Disclaimers et tout le toutim en 1ère page, rating R ici, petit lime rapidos et tentatives d'émotions fortes lool.
Mici bcp à tit poulpe de moi, lilithdemoi, lunanamoi (fichtre je devrais créer les pokémithy loool), tite Shiny bientôt apte pour le casino lool, tite Lenao (kikoo toi!), tite Yami, miss Parker, Elyzchan et Olivs.
Tit mot de l'apprenti auteur : ce chap fut long à venir, gomen : fallait avoir le temps et la motivation pour corriger, parce que c'est très long ! Et c'était soit je mettais en ligne plus vite et j'oubliais les 60 pages du dernier volet d'Under my Skin (j'étais tentée lool) soit je mettais Under My Skin en ligne et j'attendais un peu avant de me replonger dans les correcs de « Soldats ». Parce que c'est largement plus dur et ça prend bcp plus de temps que de faire une tite oneshot. Alors voilà, ça va vous faire plusieurs up en peu de temps (entre « UMS » et « Au creux de ton corps »), j'espère que ça vous aura fait plaisir. Comme c'est bientôt Noël, mah je mets les bouchées doubles ;-).
M'allez, à bas les blablas, on to the fic !
Shuttle Présidentiel, heure de L5, 6H38
'
Dans la salle de bains "publique" du Shuttle - comprendre celle qui n'était pas à Réléna -, Sandor Lane-Wong s'aspergeait le visage d'eau froide, glacée en fermant les yeux, ne se préoccupant pas du robinet qui coulait encore et encore.
Comme sa vie.
Il avait l'impression d'être cette eau jadis libre,
aujourd'hui emprisonnée dans un robinet.
Dans une salle de bains.
N'attendant que la main
du maître
pour s'écouler
ou non.
Le lieutenant-Colonel Lane-Wong
avait l'impression
de ne plus contrôler
sa vie.
Il n'avait jamais autant eu envie de crier.
Il n'avait jamais autant eu envie d'être libre.
Il n'avait jamais autant eu envie d'être prisonnier.
Il n'avait jamais autant été perdu.
'
'
Pov de Sandor (hé oui il est vivant )
'
Je ne le regarde pas. Je ne veux pas voir son visage. Je veux oublier jusqu'à son existence.
Je le veux..
Si fort….
Seigneur…
comment un être humain peut-il faire autant de mal
en un seul regard ?
Comment peut-il vous toucher
Vous caresser
Vous serrer
Vous lécher
Vous embrasser
Vous étreindre
Vous aimer
Vous couver
Vous couvrir
Vous mordre
Vous faire mourir…
Puis vivre…
'
Il retint un frisson : il avait l'impression de sentir les mains de Wu Fei sur lui, de le sentir en lui… Instinctivement il se mouvait, allant à la rencontre d'un corps imaginaire, pressant ses fesses sur une érection de plus en plus évidente.
'
Reprise du Pov
'
Hmmm comme çà, oui…
Pourquoi ai-je aussi mal ?
La Présidente a remis ma fierté,
mon travail,
presque tout ce qui fait
que je suis
en question.
Et la douleur
la plus
insupportable
est celle que
le colonel Chang
m'a infligée.
Me faire croire en un mot,
un regard
que j'étais autre chose…
Et me remettre à ma place.
Je n'ai pas le temps de penser à sa fierté,
lui n'a pas pensé à moi, pourquoi penserais-je à lui ?
A ses sentiments ?
'
Pourquoi j'y pense encore ?
Mon grand-père est mort pour avoir travaillé
à la gloire de la Présidente.
Pour un stade.
Je suis ici,
dans ce corps de métier
uniquement parce que je devais savoir pourquoi.
Je voulais enquêter discrètement,
ma position le permettant.
Jamais je n'avais prévu
de m'éprendre
de mon supérieur.
'
'
Je suis attiré depuis notre première rencontre
il y a deux ans
Je l'ai apprécié lors de nos rares conversations
où il me livrait ses impressions et ses ordres,
mais je l'aime
depuis qu'il m'a étreint.
Depuis que j'ai senti son cœur
contre mon cœur.
