Chapitre 21 :
Le Secret de la Lune
- Maintenant je veux savoir ce qui s'est passé, dit Lily en s'asseyant à ses côtés. Et ne me mens pas, je ne crois pas un mot de votre petite soirée entre garçons, à parler sagement. Qu'est-ce que tu as fait pour te retrouver dans cet état, James ?
James sembla pâlir encore plus.
- On ferait mieux de reporter tout ça à demain, tenta le jeune homme.
- Pour que tu te défiles ? Non, merci. J'attends.
Lily n'avait pas élevé la voix mais le ton qu'elle avait employé était ferme.
- Demain, c'est dimanche, je te promets de tout te raconter dans les moindres détails. Je suis fatigué, Lily et vraiment mal en point et toi aussi, tu ne tiens plus debout.
- Non, et de toutes façons, je ne réussirais pas à m'endormir en sachant que tu me caches quelque chose. Je suis déjà descendre car je savais que tu me cachais un truc…
- Tu ne me fais pas confiance ?
- Si mais je te connais, James, tu es le premier à faire des blagues et ce ne serait pas, non plus, la première fois que tu enfreindrais le règlement.
James la regarda avec un petit sourire en coin, mais il le perdit vite.
- Je ne peux pas te le dire, Lily, dit-il calmement.
Elle allait répliquer mais il la fit taire en poursuivant.
- Je ne suis pas tout seul dans l'histoire. On est quatre et on a fait le serment de ne jamais le dire à personne. Et je ne veux pas trahir mes amis. Tu veux savoir et je peux le comprendre ; après ce que tu as vu ce soir, tu as le droit de demander des explications, mais il faut d'abord que j'en parle aux autres.
Lily s'était levée pendant qu'il parlait et marcha jusqu'à la fenêtre. Oui, elle le comprenait, elle ne pourrais jamais trahir Bonnie et Alice. Elles étaient toutes les trois amies. Bien sûr des fois, elles avaient laissé entendre des choses, mais ce n'était pas méchant, c'était juste des taquineries. Elle regarda le ciel pendant un moment mais fit brusquement demi tour pour regarder James qui était accoudé au dossier du canapé. Elle venait de constater un fait.
- Qui est le loup-garou ? Demanda-t-elle.
Devant l'effet de surprise, James ouvrit de grands yeux et se redressa de toute sa hauteur. Lily s'avança vers lui.
- Dis-moi la vérité, James, dit-elle doucement. Ce n'est pas la première fois que vous disparaissez en pleine nuit et je suis certaine que le fait que ce soit la pleine lune, ce soir, ne soit pas une coïncidence. Alors c'est qui ? Ce n'est pas toi, ce qui me rassure, pensa-t-elle en même temps. Ce n'est pas Sirius, puisqu'il t'a ramené. C'est soit Peter ou Remus.
Elle marqua une pause, pour laisser James répondre, mais, à nouveau, il restait muet. Alors une nouvelle évidence frappa son esprit.
- Remus ! S'exclama-t-elle.
Elle prit le nouveau silence de James pour un oui et blanchit. Elle alla s'asseoir sur la chaise la plus proche pour se remettre du choc et inspira profondément.
- Dis-moi que j'ai tort, James, dit-elle d'une toute petite voix.
- Bonne nuit, Lily.
- Non, attends !
- Ecoutes Lily, je t'aime et ce depuis des années, mais Remus est un de mes meilleurs amis. J'ai peut-être enfreint toutes les règles de cette école mais je l'ai fait pour l'aider. Je risque sûrement d'aller à Azkaban, mais je savais ce que je faisais, c'était mon choix et notre amitié.
- Mais… Mais de quoi tu parles ?
- Réfléchis Lily, tu es une fille intelligente, non ? Les hommes ne peuvent pas approcher les loups-garous. Comment crois-tu que je ne sois pas mort ou même devenu un loup-garou moi-même ?
Les yeux de Lily s'agrandirent encore plus alors que la réponse s'affichait clairement dans son esprit.
- Vous… Vous êtes…
- Oui. Au revoir, Lily.
Cette phrase sonnait comme un adieu dans la bouche de James.
- Quoi ? Mais pourquoi ? Au revoir de quoi ? James !
Lily commençait à pleurer. Il lui échappait encore. Mais maintenant, elle avait goûté à son amour, elle l'aimait, lui aussi, tout le monde le savait. Il ne pouvait pas faire ça.
- Je te l'ai dit, Lily. Je t'aime, mais je n'abandonnerais pas Remus.
- Attends ! Tu… Nous… Tu me quittes pour…
Les larmes coulaient désormais sur ses joues.
