Je me lance dans la traduction de cette fanfiction sur le couple Ron-Hermione qui est terminée et comporte 8 chapitres plus 1 épilogue.
Résumer : Après les vacances de Noël durant leur septième année, Hermione et Ron retournent à Poudlard en train, mais leur compartiment déraille, et ils échouent ensemble dans la neige...
Disclamer : Je ne possède rien, J.K.Rowling a inventé les personnages et Alcamenes l'histoire,je ne fais que traduire.
Chapitre 1 : Le Déraillement
Les flocons de neige tombaient légèrement en ce frais matin de Janvier, et Londres n'avait jamais paru aussi magnifique. La voiture, qui contenait Ron Weasley et Hermione Granger, les menait à la gare de King's Cross oû ils devaient prendre le Poudlard Express en direction de l'école après deux semaines de vacance en période de Noël.
« C'est magnifique, n'est-ce pas ? » remarqua Hermione, ses yeux parcourant rêveusement le paysage enneigé. « J'ai toujours aimé quand il neige ; c'est comme si un morceau de ciel tombait sur la terre. » Elle jeta un coup d'œil vers Ron, attendant sans doute une réponse, mais celle-ci ne vînt pas. « Tu n'as pas quelque chose à dire ? » demanda-t-elle. Ron n'avait pas dit un mot depuis qu'ils avaient quitté les parents d'Hermione à l'entrée du Chemin de Traverse.
« Je suis désolé, est-ce que tu as dit quelque chose ? » lui demanda-t-il, son visage prenant instantanément une teinte rouge, signe d'embarras.
« Je suppose que ce n'était pas important », souffla Hermione, tournant sa tête vers la fenêtre.
Maintenant qu'ils étaient en septième année à Poudlard, l'amitié entre les deux gryffondors avait évolué d'une tout autre façon depuis qu'ils s'étaient revus le jour de la rentrée ; ils étaient toujours en train de rougir, et ils avaient tous les deux peur d'admettre qu'ils avaient des sentiments l'un pour l'autre bien qu'ils se soient rendus compte de la tension qui était présente entre eux depuis le milieu de leur quatrième année.
« Merci de m'avoir invité pour Noël, Hermione » Ron brisa le silence instauré, ses yeux se posant sur elle durant une seconde. Son apparence était la même que lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois avec ses cheveux touffus et ses yeux chocolats, mais elle était plus grande maintenant, et avait pris des formes la oû elle devait en prendre, comme il était inévitable pour quiconque vient à grandir. Elle était belle, et elle l'était un peu plus chaque jour depuis qu'il la connaissait.
Hermione était surprise d'entendre Ron parler. Elle les avait invité lui et Harry pour passer les vacances de Noël chez elleavec ses parents mais Harry avait préféré rester à Poudlard avec Ginny Weasley… que Hermione suspectaitd'aimer en secret. Le reste de la famille Weasley s'était rendue à Paris pour célébrer l'ouverture de la boutique des jumeaux « Farces pour Sorciers Facétieux ». Le magasin français était le huitième de la série oû en Angleterre il y en avait déjà un à Prés-au-lard, un à Londres et cinq autres répartis dans le pays. Mme Weasley était particulièrement fière du succès des jumeaux et était la première à admettre qu'elle avait eu tord et d'avoir été si dur avec Fred et George.
« De rien, Ron » lui répondit Hermione. « Je suis contente que tu sois venu. Passer Noël sans Harry était assez bizarre, le passer sans vous deux aurait été insupportable » lui dit-elle, sachant que c'était bizarre que Harry ne soit pas là, elle était plutôt heureuse que Ron et elle aient pû passer du temps ensemble… juste tous les deux. Elle mit sa main sur celle de Ron et la pressa légèrement ; leur yeux se rencontrèrent comme si Ron allait dire quelque chose. Il sembla hésité, réfléchissant ; finalement il ouvrit la bouche pour parler.
« King's Cross, on est arrivé » les interrompit le conducteur du taxi, et Ron ferma la bouche. Hermione et lui sortirent du taxi,puis Hermione remit quelques billets au conducteur qui les aida avec leurs bagages et la malle de la jeune fille. Ils n'avaient pas besoin d'emmener leurs malles puisqu'ils ne partaient que quelques semaines et ils n'avaient pas beaucoup de devoirs, mais Hermione avait apporté la sienne sans se soucier, voulant lire le plus de livres possibles.
