Titre : Harry Potter et la sphère des âmes

Auteur : toujours moa... myrmeca... votre dévouée et gentillette myrmeca qui continue à torturer vos persos favoris !

Disclaimer : comme d'hab... blabla, pas à moi... bléblé, pas de procès... panpan, pas d'argent... bon j'arrête la version musicale, je pense pas que ça aura trop de succès, lol...

Spoiler : toujours pareil... les 6 premiers tomes !

Courage et bonne lecture...


Les dernières phrases du chapitre quatre :

Harry, les sourcils froncés, l'esprit aussi en bataille que ses cheveux, s'en fut à travers Poudlard rejoindre ses amis dans leur Salle Commune. Les portes du château étaient fermées dès dix-neuf heures pour les élèves normaux, donc ils ne pouvaient plus être sur le Stade de Quidditch.

Il avait l'intention de leur parler de tout, sauf de sa dernière vision dans l'esprit de Rogue. Ca, c'était une affaire personnelle sur laquelle il enquêterait seul...

D'un autre côté, si il avait prêté plus d'attention au visage de son Maître des Potions avant de partir, Harry aurait pu remarquer qu'une belle larme transparente et légèrement salée avait coulé sur sa joue, traçant un sillon d'une profondeur sans nom sur son teint cireux, et maculant ses lèvres tremblantes d'une fine pellicule de douleur et de chagrin.


Chapitre cinq : De nouveaux pouvoirs

Il était très tôt. En ce jeudi matin, à travers la fenêtre du bureau de Dumbledore, le soleil levant jetait ses rayons sur les nombreux objets argentés de la belle pièce circulaire, faisant miroiter les vitres étincelantes des armoires et illuminant progressivement les tableaux accrochés aux murs.

Un homme qui semblait assez âgé, au nez aquilin, aux lunettes en forme de demi-lune et portant une longue barbe blanche se leva du fauteuil confortable installé derrière son bureau et se dirigea vers l'une de ses armoires d'un pas assuré. Il en ouvrit un battant et saisit une large bassine de pierre sculptée dans laquelle semblait remuer de l'argent liquide, brillant d'une douce lueur métallique, presque apaisante.

Au moment où il posa la bassine sur un coin de son bureau, un phénix aux couleurs flamboyantes s'engouffra par la fenêtre ouverte et se posa sur son perchoir en brassant doucement l'air de ses grandes ailes de feu. Il poussa un roucoulement musical vers l'homme, qui lui adressa un sourire complice.

Il y eût un bruit discret derrière la porte, sur laquelle quelques coups furent portés.

- Entrez, Minerva.

Tandis que la grande femme aux lunettes carrées et à l'allure sévère se faufilait par la porte, il lui désigna l'un des sièges en face de son bureau.

- Je vous en prie, asseyez-vous. Une petite tasse de thé ?

Le professeur McGonagall n'esquissa même pas un sourire.

- Albus… Ne pouvez-vous en venir directement aux faits, pour une fois ?

Dumbledore eût un petit sourire en coin.

- Je sais bien que vous avez cours avec les 6ème année dans un peu plus d'une heure, mais il nous faut attendre Severus et Remus. Ce que j'ai à dire les concerne également tous deux. Patientons. Toujours pas de thé ? ajouta-t-il dans un demi-sourire.

Les lèvres de Minerva s'incurvèrent légèrement et elle acquiesça.

- C'est menthe pour vous, je ne me trompe pas ?

- Non, Albus, caramel, sourit Minerva.

- Je confonds sans arrêt avec Severus… murmura le directeur pour lui-même.

D'un mouvement de baguette élégant et gracieux, il fit apparaître un plateau sur lequel se trouvait un service en porcelaine et l'eau bouillante se versa généreusement dans deux tasses séparées, sous le regard amusé du professeur McGonagall.

- Vous devriez sourire plus souvent Minerva, cela transforme agréablement votre visage, dit-il soudain.

Léger froncement de sourcil, qui bien vite disparaît sous le regard chaleureux de Dumbledore.

- Albus, j'ai en ce moment tant de raison de m'inquiéter de ce qu'il risque d'advenir que les sourires sur mon visage se font rares…

- Alors je suis navré d'ajouter dans les prochaines minutes une détresse supplémentaire à votre palmarès, ma chère…

Minerva McGonagall poussa un soupir à fendre l'âme avant d'avaler une gorgée de son thé brûlant. Puis elle observa Dumbledore remuer consciencieusement sa cuillère dans sa tasse avant de la porter délicatement à ses lèvres pour tester la chaleur de son breuvage.

- Comment parvenez-vous à demeurer si serein ? demanda-t-elle finalement.

Dumbledore leva les yeux vers elle en esquissant un sourire débordant de gentillesse, ses yeux pétillant d'amusement et de gaieté.

- Peut-être parce que je suis toujours resté au fond de moi un enfant très insouciant !

Ce fut cette fois-ci un soupir désespéré qui sortit de la gorge du professeur de Métamorphose, qui aurait sans doute préféré une réponse plus sérieuse.

- Ou peut-être parce que je sais que le Mal est une chose immuable, et que mon rôle est seulement d'empêcher que ses manifestations empirent ou se multiplient…

Minerva le fixa un moment sans rien dire. Il avait eu un sourire un peu fataliste en prononçant cette phrase et pourtant une immense aura de confiance émanait de lui. Elle ne put se retenir de poser une autre question :

- Pouvez-vous réellement vous contenter de ce rôle, Albus ?

- Bien sûr que non… Je m'échine également de mon côté à forger des idées qui me survivront. Des gens me soutiennent dans cette tâche, surtout vous Minerva, et je vous en suis particulièrement reconnaissant…

Elle faillit se sentir gênée sous son regard lumineux de sincérité, mais un petit coup frappé à la porte tomba comme une distraction à point nommé. Le regard de Dumbledore se fit à peine plus sérieux lorsqu'il prononça un « Entrez, Severus » sur un ton de franche camaraderie.

Il sait toujours qui est derrière sa porte, c'en est déconcertant. Heureusement qu'il a trop de politesse pour en faire étalage.

Un homme au teint pâle, à la peau presque blanche fit royalement son entrée, balayant lentement la pièce de ses deux iris noir ébène qui semblaient, bizarrement, moins froids que d'ordinaire.

- Bonsoir, Minerva, dit-il en courbant très légèrement la tête. Albus…

Un simple regard fut échangé entre les deux hommes avant que le directeur ne prenne la parole :

- Thé à la menthe, Severus ?

Minerva leva les yeux au ciel tandis que Severus, après un bref acquiescement, se faisait assaillir au sens propre du terme par sa tasse de thé, d'où s'échappait un fumet divin. Le directeur lui fit signe de prendre place dans l'un des nombreux sièges.

- Toujours pile à l'heure, Severus, comme d'habitude !

- Qui attendons-nous ? demanda platement le professeur de Potions, qui malgré les apparences, ne crachait pas sur le compliment.

- Remus ne devrait plus tarder, sourit Dumbledore.

L'emploi du prénom de l'un des ex-Maraudeurs fit se lever un sourcil étonné chez Rogue.

- Et en quoi le loup-garou est-il concerné par les affaires de Poudlard ? lança-t-il sèchement.

