Bonjour à tous !
Sans plus de bavardage, voilà la suite de cette fic ! Bonne lecture !
Chapitre 15 : LA FORET INTERDITE
Ce fut une catastrophe. Rusard les emmena dans le bureau de McGonagall. Cette dernière apparut rapidement, folle de rage, tenant Neville par le poignet. Hermione, affreusement nerveuse, se giflait mentalement. Comment avait-elle pu, elle qui est habituellement la prudence même, oublier la cape d'invisibilité. Harry se démenait intellectuellement pour trouver une excuse valable à leur conduite, mais rien ne pouvait justifier cela.
- Harry ! Hermione ! s'exclama Neville. Je vous cherchais. Malefoy a dit qu'il voulait vous coincer et que vous aviez un drag...
Harry secouait la tête en signe de dénégation tandis qu'Hermione levait les yeux au ciel.
- Je n'aurais jamais cru ça de vous... dit McGonagall d'une rare fureur. Que faisiez-vous au sommet de la tour d'astronomie ? A cette heure en plus ! Je veux, j'exige des explications !
Hermione sourit mentalement. Pour la première fois de sa vie, elle ne pouvait répondre à une question. Elle retint un rire nerveux, et resta immobile, attendant que l'orage passe.
- Je crois savoir ce qui s'est passé. Vous avez tous deux (elle désigna du mention Harry et Hermione) raconté une histoire de dragon à Malefoy pour lui attirer des ennuis, et Londubat y a cru aussi. Vous devez être fiers de vous !
Hermione ne chercha pas à démentir. Après tout, cela n'aurait fait qu'attiser un peu plus la fureur de McGonagall, si cela fut possible.
- J'ai honte de vous, pesta McGonagall. Quatre élèves qui se baladent dans les couloirs, à une heure du matin ! Jamais je n'aurai imaginé chose pareille ! Potter, attendez que votre père soit au courant ! Quant à vous, Granger, je vous croyais plus raisonnable que ça !
Hermione sentit son coeur glissait dans sa poitrine. La dernière chose qu'elle voulait, c'était décevoir McGonagall.
- Vous serez tous trois en retenue, et je retire à chacun 50 points.
Hermione n'écoutait plus. Elle était plongée dans des pensées tristes. Perdre la coupe, elle s'en fichait, mais décevoir McGonagall était pour elle une chose insupportable. Elle entendait vaguement Harry et Neville essayer de parlementer mais, connaissant la directrice de Gryffondor, c'était peine perdue.
Ce soir là, Hermione eut du mal à s'endormir. Comment allait-elle pouvoir rattraper cette catastrophe ? Et c'est le visage fermé, sombre, que les trois élèves découvrirent le lendemain le décompte des points. Les autres Gryffondor croyaient à une erreur, mais l'histoire se répandit bien vite. C'est Granger, Potter et un crétin de première année qui étaient la cause de cette abomination. Harry, qui avait été le plus admiré, et Hermione, la grande gagneuse de point, la tête de classe, furent considérés comme des pestiférés. Même les élèves de Poufsouffle et Serdaigle s'en prenaient à eux, car ces deux maisons voulaient plus que tout la défaite de Serpentard, qui semblait être à présent compromise.
Pendant plusieurs jours, Hermione et Harry subirent injures, tandis que les Serpentard, guidés par Malefoy, leur sortaient quelques moqueries.
- Merci Granger pour le coup de main !
- Potter ! On te revaudra ça !
Il n'y avait que Ron pour rester proche d'eux, ce qui les soulageait quelque peu. Il essayait de leur remonter le moral, mais Hermione s'en fichait. Elle s'était jetée à corps perdu dans ses révisions, n'osant pas répondre en classe. Même si elle avait pu faire regagner la moitié des points perdus, elle ne voulait intervenir, de peur d'avoir des ennuis avec les élèves. Harry, quant à lui, s'accrochait au Quidditch, s'entraînant avec acharnement, pour tenter de gagner la coupe de son sport favori.
Hermione, qui s'était jurée de ne plus se mêler des affaires des autres, fut tentée un jour où elle sortait d'une longue séance de révision à la bibliothèque. Un gémissement se fit entendre, provenant d'une salle de classe, à quelques pas d'elle. Elle reconnut la voix de Quirrell. Ce dernier avait l'air d'être menacé. Elle s'approcha à pas feutré et tendis l'oreille.
- D'accord... Oui... gémissait le professeur.