« Attends, laisses moi t'aider avec ta malle » lui dit Ron, saisissant la poignée d'un côté alors qu'elle prenait l'autre. Il avait seulement apporté un sac, qui était actuellement sur son épaule. Hermione ne voulait pas d'aide mais elle remarqua combien il avait grandi. A dix-huit ans, Ron mesurait maintenant un peu plus d'un mètre quatre vingt, avec de larges épaules, et le corps musclé d'un athlète. Ses cheveux était légèrement courts et son visage avait mûri, sa mâchoire semblait rugueuse dû à sa barbe naissante… qu'il avait évidemment négligé de raser ce matin. Hermione désirait ardemment atteindre sa joue et la toucher du bout des doigts.
« Hermione ? » Le voix de Ron la fit revenir à la réalité et elle se rendit compte qu'ils tenaient toujours la malle sans pour autant s'être déplacés. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour se remettre les idées en place.
« Désolé » murmura-t-elle, alors qu'ils arrivaient à la gare et se trouvaient devant la barrière séparant les voies 9 et 10.
« A trois ? » demanda Ron, et Hermione acquiesça. Ron compta jusqu'à trois et ils passèrent sans encombres la barrière, se retrouvant de l'autre côté du mur oû de la fumée s'échappait d'une locomotive arrêtée sous la pancarte indiquant qu'il s'agissait de la voie 9 ¾. Les étudiants les plus jeunes ayant préféré rester à Poudlard pour Noël, le quai était exceptionnellement vide. Celui-Dont-On-Ne-Dois-Pas-Prononcer-Le-Nom était de retour et les parents préféraient que leurs enfants restent sous la protection magique entourant Poudlard. Cela n'avait pas été facile de convaincre les parents de Ron de le laisser passer les fêtes de Noël chez Hermione.
Ron souleva la malle d'Hermione dans le train, et ils s'installèrent dans un compartiment au fond de celui-ci. Il n'y avait personne dans le dernier compartiment et Ron étira ses jambes sur la banquette pendant qu'Hermione s'asseyait à l'opposé, légèrement maussade.
« Quoi ? » grimaça Ron, « Je suis un grand garçon, j'espère que tu ne t'attends pas à ce que je reste assis bien droit durant tout le trajet, c'est mauvais pour mon maintien. » lui dit Ron. Hermione secoua la tête sachant que le maintien n'avait rien à voir avec ça. Ils étaient assis en silence depuis quelques minutes, le train, ayant quitté la station, était maintenant en chemin dans la compagne anglaise. Ron regardait par la fenêtre oû de gros flocons de neige frappaient la vitre avec force.
« Tu avais raison, c'est vraiment beau » dit-il, faisant allusion à la neige. Alors il l'avait écouté, réalisa Hermione. Elle était secrètement satisfaite, et se promit de ne plus le juger aussi rapidement à l'avenir.
Durant les heures suivantes, Ron somnolait tandis qu'Hermione lisait un quelconque livre. La neige tombait de plus en plus. Ils étaient partis depuis plus de quatre heures et durant tout ce temps, Hermione avait lu plus de la moitié de son livre. Elle le referma et passa sa main sur ses yeux alors qu'elle s'appuyait au dossier. Elle détestait lire dans le train – cela lui provoquait un mal de tête – mais la nouvelle année approchait rapidement et elle avait besoin de se préparer. Elle jeta un coup d'œil sur le siège opposé oû Ron ronflait doucement. Son tête était penché et son cou serait sûrement douloureux quand il se réveillera. Hermione était sur le point de le réveiller quand une légère secousse, ébranlant le train, le fit pour elle.
« Bordel de merde ! » fut le juron murmuré qui vint à Ron alors qu'il se réveillait et sentit une douleur au cou.
« Tellement bien pour ton maintien » rit bêtement Hermione.
« Hermione, ne vois-tu pas que je suis en train de souffrir ? pleurnicha-t-il, faisant une grimace alors qu'il tournait la tête, essayant d'apaiser la douleur sans succès.
« Oh, le gros bébé ; viens ici » dit Hermione d'une voix exaspérée alors qu'elle se levait de son siège et venait se mettre devant lui. « Tournes-toi » ordonna-t-elle.
