Les bla-blas de l'auteur : En fait, je voulais que le Veela et le démon discutent ensemble… Mais point de vue logique et scénaristique, ce n'est pas possible.

Ce sera Draco qui s'en chargera ^^

Ah, et aussi, c'est le dernier chapitre où Harry se fait appeler Oni-Harry, on sait enfin qui il est. Alléluia !!!!

Un grand merci à ma bêta chérie (kissouille !!) Enyo85

Réponse aux reviews :

Luffinette : Merci pour tes reviews ^^ Voilà la suite

Enyo85 : Salut mamie !! ^0^

Bon, je me calme… Je suis tordue mais c'est toi qui me corriges, alors qui est la pire entre nous deux ? ;p

Et puis, il y en aura d'autres des scènes de baiser comme ça, je pense ^^

Celine.s : C'est triste ? Oh non, ne t'en fais pas, ce n'est rien par rapport à ce chapitre… Je me suis bien lâchée ^0^



Alors, Harry a bien embrassé Hermione, et si elle ne l'avait pas repoussée pour s'enfuir, je pense qu'ils seraient bien plus loin ;p

Pour ta théorie sur les personnalités de Harry et Draco, tu n'es pas loin mais ce n'est pas encore ça, ^^

En tout cas, merci pour ton message, il me fait vraiment plaisir, bisou !!

Saael' : Merci pupuce à moi ^^

1) Une fusion, mais Harry et Oni-Harry sont la seule et même personne ^^

2) Ouh là, calme-toi ma puce, pour le moment, tu n'es pas à là ! Ne brûle pas les étapes !! Draco est jaloux, mais ça se comprend, non ? ;p

Tu vas peut-être faire une crise par la suite, choupinette chérie ^^ ;;

Bah, pour le bloody-mary, on ira boire un pot. J't'appelerai sûrement pendant le WE… (rappelle-le moi !!OO)

Bisou !!

Siria Potter : Merci beaucoup et voilà la suite !!

¤¤¤ ¤¤¤ ¤¤¤ ¤¤¤

Chapitre VII : La ligue des Gentlemen célibataires…

Harry sortit le soir même, une béquille sous le bras et l'esprit embrouillé. Sa discussion avec son double démoniaque le troublait bien plus qu'il ne l'avait imaginé. Pas étonnant que Hermione le fuie comme la peste.

- Je suis vraiment un demeuré.

- Je ne te le fais pas dire, dit une voix.

Il se retourna et grogna.

- Malfoy, j'ai dit la paix ! Tu ne comprends pas !

Draco haussa les épaules et s'avança vers Harry, mettant son bras autour de son épaule.

- Et je ne t'ai rien demandé que je sache ! Lâche-moi !

- Ne fais pas ta pucelle, je ne vais pas t'agresser… Enfin, tu vois quoi.

Ils marchèrent lentement dans les couloirs, silencieux. Harry était furieux contre le blond, et ce dernier le savait.

- Ecoute, je suis désolé.

- C'est trop tard, et en plus tu te répètes !

- Je parle de mon côté Veela. Je ne le contrôle pas.

Harry fronça les sourcils et s'arrêta.

- Quoi ? Comment ça ?

- Je ne sais pas, mais je n'ai pas de trous de mémoire. J'agis selon mon instinct, même si je n'ai pas envie de faire ce que je fais.

- Mais ce sang que tu as, il fait partie de toi ! Comment peux-tu dire que…

- C'est comme toi je suppose…

- Comment ça ? T'es au courant ?

- Ouaip, Granger me l'a dit dans le train.

- Bordel, tout le monde sait sauf moi, comme toujours !

- Pas tout le monde, dit le blond.

- Ca ne tardera pas, grogna le Gryffindor.

- Quoi donc ? dit Draco.

- Rien… Attends un peu, si c'est le Veela en toi à qui j'ai eu affaire tout à l'heure ; toi, t'en penses quoi ?

