Chers lecteurs, voici votre cadeau de la part de lukomax en ce jour de veille de Noël : le chapitre 3 de Battle Déloyale ! Pas mal hein ?

Ayons cependant une petite pensée pour l'auteur de ce chapitre, Lilulle, en vacances quelque part en France dans un hôtel rempli de vieux hystériques… Courage !

Et aussi une petite note pour Kairi et Lyra qui voulaient savoir où elles pourraient trouver les G-boys…bin… Essayez l'Ecosse…et les donjons…à ce qu'il paraît on les aurait vus traîner là bas…

Et merci encore pour toutes vos reviews !

Chapitre 3

Le vrai visage du Cachou

C'était un Heero quelques peu déstabilisé qui avait repris ses recherches dans le donjon. Il ne savait pas vraiment pourquoi Duo lui avait sauté dessus tout à l'heure, sûrement qu'il avait pété un plomb, mais maintenant, l'heure n'était plus à la rigolade. Enfin, il lui fallait découvrir où étaient ces explosifs, ainsi ce que pouvait bien signifier le sous-entendu du discours de Treize. Rien à faire, Heero ne voyait pas ce que le général d'Oz pouvait bien insinuer avec son histoire d'aimer les autres. Au début, il avait pensé qu'il suffisait d'embrasser les autres pilotes, mais apparemment, c'était pas ça. Peut-être que Treize avait récemment lu la Bible et s'était imprégné des paroles de Jésus ? « Aimez-vous les uns les autres » ? Dans ce cas, pensa Heero, si je trouve une chapelle, il y aura sûrement un indice pour débrancher les explosifs, peut-être même les explosifs eux-mêmes ? Pour une fois, le pilote 02 aurait pu lui être utile, lui connaissait apparemment très bien le christianisme. Quelle idée avait encore eu Treize ? Heero reprit courage, et décida de monter à l'étage, dans l'espoir d'y trouver une chapelle, une icône, une croix, n'importe quoi. Il se rendit compte rapidement que courir avec un short en spandex en lambeau c'était pas terrible, et que le retenir avec ses mains, bin, c'était chiant à force, et on dégainait moins vite.

« Duo no baka ! », ronchonna-t-il. « Il reste encore plus de vingt-deux heures…J'ai bien le temps de trouver Trowa et de lui demander de me prêter une de ses bretelles… », pensa le Perfect Soldier.

Du coup, il se remit en route, dans l'espoir de trouver soit une lithographie de Jésus qui lui indiquerait où se trouvent les explosifs, soit Trowa afin d'obtenir au moins une bretelle pour retenir son spandex qui avait fortement tendance à lui descendre sur les genoux.

Quatre en avait à peine terminé avec Wufei, qui était apparemment tombé dans les pommes, il ne savait pas si c'était d'épuisement ou bien dû au traumatisme, et de toutes façons, Quatre s'en foutait, puisque c'était le jeu, quand il entendit une voix résonner dans les couloirs :

« Trowa ? Trowaaaaaaa ? »

Le blondinet fronça les sourcils. Qui osait appeler son Trowa ? Puis il reconnut la voix. Sans aucun doute possible. Heero. Quatre sentit ses cheveux se hérisser sur sa nuque. Heero, le Perfect Soldier. Il avait sûrement dû déjà troncher ce pauvre baka d'Américain si naïf. Et maintenant, il cherchait d'autres victimes et s'imaginait prendre au piège Trowa. Mais Trowa n'était pas là, et les bruits de pas d'Heero se rapprochaient inexorablement de l'endroit où se tenaient Quatre et Wufei. S'il pensait que lui, Quatre Winner, allait se laisser faire comme Duo, Heero se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'au coude.

« Réfléchis, Qua-chou…Réfléchis. », s'exhorta-t-il mentalement. « Pas de panique, doit y avoir un moyen de pas me faire attraper. »

Son regard glissa sur le corps de Wufei gisant par terre, fortement dénudé. Le petit Arabe eut un sourire carnassier :

« Bien sûûûûûûr…Un piège ! Quatre, t'es un génie ! »

Il ramassa une pierre et la lança ostensiblement de l'autre côté de la salle.

« Trowa ? C'est toi ? », fit la voix d'Heero, de plus en plus proche. « Quatre ? Wufei ? Vous êtes là ? »

Le sourire de Quatre s'élargit. Il se tapit dans l'ombre, laissant bien en évidence le corps du Chinois.

