Chapitre 3: Une leçon d'humilité
Lorsque Hermione entendit la porte s'ouvrir et se refermer une fois de plus, elle ne prit même pas la peine de le regarder. Ron était parti pendant presque une demi-heure et durant ce temps elle avait eu du mal à empêcher ses larmes de couler. Elle entendit les bruits de pas de Ron devant elle et le bruit inimitable du bois qu'on empile. Elle releva la tête de ses genoux et le regarda. Son dos était tourné vers elle et les flammes mouvantes dansaient d'une façon provocante sur son corps, reflétant des tonalités cuivrées dans ses cheveux. Hermione refoula une nouvelle vague de larmes qui menaçait de se déversée à tout moment. Pourquoi ne l'avait-il pas regardé lorsqu'il était revenu ? Pourquoi ne lui avait-il pas parlé ? Etait-elle vraiment si indésirable ? Peut-être n'avait-il pas oublier aussi facilement son apparence échevelée comme elle l'avait pensé au début. C'était la seule raison plausible qu'Hermione puisse imaginer – il l'avait embrassé et avait soudainement réalisé combien elle était repoussante, et avait dû partir pour sauver la face. Certainement si cela avait été Lavande, ou Parvati, - ou même pire – Fleur Delacour, il serait resté. C'était parfaitement clair maintenant !
Hermionepassa rapidement du sentiment d'être désolé pour elle-même à celui d'être très en colère contre Ron. Comme osait-il la juger seulement sur sa seule apparence ? Avait-elle trop ignorer ses bouffonneries ces sept dernières années ? Ne pas s'être occuper de sa jalousie envers Viktor Krum jusqu'à ce que finalement elle remarque à quel point il était idiot ? Bien, évidemment ! S'il ne réagissait pas seulement comme un… comme un garçon. Ils ressemblaient à des poissons - comme eux ils étaient attirées par des chsoes brillantes.Hermione n'était pas brillante, et elle ne le sera jamais. Elle ne désirait pas se conformer aux avis de chacun pour savoir comment elle devraitparaître ou agir, et Ron et tous les autres devraient avoir compris, mais non, il flirtait sans scrupule avec elle depuis trois ans, l'avait embrassé à deux occasions, avait même laissé entendre le fait qu'il avait des sentiments plus que platoniques pour elle, et à la seconde oû elle commençait à le considérer plus que comme un ami, il s'enfuyait comme un animal effrayé.
« Bon, maintenant ça suffit ! hurla Hermione frustrée, et avant qu'elle ne réalise ce qu'elle faisait, elle saisit le chaudron plein d'eau, fit les quelques pas nécessaires pour traverser la pièce, et lui vida sur la tête. Ron, inutile de le dire, était sur ses gardes, et à la seconde oû l'eau se déversa sur sa tête, ilse releva (l'eau s'était considérablement refroidie depuis qu'il avait nettoyer la blessure d'Hermione avec), se retournant face à elle.
« Pourquoi est-ce que tu as fait ça ? » demanda-t-il, les cheveux collés aux visages et dégoulinant d'eau, mouillant le devant de sa chemise. Hermione était temporairement distraite car elle regardait le tissu blanc qui devenait transparent et collait à sa peau, dévoilant ses formes. Hermione déglutit, les yeux dans le vague. Elle réalisa que Ron s'adressait à elle.
« Et bien si tu ne le sais pas » dit-elle d'une manière cinglante, « ce n'est pas moi qui vais te le dire. » Sans se soucier de lui, elle retourna dans le coin de la pièce oû elle regarda par la fenêtre. Il neigeait encore – très mauvais signe – et le vent se faisait de plus en plus fort. Elle eut soudain très chaud et rougit, et l'image de la poitrine de Ron à travers sa chemise trempée qui continuait à occuper son esprit. Une nouvelle vague d'apitoiement sur elle-même la frappa et Hermione ne pouvait pas s'empêcher de se dire que pour une fois dans sa vie, quelqu'un pouvait éprouver de forts sentiments pour elle qui pourraient être réciproque – juste une fois donc elle pourrait finalement croire qu'elle était désirable même si elle savait qu'elle n'était pas un modèle de beauté. Une réplique d'un film lui vint à l'esprit : « Tout les hommes ne quittent pas toutes les femmes… tout les hommes me quittent. » L'histoire de ma vie, pensa Hermione, bien que je dois trouver un homme qui voudrait de moi avant que cela ne puisse s'appliquer. Une larme roula silencieusement le long de sa joue, mais elle l'essuya avec colère. Il n'y aurait plus de pleurs pour la soirée… elle n'allait pas laisser Ron savoir ce qui lui arrivait, c'était la raison principale, mais elle refusait également de se transformer en une de ces femmes qui commencent à pleurer pour la moindre petite chose qui n'allait pas dans leur vie. Le fait qu'elle se soit déjà effondrer deux fois en une nuit était un bon prétexte pour appeler le livre Guinness des Records du Monde.
