Disclaimers et tout le tralala voir prologue !
Micis : à toutes les personnes qui m'ont reviewé jusqu'ici : je répondrais qd je peux.
Avertissements : lisez et vous verrez pourquoi vous êtes avertis lool des émotions - on l'espère – fortes mdrr et des émotions tout court. Et des moments de… oh vous allez aimer certains trucs ;-)
Avertissement supplémentaire : c quand même un tout petit peu gore à la fin
Petit mot spécial à ma Lilith na moi qui m'a botté le popotin pour que je fasse mes correcs pendant que j'étais là. Vu que, je la cite « tu n'es jamais là. !!!! »
Petit mot à Oliv ! tu m'as demandé « quand » voici la réponse au « quand » : « maintenant » lool. Gros bisous !
J'espère que ça vous plaira !
Petite note : /blabla sans italiques/ : mots dans une langue étrangère (vous comprendrez en lisant si ma mise en page ne foire pas encore TT—TT)
/blabla/ : pensées.
9ème commandement. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
Chapitre IX : Justice 4ème partie
Entrée de L'Eglise Sainte Catherine,
6/12/AC 200, 6H22
Duo mettait en joue Quatre,
les larmes s'écoulant librement
de ses paupières.
Sa tenue entièrement noire était déchirée par endroit, révélant sa peau d'albâtre et ses blessures les plus
visibles :
coupures
éraflures
fêlures
cassures
pour qui saurait voir…
car il faisait sombre.
§
La nuit régnait aussi dans l'esprit du Shinigami.
Elle n'avait jamais été une amie.
Il avait toujours peur de fermer les yeux
et de voir
les cauchemars.
Ce soir…
une nuit sans étoiles…
dense
lourde
oppressante
s'était abattue dans sa tête.
…
Puis il avait vu une toute
toute
petite lumière
dans sa tête…
infime…
Il allait s'y accrocher.
Pour son salut.
§
Duo observait le visage de son ami
tout du moins ce qu'il en voyait,
percevait.
Son ami…
Son frère…
Son ennemi.
La réalité était si subjective...
n'avait-il voulu voir de Quatre,
des ses amis
de sa vie
que ce qu'il voulait bien ?
§
Il avait été secoué.
Choqué.
Humilié.
Il y avait eu plusieurs « révélations »
s"il voulait bien y croire.
Père Maxwell
Salaud.
Proxénète.
Père Indigne.
Eglise de Péché.
Vrai ?
Faux ?
Confusion...
Trop…
C'était trop.
§
Duo était peut être fragile
mais il n'était pas naïf.
Ce qu'il ne savait pas,
il ne pouvait pas le deviner.
Il ne savait pas avec exactitude ce que faisait le Père Maxwell
Mais il était persuadé que jamais il n'aurait fait du mal à qui que ce soit.
Il avait perdu sa vie pour ses convictions.
Et en même temps… jamais il n'aurait cru qu'il avait une fille.
Il l'avait reconnue.
Rien.
Rien n'indiquait qu'il aurait pu être coupable de quoi que ce soit, si ce n'était de croire en son idéal de paix.
Il est mort dans les ruines de son église.
Non, rien ne l'indiquait.
Elle a ses yeux.
Rien…
Rien, vraiment ?
Rien ne te paraissait bizarre ?
Rien, même dans tes souvenirs ?
La fille pouvait déformer la vérité et y croire.
Mais toi Duo… tu étais un enfant.
Quand on est petit, ce qu'on croit n'est pas forcément ce qui est.
§
Duo se targuait de ne jamais mentir
et de savoir reconnaître un mensonge
quand il en rencontrait un.
Les yeux de Shaman
étaient flous
fous…
mais sincères.
Il devrait tirer tout cela au clair.
Après.
Plus tard…
s'il en avait
le courage.
§
Là,
maintenant,
tout de suite,
il fallait se raccrocher
à quelque chose...
de concret.
A défaut d'écorcher son esprit dans les casse-tête,
l'affûter comme une lame.
Quelque chose de
Dur,
Intransigeant.
Sûr de son bon droit.
S'accrocher aux branches…
S'accrocher aux ordres
à Réléna.
Beurkkkkk
La mission...
La mission était la seule certitude.
En dépit des vicissitudes,
des vices
de son passé,
il devait appliquer
les procédures.
Tête froide.
Peu importait si, dans la manœuvre,
il tuait
la seule partie de lui
qui n'était pas
morte
§
Il était un Preventer.
Il était Responsable.
Il était Professionnel.
Il arrêterait Quatre.
Puis Trowa.
Puis Shaman.
Et si Heero persistait à vouloir
éliminer Réléna,
il mettrait Heero
hors d'état de nuire.
Résolution.
§
La mission était la seule vérité.
Sa vie privée n'était vraisemblablement que mensonges.
Quand tout sera terminé,
il s'accordera le temps de rejoindre ses
rêves.
Il s'accordera le temps
de mourir.
Mais pour le moment…
Quatre ne pouvait pas se permettre de perdre du temps. Il devait aider Trowa dont la confusion se ressentait de plus en plus à travers son empathie.
Il ne pouvait pas se déconnecter de son amant, c'était le seul moyen pour lui de savoir au moment près s'il était vivant ou non.
Il pouvait aussi connaître son état émotionnel, c'était l'inconvénient. Mais il n'était pas le même homme qui avait ressenti l'expérience traumatisante deux années plus tôt après tout.
Il détestait avoir à se servir de ses capacités en ces circonstances, sur l'homme même qui lui avait infligé l'expérience la plus horrible, mais là il n'avait pas le choix. Il avait une maîtrise quasi absolue de son pouvoir et il en avait mesuré l'étendue de la pire manière. Là, il avait une vue d'ensemble de la situation et pouvait savoir avec une quasi certitude l'état dans lequel se trouvait les personnes dans la pièce. Tout du moins les personnes qu'il voulait « sonder ». Prendre la température. Pour agir.
Mais il était trop loin pour être d'une quelconque utilité.
Duo se rapprochait, n'avait rien ajouté de plus que tout à l'heure, quand il l'avait frappé. Il pouvait tirer sur lui à cette distance : pourquoi se rapprochait-il ? Cela pourrait donner à Quatre l'occasion de le désarmer et de l'assommer... profitant de la semi obscurité, il essaya d'attendre sa mini arbalète à flèches anesthésiantes, qu'il portait sur sa poche de cuisse.