« Allez, viens par ici joli Nippon, va voir le pitit Wuwu, pendant que tu t'occuperas de lui, le petit Cachou file en douce, tu vas pas l'avoir aussi facilement toi… », songea le blondinet.

Heero, ayant entendu un bruit suspect, hâta le pas, et déboucha dans une vaste salle circulaire ; à travers ses écrans de surveillance, Treize observait le manège des cinq jeunes hommes dans le donjon. Jamais il n'aurait pu penser que ça allait se dérouler comme ça ; il pensait au contraire que les deux plus féroces combattants, Heero et Wufei, prendraient immédiatement les choses en main, que Trowa se contenterait de hausser les épaules sans que personne n'ose le toucher de par sa haute stature, et que Quatre et Duo subiraient dignement pour la cause. Or c'était presque l'inverse qui se produisait. Avec force mesquineries du petit Qua-chou, capable de lire dans l'esprit des autres et qui s'en servait allègrement. Fallait voir l'état dans lequel il avait mis le Chinois. Impressionnant pour un si petit bonhomme tout blond. Treize se demanda s'il serait lui-même capable d'en faire autant avec son dragounichou si sauvage. Il reporta son attention sur l'écran, où Heero venait de découvrir Wufei.

« Wufei ? », fit le pilote 01 en s'approchant précautionneusement du corps inerte de son camarade.

Visiblement, le Japonais s'attendait à tout sauf à ça. Il secoua doucement l'épaule du Chinois :

« Hé, Wufei ! Réveille-toi ! Qui t'as fait ça ? », s'étrangla le Nippon en remarquant des traces rouges sur le cou et les épaules du brun. « Qu'est ce qui s'est passé, on t'a agressé ? »

Le ton d'Heero seul suffisait à traduire son inquiétude. Quatre fronça les sourcils : bin quoi, qu'est ce qu'il attendait, le Heero ? Alors que Wufei lui était offert, il ne faisait rien d'autre qu'essayer de le réveiller, et s'étonner des marques rouges dans son cou. Marques rouges qu'on appelait communément « suçons », et dont apparemment, le Japonais ignorait totalement la nature, vu qu'il secouait l'autre Asiatique en lui demandant qui l'avait battu. Autre chose d'étrange, et ça Quatre ne manqua pas de le remarquer quasi immédiatement, c'était que le spandex d'Heero était affreusement déchiré, et quand il se pencha sur Wufei, le short ne cachait plus grand-chose, malgré les efforts de son propriétaire pour tenter de le retenir en place. Le blondinet fronça à nouveau les sourcils. C'était globalement pas normal ça : Heero s'était-il fait coincer dans un coin ? Et par qui ? La réponse s'imposa automatiquement : lui et Trowa étant fort occupés avec Wufei, il ne pouvait s'agir que de…Duo !

Au début, Quatre avait juste prévu de laisser le Perfect Soldier s'occuper du pauvre Chang, et de se planquer en attendant que le redoutable guerrier soit parti, mais ça changeait la donne, ça, si même Duo était parvenu à se le faire…pourquoi pas lui ? En plus, songea l'Arabe en zyeutant le spandex mal en point, je vais pas avoir beaucoup de travail, l'est presque déjà à poil.

Et sans crier gare, le blond bondit hors de son repaire et atterrit directement sur le dos d'Heero, toutes griffes dehors, griffes qui s'occupèrent de lacérer le reste de short. Un cri horrible retentit dans les couloirs.

Duo arpentait tranquillement les couloirs sombres après en avoir fini avec Trowa, à la recherche soit de Quatre, soit de Wufei, rajustant sa veste de prêtre alors qu'au rez-de-chaussée s'était affiché sous son nom le chiffre 2, ce qui faisait de lui le leader du jeu avec Quatre, quand un hurlement lui glaça le sang et le figea sur place. Il se demanda s'il avait bien entendu. Et si c'était le cas, alors Heero devait être en fâcheuse posture. Qui d'autre qu'Heero pouvait bien hurler à s'en faire péter les cordes vocales : « Nooooooon, pas mon spandex ! » ? N'écoutant que son courage (et son dessous de ceinture en imaginant un Heero nu et sanglotant, privé de son spandex adoré), Duo se rua dans l'escalier d'où provenait apparemment le hurlement. Mais le donjon était vaste et labyrinthique, et au bout de dix minutes de galopade dans les couloirs humides, Duo se rendit à l'évidence qu'il ne parviendrait pas à sauver son Hee-chan à temps. Il atteignit enfin la pièce où il l'avait laissé il y a de ça une petite heure. Mais aucune trace du Hee-chan, qui semblait s'être évaporé dans la nature. Hors d'haleine, le natté s'assit par terre, légèrement désappointé de ne pas retrouver son petit Japonais à lui qu'il avait.