Et je le hais depuis que nos cœurs,
nos corps
se sont séparés.
Un seul regard…
'
Hmmmm oh oui embrasse-moi.
Montre-moi que je ne suis pas qu'un jouet
entre les mains de la destinée.
Embrasse-moi oui,
juste là.
Prends mon oreille dans ta bouche,
entre tes dents.
Mords-moi
Sers-moi fort….
'
'
- Pardonne-moi……
L'homme aux yeux cendre et or ouvrit brusquement les yeux en entendant la voix de Wu Fei. Le corps si chaud contre lequel il résidait n'était pas imaginaire.
La bouche, le souffle contre son cou n'étaient pas imaginaires.
Les mains autour de lui n'étaient pas imaginaires.
Sa propre main, traîtresse, autour du cou de Wu Fei, n'était elle non pas plus imaginaire.
Il entrouvrit les yeux et vit que dans la glace ils étaient deux.
Peau d'or… contre peau de bronze…
Il referma les yeux.
Le jeune homme dégagea sa main d'un geste vif, puis voulut se délivrer lorsque Wu Fei le tint plus serré contre lui.
'
- Lâche. Moi , dit-il, inexpressif.
- Jamais. impassible.
- Colonel Chang. Lâchez-moi.
- Non. Pas avant que tu ne m'écoutes.
- Je n'ai rien à écouter ni même à entendre. Ce qui s'est passé était une regrettable erreur. Lorsque cette mission sera terminée, je demanderais à la Présidente – si je ne suis pas retourné au statut de civil- de bien vouloir me transférer.
Le ton du Lieutenant-Colonel Wong était resté très professionnel.
Ce qui n'empêcha pas le Colonel Chang sur un ton d'où se dégageait une grande douceur. Une douceur fière, sans condescendance. Une douceur d'homme qui ne cherchait pas à apitoyer, ni à soumettre. Ni à se soumettre.
- Si tu le souhaites. Je comprends. Je voulais que tu saches que je n'ai rien regretté, absolument rien.
- …
- Tu ne me comprends pas.., cette fois, le ton du Colonel s'était fait ennuyé, voire défaitiste.
'
Sandor explosa, haussant la voix pour la première fois depuis des années. Il n'était absolument pas du genre à perdre patience et n'avait pas besoin d'élever la voix pour se faire respecter. Ce qui le rendait encore plus dangereux quand il perdait son calme. Une explosion professionnelle, en rien hystérique :
'
- Je, je, je. Il n'y a rien à comprendre Colonel Chang. Je ne vois pas pourquoi je devrais être compréhensif ou conciliant. Je suis un homme et je suis loin d'être parfait, à vrai dire je n'en ai que faire. Par contre je suis un parfait soldat qui peut suivre parfaitement les ordres.
- …
- Ordonnez au soldat et il exécutera, c'est son devoir. Mais ne vous avisez jamais de vous adresser à l'homme comme s'il était votre subordonné. Le Lieutenant-Colonel Lane-Wong est au service de la Présidente Peacecraft et par défaut à celui du Colonel Chang.
- ...
- Mais Sandor ne veut plus rien à voir affaire avec le dénommé Wu Fei. Gardez vos distances – vos mains, votre bouche, votre corps, votre voix – hors de ma portée et ne m'adressez la parole qu'en cas de mission.
- Sinon ?
- … le regard s'était fait glacial.
- C'est une menace ? à peine un haussement de sourcil mais pas de ton
- C'est une promesse cette fois, le ton et la voix se firent totalement inexpressifs.
'
'
Sandor se dégagea de Wu Fei et se maudit de ne pas avoir verrouillé la porte en entrant dans la salle d'eau. A aucun moment de leur échange il ne l'avait regardé. Il l'avait juste entraperçu en ouvrant les paupières, voyant dans le miroir que son supérieur avait les yeux clos et ses lèvres sur sa peau.
Il se rassit à sa place et pris sa tête entre ses mains.