Alors qu'il se concentrait sur les actions à mener, une odeur pestilentielle lui atteignit les narines : il était vrai qu'auparavant le clochard avait pressé ses mains sales contre les manches de son trench-coat...
Ses oreilles furent attirées par une sorte de « scratch ».
Un bruit bizarre.
Comme une mauvaise réception d'un vieux téléviseur que possédait son père,
téléviseur de l'ère précoloniale, acquise auprès d'un antiquaire
à un prix
exorbitant.
Ce bruit
venait
de son
bras ?
Un tout
petit, petit
bruit
qui fit l'effet
d'un hurlement.
Quatre comprit
avec horreur
que le « pauvre clochard »
lui avait collé
un mouchard.
Le deuxième de la soirée.
Peut-être plus ?
§
Tout devenait clair…
La manière dont il avait appelé pour attirer l'attention.
Le fait qu'il lui ait agrippé les bras
avec autant de force
Comment un homme dans le dénuement total
pouvait-il s'accrocher à sa manche de la sorte ?
Le fait qu'il ait entendu les déflagrations de silencieux.
Fallait-il qu'il fut professionnel ? Ou avait-il laissé un micro à l'intérieur ?
Non… il ne lui aurait pas mis un micro sinon…
Non ?
Qui était cet homme ?
Pourquoi n'y pensait-il que maintenant?
Heureusement qu'il l' avait assommé..
S'était il réveillé entre-temps ?
Etait il encore dans le coin ?
Qu'avait-il entendu ?
Pourquoi fallait-il qu'un autre problème se dresse
avant qu'il n'atteigne Trowa ?
Avant qu'il n'atteigne sa vengeance ?
Les doigts de Quatre atteignirent l'arbalète...
- N'y penses même pas Winner .
§
Duo était apparemment sorti de son état de choc contemplatif.
Quelqu'un d'autre était probablement en train de les épier.
Quelques secondes de perdues…
alors qu'aucunes n'étaient à perdre
Que faire...
Le stratège eut une idée :
- /Duo, dis-moi si tu me comprends/.
Quatre avait toujours été le stratège du groupe, du temps de la guerre. Son sens stratégique ne lui faisait pas défaut maintenant.
Il fallait que ça marche.
Duo eut un mouvement de recul. Mais ne répondit pas :
- /Duo... je t'ai appris à parler arabe du temps où nous étions... proches... si tu me comprends, dis-moi en anglais « Baisse ton arme »/.
Quatre avait peur d'employer le mot « ami ». Il avait mis ses amis, ses compagnons d'armes à dos lorsqu'il eut détruit sa colonie et blessé Trowa. A la fin de l'opération météore, il avait eu besoin de s'éloigner, de s'isoler, de s'endurcir pour aider à la reconstruction de sa colonie. Par la même il s'était efforcé d'entourer son coeur d'une muraille de gundanium.
Duo avait essayé de le joindre plus d'une fois depuis, mais leurs rapports s'étaient espacés. Pourtant il se considérait toujours comme l'ami de l'américain et avait vu dans son regard que celui-ci était heureux de le revoir...
avant que le destin ne gâchent...
« Allah... est-ce que Vargas méritait vraiment qu'il ne se mette ceux qu'il aime à dos ? Vargas méritait t-il qu'il soit devenu un.... monstre ? Un être qui ne vit que par et pour la vengeance ?
Ni Réléna,
ni Vargas
ne méritaient
que qui que ce soit
ne perde leur âme
pour eux. »
Réléna...
Réléna devait payer tout court
pour toutes ses exactions
pas seulement au nom d'un homme
quel qu'il soit.
Au diable mon âme…
Après un temps qui sembla interminable, le colonel de L2 répondit :
- /Drop... drop your gun. Right now/.
L'ex stratège fut soulagé.
Mais ce n'était pas gagné.
Il fallait à présent convaincre le jeune homme d'aller repérer les environs.
Chacun savait ce que Duo pouvait faire avec une arme
quelle qu'elle soit.
Heero Yuy était le parfait soldat.
Duo Maxwell était le parfait assassin.
Quatre priait que tout aille mieux à l'intérieur.
Heero était Hors Service : mais vivant.
Shaman était surexcitée et blessée.
Trowa semblait avoir le coeur figé...
Il y avait bien une quatrième présence
Allah...
Les morts pouvaient-ils revenir ?
§
S'il pouvait neiger sur L5, une colonie reconstruite, les miracles pouvaient se réaliser...
Euh....
Le gouvernement
Réléna
avait financé la neige
pour renforcer l'impression de prospérité et de paix.
Pour donner aux colonistes une atmosphère de paix, d'unité des peuples,
sans différenciation avec les habitants de la Terre...
Apparences… je veux ce que je ne possède pas.
Le gouvernement avait noyé le peuple
sous une avalanche de bons sentiments
aussi illusoires et factices
que cette neige qui tombe...
qui s'arrête
et qui retombe à présent...
La neige cessera-t-elle de tomber
un jour,
aujourd'hui ?
Une boule transparente
secouée par une main
pour que tombe la neige …
Une neige artificielle
pour un bonheur artificiel
au goût de métal
mortel.
Intérieur de L'Eglise Sainte-Catherine, AC 200, toujours 6H22 (ya les flics )
§
Shaman était en pleine excitation : l'odeur du sang, de son sang qui s'écoulait lentement
par filets
de son épaule
glissait sur son bras
son poignet
sa main
sa ligne de vie
ses doigts
ses ongles
de son ventre.
tip
tip
tip
faisait l'écoulement
sur le sol.
tip
tip
tip
Tel un compte à rebours.
tip
tip
tip
Elle avait une telle impression de lenteur, de langueur
tip
tip
tip
alors que l'écoulement était rapide.
tip
tip
tip
La balle qui avait touché son ventre
tip
n'avait fait que l'érafler
tip
les deux autres balles avaient été
tip
déviées
tip
complètement
tip
la première l'avait touché à bout portant
tip
elle n'était pas entrée
tip
dans son corps
tip
mais elle en sentait
tip
la brûlure.
§
Tout n'était que sensation pour elle
à mesure où l'adrénaline reculait
et n'anesthésiait plus la douleur.