- Il est concerné par ce qui concerne Harry, Severus…

Rogue se crispa une demi-seconde durant lorsque Harry fut évoqué. Dumbledore continua :

- Il est devenu son tuteur légal depuis 5 mois et la sécurité de Harry compte plus que tout à ses yeux, il l'a clairement fait comprendre. Je me dois de le tenir au courant.

Puis il ajouta d'un ton amusé :

- Entrez, Remus, je ne veux pas faire attendre plus encore mes charmants hôtes…

Le visage crispé par l'anxiété de Remus passa l'embrasure de la porte, puis son corps, portant toujours les sempiternels vêtements usés, et il s'installa dans le siège vide que Dumbledore lui désignait, sous le regard dédaigneux de Severus.

- J'ai entendu une partie de votre conversation. Qu'arrive-t-il à Harry ? demanda rapidement le lycanthrope.

- Il n'y a pas de raison de s'en faire, Lupin, répondit Rogue d'une voix mielleuse et mesurée. Potter a toujours des ennuis, et s'en tire toujours tout seul sans la moindre égratignure, et sans devoir rendre de compte à personne par la suite. Je suppose que c'est de famille, ajouta-t-il dans un grondement.

- Calmez-vous, calmez-vous, tempéra Dumbledore alors que Lupin se préparait à se jeter sur son ancien camarade. Faites preuve de sagesse, vous n'êtes plus des enfants.

Se faire traiter de gamins calma un peu les ardeurs des deux ennemis qui s'étaient levé et dont les visages se trouvaient à deux centimètres l'un de l'autre. Ils se rassirent lentement dans leurs fauteuils respectifs en continuant à se lancer des regards haineux, faisant naître un sourire moqueur sur les lèvres de Dumbledore et un réprobateur sur celles de Minerva.

- Harry a plus de problème que vous ne le pensez, Severus. Et vous aussi, d'après ce qu'il m'a raconté…

Les trois personnes présentes lancèrent un regard perplexe sur un Dumbledore qui avait à présent tout le sérieux du monde dans ses prunelles bleues.

Severus était impassible, mais ses pensées tourbillonnaient dans son esprit en désordre.

L'Occlumancie.. Il lui a dit pour… le Serment. Non, c'est impossible, il n'a clairement vu que la dernière scène avec… Lily…

Une vague de tristesse submergea Severus, dont les yeux noirs se voilèrent imperceptiblement. Dumbledore poursuivit :

- Hier…

Oh non…

- …matin, …

Ouuuufff…

- … Harry est venu me voir pour me rapporter un rêve qu'il avait eu. Ou ce qu'il pensait être un rêve.

Ah oui! Comment ai-je pu oublier cela ? Ce morveux et ses prémonitions…

- Et je me suis rendu compte que l'idée de lui faire reprendre les cours d'Occlumencie était la meilleure chose que j'ai pu mettre en place cette année.

- Qu'a-t-il vu, Mr le directeur ? intervint Lupin, qui fixait toujours Severus avec rage.

Un Severus qui, quant à lui, n'avait pas besoin de la réponse de Dumbledore pour savoir avec précision ce que ce Diable de Gosse avait pu voir.

- Il a été le témoin d'une scène entre Voldemort et ses Mangemorts, ce qui pourrait sembler banal, car il rêve de cela à longueur de temps, mais Severus m'a rapporté de sa soirée le même récit, à quelques exceptions près…

- Qu'a-t-il vu précisément, Albus ? questionna nerveusement McGonagall, qui n'avait jusque-là presque rien dit.

- Le Seigneur des Ténèbres a semble-t-il l'envie d'avoir une entrevue avec un élève de Poudlard pendant la sortie de Pré-au-Lard... Ce que je n'ai nullement l'intention de compromettre, contrairement à mes habitudes.

- Mais - maisAlbus... Pourquoi laissez-vous une chance à Vous-Savez-Qui ? bégaya McGonagall, choquée par la phrase que venait de prononcer le Directeur.

- Nous l'avons trop longtemps protégé, répondit Severus tandis que Albus souriait à l'intervention de son Maître des Potions. Il est temps qu'il affronte son destin et ses choix...

- Qui est cet élève, Albus ? Puis-je être d'une quelconque aide ?

- Les détails sont pour le moment sans importance dans notre cas, Minerva, dit doucement Dumbledore, lui faisant comprendre qu'il préférait que le nombre de personnes au courant demeure le plus restreint possible. L'important est que Harry a su pénétrer la réalité de Lord Voldemort sans que ce dernier s'en rende compte.

Les trois invités tressaillirent en entendant le nom honni, mais furent bien vite distraits de leur frisson :

- Ses pouvoirs d'Ataraxus se développent bien plus vite que je ne le pensais, sourit malicieusement Albus.

Pendant une longue minute, il n'y eut plus un bruit ni un mouvement dans la grande pièce circulaire, puis le ronron des objets magiques dans le bureau reprit, puis les respirations recommencèrent leur discret sifflement et enfin, Lupin se mit à rire.

- Un… un Ataraxus ?Dumbledore, vous n'êtes pas sérieux ?

- Si. Parfaitement.

Le rire de Lupin s'effondra littéralement.

- Mais… Harry ne peut pas en être un ! C'est impossible !

- Apprenez que l'impossible n'est pas de ce monde, Remus, répliqua le directeur, un sourire calme toujours accroché aux lèvres et se délectant d'une nouvelle gorgée de thé. Mais pourquoi ne peut-il en être un, d'après vous ?

- Parce qu'il n'est pas un descendant de Rowena Serdaigle ! protesta Remus d'une voix presque suppliante.

Dumbledore reprit une autre gorgée de thé, finissant sa tasse, puis la reposant calmement sur son plateau métallique. McGonagall et Rogue le fixaient avec impatience, attendant qu'il s'explique, et Lupin avait l'air perdu. Son argument désespéré n'avait pas l'air d'avoir touché Dumbledore. Harry était-il… ? Non ! Rowena Serdaigle n'avait eu qu'un seul enfant, une fille, qui était morte à la naissance selon les données historiques, c'était complètement impossible que Harry soit son descendant. Et il n'avait aucun moyen de l'être devenu autrement…

Les Ataraxus, dans l'histoire, étaient très rares, il n'y en avait eu que quatre recensés depuis les débuts du Monde Sorcier : trois femmes et un homme. Ces sorciers spécifiques avaient des dons étonnants, tant dans la pratique de la Magie que dans les sciences spirituelles comme la Legilimencie ou l'Occlumancie, si étonnants qu'ils en devenaient parfois dangereux si le propriétaire ne savait pas les maîtriser.

Cette mutation chez les Sorciers n'apparaissait que chez les femmes, ne se transmettant ensuite qu'à leurs descendants, si il y en avait, sautant souvent plusieurs générations avant de réapparaître. Rowena Serdaigle le tenait de son arrière-grand-mère qui, elle, avait des dons si accomplis qu'elle pouvait créer un tremblement de terre rien qu'en y pensant. Elle avait également la sagesse qui allait avec...

Et Harry serait ce genre de Sorcier ? Un Ataraxus ?

Dumbledore ouvrit la bouche, chacun restant attentif à ce qui allait en sortir.