'
Wu Fei avait voulu s'expliquer avec Le jeune métis. Quand celui-ci était allé dans la salle de bains, il avait simplement désiré lui parler, dire qu'il regrettait… quelque chose. Puis il l'avait vu s'asperger d'eau et fermer les yeux, comme quand ils avaient fait l'amour… Il n'avait pas pu, pas su résister.
Il fallait qu'il le touche.
Il le fallait.
'
L'homme était fier et brave, Wu Fei s'en était très vite aperçu, dès lors qu'il l'avait eu sous ses ordres.
Il s'était rendu compte de son attirance envers le jeune homme quand il dut s'accrocher à ses yeux pour ne pas sombrer dans le stade, quand le rêve de son peuple et sa propre rédemption s'étaient écroulés. Il s'était accroché à ces yeux.
A ses yeux
Ses yeux….
Un regard
Et il était
sous le plus beau
et le plus terrifiant
des sortilèges.
Un regard qui à présent
n'était ni froid,
ni coléreux
mais indifférent.
Wu Fei sourit.
'
'
Hmmm… Sandor lui avait ordonné de rester à l'écart de lui.
« De son corps
De ses yeux
De sa bouche
De ses mains »
A l'écart de tout ce qui faisait de lui
un homme.
A l'écart de tout ce qui le raccrochait
au monde des vivants.
Chair pour chair.
Cœur pour cœur.
Il ressentait des choses
et il n'avait plus rien.
Un regard vide
mais un corps si chaud
Si chaud.
Si chaud…
'
A l'écart…
Oui.
Pour la mission.
Mais après….
En tant qu'homme,
Wu Fei n'avait pas à imposer ses directives
à Sandor n'est-ce pas ?
Il
n'y
avait
pas
deux
poids
deux
mesures.
Ce qui était valable pour l'un
était irrémédiablement valable pour l'autre.
Sandor n'avait donc pas à ordonner
à Wu Fei
de rester à l'écart
de l'homme qu'il aimait.
Il se devait d'essayer.
Il le devait.
Il avait appris à reconnaître les mérites du soldat.
Il avait à peine commencer à aimer l'homme,
à peine goûté le fruit jusqu'à présent défendu.
Il avait encore son goût sur la langue.
Il avait envie que ce goût ne s'efface
Jamais.
Jamais.
Il referma le robinet.
'
Entrée de l'Eglise Sainte Catherine, 6H42
'
'
Le pauvre agent n'avait pas vu Quatre venir. Au moment où il allait parler ou riposter le colonel Winner lui mit un coup de revers de Bazooka en pleine tête , lui faisant exploser l'arcade sourcilière et lui enfonçant le nez. Cet homme avait de la chance qu'ils en aient besoin vivant parce qu'il l'aurait tué, surtout que l'arme elle-même pesait plus de cinq kilos. L'homme d'affaires n'avait pas mis toute sa force, juste assez, donc, pour l'amocher un petit peu, selon ses critères.
Cette homme avait de la chance, oui… Quatre Winner avait des envies de meurtre, toutes les émotions des personnes se trouvant dans l'église remontaient à la surface.
Maintenant qu'il avait appris à contrôler ses pouvoirs, il pouvait contrôler le flux des émotions et analyser sans se laisser déborder. Il pouvait ressentir bien des choses et définir notamment la forme actuelle de la personne qu'il sondait. Par empathie déductive, tout simplement parce que l'état émotionnel pouvait, si on se concentrait suffisamment, faire deviner l'état physique dans lequel le sujet se trouvait.
Il se serait bien passé des circonstances ayant conduit à l'extension de ses capacités…
L'expérience meurtre en direct lui avait beaucoup appris hélas.
Quel salaud…
Un véritable fumier, oui. Mais il fallait tirer cette affaire au clair.
'
Maintenant qu'il était plus calme, plus serein, Winner se demandait quelle importance pouvait bien avoir Shaman pour son ancien et si défunt amant.
Il était persuadé que Shaman ne savait pas que lui et Réléna étaient… intimes.
Shaman elle aussi était un jouet et il n'avait aucune envie de la tuer, sachant qu'elle était une victime elle aussi.
