Bonjour,
Et non vous ne rêvez pas c'est bien le chapitre 8 qui est publié. Après de long mois de doute et d'abandon je me redonne corps et âme à l'écriture.
En tout cas j'espère que ce chapitre vous plaira car moi j'aiprit beaucoup de plaisir à l'écrire. Je pense que je n'ai pas complétement réussi à donner cette atmosphère lourde et pesante comme je le souhaitais. Mais bon pour un come-back je pense que c'est pas mal.
Maintenant place au chapitre et bonne lecture.
Chapitre 8 : Illusion et désillusion
Hermione savait qu'elle n'avait pas le choix.
Je hais cet homme !
Elle était liée à lu par un contrat magique et connaissait très bien la clause en cas de non-respect de celui-ci. Elle se la rappelait trop bien.
Le sorcier ou la sorcière qui ne respecterait pas sa part verrait ses pouvoirs être supprimés pour une durée de une année.
Elle n'avait donc pas le choix.
Je ne peux me permettre de perdre mes pouvoirs ! Surtout pas maintenant… Je suis si proche de mon but…A l'idée de dévoiler son intimité, sa vie la rendait folle de rage. Mais elle commença, la rage au ventre, une lueur folle dans les yeux.
"Sortez votre mouchoir, professeur, mon histoire est à pleurer. J'espère au moins que vous n'êtes pas une âme sensible car ce soir je ne me sens pas apte à vous consoler, j'en ai déjà eu assez avec ses abrutis de Malfoys."
Lui dit-elle de manière ironique. Son but était d'essayer de rendre son existence aussi minime que lui avait pu le faire avec elle. Cependant, cette information n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Il comprit que Lucius Malfoy pouvait pénétrer dans le château et donc était potentiellement très dangereux. Il devait communiquer cette information rapidement à l'ordre du phénix. Enfin elle débuta son récit. Elle n'avait pas le choix. Elle allait lui raconter son histoire, son aventure si particulière qui l'avait amenée à laisser tomber tous sentiments, tous espoirs. Cet événement si particulier qui lui avait fait perdre toute son innocence.
"Comme vous le savez sûrement, mes parents sont d'origine moldue. C'est la raison pour laquelle, en dehors de Poudlard, je vis de manière dite normale. Comprenez par-là que la magie n'est pas la seule solution. On peut vivre sans pour cela l'utiliser."
Elle était assise en tailleur sur le praticable et en même temps que son récit elle mangeait des choco-grenouille qui lui redonnaient force et vigueur. Elle sentait son énergie revenir peu à peu. Elle se sentait revivre, même si ce mot ne lui convenait plus vraiment.
"L'année de mon admission au collège mes parents m'ont offert un ordinateur."
Avant que le professeur ne pose une question elle lui intima :
"Ne m'interrompez pas. Si vous ne savez ce que c'est, vous ferez vos devoirs en bon petit professeur et donc rechercherez ce que sont ces instruments moldus."
Kélian se contenta d'écarter les bras et passa sa main devant sa bouche en mimant un geste de fermeture qui signifiait clairement que son intention n'était pas de l'interrompre.
"L'année suivante j'eus le droit à une connexion internet. La toile était pour moi une source de documentation inimaginable. J'étais heureuse de ce présent. Sur le coup. J'avais la certitude que je ne serais jamais rassasiée en parcourant son contenu. Pourtant à l'heure d'aujourd'hui je regrette amèrement ce cadeau. C'est aussi à partir de ce moment que j'ai commencé à discuter sur différents salons quand j'en avais le temps. Mais je suis une élève studieuse professeur, malgré ce que vous pouvez croire. Je sais que j'ai des examens cette année et je sais aussi que je ne les raterais pas. Je suis devenue puissante et même si ce soir j'admets ma défaite ce n'est pas pour autant que je remette en cause mes capacités. Donc cet été, je m'étais prévu un planning de révision très strict. Je voulais le consacrer véritablement et complètement à mes études. En aucun cas je me tolèrerai une note inférieure à Optimal dans toutes les matières pour lesquelles j'ai opté. Alors tous les jours, même la nuit par moment, je surfais sur différents sites qui me renseignait sur la magie, ses origines et pleins d'autres choses. Même mes parents me disaient que je travaillais trop, mais à mon goût ce n'était jamais assez. Mes révisions furent pourtant un soir perturbées, il est apparu. Kélian… Celui qui vous perturbe tant mon cher professeur. Celui dont vous voulez tout savoir. Durant cette soirée, nous avons discuté des heures entières. Jamais je m'étais douté un seul instant que le courant puisse passer aussi vite. Jour après jours, un lien entre nous s'était créé. Je ne pouvais plus le nier."
