Chapitre 8: Tendances héroïques et fins heureuses

Le périple de Ron dura pas moins de quatorze heures. Même des années après ça il continuera à se demander oû il avait puisé la force de surmonter le froid et l'épuisement pour arriver à Pré-Au-Lard si vite. Les Mangemorts avait prévu de frapper à la tombée du jour et durant un épouvantable moment, Ron eut peur de ne pas y arriver à temps. C'était, après tout, bien après que l'obscuritésoit arrivé qu'il n'arriva enfin au Trois Balais. Le professeur Rogue et Hermione avaient fait ce qu'ils devaient faire. Ils avaient bloqué les Mangemorts. Il y eut beaucoup de tentatives échouées avant que Ron ne soit assez cohérent pour expliquer ce qui était arrivé et pourquoi il était impératif qu'il voit Dumbledore. Une fois que Madame Rosmerta comprit quelque chose à ce qu'il disait, elle ne perdit pas de temps pour appeler le directeur. Chaque paire d'œil dans le sombre bar était fixée sur Ronalors que le directeur sortait du château et descendait vers la ville. Ron remarqua qu'aucun des enseignants n'étaient là… quelque chose qui lui semblait légèrement étrange pour un week-end à Pré-Au-Lard. Il fit part de son observation à Madame Rosmerta mais elle était trop occupée à être aux petits soin avec lui en lui mettant une couverture autour des épaules et à essayer de lui faire manger de force un potage pour lui répondre. Pour une fois dans sa vie, cependant, Ron n'avait pas faim. Il était même loin de ça. Il était beaucoup trop inquiet pour Hermione, trop surpris d'être réellement à Pré-Au-Lard pour penser à manger. Même le fait qu'il n'arrêtait pas de trembler depuis qu'il était entré dans le pub ne semblait pas faire impression sur lui. Son périple l'avait laissé faible, mais alors que n'importe quelle personne normale se serait depuis longtemps effondrée, Ron tenait bon. Il se reposerait une fois qu'il aurait dit à Dumbledore ce qui était en train de se produire et une fois qu'il serait certain qu'Hermione aille bien.

Quand le directeur entra dans les Trois Balais, à peine un quart d'heure s'était écoulé depuis qu'il l'avait appelé. La robe de couleur pourpre et brillante de Dumbledore contrastait avec l'obscurité du bar et de ses occupants. Cela prit quelques secondes à Ron pour se rendre compte de son arrivée, mais aussitôt il se lança dans son histoire, parlant frénétiquement et gesticulant dans l'urgence du moment. Dumbledore l'écouta sans l'interrompre et lorsque Ron eut fini, il fit signe à Madame Rosmerta et lui dit quelque chose. Madame Rosmerta acquiesça et atteignit derrière le bar un sac, qu'elle remit à l'homme aux cheveux argentés. Dumbledore accepta aimablement le sac et marcha vers la cheminée.

« Minerva, nous avons retrouvé Mr Weasley ; il est sain et sauf bien que peut-être Pompom devrait l'examiner. » Dumbledore parlait à la tête du professeur McGonagall qui flotta dans l'âtre, quelques minutes plus tard.

« Par Merlin, remercier le ciel qu'il aille bien. Et Miss Granger ? » demanda le professeur avec espoir.

« Malheureusement, elle et Mr Weasley sont tombés par hasard sur quelques circonstances ennuyeuses. Miss Granger est avec Severus. »

« Severus ? » s'exclama le professeur McGonagall, comprenant l'implication. « Mais Severus est… »

« Oui, Minerva ; maintenant vous comprenez pourquoi il est impératif que nous la retrouvions. Mr Weasley m'a donné son emplacement approximatif et aussitôt que je serais de retour au château nous devrons envoyer des renforts à Severus. Sa véritable identité à été découverte, et il sera sans aucun doute immédiatement tué s'ils le recapturent. Informez Remus et Sniffle comme le reste de l'Ordre. »

« Naturellement, Albus. Considérez que ce soit déjà fait. »

« Bien, et Minerva ? » ajouta Dumbledore.

« Oui, Albus ? »

« Informez Miss Weasley que son frère va bien. Nous serons de retourd'ici peu. »

« Naturellement » dit le professeur McGonagall avant que sa tête ne disparaisse dans un faible 'pop'.