- Quoi donc ? répéta Draco.

- Ben la situation, imbécile ! Toi et moi ?

Le Slytherin cligna des yeux et sourit, puis finit par éclater de rire.

- Excuse-moi, finit-il par dire après s'être roulé à terre. Tu disais… on est un couple ? Ce n'est pas ce que j'ai compris à l'infirmerie, en plus tu ne voulais plus me voir.

- Ca va, on peut changer d'opinion aussi, grogna Harry à mi-voix.

- Je t'ai entendu, sourit Draco.

Harry lui tira la langue et quitta le couloir, le blond à ses talons.

« Je savais qu'il ne pourrait pas se passer de moi… »

*** *** *** ***

Lucius Malfoy était allongé sur son lit, parcourant le Daily Prophet distraitement lorsque les flammes rouges de sa cheminée devinrent vertes. La tête du directeur apparu et Malfoy soupira.

- Dumbledore, que me vaut l'immense honneur de votre présence ? dit-il sarcastique.

- Bonjour Lucius, sourit le vieil homme. Il s'agit de votre fils.

Le blond s'assit sur son lit et écouta attentivement.

- Qu'a-t-il ?

- Eh bien, à l'heure qu'il est, votre fils doit être à la recherche de son partenaire et je…

- Je vous demande pardon ? fit Lucius, surpris.

- Votre fils est un demi-Veela, il tient de sa mère, n'est-ce pas ?

Lucius acquiesça.

- Eh bien oui, mais ce n'est pas ça qui me surprend… Vous avez dit, son partenaire ? Vous êtes au courant ?

- Disons qu'ils ont été assez explicites dans le Hall ce matin, et je dois dire que…

- Je vous demande pardon ? Draco se laisse aller en public ?

« Il va falloir que je lui parle, et rapidement » pensa Lucius.

- Ce n'est pas tout, il a détruit la moitié de l'aile ouest du château. Remercions Merlin, il n'a blessé aucun élève, mis à part Harry.

« … lui faire subir quelques Doloris, puis le suspendre au chêne pendant quelques jours, histoire de bien lui faire comprendre qu'un Malfoy n'a pas à s'exhiber de la sorte. Ensuite… »

- Lucius ? Vous m'écoutez ?

Il redressa la tête.

- J'étais distrait. Vous disiez, Dumbledore ?

- Vous devriez venir à Hogwarts voir ce qui se passe, je pense que cela vaudrait mieux…

- Bien, je prends mes affaires et j'arrive.

- A tout de suite, alors.

*** *** *** ***

Lucius était effaré ; Rusard, le concierge, tentait tant bien que mal à remettre les choses en ordre, réparer les énormes fissures et autres traces de violences sur les murs, piliers, portes et décorations du château.

- C'est Draco qui est la cause de tout ceci ? demanda-t-il.

Le directeur acquiesça et continua d'avancer dans le couloir.

- Il semble s'être calmé depuis, cependant je doute qu'il puisse de nouveau contrôler ses émotions si jamais il venait à se mettre en colère ou autre…

« Je ne pensais pas qu'il pouvait faire autant de dégâts. Narcissa n'a jamais connu ce genre de problème, pourtant… »

- Je pense que cela est dû au fait qu'il a du sang mêlé, sourit le directeur.

Lucius grogna.

« Il m'énerve à faire ça ! Même lorsque j'étais étudiant ici, il le faisait ! Vieux pingouin !! Arrête de lire mes pensées ! »

- Sans doute, répondit poliment Malfoy. Où est-il, en ce moment ?

- Avec Harry, ils sont dans la chambre personnelle du préfet.

- Je vois… PARDON ????!! Mon fils avec Potter ??!! Mais vous n'êtes pas bien de les laisser seuls ou vous le faites exprès !!!

Lucius accéléra le pas et monta quatre à quatre les escaliers, bousculant et jetant des regards à tous les élèves qu'il croisait.

