Le mot de Lilulle : Voilà enfin le chapitre 6…Je saiiiiiiiiiiiiiiis je suis affreusement en retard, argh, mea culpa, vraiment, mais c'est pas ma faute ! C'est la faute à toutes mes matières que j'avais à taffer ! Au nombre de sept, comptant chacune un cours d'au moins 80 pages (recto verso, en droit, on fait pas les choses à moitié !). Donc vous comprenez que je n'ai pas eu le temps de taper ce chapitre avant ! J'espère qu'il vous plaira, même si je suis partie vraiment en sucette, j'avoue…Bonne lecture…
Le mot de Ritsuko : Voilà le moment tant attendu, vous allez enfin avoir la réponse à la question : « Mais qui va gagner à la fin ! » et voir le dénouement (inattendu) de l'histoire…Je vous en dis pas plus…
A la semaine prochaine ! Cette fois c'est à moiiii ! Aaaah ! (se rend compte qu'il faudra écrire vite) Et…Si j'ai un peu de retard vous me pardonnerez hein ? (TT)
Et encore merci pour vos encouragements !
Enjoy !
Chapitre 6
Le triomphe de Sushi Boy
Après avoir visité en vain tout le deuxième étage, Heero sembla se résigner : les bombes n'étaient visiblement pas là. Ça lui faisait bizarre de devoir se promener dans la veste noire de soie coupée traditionnellement à la chinoise et dans le pantalon blanc en lin de Wufei, mais finalement, ça le mettait beaucoup plus en valeur que son spandex et son débardeur vert bouteille (ndLilulle : ce que c'est mooooooooche…Et ses baskets jaunes…). Finalement, Heero se dit qu'il passerait bien, une fois sorti, dans un magasin de grossiste dans le 13ème arrondissement…Ces Chinois, décidément, ils sont forts en textile ; ceci dit, les vêtements traditionnels du Japon lui iraient aussi sûrement très bien, se disait machinalement Heero en montant les escaliers…Comme ces anciens Japonais d'avant la colonisation, ceux qui faisaient du tir à l'arc zen (le kyûdo), avec ces larges pantalons noirs et ces belles vestes blanches…Pour la première fois de sa vie, le Japonais découvrait un très large éventail de tenues vestimentaires super glamour, autre que le spandex et le débardeur vert, et tout ça grâce aux fringues qu'il avait piquées au Wuwu. Cela lui fit un tel choc qu'il manqua d'en faire une commotion : il y avait une vie après le spandex ! Un peu sonné par cette toute nouvelle réalité, il se reprit cependant et continua :
« Allons, 01, un peu de rigueur et de discipline, tu penseras aux soldes une fois sorti de ce guêpier…Les autres comptent sur toi, apparemment, ils ne sont pas en état de faire quoi que ce soit…Ils sont de plus en plus étranges, il n'y a que toi qui as gardé son sens commun…Courage, ça ne sera pas la première fois que je les ferai tous sortir du pétrin dans lequel ils se sont mis, cette bande d'abrutis. Je vais trouver ces explosifs et les désamorcer, et tout ira bien. »
Derrière leurs écrans de contrôle, Treize et Zechs regardaient bouche bée le monologue du Japonais, ainsi que son expression déterminée.
« Pourquoi il parle de faire les soldes ce con ? », finit par dire Zechs au bout d'un long moment de silence perplexe.
Treize le regarda :
« J'en sais foutre rien…Quelque chose chez 01 m'échappe visiblement…C'est peut-être un code secret ? »
Le blond haussa les épaules d'un air de dire ''Qu'est ce qu'ils vont encore inventer avec leurs codes, ces rebelles…'' :
« Mouais…Visiblement, il a toujours rien compris à ton jeu…Il est vraiment atteint du bulbe rachidien, ton sushi boy ; même le Chinois a fini par comprendre le principe. »
Treize fronça un de ses sourcils en pointe :
« Les vêtements de Wufei lui vont à merveille en tous cas. J'aimerais le gagner rien que pour ça. »
Les yeux du Général d'Oz brillaient d'étoiles. Zechs le scruta avec surprise :
« Tu sais, Treize, des vêtements comme ça, tu vas dans n'importe quel marché de Barbès et t'en trouves pas cher, imitation soie et tout… »
« Non, imbécile, j'aimerais le gagner pour pouvoir les lui enlever moi-même…Quelqu'un d'aussi naïf à son âge, c'est un miracle… »
Zechs comprit alors avec une désillusion mordante que son chef préférait visiblement les jolis petits garçons asiatiques et naïfs (comme Ritsuko). La vie était parfois cruelle. Pour changer de sujet de conversation, le blond demanda :
« Et euh ils font quoi les autres ? »
Treize zappa sur une autre pièce.