Il se concentra et isola ce qu'il percevait de ses anciens camarades :
'
'
Pov de Quatre :
'
Heero est presque en pleine forme et il ressent… des choses : effrayant.
Duo est plus ou moins ok, mais sur pilote automatique : mais qu'est-ce qu'ils font là, au fait ? Pourquoi ne nous ont-ils pas prévenus ? ( et pourquoi nous on les a pas prévenus : question idiote ils se méfient de nous… et ils ont raison…)
Trowa : faible, blessé… mais vivant .
Milliardo : reprend conscience… oh Allah… un mort qui reprend conscience… Et si cette affaire nous dépassait réellement, même moi qui ait une longueur d'avance ? Qu'est-ce qui nous attend ?
Pourquoi Réléna a-t-elle fait assassiner un soi-disant simple philosophe ?
Et si la réalité était pire que tout ce que nous avions imaginé ?
Assez de questions.
Marre d'être dans le noir,
de n'être qu'un pion
pour Vargas,
pour Réléna,
cette garce.
Elle crachera la vérité
avant de mourir.
Elle paiera
et je lui prendrais tout,
tout ce qui a jamais compté pour elle.
Le pouvoir.
Je prendrais tout,
je le jure.
'
'
Fin du Pov
'
'
Il déshabilla complètement l'espion, au cas où celui-ci aurait un micro ou un autre émetteur, que, quoi ou qu'est-ce, cachant ses vêtements entre les poubelles. Il rangea son bazooka dans son étui, placé dans son dos. Puis il porta son fardeau humain et nu à l'intérieur de l'église.
Tiens il avait cessé de neiger.
Intérieur de l'Eglise Sainte-Catherine, 6H45
'
Heero et Duo avaient rejoint Trowa qui était à terre, la tête et la main en sang, témoignage de son altercation avec brave petite « Enfant de la honte ». L'ex pilote 03 allait se relever quand il entendit le cliquetis d'une sécurité ôtée et d'un revolver pointé sur sa tempe.
'
- Allons donc… Trowa, résigné et ironique
- Qu'est-ce que tu fous là , Heero mode "soldat parfait", les mots en plus.
- Et vous ?, Trowa, ironique
- J'ai le flingue. Je pose les questions , Heero mode Duo lol.
- Tu crois que t'impressionnes qui ?, inexpressif.
- C'est le mot du jour ? Je ne suis pas la fille.
'
'
Le colonel Maxwell intervint pour la première fois, inexpressif :
'
- Elle s'appelle Shaman. D'ailleurs où est-elle ?
- Je l'ai expédiée dans le confessionnal. Elle ne bouge plus. Trowa, inexpressif.
- Je vais voir ce qu'elle fait .
- Fais attention. Blessée elle est encore plus dangereuse, Heero mode soldat.
- Oui à voir le petit somme que tu as fait sur le clavecin, tu peux en témoigner, Duo joueur.
'
'
L'américain se dirigea vers le confessionnal. Il trouva la table renversée, les petites lumières encore allumées malgré l'impression d'apocalypse – pire que sa « chambre » du temps des planques – pensa-t-il avec un sourire. Il y avait du sang partout, mais pas en grande quantité. Au début il avait cru qu'il appartenait à Shaman. Mais en y regardant de plus près, il trouva des éprouvettes renversées et/ou brisées. Puis il repensa à l'échantillon prélevé sur Réléna : essayait-elle de comparer l'adn de la Présidente…et celui de Vargas ? Ca expliquerait la « honte » (shame) de Réléna, les lettres de sang sur la statue… Beurrrkkkkkkkkkkkkkkkkkkkkk.
Cette histoire devait être encore plus sale qu'il ne le pensait. Et en même temps c'était plausible… pourquoi Réléna aurait fait arrêter puis tuer Vargas ? Parce qu'elle avait découvert qu'elle couchait avec son propre frère ? Possible.
Amour, gloire et Gundam remixé avec les feux de la passion de l'amour toujours.
Effarant.
Mais possible.