Quelques secondes plus tard, il sortit de la pièce en trombe, le teint pâle, le turban désordonné, au bord des larmes. Il s'éloigna à grandes enjambées, et ne semblait pas avoir remarqué la présence d'Hermione. Elle passa sa tête et regarda la pièce. Vide. De toute façons, il semblait évident que c'était Rogue qui était là, et il a du partir par la petite porte qui se trouvait à l'arrière de la salle. Elle haussa les épaules, résignée. Il avait réussi. Non, presque. Restait encore Touffu. Elle espérait sincèrement qu'Hagrid n'avait pas parlé.
En arrivant dans la salle, commune, elle parla de ce fait à Ron et Harry. Ce dernier était visiblement mal à l'aise, tandis que Ron écumait de rage.
- Il faut aller voir Dumbledore ! s'exclama-t-il.
- Je te rappelle que nous n'avons aucune preuve concrète. Ce n'est qu'un ramassis de suppositions ! rétorqua froidement Hermione.
- Et si on tente quelque chose nous même, c'est le renvoie assurer, fit remarquer justement Harry. De plus, nous ne sommes pas supposer connaître l'existence de cette fichue Pierre.
- Et que devons-nous faire alors ? demanda Ron.
Hermione et Harry se regardèrent, ne sachant que répondre.
- Et bien, on va fouiner un peu ! répliqua vivement le rouquin.
- NON ! répondirent en choeur Harry et Hermione.
- On a déjà trop fouiné comme ça... grommela Hermione en se replongeant dans ses devoirs.
Le lendemain, les retenues furent envoyées. Harry, Hermione et Neville, sur "invitation" de McGonagall, devait rejoindre Rusard le soir même à onze heures, devant le hall d'entrée. Hermione soupira. Contrairement à son ami attrapeur, elle n'avait pas oublié ces fichus retenus, et avait pris de l'avance sur ses devoirs en conséquence. Cela lui faisait ni chaud ni froid d'être punie le soir même, après tout, ils l'avaient bien mérité par leur stupidité. Contrairement à Harry, elle ne pensait pas que c'était le fait de s'être baladé en pleine nuit qui méritait une punition, mais le fait d'avoir été crétin au point de ne pas couvrir ses arrières. Elle avait manqué de lucidité, et mérité sa punition pour cela. C'était son côté serpentard qui ressortait, pensait-elle avec irritation.
A la nuit tombée, donc, Harry et Hermione dirent au revoir à Ron et se dirigèrent vers le hall de l'entrée avec neville. Rusard les y attendait, l'air mauvais. Hermione haussa un sourcil à la vue de Malefoy. Elle avait oublié qu'il était puni, lui aussi. Cela lui remonta le moral.
- Ca vous apprendra à enfreindre le règlement. Allons-y ! dit-il une lampe à la main. A l'époque, on vous aurait suspendu par les pieds en guise de punition. Les châtiments corporels, c'était le bon temps. Mais les professeurs sont mous, de nos jours...
Le concierge leur fit traverser le parc en direction de la cabane d'Hagrid.
- C'est vous Rusard ? demanda le garde chasse d'une voix forte.
- N'imaginez pas que vous allez passer du bon temps avec ce fainéant... murmura Rusard. Il vous emmène dans la forêt interdite...
Malefoy devint blanc et laissa échapper un glapissement. Neville gémit. Harry et Hermione se regardaient, assez intéressés.
- La forêt ? Mais les élèves n'ont pas le droit d'y aller ! rétorqua Malefoy qui avait perdu sa superbe.
- Comme ils n'ont pas le droit de se promener en pleine nuit… susurra le concierge.
Ils arrivèrent enfin devant Hagrid. Ce dernier regarda Rusard d'un ton assez antipathique.
- Ca fait une demi heure que je vous attends. Hermione, Harry, vous allez bien ? demanda Hagrid.
- Ils sont punis, alors, ne soyez pas trop aimable... marmonna Rusard.
- Je pense que votre retard est du au fait que vous leur avez la leçon ? Ce n'est pas dans votre tâche. Maintenant, partez...
- Je reviendrai les chercher à l'aube... grogna le concierge avant de s'éloigner.
- On y va ? Proposa Hagrid.
- Je refuse d'y aller, grogna Malefoy.
- Ecoute moi bien, rétorqua Hagrid. Tu as fait des bêtises, tu payes. Et si tu n'es pas d'accord, tu fais des bagages et tu pars demain à la première heure.
Le serpentard marmonna quelque chose d'où ressortait les mots « mon père », et Hermione et Harry furent ravis de voir la panique percer dans sa voix. Neville, lui , n'avait pas l'air particulièrement à l'aise.
- Ecoutez moi bien tous les quatre, car ce que nous allons faire est risqué, reprit Hagrid.
Il les amena à la lisère de la forêt et leur montra un tronc d'arbre.