- NON ! Cria-t-elle tandis que James avait posé le pied sur la première marche des escaliers menant à son dortoir. Je ne dirais rien, James. Je te le jure. Et je te signale que Remus est également mon ami. Je le connais depuis sept ans. D'accord j'ignorais tout de… de son problème mais ce n'est pas parce qu'il est différent que je vais me mettre à le détester. Ça ne date pas d'hier le fait qu'il soit loup-garou, non ? Non, James. Je ne veux pas que tu me quittes, je t'aime.
On aurait dit un cri de désespoir. James se retourna lentement et la regarda droit dans les yeux. Elle était sincère et complètement bouleversée. Il ne pouvait pas rester comme ça, sans rien faire. Elle alla vers elle et la prit dans ses bras. Lily pleura de plus belle.
- Je t'aime aussi.
- Alors pourquoi tu me dis ça ?
- Remus est un loup-garou.
- Je ne sors pas avec lui mais avec toi.
- Je suis désolé, je me suis emporté.
- Je te pardonne.
Ils s'installèrent dans le canapé et Lily se blottit dans les bras de James. Ils s'endormirent ensemble, fatigués par leur soirée.
Au petit matin, Bonnie se réveilla tranquillement. Elle regarda autour d'elle et distingua la silhouette d'Alice à travers les rideaux. Elle dormait encore, en revanche, Lily n'était plus là. Bonnie prit une douche tranquillement, en prenant tout son temps. Lorsqu'elle sortit de la salle de bain avec une serviette sur la tête pour sécher ses cheveux, elle entendit un bâillement. Alice se réveillait.
- Bien dormie ? Demanda Bonnie.
- Comme un bébé, répondit Alice. Et toi ?
- J'ai eu le sommeil agité.
- Un garçon au cheveux d'ébène, ironisa Alice.
- Non, un gamin aux cheveux noirs, rectifia Bonnie. Ne me dis pas que toi aussi, tu vas te mettre à employer les grands quand tu parles de lui.
- Doucement, ma belle. On se calme, je plaisantais. Je vois que tu as quand même pensé à lui toute la nuit.
- Il m'énerve. En plus de me gâcher les journées, il m'empêche de dormir la nuit.
- Vous êtes vraiment compliqués.
Bonnie préféra ne pas répondre à cette remarque. Elle s'habilla, puis dit à Alice qu'elle descendait dans la Grande Salle, où peut-être elle trouverait Lily, tandis qu'Alice alla s'enfermer dans la salle de bain.
La jeune blonde descendit les marches jusqu'à la salle commune. On était dimanche et personne n'était encore levé à cette heure-ci. Les faibles rayons du soleil filtrait dans la pièce et Bonnie fut étonnée d'y voir deux personnes assises sur le canapé.
Elle s'approcha sans faire de bruit et reconnut les silhouettes de James et Lily.
Bonnie sourit en voyant le tableau devant elle.
Ils sont vraiment mignons, pensa-t-elle. Ils sont vraiment fait l'un pour l'autre.
Elle les regardait toujours et n'entendit pas le tableau de la Grosse Dame pivoter pour laisser entrer un Sirius totalement épuisé, les cheveux ébouriffés et le pull déchiré à divers endroits.
- Je vois que certains ne se sont pas ennuyés cette nuit, dit Sirius en voyant Lily et James enlacés dans la canapé.
Bonnie sursauta en l'entendant. Elle se retourna et regarda Sirius de la tête aux pieds. Il souriait au spectacle alors qu'elle le regardait en essayant de ne laisser paraître aucune émotion.
- Je vois qu'ils ne sont pas les seuls, dit Bonnie, toujours en fixant Sirius. Elles devaient être joliment excitées pour te mettre dans un état pareil.
- Arrêtes Bonnie, dit Sirius d'un las mais ferme.
Elle se tut et commença à faire demi tour pour remonter dans son dortoir mais Sirius la retint par le bras.
- Lâches-moi !
Aucun des deux n'avait élevé la voix en parlant, pour ne pas réveiller James et Lily, mais pourtant les deux amoureux ne dormaient, ils faisaient semblant. Ils avaient reconnus la voix de leurs amis mais ne voulaient pas les interrompre.
- Je t'ai dit d'arrêter, Bonnie, dit Sirius, tout à fait calme.
- Et je t'ai dit de me lâcher.
- Contre quoi ?
- Quoi ? Mais ça va pas chez toi. Tu en as pas eu assez cette nuit. Elles ne t'ont pas satisfaites ?
- Jalouses ?
- Tu aimerais bien. Mais au gré de te décevoir, je suis juste dégoûtée d'avoir pu tomber amoureuse de toi.
Sirius sourit.
- Embrasses-moi et je te lâche.