Il faudrait demander à Milliardo de parler de sa famille… si toutefois Yuy n'était pas dans son délire cosmique quand il lui avait affirmé que le blondinet qui jouait les belles au bois dormant sur le carrelage avec une flèche dans le cul était bien lui. Et si le même blondinet acceptait de coopérer avec ses anciens hommes car de toute évidence, il était de mèche avec elle. De toutes façons Heero et lui sauraient le faire parler.
Tout de même… si c'était bien Milliardo, il était où depuis tout ce temps ??????
'
Il s'approcha de Shaman. La demoiselle était couchée sur le dos les yeux fermés, la tête penchée sur le côté. Quelques mèches de ses longs cheveux noirs lui caressaient la joue, la poitrine, la taille, la hanche, la cuisse. Elle avait les deux bras le long du corps, et les jambes légèrement écartées. Elle semblait… paisible. Il sortit une mini lampe torche et vérifia si elle ne feignait pas l'inconscience. Il dirigea la lumière vers ses pupilles. Il souleva délicatement la paupière et un magnifique œil gris mais complètement HS lui répondit.
Pas si paisible en fait : en regardant bien avec la torche on pouvait y voir la trace de larmes récentes. Il prit son pouls : très faible.
Duo ne comprenait pas pourquoi il sentait ses propres mains devenir moites.
Pourquoi il s'inquiétait ?
Parce qu'il allait encore perdre quelqu'un dans une église ?
Encore.
Quelqu'un de cher ? Pas encore ? Si, un peu ? Déjà ?
Quelqu'un de chair assurément.
Cette fille était une part du Père Maxwell.
Une part d'un des rares bonheurs qu'il ait jamais eu
quoi qu'il ait fait.
Il n'avait pas pu le sauver lui.
Il la sauverait elle.
Même s'il devait la tuer plus tard,
il le ferait en légitime défense.
Mais il ne la laisserait pas mourir
sans rien faire.
'
Duo la souleva délicatement, puis se dirigea vers Heero et Trowa.
Pendant ce temps, entre Perfect Spandex et Laque pas Virgin :
'
- Alors Barton, depuis le début Winner et toi vous êtes dans le coup avec elle ?
- …
Coup de crosse de revolver sur le visage.
'
- J'ai pas le temps de jouer Barton. Ton copain et toi nous avez suffisamment pris pour des cons.
- Je ne suis pas de mèche avec elle. Vois ça avec Duo. Je le trouve bien pointilleux sur le comment j'appelle mon ennemi alors que d'habitude il s'en fout. C'est peut être sa maîtresse qui sait.
Re coup de crosse plus violent.
'
- Oh… Un point sensible à ce que je vois ? Tu n'aimes pas l'idée que Duo et elle soient amants ?
- Je ne suis pas cette… Shaman. Au risque de couper tes effets là tu ne déstabilises personne. D'après ce que tu as dit à la fille avant qu'elle fasse un vol plané, Vargas se tapait et Quatre et Réléna, et vu que toi tu te tapes Quatre, je comprends pourquoi lui et toi vous êtes associés pour éliminer Réléna. Personnellement je trouve qu'éliminer la Présidente pour une histoire de cul ce n'est pas crédible. Même pour Quatre Elu Homme du Mois dans le CosmoGundinam de Novembre.
- Tu crois que je ne t'ai pas vu regarder Réléna ? Tu la hais autant que moi, autant que Quatre.
- Oui si ce n'est plus.
- Alors qu'est-ce que tu viens me faire chier ?
- Pour l'éliminer vous nous avez menti, Barton.
- Je t'ai dit que…
- Je m'en fous.
'
Le ton de Heero s'était fait sournois, alors que jusqu'à présent il était d'une neutralité toute yuyesque :
Barton en resta sans voix… et tout de même légèrement impressionné, même s'il ne le montrait pas. Même si son attitude était restée impassible, malgré ses écarts de langage et son ton frisant le cynique.
Heero continua donc, tranquillement, calmement… dangereusement :
'
- Pour l'éliminer vous nous avez trompé et pris pour des cons. Vous avez découvert où se trouvait la suspecte et vous ne nous avez rien dit… à moins que vous ne l'ayez toujours su ? Que vouliez-vous faire ? Lui raconter que Réléna avait pris le shuttle ? Ou éliminer votre alliée parce qu'elle devenait incontrôlable ? Elle te demandait pourquoi tu as tué Vargas. Elle a découvert ton implication et a voulu te rayer de la surface du globe. Fin de l'histoire.