- Harry n'est pas un descendant de Rowena en effet, et c'est un homme, par conséquent il ne devrait pas être un Ataraxus. Mais Voldemort en est un. Il le lui a transmis par ce contact si spécial, ce lien créé entre eux par l'Avada Kedavra.

- Mais nous en revenons au même problème, Albus ! s'écria Minerva. Vous-Savez-Qui n'est pas un descendant de Serdaigle !

- Si, il l'est…

- Pardon ? s'étrangla Severus.

- J'affirme que Lord Voldemort est le descendant de Rowena Serdaigle, au même titre qu'il est le descendant de Salazar Serpentard.

Encore un lourd silence stupéfait.

- Comment pouvez-vous être si catégorique ? grogna Severus.

- L'Histoire est très compliquée, commença Dumbledore. J'ai eu beaucoup de mal à réunir les pièces du puzzle et, encore maintenant, il m'en manque une bonne partie. Mais je vais vous faire part de ce que j'ai découvert grâce aux petites parties de mémoire des Quatre Fondateurs contenues… dans le Choixpeau.

Dumbledore fit un geste élégant vers l'une de ses étagères, du haut de laquelle le-dit Choixpeau leur fit un clin d'œil taquin.

- Mais je croyais que seules les volontés de Répartition des Fondateurs avaient été scellées à l'intérieur de ce chapeau ! s'exclama Lupin. Ce n'est pas le cas ?

- Non, Remus. A la mort des Fondateurs, une partie de leur mémoire a été, selon leurs vœux, enfermée avec celle des autres dans le Choixpeau, raffermissant sa personnalité chaque fois un peu plus. Mais seule une part minime de cette mémoire a été conservée et des éléments décisifs me manquent…

- Je suppose que Salazar ne s'est pas abaissé à confier sa mémoire à un vulgaire morceau de tissu, n'est-ce pas ? lança narquoisement Severus sous les protestations indignées du Choixpeau.

- En effet, c'est l'une des pièces qui me font défaut, acquiesça sobrement Dumbledore.

Puis il agita sa baguette vers le Choixpeau qu'il fit se poser délicatement sur son bureau, devant ses trois invités.

- Maintenant, vous allez entendre ce que j'ai entendu, murmura-t-il.

Et il jeta un sort dans une langue étrange sur le chapeau frémissant d'anticipation. Une lumière violette enveloppa le vieux chiffon à poussière (comme l'appelaient certains élèves) et la fente de sa bouche s'ouvrit pour laisser filtrer une voix grave, impersonnelle, qui commença son récit lentement :

"Les Quatre Fondateurs de Poudlard, l'Ecole de Sorcellerie, scellèrent cette mémoire en l'an 1180 de notre ère."

Un rire joyeux retentit dans la pièce, sortant de la bouche du Choixpeau comme d'un magnétophone, puis de petits hologrammes apparurent sur le bureau directorial.

"- Allez, venez tous ! Rowena, sors de ce livre, Godric, repose cette épée et Salazar, arrête de bouder en attendant le moment où tu pourras étrangler ton meilleur ami !

Le petit hologramme de Serpentard se redressa de toute sa hauteur, indigné :

- D'abord, je ne veux pas l'étrangler, mais le taillader ! C'est un combat à l'épée ! Et ensuite je ne boude pas, je me concentre, ce n'est pas pareil !

Un gros rire résonna :

- En tout cas tu tires toujours la même tronche, vil serpent ! lança Godric en mettant une grande claque dans le dos de Salazar, dont les genoux plièrent sous le choc."

Minerva ne put s'empêcher de penser que Godric avait des manières qui ressemblaient étrangement à celles de Hagrid...

"Agacé, l'hologramme de Serpentard repoussa dignement la main de Godric et se rapprocha de Rowena, qui lisait tranquillement. Il l'entoura de ses bras et lui déposa un léger baiser dans le cou. Elle gloussa doucement en frissonnant et referma son livre pour l'embrasser passionnément.

Elga eût un soupir résigné et regarda Godric :

- On arrivera à les décoller, tu penses ?

- Non, je ne crois pas... sourit le rouge et or, qui malgré tout semblait légèrement crispé.

- Salazaaaaaaaaar, Rowenaaaaaaaa... Vous voulez bien me faire le faveur de vous lâcher un peu ? C'est mon anniversaire quand même ! 25 ans, ça se fête !

Une petit minute plus tard - les vêtements bleus et verts des deux amants étant redevenus deux couleurs distinctes - ils se prirent par la main et avancèrent vers les deux autres qui souriaient."

Dans une autre réalité, Dumbledore fit accélérer le passage du repas d'anniversaire et de l'ouverture spectaculaire - car magique - des cadeaux, puis il fit reprendre à la mémoire sa vitesse initiale.

"- Un dernier toast à notre géniale Elga ! dit Rowena en levant son verre.

- A Elga ! s'exclamèrent-ils tous à l'unisson.

Elle éclata de rire et les regarda vider leur verre d'un trait.

- Merci beaucoup... Vous tous... Surtout toi, Godric, ajouta-elle avec un sourire moqueur qui partait d'un côté de son visage pour aller toucher l'autre. Surtout toi, pour m'avoir trouvé cette jolie coupe pour boire mon vin ! ironisa-t-elle en tendant la coupe dorée à bout de bras, la retournant pour l'observer sous tous les angles.

Ils rirent puis Rowena se fit plus sérieuse :

- Pour clore la soirée, Salazar et moi avons quelque chose à vous annoncer...

- Ne me dis pas que.. commença Elga, puis elle regarda plus attentivement Rowena, ses yeux fixes devenant totalement blancs pendant une demi-seconde. Ouaahhhhh, c'est génial ! Rowie, pourquoi tu ne me l'avais pas dit ?

- Toujours trop curieuse, toi, avec tes pouvoirs de Médicomage, grogna Salazar. On ne peut même plus dire les choses nous-mêmes !

Elga lui tira la langue. Godric était complètement perdu:

- Euh... Quelqu'un peut-il m'expliquer ?

- Dans... huit mois, c'est ça ? fit Elga, attendant l'acquiescement que Rowena lui donna, tu auras un mini-Salazar ou une mini-Rowena qui te criera dans les oreilles !"

-...-...-...-...-...-...-

Dumbledore arrêta là le sortilège et reposa calmement le chapeau sur son étagère, sous le regard toujours médusé des trois autres, tandis que les hologrammes des Quatre Fondateurs disparaissaient peu à peu, laissant entrevoir la mine triste et douloureuse d'un Gryffondor qui quittait brutalement la table.

Dans d'autres circonstances, Dumbledore aurait apprécié de voir le visage de Rogue si expressif, mais il avait quelques détails à éclaircir pour faire disparaître cet air sidéré de leurs visages. Il prit lentement la parole, pour qu'il réussissent à assimiler ce qu'il allait dire :

- Ce n'est que l'une des nombreuses mémoires présentes à l'intérieur du Choixpeau. Après l'étude de toutes ces mémoires, j'en suis arrivé aux déductions suivantes : Rowena et Salazar ont eu une petite fille qui, contrairement à la rumeur, n'est pas morte à la naissance, mais a été enlevée par son père...

Les trois autres étaient trop stupéfaits pour réagir à l'incohérence de la phrase, qui leur fut pourtant expliquée quelques secondes plus tard.