« Pourquoi ? » demanda-t-il, soudain suspicieux de ses véritables motivations. Plutôt que de répondre, Hermione leva les yeux au ciel et lui prit les épaules, le tournant de sorte qu'il soit face au mur. Ses mains étaient fraîches contre la peau chaude de son cou et quand elle commença à masser les muscles de ses épaules avec les bout de ses doigts, Ron pensa qu'il était mort et arrivé au paradis.
« Mmm » murmura-t-il, alors qu'elle massait une zone particulièrement sensible et faisait disparaître comme par magie l'inconfort et la douleur. « Tu sais » lui dit-il, « Si c'est la prmière fois que tu fais ça, tu devrais sérieusement considérer la possibilité de devenir masseuse. » Une des mains de Hermione quitta temporairement son épaule pour lui donner une claque retentissante sur l'arrière de sa tête. « Quoi ? » demanda Ron, « C'est un compliment que je te faisais ! » lui dit-il.
« Oh, bien dans ce cas, je suppose que la moindre des politesse serait de te dire merci » répondit Hermione, tapotant gentiment le haut de son crane au lieu de le refrapper. La peau de Ron était étonnamment chaude sous ses doigts, et elle se rendit compte qu'elle n'avait jamais été aussi proche de lui durant aussi longtemps.
« Hermione ? » demanda Ron, sa voix soudainement pensive.
« Oui, Ron ? » répondit Hermione, pleine d'espoir. Elle avait le sentiment qu'il voulait lui dire quelque chose depuis ce matin dans le taxi.
« Et bien, je... heu » ilchangea de tactique: « Plus bas, s'il te plait » dit-il, et Hermione obligée, massa les muscles se trouvant au milieu de son dos. C'était la vérité, elle n'avait jamais fait de massage avant, seulement lu quelque chose là dessus dans des livres, mais elle le faisait à l'instinct, connaissant les muscles qu'elle voulait qu'on lui masse si les rôles étaient inversés… bien qu'elle essayait de ne pas trop penser aux mains de Ron sur elle de cette manière. Les doigts d'Hermione sont par la suite venus le masser de chaque cotés de son cou, et alors qu'elle faisait pression sur un bout de chair, Ron s'arqua, laissant échapper un petit gémissement de contentement. Hermione enleva ses mains comme si elle s'était brûlée.
« Pourquoi est-ce que tu t'arrêtes ? » demanda Ron en se retournant. Son front était plissé signe d'une grande inquiétude, et Hermione pensa qu'il n'avait jamais paru aussi sexy.
« Je, et bien… heu, tu as toujours mal au cou ? » murmura Hermione, priant Dieu qu'elle ne rougisse pas et essaya de cesser de le fixer comme si elle n'était qu'un loup affamé et lui un morceau de viande fraîche.
« Non, mais… » commença Ron, mais arrêta alors qu'il cherchait quoi répondre. « … Mais, c'est juste que ça commençait à devenir intéressant. Dans quelques minutes tu aurais été obligé d'enlever ma chemise pour continuer ce que tu faisait. » finit-il dans un affreux rictus.
« Maintenant, vraiment ! » souffla Hermione, « De tout les choses, c'est la plus sexiste que j'ai… » commença-t-elle, mais fut interrompue alors que le train faisait et une embardée et elle fut involontairement projetée.
«Quelle surprise de te rencontrer ici» dit Ron, et Hermione réalisa qu'elle était couchée sur lui. Elle essaya de se relever aussi dignement que possible mais une mèche de ses cheveux était d'une façon ou d'une autre accrochée à l'un des bouton de la chemise moldu qu'il portait.
« Je suis coincée » lui dit-elle.
« Il me semble aussi, n'est-ce pas ? » répondit Ron, sans pour autant faire un geste pour l'aider.
« Peux-tu, heu… me défaire, s'il te plait ? » dit-elle, et immédiatement réalisa que ce qu'elle venait de dire pourrait facilement être interpréter d'une façon totalement différente.
« Vraiment, Hermione, je ne suis pas ce genre de garçons » répondit Ron d'un ton faussement ennuyé, appréciant chaque moment de cette situation plutôt inconfortable. Hermione lui frappa- durement - le bras. « Aie ! Ca va me laisser une marque ! Attends seulement que je dise à Harry que tu me frappes. » Hermione essaya encore une fois de le frapper, mais il lui saisit le poignet en riant. « Du calme, je te libère dans une minute. » Et il disait vrai, quelques secondes plus tard, elle pouvait se relever complètement.
