Auteur : myrmeca

Disclaimer : tout est à JK Rowling, rien à moi, et je ne reçois (toujours) rien pour l'écriture de cette fiction donc je ne mérite pas un procès (sauf pour torture abusive de petits personnages sans défense)... Sinon, j'ai emprunté l'idée de Florelia pour le thème du cours de Trelawney, qui meuble agréablement (je pense) mon chapitre... Merci Florelia ! Je t'adore ! Et j'attends avec impatience la suite de ta fic HP/DM !

Spoiler : Tomes 1 2 3 4 5 et 6 !

Voilà le quatrième chapiiiiitre ! Bonne lecture à tous.


Chapitre quatre : Enfin !

- Pansy...

Une voix chuchotait son prénom.

- Pansy, réveille-toi !

L'augmentation des décibels força la jeune fille à entrouvrir les yeux. Aussitôt qu'elle eût récupéré un de ses sens, les autres se remirent également à fonctionner et elle frissonna sous l'agression du froid de sa Salle Commune. Satané feu ! Le sortilège ne durait jamais une nuit entière ! Elle jeta un regard un peu vaseux autour d'elle et distingua Blaise Zabini qui était penché vers elle. Le visage curieux et effaré du jeune homme lui fit comprendre qu'elle ne devait pas payer de mine. Elle sentait encore ses yeux se fermer tous seuls lorsqu'un autre violent frisson la secoua.

Blaise s'approcha.

- Qu'est-ce que tu fais là, Pansy ? demanda-t-il doucement en posant sa propre cape sur les épaules de la jeune fille, qui sentit une agréable chaleur l'envahir.

Un flash la traversa et la mémoire lui revint. Elle avait entendu quelqu'un hurler à un moment pendant la nuit et elle était allée dans la Salle Commune pour voir de quoi il retournait. Mais quand elle était arrivée, il n'y avait plus rien. Une larme lui vint aux yeux quand elle pensa à...

- J'ai - j'ai cru que Draco avait un problème... bégaya-t-elle.

- Un problème ? Comment ça ?

- Je - je n'en sais rien mais... J'ai entendu... un cri affreux, un hurlement, comme s'il souffrait terriblement...

Blaise restait faussement interdit. Il savait bien qu'elle avait raison, il l'avait entendu aussi, mais il ne voulait pas la mêler à tout ça. Il tenta de feindre l'incrédulité.

- Mais tu es sûre que tu n'as pas... enfin... on l'aurait tous entendu, non ?

Pansy réfléchit rapidement à sa réponse et répliqua :

- Le dortoir des filles est le plus proche de Salle Commune, vous ne pouviez pasentendre...

Elle avait insisté sur le dernier mot en remontant sans le vouloir sa voix de quelques notes vers le haut.

Blaise réussit à la dévisager comme si elle sortait d'on ne sait où - ou plutôt comme si elle avait cru à un rêve un peu trop réaliste - , c'est-à-dire d'un air plus que sceptique. Il commit l'erreur desimuler encore un doute:

- Et les filles de ta chambre, elles n'ont pas été rév...

- Je sais ce que j'ai entendu, Blaise ! le coupa Pansy, d'un ton blessé mais rageur.

Il se tut. Elle détestait qu'on ne la croie pas. Et malgré le fait qu'elle ne soit qu'une fille - un peu misogynes sur les bords les verts et argents ! - elle savait se faire respecter chez les Serpentard, surtout depuis qu'elle sortait avec le "Maître des Lieux".

Les seuls moments où elle perdait contenance, moyens, et intelligence étaient malheureusement ceux qu'elle passait avec lui. A ces moments-là, elle ne paraissait plus être elle-même et se comportait de manière plus qu'étrange. Blaise s'en sentait blessé pour elle à chaque fois.

Et à cet instant, Blaise reconnaissait cette expression si stupidement amoureuse qu'elle arborait quand elle pensait à Draco. Lorsqu'elle reprit la parole, la voix encore plus haut perchée que d'habitude, il sentit quelque chose comme de la tristesse mêlée à une forte inquiétude pointer derrière cette intonation qu'elle tentait de faire paraître dégagée.

- C'était -c'était horrible et .. effrayant... Une douleur atroce m'a traversé rien qu'à entendre ce cri, Blaise...

Il l'écoutait attentivement, sans plus faire aucun commentaire. L'empathie qu'elle manifestait l'intriguait - sansque son cerveau n'y accorde d'importance, concentré sur le mouvement apaisant de ses mains sur celles de la jeune fille. Draco ne voulait pas que l'on se mêle de ses affaires, surtout en ce moment. Et Blaise se souciait plus de l'état "boule de nerfs" de Pansy que de celui pourtant probable de son camarade de maison.

Il tenta de détourner gentiment le sujet :

- Tu n'as toujours pas répondu à ma première question, dit-il en relevant une mèche de devant les yeux de Pansy, qui se blottissait dans la cape en fourrure déposée sur elle.

Ce que les cachots pouvaient être froids et humides, même en avril !

- J'ai frappé à la porte de Draco mais il n'y avait plus aucun bruit, alors j'ai attendu sur ce fauteuil. J'étais tellement inquiète... J'ai dû m'endormir.

Blaise sourit tristement. Pansy l'aimait vraiment, son blondinet. Mais elle ne se rendait toujours pas compte, ou ne voulait pas se rendre compte, que la relation qu'elle entretenait avec Draco était à sens unique. Elle donnait sans jamais rien recevoir et le beau blond, en bon Malfoy, prenait sans rendre.

- Je vais tenter ma chance maintenant, alors, dit-il, un sourire complice au coin des lèvres. Il est encore tôt, tu devrais te détendre ou dormir un peu avant d'aller te préparer pour les cours, tu as une mine affreuse.

Pansy eût un petit rire nerveux qui la décrispa. Elle se leva lentement de son fauteuil, aidée par Blaise.

- Tu peux garder ma cape pour le moment. Tu me la rendras dans la Grande Salle...dit doucement le jeune homme.

Elle le regarda fixement et intensément, sans lâcher la main qui l'avait soulevée.

- Merci, Blaise. C'est vraiment gentil...

Sa remarque ne prenait apparemment pas en compte le seul fait qu'il lui ai prêté son vêtement de fourrure, mais aussi la détente qu'il lui avait apporté en l'écoutant pendant ces quelques instants, car elle lui déposa un furtif et chaste baiser sur la joue en lui pressant la main avant de partir vers sa chambre.

Après être resté un instant stupéfait, Blaise rosit légèrement puis se dirigea, décidé, vers le fond de la Salle Commune, jusqu'à la porte du "Préfet de Serpentard". Il frappa.

-- O -- O -- O --

Harry se réveilla totalement courbaturé. Chacun de ses mouvements le faisait souffrir atrocement et il dut faire un effort surhumain pour réussir à se tirer du lit. La Potion de Réveil d'Hermione l'avait tenu éveillé pendant de longues heures et la fatigue s'ajoutait à présent au palmarès des horribles sensations qu'il éprouvait.

En voyant sa mine de déterré dans le grand miroir de la salle de bain, la nuit qu'il avait passé lui apparût dans toute son affreuse réalité. Son rêve à moitié contrôlé, son réveil brutal, toutes les questions qu'il se posait.