Ça faisait un mal de chien
pour une fille de chienne.
C'était plus que supportable
Il fallait qu'elle fasse
vite.
§
Elle avait de plus en plus de mal à réfléchir
sa vue se troublait
Elle chancelait.
Mais elle avançait.
Il fallait qu'elle se débarrasse de l'invité surprise
et de Zechs.
Mais comment faire ?
Comment faire d'une pierre deux coups ?
Hmmm
Il recommençait à neiger...
§
Trowa sortit de sa léthargie : cauchemar ou réalité
il avait un objectif.
Il était un soldat.
Il fallait qu'il réagisse
alors il dégaina son revolver et mis en joue Zechs.
En silence
Il n'était pas sûr de ce qu'il voyait
il n'était sûr que d'une chose :
il ne devait pas mourir
ou Quatre le rejoindrait
Et si ce fantôme était un ami...
paix ait son âme
encore.
§
Zechs sentit plus qu'il ne vit l'arme pointée sur lui
Il n'avait pas le temps de se retourner
il devait
soit tirer le premier (il avait une arme rudimentaire)
soit il devait esquiver
puis riposter.
Un morceau de verre
issu du lustre brisé
et un pâle rayon de lune
lui permit de voir
par réverbération
où était placé
son… ennemi ?
§
Zechs n'avait aucune issue…
La seule chose à faire dans ce cas ?
Se mettre à plat ventre rapidement
pour éviter les tirs
- y compris ceux de Shaman
et tirer dans les jambes
de son ennemi.
Une fois qu'il mettrait le genou à terre
il viserait les parties vitales...
ou chercherait à le désarmer
tel était le plan prévu...
Et la neige recommençait à tomber…
à l'intérieur de l'église…
Un morceau de plafond s'était abattu sur le sol.
Le lustre avait enclenché le processus
d'effondrement.
§
3 personnes
3 actions simultanées
1 homme à terre
§
Trowa tira trois balles sur Zechs.
Merquise s'était mis à plat ventre et avait tiré dans les jambes du brun à la mèche impossible.
Mais la chute lui fit manquer sa cible : il ne put que le déstabiliser.
Il se retrouva momentanément groggy, la bible qu'il tenait dans la main
tomba lourdement sur le sol.
Shaman, elle, avait réactivé son fouet laser ainsi que la fonction «décharge »,
l'avait projeté sur Trowa qui avait ses pieds
dans le petit tas de neige qui s'amoncelait
Il en avait un peu sur les bras.
Ses bottes étaient en caoutchouc
non sa combinaison
à défaut de mourir, la décharge le déstabiliserait
suffisamment pour qu'elle puisse agir.
§
§
Au moment où Trowa vit l'homme qu'il supposait être Millardo Peacecraft tomber,
il aperçut une lumière rouge sur lui
et une puissante décharge d'énergie s'en dégagea,
telle un feu d'artifice aux milles petits jets.
Lui ne ressentait pas la douleur car sa combinaison était parfaitement isolante
Mais…
ça n'empêchait pas la réaction énergétique
de s'effectuer
au dessus de sa combinaison.
Eau plus électricité égal crashhhh
Les pétillements atteignirent son visage
et il se mit à hurler,
brûlure…
lâchant son arme.
Il ôta le fouet qui à présent ne fonctionnait plus
court-circuité
et dans un geste dicté par la douleur
ôta ses lunettes de protections.
Comment avait il pu oublier l'Enfant de la Honte ?
Ce n'était pas tous les jours que l'on voyait un mort
et que l'on était pas sûr qu'on ait rêvé... on ne pouvait pas s'attendre à tout.
Heureusement qu'il était extrêmement fort,
résistant
et entraîné
sinon il aurait perdu connaissance…
tip
tip
tip
Il était à découvert.
tip
tip
tip
Là ou se passait l'action, il n'y avait ni coin
tip
tip
tip
ni recoin.
tip
tip
tip
La solution ?
attendre que l'ennemi se rapproche
pour un
corps
à.
corps.
tip
tip
tip
Peacecraft - ou qui que ce soit était à terre
Un de moins.
Il se repositionna, prêt à se battre,
Quatre avait gardé le bazooka...
Mais quelqu'un lui avait déjà pointé
une lame extrêmement effilée
sous la gorge.
tip
tip
tip
« Quatre... je t'en supplie, ne me rejoins pas... »
§
Entrée de l'Eglise, 6H24
- /TROWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNN !/
Le hurlement de Quatre dans sa langue maternelle - suivant celui de Trowa auparavant - était empli d'effroi et aussi d'amour.
Pendant un moment; Duo envia ce sentiment de plénitude qui se dégageait à travers la rage et l'impuissance.
Il se demandait ce qui avait bien pu faire hurler Trowa..
Question idiote : cette fille leur donnait du fil à retordre... et elle était encore en vie ?
Malgré le fait que...
Heero...
HEERO ?
Oh God ! Pourquoi il ne l'entendait pas ? Pas que ce soit anormal, mais Trowa qui hurlait ???????
Le cri de du jeune homme fut ce qui permit à Duo de se reconnecter définitivement avec le monde des vivants.
Il décida de mettre ses doutes à plus tard.
Il devait mettre Quatre hors d'état de nuire.
Les explications viendraient, mais pas maintenant.
Il fallait qu'il aille aider Heero
son Heero.
Si elle avait eu le malheur de le toucher…
Bien sûr qu'elle l'avait touché, baka et Heero l'avait cherché...
la seule personne qui ne lui ait jamais menti, c'était lui.
« Je te confierais ma vie les yeux fermés »
Il le lui avait dit la veille.
Jamais il ne l'avait autant pensé qu'aujourd'hui
alors qu'il était
à deux doigts de le perdre.
§
§
Quatre sortit de son moment de panique : il fallait aider Trowa immédiatement.
Peu importait qu'on les entende, si l'homme qui avaient tout ce temps fait
Ses joies
Ses souffrances
Ses déchirures
sa vie
venait à mourir ?
