Back at Home
Chapitre 1
BACK AT HOME
Une télé
allumée montre les attentats de Londres et de l'Egypte
qui se sont produits ces derniers temps. Des blessés, des
personnes abattues, d'autres complètement dépitées,
des corps s'amoncelant toujours plus, du sang se traînant
par terre, et un journaliste commentant ces ébats affreux.
Journaliste : Ces attentats nous montrent que depuis 2001 plus personne n'est en sécurité et nous rappellent douloureusement ce qu'il s'est passé à New York et comment les deux tours jumelles ont été détruites…
Horreur, décadence,
ce monde n'est fait que de ça, cette ville, ce quartier
ou je suis maître, mais simple observateur, eux, moi,
essayons de rétablir cet équilibre qu'il manque
pour faire de la vie une chose meilleure. Je suis là, à
regarder avec fierté ceux que j'appelle « mes »
hommes ; évoluer et se donner jour après jour afin
de rendre leur quartier meilleur, à combattre pour la
sécurité ; prêts à donner leur vie
pour celle des autres. Comment leur dit ce que je ressens, et ce
qu'ils représentent pour moi, Capitaine désormais.
Ca ne fait que quinze jours que nous avons repris, tous ensemble,
après une éternité, et malgré les
cinq ans écoulés je me rappelle exactement des
réactions de chacun, des envies, des douleurs. Je regarde
Faith et Jelly descendre. Ce n'est plus pareil de se retrouver
derrière un bureau, je délègue, trop à
mon goût, mais c'est comme ça.
Capitaine
Swersky, ça me fait toujours bizarre, moi, ce Lieutenant
durant toutes ces années.
Télé : Des cris se font entendre à travers l'écran pour voir une femme porter le corps inerte de sa petite fille de quatre ans dans ses bras ; la serrant contre elle et tentant désespéramment de la faire revivre, puis tombant à genoux dans un hurlement presque inhumain, déchiré par la douleur de la perte d'un être cher.
Journaliste : Ces horreurs qui se déroulent ne nous font pas oublier que le terroriste présumé Ad Rackief-Haoui a été arrêté il y a deux jours dans la ville de New York, suite à une opération minutieuse menée parfaitement par les policiers de la brigade 55, qui transféreront ce soir Ad Rackief, en attente de son jugement, au centre de détention du New Jersey, reconnu pour être l'un des plus sécurisé. Rappelons que ce terroriste est soupçonné d'avoir participé à divers attentats dont à ceux du 11 Septembre.
Ty : Capitaine !
Je sursaute lorsqu'il rentre
Swersky : Off… Lieutenant
Il me sourit. Vraiment je ne m'y ferais jamais, comme voir Sully à l'accueil, effectuer mon travail…
Ty : J'ai
recomposé les équipes comme vous me l'aviez
demandé pour le transfert.
Swersky : Bien. T'as
donné la feuille à Sully ?
Ty : Oui
Faith : N'y va pas
Bosco : Lâche moi
Faith
: Je ne le sens pas
Bosco : tu ne sens jamais rien
Faith
sourit : Pas si sûr
Elle s'avance et l'embrasse
Faith : Fais attention
Bosco : Oui maman
Bosco voit Manny de loin.
Bosco : Hé Manny ! MANNY
Mais ce dernier file
Faith : Il est bizarre
Bosco : Je ne sais pas ce qu'il a. Je vais aller le voir
Faith (le retenant) : Appelle moi dès que tu es arrivé
là bas
Bosco : Faith ; il va y avoir quatre voitures
en plus du camion, je n'ai rien à craindre. Et puis
faudrait être stupide pour s'attaquer à des flics
en pleine rue
Faith : Route, Boz, vous serez sur une route
déserte
Bosco : Avec une vingtaine de policiers armés
jusqu'aux dents, et une équipe spéciale
d'intervention.
Faith : Les terroristes sont des kamikazes,
ils se foutent de leur vie
Bosco : Mais je tiens à la
mienne. Aller je t'appelle
Faith : Promets moi de revenir
Bosco : Jamais je ne te laisserai, jamais tu m'entends
Il lui soulève le menton puis l'embrasse, et s'éloigne
Faith (murmurant) : Je t'aime
Manny est assit à son bureau, et regarde une photo de Cruz, soulignant les traits du visage de celle-ci.
Bosco : Moi aussi elle me manque
Manny sursaute, range la photo et se retourne vers son co-équipier.
Manny : Qu'est-ce que tu fais là
Bosco : Bonjour à toi aussi, je vois que t'es
d'excellente humeur.
Manny : Désolé, j'ai
pas beaucoup dormi ça n'a rien à voir avec toi.
Bosco : C'est normal que tu sois triste, Manny. De plus que
vous étiez assez proche.
Manny : C'est plus pareil
ici sans elle
Bosco lui tape sur l'épaule.
Bosco : Je suis là, si t'as besoin de parler.
Manny : Merci, mais c'est pas vraiment le jour
Bosco :
C'est pour ça que je te le dis, et je t'en donne
l'ordre, viens me voir ou appelle si ça ne va pas.