« De quoi diable est-tu en train de parler ? La voix de Ron traversa ses pensées. Il se tenait derrière elle ; Hermione pouvait voir son reflet dans la vitre mais ne prit pas la peine de se retourner.
« Comme je te l'ais dit ; si tu ne le sais pas, je ne prendrais pas la peine de te l'expliquer pour que tu comprennes » dit-elle, d'un ton plus dur que prévu. Peu importe, il aurait l'effet qu'elle désirait. Ils se fâcherait, commenceraient à se hurler dessus, ils entameraient une nouvelle dispute dévastatrice, et ensuite elle aurait une excuse pour lui dire tout ce à quoi elle venait de penser à l'instant – hormis ces pensées sur sa chemise trempée qui le rendait sexy, bien sûr. Hermione réalisa qu'elle retenait sa respiration, attendant que Ron lui réponde, mais tout ce qu'il fit fut de murmurer « bien », et Hermione regarda son reflet alors qu'il se retournait et passait sa chemise par dessus sa tête sans prendre la peine de la déboutonner.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-elle d'une voix légèrement paniquée alors qu'elle se retournait pour voir le véritable dos de Ron, pas seulement son reflet. Son souffle s'accéléra alors que ses yeux s'attardaient sur les muscles de son dos et de ses épaules.
« A ton avis qu'est-ce que je suis en train de faire ? » répliqua Ron. Hermione espérait et priait qu'il ne se retourne pas ; elle avait déjà assez de mal avec la vision de son dos nu sans en plus voir… oh, bordel de merde ! Il s'était retourné, n'est-ce pas ? Hermione pouvait seulement imaginer à quoi elle ressemblait avec sa bouche grande ouverte et ses yeux fixés vers le bas de son torse, la petite traînée de poil roux qui descendait jusque sous son pantalon. Il ne manque plus que la bave, et mon humiliation sera complète, pensa-t-elle amèrement. Heureusement, Ron ne prêtait pas attention à elle. Il était trop occupé à lui hurler dessus. Hermione se raisonna et essaya de l'écouter.
« … verser de l'eau sur moi sans aucune raison. Tu t'attendais peut-être à ce que je reste trempé et que je meurs de froid ? Je suis sûr que c'est ce que tu voudrais, n'est-ce pas ? Toute ma vie je ne comprendrais jamais les femmes. » termina-t-il en sortant un T-Shirt de son sac et en l'enfilant, s'ébouriffant les cheveux par la même occasion. Il dirigea brusquement ses mains vers ses cheveux, essayant de les repeigner,faisant remonterson T-Shirt de quelques centimètres révélant la même partie de son corps qui avait captivé l'attention d'Hermione quelques minutes auparavant. Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? se gronda Hermione. On pourrait pensé que je ne suis qu'une sorte de dépravée ! Elle se força à détourner le regard avant qu'elle ne fasse une grosse bêtise.
Hermione avait toujours pensé que les femmes qui se jetaient sur les hommes étaient pathétiques, pourtant à ce moment elle savait exactement ce qu'elles pouvaient ressentir. De nouveau, elle remarqua l'effet que Ron pouvait avoir sur elle. Elle réalisa qu'il était le seul homme qui pouvait lui faire ressentir ces choses. Même quand elle sortait avec Viktor Krum (aussi brièvement que cette relation avait duré), elle n'avait jamais eu l'envie d'être embrassée ou tenue par lui comme elle l'avait été avec Ron, et malgré la forte attirance sexuelle qu'elle avait pour son meilleur ami, elle savait que c'était quelque chose de plus profond. Ses sentiments étaient plus enracinés en elle-même qu'elle ne pouvait l'imaginer. C'est pourquoi il l'avait autant blessé lorsqu'il l'avait rejeté plutôt. Elle sentit une main sur son épaule, et se retourna à contre-cœur.
