Note de l'auteur : bonjour à tous et à toutes ! désolée pour ce silence radio depuis quelques jours, mais tout s'est enchaîné à une vitesse folle ! entre copain qui revient d'Allemagne, boulot monstrueux pour mon stage et tout et tout…
donc, voilà enfin le chapitre 5 ! vous m'en direz des nouvelles !
vous savez que j'attends toujours avec impatience vos reviews, bonnes ou mauvaises ! J'adore vous lire !
je mettrais bientôt le chapitre 6 en ligne car je crois avoir fini le 7 (quelques peaufinements histoire de…). D'ici là, gros bisous !
(et vive les Cowboys Fringants !)
Réponses aux reviews :
Agrippine57 : salut, toi ! ça va ? pour Naheulbeuk, t'as vu qu'ils ont sorti une BD ! ils ont repris mot pour mot l'aventure audio, mais maintenant, on a leurs têtes ! et désolée, oui, j'adore être un brin sadique ! je m'excuse pour le délai, mais merci beaucoup pour ta review et bonne lecture !
Linoubell : merci beaucoup t'es trop gentille. Pour le nombre de fics, je sais pas, déjà faut que j'arrive au bout de celle-là, sinon, pour le nombre de chapitres de cette fic, au moins une quinzaine, je pense.
Love-pingo : sympa ton surnom ! voilà la suite !
Sam malefoy : bonjour toi ! arrête, t'excuse pas, tu m'en mettra une pour ce cahpitre:-) ! sorry, j'ai encore pas eu le temps de lire tes fics, g honte… mais g à peine du tps pour écrire la mienne ! je te jure, je vais bientôt les lire ! merci bcp et kiss
Rose Potter : oui, c'est un trait de mon caractère, parfois j'aime être sadique… mais voilà la suite ! alors, on dit merci ki ? kiss !
Elviera : merci beaucoup miss ! j'espère que je ne te décevrai pas… et pour Dray, y'a moi aussi:-) !
Oceana-666 : rebonjour miss ! merci beaucoup ! voilà la suite !
Chapitre 5 :
Rappel : Alors Hermione réalisa que, bien que Ron n'ait pas de tact, elle avait la chance d'avoir des amis aimants et attentifs. Que demander de plus en ce moment ? Ginny avait percé l'abcès et son cœur s'allégea. Elle sourit à ses amis, d'un sourire indulgent, des larmes encore aux coins des yeux, mais des larmes de joie.
Soudain, la porte de la salle s'ouvrit pour laisser passer Malfoy.
"- mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ! Qu'est ce que vous fichez là, par Merlin ! Vous vous croyez où ? A la plage, au restaurant, au Trois Balais ! Dégagez de là !"
"- Du calme Malfoy, comme tu me l'as déjà dit : « c'est ma salle autant que la tienne », j'y invite qui je veux et quand je veux."
Draco ne répondit rien car, interloqué, il dévisageait Hermione. Son visage était marqué de larmes, mais elle souriait. Elle semblait si heureuse ! Il ne sut pourquoi mais à cet instant, il aurait voulu la prendre dans ses bras, partager son bonheur et rire aussi. Il s'avança vers elle, mu par ce sentiment, mais se reprit bien vite quand Ron répondit, d'une voix excédée :
"- Malfoy, tu commences à nous gonfler sérieusement. On a été invité par Hermione, tu n'étais pas là donc ça ne pouvait pas te déranger !"
"- J'ai jamais permis qu'une bande d'abrutis profonds viennent saccager ma salle commune : vous avez foutu des traces sur la table basse et vous avez laissé des miettes sur l'autre. Vous êtes pas chez vous !"
"- Malfoy, c'est bon, dit Hermione en soupirant, on va nettoyer de toute façon, on est pas des porcs non plus ! Et tu n'es pas le seul à vivre ici, donc pas le seul à décider ! répliqua t-elle en le fustigeant du regard."