Lassé et consterné par la journée qui s'annonçait perturbante, il porta une main à son front et frôla d'un doigt la fine cicatrice en forme d'éclair, s'arrachant un frisson.

- "Qu'est-ce que tu as encore fait, toi ?" lui demanda-t-il à voix basse.

- C'est le signe d'une grande folie qui débute que de se parler à soi-même, tu sais ? lança Dean vaseusement depuis son lit.

Harry eût un réflexe de Gryffondor qui le poussa à rentrer vivement dans la chambre et à lui jeter un coussin à la figure. Dean émit un grognement dont le son fut étouffé par le tissu plein de plumes qui lui était tombé dessus.

- Ravi de voir que tu te portes mieux, dit-il en s'extirpant de ses draps. Tu as passé une nuit plutôt agitée...

Harry voyait au regard avide du Gryffondor, évincé de la conversation la veille, que ce dernier aurait aimé savoir ce qui s'était vraiment passé. Mais Harry ne se sentait pas prêt à se lancer dans un récit qui l'aurait forcé à mentir à son ami. Il tenta un éloignement subtil du sujet :

- Une simple crise, rien d'alarmant, c'est passé. - il marqua un pause puis reprit - Tu sais où sont Hermione et R...

- Je comprends que tu ne veuille rien me dire, le coupa franchement Dean. Je respecte. Mais ne nous refais plus jamais ça, s'il te plaît... ajouta-t-il avec une voix tremblante et un très faible sourire.

Harry le lui rendit.

- Promis.

Un léger malaise le traversa. Il n'était même pas sûr de pouvoir tenir sa parole, et il avait promis ! Il tenta tant bien que mal de masquer son embarras derrière de l'humour :

- Et puis, la pauvre Mrs Finnigan va faire un infarctus si son fils lui répète que je m'agite dans tous les sens la nuit, agité de convulsions et criant comme un forcené...

Se remémorant la réaction de la mère de Seamus l'année précédente, Dean partit dans un éclat de rire avant d'ajouter :

- Ne t'en fais pas, elle a abandonné l'idée que tu puisses être contagieux, d'après lui !

A ce moment, Seamus entre, un peu pâle et l'air fatigué. Son arrivée jette un petit froid puis fait redoubler le fou-rire des deux Gryffondors, qui finissent par arrêter de se tenir les côtes devant le regard un peu réprobateur de leur camarade.

- Parliez d'ma mère, non ? lance-t-il d'un air fâché en commençant à chercher un objet dans sa malle -un peu trop brutalement.

Dean le prit amicalement par l'épaule et, histoire de le dérider, expliqua sur le ton de la confidence :

- Nous appréciions simplement le fait qu'elle ait cessé de considérer Harry comme l'incarnation humaine et vengeresse - sur ta personne - du terrifiant virus Ebola...

L'air irrité de Seamus ne disparût pas tout de suite, mais au bout d'un moment, son visage finit par trahir l'once d'amusement qui l'avait envahi. Soudain, ne pouvant plus se retenir, il éclata de rire, félicitant Dean entre deux hoquet pour sa brillante improvisation.

- HAhahaaaa... le virus... Ebola... hihi bravo... bravo vraiment, disait-il en essuyant ses yeux noyés de larmes. Personne n'avait jamais réussi à... me faire rire de ma mère. Très impressionnant !

Un Harry souriant profita de l'hilarité de ses deux compagnons pour s'habiller en hâte et s'éclipser en douce du dortoir, non sans se demander furtivement comment le Sorcier moyen pouvait connaître - soupçonner - l'existence du virus Ebola. Sûrement Dean, avec ses origines moldues, qui avait bafouillé là-dessus un jour.

Il chassa les questions stupides et sans réponses de sa tête, en effectuant un rapide mais minutieux tri, et apparût en trombe dans la Salle Commune à peu près silencieuse.

Ron se trouvait - comme à sa matinale habitude - à moitié penché sur des parchemins éparpillés qui, à n'en pas douter une seconde, étaient les devoirs à rendre dans les prochaines heures. Hermione, Pattenrond sur ses genoux, se trouvait juste à côté de lui, leurs épaules se touchant presque. Elle tentait de lui remonter un peu le moral en l'aidant à compléter la dernière ligne du dernier parchemin du devoir de Métamorphose, pendant que Ron masquait mal sa répulsion pour la boule de poil orange qui se lovait sur Hermione à sa droite.

- Tu peux terminer en ouvrant la réflexion sur un sujet plus vaste, comme les "transformations matérielles subites", par exemple, disait-elle.

Ron inscrivit une phrase de conclusion en toute hâte et rangea les 3 parchemins dans son sac.

- Merci, Mione. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi !

- Pas grand-chose... murmura-t-elle, le plus bas possible.

- Pardon ?

- Euh... je disais que "ça faisait une dose", pour tous les devoirs en retard que tu accumules...

- Ah... oui... en effet, acquiesça Ron d'un air malheureux en regardant sa table.

- Bonjour, vous deux ! lança Harry joyeusement.

- Salut, dit Ron avant de se replonger dans l'abîme sans fond de "Lever le Voile du Futur", le livre dédié à la matière de Professeur Trelawney.

- Harry ! s'exclama Hermione en se levant brusquement, éjectant au passage Pattenrond de sa confortable position.

Le gros chat orange siffla et crachota bruyamment avant d'aller se lover sur un pouf dans un coin de la pièce. Hermione ouvrit la bouche, mais Harry parla le premier.

- Oui, je vais bien, Hermione ! Pas la peine de poser la question, dit-il précipitamment en souriant, ne connaissant que trop bien la jeune fille.

Elle lui lança un regard amusé avant de laisser une expression d'intense soulagement passer sur son visage. Elle avait eu tellement peur, cette nuit.

Ron, toujours penché sur ses parchemins, lança d'une voix lointaine :

- Mon rêve de cette nuit - ou plutôt de ce matin - signifie que l'un de mes plus mauvais souvenirs risque de me causer du tort... Qu'est-ce que vous en pensez ?

Hermione gloussa doucement. Harry sentait une très légère nuance de reproche dans la voix de son meilleur ami. Lui en voulait-il toujours des événements de la nuit passée ou n'était-ce qu'une perturbation auditive dûe à la fatigue ? Harry se rapprocha de Ron.

- Qu'est-ce que tu es en train de faire ? demanda-t-il, curieux.

Ron lui sourit et les craintes de Harry s'envolèrent aussitôt. Il ne lui en voulait pas le moins du monde !

- Ce que je suis persuadé que tu n'as pas fait, ricana-t-il... La Divination.

- Oups...lâcha Harry.

- Comme tu dis !

-- O -- O -- O --

Toc, Toc, Toc...

Un soubresaut fit s'agiter un tas informe au milieu de la grande pièce luxueuse.

TOC, TOC, TOC...

Papillonnement de paupières, des muscles qui s'éveillent et s'ébrouent en un long frisson, un cerveau qui s'allume lentement mais sûrement.

BOUM, BOUM.. - Draco, tu es là ? cria à travers la porte une voix où perçait une légère angoisse.

Blaise ?

Le tas informe se déplia lentement et se releva avec difficulté. L'humain ainsi obtenu avait des cheveux blond cendrés en bataille, les yeux cernés et une petite plaie à l'arrière de la tête, où du sang coagulé perlait.