'
'
« L'histoire » tenait debout en effet.
Trop debout.
La dernière chose que Trowa voulait, était de se mettre Heero à dos.
Il ne voulait pas éliminer cet homme qu'il avait apprécié dès lors qu'il l'avait mieux connu, lorsqu'il l'avait soigné au cirque avec Catherine. Quand il avait fait exploser son Gundam.
Il ne voulait pas en venir à l'éliminer… même si cette éventualité était plus que probable.
Il fallait qu'il essaie de lui expliquer.
Et s'il n'y arrivait pas… advienne que pourra.
Il n'était pas un débutant et Yuy n'était pas immortel.
'
La voix perdit de sa neutralité aux consonances cyniques, pour se faire plus franche :
'
- Heero t'ai-je jamais menti, trahi ?
- Il faut une première fois à tout.
- Heero… ni Quatre ni moi n'avons voulu vous mêler à çà… . C'est personnel.
- Ya intérêt à ce que çadevienne public dans lescinq secondes ou la seule personne à laquelle tu t'adresseras en privé sera ton créateur, si toutefois tu crois en dieu.
- …
- 5
'
Click-tik
'
- Baisse ton arme Heero.
Quatre avait lâché son fardeau sans cérémonie sur le sol et avait mis en joue Heero.
Pauvre bougre.
'
Click-tik
'
- Baisse ton arme Winner.
Duo avait changé de position, tenant son fardeau sur une épaule comme un sac de couchage.
Pauvre Shaman. Ça devait faire mal.
'
Cick-tik
'
- Baisse ton arme Duo.
'
Au son de la voix de celui qui fut connu pre mortemement lol sous le nom Millardo Peacecraft, leur ancien chef revenu de l'enfer, tous se figèrent.
'
- Les explications viendront plus tard. Nous devons nous unir…nous unir pour détruire Réléna.
- Tous : …
'
Puis l'ancien général reprit, la voix grave :
'
- Réléna a volé ma position, mes hommes, ma place. Ma vie. Elle nous a manipulés. Elle a tenté de me faire assassiner. Moi son propre frère. Nous n'arriverons à rien en nous entretuant, ce serait lui rendre service. Ne nous leurrons pas : nous voulons tous sa peau. Auparavant vous étiez unis, apparemment elle a réussi à semer la zizanie entre vous : elle n'en vaut pas la peine.
'
Duo fut le premier à se ressaisir :
'
- Toi le mort-vivant qui n'est plus notre chef tu viens nous apporter la bonne parole ? (imitant Louis Armstrong) "Let my people go and the Lord said go down, Moses…" Bah alors Moïse toi qui sais tout? Pourquoi tu ne l'ouvres pas la Mer Rouge qu'on rigole !
'
'
Zechs ne prit même pas la peine de répondre et poursuivit, toujours aussi sérieux :
'
- Ce que je sais c'est que tous ensemble avons mis Réléna au pouvoir. Tous ensemble avons contribué à créer « la Présidente Peacecraft ». Ce que nous avons créé, nous pouvons le détruire. Ensemble. Ou nous entretuer. A vous de choisir et choisissez vite.
'
Il y eu un silence interminable. Puis Quatre – enfin le colonel Winner - fut le premier à lâcher son arme :
'
- Il a raison. Tout de même.
Le colonel Maxwell rangea la sienne, reprenant Shaman dans ses bras.
'
- Je préfère nous savoir tous dans le même bateau et savoir où je m'embarque que de couler lamentablement, enfin je préfère en savoir plus avant d'agir… et puis s'il était contre nous, il nous aurait déjà tués. Il en avait l'occasion et il a baissé son arme. Nous verrons bien si c'est une ruse. Si c'en est une… (à part)
'
Trowa était à terre et n'avait pas d'arme en main, mais ses doigts se dirigeaient vers une arbalète se trouvant sur le flan de sa cuisse. Le colonel Barton arrêta donc la progression de sa main. En silence.