Duo baissa les yeux sur Quatre, et le regarda comme s'il venait de se réveiller. Le petit blond lui faisait toujours son regard de bébé cocker abandonné dans un carton le soir de Noël. On pouvait même dire qu'il était passé en mode bébé phoque pelucheux devant un méchant braconneur armé d'un pic à glace. L'Américain posa ses yeux mauves dans les ceux de jade du blondinet qui étaient noyés de larmes. Délicatement, le natté essuya celles qui coulaient sur les joues de son coéquipier, puis caressa lentement les boucles blondes échevelées. Quatre sembla se rasséréner et renifla sous son bâillon. Duo chuchota doucement à son oreille :
« Mon Qua-chou, tu sais que je t'aime beaucoup, mais tu comprendras que je ne peux pas laisser ce que tu as fait à mon Hee-chan à moi que j'ai. Je ne serai pas méchant avec toi, je te ferai pas de mal, mais ton acte ne peut rester impuni. »
Sous lui, le blond recommença imperceptiblement à se tendre. Duo recommença à caresser les cheveux blonds pour l'apaiser, et enleva lentement le bâillon de la bouche du blondinet :
« J'ai dit que je ne te ferai pas mal, et comme tu le sais, Shinigami never lies. »
Quatre rougit :
« Justement, je voulais t'en parler avant, mais puisque tu lances le sujet, je parle pas anglais et euh…si tu…pouvais…traduire ? »
Duo eut un sourire indulgent :
« Bien sûr. Ça veut dire : Shinigami ne ment jamais. Va quand même falloir t'inscrire à Wall Street Institute en rentrant…Bref, je disais que tu as été méchant avec Hee-chan, et que ce crime ne pouvait rester impuni. Et aussi, que je dois gagner ce jeu, parce que Shinigami also never looses. Shinigami ne perd jamais. »
« Non… », geignit Quatre alors que Duo prenait les choses en main avec douceur, mais quand même.
Quelquefois, à l'instar de Wufei, Duo se sentait investi d'une mission de justice. Et comme il est dit partout que le crime ne doit pas rester impuni (comme on dit entre juristes : « Nulla poena, nullum crimen sin lege »), l'Américain s'appliqua consciencieusement à punir le petit blond pour son écart de conduite.
Au rez-de-chaussée, le tableau d'affichage clignota, et sous le nom de Duo, le chiffre 3 apparut. Dans le bureau de contrôle, c'était le délire total, et Lady Une déboucha même une bouteille de Champomy pour fêter ça.
« Ce 02, quand même, il n'a plus qu'à se choper le nem et il a gagné ! Dire qu'au début du jeu, on aurait pas parié sur lui à cent contre un… », fit rêveusement Une.
« Tu traites pas Wufei de nem ! », beugla Treize en lui vidant sa flûte de Champomy sur les macarons.
Le nem quant à lui, était toujours vêtu dans une tenue qui aurait fait malheur sur le forum sous Auguste, mais n'avait toujours pas retrouvé son homologue sushi, et n'osait pas appeler son nom à voix haute. Il n'oubliait pas que trois tarés en rut traînaient dans les couloirs, et la douleur toujours lancinante dans ses reins ne risquait pas de le lui faire oublier de sitôt. Il ne voulait pas risquer de se trouver nez à nez (ou pire) avec l'Arabe ou le natté, et rasait les murs, prenant soin de vérifier soigneusement que l'endroit où il arrivait était dégagé de toute présence winnerienne ou maxwellesque. Cependant au bout d'une demie heure, il dut se rendre à l'évidence qu'il tournait en rond, et qu'il n'avait toujours croisé personne. Il décida alors de changer d'étage.