- Tu rêves, je…
Mais Bonnie ne finit pas sa phrase, Sirius venait de coller ses lèvres sur les siennes et l'embrassait. D'abord, elle ne voulu pas répondre au baiser, mais il avait trop de force pour qu'elle puisse le repousser et quand elle sentit la langue de Sirius essayer de franchir ses lèvres, elle céda. Elle n'avait jamais pu résister à ses baisers, ce n'est pas maintenant qu'elle le ferait, alors qu'elle en mourrait d'envie depuis des semaines.
Sirius sourit contre ses lèvres, il avait gagné. Il lâcha son bras pour lui encercler la taille et la rapprocher de lui. Bonnie passa les mains autour de son cou et se laissa aller.
C'est à ce moment que James et Lily décidèrent d'ouvrir enfin les yeux. Ils se retournèrent pour voir leurs meilleurs amis s'embrasser et sourirent. James resserra son emprise sur Lily qui tourna la tête vers lui et l'embrassa à son tour.
Bonnie et Sirius rompirent leur baiser et se regardèrent. Bonnie sourit timidement et Sirius la regarda avec des yeux fatigués mais où une étincelle brillait.
- Je suis désolée, murmura Bonnie, toujours dans son monde pour ne pas remarquer James et Lily qui ne s'embrassaient plus non plus et les regardaient avec un sourire aux lèvres.
- Moi aussi, dit Sirius. Mais je t'aime et tu n'aurais jamais dû en douter.
- Tu peux répéter ?
- Je t'aime Bonnie Cooper.
- Moi aussi, je t'aime Sirius.
Un toussotement se fit entendre, James n'avait pas pu s'en empêcher et Lily lui donna un petit coup de coude.
- Désolé de vous interrompre, dit James, mais je ne voulais pas assister à une nouvelle démonstration d'affection. C'était, cependant, très mignon.
Sirius le foudroya du regard.
- Je vois que tu vas mieux, lui dit-il.
- Oui, justement, il faut qu'on parle, dit James à Sirius.
Lily se sentit mal et baissa légèrement la tête, mais cela suffit à Sirius pour comprendre.
- Tu… Tu… commença-t-il alors Bonnie ne savait pas du tout de quoi ils parlaient.
- Elle a tout comprit. Elle était là quand on est entré dans la salle commune.
- Et elle est encore là, je vous signale, dit Lily.
- Oui, sourit James.
Mais Sirius ne souriait pas. Il regardait tour à tour Lily puis James. Comme pour répondre à sa question silencieuse, James lui dit que c'était bon.
- Non, c'est pas vraiment bon. Je ne comprends rien, moi, dit Bonnie pour rappeler sa présence. Sois vous en avez trop dit, sois pas assez.
- Ecoute, Bonnie, je…
- Mais c'est vrai, coupa Bonnie. Où as-tu passé la nuit ? Car vu l'état dans lequel tu es, tu n'as pas dû dormir dans ton lit, et même pas dû dormir du tout.
Sirius prit une grande inspiration, mais regarda James au lieu de parler.
- Pourquoi pas, Lily sait, dit celui-ci.
Sirius regarda de nouveau Bonnie.
- Tu me promets de ne pas crier.
- Je te le promets, répondit-elle, suspicieuse.
- Voilà, alors… Remus est… un loup-garou.
Il avait finit sa phrase dans une sorte de grimace, s'attendant à des cris de peur de la part de Bonnie, mais rien ne vint. Au contraire, elle souriait.
- Tu ne dis rien, lui dit James.
- Non, pourquoi voudrais-tu que je dise quelque chose ?
- Et bien, ça ne te choque pas ? Demanda Lily. Moi, ça m'a quand même un peu choqué, avoua-t-elle.
- Je le savais, répondit tout simplement Bonnie.
- Comment ça tu le savais ? Demanda Sirius, les yeux ronds.
- Remus me l'avait dit.
Devant le silence et la stupéfaction des autres, elle poursuivit.
- Remus et moi sommes voisins maintenant. Lily hocha la tête mais les garçons levèrent un sourcil interrogateur. Il a déménagé cet été et on habite dans la même rue. C'est pour ça qu'on s'entend bien. J'ai beaucoup parlé avec lui pendant les grandes vacances et un jour, on parlait et je n'allais pas vraiment bien. Lily sourit en comprenant pourquoi son amie ne se sentait pas bien. Remus voulait que je lui dise ce qui n'allait pas, mais je n'ai rien voulu lui dire. Je lui ai dit que je ne pouvais pas, que c'était un peu personnel. Alors il m'a dit que si je lui disais, il me disais son secret. J'étais un peu suspicieuse, mais vous connaissez Remus, il arrive toujours à ses fins. Je le lui ai dit et…
- C'était quoi ce secret ? Demanda Sirius.