"- Rien à faire ! pour l'instant, vous, les loosers, vous disparaissez de ma vue. J'ai une réunion dans 10 minutes et j'ai pas envie qu'on me voit en votre compagnie."
Tous hésitèrent, mais Hermione chuchota :
"- Allez-y, c'était prévu, c'est la réunion des préfets. Je vous verrai demain."
"- Tu es sûre ? s'inquiéta Harry"
Hermione hocha la tête et lui rendit un petit sourire accompagné d'un clin d'œil. Les amis de la jeune fille sortirent donc en jetant un regard plein de menaces à Malfoy.
Draco était devant Hermione, à peine un mètre les séparait. Hermione, exaspérée, resta assise dans son fauteuil mais détourna la tête pour éviter son regard. Encore une fois, il la mettait mal à l'aise. Ne pouvait-il la laisser seule un moment sans venir lui chercher des noises ?
"- tu devrais aller te passer de l'eau sur le visage.
"- Pardon ? dit-elle, incrédule. Malfoy lui avait parlé d'une voix douce et calme, sans trace d'ironie. Mais de quoi tu parles ?"
"- Il y a encore des traces de larmes sur ton visage, ça fait désordre. Les autres préfets seront là dans un instant, et je suppose que tu ne veux pas qu'ils te voient ainsi le premier soir. De plus, ils croiraient que c'est moi qui t'ai fait pleurer."
"- Malfoy, c'étaient des larmes de joie. Mais tu ne dois pas connaître ça, ça te rabaisserait trop."
Elle voulut le foudroyer du regard, mais ses éclairs se noyèrent dans la profondeur du regard que Malfoy posa sur elle. Perplexe, elle y lut du regret et de la tristesse. Cela la paralysa.
Ce fut au tour de Draco d'être inconfortable face à Hermione. La jeune fille le vit se lever et se diriger vers la salle de bain. Il revint un gant à la main.
"- Je sais bien que tu ne pleurais pas, idiote ! Les bruits de couloirs, tu connais ? J'ai pas envie que, ayant mal interprété, le fou vienne me dire que je te torture. Tiens, applique ça sur tes yeux, ça devrait les dégonfler."
Hermione ne sut que dire, à part : « Merci… » (et non, leurs mains ne se touchèrent pas quand elle saisit le gant !). Malfoy venait de faire un geste vers elle, non ! Et ce n'était pas pour la gifler ! Et même si c'était pour préserver sa réputation, était-il possible que, de temps à autre, la glace entourant le petit prince des Serpentards puisse fondre ? Ou son attitude actuelle n'était-elle encore qu'une facette pour la préparation d'un mauvais tour ? Elle ne savait que penser. Hermione appuya le gant sur ses yeux. La fraîcheur qu'il dispensa la soulagea.
On frappa alors à la porte, et le jeune homme se dirigea pour l'ouvrir. Il venait d'enclencher la poignée quand il dit lentement, sans se retourner :
"- Evidemment, ça reste entre toi et moi. Je ne t'ai jamais apporté de gant, ok ?"
Ce compromis fit sourire Hermione, et elle répondit : « bien sûr ».
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Il était 10pm, la réunion des préfets venaient de se terminer et la ronde des préfets de Serdaigles commençaient. Après une discussion enlevée, Hermione et Draco se retrouvèrent à faire les rondes un samedi sur deux (privilège des préfets en chef, une ronde tous les 15 jours car ils ont d'autres responsabilités). Ils avaient tiré à pile ou face avec les autres et avaient perdu : alors que tous profiteraient de leur samedi soir pour s'amuser et se détendre, eux seraient condamnés à arpenter les couloirs de Poudlard avec eux-mêmes pour seule compagnie (les pauvres ;-) ).
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Draco et Hermione étaient installés dans les canapés de la salle commune des préfets après une longue journée. La nuit était tombée, le repas avait été copieux et tous deux somnolaient un peu. Hermione buvait une tasse de thé, et Draco contemplait une figurine de Quidditch, un attrapeur.