Dracovoulut portersa main gauche à son crânemais une douleur lancinante sur la Marque lui arracha un gémissement. Penchant la tête, il observa son bras et ce qui restait de tissu par-dessus. La plus grande partie de sa robe de sorcier portait des marques de calcination et sa manche gauche était entièrement consumée.

Le Serpentard se remémora avoir essayé vainement de stopper la douleur et les flammes qui s'échappaient de la Marque. Puis ça avait été le noir, le noir total. Tout à coup il n'avait plus rien ressenti, et il avait vaguement décidé de préférer cet état comateux à la souffrance que lui imposait la Marque.

Ca explique la blessure à la tête. J'ai dû m'évanouir...

BOUM BOUM ! - DRACO ! hurla Blaise.

Le préfet des Serpentard prit une légère inspiration, puis :

- LA FERME CRETIN, j'arrive ! répondit-il sur le même ton.

Il fut heureux de constater que sa voix avait gardé toute sa fermeté et sa froideur. Mais au même moment, il se rendit véritablement compte de l'état dans lequel étaient sa chambre et ses vêtements.

Avec un soupir désespéré, il saisit sa baguette et tenta d'arranger un tant soit peu les choses. Il partit chercher dans la salle de bain attenante à la pièce de quoi se changer et d'un coup de baguette, réduisit en miettes les restes de sa robe brûlée de la veille. Après s'être débarbouillé, rhabillé et - surtout - coiffé, il consentit à ouvrir la porte de sa chambre et à en sortir théâtralement.

La première chose qu'il vit fut de gros yeux larmoyants qui se dressèrent devant les siens, puis il sentit deux bras le serrer jusqu'à l'étouffer et une tête se poser en gémissant sur sa poitrine.

Pansy...

Il entendit des rires qu'il fit taire d'un regard acéré puis il tourna la tête vers Blaise dont les lèvres formaient un "Pas pu l'arrêter" silencieux et désolé.

- Veux-tu bien me lâcher ? fit Draco en tentant vainement de repousser la sangsue qui lui servait de petite amie de son torse.

- Draco, oh Draco ! J'étais tellement inquiète, qu'est-ce qui s'est passé ?

Une vague d'inquiétude balaya le corps du pauvre Serpentard assailli. Est-ce que tout le monde était au courant pour cette nuit ?

- De quoi parles-tu ? tenta-t-il en avisant les regards intéressés de toute la Salle Commune.

Avant qu'elle n'ait pu répondre, Blaise entraîna Pansy vers la sortie et engagea du regard Draco à les suivre ; ce qu'il fit, non par simple respect pour son compagnon de maisonnée, mais parce que ce dernier semblait avoir une idée derrière la tête.

L'ouverture donnant sur les cachots s'ouvrit pour laisser passer Blaise et Pansy, puis claqua juste devant le nez de Draco qui pesta - et faillit jurer - en rouvrant violemment la porte dérobée. Ce qu'il vit alors l'étonna à un tel point qu'il faillit en tomber sur le sol pourtant mouillé, sale et vaseux des cachots de Poudlard.

Une Pansy souriante s'éloignait d'eux à grand pas en faisant de petits signes d'au revoir à ses deux collègues, sans demander son reste...

Et Blaise commença à marcher vers un endroit plus calme, y entraînant son Préfet, pour pouvoir lui parler plus tranquillement. Au fond de lui, Draco bouillait d'admiration - pour avoir fait partir Pansy - et de curiosité - sur la manière qu'il avait bien pu utiliser pour y arriver. Aussi demanda-t-il à Blaise d'un ton neutre - c'est un Malfoy n'oublions pas ! - :

- Comment tu as fait pour nous en débarrasser ?

- Je lui ai promis de lui raconter une fois que je t'aurais tiré les vers du nez, répondit-il avec un rictus en coin, pénétrant dans un sombre cachot avec Draco à sa suite.

- Et elle t'a cru ? s'étonna ce dernier.

- Oui, j'ai toujours su être persuasif... La preuve, c'est que tu ne me considères même plus comme une larve rampante depuis deux ou trois longues années !

L'Héritier des Malfoy faillit laisser s'échapper un sourire.

- Peut-être parce que tu es moins stupide et bien plus perspicace que toutes ces vermines qui m'entourent. Et que, sans le laisser paraître, tu sais très bien ce qui se trame de mon côté, ajouta-t-il en pesant chacun de ses mots.

Le sourire de Blaise s'évapora. Il savait parfaitement où commençaient les discussions sérieuses, et là c'en était une...

- En effet... - il fit une pause et reprit, d'une voix à peine tremblante malgré son stress - C'était Lui, cette nuit, n'est-ce pas ? Je ne t'avais jamais entendu hurler comme ça, Draco... Il a un plan, non ? Tu sais ce qu'il te voulait ?

- Je n'en sais rien, Blaise, je crois que c'était la réunion des grands... Et même si je le savais, je ne te le dirais pas, comme tu t'en doutes.

Longue pause, silence plein de pensées encombrantes...

Draco savait pertinemment qu'avec Blaise, son secret ne serait pas révélé. Le jeune homme avait beau avoir un esprit de Serpentard, il respectait les opinions et décisions de chacun, sans chercher à imposer les siennes, et surtout sans chercher à trop s'immiscer dans leurs histoires. Sauf si c'était pour les aider.

Donc là, il veut m'aider... C'est quoi ce que tu me fais là, Blaise ? De la pitié ? Du souci pour autrui ? Ne me fais pas rire... Ca ressemble plutôt à du commandité, quelqu'un t'a demandé de faire ça...

Ils étaient à présent tous deux assis sur les bureaux du cachot aménagé en salle de classe que Blaise avait choisi.

- Alors tu as choisi ton camp, finalement ? demanda le brun, l'air décidé à avoir sa réponse.

- Peut-être bien... Mais je subis toujours ma situation et je n'arrive pas à me décider vraiment.

Petit sourire en coin de Blaise.

- Trop angoissé par ton rôle pour combattre, et trop de dignité pour te laisser marcher dessus ? ironisa-t-il.

Froncement de sourcil rageur et minuscule pause puis, d'une voix presque éteinte :

- Comment fais-tu pour résumer en si peu de mots une situation si compliquée ?

- Ce n'est pas compliqué, Draco. C'est même d'une simplicité débonnaire. Tu as un choix à faire. D'un côté, toi et tes proches finirez par mourir en ayant servi le mal toute votre vie, de l'autre, vous pouvez être protégés un minimum en aidant à empêcher d'autres meurtres...

Draco, étrangement, sentait un vide interstellaire l'envahir, alors qu'il aurait voulu enrager et mettre simplement son poing dans la figure si décontractée du brun en face de lui.

- Pourquoi me dis-tu tout cela, Blaise ? Que cherches-tu à faire ?

Les lèvres de son camarade s'incurvèrent doucement.

- Tu sais bien que moi je n'ai plus rien à prouver, je me suis déjà décidé pour mon après-Poudlard... Je ne veux pas te convaincre de la justesse de ma position, juste t'exposer la situation. Il n'y a que toi qui puisse décider de la direction que prendra ta vie, Draco. Et pour te sortir une phrase bateau, ajouta-t-il dans un sourire, tu es seul maître de ton destin.