« Qu'est-ce que tu allais dire quand je te mass… quand je te frottais le coup tout à l'heure ? lui demanda Hermione, curieuse de savoir ce qu'il allait lui répondre alors qu'elle s'asseyait sur le siège à côté de lui. Sa déclaration de quelques minutes auparavant, celle au sujet de lui enlever sa chemise, lui revint à l'esprit. Depuis quand exactement Ron était-il devenu si audacieux avec les filles ? Il semblait si différent, en fait, l'année dernière seulement il était devenu incroyablement nerveux et rougissait comme il l'avait fait quelques secondes plutôt.
« Je ne me souviens pas » mentit Ron.
« Tu est un mauvais menteur » lui dit Hermione. Elle le connaissait trop bien.
« Ca ne te fatigue pas tout ça ? » demanda Ron, finalement, essayant de changer de sujet.
« Quoi ça ? lui demanda Hermione, quelque peu prise au dépourvu.
« Et bien, tu sais, nous, et toutes les disputes que nous avons sans aucune raison. »
« Je ne sais pas de quoi tu parles » dit Hermione, même si maintenant c'était elle qui était en train de mentir puisqu'elle savait parfaitement oû il voulait en venir, et devait admettre qu'elle s'était plusieurs fois posé cette question au cours des derniers mois.
« Si, Hermione, tu sais exactement de quoi je parle. »
Hermione décida que de jouer la sourde-muette était la meilleure chose à faire. « Au contraire, je… »
« Oh, arrêtes, Hermione » l'interrompit-il, « Si je devais t'embrasser maintenant, qu'est-ce que tu ferais ? »
Les yeux d'Hermione s'agrandirent de surprise suite à la suggestion de Ron et elle se leva, essayant de mettre le plus de distance possible entre eux deux. Sa bouche s'ouvrait et se fermait comme celle d'un poisson hors de l'eau alors qu'elle cherchait les mots adéquates. Ils ne vinrent pas, cependant, et tout ce qu'elle pouvait faire était de le regarder fixement. Ron rejoignit Hermione et se tint devant elle, sa grande taille la rendant plus petite. Durant un terrifiant – et exaltant – moment, elle pensa qu'elle devait faire quelque chose. Il se baissa légèrement de sorte que leurs visages ne soient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et elle se tenait terrifiée, son regard fixé sur ses lèvres. Cependant, il ne l'a pas embrassé ; il n'a même essayé. Au lieu cela, il commença à rire et s'arrêta seulement lorsqu'elle lui jeta un regard noir.
« C'est bon, Hermione ; nous ferons ça à ta manière… mais seulement maintenant. »
Le train vacilla encore une fois, cette fois plus violemment qu'avant, et Ron se déplaça pour regarder par la fenêtre.
« Qu'est-ce qui se passe dehors ? » demanda Ron sans parler à quelqu'un en particulier. Il loucha, essayant de voir quelque chose dans l'obscurité du dehors, mais ne vit rien qui sortait de l'ordinaire. « Tu restes ici, je vais monter à l'avant et voir si je ne peux pas savoir ce qui se passe » dit-il alors qu'il marchait vers la porte du compartiment. Avant que sa main n'est atteint la poignée, une autre secousse eut lieu et les lumières clignotèrent plusieurs fois avant de s'éteindre et de plonger le compartiment dans le noir. Les lumières n'étaient pas revenues, et avec une autre grande embardée, Ron et Hermione furent projetés sur le sol alors que le train s'arrêtait brusquement. Hermione entendit Ron gémir et fut propulsée contre sa malle, avant de sombre dans les ténèbres.
Hermione ne se rendit compte que d'une seule chose lorsqu'elle se réveilla, et c'était la douleur qui lui vrillait le crâne. Elle ouvrit lentement les yeux et rapidement les referma lorsqu'elle réalisa l'emplacement des bras de Ron autour d'elle.
« Tu ne m'avais jamais dit que tu avais un frère jumeau » dit-elle encore groggy, tentant de plaisanter. Plusieurs flocons de neige tombèrent sur son visage, et ellecomprit qu'elle se trouvait dans la neige.
« Merci mon Dieu tu es réveillée » dit Ron. Il tenait fermement sa main, et si elle n'avait pas aussi mal à la tête, elle aurait été heureuse de ce geste. Hermione ouvrit les yeux, cette fois plus longtemps. Il avait une entaille au dessus du sourcil, et un bleu se formait rapidement sur sa mâchoire.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » demanda Hermione. Sa vision venait et partait ; probablement dû au choc.
