!\ Attention, fic YAOI /!\

TROPHEE

Kuroba Kaito était pris au piège... Hakuba ne lui laissait aucune opportunité de s'enfuir. C'en était fini du règne du Kid.

- Hakuba...

- Non, tais-toi, laisse-moi savourer ce moment...

Il s'approcha du voleur légendaire, et une fois arrivé si près de lui, il se mit à humer son cou. Kaito ne pouvait reculer plus, acculé comme il l'était contre ce mur si froid.

- Hakuba... ? Qu'est-ce que...?

- J'aime sentir ton odeur... Les cartes que tu me laisses ne me satisfont jamais... Je ne peux te sentir indéfiniment à travers elles... Mais là, tu es enfin à moi... Je peux sentir ton odeur, ta peau...

Kaito sentit alors Hakuba lui prendre la nuque.

- Mon petit voleur... Je suis tellement triste... Tu me places dans un dilemme on ne peut plus tragique...

Kaito pouvait sentir le souffle de son rival glisser chaudement contre sa nuque emprisonnée.

- Si je te capture, je brise cette magie qui m'anime, ce lien qui me permet de vivre... Mais si je te libère, je n'accomplirai jamais mon destin... Que dois-je faire... ?

Kaito ne savait que répondre. L'appel de détresse du détective à la chevelure d'or le lançait dans une étrange sensation.

- Hakuba...

- Tais-toi... Laisse-moi savourer cette brève victoire...

Et sans qu'il puisse réagir, Saguru Hakuba l'embrassa.

Fougueusement.

Kaito, d'abord révolté qu'on puisse ainsi briser son intimité, finit par répondre au désir que son corps lui enjoignait, tremblant de tous ses muscles.

Leur étreinte fut brève, trop brève au goût du voleur blanc. Mais Hakuba l'abandonna. Kuroba ne savait plus quoi faire. Qu'allait encore lui préparer son rival et amant de quelques secondes ?

- Vas-t-en.

Kaito n'en croyait pas ses oreilles.

- ... Quoi !

- Allez, fuis. Si tu ne pars pas maintenant, tu le regretteras. Et moi... je regrette déjà. Ce baiser... Ce baiser est un trophée. Chaque fois que je te trouverai, je te volerai un baiser, comme prix de mon emprise sur toi. Et tu finiras bien par m'appartenir, fatalement. Corps et âme.

Hakuba baissa les yeux. Quand il les releva deux secondes plus tard, il était seul dans l'étroit cul-de-sac.

- Kaito...

Il passa sa langue sur ses lèvres, goûtant encore aux effluves de son prix, son esprit tourné vers la silhouette blanche qui volait à présent dans le ciel de ses pensées.

Kessy

26 Janvier 2006