Le professeur Dumbledore tourna le dos à la cheminée et de nouveau regarda Ron qui était toujours assis sur le même tabouret. Madame Rosmerta avait finalement réussi à l'inciter à avaler quelques cuillérées de potagemais il ne sembla pas beaucoup plus vivant. Il était très pâle, presque mort, et ses cheveux si lumineux réussissaient seulement à le faire paraître plus blanc encore.

« Es-tu capable de te tenir debout ? » lui demanda Dumlbedore. Ron acquiesça et se leva. Il était plutôt chancelant, c'est vrai, mais il avait une fois résisté à un meurtrier potentiel avec une jambe cassée. Quelques muscles endoloris n'allaient pas l'empêcher d'avancer. Il suivit Dumbledore à l'extérieur et monta dans une calèche sans cheval. Lorsqu'ils atteignirent Poudlard, Madame Pomfresh, qui utilisa une civière flottante pour Ron malgré ses protestations disant qu'il était capable de marcher et qu'il n'avait pas qu'on s'occupe de lui, les intercepta immédiatement.

« Vraiment ! Mr Potter a une mauvaise influence sur vous, Mr Weasley. Maintenant je vous préviens que vous allez vous tenir tranquille ou je m'occuperais à ce que vous passiez la semaine entière à linfirmerie. » le menaça Madame Pomfresh.

L'infirmerie semblait terriblement étouffante à Ron. Hormis les avantages – les bonbons et les cartes de bon rétablissement – l'infirmerie était un endroit que Ron méprisait. Trop de mauvaises choses luiétaient venues à l'esprit alors qu'ilse trouvaitlà. Harry, Hermione et lui semblaient finir chaque année avec l'un d'entre eux qui était sur le point de mourir ou qui se remettait d'un accident ; il était normal que cet endroit lui donne la chair de poule.

Le premiergeste de Madame Pomfresh lorsqu'elle l'avait finalement installé dans un lit avait été d'essayer de lui faire prendre une potion de sommeil sans rêves que Ron refusa catégoriquement, peu importe combien de jours supplémentaires il serait obligé de passer par là.

« Je dormirais quand Hermione sera saine et sauve dans le lit à côté du mien. » dit-il finalement à Madame Pomfresh alors qu'elle rabattait les couvertures sur Ron, les serrant tellement fermement que sa respiration commença àdevenir difficile. Au moins elle n'essayait plus de l'obliger à dormir. Quelques minutes s'écoulèrent avant que Ron n'entendent la voix de Ginny à l'extérieur de l'infirmerie.

« Oû est-il ? Est-ce qu'il va bien ? Hermione était avec lui ? Qu'est-ce qui leur est arrivé ? » Ron entendit l'avalanche de questions de sa soeuret pour la première fois réalisa combien elle avait du s'inquiéter pour eux. Ginny bombardait toujours Madame Pomfresh avec ses questions lorsque Ron entendit la voix d'Harry se mêler à celle de sa soeur.

« Ginny » Ron entendit son meilleur ami dire d'un ton calme et apaisant qu'il n'avait jamais entendu auparavant. « Madame Pomfresh n'a pas de réponses à toutes tes questions et même si elle les avait elle n'a pas le temps. Le professeur Dumbledore dit que Ron va bien. Je suis sûr qu'il veut te voir autant que tu veux le voir ; il nous expliquera ce qui s'est passé mieux que n'importe qui d'autre. » dit Harry, et il entendit Ginny reniffler et supposa qu'elle avait acquiesçé d'un hôchement de la tête car il ne l'entendit pas prononçer un seul mot. Quelques minutes plus tard, la porte de l'infirmerie s'ouvrit et Harry et Ginny entrèrent.

A l'instant oû elle vit Ron, Ginny fondit en larmes et courut vers lui, jetant ses bras autour de lui. Ron lui tapota la tête, leur racontant ce qui lui était arrivé. Il regarda par dessus l'épaule de Ginny son meilleur ami depuis sept ans qui, malgré l'apparance courageuse qu'il essayait d'adopter, semblait aussi sinsitre que la petite soeur de Ron.