Manny : T'as Faith, et Ty, Finney et Sully passent pas mal
de temps chez toi depuis que vous vous êtes retrouvés
et ….
Bosco : Chez moi c'est le squatte, alors une
personne de plus ou de moins… Ecoute, quand on reviendra du
transfert demain, on se passe une soirée rien que tous les
deux
Manny : Bosco non
Bosco : Oh que si !
Manny le regarde puis sourit
Manny : Merci
Bosco : le dis
pas trop vite ! Et puis si l'on doit bosser ensemble, autant
que l'on se connaisse une peu mieux, non ?
Manny : ouais
Sully arrive
Sully : Briefing
Bosco : Sully
arrête de te la jouer comme ça
Sully : Bosco
Bosco : Quoi ?
Sully : Maintenant !
Bosco : ok, ok,
ça va
Il passe devant Sully, lui sert la main, puis se dirige vers la salle.
Salle de briefing.
Tout le monde est réuni, Faith regarde Bosco, assit devant elle. Ty et Monroe se jettent des regards fiévreux.
Sully : Les équipes : Crime 1, Ty et Brendan, vous serez dans la voiture de tête, suivit par Monroe et Brody dans 55 Charlie, le camion transportant Ad Rackief-Haoui aura à son bord Bosco et Santiago, à l'arrière, ainsi que Stanton et Rockway à l'avant, deux gars de l'unité spéciale, qui par ailleurs suivra dans deux voitures banalisées. Faites attention et gardez les yeux ouverts.
Chacun se lève, Swersky rejoint Sully
Swersky : Tu te débrouilles
bien
Sully : Vous trouvez ? Je ne me sens pas du tout à
mon aise, en plus savoir que des amis avec qui j'ai travaillé,
font une sortie et que je ne peux pas y aller…
Swersky :
C'est le lot de tout Lieutenant, s'inquiéter pour ses
hommes.
Je vois Sully réellement prendre conscience de son entendement, et de sa tâche ; et je me revois à mes débuts. S'il savait combien de cheveux blancs je me suis fais à cause de lui, de Ty, Finney, Bosco… si seulement il savait la joie que j'éprouve lorsque je les vois revenir. Si seulement je pouvais les accompagner.
La nuit tombe, Ad Rackief-Haoui est déjà dans le camion à bord duquel je vois Bosco et Manny monter, je regarde Faith, en retrait, et peux dire qu'elle est inquiète, mais je ne la blâme pas. Voir les gens qu'on aime partir et ne pas savoir s'ils reviendront… Surtout pour un transfert de ce genre. Je les vois tous s'éloigner en direction du New Jersey. Ce n'est qu'à 80 km, et pourtant, ce sont 80km de trop. Ce n'est pas à mes hommes de faire ça, pourtant ils le font. Ils savent les risquent qu'ils encourent et personne n'a été forcé. Ils ont mis leur vie en danger pour arrêter ce type et veulent continuer, jusqu'au bout. Je vois certains pompiers et ambulanciers de l'autre côté, Grace regarde la voiture de Brendan, et je revois ma femme me dire de rester auprès d'elle lorsque je devais partir au travail, lorsque je n'étais encore qu'un officier.
Sully : Vous croyez que tout se passera bien ?
Je le regarde et lis la peur dans ses yeux
Swersky : Oui, j'ai confiance en eux
Confiance en mes hommes, plus qu'en moi-même, ce sont eux qui m'ont fait avancer durant toutes ces années, qui m'ont redonné le courage, la force de croire en moi. Je sens une larme s'échapper sur ma joue, et l'essuie vite. Ne jamais montrer de signe de faiblesse, c'est ce que l'on nous apprend. Mais j'ai aussi appris à aimer.
Déjà presque une heure et demie et je commence à tourner en rond, la communication radio passe mal et nous les avons perdu il y'a 45minutes. Faith est là, tout comme Sully, et Jelly. Certains pompiers sont présents, pour être tenus au courant. Depuis la réunification de la brigade, les relations entre tous se sont indubitablement renforcées.
Jimmy : On peut savoir ce qui se passe.
J'entends des grésillements, puis une voix déformée. Sully prend la radio. La voix de Ty se fait entendre.
Sully
: Ty ? Bon Dieu tout va bien ?
Ty : Ca passe mal, on arrive,
la route était mauvaise, on voit le pénitencier,
tout s'est bien passé.
Chacun respire, moi le premier. Une opération comme celle-ci est toujours risquée, et perdre le contact est la pire chose qu'il puisse arriver.
Je regarde Faith se décontracter et un sourire se dessiner sur ses lèvres, tout comme sur celles de Grace et Jimmy.
Sully : Rien de suspect ?
Ty
: Non y'a… attend
Sully : Quoi ? Ty ?
C'est alors que le bruit de balles explosant des vitres atteint nos oreilles.
Ty : C'est un piège, recule, Brendan recule ! ATTENTION !
Des hurlements se font entendre, des cris de désespoir, puis plus rien. Silence radio.
TBC…