« Je suis désolé » lui dit Ron lorsqu'elle se retourna.
« Pour quoi ? » demanda Hermione, ne sachant pour quel incident en particulier il lui faisait des excuses.
« Pour être honnête avec toi, je n'en ai aucune idée » lui dit-il. « Je suis désolé pour ce que j'ai fait qui t'as rendu si fâchée et qui t'as fait sentir le besoin de me tremper de la tête au pieds. » continua-t-il, semblant plus timide de seconde en seconde. Hermione ne pouvait pas l'aider… elle éclata de rire. Elle était encore furieuse contre lui – bien, peut-être que furieuse était un mot trop fort – mais c'était la première fois de sa vie que Ron lui faisait de vraies excuses. Il avait admis ses fautes sans aucun doute (et sans reconnaître qu'il était vraiment fautif) ; il essayait d'être une personne meilleure, et Hermione lui serait éternellement reconnaissante pour ça. Elle était toujours prise dans son hilarité soudaine, lorsque Ron se baissa et la prit dans ses bras.
« Je suis désolé aussi » lui dit-elle, son cœur battant frénétiquement du fait de leur proximité. Autant qu'elle fut blessé que Ron ne soit pas attiré par elle, elle savait qu'elle le serait encore plus si elle le perdait complètement – oh, comme elle était devenue faible d'envoyer balader tous ses principes et d'oublier toutes les raisons pour lesquelles elle était fâchée seulement parce qu'il lui avait souri : elle détestait quand il faisait ça !
« Bien, je te pardonne » dit-il, dans un ton soudain passif avant de s'éloigner et de marcher vers la cheminée oû il commença à remuer les bûches avec un bâton. Il l'avait fait de nouveau ! Cette fois, Hermione ne pleura pas… elle n'a même pas commencé à hurler.
« Très bien » dit-elle, d'une voix patiente, mais d'un ton toujours aussi froid. « Ron Weasley, tu vas me dire ce qui t'arrive et tout de suite ! » lui dit-elle, détachant chaque syllabe. Sa voix était très calme, ce qui signifiait qu'elle ne prenait pas du tout cette affaire à la légère.
« Je ne sais pas du tout de quoi tu parles » lui dit-il, en se tournant – oh, quel garçon stupide il était.
« Ah ouais ? Tu ne sais pas de quoi je parle ? Laisse-moi te rafraîchir la mémoire vu qu'apparemment tu l'a momentanément perdu. » Sa voix n'était pas aussi calme que précédemment : la tempête était sur le point d'arriver. « Tu étais celui qui te plaignait de nous deux qui évitaient la question plutôt, bien tu seras heureux d'apprendre que je suis sur le point d'être plus direct avec toi que je ne l'ai jamais été » elle fit une pause pour reprendre son souffle.
« Hermione, je… » Ron essaya de dire quelque chose. Hermione le coupa brusquement avec sa main. Ses yeux couleurs chocolat rayonnaient de fureur.