Alors tentant le tout pour le tout
il dit à Duo, en arabe :
- /Duo. Que tu me crois ou non je n'ai jamais voulu vous faire le moindre mal. Je ne voulais pas vous mêler à tout çà mais oui je voulais détruire Réléna. Je voulais sa mort et j'ai bien des raisons, sûrement pas les meilleures du monde mais ce sont les miennes. Je te promets de tout t'expliquer si nous sortons vivants d'ici, mais là Trowa souffre, je le sens ! Et Heero est en danger. Allons à l'intérieur les tirer de là !/
§
Duo commença à répondre en arabe quand il s'arrêta net : pourquoi lui
parlait-il dans sa langue maternelle ?
Pour lui rappeler à quel point ils étaient proches ?
Au nom de leur « amitié.» ?
Pour le manipuler ?
Quatre était un fin stratège... mais il ne s'était jamais servi de leur amitié dans les combats.
Ils s'étaient ouverts mutuellement l'un à l'autre, ayant choisi de communiquer dans sa langue à lui parce qu'il ne voulait pas que Heero comprenne ce qu'il disait à son sujet. Les chances pour que Heero ne parlent l'arabe couramment étaient tout de même assez minces. ET même si Heero était bilingue anglais, il ne possédait vraisemblablement pas toutes les subtilités de la langue. Mais il était bilingue quand même, donc Duo voulait minimiser les risques.
L'américain, pour sa part, ne comprenait pas le japonais plus que ça à l'époque.
Au départ c'était un jeu entre les deux amis, puis un lien de connivence où les adolescents d'alors pouvaient confier leurs rêves et leurs espoirs... et leurs sentiments.
Ce fut dans sa langue maternelle que Quatre avait avoué à Duo qu'il était amoureux de Trowa, des années avant que le concerné ne le sache, car apparemment aujourd'hui il le savait.
C'était dans la langue de Quatre que Duo avait presque admis qu'il avait des « sentiments » pour celui qu'il avait surnommé « le soldat parfait ».
Il l'avait dit à Quatre dans sa langue maternelle.
Avant même de l'avoir pensé dans sa propre langue, l'anglais.
Est-ce que tout ce que Quatre et Duo avait partagé était factice ?
Malgré tout ce que l'américain avait entendu aujourd'hui, il ne pouvait pas se résoudre à cette éventualité.
Tout comme l'évidence lui sauta aux yeux.
Quatre savait que le Duo qu'il avait connu était du genre irritable et gâchette facile.
Jamais il ne lui serait venu à l'esprit de l'exciter encore plus qu'il ne l'était déjà,
le Shinigami étant
imprévisible.
S'il parlait autrement
c'était qu'il devait soupçonner
que quelqu'un les espionnait
qui... Réléna ?
C'était sûrement la raison pour laquelle il lui avait dit de dire en anglais de "baisser son arme", de manière à ce que qui que ce soit qui soit là croit qu'ils n'étaient pas unis.
Croient à la vérité ? Tout n'était que chaos.
Croire surtout que quel que soit l'ennemi, il ait une quelconque chance... contre eux.
Et puis l'anglais était une langue universelle... l'espion la comprendrait et croiera être encore en contrôle...
Après tout, l'enregistrement des ébats du petit ange innocent
n'était pas une illusion auditive
due à son esprit surexcité et lubrique.
Hmmm il y avait encore des bonnes choses dans la vie…
de très bonnes choses…
juste pas pour lui.
Il avait bien fallu que quelqu'un les espionne.
Lui même avait collé un micro à Trowa.
Peut-être avait-il repéré ce micro et cru que quelqu'un d'autre l'avait déposé ?
Si non, il ne devait pas courir le risque
de le mettre au courant
un micro pouvait toujours servir
au cas où ils s'en sortiraient
vivants.
Duo répondit à Quatre, un sourire mauvais en coin :
- /OK. Qui a faim ? /
Quatre ouvrit grand les yeux puis compris la diversion et répondit, visiblement soulagé :
- /OK : avant de rentrer dans l'Eglise je me suis fait attraper par un clochard. Il m'a collé un micro sur la manche droite de mon trench. Le micro semble de petite portée. Et je suis catégorique : personne ne nous a suivi Trowa et moi, c'est donc lui qui m'a mis la puce. Je voulais que l'on remette notre « entretien » à plus tard et que l'on recherche l'espion pour le mettre hors d'état de nuire. Mais on n'a plus le temps là, Heero et Trowa sont en danger. Alors... /
- /Alors tu vas chercher ton fameux copain et tu le ramènes vivant ici. Moi je m'occupe de la gamine/
Quatre fronça un de ses délicats sourcils.
- /Shaman est une femme aussi séduisante que redoutable et tu dois le savoir vu que tu faisais une sieste lorsque nous sommes arrivés. Tu n'as jamais eu le réveil facile, çà, ça n'a pas changé./
Il s'échangèrent un sourire. Une esquisse, une ombre mais il était là. La première expression de connivence, depuis... quand ?
Puis le colonel reprit :
- /Elle a fait ses classes chez Oz et... et je n'entends plus Heero et Allah... Trowa a hurlé. et Millardo est vivant mais si je te dis çà tu vas me croire complètement fou, mais peut-être le suis-je après tout . Nous devons y aller tous les deux, mettre nos chances de côté/.
Duo cessa de sourire :
- /Arrête avec tes « nous devons » ce n'est pas toi qui commande ici on n'est pas du temps de la guerre. T'as pas à faire de stratégie avec moi, baby. Ici on va respecter la loi de la rue. Celle de chez moi. La loi de Solo. "J'ai le flingue, tu exécutes les ordres, si tu bronches je te flingue." On va devoir réapprendre à se faire confiance. Tout du moins, faudra que tu me fasses confiance sur ce coup-là. Tu vas chercher ton pote et tu vas le trouver; s'il a pris un tel risque il est dangereux. Plus vite tu le trouveras, plus vite tu pourras aider Trowa. Rien ne prouve que pendant que nous gambadons main dans la main pour combattre l'ennemi comme au bon vieux temps tu ne me mettes pas le bazooka portatif au cul. Je te donne 30 secondes. Soit tu te casses, soit je te tue et ensuite je tirerais Heero de là. Pour ce qui est de Trowa.../
Quatre allait sauter à la gorge de Duo mais celui ci ôta le cran de sûreté de son arme :
- Nardin... comment tu peux me faire çà ? S'il meure, je...