« Je suis content de te revoir ici, Harry. Il semble que nos rôles aient été échangés cette fois. » plaisanta Ron, et Harry sourit légèrement.

« Ouais, mais toujours aucune cicatrice, à ce que je vois » plaisanta en retour Harry. Durant leur quatrième année tous les deux avait eu un désagrement majeur dans lequel Harry avait accusé Ron d'être jaloux et avait suggéré que peut-être s'il se faisait une cicactrice en pratiquant un sport il serait alors moins désireux d'être comme lui. L'anecdote était devenue une plaisanterie entre eux deux ces trois dernière années.

« Quoi, et ruiner cette belle apparance ? De plus, je ne pense pas que la population féminine de Poudlard puisse faire face à deux super héros » grimaça-t-il, et Harry sembla se détendre considérablement, content avec le fait que Ron en effet ne se porte pas si mal. Ginny lâcha Ron, essuyant ses yeux, et Ron fit un signe à Harry. « Eh, approchevieux » dit-il alors qu'Harry et lui se prenait dans les bras l'un de l'autre- d'une manière tout à fait virile - avant de se séparer. Ginny était debout à côté d'Harry, essuyant ses yeux et renifflant encore.

« Sérieusement, tu es sûr que tu vas bien ? » demanda Ginny et Ron sourit de manière rassurante.

« Oui, evidemment je suis sûr ; ne sois pas stupide, Ginny ; tu crois vraiment que je serais assez stupide pour me faire tué six mois avant d'être diplômé ? Etfaire sept années d'école pour rien ? » plaisanta de nouveau Ron.

« Hermionete ressortiracertainement un jource que tu viens de dire» sourit Ginny, mais quand elle entendit Ron retenir sa respiration, elle réalisa qu'Hermione manquait toujours à l'appel et qu'une nouvelle vague de larmes menaçait de la submerger. Elle avait été, durant plusieurs années maintenant, consciente des sentiments d'Hermione pour Ron, mais avait seulement soupçonné que son frère eprouvait la même chose. Maintenant, cependant, ses soupçons ne pouvait plus être infondés faceà la tristessedans les yeux de Ron qui à ce moment là disait tout.

« Ron, par Merlin qu'est-ce qui s'est passé entre vous deux ? » demanda finalement Harry ; il jurait rarement et le fait qu'il le fasse maintenant trahissait son impatience à vouloir savoir ce qui s'était passé. Le fait que Ron soit vivant ne lui avait pas echappé, mais Hermione était aussi sa meilleure amie, et il avait besoin de savoir dans quelle situation elle se trouvait - si l'Ordre avait été appelé, cela devait être sérieux.


Ron leur avait raconté la plupart des choses qu'il leur était arrivé à lui et à Hermione. Il était evident, en réalité, qu'il omettait de dire tout ce qu'il s'était passé dans leur relation.Lorsqu'il leur raconta leur mésaventure avec lesMangemorts, ce qu'il vit sur le visagede Ginny et Harry n'était evidemment pas ce à quoi ils'attendait, bien qu'Harry n'est pas semblé étonné du fait que le professeur Rogue est infiltré les Mangemorts en tant qu'espion. Avant que Ron n'ait fini de raconter l'histoire, il ne pû s'empêcher de remarquer que Ginny se tenait debout et beaucoup trop près d'Harry pourcontinuer à faire croirequ'ils étaient "seulement amis" et que leurs doigts étaient entrelaçés. Apparement Hermione ne rigolait pas quand elle avait dit que ces deux là s'aimaient bien. Les instincts de frère de Ron commençèrent à l'inciter à les séparer mais avant qu'il ne puisse dire ou faire quelque chose, le professeur McGonagall entra dans l'infirmerie. Cela faisait approximativement trois heures que Ron était de retour, et assez de temps pour que les renforts transplanentde Pré-Au-Lardau camp des Mangemorts. Le regard sinistre sur le visage de McGonagall, alors, n'était pas rassurant le moins du monde.

« Professeur ? » murmura Ginny, sa voix tremblante alors qu'elle voyait l'expression sur le visage de l'adulte.

« Je suis désolé »fut tout ce que le professeur McGonagall pu dire car elle avait beaucoup de mal à ne pas craquer.