« Calme-toi. De toutes façons, dans cet état, je ne lui serai d'aucune aide. Il faut que je me repose. Autrement, Shinigami dies. »

Duo ferma légèrement les yeux, essayant de récupérer vaguement de sa course folle dans les couloirs. À présent, il ne percevait plus aucun bruit.

Au rez-de-chaussée, le tableau lumineux indiqua paisiblement : Quatre, 3. Treize se caressa pensivement le menton. Le petit empathe était en tête de la course, qui l'aurait jamais cru ? Lui-même avait parié avec Zechs qu'il récolterait le petit blond, et que son subordonné (qui gagnerait le deuxième plus nul) aurait probablement Duo, qui avait l'air assez gamin, donc naïf, donc peu au fait de ces choses-là. Comme ça se présentait, ils allaient se récupérer un Wufei et un Heero. Mais qui aurait lequel ? Pour le moment, les deux Asiatiques étaient à zéro, et même si les points négatifs étaient affichés, ils auraient tous deux -2. Heero venait de perdre l'avance toute relative qu'il avait sur le Chinois. C'était assez ennuyeux, car il faudrait les départager tous deux, et Treize ne voyait pas comment faire. Apparemment, les deux garçons semblaient trop peu portés sur la chose pour prendre des initiatives. Et pourtant, il fallait qu'un des deux prenne la décision – ou son camarade, dit crûment. Zechs, derrière son supérieur, rigola en disant qu'on devrait les enfermer tous les deux à poil dans une pièce et qu'on verrait bien, mais que sinon, ça le dérangeait pas d'avoir les deux.

Quatre s'exhorta au calme, car son empathie lui hurlait depuis dix minutes qu'il faisait extrêmement mal à Heero, et c'était avant tout son coéquipier, même si cette mission lui avait permis de faire éclater au grand jour sa vraie nature, pour le moins…euh…carnassière. Le petit blond en avait marre de passer pour le fragile du groupe, la fillette, et comptait bien prouver que dans de telles circonstances, il n'avait besoin de personne pour se défendre. En fait, il s'était attendu à beaucoup plus de combativité de la part de Wufei –voilà pourquoi il avait attendu d'être avec Trowa avant de tenter quoi que ce soit– et surtout de la part d'Heero. Mais l'attitude du Perfect Soldier démontait complètement l'empathie du petit Arabe. C'est comme si le pilote 01, d'habitude si stoïque et si pragmatique, perdait pied avec la réalité. Ses vagues de panique et d'incompréhension traversaient la tête de l'empathe. Heero ne comprenait pas ce qui lui arrivait ; pourtant Quatre avait remarqué des traces suspectes sur ses cuisses, en lacérant sauvagement les restes du spandex. Duo avait déjà dû passer avant lui, et toujours en se référant aux dites traces, nul doute que le Japonais avait été uke comme on dit dans le jargon. C'était à la limite du compréhensible qu'un soldat aussi dur et fort qu'Heero Yuy soit à ce point idiot en ce qui concernait ça. Quatre se calma et décida d'être plus cool. S'il traumatisait M. Stick-in-the-Ass, bin ça serait Treize qui rigolerait bien.

Aussi laissa-t-il Heero dans un meilleur état que Wufei (enfin, encore conscient, on va dire, mais faut dire à la décharge du Chinois que Trowa lui était aussi passé dessus, et Trowa, en terme de poids, c'est autre chose que le petit Duo). Le petit blond quitta la pièce, se demandant ce qu'il allait faire désormais ; il n'avait plus envie d'embêter les pilotes 01 et 05 qui semblaient avoir eu leur dose, mais plutôt de retrouver son clown à lui.

Quelques instants après le départ du blondinet, Wufei sortit de son coma en percevant l'agitation qu'il y avait autour de lui. Il avait vaguement l'air du mec qui a ingurgité une bouteille d'Eristoff cul sec et qui se réveille le lendemain en se rendant compte qu'il avait retapissé les chiottes. Il sortit de son engourdissement, pour apercevoir Heero, qui avait l'air d'un moine trappiste qu'on avait jeté nu pendant vingt-quatre heures dans les toilettes du Queen pendant la soirée Rectum.1 D'ailleurs, il était encore à poil. Wufei frotta ses yeux : le Perfect Soldier à poil ! Il devait rêver. Mais non, Heero était bien tout nu, les débris lamentables de son spandex éparpillés au quatre coins de la pièce. Et dans un état légèrement choqué : ses yeux bleus de nuit semblaient totalement vides.