- /Je peux. Je veux. Et je fais, Winner. Tu es gonflé. Qu'aurais-tu fais à ma place ? Tu m'aurais fait confiance ? Après que tu nous aies tous pris pour des cons, moi le premier ? Tu es, étais mon meilleur ami et tu es avec elle ? Elle sait tout de moi, des choses que je n'ai dit... qu'à toi ? Des choses que j'ignorais moi-même… Comment veux-tu que je réagisse ?
- …
- Dans ma grande bonté je te promets que je ferais tout pour que Trowa s'en sorte. Scratch that. Estimes toi heureux que je ne puisse pas faire parler les morts. Mais si tu es encore là dans… 15 secondes ? I swear to God I will kill you my friend. 14 secondes, 13 secondes... /
Quatre serra les dents...
- 12 secondes, 11, 10, 9,8
Quatre serra les poings...
Quatre se releva lentement. Puis dit :
- Je... m'incline. Je retrouverais ce salaud. Mais s'il arrive quoi que ce soit à Trowa, je....
- 5,4,3,2
- Duo....
- 1,
- /soupir/ Sois prudent... mon ami…
- 0
Quatre courut vers la porte, il fallait faire vite. Il ne prit même pas le temps de convenir de quoi que ce soit en anglais, vu qu'il était question de gagner du temps. Il mettrait l'espion hors d'état de nuire avant qu'il n'ait le temps de dire ouf. Ses blessures lui faisaient mal, atrocement mais... il le ferait payer. Il fut tenté de lui décocher une arbalète anesthésiante mais il fallait être lucide : Duo avait le plus de chances de mettre Shaman hors d'état de nuire.
Une Shaman ayant mis Heero KO et ayant fait crier son Trowa.
Il passerait ses nerfs à vifs sur ce maudit espion.
§
Duo regarda son ex ami sortir de la pièce. Il savait qu'il prenait un risque en le laissant partir car il pourrait appeler du renfort, après tout il ne le connaissait plus. Mais une chose était sûre : il avait un micro sur lui dans toute cette puanteur. A moins qu'il ne soit devenu un excellent comédien; il s'en était aperçu il y a quelques instants. Et il a pris le risque de partir pour que Trowa ait une chance s'être sauvé.
Ah l'amour...
Quelle connerie !
Duo courut dans la direction opposée, déterminé à sortir Heero de là, même s'il devait éliminer la fille de la seule personnes, hormis Soeur Helen et Solo qui lui avait témoigné de la chaleur humaine. Quoi qu'il ait fait, aussi horrible et inexcusable que ce soit, c'était la vérité. La seule qui comptait. Pour l'instant.
Les sentiments dès lors se suspendirent
Il s'arrêta et vit à terre sa faux thermique
et la dague semi laser de Shaman
les deux gisant en croix
Au nom du Père
Il récupéra son arme
Du Fils
Il activa la faux
Et du Saint Esprit
Il prit aussi l'arme de Shaman : elle pourrait servir
L'Assassin Parfait était dans la place (tout baigne :-) )
A l'intérieur de l'Eglise, 6H25, quelques secondes après le cri qui tue de Quatre
§
La tranche d'une lame caressait la gorge de Trowa, c'était si doux, si sensuel qu'il se prit à gémir :
- /charmeuse/ Hmmm... Trowa... Barton? Tsss, tssss, excellent... enchantée. Je suis Shaman Maxwell. Ton assassin. Merci d'avoir mis à terre la seule personne susceptible de t'aider... tu sais que t'es une victime sympa niño?
- /aucune réponse.../
- /ironique/ Silencieux comme le vent ? Pourtant il faudra bien que tu parles hombre.
- /aucune réponse. Même pas une respiration qui s'accélère. Rien./
- /un rire dans la voix/ Tu sais c'est bientôt Noël! A cette époque de l'année chez moi on égorge le cochon pour pouvoir le manger,
pour les fêtes.
Petit cochon tu es venu tout droit dans les bras de ton bourreau.
- /toujours le rire/ Mais avant de mourir je veux savoir. /iceberg/ Je veux que tu me dises... pourquoi.
- /inexpressif/ Je n'ai pas vraiment voulu...
- /inexpressive/ Mauvaise réponse.
La lame se fit plus agressive sur le cou du jeune homme.
tip
tip
tip
Intérieur de l'Eglise Sainte-Catherine 6H28
§
Duo progressait à pas de loups dans l'Eglise, ses sens automatiquement en alerte, armé de divers gadgets (mini bombes télécommandées, grenades, arbalètes neutralisantes dont les flèches étaient cachées dans sa tresse, deux revolvers, en somme le kit du parfait espion. Il n'était pas venu tout nu avant de faire un petit dodo forcé lool), ainsi que de son inséparable faux thermique et de la dague de Shaman. L'oeil étant indéniablement attiré par la lumière, il suivit un mince rayon de lune dont le point de chute semblait être plus lumineux qu'à l'ordinaire. Son regard s'arrêta alors sur une forme blonde, face contre terre. Seuls les cheveux étaient visibles. Il se rapprocha alors pour vérifier si l'inconnu était vivant ou s'il devait le finir. Il alla toucher le cou pour vérifier le pouls lorsqu'il entendit :
- Hnnnn…
Duo se retourna brusquement et murmura : "Heero... thanks God"
Il était partagé entre le devoir de se couvrir et donc de neutraliser un ennemi ou aller voir Heero pour vérifier son état.
Heero lui aurait neutralisé l'ennemi...
Mais à quoi servirait-il de neutraliser un ennemi déjà à terre ?
D'un autre côté, Heero aurait pu avoir Shaman mais ne l'avait pas tué....peut être parce qu'il risquait de le toucher ?
Peu importait.
Il avait toujours suivi ses émotions
et là il n'avait qu'une envie : retrouver Heero.
Quelles que soient les conséquences immédiates.
Il les affronteraient ensemble.
Telle était la logique de Duo.
Avant de partir toutefois, il décocha une arbalète anesthésiante
dans ce qui lui semblait être la fesse droite de l'homme à terre
juste pour être sûr.
Ce qu'il n'avait pas prévu c'était que pendant son tête à tête avec le mur
Duo avait cassé plusieurs des pointes de ses flèches
et celle qu'il avait décochée n'avait ni pointe
ni anesthésiant.
Mais l'homme était toujours à terre.
Duo ne pouvait pas se douter de son erreur.