« Si jamais Potter tente quoi que ce soit… Je le tue ! Azkaban ou pas ! »

Il frappa si fort sur le tableau que la toile se détacha quelque peu. Draco ouvrit le passage, et fut étonné de voir son père dans l'école.

- Père ? Mais que faites-vous ici ?

Lucius ne répondit pas. Il vit que son fils avait la chemise trempée, entrouverte, de l'eau coulait sur son front et ses cheveux étaient emmêlés.

- Serais-tu devenu si impoli pour laisser ton père au pas de la porte ?

L'adolescent devint pâle, son regard fuyait celui de son père, légèrement mal à l'aise.

- Eh bien, je… c'est-à-dire que… Non, père, attendez !!

Lucius l'avait poussé afin d'entrer dans sa chambre. Et quelle fut sa surprise lorsqu'il aperçut Harry Potter, allongé sur le lit, torse nu.

Le garçon se redressa de moitié, son épaule meurtrie violacée par endroit. Harry mit ses lunettes sur le nez et grimaça ; il se rallongea comme si de rien n'était. Excédé, Lucius frappa sur le sol avec sa canne en hurlant.

- Ne faites pas comme si vous ne m'aviez pas vu, Potter !

- Hmm, grogna Harry en fermant les yeux.

Malfoy senior dégaina sa baguette mais Draco l'empêcha de jeter un sort, il s'interposa entre les deux en levant les mains.

- Père, attendez !!

Lucius regarda son fils droit dans les yeux, son regard flamboyant. Albus Dumbledore entra dans la pièce, un sourire sur les lèvres et se dirigea vers son élève alité.

- Comment te sens-tu Harry ?

L'adolescent ouvrit les yeux et secoua la tête.

- J'ai mal à l'épaule.

Dumbledore acquiesça.

- Je sais, Pompom m'a dit qu'elle n'avait pas réussi à soigner ton épaule… fait étrange sachant tout ce qu'elle peut soigner…

- Bizarre, oui.

- Peut-être est-ce dû à la force Veela de Mr Malfoy.

- Vous croyez ? demanda Harry.

Pendant que les deux parlaient, père et fils se disputaient.

- … et depuis quand dois-je demander la permission à mon père, qui se trouve à des miles d'ici, d'inviter qui je veux dans MA chambre ?! criait Draco. Je ne fais rien de mal, que je sache !

- Baisse d'un ton, mon fils, rugit Lucius. Je ne t'ai pas enseigné l'impolitesse !

Draco leva les yeux au ciel.

- Peut-être, mais j'ai encore le droit de faire ce que je veux dans Hogwarts !

- Pas avec Lui ! Lucius pointa Harry du doigt.

- Eh oh, ne parlez pas de moi comme si j'étais absent ! signala Harry en fronçant les sourcils.

Les deux parents l'ignorèrent royalement. Le blessé leur fit un geste obscène et se retourna en grognant.

- Je fais ce qui me plait avec Harry, je ne vous demande pas ce que vous faites avec Mère !

- Petit insolent ! … QUOI ?!!!! Que fais-tu avec Potter ?!!!

Lucius venait de comprendre l'allusion de son fils. Le garçon sourit.

- Vous n'aimeriez pas savoir…

- Eh ! Ne parle pas de moi avec cet air-là !!

Malfoy senior se tourna vers Harry et pointa sa baguette de nouveau. Le directeur quitta sa place et tenta d'apaiser l'homme.

- Calmez-vous, Lucius. Ils sont encore jeunes et…

- Ne me dites pas de me calmer avec des arguments pareils !!!!

Draco soupira.

- Quoi alors ? Vous avez peur que je fasse ça devant vous ?

- Quoi donc, ça ? répéta Lucius qui ouvrit grands les yeux.