Puis il se dirigea vers la porte, s'apprêtant à sortir et se retourna une dernière fois vers un Draco qui retrouvait peu à peu toute sa superbe.

- Je suis toujours disponible si tu veux parler, Drac' !

- Moi pas. A chaque fois que je veux être seul, Pansy se jette sur moi. Elle ne me lâche jamais. En parlant d'elle... Que vas-tu inventer comme excuse pour cette nuit ?

- Oh je ne sais pas. Que tu t'es enfoncé le pied dans un clou ? Qu'est-ce que tu en dis ?

- ...

- Bon ben va pour ça alors ! rigola Blaise. Oh ! Et une dernière chose, tant qu'on parle de tes histoires de coeur... commença-t-il en s'attirant un regard à faire frissonner un congélateur de la part du blond. Rends-toi un peu plus accessible, j'en connais quelques-unes qui aimeraient bien faire se redresser ton moral... ou autre chose...

Et Blaise s'enfuit sous une pluie d'objets divers, la porte du cachot lui servant de bouclier temporaire.

Draco entendit son rire joyeux résonner dans le couloir et s'évaporer doucement.

Comment fait-il pour être si détendu en temps de guerre ?

"Il est du bon côté" lui souffla une petite voix sarcastique.

Il la fit taire et jeta un oeil à l'horloge accrochée sur l'un des murs du cachot/salle de classe.

9h30... Il est temps d'aller en cours, Draco, bouge-toi un peu ! Il ne te reste qu'une demi-heure !

Et d'un pas lent et morne, rythmé par les douleurs encore présentes de son bras gauche, il se dirigea vers la salle de son premier cours.

-- O -- O -- O --

Cela faisait au moins cinquante minutes que le cours du Professeur Trelawney avait commencé, dans l'habituelle ambiance étouffante et oppressante du grenier de la tour d'astronomie, et cela faisait au moins trente minutes que Harry et Ron retenaient un fou rire qui devait leur peser autant qu'un troll des montagnes adulte sur les épaules, si on en jugeait par la couleur terriblement rouge qu'ils arboraient.

Trelawney parlait de son habituelle voix éthérée et maniait avec le peu de dextérité qui la caractérisait un encensoir qu'elle secouait au-dessus de leur tête - ou leur faisait tomber sur la tête, en ce qui concernait Neville. Elle lui en voulait toujours de casser ses tasses et ses boules de cristal à chaque fois, apparemment.

- Mes enfants, ouvreeeeezzz vos chacraaaaaaaaas !

- Pffrr... huhuhaha...

Harry et Ron n'étaient pas les seuls à rire mais personne ne trouvait ça plus hilarant qu'eux et ils avaient tout le mal du monde à se retenir. Un mal de côtes terrible les taraudait.

La voix lancinante et soporifique de Trelawney continuait sa litanie.

- Les chacras sont de véritables roues énergétiques, mes enfants, ils sont au nombre de sept, tentez de les percevoir, leur ouverture est la clé qui fait se développer notre don en magie blanche et notre troisième oeil...

Elle regardait d'un oeil satisfait ses élèves, les croyant en proie à une transe, alors qu'ils renversaient simplement la tête en arrière, la bouche ouverte, pour finir tranquillement leur nuit.

- Ecoute ce mot, "chacra", on dirait presque qu'elle nous insulte, chuchota Ron à Harry.

Ce dernier dut, une fois encore, s'étouffer avec un coussin pour ne pas exploser de rire. Sauf que cette fois-ci, cela ne passa pas inaperçu et le Professeur se tourna avec une lenteur exaspérante vers le duo pour les fusiller du regard.

- Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il y a de drôle dans ce que je viens de dire, Mr Potter ? chuchota-t-elle pour ne pas troubler les "transes".

- Rien... pffrr.. rien professeur...

- Alors étudions vos chacras, Mr Potter, susurra Trelawney.

Elle approcha du jeune homme brun, déclenchant un léger courant d'air avec sa robe à volants, ce qui acheva de réveiller les rares élèves qui n'étaient pas déjà attentifs à la suite des événements. Dès que quelque chose touchait à Harry Potter, tous écoutaient avec attention, espérant avoir quelques nouveaux sujets de discussion, sans aucun doute.

- Qu'y a-t-il, alors, professeur ?

Harry tentait de garder son calme en face de Trelawney qui l'examinait de haut en bas et lui tournait autour, mais les coups d'oeil pétillants d'hilarité que Ron lui jetait ne l'aidaient pas dans sa tâche.

- Vos chacras sont presque tous clos, mon garçon, dit-elle d'une voix lente. Surtout le Premier. Vous devriez y remédier...

- Pardon ?

- Ouvrez vos chacras, mon garçon, ouvrez vos chacraaaaaaaaas...

Cinq minutes plus tard, une sonnerie retentit, annonçant la fin du cours, et tous les élèves se précipitèrent vers la trappe pour sortir de ce sauna qui leur servait de salle de classe une fois par semaine.Pendant qu'il tentaitde descendre de l'échelle, Harry entendit Lavande demander un renseignement à son Professeur :

- Madame, excusez-moi mais... où est situé le Premier Chacra ?

- Mais sur les parties génitales, ma chère, sur les parties génitales...

Harry faillit tomber de son perchoir de surprise et Ron, qui se trouvait un mètre plus haut, lui tomba effectivement dessus. Tous deux se roulèrent de rire par terre pendant trois bonnes minutes, tandis qu'une Lavande rouge de honte empruntait l'échelle en dernier et leur jetait un regard de reproche en partant vers l'escalier en colimaçon, qui descendait vers l'intérieur plus frais de Poudlard.

Harry essuya une larme de joie par-dessous ses lunettes et embarqua un Ron en pleine crise par le bras.

- Ouhou haha...Pfffffiou... ohla je n'ai jamais autant ri de toute ma vie, dit le rouquin deux minutes plus tard, à l'approche de la Grande Salle.

- Oui c'est vrai, moi non plus... convint Harry en souriant doucement.

- Mais ton moral est quand même bien bas, c'est ça ? demanda Ron. C'est l'entrevueque tu dois avoir avecDumbledore qui t'ennuie à ce point-là ?

- Mais non, je suis déjà allé le voir tout à l'heure, tu ne m'as pas vu quitter la table de la Grande Salle au petit déjeuner?

- Euh... Non je ne me rappelle pas, je regardais... ailleurs. Qu'est-ce qu'il a dit ?

- Qu'il ne fallait pas s'inquiéter, qu'il avait les choses en main, et qu'il était déjà au courant de ce projet de Voldemort.

- Et tu lui as dit pour... pour Bellatrix ?

Il avait chuchoté les deux derniers mots. Harry avait besoin de se lâcher et de tout dire, alors il n'hésita pas une seconde.

- Il a paru d'abord étonné et... j'ai dû lui avouer que c'était de ma faute si... enfin tu vois. Il m'a expliqué que Voldemort l'aurait fait tôt ou tard, cette inspection dans ses rangs, et que je n'avais rien à me reprocher. Mais ce qui l'a le plus étonné, c'est le fait que j'ai vu tout ça comme si j'étais à côté et non à l'intérieur de Voldemort, il a... interprété ça comme un... "accroissement des pouvoirs acquis grâce au lien qui nous unit", Voldemort et moi. Dumbledore pense que c'est inconsciemment que j'ai pénétré dans cette "réalité alternative", que Voldemort s'en est à peine rendue compte, mais qu'il risque de s'y intéresser maintenant, comme le soir où ton père a été attaqué.