Duo rejoignit Heero : il allait le toucher lorsqu'il sentit une poigne de fer l'agripper à la gorge.
- Heee-e-e--ee-ee-rooo /dans un souffle/ .
- Hn ? /désorienté/
- C'est moi... Duo-o.
- Hn. /désorienté mais a reconnu Duo/
- Je... préférerais que tu serres une autre partie de mon anatomie. /ironique mais pas sexuel/
Heero tendit son autre main et chercha à tâtons l'entre jambe de Duo... Et serra.
- Hnnn pas... là ! Je pensais à la main... Heero mais ça va pas ! /Duo, entre colère, consternation... et désir/
- Hn. /inexpressif/
Heero le relâcha doucement. Il s'était réveillé désorienté et avait eu l'impression de dormir par terre dans le noir, comme lorsqu'ils étaient en planque. Puis Duo était là, à chuchoter son nom, et il se cru dans un de ses fantasmes... puis il s'aperçut que dans ses fantasmes il n'y avait jamais eu d'église... et la réalité lui revint de plein fouet.
Il se redressa et relâcha Duo
- Surtout ne t'excuse pas Sweetheart /Ironie qui cache un soupçon d'inquiétude et de soulagement/
- Hn baka /inexpressif, avec un micro soupçon de tendresse/
- Comment tu te sens /il lui caresse le visage/
- Opérationnel.
- Mais encore ?
- 6 côtes cassées, épaule déboîtée, poignet retourné, muscle de la cuisse droite froissé, bref opérationnel.
- Que s'est-il passé ? C'est qui le blond par terre? Où est Barton ? Et Shaman ? /mitrailleuse qui donne mal au crâne/
- Duo en mode Duo. Pourquoi parles-tu tout le temps comme si tu allais mourir avant de finir ta phrase ?
- Parce que j'ai toujours cru que j'allais mourir jeune et que rien ne m'a jamais prouvé le contraire. Et que le temps nous manque cruellement. /ton conversationnel, impersonnel/Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'as pas l'air dans ton état normal.
- Je... j'ai rêvé de toi... /hésitation mais ton impersonnel/
- Hein ? /ton baka/
- Aucune importance. Je savais qu'il y avait au moins deux personnes supplémentaires, mais j'ignorais que Barton était là. /ton soldat parfait « revenons aux choses importantes»/
- Quatre était là aussi.
- Etait ?
- Je t'expliquerais.
- Hn. Quant au blond, ça me confirme l'impression de reconnaissance quand j'ai entendu un homme m'appeler par mon prénom pour m'empêcher de tirer.
- Il est ko par terre avec en prime une bonne flèche anesthésiante dans le fion. /sourire/ . Tu as parlé de reconnaissance. Tu sais qui c'est ? /mode soldat/
- Affirmatif. /mode soldat/
- Alors ? /mode môme impatient/
- C'est Milliardo Peacecraft /ton conversationnel, comme si on annonçait pour la énième fois qu'on avait retrouvé Elvis/
- Euh Heero... Sweetheart tu me fais peur là.
§
Heero attrapa la main de Duo qui caressait les contours de son visage distraitement, du bout des doigts. Puis il en embrassa la paume tendrement, un léger baiser mais lourd de signification.
L'américain soupira doucement, pris à court par cet élan de tendresse dans un lieu incongru à un moment plus qu'inapproprié. Il ne put que dire :
- Heero...
Heero garda la main dans la sienne, rapprocha Duo de lui et répondit :
- Tu m'as dit que tu me confierais ta vie les yeux fermés, le pensais-tu ? /inexpressif/
- Heero... j'ai du mal à réfléchir quand tu fais ça... /perdu, commence à être agité/
Heero passa le bout de sa langue sur le lobe d'une oreille et renchérit :
- Suis tes émotions /sensuel, expressif/
Duo se mit à trembler, voulut se dégager mais se sentit trop faible. Néanmoins il trouva la force de répondre :
- Heero... ce n'est…
Heero murmura, la voix rauque et sensuelle :- Réponds-moi.
- Oui... /chuchotement/
- T'ai-je déjà menti ou trahi ?
- Non... /troubl mais conscient. Bien sûr qu'il s'était senti trahi… quand l'ex « pilote 01 » avait volé des pièces de Deathscythe. Mais ça ne comptait pas. Ils ne se connaissaient pas et on éprouvait un sentiment de trahison qu'envers les personnes que l'on connaissait vraiment. « Heero » n'avait pas vraiment trahi Duo. Même si Duo s'était senti trahi. Leur rapports n'étaient pas les mêmes/.
- Très bien. J'ai été peut être inactif pendant quelques temps mais je suis positif dans mes affirmations. Millardo Peacecraft est bien vivant. Et est de toute évidence de connivence avec la fille.
- Shaman...
- Oui.
- Il faut tirer tout ça au clair, j'ai l'impression que plus l'on creuse, plus il y a à creuser... et qu'à force de creuser on finira ton soldat.
-Oh oui on finira... /précision inutile/.
- Heero ! Qu'est-ce qui te prends ? Pourquoi tu fais ça ? Tu essais de me manipuler ? Tu te sers de ce qu'il y a entre nous pour te servir de moi ?
- Hmm, c'est ce que voulais entendre. /satisfaction, comme le chat ayant attrapé le canari/
- Heero ! /Duo le repousse violemment mais Heero se retient à lui pour ne pas tomber du clavecin/
- « Ce qu'il y a entre nous ». J'ai eu peur que tu n'aies perdu la mémoire tout à l'heure alangui dans les bras de ton ennemi.
- Heero tu n'es qu'un con... /Duo se dégage sans faire tomber Heero/
- ... Allons voir ce qui se passe pour Barton et mettons Shaman Maxwell hors d'état de nuire lui coupe la parole. /On ne le sent pas à son ton mais il sourit/
- ...
- Et entre nous je préfère te convaincre par le manière douce que par la manière forte : tu aurais préféré que je te frappe ou que je ne te demande pas ton avis ? Ou mieux que je ne tue pour gagner du temps ? /ton soldat/
- J'aurais préféré que tu ne me fasses pas autant d'effet /murmuré, Heero n'a pas entendu/
- Nani ?
- Allons-y, on s'occupera du cas du fantôme plus tard.