- Cette mémoire est le dernier souvenir des Quatre Fondateurs où ils soient réunis. D'après les mémoires des trois autres, Salazar a changé radicalement à partir de cette soirée, quand il a vu Godric quitter la pièce. Il est devenu jaloux, suspicieux, il a soupçonné une histoire d'amour entre Godric et Rowena et sa brutalité a pris le dessus sur sa courtoisie et sa dignité habituelle. Il s'est plongé activement dans la Magie Noire et a pénétré dans un cercle vicieux qui a poussé sa concubine à le quitter, malgré le fait qu'elle porte son enfant. Cela l'a rendu fou de rage lorsqu'il a compris qu'elle allait vraiment partir... Et sa fureur n'a fait que croître quand il a appris qu'elle se mettait en couple avec Godric Gryffondor. Il a disparu pendant des mois, et à la naissance de sa fille... il l'a enlevée... Les mémoires scellées dans le Choixpeau n'en disent pas plus long, mais pour le moment, il n'y a aucune preuve que quelqu'un, un jour, ait revu Danae Serpentard en vie...

Ce fut un silence brutal qui accueillit les paroles de Dumbledore. Chacun évitait soigneusement le regard des autres de peur d'y lire la même chose que dans le leur.

Tristesse, angoisse, stupéfaction...

Severus se racla la gorge et prit la parole :

- Donc le Seigneur des Ténèbres serait le descendant d'une femme que personne jamais n'a rencontrée, de -

- Danae Serpentard, le coupa Dumbledore.

- Oui. Enfin bref... il aurait hérité, à travers je ne sais combien de génération de sang-purs, des pouvoirs d'Ataraxus de Rowena Serdaigle, puis aurait transmis à Potter -

- De façon mesurée, je tiens à le préciser ! les informa le directeur.

- Est-ce que vous avez bientôt fini de me couper la parole ? ragea Rogue.

Il y eut un silence, pendant lequel Dumbledore se mit à rire doucement dans sa barbe, apparemment amusé d'avoir réussi à faire perdre son calme à son Maître des Potions.

- Et il aurait donc transmis ses pouvoirs à Potter... de façon mesurée, appuya-t-il en fixant Dumbledore. Eh bien... Ceci explique cela, ajouta-t-il pensivement.

- Pardon ? l'apostropha Minerva.

- Oh. Et bien, cela explique ses "progrès soudains" en Occlumancie.

- Progrès qu'il vous faudra peut-être affronter ce soir, Minerva, avança Dumbledore. Votre séance d'entraînement risque d'être mouvementée...

Il eût un sourire encourageant vers sa collègue, qui se sentit soudain encore moins bien qu'auparavant, puis il se tourna vers Rogue.

- Severus, je ne vous en ait pas parlé immédiatement ce matin car il était important que le cas de Harry vous soit exposé mais... une information "arrivée par erreur" aux oreilles de Lord Voldemort me fait penser que vous courrez un grave danger. Il a chargé Bellatrix Lestrange de trouver qui le trahissait parmi ses serviteurs...

Rogue se leva d'un bond de son siège et se dirigea vers la porte à grands pas.

- Où allez-vous, Severus ? s'écria Minerva, une lueur terrifiée dans le regard.

- Chez moi. J'ai quelques petites choses à régler.

- Avant que vous ne partiez, Seveurs, j'ai une dernière question, lui lança le directeur. Savez-vous où est Lucius Malfoy en ce moment ?

- En mission. Nous n'en savons pas plus. Le Seigneur des Ténèbres lui a dit - hurlé plutôt - de ne plus revenir tant qu'il n'aurait pas de résultats concrets, donc nous ne l'avons pas revu depuis six mois.

- Merci, Severus, fit Dumbledore tandis que le Maître des Potions s'empressait de sortir. C'est bien ce que je craignais...

Il retourna s'asseoir à son bureau et passa une main sur son visage fatigué.

- Vous pouvez enfin vous retirer, Minerva. Je voulais juste que vous sachiez pour Harry. Remus... j'ai quelque chose à vous montrer dans cette Pensine, ajouta-t-il en désignant son bureau, sur lequel l'objet était toujours posé. Et une mission de la plus haute importance à vous confier...

-- O -- O -- O --

- Ma mort est assurée...

Il était 8 heures du matin dans la Grande Salle et à la table des Gryffondors régnait une certaine agitation. Hermione roulait des yeux pendant que Harry tentait de réconforter son meilleur ami, dont la couleur du visage pouvait être aisément assimilée à un lait caillé laissé très très longtemps au soleil et à l'air libre.

- Tu ne vas pas mourir, Ronald Weasley ! s'exaspéra Hermione. Au mieux, tu auras un ou deux mois de retenue, au pire, quelques membres en moins...

- Malfoy lui a dit, Hermione, c'est une évidence, chuchota Ron d'un air désespéré. Tu as vu comment elle m'a fixé à travers l'entrebaîllement de la porte de la Salle des Professeurs ?

- Premièrement, au début, le professeur McGonagall ne TE fixait pas, mais NOUS fixait tous les trois, en se demandant sûrement pourquoi nous nous baladions dans les couloirs à six heures et demie du matin.

- C'est bien toi, ça, nous faire lever à pas d'heure pour bosser à la bibliothèque, intervint Harry. Tu vas nous tuer de travail alors que ce n'est même pas une année d'examens.

- Deuxièmement... poursuivit Hermione. Elle ne T'aurais sans doute pas fixé aussi suspicieusement si la Baguette Farceuse de Fred et George que tu avais mise dans ta poche s'était transformée en autre chose que Miss Teigne - que tu t'appliquais ensuite à étrangler de tes propres mains.

Harry étouffa un rire en se rappellant la scène, devant l'air consterné de son ami.

- Et troisièmement, Malfoy ne l'a dit à personne, affirma catégoriquement Hermione.

- Tiens, tu ne l'appelles plus Draco ? ironisa le rouquin.

Harry et Hermione levèrent les yeux aux ciel de concert. Harry avait été mis au courant par Ron de la proximité d'Hermione avec certains Serpentard et ne s'en était pas alarmé autant que le jeune Weasley.

- Ron, je t'en prie, arrête tes scènes de jalousie... Je dis ça simplement parce que ce n'est plus son caractère. Il a mûri depuis notre première année, comme nous tous - quoique je commence à me poser des questions dans ton cas. Tu peux être sûr qu'il préfèrera se venger lui-même...

- Merci, Mione, tu me rassures, gronda Ron, arborant à présent un air renfrogné.

A ce moment précis, une tornade trousse leur fonça dessus, manquant de peu de s'écrouler sur Harry.

Une fois que le "vent" se fut calmé, ils reconnurent Ginny, essoufflée, dont les longs cheveux flamboyants dansaient autour d'elle. Elle tentait de progressivement reprendre son souffle.

- Qu'est-ce qui te prend, soeurette, de te jeter sur les gens comme ça ?

- J'ai... j'ai... regardez ce que je sais faire ! réussit-elle à articuler.

Elle releva la tête et ils distinguèrent des cernes sous ses jolis yeux bleu-verts. Quoiqu'elle ait voulu leur montrer, elle y avait passé pas mal de temps.