La réaction de Ron ne se fit pas attendre :

- Et qu'est-ce qu'il a l'intention de faire, alors ?

- Il m'a dit de me concentrer plus que jamais sur l'Occlumencie.

- Je m'en doutais bien, mais de SON côté, que va-t-il faire pour contrer V... Tu-Sais-Qui ? - Désolé je n'y arrive toujours pas... -

Harry avait souri à la tentative de son ami de prononcer le nom de Voldemort. Mais tous deux approchaient dangereusement près de la porte de la Grande Salle et s'il y avait réussi, il y aurait eu un mouvement de panique - plutôt naturel - du plus mauvais effet.

- Il m'a dit qu'il prenait ses dispositions... Tiens voilà Hermione !

Elle arrivait en effet vers eux en courant, et allait réclamer - Harry le supposait en tout cas - le résumé que Ron avait eu il y a quelques secondes à peine.

- Alors les garçons, comment s'est passé votre cours de Divination?

Au sourire qui illumina leurs visages, elle se rendit compte que cela avait dû être mémorable et demanda quelques précisions.

Pendant tout le déjeuner, ils parlèrent, assez bas, de tout et de rien. Surtout de la nuit de la veille, en réalité, et de la réaction de Dumbledore, que Hermione jugeait parfaitement adaptée à la situation. Harry ne réagissait pas plus que ça. Il avait l'habitude des conseils de Dumbledore et faisait totalement confiance au vieil homme.

- Harry, nous serons à la bibliothèque cet après-midi, avec Ron, si tu veux nous rejoindre après ta... enfin quand tu auras le temps.

- Merci beaucoup de choisir le programme à ma place, Mione, mais je voudrais peut-être faire autre chose qu'aller à la bibliothèque, un mercredi après-midi ! intervint Ron.

- Je vais t'y traîner quand même, Ron, que tu le veuilles ou non, j'aimerais que tu m'aides pour les recherches sur "Perfectus Protectum"...

- Bon ok, mais moi après, je te traîne au Stade de Quidditch, j'ai un rendez-vous avec Dean et Seamus à 17 heures pour un petit entraînement... Harry, si tu peux, ce serait bien que tu viennes aussi !

- Si Rogue me lâche assez tôt, oui, je viendrais...

La remarque jeta un petit froid. Tous trois savaient que Rogue ne perdrait pas une occasion de le retenir plus que de raison.

-- O --

Le trio, réhydraté et rassasié, décida d'aller se détendre au bord du lac, comme nombre d'élèves en cette période de l'année. Mais pour éviter les "encombrements" des plages de petits galets foisonnantes d'étudiants surexcités, ils marchèrent quelques minutes de plus, faisant le tour de la somptueuse étendue d'eau.

Ils s'arrêtèrent enfin dans leur recoin favori, pourvu d'un parterre de gazon et d'une vue imprenable sur le côté droit de la Forêt Interdite, à quelques dizaines de mètres devant eux, par-delà les eaux claires du lac.

Hermione s'installa tranquillement contre un saule pleureur, assez loin de l'eau pour ne pas risquer d'y tremper un orteil par inadvertance - Brrrr... froid quand même ! - et sortit un livre dans lequel elle se plongea avidement.

Ron et Harry, quant à eux, s'allongèrent sur l'herbe un moment pour profiter du soleil radieux de cette fin d'avril. Les rayons leur chauffaient doucement la peau, et la sensation était des plus agréables après la pluie etle vent des tempêtes de ces trois derniers mois. S'ennuyant un peu, il finirent par simuler "pour le fun" un combat en face à face, s'armant de leur baguette et se jetant des maléfices dans tous les sens - veillant tout de même à ne pas toucher Hermione.

Lorsqu'ils s'écroulèrent enfin, épuisés,elle leur jeta un rapide sortilège qui les fit se retrouver parfaitement en forme... et prêts à recommencer !

Pas pour rien que ce sont des Gryffondors, ces deux-là...

- Alors les petits fauves, besoin d'exercice ?

Harry dévia négligemment le maléfice de Ron à l'aide d'un sortilège de Bouclier et remarqua en montrant la Forêt :

- En parlant de fauve, il y en a un là-bas, qui a l'air de bien s'amuser depuis tout à l'heure !

Ron et Hermione tournèrent la tête dans un bel ensemble et contemplèrent l'animal que désignait leur ami.

Un majestueux tigre blanc, très légèrement bleuté de loin à cause des reflets du lac, courait en de longues foulées élégantes après des lièvres ou des écureuils qui se cachaient dans leurs terriers ou leurs arbres, plus qu'apeurés. Il semblait beaucoup s'amuser de ce jeu, délivrant les petites bêtes terrorisées dès qu'il les attrapait, pour mieux leur courir après ensuite, leur tournant et leur sautillant joyeusement autour, leur barrant la route, bien plus rapide et véloce qu'eux.

Ron éclata de rire en regardant l'animal, qui s'arrêta soudain dans son élan et renifla avidement l'air tout autour de lui. Sa gaieté paraissait s'être totalement évaporée. Puis il leur tourna ostensiblement le dos, sans sembler les avoir remarqués, en s'enfonça dans les ténèbres de la Forêt Interdite.

- Génial ! Elle est super cette bestiole, pas vrai Harry ?

- Oui, ça fait quinze bonnes minutes que je le regarde faire ça !

- Quoi ? Pendant que je me battais contre toi, tu regardais ailleurs ? Espèce de traître... Vengeeeeaaaaance ! s'exclama Ron en bondissant vers son meilleur ami, qui passa habilement sur son flanc droit et l'arrêta dans son élan en le faisant s'écrouler par terre avec une clé de bras.

- Rrrhââaa ! Tricheur ! cria Ron. On avait dit pas de techniques moldues, seulement de la magie !

Harry le fit taire d'une pression sur l'épaule. Un détail l'interpelait... mais il ne trouva pas quoi. Jusqu'à ce qu'il pose son regard sur Hermione, qui n'avait pas dit un mot depuis tout à l'heure et paraissait plongée dans ses pensées, les yeux toujours fixés sur la rive opposée.

- Mione, qu'est-ce qui ne va pas ? demanda doucement Harry, relâchant le bras de Ron.

- ... ... Vous trouvez que c'est un comportement normal, pour un tigre ? Courir après des animaux juste pour se détendre ? Sans intention de les tuer pour les manger ?

- Ben, non. Mais c'est sans importance, marmonna Ron.

- Et depuis quand est-ce qu'on trouve des tigres blancs dans le Nord de la Grande-Bretagne ? poursuivit la jeune fille.

- C'est la Forêt Interdite, Mione, fit Ron. Il y a pleinde bêtes bizarres qui ne sont pas forcément censées être là...

- Sûrement que... chuchota Hermione.

Ses yeux à la fois graves et pétillants montraient qu'elle pensait à bien plus de choses que ce qu'elle voulait bien dire.

Les deux garçons échangèrent un regard qu'elle intercepta.