Durant son récit son ton avait varié, tantôt au regret, tantôt à l'amertume. Pourtant il devenait de plus en plus dur et son visage de plus en plus crispé, refermé. Le professeur Dumbledor avait l'impression de faire face à un serpent qui crachait son venin à la figure de son ennemi. Il avait l'impression que le trop plein de pression qu'elle avait subie durant tant d'années était entrain de ressortir. De l'électricité statique commençait à parcourir la pièce. L'air en était de plus en plus rempli au fur et à mesure de son récit. Et elle continua.
"Je ne savais pas ce que pouvait être l'amour. Compte tenu de mon jeune age il m'est difficile de le définir clairement. Pourtant je pense que peu à peu je suis tombée amoureuse de cette personne. Sans même jamais l'avoir rencontré sans même jamais l'avoir embrassé. Tout en lui me plaisait et chaque jour je guettais le moment où nous serions réunis. Il était comme une drogue. Il était moldus mais passionné de jeu de rôle et donc je pouvais lui parler de mon monde sans crainte. Il me prenait pour une joueuse aussi et donc pas de mensonge entre nous. Chaque jour, je voulais lui parler, lui raconter la moindre parcelle de ma journée. Oui ! Il était ma drogue, le seul loisir que je m'accordais dans mes studieuses études."
Le professeur Dumbledor venait d'avoir un frisson. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui ouvre son cœur de cette manière. Il pensait à tord qu'elle aurait évité sa question. Maintenant comprenant qu'elle irait jusqu'au bout, il commençait à regretter.
Tu as mal joué le coup… Trop vite, trop rapide. Je dois réussir à la calmer !Mais Hermione poursuivait inlassablement et de manière de plus en plus acerbe, un peu comme si elle n'avait jamais voulu vivre ces instants de bonheurs. Comme si elle n'avait pas conscience de sa chance à ce moment là !
"Nous nous étions promis de nous rencontrer durant le mois d'août. Début août pour être précise. Pourtant un soir je l'ai attendu, en vain. Nous nous étions pas parlé de la journée. Je me suis endormie devant mon ordinateur à force d'attendre, à force d'espérer. Tout me passait dans la tête. Je m'imaginais qu'il ne voulait plus me parler. Que je n'étais qu'en fait un passe-temps et qu'il se moquait de moi au travers ce mode de discussion ! Je me suis imaginé vraiment tout et n'importe quoi, sauf peut être la vraie raison."
Un voile passa et la tension s'éleva encore d'un cran.
"Je ne sais pas si c'est pas peur ou autre chose mais je ne m'attendais pas à ça. Je me sentais mal. Il me manquait et j'espérais vraiment pouvoir lui parler rapidement. Tôt le matin je me suis réveillée. Je vis mon curseur clignoter, signe que quelqu'un était là. Mais à mon grand regret ce n'était pas lui qui était à l'autre bout du clavier. Je le compris rapidement. C'était sa mère. Au bout de quelques minutes, elle m'apprit sa mort…"
Kélian Dumbledor savait qu'il avait vu juste… Pourtant c'était plus la suite qu'il appréhendait. Les yeux de Hermione avaient viré au noir.
La magie la consume ! Elle ne la maîtrise plus, elle la ronge de l'intérieur.
Elle était remplie d'une haine incommensurable. Son visage se creuser à chaque phrase.
"Maintenant, professeur, que votre curiosité est assouvie, laissez moi finir. Je ne voudrais pas que vous restiez sur votre faim sachant qu'il n'y aura plus jamais d'autres questions."
"Votre confiance en vous est débordante Miss Granger."
Elle le fixa intensément. La pièce était devenue une véritable pile. Il pouvait sentir les poils de ses bras se redresser sous cet effet sous sa robe. Pourtant elle continua son histoire. Il savait qu'il ne devait pas briser son élan. Il devait savoir jusqu'à point.
"Depuis ce jour, j'ai prit une décision. Vous voyez professeur, j'ai la 'chance' de connaître la douleur, je sais ce qu'est la perte d'un être cher. C'est pour cette raison que je vais me lancer dans la bataille à corps et bras contre Voldemort. Je ne le laisserai plus jamais détruire la moindre vie, pas tant que je serais sur cette Terre en tout cas."
"Peut être n'avez vous pas choisi le meilleur moyen Miss Granger ?"
Il avait posé sa main sur son épaule. Mais elle l'avait dégagé rapidement.
Pas de pitié ! La pitié est pour les faibles.
"Professeur Dumbledor, sachez que je ne laisserai personne me barrer la route."
Son regard revint de minuscule fente et conclu son entretien.