Son fils, son sang et sa chair, son unique héritier embrassait goulûment Harry Potter, le fils du déchet Potter, l'ignoble fouine qui avait réussi à gâcher les trois dernières années de sa scolarité. Et le pire dans tout ça était que le rejeton balafré répondait au baiser. Oh non !

- DRACO DANTE MALFOY ! Comment oses-tu et devant moi ?!!!

Le blond se détacha à regret d'Harry qui semblait quelque peu ailleurs, et fit un sourire charmeur à son père.

- Quoi donc, père ? fit-il.

Lucius se retint de tout commentaire et sortit, suivi par le directeur qui leur fit signe qu'il allait tout arranger. Draco se tourna alors vers Harry qui n'avait pas bougé d'un pouce.

- Harry ?

Aucune réponse. Le Slytherin posa alors sa main sur la joue du garçon, et lentement, l'obligea à le regarder.

- J'étais sûr que t'en profiterais, Malfoy, siffla Harry en fronçant les sourcils.

Draco éclata de rire.

- Comme si ça te gênait vraiment !

- Moi je voulais juste un massage, grommela Harry.

- Je sais, je sais…

*** *** *** ***

Harry s'était endormi, le soleil se couchait et Draco était dans la salle de bain. Une épaisse fumée couleur cendre apparue de nulle part, s'approcha lentement de l'alité et prit forme. Bouh se posa sur l'oreiller, et de ses longues griffes, traça trois lignes de sang sur l'épaule du Gryffindor qui grimaça. Le mini dragon fit tomber les cendres de sa flamme sur la paume de sa patte et recouvrit le jeune garçon qui ne bougea toujours pas.

- Maître, fit Bouh.

La blessure à l'épaule avait disparue, mais ses marques rouges étaient toujours présentes.

- Maître, répéta la créature.

- Silence, grogna Oni-Harry.

L'adolescent se redressa, fit une natte avec ses cheveux et renifla de mécontentement.

- Il reste une nuit, dit vaguement le garçon. Quand y aura-t-il la pleine lune, Bouh ?

- Ce soir, maître.

Le dragon s'envola et se posa sur l'épaule de Harry, ce dernier sourit et tourna la tête vers la salle de bain.

- Je vais pouvoir pleinement profiter de ce corps à partir de ce soir. Bouh, rends-moi ma bague.

- Oui.

Bouh fit apparaître la sphère de cristal qu'il conservait toujours avec lui et la brisa sur le sol. Parmi les milliers petits débris transparents, apparu un objet doré. Bouh s'en saisit et Oni-Harry la mit au doigt. Il l'embrassa du bout des lèvres.

- Comme elle m'a manquée…

La bague était simple, ornée de runes et d'une pierre de couleur sang. Harry se regarda dans le miroir et posa sa main sur son reflet. L'autre côté n'avait rien à voir avec le Harry actuel, l'autre était plus grand, la peau plus bronzée et un visage tellement beau, malgré son expression de colère. Ses yeux changeaient de couleur, mais n'étaient pas encore complètement violets.

- Harry, tu es déjà… debout ? l'expression de Draco changea de l'étonnement à l'incompréhension. Qui es-tu ?

Harry tourna le dos au miroir, s'assit sur un fauteuil, croisa les jambes et fit un sourire charmeur à Draco qui fronça les sourcils.

- Qui suis-je ? Mais je suis Harry.

- Ca ne prend pas avec moi.

- Draco, sourit encore plus Oni-Harry.

- Et le reflet, je l'ai imaginé peut-être ?

- Oh, tu l'as vu également ?

« Ce Veela est bien plus puissant que ce qu'il laisse paraître. Il faut vraiment que je récupère tous mes pouvoirs »

- C'est toi, l'autre Harry ?

Oni-Harry leva les bras.

- C'est moi.

- Qui es-tu ?

- Et toi ?

- Ne joue pas avec moi, gronda Malfoy.