- Vous voyez cette chose argentée ? C'est du sang de licorne. Apparemment, il y en a une de blessée dans le coin. Et c'est la deuxième fois cette semaine, j'en ai trouvé une morte mercredi dernier. Nous devons retrouver cette bestiole et peut-être abréger ses souffrances.
- Et si on tombe sur la chose qui a blessé les licornes, on fait quoi ? Demanda Malefoy, terrifié.
- Tant que tu seras avec Crockdur et moi, tu ne risqueras rien. On va suivre un chemin, ne vous en écartez sous aucun prétexte. On va faire deux groupes, et suivre les traces de sang dans des directions différentes.
- Je veux le chien ! dit rapidement Malefoy en se mettant à côté de l'animal aux grandes dents.
- D'accord, mais je te préviens, il est aussi trouillard que toi… Bon, alors Neville, tu vas avec Malefoy et Crockdur, et je serai avec Harry et Hermione. Si vous trouvez la licorne, vous envoyez des étincelles vertes. Si vous avez des ennuis, ce sont des étincelles rouges. Tout le monde a bien compris ?
Les jeunes gens acquiescèrent.
- Bon, c'est parti… Faites bien attention !
La forêt était sombre et silencieuse. A la première bifurcation, les deux groupes se séparèrent. Hermione, Harry et Hagrid avaient pris sur la droite. Ils avançaient rapidement, les yeux rivés sur le sol. Il y avait des taches argentées partout.
- Un loup garou peut-il tuer une licorne ? demanda Harry.
- Pas assez rapide… murmura Hagrid. Les licornes ont de grands pouvoirs magiques, avant ça je ne savais pas qu'on pouvait en blesser une… Ca va Hermione ? Ne t'inquiète pas, elle ne doit pas être loin…ATTENTION ! CACHEZ-VOUS !
Le gardien de Poudlard attrapa les deux gryffondors et les jeta derrière un fourré. Hargid mit un carreau dans son arbalète et visa. Tous trois tendirent l'oreille et entendirent quelque chose qui rampaient sur les feuilles. Quelques instants plus tard, le bruit s'évanouit.
- Il y a quelque chose dans cette forêt qui ne devrait pas y être… murmura Hagrid.
- Et c'est quoi ? demanda Hermione en époussetant sa robe.
- J'en sais rien… Suivez-moi sans bruit.
Ils avancèrent plus lentement, scrutant aussi bien le sol que l'horizon. Plus tard, dans une clairière, un centaure sortit d'un buisson. Hermione n'en avait jamais vu. Elle resta abasourdi.
- Ah, c'est toi Ronan, tu m'as fait peur… dit Hagrid en rangeant son arbalète.
- Salut à toi Hagrid… Tu voulais me tirer dessus ?
- Non, mais il y a quelque chose de louche dans la forêt. Au fait, je te présente deux élèves de Poudlard : Harry Potter et Hermione Granger. Ronan est un centaure…
- Ca se voit… murmura Harry.
- On voit bien mars ce soir, dit rêveusement Ronan.
- Il y a une licorne blessée, as-tu vu quelque chose d'inhabituel ? demanda Hagrid.
Le centaure et le demi géant continuèrent un dialogue de sourd tandis qu'Hermione observait les environs.
- Les enfants, on y va… Avec les centaures, pas possible d'avoir une réponse claire… dit Hagrid après que Ronan soit parti.
Hermione avait la désagréable sensation d'être observée depuis son entrée dans la forêt. Elle leva la tête et remarqua des étincelles rouges.
- Hagrid ! Les autres ont des ennuis !
- Ne bougez pas, je reviens ! dit le géant en armant son arbalète et en s'éloignant à grandes enjambées.
- Tu crois qu'ils sont blessés ? demanda Hermione inquiète.
- Si c'est Malefoy, j'm'en fiche, mais j'espère que Neville n'a rien.
- Après tout, c'est de notre faute s'il est là…
Hermione, en plus de la peur qu'elle ressentait depuis un bon moment, se mettait à culpabiliser. Elle serrait sa baguette à un point ou les jointures de ses doigts étaient blanches.
Au bout d'un moment, Hagrid finit par revenir, fou de rage. Malefoy avait fait peur à Neville. Les équipes changèrent : Hermione allait avec Malefoy et Crockdur car, selon Hagrid, ce petit imbécile n'arriverait pas à lui faire peur.
Ils reprirent leur route, Hermione ayant exigé que Malefoy marche à côté d'elle, et non derrière elle.
- Ca me déplait autant qu'à toi, mais au moins, je suis sure que tu ne t'enfuiras pas comme un pleutre.