" Et j'ai bien dit PERSONNE. Maintenant je vous écoute cher professeur. Dites-moi que j'ai tord. Dites-moi que ma bataille est perdue d'avance. Dites-moi que je m'y prends mal. Mais à première vue, compte-tenu de votre puissance, vous seriez capable de lui tenir tête. Mais je ne suis pas stupide. Vous devez avoir vous aussi votre raison pour ne pas vous mouiller. Vous ne devez sûrement pas avoir assez de couille pour ça. Alors peut être préférez vous laisser la place à ceux qu'y veulent vraiment la mort de cet enculé de bâtard de merde."
C'est sur ce dernier mot que la verrière de la tour d'astronomie éclata sous le coup de sa colère. Elle venait de retrouver toutes ses forces grâce aux choco-grenouille et sa force était alimentée par sa haine. Sa puissance sur le moment était plus qu'impressionnante. Le professeur Dumbledor n'eut juste le temps de prononcer la formule pour les protéger tous les deux. Cependant Hermione leva immédiatement le sort sur elle et laissa les minuscules morceaux de verre lui lacérer la peau. Une fois ce nuage passé elle se rapprocha dangereusement de Kélian. D'un doigt elle fit perler un peu de son sang et le porta à la bouche de son ennemi.
"La prochaine fois, c'est le goût de votre sang que vous aurez dans votre bouche. NE vous mettez pas en travers de ma route !"
Elle se dirigea vers la sortie mais au moment de sortir elle sentit une aura forte et puissante dans son dos. Une aura qui l'apaisa sur le moment. Une aura qui lui donna l'impression qu'elle n'était plus seule et que son chemin de croix était fini. Elle sentit une larme monter en elle. Elle la sentit naître dans ses yeux. Le temps paraissait suspendu et complément arrêter. C'est à ce moment qu'elle se rappela sa première année. Le moment où elle s'était enfermée dans les toilettes alors que le Troll était libre dans le château. Elle se rappela son incompétence du moment.
Il n'y a que les faibles qui pleurent. Les forces savent garder la tête haute et encaisse les mauvais sorts sans broncher.
Sans se retourner, elle lança :
"Cela ne m'impressionne plus… Trouvez autre chose !"
Kélian ferma les yeux. Il se demandait ce qu'il pouvait faire pour l'aider… Il avait le goût de son sang dans sa bouche et il ne pouvait se résoudre à l'avaler. Le chemin dans lequel elle s'était engagée était plus que périlleux et si elle ne trouvait pas une ancre rapidement, il savait qu'elle serait perdue. La voyant sortir, il ôta son masque.
Pardonnez-moi ! Je sais que notre loi nous interdit d'être vu par les mortelle mais elle est si mal…
Son corps s'allongea et ses ailes commencèrent à sortir, son aura grandit. Il devait lui montrer. Il devait absolument lui montrer qu'elle n'était pas seule et que lui aussi pensait à elle et que lui aussi avait découvert l'amour grâce à elle. Il pria de toutes ses forces à ce moment là. Il savait qu'il ne pourrait tenir longtemps. Il fallait qu'elle se retourne.
Allez Hermione. Regarde-moi !
Sa concentration était à son maximum.
Je t'en supplie…Et puis il l'entendit. Il comprit. Il relâcha sa concentration et s'effondra sur le sol lourdement. Il baissa tellement sa tête qu'elle en toucha son torse. Il était si prêt de réussir… Alors il se laissa aller. Une larme commença à couler et bientôt le flot se fit. Il se mordait la lèvre de colère, de détresse, de déception. Il venait d'échouer. Et puis lentement, il sentit une main paternelle se poser sur son épaule. Pas besoin de mot. Pas pour le moment, il le savait. Son nouvel interlocuteur le savait aussi. Il se libéra ainsi de tous ses sentiments durant un bon moment. Il pleura dans les bras de celui qui était son 'grand-père'. Dans les bras de celui qui lui faisait vivre cet enfer. Il le haïssait et l'aimait en même temps. Il lui en voulait de lui avoir demandé cette tache et en même temps il savait qu'il avait eu raison. Il savait qu'il devait le faire. Pour lui pour elle et pour le monde des sorciers mais aussi pour le monde des moldus.
Après avoir laissez parler ses larmes, il savait qu'il devait laisser parler son cœur. Alors, il se décida.
"J'ai mal grand-père."
"Je sais, je le vois. Veux-tu-m'en parler ?"
"Je ne sais pas si je vais réussir ma mission. C'est tellement difficile, tellement dur. Me retrouver prêt d'elle…"
"Tu le savais… Tu le sais…"
"Je triche avec elle et tu le sais grand-père. Elle n'aura jamais le dessus sur moi !"