Il monta, et là, tout de suite, la donne fut différente. Il dut se planquer dans un coin obscur pour laisser passer la silhouette frêle mais inquiétante de Duo, et une fois sûr que le natté était bien redescendu, il sortit de sa cachette, et commença à inspecter l'étage. Il n'eut pas à chercher bien loin. Dans une pièce pourvue de mobilier (canapés et fauteuils) se trouvait Quatre. Le jeune pilote était étendu sur un des sofas, pelotonné sous une couverture, et semblait profondément endormi. Prudemment, le Chinois s'approcha. Autour du canapé traînaient les habits du blondinet. Le cœur du jeune asiatique manqua un battement. Il souleva délicatement la couverture, ce qui confirma ce qu'il savait déjà : Quatre était à poil dessous. Un peu choqué, il reposa la couverture, quand un raclement de gorge derrière lui le fit sursauter. Il se retourna d'un bloc pour tomber face à face avec Trowa, qui avait l'air très, mais alors très, mécontent.
« Dis donc, Chang, c'est toi qui a fait ça à mon Quatre ? »
« Euh…Joker ? », tenta Wufei.
Au fond de lui, le Chinois savait à la lueur des yeux de Trowa qui ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. C'est probablement ce qui ce serait passé si Quatre n'avait pas ouvert les yeux à cet instant. Il regarda d'un air ahuri les deux autres pilotes. Puis tout d'un coup, fondit en larmes. Trowa souleva Wufei par le drap :
« Ne t'en fais pas, boubou, je vais te venger ! »
« Maiiiiis euuuuuuuuh puisque je te dis que c'est pas moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! », se mit aussi à pleurnicher aussi Wufei.
Trowa regarda Quatre, attendant une confirmation, et il l'eut :
« Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiin, je peux plus gagner, Duo m'a euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! »
Le Français, atterré, lâcha le petit brun qui tomba par terre. Wufei n'y resta pas longtemps.
« C'est pas grave m'amour, regarde ce que je t'ai ramené pour te consoler ? Wuwu ! » Il balança le Chinois sur le canapé. « Amuse-toi bien avec lui, je m'occupe de l'Amerloque… »
Et il quitta la pièce. Lorsque Wufei voulut en faire autant, la petite main de Quatre le retint par le drap.
« Hép hép hép, pas si vite… »
« Mais euuuh, tu m'as déjà euuu, je compte pluuuuuuus… »
« C'est pas grave, c'est juste pour s'amuser… », fit Cachou en arborant à nouveau un large sourire prédateur –quoiqu'un peu mouillé.
Dans la salle de contrôle, l'ambiance elle aussi était montée de plusieurs crans :
« Génial, super, dément ! », n'arrêtait pas de beugler Treize. « Ça dépasse toutes mes espérances, ils font ça gratos maintenant ! Extraordinaire ! Zechs, passe-moi le téléphone ! »
Et il appela les producteurs d'Endemol Colonies afin qu'ils montent en vitesse un super prime time sur la une pour diffuser ça, et négocia ses droits encore plus cher qu'Arthur (animateur d'avant la colonisation).
Mais pendant toute cette effervescence, personne ne prêtait plus attention à Heero, et pourtant…
Le Japonais était descendu au sous-sol du donjon, après avoir monté un escalier sans fin et examiner des étages entiers pendant de longues heures sans trouver, il se découragea et finit par redescendre au rez-de-chaussée, se rendant compte avec angoisse qu'il ne lui restait que neuf heures pour trouver ces fichus explosifs. À présent, il avait passé le tableau lumineux (« Tiens, c'est pour quoi, les chiffres sous les prénoms ? »), et avait trouvé un petit escalier à demi croulant, qui semblait mener dans les profondeurs de la terre. Le Japonais devait marcher lentement, les marches usées et inégales menaçaient de le faire chuter à chaque instant, et comme il ne voyait pas le fond de l'escalier, nul doute qu'il se serait rompu le cou dedans.