Le démon éclata de rire. Draco saisit un vase et le lança violemment vers Harry mais ne le toucha point, il explosa avant sa cible.

- Laisse Harry. Va prendre possession d'un autre corps ! cria Draco en jetant d'autres projectiles.

- Mais celui-là me satisfait amplement, et je ne le possède pas. Je suis Harry et il est moi.

Le Slytherin sortit sa baguette et la pointa sur le cœur du démon qui ne bougea pas, il se contentait de sourire.

- Et si je te tuais ?

- Tu tueras également Harry si tu le fais.

- Pas forcément, j'ai cru comprendre que tu n'avais pas complètement repris forme.

Harry fronça les sourcils.

- Harry va avoir des ailes, et je suppose que ça fait partie de toi ; ce qui fait que tu n'as pas régénéré tous tes pouvoirs. Tu n'es lui qu'à 90%.

- Tu es loin d'être bête.

« Je ne me suis pas trompé, il m'intéresse de plus en plus »

- Et si tu t'asseyais, histoire de bavarder un peu tranquillement tous les deux.

Draco lui lança un regard féroce.

- Plutôt crever, je n'ai aucune envie de…

En un éclair, il se retrouva assis sur le fauteuil en face de Harry, les mains immobilisées. Il se débattit sans succès.

- Détache-moi.

- Si tu m'écoutes sagement.

- Va chier, démon !

Oni-Harry secoua négligemment la main.

- On reste poli, d'accord ?

- Hn, grogna le blond.

- Bien, alors Draco…

- C'était toi, se souvint alors Draco.

- Je te demande pardon ?

- A Diagon Alley.

- …Hm, possible, oui.

- Qui es-tu ?

Draco bougea une dernière fois puis cessa toute action.

- On me nommait Lucifer autrefois.

Un instant de silence.

- Tu blagues ?

- Ai-je l'air de plaisanter ?

Draco secoua la tête.

- Mais, mais… Tu ne peux pas être Harry ! Il a tué Voldemort, tu es le Mal ; tu ne peux pas être lui !!

- Ce n'est pas parce que mon autre moi est gentil que je le suis également.

- J'y crois pas…

- Tu l'aimes, n'est-ce pas ? demanda Lucifer.

Malfoy baissa la tête, et marmonna de façon inaudible. Le démon leva les yeux au ciel.

- Cesse de te comporter comme un sale morveux et répond à ma question.

- De qui parles-tu ??

Draco releva péniblement la tête et se mordit la lèvre inférieure ; en face de lui, Lucifer (donc Harry) entortillait une de ses mèches de cheveux, le regardant de façon provocante et faisait glisser sa langue du bout à l'autre de ses lèvres.

- Heu… répondit Draco.

Harry éclata de rire et se réinstalla confortablement.

- Je le savais.

Draco grogna.

- Si tu veux, je t'aiderai à le conquérir.

Les yeux de Draco s'illuminèrent en une seconde mais se rembrunirent.

- Et tu veux quoi en échange ? Je suppose que ce n'est pas gratuit.

- Oh, pas grand-chose.

Le Slytherin soupira.

- Ok, que veux-tu ?

- Ce soir, c'est la pleine lune. Harry va subir la dernière mutation, ensuite nous ne ferons qu'un. Reste avec lui.

- … Et c'est tout ?

Lucifer acquiesça.

- Ce sera pénible. Je ne tiens pas à ce qu'il meure si près du but.

Les yeux de l'adolescent s'ouvrirent en grand.

- Quoi ?! Comment ça ?!

Les liens qui le retenaient s'évanouirent et Harry cligna des yeux.

- Malfoy ?... je n'étais pas en train de dormir, moi ?

Un peu embrouillé, Harry se leva et se vêtit. Draco n'avait pas bougé, réfléchissant aux derniers mots de l'autre Harry.