Elle s'empara d'un morceau de parchemin à moitié calciné qu'elle avait dans sa poche et le tendit à Hermione.

- Tiens ça, Hermione, s'il te plait.

- Mais qu'est-ce que... ?

- S'il te plait ! Regarde juste !

- D'accord...

Hermione se saisit du bout de parchemin et le tint par une extrémité à bout de bras, à 10 centimètres au-dessus de la table, comme Ginny le lui indiquait. La rouquine s'assit alors à table et se calma, se concentra, se relaxa... puis tendit brusquement la main droite vers le parchemin, dont l'extrémité supérieure s'embrasa tout d'un coup, consumée doucement par une flamme jaune rouge et bleue...

De surprise, Hermione lâcha le parchemin qui continua de brûler tranquillement jusqu'à ce que Ginny referme le poing.

- Alors, vous en pensez quoi ?

- ...

- Ca ne vous fait rien ?

- Ginny, dit lentement Hermione. Comment fais-tu cela ?

- J'en sais rien, rigola-t-elle. Quand je me suis énervée contre un Serpentard, hier, j'ai tendu la main pour le menacer et ses cheveux se sont enflammés... Alors je me suis entraînée toute la nuit dans une salle de classe vide. Mais c'est plus facile quand je suis furieuse apparemment, et les flammes sont plus grandes.

- Et ça te vient d'où, ça ? demanda Harry.

- Je n'en sais rien !

- Personne ne t'a lancé de sort ou de maléfice ? continua Hermione.

- Non.

- Il faut que tu ailles voir Mme Pomfresh ! conseilla la brunette.

- Ah non ! Hors de question ! Je commence tout juste à me maîtriser !

- C'est la meilleure chose à faire ! Ron, tu es son frère, explique-lui où est son intér... Ron ?

Le jeune homme fixait la table - le parchemin - si intensément qu'on avait l'impression qu'il voyait à travers. Un sourire commençait à se dessiner doucement sur son visage.

- Ron ?

- Ca ne sert à rien d'aller voir Pomfresh, chuchota-t-il en souriant, sans quitter le parchemin des yeux. Je sais d'où ça lui vient.

Ses yeux quittèrent la feuille calcinée pour se poser sur sa soeur.

- Ginny, je te demande solennellement si tu veux garder ces pouvoirs.

- Bien sûr...

- Tu risques d'avoir des crises fureur, du mal à te contrôler, de te brûler... toujours aussi sûre ?

- Je prends les avantages et les inconvénients ! répondit Ginny avec fermeté.

On aurait dit que Ron avait appris son texte par coeur...

- Alors il n'est pas nécessaire que tu utilises ceci...

Et Ron passa par-dessus sa tête une fine chaîne de métal, au bout de laquelle était accroché un petit globe de verre, qui était caché sous son tee-shirt auparavant. Et dans ce globe flottait un disque de cuivre qui tournait. Sur lui-même et dans tous les sens... Un symbole en M avec une barre juste en-dessous était gravé sur le disque. Lorsqu'il se retourna dans l'autre sens, cela donna un W avec une barre au-dessus, puis, d'un quart de tour sur le côté, cela se transforma en un B, puis le disque recommença son manège indéfiniment.

Ginny regardait fixement le pendentif que Ron lui tendait, puis elle le prit doucement dans ses mains avancées en coupe.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle doucement.

Ron eut un sourire et entama son explication.

- C'est un pendentif très spécial, qui se transmet depuis longtemps dans notre famille. Comme chez tous les sang-purs du Monde Sorcier.

- Ah oui, soupira doucement la rouquine. C'est pour ça qu'il met l'initiale de notre nom de famille, celle de Malfoy et celle de Sirius...

- Exactement... acquiesça Ron.

- Ce sont de nos jours les seules familles de véritables Sorciers au Sang-pur restantes, lâcha Hermione dans un souffle. Les descendants des autres familles se sont tous alliés à des Sorciers ordinaires ou des Moldus... ce qui n'est pas plus mal, ajouta-t-elle en fronçant les sourcils.

- Mais pourquoi Ginny... a-t-elle le pouvoir de créer et de maîtriser le feu ? demanda judicieusement Harry. Parce que c'est bien ça non ?

Ron eût un sourire gigantesque en regardant son meilleur ami.

- Toutes les filles des familles de Sang-pur ont ce don. Mais généralement, on utilise sur elle dès la naissance le pouvoir de ce pendentif pour que cela ne crée pas de problème plus tard. Mes parents ont voulu laisser le choix à leur petite Virginia... C'est la seule fille de la famille depuis plusieurs générations. Par contre les garçons n'ont aucun pouvoir - ce sont les héritiers de la famille selon la coutume. Mais c'est pas plus mal, on ne sera pas de trop pour la contrôler.

Le rouquin se tourna à nouveau vers sa soeur.

- Si un jour tu veux te débarrasser de ton pouvoir, il te suffit de graver ton prénom sur la boule de verre passée autour de ton cou, puis d'y appliquer une petite flamme... de quelque nature que ce soit, ajouta-t-il en riant. Que ce soit ton pouvoir ou une flamme réelle, cela ne changera rien.

Ginny hocha tranquillement la tête et passa la chaîne de métal autour de son cou, laissant le globe de verre par-dessus ses vêtements. Elle le reprit du bout des doigts et continua de le fixer pendant une ou deux secondes avant d'ouvrir à nouveau la bouche :

- Mais - mais vous m'avez caché ça pendant tout ce temps ? Vous saviez tous ça ?

- Euh... oui, fit Ron prudemment. Mais nous préférions te laisser choisir sans que tu sois influencée par l'avis de chacun de nous sur le sujet. Au départ, c'était Papa qui l'avait quand tu étais encore à la maison, puis Percy quand tu es entrée à Poudlard, puis moi quand Percy est... parti au Ministère travailler avec Croupton, termina-t-il en grognant.

- Je crois que sauter le tour de Fred et George était judicieux quand on voit comment ils ont terminé leur année, leur souffla Harry malicieusement.

La remarque détourna tout le monde du sujet "brûlant" de Ginny et déclencha un fou-rire généralisé du trio et de la rouquine, qui commencèrent à se remémorer avec délice le départ des deux jumeaux, la déchéance d'Ombrage essayant de faire disparaître le marécage géant et les fusées Fuseboom, et Rusard qui était obligé de faire traverser les élèves en barque...

Une série de piaillements aigus les tira de leur conversation, les faisant lever la tête vers la nuée de chouettes, de hiboux et d'autres volatiles - exotiques ou non - qui envahissaient le ciel bleu et gris-clair de la Grande Salle de Poudlard.

Hermione prépara rapidement ses deux Noises pour la Gazette du Sorcier tandis que Ron faisait de la place sur la table pour l'atterissage de la chouette hulotte qui tenait le journal dans son bec.

Ginny s'installa joyeusement à table en face de son frère et se servit copieusement dans le plat de bacon. Elle s'amusa à les faire complètement griller, discrètement, jusqu'à ce que Ron - qui de son côté se sentait soudain un peu plus responsable - lui jette un petit regard réprobateur qui la fit se décider à fermer la main, faisant disparaître les flammèches de son assiette.