- Attend qu'on sorte de là Granger, je te ferai payer tes injures…
- C'est ça… On verra…
Hermine fit signe à Malefoy de s'arrêter. Ils venaient d'entrer dans une petite clairière. Au loin, la licorne était allongée, morte. Hermione s'approcha doucement et lança les étincelles vertes. Soudain, une ombre se dessina plus loin et une forme encapuchonnée rampa sur le sol en direction d'elle. Malefoy hurla de terreur et s'enfuit avec Crockdur. LA silhouette leva la tête et regarda Hermione. Du sang de licorne inondait ses vêtements. Elle s'approcha de la Gryffondor qui ressentit une violente douleur à la tête. Hermione tituba et tomba sur le sol. Elle agita sa baguette nerveusement tout en se tenant la cicatrice mais n'arriva pas à faire sortir les étincelles rouges. Au même moment, des bruits de sabots retentirent et quand Hermione put enfin lever la tête, la silhouette sombre avait disparu pour faire place à un centaure. Pourtant, ce n'était pas Ronan. Il avait l'air plus jeune.
- Ca va ? demanda-t-il doucement tandis qu'Hermione se relevait.
- Oui, merci… C'était quoi cette chose ? interrogea-t-elle en se frottant la cicatrice.
- Tu es Hermione Granger, dit-il après un long moment. Il faut partir, la forêt n'est pas sure pour toi en ce moment. Tu sais grimper à cheval ?
Il plia les jambes tandis qu'Hermione acquiesça. La Gryffondor monta sur le dos du centaure et deux autres arrivèrent. LA survivante reconnut Ronan.
- Firenze ! s'exclama l'autre. Comment oses-tu te comporter comme un vulgaire canasson.
- Bane, c'est Hermione Granger. Il faut qu'elle quitte vite la forêt.
- Nous ne devons pas nous opposer aux signes du destin ! reprit Bane en faisant claquer ses sabots sur le sol.
- Je pense que Firenze a cru bien faire… murmura Ronan.
- Bien faire ? Nous n'avons rien à voir la dedans ! Nous ne sommes pas des ânes pour promener des humains sur notre dos.
De colère, Firenze rua et Hermione faillit tomber.
- Une licorne est morte ce soir, ça ne te dit rien ? N'as-tu pas vu les signes ? Je me dresse contre la chose maléfique qui se cache dans cette forêt et s'il faut venir en aide à un humain, ce n' est pas grave.
Sur ces paroles, le centaure partit au galop et Hermione s'accrocha comme elle le pouvait.
- Hermione, sais-tu à quoi sert le sang de licorne ? demanda-t-il après quelques instants.
- Non, mais j'imagine que ça a de grandes propriétés… répondit la Gryffondor.
- Ca permet de survivre si l'on est sur le point de mourir. Mais à un prix terrible. Tuer une licorne est un acte monstrueux, impardonnable. Et dès que les lèvres touche le sang, c'est une vie maudite qui vient.
Hermione se mit à réfléchir.
- La chose boit le sang de licorne car elle ne peut avoir la pierre philosophale, c'est ça ?
- Tout à fait…
- Mais qui veut cette pierre ? Tous mes suspects sont des gens bien vivants…
- N'y a-t-il pas une personne qui s'accroche à la vie alors qu'elle a tout perdu, même son corps ?
- Oh mon Dieu… Voldemort ! s'exclama Hermione.
Hermione se souvenait de ce qu'Hagrid lui avait dit. Lui ne croyait pas que Voldemort était mort, qu'il attendait simplement son heure.
- Hermione, tu n'es pas blessée ?
Harry et Hagrid arrivaient en courant.
- Non, tout va bien, grâce à Firenze, rassura-t-elle en descendant du dos du centaure. Hagrid, la licorne est morte, elle se trouve dans la clairière un peu plus loin.
- Tu es en sécurité avec Hagrid, je te laisse Hermione Granger. J'espère que les centaures se sont trompés en lisant les étoiles…
Il s'éloigna rapidement, laissant une Gryffondor perplexe.
De retour dans la salle commune de Gryffondor, Harry et Hermione réveillèrent Ron et lui racontèrent les évènements.
- Donc, Voldemort veut la pierre philosophale… résuma Harry.
- Et il se sert de Rogue pour la voler, ajouta Ron.
- Ca, on n'a pas de preuve, conclut Hermione. Et puis, les centaures se basent sur la divination, et le professeur McGonagall dit que c'est une branche très douteuse de la magie.
- On verra bien si les centaures ont raison. Sur ce, je vais me coucher…dit Harry en s'étirant.
L'aube pointait déjà quand Hermione se mit au lit. Elle espérait que les centaures avaient tort, et que Voldemort ne reviendrait pas.
Une petite review pour l'auteur ? Bisous à tout le monde !