« Reste avec lui »

*** *** *** ***

Hermione était en cours de potions quand elle commença à se sentir très mal. Elle demanda la permission de quitter la salle afin de se rendre à l'infirmerie, et parut surprise lorsque Snape accepta aussi vite. Ron l'accompagna en portant son sac, et la soutenant à la taille.

- Ca va aller, Hermione ? demanda le rouquin.

- … Je crois, oui.

- Tu es pâle, tu sais. C'est effrayant.

- Plus vite on sera à l'infirmerie, mieux ce sera.

Ils arrivèrent au bout de quelques minutes, Pomfrey l'examina et lui dit de s'allonger.

- Vous n'étiez pas souffrante, pourtant, ce matin ? demanda la nurse.

Hermione secoua la tête.

- Non, c'est depuis cet après-midi…

« Depuis que j'ai croisé Harry… »

Elle rougit légèrement en repensant au baiser qu'ils avaient échangé et cacha son visage à moitié sous les couvertures.

- Mr Weasley, vous pouvez retourner en cours. Miss Granger, je vous conseillerais de passer la nuit ici. Vous avez de la fièvre. Je vais vous chercher la potion.

- Oh, fit-elle. Bon, d'accord.

Son ami partit en la saluant et la jeune fille se retrouva seule.

« Quelle journée… Un démon à mes trousses, un Veela jaloux et qui détruit tout sur son passage ; et pardessus tout, je tombe malade ! Il ne peut rien m'arriver de pire Je n'aurais jamais dû me lever ce matin ! »

S'ennuyant ferme au bout de trois secondes un cinquième, Hermione sortit son livre de créatures et entama une lecture poussée. Elle ne s'en rendit pas compte, mais elle s'endormit à la première page de son chapitre et partit au royaume des songes.

- Je me suis endormie ? se dit-elle.

Hermione sentit la fraîcheur de l'herbe sous ses pieds et remarqua qu'elle était pieds nus. Elle portait une jolie robe blanche toute simple, et flottante. La Gryffindor entama alors une petite marche aux alentours, il y avait une petite fontaine sur le côté, des parterres de fleurs à perte de vue, des chants venus de loin et mélancolique, des êtres dansant et flottant autour d'elle. Hermione marcha longtemps, jusqu'à tombée devant ce qui semblait être une ruine grecque, des racines s'enroulant autour des immenses piliers de pierres, des statues n'ayant ni visage ni membre ; elle marcha encore et s'arrêta devant un escalier. Au bout, le siège était occupé.

Curieuse, elle monta, pas à pas, les mains près de sa bouche, comme si elle tentait de dissimuler sa présence.

- Comme elle est belle, souffla-t-elle.

Sur le trône de pierre, était assise une toute jeune fille, endormie. Elle avait un visage blanc comme la porcelaine et un air angélique ; ses longues boucles châtaignes caressaient ses joues et cascadaient sur ses frêles épaules. Elle semblait être là depuis longtemps, car la végétation ne l'avait pas épargnée, elle non plus, ses pieds étaient liés aux racines, ses mains reposaient sur les accoudoirs qui enlaçaient ses doigts fins.

Doucement, Hermione tendit la main afin de la libérer mais quelque chose l'en empêcha ; comme une force ou une présence invisible. Elle tourna le regard à droite et à gauche, rien.

- Peut-être ne devrais-je pas être là ? Peut-être que je ne devrais même pas la toucher, se dit Hermione.

Elle tourna les talons…

# Aide-moi #

Hermione sursauta de frayeur. Personne n'était là, elle regarda la jeune fille. Rien.

- J'ai rêvé ?

Elle descendit une marche.

# Aide-moi #

La Gryffindor serra les poings, les yeux fermement clos. Petit à petit, elle regarda de nouveau la fillette.

La fillette la regardait, les yeux grands ouverts ; la bouche close. Hermione hurla.

# Aide-moi, libère-moi de ma prison #

- Mais que dois-je faire ? dit Hermione.