- Pas drôle, murmura-t-elle. Je ne peux même pas m'entraîner !

- Ce n'est pas de l'entraînement, là, c'est du gaspillage, répondit-il sur le même ton. Mange ton bacon et arrête de jouer avec !

Elle lui adressa un grand sourire moqueur.

- Ne me donne plus jamais d'ordre, Ron, ou je ferais flamber ta robe de sorcier en plein milieu de la Grande Salle ! menaça-t-elle.

Ron se raidit, puis se tourna vers Harry.

- J'aurais dû garder ce truc et lui retirer ses pouvoirs en la prenant par surprise ! Là je suis vraiment mal barré !

Harry se mit à rire doucement tandis qu'Hermione leur posait à nouveau la Gazette sous le nez :

- Regardez ça, leur dit-elle.

- Quoi ? Fred et George ont encore fait des leurs ? lança Ron par-dessus l'épaule de Harry.

- Non, répondit Hermione avec sérieux. C'est à propos de l'Arche des Morts...

Harry blanchit et se pencha avec Ron sur le quotidien. Etalée en première page, une photo en mouvement montrait l'Arche et son voile, apparemment mise de côté, et des Aurors qui s'affairaient autour en lançant des sortilèges de Détection à tout va.

"Bavure au Ministère !

Hier soir, les deux Langues-de-Plomb chargés du transport de l'Arche dans une pièce plus sécurisée ont mystérieusement disparus. Ils auraient été, selon certaines hypothèses, happés par l'objet en question. Il semblerait en effet que l'aura d'Attraction Maléfique quasi-irrépressible de l'Arche ait eu un effet sur les deux hommes, pourtant spécialement entraînés à y résister.

L'hypothèse d'un attentat qui visait le Ministère a effleuré l'actuel chef du Bureau des Aurors, Kingsley Shackelbot, et quelques-uns de ses subordonnés. "On ne peut pas négliger la possibilité que des Mangemorts soient mêlés à cette sale affaire" a déclaré Maugrey Fol-Oeil, responsable de l'enquête.

En effet, sur les lieux de l'incident, les Aurors ont détecté les traces magiques de deux autres personnes, sans parvenir toutefois à les identifier, et les gardes en poste cette nuit-là ont juré avoir entendu des bruits suspects provenant de la section du Département des Mystères. "C'était comme si deux sortilèges extrêmement puissants avaient été lancés dans le Ministère" affirme l'un d'eux.

Près de l'Arche abandonnée a été également retrouvée une petite sphère de cristal aux reflets argentés d'environ cinq centimètres de diamètre. Elle n'a toujours pas été identifiée par les chercheurs les plus compétents du Monde Sorcier, qui s'évertuent encore à découvrir son origine et son utilité. Nous invitons tout lecteur ayant une information sur la possible fonction de cet objet à contacter le Ministère au plus vite.

Monsieur le Ministre présente également ses condoléances à la famille et aux amis des deux victimes de l'incident, leur assurant qu'il fera tout pour que cela ne se reproduise jamais plus."

Photo et article de H.R. Kippin

Un soupir généralisé suivit la lecture de l'article.

- Encore un sale coup de Vous-Savez-Qui, balança Ron.

- Non, ce n'est pas Voldemort, mumura le Survivant, qui continuait à fixer la photo de l'Arche comme si elle était la réponse à toutes ses questions. Il vient à peine de lire l'article, comme nous, et je peux vous assurer qu'il est très en colère, ajouta-t-il avec un sourire en coin, les yeux toujours dans le vague.

Hermione ne paraissait pas étonnée de sa phrase. Apparemment elle s'y attendait presque, mais Ginny eût l'air de s'inquiéter :

- Tu arrives toujours à ressentir ses émotions, Harry ?

- Oui. Je crois qu'il y a quelque chose entre nous deux. Pas seulement à cause du Sortilège Impardonnable qu'il m'a lancé, mais comme un lien matériel, un genre de filin de rappel qui nous relierait de loin. Ca ne fait pas longtemps que je ressens ça, j'ai vraiment l'impression qu'il ne s'en rend pas compte et je ne comprends pas trop pourquoi, d'ailleurs.

- Moi non plus, mon pote, admit Ron, mais à parler comme si t'adorais ça, tu commences sérieusement à me faire peur...

Harry se mit à rire et, d'une grande claque dans le dos - qui projeta Ron dans ses oeufs brouillés - il rassura son meilleur ami, qui le regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes - et accessoirement, avec un visage plein de jaune d'oeuf.

- T'en fais pas, Ron, je vais bien ! Et tire pas cette tronche, on dirait que tu vas avaler le Poudlard Express ! rétorqua-t-il en fourrant un ou deux toasts dans la bouche grande ouverte du rouquin.

Ginny éclata de rire en voyant son frère s'étouffer :

- T'as un comportement bizarre, Harry. Mais c'est bien plus marrant que quand tu déprimes!

Harry lui fit un léger sourire tandis qu'Hermione relisait l'article une troisième fois.

- Vous ne croyez pas... commença-t-elle, qu'il puisse y avoir un rapport entre cette sphère et la disparition des deux Langues-de-Plomb ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ? s'étonna Ginny.

Ron répondit à la place d'Hermione :

- Tu penses que ça pourrait être quelque chose d'important ? Dans le genre... leurs âmes, peut-être ? lança-t-il malicieusement.

- Ron... même toi tu devrais réfléchir à ce que tu dis ! répliqua-t-elle du tac au tac. S'il s'était agi de leurs âmes, il y aurait eu deux sphères, et puis le fait serait connu depuis longtemps avec le nombre de gens qui sont passés là-dessous ! Non je parlais d'un lien avec leurs agresseurs. Quelque chose qui permette de les identifier.

- Personne n'a identifié cette sphère, Mione, et à mon avis ils vont y mettre un sacré bout de temps vu les incompétents qui occupent le Ministère.

- Ca c'est vrai, acquiesça-t-elle dans un rire dicret. Bien la premère fois de la journée que tu ne m'as pas dit quelque chose qui me contrarie, Ronny !

Le Ronny en question, dont les joues avaient pris une belle teinte rosée, se concentra à nouveau sur son assiette, tout comme Harry, qui promenait comme à son habitude son regard dans la Grande Salle. Parmi la masse des élèves, il accrocha la silhouette de Malfoy, occupé à déballer un paquet, et ce de manière aussi suspecte que possible d'après Harry. Le Serpentard avait l'air fiévreux et désorienté tandis qu'il ouvrait son colis. Il découvrit de son emballage de papier kraft une belle boîte noire en bois ancien et verni, dont les côtés étaient ornés de petits dessins jaunes et marron-sombre.

-- O -- O -- O --

Du coin de l'oeil, Draco remarqua que Harry l'observait avidement et il se tourna de profil en cachant la boîte sur ses genoux, sous la table. Il tenta de l'ouvrir et échoua. Agacé, il sortit sa baguette et lança mentalement un Alohomora sur la serrure, qui émit un faible rayonnement puis redevint comme avant.

Rien de changé... Je suppose qu'ils n'ont pas pu l'ouvrir non plus au contrôle du courrier, mais ces incompétents ne l'ont pas gardé. Normal, après tout, je ne sens pas la moindre aura de Magie Noire en cet objet. Qu'est-ce que c'est ? Oh non ! Ce n'est pas ... ?

