Trois mois et demi: chapitre 2
Merci beaucoup pour vos reviews et vos encouragements ! C'est très motivant pour moi. Gros bisous à tous !
Chapitre 2
Trois mois et demi plus tard…
Hermione, en retard à son rendez-vous, pressait le pas dans les couloirs de Sainte-Mangouste, quand elle fut rejointe par Cho Chang. Celle-ci avait un air irrité qui l'enlaidissait singulièrement.
« J'aimerais savoir pourquoi tu t'obstines à commander nos herbes médicinales à Snape. N'importe quel fournisseur officiel… »
« Ses herbes sont d'excellente qualité et personne ne les prépare aussi bien que lui. Même toi tu dois le reconnaître. »
Cho rougit sous le ton sec d'Hermione. L'époque où les deux jeunes filles se comprenaient, à Poudlard, semblait bien révolue.
« Je le reconnais. Mais nous n'avons pas besoin d'avoir affaire à lui. Son seul nom me fait horreur.»
« C'est un héros de guerre. Sans lui, Voldemort n'aurait jamais été vaincu. »
« C'est ton avis, pas le mien. Et mon avis est partagé par une foule de gens ! »
« Une erreur reste une erreur, même partagée par une multitude d'imbéciles. »
Les yeux noirs de Cho étincelèrent de colère.
« Snape crèverait de faim si tu ne lui donnais pas de travail ! »
« Cho, sois gentille. Va jouer à colin-maillard au bord du toit. »
Hermione poursuivit sa route, agacée, mais la vue de Bill Weasley lui rendit le sourire. Elle le fit entrer dans le cabinet de consultation et enfila prestement une blouse blanche.
« Alors, tu es toujours sûre de ta vocation médicale ? » demanda Bill en s'asseyant.
« Plus que jamais. J'adore ce que je fais. Tu n'es pas inquiet d'être entre mes mains alors que je ne suis qu'apprentie, j'espère ? »
Bill secoua la tête en riant. Il avait pleine confiance et, comme il le souligna, il n'était là que pour une visite de routine. Sa morsure par le loup-garou Greyback deux ans auparavant était guérie. Il devait simplement faire surveiller son état de santé à intervalles réguliers et il mesurait sa chance.
« Comment s'est passé le voyage de noces en France ? » interrogea Hermione en commençant son examen.
« Bien. A part que Fleur ne cessait de dire : « Comment, tu n'as pas compris ce qu'il disait ? », dès qu'un Français m'adressait la parole. »
Hermione rit distraitement ; déjà son attention se portait ailleurs. Sur quelque chose d'étrange.
« Tu as été frappé par un sort Impardonnable, récemment ? »
« Pas depuis la fin de la guerre. Quoi ? Quoi ? »
« Je ne sais pas trop. Une impression de magie puissante… »
Hermione, les sourcils froncés, prit sa baguette et la pointa sur Bill. Il esquissa un geste pour l'éviter mais, avant même qu'il ait pu contrôler ce réflexe, Hermione avait prononcé la formule, et une lueur bleue entoura la chevelure du jeune sorcier. Hermione retint une exclamation.
« Tu as été frappé par un sort d'Oubliettes ! »
Bill fut abasourdi.
« Tu plaisantes ! Qui ? Quand ? »
Il s'attendait à ce que Hermione lui fasse remarquer la stupidité de sa remarque, mais elle se pencha vers lui, en confidence.
« Il y a un moyen de le savoir. Le sorcier dont je suis l'apprentie a créé une formule pour annuler les effets d'un sort d'Oubliettes. Je vais l'appeler, si tu es d'accord. »
Bill acquiesça. Pourquoi est-ce que ce genre de choses n'arrivait qu'à lui ?
HPHPHPHP
Le médicomage Clopin Trouillefou fit son entrée.
« Il porte le même nom qu'un personnage de Victor Hugo », dit Hermione en faisant les présentations.
« Qui ça ? » fit Bill.
Clopin Trouillefou prit sa baguette et jeta le sort avec un air d'importance qui montrait qu'il était très fier de son œuvre. Bill s'endormit sur le champ. Il n'eut pas conscience de sa propre voix qui résonna :
« Non, Fleur, nous n'allons pas poireauter quatre heures pour entrapercevoir Leonardo DiCaprio sur le tapis rouge. Je me fiche que ce soit le festival de Cannes ! … Non, je… Et toi, là-bas ! Attends ! … Attends ! … HARRY ! »
Bill se tut. Deux secondes plus tard, l'hypnose terminée, il ouvrait les yeux.
« Alors j'ai dit quelque chose ? »
« Oui, jeune homme. Vous avez vu quelqu'un et vous l'avez poursuivi. Puis vous avez crié « Harry ! » C'est certainement ce nommé Harry qui a effacé votre mémoire. »
Bill avait l'air très perplexe.
« Mais je ne connais aucun Harry, depuis la mort de… »
Il s'interrompit net, en jetant un regard d'excuse à Hermione, qui paraissait tremblante. Celle-ci lui dit :
« Ne parle de ça à personne, s'il te plaît. Je veux dire… La formule du Docteur Trouillefou n'est pas encore officielle. »
Bill y consentit volontiers. Eberlué par cette histoire, il salua Hermione sans remarquer qu'elle était inhabituellement songeuse.
HPHHPHP
« Tu penses que… Quoi ? »
« Ne crie pas, Ron. »
Hermione se renfrognait, comme elle le faisait toujours quand elle essayait d'expliquer ses dernières déductions et que les autres persistaient à ne rien comprendre.
« Je te disais que je crois Harry vivant. C'est lui que Bill a vu à Cannes la semaine dernière. »
« Cela fait trois mois et demi, Hermione. Tu devrais faire le deuil... »
Ron était exaspérant quand il jouait au psychothérapeute.
« Bill l'a vu. Et Harry a été obligé de lui ôter la mémoire parce qu'il se cache et ne veut pas être reconnu. »
« Pourquoi se cacherait-il ? La guerre est finie, Vol d'Oiseaux est mort, ses Mange-merde aussi (désolé !). Alors pourquoi ? Et puis je te rappelle que nous avons vu son corps. Ce n'était pas quelqu'un d'autre déguisé avec du Polynectar, l'effet n'aurait pas tenu aussi longtemps ! »
Hermione le regarda fixement, sans avoir perdu une once de sa détermination.
« Il faut ouvrir la tombe. Je dois en parler à ton père. »
Ron leva les mains au ciel.
« Elle est folle ! Ma fiancée est folle ! »
HPHPHPHP
Arthur Weasley avait paru incrédule lui aussi. Mais il craignait que cette dernière lubie ne porte un coup fatal aux nerfs déjà éprouvés d'Hermione, alors il usa de toute son influence au Ministère pour obtenir le permis d'exhumation. Etre un ancien membre du glorieux Ordre du Phénix était d'un grand secours.
L'ouverture du cercueil se fit en petit comité. Les admirateurs d'Harry Potter n'auraient pas supporté que l'on profane sa tombe.
La dernière pelletée de terre fut ôtée. L'employé du Ministère ouvrit le couvercle de bois. Hermione, Ron et son père se penchèrent d'un même mouvement.
Hermione s'attendait à beaucoup de choses, mais elle ne s'attendait pas à ça.
(à suivre)
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