Ils évitaient de se parler. Ils n'avaient pas encore commencé le devoir de Rogue, et ils repoussaient le début de leur collaboration. De même, ils ne s'étaient rien dit lors de leur première ronde, samedi dernier, sauf des « on va à droite », « on monte l'étage pour voir si les 2e années sont calmes » et autres phrases du même acabit (désespérant…). Les sorties à Pré-au-Lard ne commenceraient pas avant la 2e semaine d'Octobre, ils n'avaient donc pas à encadrer de groupes. Ron et Harry, ainsi que les autres, s'étaient peu à peu rassérénés vis-à-vis de d'Hermione, car cette dernière affichait désormais un sourire constant sur ses lèvres.
Draco, involontairement, se surprit à espionner Hermione pour saisir son sourire.
Comme la fois où Pattenrond avait déchiqueté son devoir d'herbologie. Traces de pattes, lacérations, poils collés, Draco avait été furieux de découvrir le parchemin ravagé par cette horrible bestiole, et avait déboulé dans la chambre d'Hermione, les lambeaux de son devoir à la main. En voyant son visage rouge, à la limite de l'apoplexie, Hermione avait explosé de rire. C'est vrai que, en y repensant, il devait avoir l'air d'un clown, braillant, gesticulant comme un fou, proférant des menaces plus incroyables les une que les autres. Il avait fini par se figer de honte, mais Hermione riait toujours aux larmes, et, drapé dans sa dignité, il était ressorti, aussi enragé qu'il était entré. Hermione s'était ensuite excusée, mais il avait boudé.
Il avait été tellement en colère qu'il n'avait pas eu le temps d'observer la chambre de la jeune fille… Par simple curiosité, il aurait aimé savoir si, comme Pansy, elle avait recouvert ses murs de posters de stars du cinéma et de la chanson. Pansy… depuis un moment, il l'évitait, tout comme il évitait Crabb, Goyle, et Blaise, en partie car il savait qu'ils allaient bientôt rejoindre le Lord, mais aussi simplement parce qu'il ne supportait plus leur présence. Il avait besoin d'air, de liberté, mais il ne savait pas où ni dans quoi la trouver.
Hermione avait apprécié à sa juste valeur le geste de Malefoy, mais dès le lendemain, l'attitude du jeune homme était revenu à ce froid glacial. Ses cours l'intéressaient particulièrement, et comme d'habitude, elle se lança à corps perdu dans ses études. Cependant, elle prenait toujours le temps de rejoindre les filles du dortoir des Griffondors le soir pour d'interminables conversations. Elle régalait ses amies de détails insignifiants sur Malfoy, comme « hier, il s'est levé après moi, et s'est enfermé ½ heure dans la salle de bain, j'ai dû hurler et cogner comme une folle à la porte pour avoir le droit d'aller me brosser les dents » (hyper intéressant…). Si ces informations lui paraissaient dénuées d'intérêt, pour les autres filles, c'était un moment d'intense papotage et de ragot. Chaque phrase était commentée, répétée, déformée et amplifiée. Cela faisait sourire Hermione.
Ses recherches à la bibliothèque pour aider Harry se révélèrent être un échec, mais elle n'osait en parler à son ami, de peur que son fragile bonheur retrouvé avec la plus jeune des Weasley ne se brise à nouveau.
La discussion avec Luna avait été courte mais fertile : elle vit Neville et Luna se tenir par la main dès le lendemain. Ah ! les yeux emplis de bonheur de Neville ! Pour Ron, malheureusement, (mais on s'y attendait !) cela paraissait un peu plus ardu. Décidée à ne pas s'en mêler (un peu parce qu'il l'avait blessée au repas de crémaillère), Hermione observait les efforts maladroits du rouquin pour s'approcher d'une Parvarti qui se laissait difficilement aborder. Ses amis avaient tenté de la caser avec un 7e année de Serdaigle, mais Hermione avait décliné, prétextant qu'elle n'avait ni le temps ni la tête à ça.