« Elle n'est pas morte » dit Ron en interrompant ce que le profeseur disait. Ginny s'était déjà complètement écroulée et s'était sérrée contre Harry dont les yeux brillaient de larmes retenues.

« Ron » dit Harry, essayant de calmer son ami, mais Ron ne pouvait pas être apaisé.

« Ecoutez-moi, elle n'est pas morte. » dit-il catégoriquement. « Oû est-elle ? Oû est son corps ? Je veux la voir » continua-t-il.

« Mr Weasley » dit le professeur McGonagall alors qu'une larme roulait le long de sa joue malgré l'effort qu'elle manifestait pour les retenir. « Ronald » continua-t-elle, renonçant à la politesse.

« Je veux la voir ! » hurla Ron,sonnant l'alarme pour queMadame Pomfresh se dépèche pour voir ce qui dérengeait son patient, mais en voyant l'expression du professeur McGonagall, elle comprit que ce n'était pas le moment, et retourna à son bureau.

« Nous... nous n'avons pas trouvé son corps. » chuchota le professeur McGonagall, prononçant ses dernier mots avec difficulté. Ginny sanglota plus violemment et même Harry laissa les larmes couler librement sur ses joues alors qu'il s'aggripait à elle, essayant de gagner autant de réconfort qu'il pouvait lui en donner. Seulement Ron ne sembla pas affecté par cette nouvelle.

« Alors comment le savez-vous ? Elle n'est pas morte, je vous le dis. » dit-il, et se tourna vers Harry. « Harry, s'il te plaît, elle n'est pas morte... Je le saurais si elle l'était. » murmura-t-il, provoquant de plus fort sanglots chez le professeur McGonagall qui essayait de se contrôler avec plus d'urgence. Harry pouvait seulement regarder son meilleur ami et admirer la conviction dans ses yeux. Ron croyait qu'Hermione était vivante, il le croyait dans chaque fibre dans son être et Harry pouvait simplement le voir. Il savait comment les Mangemorts travaillaient, et bien qu'Hermione n'est pas été retrouvée ne signifiait en aucun cas qu'elle soit toujours vivante, mais d'une façon ou d'une autre, l'étincelle dans les yeux de son meilleur ami lui disait de ne pasremettre en cause ce qu'il disait. Harry avait seulement récement réaliser la force de ses sentiments pour Ginny, mais il savait que si quelque chose lui arrivait, une partie de lui mourrait avec elle. Il avait cru pendant plusieurs années que Ron et Hermione avaient une connexion inexprimée ; il connaissait leurs sentiments l'un pour l'autre bien qu'aucun des deux n'en ait réellement discuté avec lui. S'il y avait une chance qu'Hermione puisse être retrouvée, alors seulement Ron serait capable de la retrouver. Harry soupçonnait Ron d'avoir omis de leur dire ce qu'il s'était passé entre eux deuxalors qu'ils étaient échoués ; il était seulement heureux qu'enfin ils aient pû être capable d'être honnête l'un avec l'autre, si Hermione était vraiment... au moins ils sauraientse quel'autre ressentait pour lui. Harry regarda Ron encore une fois. Les yeux bleus de son ami plongèrent dans les profondeurs opalines des siens, et Harry ressentit le desespoir dans son regard rvé au sien... il sentit combien Ron avait besoin de lui pour croire.

« Bien » dit finalement Harry après un long silence entrecoupé seulement par les pleurs de Ginny. « Allons la retrouver » dit-il, et Ron le regarda avec reconnaissance pendant qu'il se levait du lit de l'infirmerie et atteignait ses vêtements. Il s'habilla rapidement pendant qu'Harry confiait Ginny au professeur McGonagall qui le regardait avec une extrême fierté. Elle devint momentanément sourde et aveugle alors que deux garçons de septième année se glissaient hors de l'infirmerie. En entendant le bruit de la porte qui se ferme, Madame Pomfresh entra dans la salle pour voir que son patient était parti.

« Minerva ? » elle interrogea le professeur McGonagall qui essayait difficilement de réprimer un sourirealors queses yeux étaient emplis de larmes de fierté.

« Oui, Pompom, qu'est-ce qu'il y a ? » elle joua le sourde-muette.

« Mr Weasley est parti. » dit Madame Pomfresh, pas le moins du tout impressionnée.