- Non je ne vais pas vous sortir "d'interprétation foireuse" ! A chaque fois, vous les reniez en bloc, alors je n'essaye même plus !

Puis elle jeta un rapide coup d'oeil à sa montre et se releva prestement, un gentil sourire accroché à ses lèvres.

- Allez, finie la détente, on a tous une après-midi chargée...

En arrivant à l'entrée du château, vers 13h30, il souhaitèrent bon courage à un Harry mortifié qui allait vers les cachots, et se dirigèrent vers la bibliothèque.

-- O -- O -- O --

Hermione et Ron étaient assis tout au fond à droite de l'immense bibliothèque poussiéreuse, là où les étagères formaient des genre de boxs, et se concentraient sur les recherches à effectuer. Enfin.. Hermione se concentrait...

- Bon, Mione, tu m'expliques ? Parce que là, je ne sais pas ce que je dois chercher et tu vas finir par m'en vouloir de ne pas bouger !

- On doit déjà trouver des livres qui traitent de la Potion en question, sinon nous n'arriverons à rien !

- T'en vois où, toi, des livres comme ça ? Y en a pas sur la table ! Tu ne peux pas me donner des précisions sur l'endroit où chercher, s'il te plaît ?

Soupir exaspéré d'Hermione, qui consent finalement à donner une indication.

- Va voir au rayon des Potions de SupraGuérison,juste à gauchede la porte de la Réserve.

Deux minutes plus tard, Ron revient avec un livre intitulé "Perfectus Protectum : Protection et Guérison", qu'il pose avec entrain sur la table où s'est installée Hermione. Il s'assied avec fierté juste à côté d'elle et sort deux ou trois parchemins de brouillon.

- J'ai demandé à Pince de l'emprunter...

- Merci, fait Hermione avec un sourire en s'emparant du livre. Bon. Maison cherche des idéessur les dérivés dela composition de la potion alors... oh non...

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Regarde l'entrée de la bibliothèque...

- Je ne la vois pas d'où je suis, Mione...

- Penche-toi un peu vers moi, va ! C'est pas "sorcier "!

- Très drôle !

Ron se pencha doucement vers Hermione et scruta l'entrée. Une bonne quinzaine de Serpentard étaient entrés, avec à leur tête Draco Malfoy qui paradait comme un Prince. Zabini se tenait un peu à l'écart, l'air consterné par le comportement de ses pairs.

- Ils viennent bosser eux aussi ? ironisa Ron.

- Je crois qu'ils viennent bosser à leur manière, c'est-à-dire en forçant quelqu'un d'autre à travailler pour eux, répliqua Hermione. Bouge pas de là, je vais voir Blaise, ajouta-t-elle en avisant qu'il restait en retrait.

Ron réagit au quart de tour et la saisit par le poignet alors qu'elle se levait de sa chaise.

- Quoi ? Comment ça "je vais voir Blaise" ? Et depuis quand tu appelles un Serpentard par son prénom ?

- Holalaaaa...

Hermione se rassit et entreprit d'expliquer rapidement l'histoire du message de Rogue et la décision de Harry.

- Ben moi je trouve qu'il a raison de réagir comme ça ! On va pas se bouger pour un crétin pareil ! s'exclama Ron, attirant de leur côté, malgré la distance qui les séparait, un regard foudroyant de Mme Pince sur leur attitude irrévérencieuse dans une bibliothèque.

- Moi aussi, mais je ne baisse pas les bras, murmura la jeune fille. Pendant l'après-midi, hier, je suis allée voir Blaise et... - arrête, Ron, il est de notre côté ! Tous les Serpentard ne sont pas des monstres ! - et donc je lui ai demandé d'accélérer le processus de décision de Draco - ne me regarde pas comme ça ! - de Malfoy, si tu préfères ! Ca fait quelques temps que je me rapproche des Serpentard...

- Attends, si je comprends bien, c'est pour des Serpentard que tu arrivais souvent en retard aux rendez-vous avec moi et Harry ?

- Exactement, Ron, et si ça ne te plaît pas, c'est la même chose ! Bon, maintenant Blaise est reparti. Tant pis... Je vais chercher des infos en plus dans l'étagère juste là-devant. Regarde un peu le livre que tu as ramené, entre temps.

Ron se concentra en ronchonnant sur les possibilités de Protection et de Guérison de Perfectus Protectum. Il ne pouvait rien voir, mais juste au bruit, il pouvait deviner que les Serpentard mettaient le bazar dans l'autre partie de la bibliothèque. Il entendait les cris de Mme Pince qui tentait de les forcer à déguerpir. Il sourit intérieurement. Au moins ces Serpentard ne changeraient jamais...

Avec un soupir, il releva la tête et croisa le regard réprobateur d'Hermione - non, pas réprobateur, plutôt... qui engageait au silence... Il eût du mal à comprendre avant de regarder un peu plus loin que le bout de son nez, pour voir un Draco Malfoy frigorifique s'approcher de leur côté. Apparemment, il n'avait pas vu Ron, caché derrière toutes ses étagères.

Ce dernier hésita entre se jeter sur Malfoy tout de suite à mains nues ou lui jeter un sort dont il se souviendrait, mais un dernier coup d'oeil à Hermione lui fit choisir une troisième hypothèse : attendre de voir comment se déroulerait la suite des événements.

Draco s'avançait vers le duo, sans avoir encore remarqué Ron derrière les rangées de bouquins entreposées devant lui. Il ne regardait qu'Hermione, de dos, en train apparemment de chercher quelque chose d'important. Malgré lui, il ne put s'empêcher d'admirer les courbes attirantes du corps de la jeune fille, depuis sa nuque jusqu'à ses jambes fines dévoilées par la jupe mi-longue qu'elle portait, et il provoca sans le savoir un regard enragé deux mètres plus loin, de la part du rouquin qui avait bien vu son attitude.

- Alors, la Sang-de-Bourbe, tu joues encore les rats de bibliothèque ?

Hermione se tourna lentement vers lui, un sourire sympathiqueplaqué sur levisage.

- Tiens, Malfoy. Que me vaut le plaisir de te voir ici ?

- Le plaisir ? Granger, je sais bien que je suis irrésistible, mais ne pousse pas le bouchon trop loin... Je suis sûr que tu as quelques infos à nous donner pour le devoir de Rogue...

- Et qu'est-ce qui te fait croire que je te les donnerais ?

- Mais parce que tu es une gentilleGryffondor qui ne fait jamais de mal à personne de peur d'avoir un petit point en moins, voyons ! se moqua Malfoy dans un rictus.

Hermione fronça les sourcils, et son sourire se décolla rapidement.

- Peut-être mais je suis douée en Métamorphoses... Ca te dit un petit tour en fouine, Draco ?

Le remarque déclencha le sourire de Ron derrière l'étagère de livres et l'expression de Malfoy junior se fit plus froide que jamais.

- Fais attention, la Sang-de-Bourbe, ou tu pourrais le regretter !

- Oh oui. Et tu vas peut-être appeler tes petits copains costauds pour réussir à avoir assez de cran pour me jeter un sort ?

Draco plongea la main dans sa poche, prêt à sortir sa baguette. Hermione, qui avait laissé la sienne sur sa cape à la table de Ron, eut un mouvement de recul en voyant l'extrémité de l'instrument de bois sortir et se pointer vers elle, mais un sortilège bleuté jaillit à travers les livres, désarmant un Draco stupéfait.