# Tout est détruit, tout n'est que mort et désolation. Tout sera perdu si tu ne me libères pas… #

Hermione acquiesça et tendit la main ; elle toucha une liane qui disparut. La jeune fille sourit, pleurant du sang. Hermione recula vivement ; la fillette en était maintenant recouverte de la tête aux pieds et disparut en laissant place à une fontaine de sang. Le dossier de sa chaise laissa apparaître un mot… Alors Hermione s'approcha pour le lire mais sentit une présence.

- Qui est là ?

Personne ne lui répondit. Elle descendit les escaliers, quitta les ruines mais ne trouva plus le même lieu qu'à son arrivée. Il n'y avait plus d'herbe, le sol était sec et la fontaine était couleur du sang, des montagnes de cadavres jonchaient les lieux, au milieu duquel se trouvait un homme.

Harry.

- Oh mon dieu…

Elle sentit alors une main lui agripper le pied. Elle hurla de peur, l'un des morts, les yeux arrachés et le corps en lambeaux, la tenait, tentant de la faire tomber.

- Harry, aide-moi !!

Un autre cadavre lui attrapa la jambe. Apeurée, Hermione vit que les morts bougeaient, rampant vers elle, l'entraînant vers le sol.

- HARRY !! Aide-moi, ne les laisse pas m'emmener !!!

Les cadavres se fondirent en un instant, prenant la forme d'un être sombre et sans visage. L'un des bras ensanglantés se changea en faux et s'abattit sur elle, en plein cœur.

*** *** *** ***

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!

Pomfrey accourut dans l'infirmerie, son élève avait les yeux ouverts, des larmes coulaient et ses mains étaient crispées sur son coeur, le serrant comme si elle avait peur de le perdre. Hermione bougeait violemment, comme si elle était soudainement prise par une crise d'épilepsie et tentait vainement de respirer.

- Miss Granger, essayez de respirer, je vous en prie, lui dit la femme.

« Je n'y arrive pas, je n'y arrive pas » pensait-elle.

Elle criait toujours, devenant de plus en plus pâle, elle manquait d'air et son cœur battait vite, tellement vite.

- Calmez-vous, regardez, vous êtes à l'infirmerie !!

Hermione s'arrêta instantanément de bouger, de la sueur coulait de son front. Elle respira une fois, deux fois… elle se releva d'un coup, et vit derrière l'infirmière le directeur de l'école ainsi que sa directrice de maison venir vers elle. Elle se blottit au fond de son lit, attrapant la couverture avec elle ; reculant le plus possible d'eux, l'air effrayé.

- Mon enfant, dit Dumbledore. Hermione, m'entends-tu ?

Les dents d'Hermione claquaient, tout son corps tremblait. Le professeur McGonagall tendit sa main vers elle, afin de l'apaiser, mais la Gryffindor vit à la place un corps mort, saignant de plaies diverses et hurla.

- NE M'APPROCHEZ PAS !!!!

- Hermione…

- ALLEZ VOUS-EN !!! hurla-t-elle, hystérique. JE NE VEUX PAS MOURIR !!!

La vieille femme recula et regarda Dumbledore.

- Que faire, Albus ? Elle semble perdue… dit Minerva, complètement paniquée et bouleversée.

- Il faut avant tout qu'elle se calme. Miss Granger ?

Elle s'était recroquevillée sur elle-même, faisant une prière silencieuse.

- … Aide-moi, aide-moi, ne me laisse pas… chuchota-t-elle dans son délire. Aide-moi, aide-moi…

# Tu n'es plus seule #

Lorsqu'elle entendit ces mots, Hermione s'effondra sur son lit et s'endormit.

Fin du chapitre

Et voilà ^^

Dans le prochain chapitre, nous en apprendrons plus sur la signification du rêve de 'Mione et Draco sera le témoin impuissant de la transformation de Harry.

A plus, les gens ^0^