C'était vrai : elle commençait sérieusement à s'affoler. Elle savait ce qu'il fallait faire, elle n'avait plus le choix, mais elle n'en avait compris les implications qu'il y a à peine une semaine. Elle avait alors tenté de cacher son désarroi, mais hier, Ginny l'avait trouvé blanche et pétrifiée dans la bibliothèque, et lui avait demandé ce qu'il se passait. Hermione avait bafouillé qu'elle redoutait la sortie à Pré-au-Lard : elle s'imaginait un scénario catastrophe dans lequel des Mangemorts venaient tuer les élèves. Elle n'avait pas dû paraître très convaincante. Pourtant, ce n'était malheureusement qu'à moitié vrai… Elle avait beaucoup pleuré, et mordait ses draps le soirs pour étouffer ses larmes, torturée. Elle avait beau réfléchir, elle devait le faire et elle ne voulait en parler à personne. Elle allait mettre sa vie en danger, mais il n'y avait pas d'autres moyens. Elle essayait donc, en prévision de cette sortie, de se blinder et de rester de marbre, insensible, tel Malfoy.
« Malfoy… » Deux semaines étaient déjà passées et si ses bleus et cicatrices semblaient être en bonne voie de guérison, il portait toujours son bandage à la main. Lorsque Hermione s'était souvenue de la potion de guérison et qu'elle voulut l'étudier, la fiole avait disparu de la salle de bain, sûrement rangée dans la chambre de Malfoy. Elle avait néanmoins une bonne idée de ce que c'était. Cependant, les conséquences que cela impliquerait si elle avait raison lui donnèrent des frissons. Cela lui fit oublier son propre problème. Devait-elle en parler avec lui ?
C'est ce à quoi elle pensait en sirotant son thé, ce soir.
Draco s'étira et bailla longuement. Hermione se mordilla la lèvre, réfléchit quelques instants mais finit par se lancer au moment où Malfoy se levait pour regagner sa chambre :
"- Malfoy, je peux te poser une question ?"
"- Pourquoi ? t'as besoin d'aide en potion ? ricana t-il"
"- Non, c'est pas ça… Hermione inspira et prit son courage à deux mains. Ecoute, ça va te paraître bizarre, mais je m'inquiète pour toi… (Une pause) je ne sais pas ce qu'il t'est arrivé, et je ne te demande pas de me le dire, mais, est-ce si grave que tu doives encore porter un bandage ?"
"- Laisse tomber, ok ! je n'ai pas envie d'en parler, et même si j'en avais envie, ce n'est pas à une Sang-de-Bourbe que j'irai me confier ! Je n'ai pas besoin de ta pitié, ne te mêle pas de ma vie ! cracha t-il"
Le ton ne découragea pas Hermione. Une fois lancée, elle était difficile à arrêter :
"- Mais, enfin, on n'utilise pas un produit à base de sang de dragon et de larmes de phœnix pour des égratignures !"
"- Comment le sais-tu ?"
Le visage de Draco était déformé par la fureur, mais il exprimait aussi l'incrédulité. Comment était-elle au courant de l'existence de cette fiole ? Avait-il été à ce point imprudent ? Avait-elle compris ? Qui d'autre savait ? Avait-elle prévenu Potty et Weasel ? Ou pire, Dumbledore ?
Hermione soupira et reposa sa tasse.
"- Malfoy, j'ai trouvé le flacon sur le rebord du lavabo, il y a quelques jours."
Draco resta bouche-bée et se maudit intérieurement. « Merde ! ». Il se souvenait encore du regard sévère de Rogue quand ce dernier avait accédé à sa demande. « Surtout, cache bien cette fiole ! il en va de ta réputation et de ta vie. Si quelqu'un apprenait, je ne pourrai plus rien pour toi… » avait-il dit d'une voix sifflante en lui tendant la potion.
