N/A : Merci pour les commentaires, heureusement que vous êtes là pour me pousser à prendre du temps et continuer…

Chapitre cinq : arrestation

Harry s'était concentré sur sa destination : au sommet d'un grand sapin, à une centaine de mètres de l'entrée de la grotte. Il espérait que Packman n'allait pas entendre le « CRAC » de son Apparition, et comptait pour cela sur le bruit du vent qui sifflait entre les pierres. Il avait vu juste : il s'accrocha aux branches et tendit le cou pour apercevoir au loin le crâne jaune de l'Auror disparaître pour Apparaitre on ne sait où.

Au-delà de l'enchevêtrement de roches, la mer ondulait calmement, et prenait des reflets orangés au soleil levant. Les mouettes tournoyaient en criant, et Harry, perché, se sentait fort et libre. Il n'avait aucune idée de là il se trouvait, mais le paysage ressemblait un peu à celui où il avait été blessé, en moins tourmenté, moins abrupte.

Harry guettait le retour de Severus Rogue. Il ne savait pas exactement ce qu'il lui ferait. Il l'immobiliserait, sans doute, et puis il le livrerait à l'Ordre du Phénix. Mais Rogue était en retard. Harry avait faim. Il pensa au Terrier, au bon petit déjeuner qui l'attendrait là-bas. Il lui semblait que des heures s'étaient écoulées depuis sa rencontre avec Packman

Quand il commença à se sentir fatigué de tenir en équilibre sur sa branche, il décida de descendre et de trouver un autre poste d'observation, plus près de la grotte, pour être sûr de ne pas rater l'arrivée de son ennemi. Le soleil le réchauffait. Harry s'assit sur une grosse pierre plate, sortit sa baguette, et attendit encore. Il s'allongea. Il sentait le sommeil le gagner. Que faisait Rogue ? Peut-être allait-il revenir accompagné de Voldemort ? Harry envisagea cette éventualité. Que ferait-il alors ? Il faudrait qu'il se cache et qu'il observe ; Il ne pourrait pas défier Voldemort maintenant, puisque les Horcruxes n'étaient pas tous détruits.

Harry se réveilla en sursaut. Il s'était assoupit. Et si Rogue, pendant ce temps, avait pénétré dans la grotte ? Et s'il avait transplané directement dans la grotte ? Peut-être que lui pouvait le faire ? Harry s'affola. Il bondit vers la grotte, la baguette à la main. Il s'engagea dans l'étroit passage, sans faire du bruit.

Il fut à la fois soulagé et déçu. Rien n'avait bougé, la grotte était telle qu'il l'avait laissée. Mais soudain, le bruit tant attendu claqua : « CRAC », au dehors, tout près de l'entrée.

Harry sauta derrière la grosse pierre, au fond , et se recroquevilla. En levant la tête, il pouvait voir. Voir Severus Rogue qui entrait dans la grotte d'un pas rapide. Il semblait pressé, et sûr de lui. Harry se retint de bondir pour arrêter Rogue. Quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas normal, Rogue ne montrait aucun signe de surprise. Et pourquoi se dirigeait-il maintenant vers le matelas et le faisait-il disparaître ? Il fit disparaître également le foyer, et toute trace de leur passage, et s'apprêta à sortir. Harry n'en croyait pas ses yeux . Rogue ne l'avait même pas cherché.

Il savait. Il savait que Harry allait s'enfuir, que Packman allait le délivrer. Tout était prévu.

Harry bondit : « expelliarmus ! ». La baguette de Rogue vola, et l'homme se retourna brusquement, le visage figé dans une expression d'intense stupeur.

-Quoi ? Potter ?

Harry s'était précipité pour ramasser la baguette de Rogue. Il pointait maintenant la sienne sur la poitrine de son ancien professeur.

-Ne bouge pas, Rogue. Et répond. Qui est Packman ?

-Potter, tu es le dernier des idiots. Comme toujours, tu vas tout faire rater à fouiner dans ce qui ne te regarde pas !

Manifestement, Rogue était très en colère. Il s'avançait vers Harry d'un air menaçant. Harry lui cria de rester immobile, mais Rogue cherchait à récupérer sa baguette. Harry lui jeta alors un sort pour lui lier les pieds et les mains qui fit tomber Rogue sur les genoux. Il essayait de se relever tant bien que mal et finit par s'asseoir par terre en pestant.

-Enlève-moi ça, imbécile! Tu as peur de quoi ? Tu crois que je vais essayer de te faire mal ? Je l'aurais fait depuis longtemps.

- Je te délivrerais quand tu m'auras expliqué ce qui se passe…

- Je te réponderais quand tu arrêteras de me tutoyer avec cet air insolent ….

Harry resta un moment sans voix. Des pensées inopportunes l'assaillaient. Il les repoussa.

- Je n'ai pas à montrer du respect à l'assassin de Dumbledore et de mes parents ! Et tu n'es pas en position de négocier quoi que ce soit.

Rogue lui jeta un regard haineux. Harry continua :

-Tu savais que Packman allait me délivrer, et il voulait que je transplane jusqu'au Terrier. Pourquoi ? Qu'est ce que ton maître a encore bien pu inventer ? Quel plan maléfique…

Rogue ne disait rien, l'air accablé par la bêtise de Harry, qui se sentait de plus en plus mal à l'aise.