"Ton contrat est en règle…"
"La magie primale est…"
Il s'arrêta. Quelque chose clochait. Il ne savait pas encore quoi mais il savait que quelque chose n'allait pas. Rien de visible. Rien de concret. Juste un sentiment, une impression… Alors il se concentra. Il le fixa. Il planta son regard dans celui de son aïeul. Son regard devint peu à peu transperçant. Cet effort de concentration lui coûtât cher. Déjà affaibli, il ne put voir réellement ce qui se cachait derrière le masque mais il le devina de manière aisée. Il relâcha sa concentration en quelques clignements d'œils.
"Joli tour de force Miss Granger."
"Mais encore raté."
Elle tourna plusieurs fois la tête et murmura un sortilège pour lever son sort. Peu à peu aux yeux de Kélian elle redevint celle qui venait de quitter.
"Pourquoi utilisez-vous se sort sachant que je vous ai invité à comprendre votre défaite ?"
"Ti ti ti ti ti, Voyons professeur, vous n'êtes plus en capacité de poser des questions. Il n'y a plus de contrat qui tienne."
Kélian savait qu'elle n'abandonnerait pas si facilement la partie mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle utilise une manière si déloyale. Elle était devenue menaçante et inquiétante.
"Ne jouez pas à ça avec moi Hermione. Vous n'avez pas le pouvoir nécessaire pour me battre."
Hermione était tout proche de lui
"De quoi avez vous peur ?"
"Je n'ai pas peur de vous Miss Granger si telle est votre question."
Un rapide coup d'œil lui permis de voir que sa baguette était à la ceinture de Hermione.
Elle a du me la voler quand elle m'a fait goûter son sang.
Hermione elle était toujours plantée devant lui et attendait sa réaction.
"Comme il est imprudent de laisser traîner ses affaires !"
En faisant allusion à la baguette du professeur.
"Alors ? Maintenant ? Que va faire notre gentil professeur sans sa baguette ?"
Le visage de Kélian se ferma. Il comprit. Il comprit que le duel ne faisait que commencer. Elle l'avait trompé et il était tombé dans son piège comme un gamin. Il comprit aussi par la même occasion que sa seule chance de mettre fin à ce jeu stupide était bien sur la blessure physique. Pourtant il avait peur de porter le coup. Il savait que sans sa baguette pour le brider sa magie risquait de la blesser plus que nécessaire.
"Hermione, réfléchissez bien. Je ne veux pas vous blesser mais s'il faut en arriver-la."
Sa phrase finie, elle lança le sort de Doloris. Kélian le reçu en plein ventre et sous la puissance de celui-ci alla voler à l'autre bout de la pièce.
"Vous disiez professeur ?"
Elle s'était rapprochée afin de le contempler entrain de se tordre de douleur. Mais à mi-chemin elle arrêta sa course. Le professeur venait de se relever et ne souffrait aucunement.
"Je vous ai dit. Vous ne pouvez pas me battre."
Il ferma alors les yeux et lança un sort. Sous cette action, une aura dorée l'enveloppa. Hermione elle regarda curieuse ce qui était entrain de se passer. Elle avait prit avant la précaution de s'envelopper d'un sort protecteur. Alors quand Kélian ouvrit les yeux un éclair de lumière vint percuter la barrière de Hermione. Mais le sort ne mourut pas de suite. Ils se dévisageaient. Alors dans un murmure elle entendit : « Je suis désolé »
Le sort gagna de la puissance et pulvérisa la barrière de Hermione qui reçut le sort avec une violence extrême. Pour la seconde fois de la soirée elle se retrouvait gisante au sol. Mais contrairement à la première fois, elle ne put se relever malgré la levée du sort.
Elle avait mal. Elle sentait plus ses membres. La seule chose qu'elle sentait s'était son sang qui coulait hors de son corps. Elle sentait ses yeux se fermer. Elle ressentait la haine, mais surtout la peur. La peur de mourir. Avant que ses yeux se ferment, elle vit au-dessus d'elle son professeur qui la soulevait sans aucune peine, sans aucune émotion sur son visage et dans un dernier sursaut de fierté et d'orgueil elle lui dit.
"Je vous déteste."
Puis les ténèbres n'envahir.
Kélian s'en voulait d'avoir utilisé se sort. Il savait aussi que s'était le seul que Madame Pomfresh pourrait guérir rapidement. Alors il la porta jusqu'à l'infirmerie. Il la déposa sur un lit et alla chercher l'infirmière de l'école. A la vue du corps meurtri de la jeune femme prit panique.
"Allez chercher le directeur ! Un mangemort a du pénétrer dans l'enceinte du château pour lui infliger de telle blessure."
Il ne prit pas la peine de relever et se dirigea vers le bureau de son grand-père. Mais avant de sortir, il dit à l'infirmière.
"Une simple potion de guerritout suffira."
Madame Pomfresh se retourna pour faire face au jeune professeur.
"Comment… ?"
Il était déjà partit.