Hermione fixa Draco et comprit immédiatement son problème :
"- Personne n'est au courant. De même que le gant, ceci restera entre nous, mais je dois savoir une chose, Malfoy…"
"- Je devine ta question. (A son ton, Hermione sut qu'il avait abandonné le combat.) Mais je ne veux pas y répondre, pas maintenant… Un jour, je t'en fais la promesse, mais pas aujourd'hui."
Malfoy semblait écrasé par un poids énorme. Son brusque changement d'attitude surprit Hermione, et elle n'insista pas. Elle regarda Malfoy regagner sa chambre en marchant tel un zombie.
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Les semaines passaient. Les cours se succédaient. Harry et Ginny affichaient un bonheur presque palpable et Ron parlait désormais avec Parvarti plus de 15 minutes. Harry et Ron étaient déjà venus vers elle se plaindre que la collaboration Griffondors/Serpentards se ferait sans eux, tant leur coéquipier étant navrant. « Aide-nous, Hermy ! » avaient-ils supplié. Mais Hermione, bien qu'ayant de vagues idées sur ce devoir, ne put vraiment les éclairer : Malfoy et elle n'avait pas encore commencé, et à dire vrai, cela commençait un peu à l'angoisser pour sa note future, entre autres.
Draco évitait Hermione aussi souvent qu'il le pouvait, accumulait les silences lorsqu'ils se retrouvaient dans leur salle commune, se figeait et détournait les yeux lorsqu'elle entrait dans la pièce. Cela peinait Hermione, mais ses tentatives de conversation avaient rapidement avorté. Non qu'il lui répondit sèchement et d'un ton méprisable ; non, il ne lui répondait même pas, perdu dans ses pensées. Harry les avait, eux, pour l'aider, mais Malfoy n'avait plus personne.
Elle avait noté que Parkinson se détachait de lui, et n'avait pas été surprise de la voir sortir avec Théodore Nott. Mais que Malfoy délaisse ses deux pots de colle sans cervelle ! Et même Zabini ! Cela lui aurait presque fait plaisir si l'humeur de Malfoy n'avait pas été aussi sombre. En fait, cela la contrariait tellement que, si elle ne faisait plus de cauchemars, elle n'en avait pas moins du mal à s'endormir. La jeune fille elle-même ne comprenait pas l'intérêt qu'elle portait au jeune Serpentard. « Mais pourquoi me faire tant de soucis pour lui ? Il me déteste et se fiche complètement de moi, de ce que je peux penser et il refuse mon aide… je ne peux pas forcer quelqu'un à accepter mon aide ! ». Mais quelque chose dans le regard de Malfoy la poussait à aller vers lui.
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Granger devenait de plus en plus nerveuse. Draco la voyait se ronger les ongles, le soir, alors qu'elle faisait semblant d'être plongée dans un livre. Elle avait lu la même page pendant une demie heure… Il la voyait les yeux rouges et gonflés, le matin au réveil, mais il ne lui retendit jamais de gant. Il la regardait reporter son problème (quel problème ? se disait-il) sur la nourriture qu'elle engloutissait alors qu'auparavant, elle mangeait peu, comme un oiseau.
Mais il ne disait rien car il ne se sentait lui-même pas bien. Sa blessure était une torture, les yeux suppliants de Granger le faisaient souffrir encore plus mais rien n'aurait pu le faire sortir de son mutisme, de sa réserve et de son attitude arrogante. Depuis sa dernière conversation avec elle, il avait honte. Honte d'avoir oublié le flacon, honte qu'elle, entre tous, ait compris, honte de devoir se cacher et de fuir, mais honte aussi de la voir si triste à cause de lui…
Il aurait voulu lui dire, en parler enfin à quelqu'un, mais c'était une fille de Moldue, une Sang-de-Bourbe, et les années de conditionnement de son père avaient toujours raison de lui. Il était faible, et se haïssait. La seule personne qui avait fait un pas vers lui, pour lui, non pour son rang ou sa fortune, il la dédaignait et la repoussait. Déplorable…
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Les deux préfets en chef boudaient et si personne n'avait été au courant de leur six ans d'animosité, on aurait pu croire à une dispute de couple. Ron s'occupait à préparer sa sortie à Pré-au-Lard avec Parvarti (ou comment se débarrasser d'un groupe en 10 leçons), et Ginny soupçonnait Hermione d'être amoureuse.