Ron attrapa lestement la baguette du blond et le menaça à son tour.

- Alors Malfoy, on s'amuse à embêter les filles ? Ce n'est pas très gentleman !

Draco affichait une expression si méprisante qu'on aurait cru qu'il était prêt à vomir de dégoût sur le rouquin.

- Excuse-moi de t'ouvrir les yeux, mais tes manières de gentleman laissent encore à désirer, Weasel ! (°)

Ron grimaca.

- Tu n'es pas vraiment en position de m'insulter, Malfoy !

Hermione à leurs côtés ne disait rien, observant avec inquiétude la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Ron se redressa un peu, faisant face à Draco de toute sa hauteur - il le dépassait d'ailleurs de plus d'une tête. Il lui jeta un regard joyeux et commença à rire doucement. Hermione regarda son ami avec sérieux, l'air de penser que ce n'était vraiment pas le moment.

- Ron, dit-elle, arrête cette comédie et partons, ça ne sert à rien !

- Mais non, Hermione, j'attends ça depuis si longtemps ! Enfin j'ai Draco Malfoy à ma merci... Mais quel dommage que la petite fouine ne piaille plus !

- Ron, stop !

Draco redressa le nez, la mâchoire crispée, avec un regard avada-kedavrisant en direction du jeune homme qui levait sa baguette pour lancer un sort.

- Ca fait quatre ans que j'en rêve, Malfoy...

- Non, Ron, ne fais pas ç...

- Crache-limace !

Le sortilège frappa brutalement Malfoy à l'estomac, le faisant se plier en deux.

Le rouquin n'eut pas le temps de voir la suite, car Hermione l'entraîna par le bras derrière l'étagère, ramassa leurs affaires - qu'elle lui jeta dans les bras - en toute hâte et courut à grandes enjambées vers la sortie.

Juste avant de passer la porte de la bibliothèque, Ron se retourna pour observer un Draco Malfoy au teint verdâtre, allongé par terre et parcouru de convulsions, crachant des limaces en grappe. Contrairement à ce qu'il attendait de lui-même, Ron se sentit mal en voyant son vieil ennemi se tordre sur le sol, repensant au moment où lui-même avait subi ce maléfice.

Il secoua la tête et se reprit, suivant son amie dans les couloirs.

Depuis quand est-ce que j'ai à avoir pitié de Malfoy ?

Les pas d'Hermione les avait conduits jusque devant le portrait de la Grosse Dame en Rose, qui regardait leur air affolé et perdu de façon plus que suspicieuse.

- Mais enfin Ron, qu'est-ce qui t'as pris ? Tu es PREFET !

- Ecoute, c'est comme ça... une impulsion... je ne peux pas tout contrôler !

- Et bien tu devrais ! Tu as des responsabilités !

Et dans un soupir de Ron, ils entrèrent dans la Salle Commune des Gryffondor.

-- O -- O -- O -- Flash back d'une petite heure...

Harry se dirigeait d'un pas lent vers les cachots où Rogue faisait habituellement ses cours. L'humidité devenait de plus en plus pesante au fur et à mesure qu'il avançait et des frissons parcouraient sa peau fraîche. Il chassait le mieux qu'il pouvait le sentiment d'anxiété grandissant qui l'habitait, sans vraiment y parvenir.

Pffouuuuu... Calme... Caaaaaalme... Je vais bien, tout va bien... (1)

Il arrivait devant la porte. Il regarda sa montre.

13 h 59 et 45 secondes. Presque pile à l'heure...Tiens, je vais essayer un truc...

Lorsque l'aiguille des secondes arriva sur le douze, la porte s'ouvrit à la volée, faisant sourire Harry intérieurement.

Gagné...

Il fût accueilli d'une voix froide et distante par un Rogue aussi ténébreux que d'habitude.

- Entrez, Potter. Et la prochaine fois... frappez !

Harry pénétra dans la salle de classe habituelle. Rogue se dirigea jusqu'à son bureau, puis se retourna.

- Potter, votre petit cerveau se souvient sans doute des buts et origines de l'Occlumencie et de la Légilimencie, dont nous avions discuté l'année dernière ?

Harry restait silencieux tandis que Rogue le fixait.

Oups... il attend peut-être une réponse ?

- Oui, monsieur.

- Bien, je déteste me répéter... Cette fois-ci, je fermerais mon esprit de manière plus efficace que les fois précédentes. Vous remarquerez que l'absence de ma Pensine rend mes souvenirs plus vulnérables à vos intrusions, ajouta-t-il avec un rictus dégoûté.

Harry se remémora avec horreur le moment où la serre de rapace de Rogue s'était refermée sur son bras, dans la Pensine de ce dernier, et il en frissonna.

- Je suppose également que vous avez, entre hier et aujourd'hui, travaillé à vous rendre parfaitement imperméable à toute intrusion étrangère, Potter ?

- C'est-à-dire que... je n'ai pas eu le t...

- C'est la guerre, Potter, il n'y a PAS de temps !

- Je le sais, monsieur.

- Alors en position, Potter. Préparez-vous...

Harry se sentait étrangement ailleurs, comme s'il pensait vivre autre chose que la réalité. Rogue n'était pas aussi désagréable que d'habitude, il employait toujours son ton méprisant, mais il y avait presque une note protectrice dans sa voix.

Harry, tu perds la boule ! Rogue, protecteur ? Concentre-toi, plutôt, tu vas bien devoir lutter contre un Legilimens accomp...

- Legilimens !

Non ! Je n'ai pas eu le temps ! Stop ! Doucement Harry, calme-toi...

Harry se sentait flotter, comme transporté dans une autre dimension, dans un rêve. Il vit une image très floue se dessiner devant ses yeux fermés. L'image d'un homme au faciès de serpent, avec deux yeux d'un rouge sanglant qui se plissaient de rage et qui le fixaient furieusement, qui s'approchaient, devenaient de plus en plus clairs, de plus en plus nets, qui...

NON ! Il ne verra pas ça ! Il ne LE verra pas !

L'image se fixa, recula lentement... puis plus vite, devenant de plus en plus floue, jusqu'à disparaître. Harry se retrouva dans le noir le plus total. Il n'entendait plus rien, ne voyait plus rien, ne sentait plus r...

Ah si... comme un trottinement... comme si une souris parcourait mon crâne... elle cherche quelque chose...

Une sensation de perte de contrôle accompagnait le parcours de la bestiole... ses pas se faisaient de plus en plus prononcés, de plus en plus appuyés, et chacun envahissait de plus en plus le cerveau de Harry...

Elle va trouver ce qu'elle cherche... Où est-elle ? Où est cette saleté ?

Comme si son cerveau n'avait attendu que cette question, tout s'illumina, et Harry parvint à visualiser la souris en question. Il se l'imaginait dans un grand labyrinthe blanc, aux parois recouverts de portes closes.

C'est l'intérieur de mon crâne, ça ?

La souris trottinait vers lui, une belle souris blanche qui se redressa soudain de toute sa hauteur, dont le museau et le corps se transformèrent pour laisser finalement s'avancer un homme vêtu de sombre de la tête aux pieds, au teint cireux, qui marchait d'un pas conquérant dans le dédale luminescent de l'esprit de Harry.