- Un secret. Donc je le lui ai dit et …
- Et lui, il le sait et moi qui suis ton petit ami, je ne le sais pas.
Bonnie sourit.
- Plus tard, je te le dirais plus tard. Maintenant, tu me laisses finir s'il te plait, sourit-elle. Sirius acquiesça. Alors il m'a avoué qu'il était un loup-garou. Sur le coup, j'ai rigolé. Je pensais qu'il se moquait de moi, mais non. J'ai eu aussi un peu peur, mais il était à côté de moi et en le regardant bien, je savais que ça ne devait pas dater d'hier et que malgré tout, je l'avais toujours considéré comme mon ami. Il m'a vaguement expliqué comment ça s'est passé et je me suis jetée dans ses bras. Je sais pas pourquoi j'ai fait ça mais… voilà.
- Oui, tu t'es jeté sur lui, comme, ça sans raison.
- Oui ! Dit Bonnie.
Bonnie sourit.
- Depuis, je considère Remus comme mon frère alors tu n'as rien à craindre.
Elle l'embrassa pour lui faire comprendre sa phrase et James et Lily en firent de même. A ce moment, Peter descendit du dortoir et cligna des yeux en voyant Sirius et Bonnie.
- Ça fait longtemps que vous êtes de nouveau ensemble ? Demanda-t-il.
- Dix minutes, répondit Sirius, d'un air détaché.
- Ah ! D'accord. Et toi, James, tu vas mieux ?
- Oui, sourit James, j'ai eu une infirmière personnelle.
- Rien que ça !
- Oui, mais je crois qu'il y a un jolie Poufsouffle qui aimerait bien te voir, lui dit Sirius.
- Une Poufsouffle ? Demanda Bonnie, alors que Peter était devenu aussi rouge qu'une tomate.
- Une certaine Nancy Beverley.
- Oh ! Donc tout le monde est casé, dit Lily.
- Non, Remus est encore célibataire. D'ailleurs ça m'étonne, dit James.
- Mais, non ! S'exclama Bonnie. Il sort avec Melinda Ruffins, de Serdaigle.
- Comment le sais-tu ? Lui demanda Lily.
- J'ai juste remarqué qu'il était amoureux alors je le lui ai demandé. Et toi ?
- Je les ai surpris à la bibliothèque, mais je ne pense pas qu'il sache que je sais.
- Et si nous allions lui rendre une petite visite à l'infirmerie.
- Avant on va manger, dit James.
Alice descendit et Franck arriva peu de temps après. Ils se rendirent tous dans la Grande Salle et prirent leur petit déjeuner dans la bonne humeur. Beaucoup de filles regardaient de nouveau jalousement Bonnie. En effet, en arrivant dans la Grande Salle, déjà bien remplie, Sirius lui avait lâché la main pour lui encercler la taille, pour que tout le monde, filles et garçons, comprennent qu'ils étaient à nouveau ensemble.
Ils se rendirent ensuite à l'infirmerie, où Remus les accueillit fatigué mais plutôt content. Ils avaient expliqué à Alice et Franck, qui ne se doutaient de rien, que Remus était tombé malade cette nuit et que les garçons l'avaient emmené à l'infirmerie.
Merci à Zazo, aminteitha, SusyBones, manon, Anacofleb, CapUu, Maria Potter1, Dark-Mione, Perruche Cenevole, Lily-jolie13, titliloo, L'Eclat de la Lune, Malyca, lauralavoiepelletier, Hermy, Ayaminne, Audrey Evans, Lunedorell, AmandiineetEileen Fairiepour leurs reviews.
sakura : Le chapitre à répondu à ta question Pour Lily et James, j'en parle plus ou moins, disons que je vais mettre les choses plus du point de vue de Lily ! merci pour la review. bisous
DunkyFunky : Merci beaucoup pour ta review, je suis contente que ma fic te plaise. merci aussi pour les compliments, on s'en plaint jamais lol ! bisous
Dlissann-E : Bah oui, Remus tout seul dehors en pleine nuit de pleine lune et seulement arrêter par un rat, ça pourrait faire des dégats ! lol merci et bisous
zozo : Merci beaucoup pour ta review. Je me répète mais ça me fait plaisir de savoir que tu aimes ma fic lol bisous
ladybird : merci beaucoup. ma fic s'approche de la fin, en effet ! Bisous
Extrait du prochain chapitre :
- Heureusement, dit James, pour une fois, je n'ai pas le problème de chercher une cavalière.
- Parce qu'avant, tu avais des soucis pour en trouver une? Lui demanda malicieusement Bonnie.
- Non, répondit Sirius à la place de James. Mais avant il se torturait l'esprit pour trouver tout un stratagème pour inviter Lily et qu'elle accepte, bien entendu.
BISOUS