« Non, tu voulais qu'on discute » elle chercha le mot adéquate, « ceci » faisant finalement un geste les désignant tout les deux, « bien nous allons discuté, et tu vas m'écouter et fermer ta bouche pendant que nous discutons » elle commençait à devenir irrationnelle, elle le savait, mais à ce moment elle était trop énervée pour s'en inquiéter. « D'abord tu commences à jouer au séducteur dans le train, avec toutes tes conneries comme « qu'est-ce que tu ferais si je t'embrassais maintenant » et « oh, Hermione, mon cou me fait mal tu ne voudrais pas me faire un massage ? » Ron sembla vouloir lui dire qu'elle était celle qui avait lancer l'idée de massage, mais il pensa que ce serait mieux pour lui de se taire et de rester silencieux. Hermione, en ce moment, commençait à aller et venir dans la pièce. « Et ensuite, tu commences à agir de façon héroïque et noble de sorte que je n'ai pas d'autre choix que d'être attirée par toi… »
Ron ne put y résister, un affreux sourire apparu sur son visage. « Tu es attirée par moi, hein ? »
« La ferme ! » hurla Hermione. « Tu sais parfaitement que je ne pouvais pas réagir d'une autre manière, et ensuite – et ensuite » son allure ralentie et elle commença à parler d'une voix calme… ce qui pouvait seulement signifier une seule chose : elle était vraiment en colère. « Tu as réellement reçu un coup sur la tête pour me dire « tu as vraiment fait une impression sur moi », sachant parfaitement comment je réagirais. Et, juste au moment oû j'acceptais le fait que nous ne serions rien de plus que des amis, tu mefais un coup bas: tu m'as embrassé – deux fois ! – et tu sais quoi ? J'ai aimé ça ! » Ron souriait encore mais Hermione lui lança un regard qui l'aurait fusillé sur place, et il dû mordre sa lèvre inférieur pour supprimer son sourire. « Je l'admet… J'ai aimé ça… comme tu le voulais, c'était ton plan, n'est-ce pas ? Faites croire à Hermione qu'elle a votre confiance et ensuite jetez là pour prouver que vous pouvez l'avoir ! C'est pour ça que tu t'es levé et que tu t'es enfui, c'est pourquoi tu m'as pratiquement jeté loin de toi il y a une seconde lorsque je t'ais pris dans mes bras. Bien Ronald Weasley, tu es la plus méprisable, la plus vile des personnes que j'ai eu lemalheur de rencontrer ! Je pensais que tu étais différent des autres garçons. Je pensais que tu étais spécial parce que tu étais mon meilleur ami, mais tu es comme les autres n'est-ce pas ? Non, tu n'es pas seulement comme tout le monde – ceux qui se basent sur l'apparence. Tu n'imaginerais même pas l'idée de toi et Hermione Granger, parce que Hermione Granger n'est pas jolie : elle a les cheveux en broussailles et elle ne se soucie pas de son maquillage ou de ses vêtements. Hermione est juste une « miss je-sais-tout », Hermione est… » tu te réfères à toi comme une troisième personne ? lui dit une voix à l'intérieur de sa tête, et elle changea de tactique. « Je ne suis tout simplement pas assez bien pour toi, c'est ça ? J'aurais dû le savoir ; j'aurais dû le savoir que ça n'arriverais jamais et que je m'étais trompée toutes ces années, mais c'est juste une preuve que la réalité n'est pas du tout comme je l'imaginais. Si j'avais été « jolie » comme Fleur, ou Parvati et Padma, ou Lavande, tu ne te serais pas enfui. Si cela aurait été l'une d'entre elles, tu aurais été parfaitement content de l'embrasser ou peut-être même de coucher avec elle - bien que je frissonne rien que de penser à ça – toute la nuit. Alors je suis désolé de ne pas être belle, Ron. Je suis désolé que tu ne te sois pas échoué avec quelqu'un d'autre. N'essayes pas de le nier non plus, Ron, parce que je sais que si Miss Beauxbatons devait venir vers toi en ce moment et te dire « oh Ron, tu es l'homme le plus merveilleux que j'ai jamais rencontré, embrasses-moi tout de suite » ou d'autres conneries de ce genre tu ne serais pas parti de si tôt. » Hermione finit d'exprimer ce qu'elle ressentait et s'effondra sur le canapé, épuisée d'avoir tant arpenté la pièce et hurlé. Elle leva une de ses mains et la posa sur le côté de sa tête oû elle savait avoir sa blessure. Ron fit un mouvement pour avancer, mais Hermione le regarda fixement encore une fois.
« Non ; je ne veux pas que tu t'approches de moi. Je ne supporte plus de te voir. » dit-elle d'une façon méprisante, et le visage de Ron se décomposa lentement.
« D'accord, tu ne vas plus me parler non plus ? » demanda-t-il, sa voix légèrement tremblante.
« Non » dit Hermione, lâchant sa tête qui lui faisait mal. Son ton indiquait clairement que la conversation était terminée mais Ron choisit de l'ignorer.