« Oui, il me semble. » remarque le professeur McGonagall, et Madame Pomfresh, frustrée, leva les yeux au ciel, mumurant quelque chose au sujet des étudiants incorrigibles, et combien ils n'apprendraient jamais si les professeurs étaient contre elle, eux aussi.


Ils avaient pris la cape d'invisibilité, et Harry avait fait un détour par les cuisines pour prendre des provisions tandis que Ron mettait plusieurs couches de vêtements, les plus chauds qu'il possédait et emporta des couvertures et d'autres choses pour quand ils auraient retrouvé Hermione. Ils ne savaient pas comment transplaner, ils ne pouvaient pas non plus faire le voyage à pieds s'ils voulaient trouver Hermione à temps. Bien que Ron soit certain qu'Hermione soit toujours vivante, ils ne savaient pas si elle était gravement bléssée. Harry avait donc demandé à Dobby de l'aide, et comme l'elfe de maison les vénéraient lui et Ron, il était seulement trop heureux d'obéir, et avait immédiatement relié la cheminée de la vieille cabane avec le Réseau de Cheminée Magique... un exploit qui prendrait d'habitude des semaines s'ils avaient dû passer par les canaux appropriés. Bien que la cabane se trouvait à environ deux heures du campement des Mangemorts,c'était la plus proche cheminée qu'ils pouvaient avoir dans le temps limité qu'ils avaient, et plutôt Ron serait revenu, mieux il se sentirait.

Harry rejoingnit son ami dans la Tour de Gryffondore, ayant déjà mit des vêtements appropriés et portant des sacs de nourriture. Ron était déjà dans la Salle Commune, regardant le feu dans la cheminée devant lui, et Harry prit dans sa poche de la poudre de cheminette que Dobby avait "emprunté" pour lui.

« Est-ce que tu es prêt à partir ? » demanda-t-il à Ron ; il avait été plus que désireux d'aller chercher Hermione tout seul. Ron était encore fatigué de son voyage, et autant d'effort n'était pas bon pour lui, mais Ron avait catégoriquement refusé sa proposition et Harry savait qu'il valait mieux ne pas se disputer avec Ron quand il était dans cet état d'esprit.

« Allons-y » répondit Ron, prenant un pincée de poudre de cheminette. « La cabane ! » hurla-t-il une seconde plus tard avant de marcher dans un nuage de fumée verte. Harry fit de même et apparut plus tard derrière lui dans la même cabane oû Ron et Hermione avaient passé deux nuits lorsque leur compartimentavait déraillé. La cabane n'était pas du tout charmante, mais alors que Ron regardait autour de lui, il ne pouvait s'empêcherd'avoir l'impressionde rentrerà la maison... l'endroit oû se trouvait certains de ses meilleurs souvenirs.

Peu de choses furent dites entre Harry et Ron avant qu'ils ne sortent de la cabane pour aller vers le campement des Mangemorts. Tous les deux étaient dans leurs propres pensées, et parler n'était pas quelque chose qu'ils souhaitaient faire. L'excursion jusqu'au camp ne leur prit pas beaucoup de temps, et ils savaient, plusieurs minutes avant d'être arrivés, qu'ils approchaient de leur but. L'air était âcre avec l'odeur de fumée, et certaines des tentes brûlaient toujours d'un même rougeoiement orange que celui qui avait mené Ron et Hermione au camp la nuit d'avant, seulement cette fois il était beaucoup plus vif comme si sa source était plus grande. Le campement avait été abandonné, cependant ; bien qu'Harry et Ron ne sachent pas ce qui était arrivé exactement, il était seulement raisonnable de supposer que les Mangemorts avaient été appréhendés et interrogés par le Ministère avant d'être envoyés à Askaban. Harry regarda autour de lui la destruction qui avait eu lieu. Bien que tous les corps aient été emportés... il y avait sans aucun doute eu des morts... il était facile de voir comment on pouvait en avoir oublié. Il y avait des décombres partout ; cela ressemblait à une zone de guerre. Si Hermione était toujours en vie et qu'elle leur avait échappé, il leur faudrait un bon moment avant de la trouver. Harry risqua un regard vers Ron qui examinait également la scène. Jusque là, Ron avait toujours eu unelueur d'espoir dans le regard, mais pour la première fois Harry vit cettelueur disparaître avant que l'appréhension était apparue sur le visage de Ron.