« Notre compartiment a déraillé » expliqua Ron, « C'est tout ce que je peux te dire. Le train a dû continuer à avancer… il était presque vide, probablement personne ne l'a remarqué »
« Est-ce que tu vas bien ? » lui demanda Hermione, ignorant les protestations de son cerveau lorsqu'elle se releva avec précaution. Elle ne semblait avoir rien de casser dans la mesure oû elle pouvait le dire.
« Je vais bien, quelques éraflures et uneblessure au genou, mais c'est pour toi que j'étais le plus inquiet. Ta tête a arrêté de saigner mais la neige tombe plus que jamais. Nous devons trouver un endroit oû passer la nuit si nous ne voulons pas mourir de froid. » Ron prit la main d'Hermione et l'aida à se remettre sur ses pieds. Elle s'appuya sur lui alors que le monde autour d'elle tournait.
« Est-ce que ça va ? » lui demanda Ron, inquiet.
« Oui, je suis seulement un peu étourdie ; donnes moi une minute » dit-elle, bien qu'elle ne pensait pas réellement qu'une minute suffirait. Hermione toucha délicatement sa tête, évaluant les dommages. L'endroit sur sa tempe oû elle avait été frappé par sa malle était douloureux, et elle grimaça lorsqu'elle ressentit la douleur. Quand Hermione écarta sa main, elle était couverte de sang. Elle essaya d'ignorer ce fait pendant qu'elle regardait l'horizon, essayant de trouver un endroit, quelque part, n'import oû, oû ils pourraient se mettre à l'abri. « As-tu une idée oû nous pourrions aller ? » demanda-t-elle à Ron en le regardant. Ses yeux étaient également focalisés sur l'horizon, il fronçait les sourcils.
« Je pense qu'il y a une carlingue un peu plus loin là-haut ; je la vois chaque année lorsque nous passons devant. Je ne pense pas que quelqu'un vive là dedans, mais en ce moment nous devons seulement rester au chaud jusqu'à ce que quelqu'un réalise ce qui est arrivé et vienne nous chercher. »
« Tu es sûr ? » demanda Hermione, doutant et pensant que peut-être ce serait plus sûr de rester à côté de l'épave du compartiment, mais quand elle repéra le morceau de métal tordu, elle réalisa qu'il ne leur offrait que très peu de protection… c'était déjà un miracle qu'ils aient survécu avec aussi peu de blessures. « Comment peut-tu être sûr que cette carlingue se trouve près d'ici ? Le paysage est partout pareil… nous pourrions très bien l'avoir dépassé, nous n'en sommes peut-être même pas proche, nous pourrions même être encore… » Elle était proche de l'hystérie, et Ron mit un doigt sur sa bouche pour la faire taire.
« Ssh » dit-il, d'une voix douce. « Ecoutes, Hermione, tout va bien se passer. Concentres-toi seulement sur l'endroit oû nous pourrions nous réchauffer, d'accord ? Même si nous ne trouvons pas cette carlingue nous tomberons peut-être sur une maison ou une route, mais ce n'est pas en restant ici en nous inquiétant que nous allons la retrouver. » lui dit-il d'un ton beaucoup plus patient et rassurant que Hermione lui connaissait.
« D'accord » lui dit-elle, tremblant légèrement à cause du froid qui s'infiltrait malgré qu'elle portait sa cape – cape qu'elle réalisa ne pas porter lorsque le train avait déraillé. Regardant vers le bas ses démesurément longues manches, il lui est venu à l'esprit que c'était la cape de Ron ; il devait l'avoir mit sur elle alors qu'elle avait perdu connaissance… durant combien de temps avait-elle été ainsi ?
« Ron, ta cape… » elle commença à l'enlever, faisant ungeste pour la lui donner.
« Non, tu peux la garder ; J'ai un pull-over dans mon sac si j'ai besoin » lui dit-il alors qu'il commençait à avancer.
« Attends,qu'est-il arrivé à ma malle? » demanda Hermione, se sentant immédiatement stupide. Ils luttaient pour rester en vie et elle, elle ne pensait qu'à ses livres. Elle regarda autour d'elle, et se rendit compte que sa malle était complètement détruite… à moitié recouverte par la neige, et que son contenu était éparpillé un peu partout, la plupart de ses affaires était irréparables et déjà pratiquement enterrés par la bourrasque. Elle s'attendit à ce que Ron la retienne un peu, mais il préféra marcher vers un objet brun à peine perceptible dans la neige… c'était son exemplaire de L'Histoire de Poudlard, probablement le volume le plus lourd qu'elle possédait, et le seul qui avait survécu au crash. Il le mit dans son sac avec le reste de ses affaires.