'
Heero n'avait pas encore baissé son arme : comment un homme revenu d'on ne savait où pouvait se permettre de donner des conseils sur la marche à suivre à des hommes hyper entraînés et plus ou moins prêts à s'entretuer alors qu'ils étaient amis ?
'
Tout simplement parce qu'il était le leader. Le chef de troupe. Celui auquel ils avaient dû se référer il y a encore quelques années.
Celui auquel ils devaient peut-être se référer.
Le plus adulte, celui qui voyait dans la globalité.
'
C'était la voix du chef qui résonnait, celle qui faisait écho chez les soldats.
Depuis le début de cette enquête, les jeunes gens s'étaient parlés entre eux en hommes, en traîtres, mais jamais ils ne s'étaient adressés à eux-mêmes aux soldats qu'ils étaient, peu importaient le ton ou les directives suivies. C'était des directives, non des démarches militaires. Il n'y avait rien de rigoureux. C'était parti dans tous les sens et ce n'était pas ce pour quoi il avait été formé.
Les « colonels » avaient tiré des conclusions sans avoir tous les tenants et les aboutissants.
Ils avaient crié à la traîtrise avant d'avoir toutes les preuves.
Ils s'étaient laissé abuser par les apparences.
Ils s'étaient comporté comme des débutants tout en se croyant professionnels.
'
Le colonel Yuy baissa son arme.
Une simple trêve ou plus ? Seules les prochaines informations obtenues, vérifiées et confirmées le diront.
'
- Hnnnnnn .
'
L'agent semblait reprendre conscience tandis que le cœur de Shaman cessait de battre.
'
Duo toucha le cou de la jeune femme.
Encore.
Encore.
Encore.
'
'
Le colonel Maxwell dit très, très calmement : « Plus de pouls »
Zechs réagit au quart de tour : « Donne-la moi »
'
Duo était plongé dans des souvenirs macabres, douloureux.
Une femme.
Une église.
'
Zechs la prit des bras d'un Duo léthargique, se précipita vers les douches en lançant :
- Occupez-vous du type que Winner a emmené !
'
Trowa essaya de se relever, eut du mal… mais Heero lui tendit la main pour l'aider à se redresser.
'
- Merci. inexpressif
- Hn. inexpressif
'
'
L'américain devait se sortir de sa semi transe – il le fallait –
Il avait réussi à revenir une première fois… il y arriverait une seconde fois, non ?
Après ces révélations…
Il se raccrocha à son arme la plus mortelle après lui-même : son humour à deux roupies, trois drachmes.
Il n'avait pas le choix.
Il demande à Quatre, sur le ton de la confidence :
'
- Oulà tu nous l'a amoché celui-là s'est pris quoi dans la gueule ?
- La crosse de mon bazooka.
'
Le jeune homme répondit, esquissant un sourire :
- Ah… c'est comme çà que tu l'appelles ? Parce qu'il faut dire qu'il est à poil et que ça peut porter…
'
Tous ensemble, un nano sourire dans le regard, même Trowa :
- Maxwell !
L'ex pilote 02 haussa les épaules et après un « oh, ça va, hein », lança, ironique :
'
- Bon… on va le cuisiner à quelle sauce celui-là ?
Le soldat ne réfléchit même pas :
- A la sauce « avoue ta mort sera au moins rapide »
'
Duo renchérit :
- Hmmmm mon accompagnement préféré… on verra le reste plus tard, pour le moment je ne sais pas pour vous les gars… mais j'ai très très faim…
Le Colonel Maxwell activa sa faux.
'
'
Tzusuku !
Don't
Kill
ME !
'
'
J'espère que ça vous aura plu ! Je vous laisse avec le cliffhanger le plus pervers du monde !
Et surtout, je ne le répéterais jamais assez : ne prenez RIEN pour acquis. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenus !
'
'
A pluch'
'
'
Mithy, fuit dans le traîneau du Père Noël – Nan c pas le Père Maxwell mdr… lui rendra son traîneau et les kdos le jour j.