Draco l'avait déjà vu, cette boîte. Et il venait de se rappeler où. C'était chez lui...

Pourquoi avoir pris des risques pour récupérer cela ? Pourquoi me l'avoir envoyé ? Vous voudriez peut-être que je... tente ma chance ?

Il fit un mouvement complexe avec son poignet et une formule traversa brièvement son esprit. La serrure de la boîte s'ouvrit doucement et il put enfin en soulever le couvercle.

Tout au fond, une belle coupe dorée reposait sur un écrin de soie et de velours rouges.

Il tendit lentement la main vers elle, comme tiré par un fil invisible, poussé sensuellement par une force irrésistible, puis il se ravisa. Il referma prestement le couvercle et sortit de la Grande Salle, se privant d'un petit déjeuner complet pour la deuxième fois consécutive.

-- O -- O -- O --

Ron vit Draco partir et Harry se lever presque immédiatement après. Il le retint par le bras.

- Harry. Ca va te servir à quoi ?

- Je veux savoir ce qu'il trafique, Ron. Il n'est pas net depuis avant-hier, chuchota Harry en retour.

Puis il quitta la Grande Salle et se jeta sur les talons de Draco.

Ron secoua la tête, consterné, puis il se tourna vers sa soeur en face de lui... qui enflammait consciencieusement un toast.

- Ginny !

- Rhhôôôoooo, quoi encore ?

- Sois heureuse qu'il n'y ait que Hagrid, Chourave et Vector à la table des professeurs, sinon tu aurais déjà pas mal de problèmes !

Elle lui lança un regard indéfinissable.

- T'es un peu rabat-joie dans ton genre, tu le sais ça ?

- Peut-être mais tu devrais faire plus attention. Tu ne sais pas comment ce don va agir sur ton organisme. Tu risques de tomber dans les pommes avant même d'arriver à ton premier cours si tu forces trop ton pouvoir !

Ginny s'apprêtait à lui sortir une remarque bien cinglante quand Hermione intervint de derrière son journal :

- Je crois que Ron a raison, Ginny. Essaie de t'économiser un peu pour éviter de te faire du mal et tu pourras peut-être encorefaire le dragon ce soir !

- Mouais, d'accord, convint Ginny tandis que Ron se mordait la lèvre pour ne pas rire devant la mine déçue qu'elle affichait.

La rouquine termina rapidement son petit-déjeuner puis se leva dans l'intention d'aller en cours. Mais juste avant de partir, elle se retourna vers eux en fronçant les sourcils :

- Je ne vois vraiment pas l'intérêt que ces pouvoirs apparaissent à l'adolescence si c'est pile le moment où on ne sera pas assez mature pour les maîtriser... Bonne journée à tous les deux ! ajouta-t-elle en souriant. Et ferme la bouche Ron, Harry a raison : c'est vraiment pas séduisant !

Et elle s'enfuit de la Grande Salle, ses longs cheveux roux volant derrière elle comme une cascade de feu ondulante, passant devant Harry qui la suivit des yeux pendant quelques mètres.

Le Survivant reprit sa place à table tandis qu'Hermione finissait de parler, toujours cachée derrière la Gazette.

- ... plus la gamine que tu as connu, elle a évolué, c'est normal qu'elle te sorte ce genre de phrases, Ron.

Lequel Ron ne répondit pas pour mieux s'intéresser au nouvel arrivant.

- Hé, Harry. Alors tu as eu ce que tu voulais finalement ? lança-t-il à voix basse.

- Non, grogna le Survivant. Il s'était arrêté pour ouvrir son maudit coffret et j'ai juste eu le temps de voir ce qu'il y avait dedans avant qu'il ne me voie. Ca m'a pas l'air intéressant. Une coupe dorée... Un truc de bourgeois, quoi, tout à fait Malfoy. Il m'a traité de Balafré - toujours pas d'innovation - et il est parti dans l'autre sens.

- Ouais. Ca t'a servi à rien, en gros.

Pendant qu'Harry grommelait quelques petites choses bien senties à l'attention de son meilleur ami, Hermione reposa son journal et débuta enfin son petit déjeuner.

- Le Ministère est vraiment peuplé d'incompétents, lança-t-elle entre deux bouchées. Ils n'ont toujours pas retrouvé le Sceau de Grindelwald...

- Le quoi ? s'exclamèrent Ron et Harry d'une seule et même voix.

Hermione leva la tête de son assiette et les fixa. Un profond étonnement se lisait dans ses yeux, de même que dans les leurs.

Non. Ils ne plaisantent pas. Ils ne sont vraiment pas au courant...

- Ok, d'accord... soupira-t-elle. C'est la routine habituelle : vous ne savez absolument pas de quoi je parle, vous passez pour des incultes à mes yeux parce que vous n'avez rien suivi et c'est à moi de tout vous expliquer... Vous permettez juste que je mange, avant ?

Ils acquiescèrent silencieusement et la laissèrent terminer tranquillement son maigre repas.

- Bon alors... Grindelwald, vous savez au moins qui c'est ?

Ron émit un gargarisme qui ressemblait de loin à un "Euh..." très peu éloquent.

- Si si, on sait, intervint Harry, faisant apparaître un soulagement certain sur le visage de la brune. C'est un Mage Noir très puissant qui fut vaincu par Dumbledore en 1945... C'est sur sa carte de Chocogrenouille, ajouta-t-il pour Ron qui était ahuri de sa précision.

- Vive les références... grommela Hermione. Enfin bref. Le Sceau de Grindelwald ne porte ce nom que parce qu'il est mort. En sa mémoire en quelque sorte. Son véritable nom est le Sceau des Détraqueurs, et c'est le Ministère qui avait demandé qu'on l'appose. En réalité, ce sceau a été créé également par Dumbledore qui, à l'origine était réticent, mais s'est finalement laissé convaincre par son meilleur ami. Ce sceau a pour principale -

- Attends, attends ! Son meilleur quoi ? la coupa Ron.

- Son meilleur ami, répondit Hermione en appuyant sur le dernier mot.

- Dumbledore et Grindelwald étaient amis ? s'étonna Harry.

- Exactement, de même que Serpentard et Gryffondor, d'ailleurs...

Et, comme Harry et Ron semblaient prêts à tourner de l'oeil, elle ajouta :

- Je me suis renseignée lorsque j'ai entendu parler du vol du Sceau cet été ! La Gazette n'était pas vraiment précise. Ca ne vous est même pas venu à l'esprit d'en apprendre plus ?

- ...

- Non. Pourquoi je m'en étonne encore ? se demanda-t-elle à elle-même. Donc je disais, avant de me faire interrompre, que ce sceau a pour principale fonction de maintenir les Détraqueurs sous contrôle du Ministère... Je m'explique : les Détraqueurs, normalement, sont à cause de ce Sceau condamnés à rester prisonniers de l'île d'Azkaban, gardiens éternels des pires criminels du Monde Sorcier, mais lorsque le Ministère leur ordonne de transférer ou de relâcher des détenus, à ces moments seulement le Sceau cesse d'agir de lui-même sur le ou les Détraqueurs concernés et leur permet de sortir de son champ d'action. Mais une fois hors de ce champ, le Sceau ne peut plus agir sur le Détraqueur, et je pense que c'est comme ça que quelques Détraqueurs ont déjà réussi à rejoindre Voldemort, en désobéissant aux ordres du Ministère pendant une de leurs missions. J'ai trouvé tous ces renseignements en fouillant dans les livres de la Réserve, sur autorisation de Dumbledore. Oh une dernière chose à propos de Dumbledore, il...