« Très bien, mais saches que je ne vais pas rester sans rien faire et te laisser m'accuser de tout les maux du monde sans avoir mon mot à dire » commença-t-il, déterminé à ce que Hermione l'écoute. « Maintenant laisses-moi te dire que tu avais totalement raison : si j'avais été coincé ici avec Lavande ou Parvati, ou Fleur et qu'elles se seraient jetées sur moi, tu crois que je ne les aurais pas repoussé ? Je suis un garçon, Hermione ; quel garçon ne les repousseraient pas ? D'accord, peut-être Crabbe ou Goyle mais d'un autre côté je me demanderais toujours comment ils pourraient avoir un jour une relation. Cependant, Lavande et Parvati et Fleur sont de jolies femmes, et si j'étais coincé avec l'une d'entre elle au lieu de toi dans cette cabane, je peux honnêtement te dire avec la certitude d'un pour cent que je considérais comme un devoir d'essayer d'avoir un peu d'action. » Ron se déplaça vers le canapé. Hermione essaya difficilement de ne pas pleurer ; elle s'était promis un peu plus tôt de ne pas pleurer, et elle était bien déterminée à tenir cette promesse. Comment pouvait-il ? Comment pouvait-il simplement se tenir là et la blesser en sachant parfaitement ce qu'elle pensait de lui ? Elle lui avait à peu près expliqué clairement quelques secondes auparavant et là il lui brisait volontairement le cœur. Hermione se leva et le gifla… si durement, en fait, que sa tête fut projetée en arrière. La claque n'était pas suffisante cependant, et bientôt Hermione lui donna des coup de poings sur ses bras et sa poitrine. Les larmes coulèrent sur ses joues avant qu'elle ne puisse s'en empêcher. Ron était effrayé par la claque reçu mais il se reprit rapidement, et Hermione n'avait seulement réussi à lui donner que quelques coups avant que Ron ne lui saisisse les poignets. Il n'était pas du tout brutal, en fait la poigne douce qu'il avait sur Hermione l'étonna.
« Comment oses-tu me dire ça ? » lui dit-elle, sa voix trahissant le mal qu'elle ressentait.
« Je suis désolé, Herm ; tu as dit certaines choses, et j'admet que c'est vrai, mais tu ne m'as pas laissé finir. Je t'en prie laisses-moi finir » lui dit-il, alors qu'il essuyait une de ses larmes avec le dos de sa main. « Je n'avais pas l'intention de te blesser, mais je n'avais pas d'autre choix. Je devais te faire voir » commença-t-il, mais Hermione le coupa une fois de plus.
« Je ne veux entendre ça, Ron. Je sais déjà ce que tu vas me dire » lui dit-elle, sa voix maintenant presque inaudible.
« Ecoutes seulement, Herm. Une fois dans ta vie, écoutes simplement ce que j'ai à te dire et ne saute pas sur des conclusions attives. Naturellement si l'occasion se présentait je la saisirait, et il est vrai que si j'avais échoué avec n'importe qui d'autre que toi – à condition que ce soit une femme et qu'elle n'ait pas la plus petite ressemblance avec Millicent Bulstrode – la situation se serait déroulée très différemment, mais ce n'est pas ce que tu penses. La raison pour laquelle cette chose ne peut pas arriver c'est parce que tu comptes trop pour moi. Je ne me soucie pas de Lavande ou de Parvati, ou même de Fleur. Si je les avait embrassé, cela aurait été insignifiant. Je ne pourrais jamais ressentir pour elle ce que je ressens pour toi. Si tu penses que j'ai agi comme un nul toute la nuit parce que je penses que tu n'est pas attirante, alors tu n'es pas la sorcière futée que je pensais que tu étais. Hermione, tu es la personne la plus belle que j'ai jamais vu. Non seulement tu es belle à l'extérieur, mais le plus important tu es encore plus belle à l'intérieur. Tu es celle qui m'importe le plus, le personne la plus affectueuse que je connaisse, et tu es ma meilleure amie. Tu es la seule avec qui j'ai envie d'être, Hermione, et si je me suis éloigné de toi toute la nuit, ce n'est pas parce que je ne voulais pas être avec toi – c'est parce que voulais être avec toi à tel point que cela me faisait peur. Quand je suis avec toi, j'ai l'impression que tout ce qui m'entoure devient flou. Je ne peux pas penser correctement, la moitié du temps je ne peux même pas marcher droit, et le pire de tout c'est que je commence à agir comme un imbécile, bien que tu ne semble même pas le remarquer, mais je suppose que tu es habituée à avoir un imbécile comme meilleur ami depuis toutes ces années. Quand je suis avec toi, c'est comme si toutes les connections qui faisaient marcher mon cerveau étaient coupées. Tu es la personne la plus incroyable que je connaisse, et tu as fait une impression sur moi. J'ai pensé que mes sentiments étaient clairs lorsque je t'ai embrassé, mais ensuite quand tu m'as embrassé de nouveau, je ne voulais pas te laisser partir… si je t'avais embrassé encore, je pense que jamais je n'aurais été capable de te laisser partir. Tu étais blessée à la tête, et tu ne pouvais pas être totalement objective. Je ne voulais pas passer cette nuit incroyable avec toi pour que tu le regrettes le matin, Hermione. Je ne pense pas que j'aurais pû le supporter. » dit-il d'une voix étranglée, les yeux larmoyants. Sa prise sur Hermione n'était plus aussi forte ainsi elle pouvait s'écarter si elle le voulait, mais elle ne le fit pas. Ron était forcé de regarder ailleurs alors qu'il reprenait le contrôlesur lui-même, et quand son regard revint se poser sur Hermione, il souriait.