Tandis que Heero descendait du clavecin, Duo réfléchit aux paroles de Heero. Il était plus que perplexe : ma parole, on croirait... on croirait bien qu'il est... jaloux ? No, non. Pas Heero Yuy.
Il a dit ça parce qu'il avait peur que je ne foire la mission - euh non il voulait éliminer Réléna, pas logique - en fait il a dit "Ce qu'il y a entre nous. J'ai eu peur que tu n'aies perdu la mémoire tout à l'heure alangui dans les bras de ton ennemi".. parce qu'il est.... jaloux. Wow ! Dans quoi je me suis encore fourré moi... . Mais derrière l'ironie se pointait de la peur.
De la peur... et peut-être un soupçon d'espoir.
Un léger sourire naquit sur ses lèvres alors qu'il secouait la tête doucement.
Heero et Duo sortirent de leurs poches des lunettes à scannage thermique pour repérer où se trouvaient les corps sans se servir de lampes torches. Ils virent que deux corps apparemment s'étaient déplacés.... à leur droite, très près de l'emplacement d'un confessionnal.
Une forme légèrement plus petite se tenait devant une forme plus grande, devant au sens de premier corps dans le champ de vision. Il se dirigèrent vers les masses lumineuses lorsque Heero dit doucement à Duo :
- Au fait Duo ? /inexpressif/
- Quoi ? /sec/
- Elle est vraiment très dangereuse... et elle est blessée. Le fait qu'elle t'ai mis à terre n'était pas de la faiblesse de ta part. Je sais que tu l'as pensé. /ton soldat/
- Merci Heero /ton soldat, mais il lui était vraiment reconnaissant/
- Hn.
Extérieur de L'Eglise Sainte-Catherine, 6H30
Quatre n'eut pas besoin d'aller bien loin pour retrouver l'espion.
Le « clochard » se tenait non loin de l'entrée et effectuait une retraite plus que recommandée pour son salut. Il avait été dépêché par Réléna afin d'avoir les héros à l'oeil, pour voir comment se déroulait la mission, et il se sentait honoré dans son rôle de superviseur. En réalité Réléna avait préféré ne mettre sur le coup qu'un seul espion, justement pour ne pas attirer l'attention.
En effet pourquoi faire surveiller les gens qui sont censés vous sauver ? Pourquoi risquer des soupçons et une rébellion au sein de ses propres hommes ? Et puis surtout, pourquoi éliminer plusieurs hommes quand on pouvait en éliminer un ? Au pire des cas, s'il était retrouvé et tué par un de G-Boys, elle pourrait toujours nier.
Notre fameux espion était en simple mission de reconnaissance. Il ne savait donc rien de plus que ce que Réléna avait dit et encore moins ce qui l'attendait. Il devait faire son rapport à 7HOO, et il avait appris des tas de choses intéressantes, malgré le fait qu'il se soit retrouvé KO pendant quelques minutes en ayant collé le micro au fameux Quatre Winner. Ça l'étonnait qu'il ne l'ait pas reconnu. C'était lui qui l'avait accueilli à son arrivée dans la réunion. La Présidente Peacecraft avait demandé de surveiller tous les Responsables, mais s'ils se séparaient, de suivre Trowa Barton et/ou Quatre Winner.
Winner étant déjà hors des locaux du QG il suivit Barton jusqu'à l'hôtel particulier de Winner. Notre espion était intelligent et avait réussi à faire son travail sans se faire repérer, après tout un hôtel n'était pas un lieu ultra secret et impossible d'accès, et ses raisons de se trouver à l'intérieur n'avaient aucune raison d'être douteuses. Lorsque qu'une GW noire sortit en trombe du parking, il prit sa moto et à l'embouteillage monstrueux, put se faufiler dans une rue attenante, garer sa moto et mettre son déguisement.
En avisant les feux arrières de la voiture, il savait qu'ils tourneraient précisément dans une des deux rues adjacentes, lui avait pu tourner à la première et garer sa moto. Les autres tournèrent à la seconde. Comme il n'y avait absolument rien si ce n'était une église abandonnée, il conclut au début qu'ils s'étaient trompés.
Puis il envisagea l'idée que ce soit une planque. A moins qu'ils n'aient réussi à retrouver la fille qui avait attenté à la vie de la Présidente ? A présent qu'il était installé et costumé, tout ce qu'il avait à faire était prier pour ne pas qu'il se soit trompé et qu'ils aient bien l'intention de prendre cette rue, afin de coller le micro à l'un ou à l'autre. Son instinct ne l'avait pas trompé. Avec un peu de chance, grâce à cette action, il aurait peut-être une promotion !
Lorsqu'il s'était réveillé du coup de calcaire du Prince Charmant, - réveillé par un grésillement désagréable ainsi que par un songe particulièrement érotique où quelqu'un l'appelait Allah et où il s'y en donnait à coeur joie -, il fut obligé de quitter le coin de la rue, afin de mieux positionner son micro à faible portée. Il avait choisi ce type de matériel pour être au plus près de l'action, au cas où ils auraient besoin de lui pour intervenir.
Il se voyait déjà en haut de l'affiche, emporté par la foule, acclamé comme la sauveur de la Présidente.
Il n'avait certainement pas vu Quatre Raberba Winner furieux armé d'un bazooka qui était passé du stade « Hors Service » à « En Service ».
Oups.
Intérieur de l'Eglise Sainte-Catherine, Près du Confessionnal, 6H31
§
Shaman avait entraîné Trowa sur quelques mètres, après s'être amusée à sentir le sang de sa gorge s'écouler sur ses doigts, tandis qu'elle passait la lame pour lui créer un nouveau sourire.
Quelle ironie... d'après ce que Quatre lui avait dit, l'hombre était un clown et sa soeur une lanceuse de couteaux.
Après tout mourir par sa lame
pour une femme
sans une larme
et sans âme
serait comme
un retour aux sources
bienvenue à la maison
Nanashi.
Mais le temps pressait : elle n'avait plus le temps de jouer, elle était de plus en plus faible...
Elle s'était rapprochée du confessionnal pour voir les résultats de ses expériences avant de partir
Elle savait que si elle perdait trop de temps, elle mourrait, purement et simplement
enfin... simplement
La neige continuait à tomber
ici, près du confessionnal
encore plus qu'ailleurs dans l'Eglise
car la nef était trouée par endroits
et les impacts de balles avaient encore plus fragilisé
un édifice
qui avait survécu
à des siècles
à des hommes
était-ce un présage ?