Elle s'était interrompue en plein milieu de sa phrase, apparemment frappée par une idée qu'elle n'avait jamais eue avant.

-Haaaa mais OUI ! C'est comme ça aussi que Malfoy Senior s'est échappé ! Il a suffit que les Détraqueurs qui devaient l'amener à Azkaban n'arrivent jamais ! Mais alors comment a-t-il fait pour les convaincre ? Il n'a pas pu leur parler ou argumenter, la plupart des gens n'arrivent même pas à ouvrir la bouche en présence d'un Détraqueur, ils sont trop effrayés. Mais bon en même temps, c'est normal, Les Détraqueurs n'ont pas de pitié ou de conscience véritable donc-

- Mione !

- Qu'y a-t-il ?

- C'était quoi le "il..." avant le "Haaaa mais OUI !" ?

- ... ... ... En fait, je voulais juste ajouter que le Sceau des Détraqueurs est une alliance de magie Noire et Blanche extrêmement puissante, que ses deux créateurs ont apporté leur force en chaque sorte de Magie et qu'à présent, seul l'un d'eux peut briser ce Sceau. Donc en réalité, seul Dumbledore le peut.

- Et Dumbledore fait de la Magie Noire ?

- Oui, Ron, évidemment, s'éxaspéra Hermione. C'est la seule chose qui t'ait frappé dans ce que j'ai dit ? Et au passage, l'inverse est aussi vrai : Grindelwald faisait de la Magie Blanche. Ne me dis pas que ça te surprend...

Léger silence.

- Tu es plein de préjugés, en fait !

Ron se renfrogna sous l'accusation, laissant un Harry opportuniste profiter de l'occasion pour approfondir ses connaissances :

- Et est-ce que tu sais pourquoi Grindelwald et Dumbledore en sont venus à ... s'affronter ?

- Un peu de la même manière que Godric Gryffondor et Salazar Serpentard, je pense. Les historiens s'accordent pour dire que Grindelwald s'est laissé submerger par le côté sombre et obscur de la Magie, et le seul capable de l'arrêter à cette époque était Dumbledore. Il a été traité en héros pendant des années après sa victoire sur son meilleur ami... Je suppose qu'à chaque fois que des gens le félicitaient, il devait se retenir de les empaler sur leurs propres baguettes magiques...

Un silence gêné plana pendant un instant. Harry se sentait mal pour son directeur. Il comprenait parfaitement bien ce qu'avait pu éprouver Dumbledore, même si c'était dans une moindre mesure. Lui-même se sentait tellement coupable de la mort de son parrain, alors que tous - sauf Albus, justement, qui s'inquiétait - l'applaudissaient d'avoir fait face une fois de plus à Voldemort.

A la différence que moi, je n'ai pas tué Sirius de mes propres mains...

- Vous pensez que Vous-Savez-Qui est comme Grindelwald ? demanda soudain Ron. Enfin je veux dire... qu'il s'est laissé submerger par la Magie Noire malgré lui ?

- Non, répondit Harry, catégorique. C'est différent. Lui était d'accord. Il a accepté en son âme et conscience - si seulement il en a jamais eu une - de devenir ce qu'il est maintenant.

Hermione compléta :

- Je pense que c'est pour cela que notre cher directeur l'a surveillé dès le départ et ne s'est pas laissé prendre à son jeu. Mais décidément, chuchota-t-elle comme pour elle-même, Dumbledore ne s'attache qu'à des gens qui finissent mal...

Il y eût une minuscule pause pendant laquelle elle pensa très fort : "Oh non! La bourde !" puis elle ajouta précipitamment :

- Enfin je ne dis pas ça pour toi Harry, bien sûr !

Harry haussa les épaules, signe qu'il avait parfaitement compris que la remarque ne le visait pas personnellement.

- Bon, tout ça c'est bien joli, fit Ron avec un sourire un peu forcé après ce petit-déjeuner complètement catastrophique, mais le cours avec McGonagall commence dans... à peu près douze minutes et quarante-sept secondes, il serait temps de se magner le train !

Hermione sourit et se leva prestement.

- Moi j'ai quelqu'un à voir avant ça !

-- O -- O -- O --

Un léger silence planait dans cette salle vide lorsque deux personnes fébriles y firent irruption.

- Alors, comment ça se passe ?

- Plutôt bien pour le moment. On va dire que j'avance doucement mais sûrement. Il n'aime pas se laisser diriger ou influencer, alors il faut être subtil.Tu es sûre de vouloir continuer ?

- Parfaitement. Il faut l'aider. Je sais qu'il a une chance. Alors je veux essayer.

- Ca fait presque six ans que je le côtoie et... je n'en suis pas autant persuadé que toi. Pourquoi tu lui fais confiance alors qu'il te déteste et que tous tes amis lui rendent bien la pareille ?

- Je... crois savoir. Mais je n'en suis pas sûre. Et puis après tout, chacun a droit à sa chance, non ? Je suis convaincue qu'il saura faire le bon choix.

- Convaincue ? Ca veut dire que tu as des preuves qu'il a changé ?

- Oh oui, il a changé. Ca tu peux en être certain, Blaise, dit Hermione avec un sourire en coin. Pour avoir changé, il a changé...


Et voalaaaaaaa ! Bon j'ai mis le temps pour celui-ci mais j'essaierai d'aller plus vite pour les prochains si je le peux...

Alors, quels sont exactement les pouvoirs d'Ataraxus de notre riry ?

Qu'est-ce que c'est que cette histoire de Serment avec Sevy-chou ? (hihi méchante interrogation !)

Comment Rogue va-t-il s'en sortir avec Bellatrix ? (ouklaaa bonne question. Est-elle déjà partie de chez lui ? A-t-elle trouvé ce qu'elle cherchait ?)

Quelle est l'histoire de Danae Serpentard ? (j'adooore cette intrigue personnellement)

En quoi consiste la mission de Lucius ?

Qu'est-ce que Dumbledore va demander de faire à Remus ?

Qu'est-ce que c'est que cette sphère de cristal aux reflets argentés ? ( oups c'est peut-être dans le titre de la fic... zut alors !)

Qui a volé et où est le Sceau de Grindelwald ? Est-il même toujours entier ?

A quoi sert cette coupe que Draco a reçu ? Et de qui provient-elle ?

Pourquoi Hermione est-elle persuadée que Draco a changé ?

Et didjû de didjû, cette saleté d'auteur va-t-elle enfin nous dire QUI Voldy veut voir et surtout POURQUOI ? (parce que le "qui" c'est facile à deviner)

Tout ça sera sûrement expliqué dans les prochains chapitres, alors courage, hihi !

( Avec le nombre de questions que tu poses, il leur en faudra ! )

Mouais ça va hein ! Je fais du mieux que je peux pour simplifier les choses... Bonne lecture et... bonnes reviews ?