« Tu vas bien ? » demanda Harry, mettant une de ses mains sur l'épaule de Ron. Ce geste le fit sortir de la torpeur dans laquelle il se trouvait.

« Je vais bien » dit-il, regardant de nouveau le massacre. « Tu vas de l'autre côté du camp, et moi je commence à chercherici. » dit Ron, et Harry acquiesça. Les chances qu'ils retrouvent Hermione étaient si faibles que même Haryconsidéra la possibilité que ce serait probablement long, mais la détermination qu'il avait vu dans les yeux de Ron plutôt dans l'infirmerie l'incitait à pousser les pensées négatives hors de sa tête ;il se dirigea vers l'autre côté du camp oû systématiquement il commença à fouiller les décombresoû dans son esprit persistaitun petit espoir que peut-être, peut-être, sa meilleure amie était étendue en dessous, toutjours vivante.


Hermione s'était réveillée dans l'obscurité, la douleur, et le froid ; elle se rappela machinalement ce qui s'était passé au campement des Mangemorts, mais elle se souvenait également s'étre frappée la tête et pensa ironiquement combienelle avait eu la chance de ne reçevoir seulement que deux fois un coup sur la tête dans un laps de temps de trois jours. Elle essaya de bouger, mais la douleur dans son bras, là oû elle s'était coupée durant son combat et la nausée causé par son deuxième traumatisme rendait la tâche impossible. Elle était consciente de l'humidité en dessous d'elle et du froid qui s'infiltrait dans ses vêtements. Elle était au-delà du tremblement, et même ses dents étaient au-delà du claquage. Elle ragarda autour d'elle autant qu'elle pouvait bouger sa tête ; elle était très étourdie, et sa vision était incroyablement floue, mais elle réussi tout de même à localiser deux grands rochers qui se trouvaient de chaque côté d'elle et se rappela qu'elle avait chercher à s'y abriter et faire dévier les sortilèges des Mangemorts alors qu'elle et le professeur Rogue leur faisaient face. Elle essaya d'écouter les bruits qui pourraient l'alerter de leur présence, mais tout ce qu'elle entendait était le silence. Pendant un moment, elle eut peur que peut-être elle soit devenue sourde mais le son d'un faucon au-dessus d'elle la rassura. L'odeur de la fumée s'imprégnait dans l'air et elle pouvait voir le rougeoiement faible des flammes dans le lointain. Elle s'était postée aux périphéries du camp sous les instructions du professeur Rogue, mais ils avaient perdu la trace l'un de l'autre durant le combat. Elle priait pour qu'il aille bien et que Ron soit arrivé sain et sauf à Pré-Au-Lard. Elle ne se rappelait pas exactement à quel moment elle avait perdu connaissance, mais elle se rappelait que les Mangemorts étaient devenus plus difficile à maintenir loin des rails, et leurs sortilèges plus nombreux et plus durs à dévier avec la baguette magique qu'elle avait volé au Mangemort qu'elle et Ron avaient frappé en premier dans la tente.

Hermione essaya de lever sa main pour examiner sa deuxième blessure, mais constata qu'elle était trop engourdie pour être déplaçée. Elle savait qu'elle avait perdu bien trop de sang. Elle pouvait sentir le liquide colant s'écouler goutte à goutte le long de son visage et pouvait sentir son odeur métallique dans l'air autour d'elle, se mélangeant à l'odeur de la fumée. Pour la première fois dans sa vie, Hermione était sûre qu'elle allait mourir. Il n'y avait personne pour l'aider, ses blessures étaient trop grâves pour qu'elle se déplace sans prendre le risque de se blesser d'avantage et elle souffrait d'hypothermie. Elle connaissait ce dernier therme parce qu'elle avait lu quelque chose sur l'hypothermie une fois dans un livre et la forte envie de s'endormir qu'elle ressentait devenait de plus en plus dur à combattre. Elle ne pouvait pas maintenir ses yeux ouverts plus de quelques secondes à la fois à cause de sa douleur à la tête et seulement se laisser aller et tomber dans un assoupissement profond serait si facile. Elle ne sentirait plus la douleur, et peut-être elle serait finalement en paix, mais une voix dans sa tête lui disait de ne pas renoncer, de rester éveillée. La voix semblait lointaine, comme si elle se trouvait dans un tunnel et que quelqu'un lui hurlait quelque chose à l'autre extrémité de ce tunnel. Elle essaya de dire à la voix de se taire, mais elle ne l'écoutait pas.