« Tu es un imbécile, tu sais » chuchota-t-elle alors que les larmes coulaient, bien que elles étaient très différent des précédentes larmes, puis elle ditlorsqu'elle vit son visage. « oh, Ron ; je suis désolé pour ta joue ! » dit-elle, retirant brusquement son bras pour toucher la zébrure rouge qui se formait rapidement en prenant la forme de ses doigts. Ron grimaça, mais il souriait toujours.
« C'est bon, je l'avais mérité. » dit-il, prenant sa main dans la sienne. « Hermione, nous ne devrions pas faire ça… je veux dire je veux le faire – probablement plus que tu ne le crois – mais ta tête. »
« Ma tête va beaucoup mieux maintenant, Ron, et je ne me soucis pas de la douleur que je ressens : je ne pourrais jamais regretter le temps que j'ai passé avec toi. » lui dit-elle. Les bras de Ron se posèrent autour d'elle alors qu'il l'entraînait dans un tendre câlin. Hermione se sentit au chaud et en sécurité alors que son visage était blottie contre sa poitrine, son oreille appuyée contre lui de sorte qu'elle puisse entendre les battements de son cœur. L'odeur familière de son eau de Cologne emplie ses narines, elle inhala profondément. « Je ne me fatiguerais jamais de ça. » chuchota-t-elle, dans un état de somnolence.
« Je ne me fatiguerais jamais de toi » chuchota Ron alors qu'il lui embrassait le sommet du crâne. « mais autant que je déteste te laisser partir, tu es en train de t'endormir. »
« Non je ne suis pas fatiguée » nia Hermione, bien que ce ne soit qu'une tentative hésitante. Elle bailla et se blottie plus profondément dans les bras de Ron, étant presque au bord de l'assoupissement. Il la laissa faire – bien qu'il faisait doucement, et avec attention. Ses mains restèrent sur ses bras, comme s'il ne voulait pas briser totalement le contact.
« Si tu l'es » sourit-il, donnant une légère pression sur son bras. Hermione lui sourit en retour.
« Ce n'est pas ma faute, il n'y a rien à faire ici » dit-elle.
« J'ai une idée » dit Ron, et Hermione leva les yeux au ciel – les garçons.
« Allons, Ron, je pense que nous avons déjà parlé de ça plutôt » dit-elle, bien que l'ombre d'un sourire était sur ses lèvres.
« Hmm, cela semble très tentant » répondit Ron, le même sourire apparu sur son visage, « pour une fois ce n'était pas à ça que je pensais. »
« Vraiment ? » demanda Hermione, sa curiosité soudain accrue… cela devait être quelque chose de spécial.
« Ne soit pas si surprise » dit-il en riant, une expression ahurie sur son visage. « Tu sais quand je t'ai dit plutôt qu'il n'y avait plus de surprise dans mon sac ? » Hermione acquiesça. « Et bien j'ai menti, encore une fois. »
« Quoi ? » demanda Hermione, toute somnolence qu'elle avait ressenti plutôt s'était envolée.
« Ton cadeau de Noël » lui dit Ron d'une voix conspiratrice, alors qu'il marchait vers l'autres côté de la pièce pour récupérer son sac.