« Viens là » lui dit-il, en lui tendant sa main. Elle l'a prit sans poser de questions… le sol était terriblement dangereux et même si elle n'avait pas souffert de sa blessure à la tête elle n'aurait pas voulu rester là… et commença en silence le long voyage en direction de l'abri.
Ils avaient marché durant ce qui semblait êtredes heures. Hermione avait le sentimentque ses pieds étaient sur le point de tomber et sa douleur à la tête lui donnait l'impression de recevoir un coup demassue chaque fois qu'elle faisait un pas. Elle pensait qu'elle était à bout de force, au bord de l'épuisement lorsqu'elle sentit Ron serrer sa main et la tirer par le bras.
« Regardes » chuchota-t-il, et Hermione l'obligea à lui montrer ce qu'il voulait lui faire voir, puis elle remarqua une ombre dans l'horizon. En observant d'avantage elle vit que l'ombre avait bizarrement la forme d'une cabane. « Viens » dit Ron, la tirant vers le chemin qui menait à la maison. La douleur à la tête d'Hermione ne lui semblait plus douloureuse, et le froid sur ses pieds et ses mains ne semblait plus aussi mordant. Cela leur prit presque une demi-heure pour atteindre la carlingue, mais Hermione ne s'inquiétait pas. Elle pourrait se reposer, bientôt.
Les blessures les moins graves ont toutes été guéries grâce à des sorts qu'Hermione avait lu par le passé dans des bouquins de médecines magiques. Elle n'avait pas d'expérience, et sentait qu'elle avait une veine de touchée au dessus de sa blessure. Ron semblait inquiet à son sujet. Dès qu'ils atteignirent la carlingue, qui était complètementvide mise à part une table cassée et un sofa moisi, il avait exigé qu'elle s'asseye… elle supposa qu'il avait raison de s'inquiéter. Elle avait froid, et s'évanouie un instant, puis trembla de façon incontrôlable quelques minutes plus tard. Ensuite, elle mit un air brave sur son visage, insistant sur le fait qu'elle allait bien et qu'elle avait seulement besoin de se réchauffer. Il y avait une grande cheminée de pierre dans la carlingue ; tout ce que Ron avait à faire était de prendre sa baguette magique, et… Hermione se recroquevilla. Ron n'avait pas sa baguette avec lui. Il l'avait mise dans la malle d'Hermionepuisque son sac était plein à craquer. La baguette d'Hermione y était également, il se retrouvaient sans magie. Ron sembla lire dans son esprit.
« Ne t'inquiètes pas, Herm, tout est sous contrôle. Les moldus n'ont pas de magie, et ils peuvent quand même faire du feu. » Hermione sembla sceptique, mais Ron prit son sac et en sortie plusieurs objets dont son exemplaire de L'Histoire de Poudlard, et un petit objet carré en métal, que Hermione identifia comme étant un briquet moldu.
« Oû est-ce que tu as eu ça ? lui demanda-t-elle, auquel il répondit par un sourire en coin.
« Papa me la donné pour mon anniversaire. C'est une machine à feu, les moldus l'utilisent pour allumer leurs cigarettes, mais on peux aussi allumer plein d'autres choses comme des bougies, ou dans notre cas, une cheminée. » Il prit également son pull-over marron qu'il lui tendit. Ses dents claquaient tellement fort qu'elle avait l'impression que sa mâchoire allait se briser à tout moment. « Vas-y, met le » l'encouragea-t-il, « le vent ne pourra pas nous atteindre ici, mais cette carlingue est encore aussi froide qu'un igloo. »
Hermione prit le chandail à contre-coeur et le mit. Il était froid puisqu'ilse trouvait auparavantdans le sac de Ron, mais il la réchaufferait bientôt. Elle tira le col sur son nez et respira. Ron était occupé à découper la table et à mettre les morceaux de bois dans la cheminée et ne faisait pas attention à elle. Son pull-over dégageait une odeur épicé, comme de la cannelle et des clous de girofle – elle aimait l'odeur de son eau de cologne. Elle lui avait acheté pour Noël l'année dernière, à cette époque elle s'était inquiétée du fait que ce soit un cadeau trop personnel, le genre de chose que l'on offre à son petit-ami. Ron n'avait rien dit à propos de ça, cependant, il portait cette eau de cologne tout les jours depuis qu'il l'avait reçu.