«C'est elle» dit quelqu'un quand elle maudit un mot particulièrement blasphématoire, et Hermione ouvrit ses yeux comme une fente. Non seulement elle entendait des choses, mais elle voyait des choses, aussi, parce qu'avant qu'elle n'ait refermé ses yeux, Hermione pouvait jurer qu'elle avait vu quelqu'un avec des cheveuxorange vif debout à côté d'elle.


« Je pense qu'elle se réveille » Hermione entendit dire quelqu'un. Elle essaya d'ouvrir ses yeux, mais la lumière éclatante au dessus d'elle l'en empecha.

« Ssh, evidemment qu'elle va se réveiller si tu continues à hurler comme ça, Ginny » elle entendit Ron gronder, puis elle sourit.

« Tu n'es pas exactement la personnification de la tranquilité non plus » murmura-t-elle, sa voix si stridente qu'elle reconnue à peine à qui elle appartenait.

« Je vais aller chercher Madame Pomfresh » entendit-elle dire Ginny, et une seconde plus tard elle sentit Ron serrer sa main.

« Hey » dit-il, et Hermione essaya d'ouvrir ses yeux encore. Après quelques essais infructueux elle pu les ouvrir assez pour voir qu'il était assis à côté d'elle.

« Hey toi-même » dit-elle, grimaçant à la douleur dans sa tête. « Si c'est à ça que ressemble une gueule de bois, rappelles-moi de ne jamais boire » lui dit-elle, et fut satisfaite lorsque Ron rigola doucement avant de l'embrasser tendrement sur le front.

« Etiez-vous en train de vous disputer ? Un patient ne peut-il pas se reposer un minimum ici ? » Hermione entendit un voix très irritéeparler du rideau d'à côté.

« Est-ce... ? » demanda-t-elle à Ron qui rigola avant d'acquiesçer.

« Désolé, professeur Rogue » dit-il, avant de murmurer à Hermione. « Depuis qu'il est ici, il a ressenti le besoin d'agir de façon hargneuse depuis les trois minutes oû il a été agréable avec nous dans la montagne. Je pense qu'il veut garder sa réputation intacte. » sourit-il, et poussa une mèche de cheveux du visage d'Hermione. Hermione rit doucement, mais du s'arrêter.

« Ouch, ne me fais pas rire » dit-elle, saisissant sa tête avec son bras bandé. Madame Pomfresh entra une seconde plus tard suivi de Ginny et les fit sortir de derrière le rideau pour qu'elle puisse examiner Hermione.

«Vous êtestrès chanceuse ; aussi négligent que soit Mr Weasley pour quitter son lit pour vous allervous chercher, il ne vous aurait pas trouvé s'il n'avais pas survécu à cette épreuve. » lui dit Madame Pomfresh, vérifiant que ses bandages étaient assez sérrés et que ses oreillers maintenant bien sa tête avant de se précipiter de nouveau à son bureau.

« C'est la deuxième fois qu'elle fait ça devant moi » dit Ron en fronçant les sourcils alors qu'il regardait Madame Pomfresh se retirer dans son bureau.

« Oû est Harry ? » demanda Hermione, mais avant que Ron ne puisse lui répondre il entra dans l'infirmerie.

«Quand on parle du loup» pouffa de rire Ron comme son ami au cheveux d'un noir de jais entrait, embrassant la joue de Ginny lorsqu'il arriva près d'elle. Hermione les regarda tous les deux, bâillant, et tourna ses yeux vers Ron qui évitait exprès de regarder l'affichage public de l'affection du couple en regardant fixement le mur opposé. Harry se pencha ensuite et embrassa la joue d'Hermione, rendant Ron plus consterné et plus rouge encore que d'habitude. Hermione essaya difficilement de ne pas rire de la jalousie non fondée de Ron parce qu'elle ne voulait pas l'embarasser plus qu'il ne l'était, Ron ayant toujours eu une sorte de complexe d'infériorité.