Enfin, au bout de ce qui lui parut être une éternité infinie, ses pieds ne rencontrèrent plus de marches. Soulagé, il avança à tâtons quelques mètres, ses doigts palpant la surface rugueuse du mur. Soudain, ils rencontrèrent quelque chose de carré, qui ne semblait pas être fait de brique, mais…de plastique. Le cœur du Japonais fit un bond dans sa poitrine. Il palpa encore un peu, et finit par déclencher l'interrupteur. Une lumière crue et blafarde envahit brutalement une gigantesque salle aux plafonds voûtés. Le sol était en terre battue et les murs suintaient l'humidité. Il avança prudemment. Des caisses de bois moisi étaient entreposées çà et là. Heero en ouvrit une précautionneusement, et faillit mourir de bonheur : elle était remplie de boîtes de conserve ! Depuis le temps qu'il n'avait pas mangé ! Heero sortit une boîte sur laquelle était inscrit : « Petit salé aux lentilles », et il s'apprêtait à l'ouvrir avec les dents s'il l'avait fallu, quand il tomba sur la date de péremption : 4 avril 1942.
Grand moment de douleur et de solitude pour Heero, qui se décida quand même à ne pas manger ça.
Il repartit donc, et tomba sur d'autres caisses pleines de bouffe. La date de péremption la plus récente datait du 14 octobre 1948. Au bout d'un certain moment, il ouvrit une caisse qui ne contenait pas de boîtes mais…des bâtons de dynamite.
« J'ai trouvé ! », cria Heero. « Je savais que je finirai par les trouver ! »
Tout content, il réduisit en miette toute la dynamite qu'il put trouver, et poursuivit son chemin. Au fond de la salle, il distingua une petite porte en acier blindé gris. Dessus, on pouvait voir deux grandes ailes déployées, sous le sigle R.A.F. Heero prit ça comme un signe : l'emblème de Wing lui indiquait la délivrance ! Le cœur léger, il poussa la lourde porte, et…
Il se trouva un instant totalement aveuglé. Non qu'il faisait soleil. Au contraire, il faisait nuit noire et il pleuvait à verse. Mais curieusement il ne fut pas mouillé, car une large bâche déployée au-dessus de sa tête le protégeait. Il porta sa main à ses yeux, pour mieux distinguer. Il y avait autour de lui une cohue monumentale, des hurlements, et toujours plus de lumière aveuglante. Quelqu'un l'attrapa par le bras, et lui hurla dans l'oreille :
« Alors Zéro Un, comment s'est passée ton aventure dans le donjon ? Quel effet ça fait de se retrouver dehors après tout ce temps ? Et si je te dis maintenant, là, que t'as un fan-club, qu'est ce que tu me réponds ? »
Heero cligna des yeux et regarda son interlocuteur. C'était un mec blond peroxydé, vêtu d'une veste vert criard, d'une chemine panthère, avec un pantalon en cuir noir, et des lunettes zébrées sur le nez. Il tenait un micro qui ressemblait à un champignon irradié, et le collait sous le nez du Japonais.
« Hnn. », dit-il juste.
Le mec survolté lui flanqua une bourrade dans les omoplates qui le propulsa contre une plante verte en plastique non loin de là. Autour de lui, il y avait des gorilles habillés en costard noir avec des lunettes de soleil, des barrières de sécurité et des tas de jeunes gens surexcités qui hurlaient :
« Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Zéro uuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuun ! Epouse-moiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! »
Heero fut empoigné par un des gorilles, qui marmonnait des trucs dans une oreillette, et fut traîné sans ménagement sur le tapis rouge et mouillé, qui semblait mener à une espèce de hangar préfabriqué. Tout le long du trajet, le type bizarre n'arrêta pas de lui hurler dans les oreilles, tout en lui collant des pains dans le nez avec son énorme micro :
« Alors Zéro Un, qui vient de sortir à l'instant, bien sûr un peu sonné, mais as-tu quelque chose à raconter, à déclarer ? Toutes les colonies sont en ce moment à ton écoute, tous les djeunz des Colo…Et comme on disait tout à l'heure sur le plateau, maintenant, c'est que du bonheur, que du pur bonheur qui attend les candidats à la sortie… »
Juste avant d'être avalé par le hangar inquiétant, Heero eut le temps d'apercevoir un logo sur le fronton : un énorme œil rouge, surmonté des mots : Dungeon Story…
oOoOoOo
Le (tant attendu) Sondage :
A votre avis, qui présente l'émission Dungeon Story ?
A/ Le mec qu'a cueilli Heero à sa sortie !
B/ Réléna (la traîtresse !)
C/ Dorothy
D/ Benjamin Castaldi