Elle le regardait, maintenant, accroupi devant la cheminée, empilant les morceaux de bois à l'intérieur. Elle repensait aux mots de Ron lorsqu'elle pensait qu'il allait l'embrasser dans le train : « Nous ferons ça à ta manière… mais seulement maintenant. » Ils avaient fait une sorte de promesse, un état des choses à venir, et Hermione réalisa combien elle aurait voulu qu'il l'embrasse dans le train. Cela n'aurait pas été la première fois qu'ils se seraient embrassés, mais c'était la première fois qu'ils reconnaissaient tous les deux qu'il voulaient ce qui allait se produire et étaient prêts à faire face à ses conséquences.
FLASHBACK
« Tu es le plus insupportable, incorrigible, le plusméprisant ami que j'ai jamais rencontré. Comment peux-tu te tenir là et prétendre essayer de me supporter quand tout ce que tu veux c'est critiqué mes décisions » hurla Hermione à Ron dans la salle commune vide.
« Bien mais peut-être que je supporterais mieux tes « décisions » comme tu les appelles si cela n'impliquait pas de faire les yeux doux à un parfait étranger qui a pratiquement deux fois ton âge » hurla Ron en retour. Il lui semblait que c'était une conversion sans fin qui revenait toues les semaines.
« Cette fois encore, tu fais des jugements sur quelqu'un que tu ne connais même pas. Que tu l'aime ou pas, Ronald Weasley, Viktor Kr… » Hermione fut abruptement coupé lorsque Ron l'embrassa. Elle resta immobile quelques minutes avant de l'embrasser en retour. Quelques secondes après s'être séparés, les yeux de Hermione était rond comme des soucoupes et les oreilles de Ron était si rouges qu'elles semblaient presque incandescentes.
« Bien, heu… » dit Ron, s'éclaircissant la gorge, « Bien, nous allons descendre dîner, maintenant ? » demanda-t-il, changeant de sujet et mettant fin à la dispute. Hermione, incapable de parler pour la simple raison qu'elle était encore sous le choc, inclina seulement la tête et le suivi silencieusement hors de la salle commune. Elle n'aurait pas pû dire quelque chose, n'importe quoi, même si sa vie en dépendait.
FIN DU FLASHBACK
Ils n'avaient pas reparlé de ce qui s'était passé, parlant encore moins de ce qui s'était produit entre eux depuis ce jour.
« A quoi est-ce que tu penses ? » demanda Ron, tirant brusquement Hermione de ses pensées.
« A rien » répondit Hermione, ses doigts frottant involontairement sa bouche comme si la sensation des lèvres de Ron était toujours là.
« Bien, dans ce cas, peux-tu me passer ce livre ? » lui demanda Ron, se référant à son exemplaire de L'Histoire de Poudlard qu'il avait sorti de son sac quelques minutes auparavant. Hermione prit le livre et le lui passa, se demandant ce qu'il allait en faire… sûrement lire pour passer le temps. Elle réalisa trop tard ce qui était sa véritableintention quant à l'utilisationdu livre, et avant qu'elle ne puisse protester (c'était, après tout, son livre favoris), il arracha plusieurs pages, et les jeta dans le feu de la cheminée.
« Je sais que les professeurs nous disent toujours que les livres sont très utiles dans certaines situations, mais je doute qu'ils l'utiliseraient de cette manière s'ils étaient dans un endroit glacial comme celui-là » grimaça-t-il, avant de mettre le feu au papier. Bientôt, les flammes firent disparaître les morceaux de bois sec de la table, et la piècese remplit de lumière ; la chaleur fit instantanément somnoler Hermione. Elle n'avait plus de force, du moins, elle n'avait même pas hurlé sur Ron alors qu'il détruisait la propriété de l'école – sa propre école, mais à l'heure actuelle, alors que ses yeux se fermaient lentement, tout ce à quoi elle pensait était de dormir.
Voilà ! C'est la fin du premier chapitre. J'espère qu'il vous a plu, sinon dîtes le moi.
Je suis en train de traduier le deuxième et je vais essayer de publier sur ffnet à raison d'un chapitre par semaine, donc, à lundi prochain.