« Encore un coup de Quatre ! », maugréa le Chinois en remettant ses fringues. « Par Nataku, celui-là avec ses airs d'onna coincée, y cache bien son jeu ! »

Puis une voix l'interrompit dans ses pensées ; bien qu'il n'ait pas bougé d'un pouce, Heero venait de parler :

« Mais qu'est ce qui se passe ici ? Pourquoi tout le monde me fait des trucs tout bizarres ? »

Wufei faillait s'étrangler : le Perfect Soldier n'avait toujours pas compris que le but du jeu c'était « tronchez vous les uns les autres » !

« Mais il est complètement con ou quoi ? », fit le Chinois plus pour lui-même que pour son interlocuteur.

« Uh ? », fit Heero en se relevant maladroitement.

Wufei le dévisagea. Il sentait monter dans ses sinus un formidable saignement de nez, un vrai raz-de-marée. Le clan n'aurait pas aimé qu'il soit dernier à ce petit jeu pervers imaginé par Treize. Et Meiran devait probablement avoir honte de son mari là où elle était. Il fallait sauver l'honneur des Chang. Finalement, il répondit à la question d'Heero :

« Ça doit être le froid qui règne dans ce donjon. Dans des situations pareilles, 01, il faut se tenir chaud sinon, hypothermie. » Le Japonais eut l'air sceptique. « D'ailleurs, je crois deviner que tu as froid. Je vais te tenir chaud, 01, ça ira mieux après tu verras. »

Pour l'honneur du clan du Dragon, et pour Meiran, c'était fou ce qu'un Wufei pouvait faire, même si ça devait lui coûter la perte de plusieurs hectolitres d'hémoglobine par l'orifice nasal.

Cachou dévala les escaliers, et déboucha sur une pièce au rez-de-chaussée, où scintillait un étrange tableau d'affichage qui le laissa un instant perplexe. Leurs cinq noms y étaient inscrits, avec des chiffres en dessous. Heero : 0 ; Duo : 2 ; Trowa : 1 ; Quatre : 3 ; Wufei : 0. Alors qu'il allait s'en détourner, le tableau d'affichage se mit à jour, indiquant Wufei : 1. Le petit Marocain fronça à nouveau les sourcils, avant de comprendre. Cet odieux mécanisme recensait leurs points respectifs à chaque fois qu'un des cinq pilotes en « aimait » un autre, comme avait dit Treize. Quatre resta songeur : ainsi donc, Wufei était en train de se taper un autre pilote, qui l'eût cru ? Ça devait probablement être Heero. Mais pour le moment lui, Quatre, était en tête, vu que sur les cinq, il s'en était déjà tapé trois.

« J'ai toujours été le plus fragile du groupe… », songea-t-il. « Mais faut que ça change. Je peux prouver ici et maintenant que c'est moi le plus fort, alors tout ce qui me reste à faire… »

L'image d'un pilote rieur avec une longue tresse se peignit devant lui. Il scruta le tableau attentivement. Visiblement, Duo s'était déjà envoyé Heero et Trowa (Wufei, il venait à peine de le quitter, mais Quatre ne se faisait plus guère d'illusions, dès que Duo le trouverait, il passerait lui aussi à 3 points rapidement). L'Américain était son seul concurrent sérieux. Le seul susceptible de lui voler son titre du Perfect Fucker of the Day : les deux fiottes chintoques (pardon, les deux Asiatiques délicats) étaient complètement hors course, et Trowa l'aimait beaucoup trop pour le trahir et le laisserait gagner s'il le lui demandait. Ce que Quatre avait fait d'ailleurs.

« À nous deux, Mr. Maxwell, et que le meilleur attrape l'autre ! »

oOo

1 « Uh, ça existe vraiment, ça, la soirée Rectum au Queen ? » O.o

« Non, c'est juste pour l'histoire… » -.-°

« Ah bon. Dommage. » v.v

oOoOoOo

Petit sondage de fin de lecture (le retour) II :

Que pensez-vous de notre Cachou ?

A/ Enfin sa vraie nature est dévoilée au grand jour !

B/ Il est en mode Système Zéro là ?

C/ Le stress… La pression…ça peut avoir des effets très nocifs sur les gens sensibles et surtout sur les empathes…

D/ Vous êtes folles ? Il ferait jamais ça à ses camarades !