« Je suiscontent que tu ailles bien » lui dit Harry, serrant son autre main car Ron tenait toujours l'autre dans la sienne.

« Merci ; je dois dire, je suis plutôtcontente moi-même » dit-elle, et durant les quelques minutes suivantes ce fut comme sicette aventurene leur était jamais arrivé et qu'ils essayaient de rattraper le temps perdu depuis ce qui s'était passé aux vacances de Noël... l'inquiétude de Ron qui, semble-t-il, en avait assez d'entendre l'histoire de Ginny et la liaison de Harry la première fois sans frapper n'importe qui pour ne pas devoir l'entendre de nouveau. Après plus d'une demi-heure à parler... et à écouter le professeur Rogue se plaindre de l'autre lit de sa nausée soudaine chaque fois que Ginny mentionnait combien Harry était mignon... Madame Pomfresh est venue pour leur dire qu'ils devaient laisser Hermione seule pour qu'elle se repose, bien qu'elle autorisa Ron à rester quelques minutes de plus, les yeux d'Hermione se remplirent de nouveau de larmes.

« J'ai vraiment eu peur de te perdre » lui dit-il après plusieurs minutes, sa voix n'était qu'un mumure. « Mais je refusais de croire que tu étais partie... même quand le professeur McGoangall est venue nous dire que tu étais perdue, je ne pouvais pas faire face à ça » dit-il, sa voix craqua.

« Je suis désolé te t'avoir fait une telle frayeur ; pour être totalement honnête, il y a eu un moment oû j'ai pensé que j'étais partie, moi aussi » révéla-t-elle.

« Je suis content que nous t'ayons trouvé à temps » lui dit Ron, embrassant de nouveau son front.

« Comment m'as-tu trouvé ? Je n'étais pas proche du campement des Mangemorts » dit-elle.

« Je ne sais pas » répondit Ron sincèrement. « Harry et moi avons parcouru tous ce qui restait du camp, au point oû Harry était convaincu qu'il n'y avait aucune chance pour que nous te trouvierons. J'en étais presque convaincu aussi, et nous avions commençer à marcher de nouveau vers la cabane quand quelque chose m'a dit de jeter un coup d'oeil aux périphéries du camp, vers les rochers. Je ne sais pas qui a fait ça, je sais seulement qu'à cet instant, je devais m'en assurer, et après nous t'avons trouvé, parlant toute seule, et je t'ai dit de tenir le coup, et tu m'as dit... » il murmura une phrase à l'oreille d'Hermione qui devint toute rouge.

« Je n'ai pas fait ça ! » se défendit-elle, mais lui souriait, la visage emplie de fierté.

« Si tu l'a fait » lui dit-il, souriant toujours. « C'està ce moment là que je suque tu allais bien, parce qu'il n'y avait aucune manière que je te laisse mourir en ayant dit ces mots là en dernier... le monde entier de sorciers aurait été consterné à cette pensée. » le taquina-t-il, et Hermione fit une tentative hésitante pour le frapper, mais Ron attrapa facilement sa main. Il se pencha jusqu'à ce que ses lèvres ne soient qu'à quelques millimètres des siennes, et la regarda dans les yeux. « Maintenant que nous sommes sûrs qu'aucun d'entre nous deux ne va mourir, il y a quelque chose je voudrais te dire » murmura-t-il.

« Oui ? » demanda Hermione, le fixant à son tour.

« Oui ; je t'aime, Hermione » dit-il, souriant.

Hermione sourit également. « Je t'aime aussi, Ron » répondit-elle, et que la mauvaise haleine du matin soit damnée, elle l'embrassa, tous les deux inconscients des bruits que faisait le professeur Rogue et qui provenaient du rideau d'à côté. Ilétait cloué au lit par une jambe cassée et une commotion qui pourait rivaliser avec celle d'Hermione et forcé d'écouter leur commentaires niais... bien que si on le regardait plus attentivement, on pouvait voir sur son visage l'allusion d'un mince sourire derrière son tic nerveux.

--THE END--


Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas vraiment la fin. Il y a encore un épilogue.

Gros bisous à tous et à la prochaine.