- Barton pour la dernière fois, pourquoi tu l'as tué ! Tu l'as tué pour avoir Quatre rien qu'à toi c'est çà ? /colère/
- Si je te le dis tu ne me croiras pas alors mieux vaut que je me taise. /inexpressif/
- Tu veux vraiment que je te saigne, hein? Ou tu préfères que je t'abrège et que j'aille m'occuper de Quatre ? /sadique/.
- ...
- Alors.
- Je suis un terroriste. J'aime Quatre de tout mon coeur, je l'aime mais je suis un terroriste. Nul n'est immortel on doit bien mourir un jour. Je mourrais et tu ne sauras rien. Fin de l'histoire. /inexpressif/.
Shaman montrait des signes de nervosité qu'elle n'aurait jamais montré si elle était au meilleur de sa forme : la douleur était de plus en plus violente, son crâne criait son épaule hurlait son ventre suppliait, sa vue se baissait et elle haussait le ton, ce qu'elle n'avait jamais fait. Elle détestait hausser la voix, c'était un signe de faiblesse. Elle donna un coup de genoux dans le dos de Barton, le fit tomber à genoux, puis à plat ventre sur le sol puis prit la lame de sa mère et la planta dans sa main.
Pas même un battement de coeur de plus. Trowa ne disait rien.
Fierté.
Shaman avait commis une grave erreur en mettant Barton à terre. Elle le replongeait avec son élément. Trowa était redevenu le dompteur. Shaman n'avait jamais cessé d'être la panthère. Shaman allait assister à sa première et dernière séance de dressage.
Elle voulu l'attraper par les cheveux et cogner son visage violemment sur le sol, quand il l'attrapa par son épaule blessée, lui mit un formidable coup de poing et la renversa sur le dos. Elle parvint néanmoins à récupérer sa dague dans l'action, mais il la fit voler au loin d'une pichenette, et il s'assit, puis se coucha sur elle pour l'immobiliser. Ensuite il lui maintint les deux poignets d'une seule main, de l'autre, il l'attrapa par le cou et serra.
Shaman essaya de bouger : /impossible/.
Trowa alors descendit vers le visage de Shaman...
Et l'embrassa
sur les lèvres
une pression ferme et douce
elle cessa de bouger
Un ennemi embrassait toujours
celui a qui il donnerait
la mort.
Puis Trowa déclara :
- Je n'ai jamais cherché à tuer Vargas, je l'ai fait drogué par Réléna mais je ne le regrette pas. /inexpressif/
- Hijo de... /calme.trop calme/.
- Tut tut tut ces mots ne sont pas beaux dans la bouche d'une femme ironique.
- ...
- Vargas était un salaud. Tu veux un coupable? Vois çà avec Réléna. Je ne l'aurais jamais fait de moi-même. Sans elle si çà ne tenait qu'à moi il serait en vie. Elle s'est débarrassé de son amant. Il était aussi l'amant de Quatre. Etait-il le tien? /inexpressif/
- ...
- Quand je pense que Quatre a tenté de te toucher pour toucher cette ordure...
- Cette ordure était comme mon frère! Tu mens !
- Pour quelle raison ? Tu crois que j'ai peur de toi ? Toi petite Shaman tu t'imagines qu'en me plantant un couteau et en jouant les justicières pour un salaud tu nous fais peur ? Laisse-moi rire. /ironique/
Elle se débattit. En vain.
- Tu es une excellente combattante. Douée. Tu es intelligemment conne, tu ne sais même pas pour quoi tu te bats. /inexpressif/
- Et tu me dis çà de mémoire? Vous avez mis une sociopathe au pouvoir. Des terroristes ont mis un assassin en talons aiguilles au gouvernement et tu me parles de conneries? Vas te faire foutre. /inexpressif, factuel/
§
- Tu as raison. Nous sommes tous des cons. Je ne connaissais pas Vargas mais pour que Quatre veuille tuer pour lui c'est qu'il devait vraiment être un manipulateur hors pair. /presque ironie/
- Arrêtes…
- Je n'ai aucune envie de te tuer. Tu as la même tension corporelle que Quatre quand je lui ai dit la vérité. Le même désespoir... mais lui, en plus de son intelligence, possède son pouvoir. Il sait que j'ai raison. Toi tu nous menaces. Et tu pourrais parvenir à tes fins. Comme Quatre a juré de me rejoindre je me vois dans l'obligation de te tuer.
- Je meurs ? OK, dans ce cas je t'emmène avec moi !
- Tu n'as pas encore compris? Je ne peux pas mourir, je l'ai promis. Toi tu vas rejoindre ton Vargas puisque tu refuses de reconnaître la vérité quand on te la présente. /inexpressif/
Il lâcha son visage quelques millièmes de secondes pour pouvoir l'étrangler.
Cela suffit à Shaman pour lui donner un coup de tête en plein visage.
Elle le repoussa et tenta de se relever et d'armer son deuxième revolver
quand il la prit à bras le corps
et la projeta de toutes ses forces
dans le confessionnal.
Elle glissa sur la table de travaux
qui était très légèrement éclairé
et l
tout se passa au ralenti
tout en glissant, sa tête se tourna vers ses expériences
un éclair de lumière…
ses yeux s'écarquillèrent
des larmes se formèrent au coin de ses paupières.
La table se renversa avec l'impact
dans un fracas terrible
elle avec
et pour la toute première fois de sa vie
elle souhaita que l'Eglise
soit son tombeau.
Elle se surprit à prier
de toutes ses forces faibles
pour mourir,
mourir
mourir
mourir.
tip
tip
tip
tip
faisait son sang
sur la neige
le quatrième tip
était
une larme.
S
§
Tsusuku
Ne me tuez pas lool !!!!!!!
Prochaine partie… un jour lool ! C long donc ça met du tps les correcs et il le faut ce tps ! Le seul truc que je peux dire c que je vous oublie PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAS bien sûr !!!! (mici mamzelle Shinyosumi de m'avoir mis la puce à l'oreille ;-), j'avais pas les yeux en face des trous hier c pas possible T-T)
A pluche' et mici de suivre ! (Même mes blablas ;-))
Mithy
