai la certitude ?
qu'elle me laissera
en vie
alors que je sens que la mort
m'appelle ?
§
Fin du Pov de Heero
§
§
Pov de Shaman, face à Heero et au clavecin, 6h13
§
Je ne réfléchis plus. Je ne réfléchis plus. Je ne réfléchis plus. Je ne réfléchis plus.
Je ne veux rien entendre. Je ne veux rien entendre. Je ne veux rien entendre. Je ne veux rien entendre.
Il ment. Il ment. Il ment. Il ment.
Plus d'arme de poing.
Je dois me battre.
Vite
me débarrasser de ce qui m'empêche
d' atteindre mon véritable ennemi.
Yuy est un amuse gueule.
Il me sépare de Peacecraft
de Barton
qui ment.
Le crois-tu vraiment ?
§
Il ment pour sauver sa peau
ce chacal.
Mais face à moi
il n'aura pas le sexe et la passion pour tourner la tête
comme avec cette pute.
Mon « ami ».
Il aura besoin de toute sa vigueur ce salaud.
Je veux qu'il me donne du fil à retordre.
Je veux jouer
avant de lui arracher les entrailles à vifs.
Je veux jouer comme le destin
s'est joué de moi.
Chaque organe.
Chaque os.
Chaque muscle.
Barton sera aussi méconnaissable
et identifiable
que Vargas
sauf que je lui arracherais la langue
et la garderais en souvenir
pour tous les mensonges
trahissant la mémoire
de l'homme qui m'a sortie de la rue.
De la famille qui m'a sortie de la rue.
§
§
Tu doutes... tu sens qu'il y a des choses qui t'échappent.
Non je ne doute pas, je ne faillirais pas.
Le test ??
Il n'a plus aucune importance.
Je sais ce que je dois savoir.
Mon passé.
Ma conviction.
Son épaule pour me consoler
pour laisser s'écouler des larmes que je ne versais jamais.
la nourriture, l'éducation.
Une maison au lieu d'un toit.
§
Il se servait de toi.
Non.
Ah bon ?
Non.
« Tu m'aideras Shaminta ? »
NON.
« Tu es mon or, Shaminta.... »
NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!
Mon fouet, j'ai encore mon fouet…
Arme, lance, jette, arrrrrrrrrrrgggggggggggggggggghh
touchée
au ventre...
brûlure, douleur...
Je survivrai.
Je dois survivre.
Fouet qui dévie et balles
Rapide…
Concentre-toi sur la lumière
Des détonations.
Voilà.
avant de se diriger
droit
sur
l'ennemi
pour s'enrouler
autour de son cou
Et se solidifier
Sur toute la longueur
sauf au niveau du point de strangulation
où la consistance sera celui d'une corde.
Non d'un morceau de gundanium.
§
Décharge électrique.
Tu ne vas pas le tuer
pas une victime de plus.
Pas un innocent de plus.
Il n'est pas innocent.
Il est dans le camp de Réléna.
Il ne sait pas ce que tu sais.
Je suis tentée...
Il est le soldat parfait
si je ne l'achève pas, il va m'achever.
Immobilise-le et vas t'en.
Pourquoi ?
Il n'est pas la vraie cible...
§
Il y a une fenêtre derrière le clavecin
Et un espace suffisant pour qu'un être vivant puisse passer.
Je me sers du soldat et de mon fouet comme si j'étais perchiste.
Impulsion.
Go !
Je m'élève
et je redescends
près de cette fenêtre
Je peux sauter et fuir…
Non
J'ai quelque chose à faire avant.
Je dois éliminer Merquise.
Je ne vois de lui
que ses longs cheveux blonds.
Comme le soleil de Cuba.
Lui n'est pas innocent
et n'a pas levé le petit doigt .
Il a crié « Heero, non... »
Assez ! Ce n'est pas le moment de...
Sa voix était rauque d'inquiétude.
Il faisait semblant ?
Il... il a choisi son camp.
Tu dois soigner tes blessures, tu saignes de plus en plus.
Qu'importe ma douleur. Qu'importe.
§
§
Attention... ne sens-tu rien ?
Il y a quelqu'un de plus ici.
Assez près de moi.
A la gauche de Zechs.
D'ailleurs il le regarde.
Un complice ?
Possible... après tout tu ne l'as revu hier...
qu'a-t-il fait avant vos « retrouvaille »s ?
Je ne distingue pas.
Je suis dos à la lumière.
Je n'ai qu'un vague reflet
des cheveux...cachant
tout un côté de ce qui devrait être son visage.
Se pourrait-il ?
Il...a quelque chose sur les yeux
des lunettes ?
Légère révérbération d'une surface non opaque...
Thermiques ?
Hmmm.
Logique.
Il fait nuit.
C'est mal éclair
aucune certitude
sauf une:
Il ou elle est
à découvert
§
Et....apparemment
Fasciné ? Tétanis ?
par Zechs ?
Tu l'es toi aussi… bien plus que tu ne veux te l'admettre.
Encore un obstacle.
à franchir…
détruire.
§
fin du Pov de Shaminta
§
§
§
Fin de la 3ème partie !
GNIHAHAHAHAHAHAHAHAAHHAHAHAHAHAAHA ! Mdr
Je vous imagine la sueur aux tempes (genre la fille qui y croit :-) )
Si vous avez trouvé qu'il y avait du suspense, préparer vos cœurs parce que cette partie c'est du pipi de miaou par rapport à ce qui vous attend !
J'espère que ça vous aura plu !
Mici de suivre et à pluch'
§Mithy§ [Cliffhanger à 2 balles lool]
Ps : le fouet semi énergétique de Shaman s'inspire à la fois du fouet de Catwoman, de la matraque de Daredevil et des matraques électriques des flics, sauf que c'est à la sauce Gundanium et Winner Entreprises .