Rogue... Il explore mon esprit, il cherche une faiblesse... C'est ça, compte là dessus ! Vais pas me laisse visiter comme ça, moi !

Rogue s'arrêta soudain de marcher. Il avait choisi l'une des portes, au hasard semblait-il.

NON ! Non je ne veux pas que tu passes cette porte ! Tu ne la passeras pas ! Si tu passes celle-là, tu passeras toutes les autres ! Je ne veux PAS !

Harry refusait de laisser quelqu'un le visiter ainsi comme si tout lui appartenait. Il tenta de fermer les portes de son esprit, de les verrouiller, de les protéger.

Rogue approcha sa main de la poignée.

Harry se concentra le plus qu'il put, chassant tout de son esprit, ne visualisant plus que l'homme qui approchait ses doigts longs et fins de la poignée rugueuse.

Il ne l'aura pas ! Allez, Harry, imagine-toi que c'est ce que tu as de plus précieux, que tu dois en préserver l'accès coûte que coûte... Oui. Je suis un requin et je garde précieusement mon trésor... Quiconque approche, je le mords ! Viens là ! Je n'ai pas peur de toi, Rogue ! Approche tes doigts... Viens vers moi, et tu le regretteras !

A cet instant, le Rogue visualisé effleura à peine la poignée de la porteque tout bascula pour Harry. Son professeur, dans une explosion d'une brutalité inouïe, se fit violemment repousser en arrière. Des images furtives apparurent alors au Gryffondor paniqué, tandis que Rogue était projeté contre le mur situé en face de la porte.

Un Voldemort aux yeux amusés qui prononçait un "Endoloris" pendant que Rogue commençait à se convulser par terre.

Une conversation entre Voldemort et Rogue, qui était à genoux. Ce dernier paraissait jeune, il doit avoir tout au plus une vingtaine d'années. Harry bascula dans une autre souvenir.

Un Rogue très jeune, seize ans tout au plus, bien coiffé, aux cheveux soyeux, se dandinait sur place. Il attendait quelqu'un dans la neige. Une lueur illuminason visage, le transformant radicalement : la personne attendue étaitarrivée et s'approchait lentement.

Il est méconnaissable comme ça. Il a l'air heureux... Mais qui est-ce qu'il attend ?

Harry distingua une silhouette gracile, un visage fin, de beaux et grands yeux, d'un vert émeraude étincelant... ces yeux qui ressemblent tant aux siens...

- CELA SUFFIT !

Harry se retrouva projeté sur le sol de pierre dur et froid, à genoux, essoufflé comme s'il avait couru un marathon.

De retour dans la réalité...

Rogue était appuyé d'une main à son bureau, debout, mais légèrement haletant. Harry tenta de se relever, mais ses genoux se dérobèrent sous lui. Il sentit une main aux doigts fermes le saisir pour le mettre debout et ne jeta même pas un coup d'oeil à son Professeur.

- Bravo, Potter.

Quoi ? Rogue me félicite ?

- Bravo, vraiment. Je ne pensais jamais avoir à vous le dire, mais là, vous dépassez mon entendement... Vous avez fait des progrès spectaculaires depuis l'année dernière... dit le Maître des Potions dans un souffle, sans regarder Harry.

Mais je n'ai rien fait moi ! J'ai suivi mon instinct, c'est tout !

- Votre apprentissage de l'Occlumencie est enfin terminé... Il ne vous manque plus que le facteur "temps", comme vous pouvez le constater ! finit-il en désignant l'horloge de la salle d'un mouvement gracieux et négligent de la main, toujours sans poser ses yeux sur le jeune homme brun - qui sentait son souffle regagner lentement ses poumons.

Harry regarda la pendule et ses aiguilles.

Quoi ?19 h 35 ? J'ai passé plus de cinq heures avec Rogue dans mon crâne ? Ce n'est pas possible, j'ai l'impression qu'il ne s'est écoulé que dix minutes !

Quand il se remémora soudain tout ce qu'il avait vu, et surtout la dernière chose qu'il avait vue...

Ce visage, ces yeux...

Il eut un vertige, et Rogue ne put pas ne pas remarquer son vacillement. Pourtant, il fit comme si de rien n'était.

- Vous pouvez partir, Potter. Je vous attend pour une prochaine séance dans deux semaines, à la même heure, le temps que vous vous exerciez chaque soir.

Harry avait tant de choses qui travaillaient à présent dans son esprit qu'il était persuadé que Rogue entendait toutes les questions qu'il se posait comme s'il les formulait à voix haute. Pourtant il prit la parole, d'une voix enrouée par sa gorge si sèche :

- Vous... Vous êtes... Vous êtes sorti avec...

- Bonne nuit, Potter. Cela suffira pour ce soir, le coupa Rogue d'un ton étrangement plus chevrotant que glacé.

Puis il le repoussa durement hors de sa salle de classe, toujours sans croiser son regard, et claqua la porte. Une volée de petites flammes noires apparurent sur celle-ci pour l'empêcher d'entrer à nouveau.

Harry, les sourcils froncés, l'esprit aussi en bataille que ses cheveux, s'en fut à travers Poudlard rejoindre ses amis dans leur Salle Commune. Les portes du château étaient fermées dès dix-neuf heures pour les élèves normaux, donc ils ne pouvaient plus être sur le Stade de Quidditch.

Il avait l'intention de leur parler de tout, sauf de sa dernière vision dans l'esprit de Rogue. Ca, c'était une affaire personnelle sur laquelle il enquêterait seul...

D'un autre côté, si il avait prêté plus d'attention au visage de son Maître des Potions avant de partir, Harry aurait pu remarquer qu'une belle larme transparente et légèrement salée avait coulé sur sa joue, traçant un sillon d'une profondeur sans nom sur son teint cireux, etmaculant ses lèvres tremblantes d'une fine pellicule de douleur et de chagrin.


Voilàààà... ahah... chu méchante hein ? une fin pareille ! Je vous l'avait bien diiiiiittt !

Alors de quel côté qu'il va être notre drakie chéri ? quelle vengeance va-t-il faire subir à notre rouquin impulsif ?

Quelle est la relation qui unissait notre cher professeur de potion à... ? Mais je pense que vous avez deviné de qui il s'agit, c'est évident !

Et toujours l'éternelle question (pas trop soulevée dans ce chapitre, je vous l'accorde) : quel est le plan de cet infâme Voldy ?

Va-t-on enfin le savoir, didjû ?

Je ne vous dit rien ! Ou alors,peut-être dans le chapitre suivant, dont le titre sera :"De nouveaux pouvoirs"... maintenant place aux reviewwwwwsss!

Poutous à tous !


(°) Weasel : belette en anglais, c'est une insulte d'autant plus méchante qu'elle atteint par là le nom de famille de Ron, qui est presque un anagramme, et puis de toute façon, les anglais détestent ces bestioles, donc se faire traiter de belette...

(1) Ca c'est un petit clin d'oeil à Greemy, qui adore cette phrase... L'originale est dans une fiction dont je ne me rapelle plus le titre ni l'auteur. Normalement, c'est :"Je vais bien, tout va bien, je suis gay, tout me plait ..."mais j'ai coupé la fin, qui n'a rien à voir avec ma fic, lol !