"- amoureuse, moi ! mais qu'est-ce qui t'a laissé supposer ça !"
"- enfin, Hermione, tu dévores Malfoy des yeux ! Puis, en voyant l'air ahurie d'Hermione, elle ajouta : ne t'inquiète pas, je ne le dirai à personne. Ca peut se comprendre, vous passez toutes vos soirées ensemble, dans la même pièce. N'importe qui aurait fini par ressentir de l'attirance pour lui…"
"- mais je ne suis pas amoureuse de lui !"
"- arrête, ne me mens pas, pas à moi. Il a laissé tomber Parkinson et les deux crétins. Pour qui l'aurait-il fait sauf pour toi ? Et puis, il semble si mal à l'aise devant toi. Vous êtes amoureux, c'est évident ! Mais je comprends que vous ne vouliez pas le révéler, ça ferait un raffut…"
Hermione était estomaquée. Sans répondre, elle abandonna son amie et, incrédule, alla s'effondrer dans un des fauteuils de sa salle commune. Ginny était tombée sur la tête ! C'était Malfoy ! Mais si elle avait supposé de telles choses, qui d'autre partageait son opinion ? Elle savait très bien pourquoi Malfoy se comportait ainsi, mais elle ne pouvait contredire son amie sans révéler les secrets du jeune homme. Elle prit sa tête dans ses mains. Puis elle sourit : la réputation du blond allait en prendre un coup : lui, être amoureux d'une Moldue ! Cela prêtait plutôt à rire, finalement. Et à dire vrai, cela la flattait aussi. Et si c'était vrai ? Non, impossible. « Dommage… euh, mais non ! heureusement plutôt ! » Elle s'enfonça dans son fauteuil, et décida de fermer les yeux un instant. Elle s'était levée tôt ce matin pour finir son devoir de soins à la bibliothèque, s'épuiser à ses devoirs pour ne plus penser à Pré-au-Lard, et son cerveau réclamait une pause.
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Draco ouvrit la porte de sa chambre. C'était dimanche, il avait envie d'aller courir dans les bois et portait donc un jogging gris, un t-shirt à l'effigie de sa maison et un sweat à capuche. Il aperçut alors Granger qui se reposait dans le fauteuil, près du feu. Elle s'était endormie. Sa main était glissée sous sa tête nichée dans l'angle du fauteuil. Elle avait remonté ses jambes pour se tenir chaud. Les flammes du foyer se reflétaient sur ses cheveux lâchés et sa bouche entrouverte laissait passer un souffle profond et régulier. Qu'elle paraissait vulnérable ! Fasciné, Draco s'approcha doucement. Sous l'effet réparateur du sommeil, ses traits s'étaient détendus, elle semblait paisible. Elle rêvait, ses yeux bougeaient sous ses fines paupières. Draco s'agenouilla en face d'elle et la contempla. A la regarder dormir, lui-même se sentit plus calme, plus serein. Son cœur battait fort, il ne sut pourquoi. Puis, mû par une impulsion subite, il déposa un léger baiser sur le front d'Hermione. La voyant bouger au contact de ses lèvres, il prit peur et sortit rapidement.
Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Hermione se trouvait en haut d'une colline, à côté d'un cerisier en fleur. Une brise légère d'été faisait tournoyer des pétales en une pluie rosée et, charmée, elle mettait ses mains en coupe pour les recueillir. Elle projeta son regard au loin et nota alors la présence d'un jeune homme, qui marchait vers elle. C'était lui, elle l'attendait. L'homme était arrivé à sa hauteur. Un soleil éblouissant lui cachait son visage, mais Hermione savait qu'elle le connaissait depuis longtemps. Il la prit doucement dans ses bras et murmura à son oreille : « je serai toujours là pour toi, Hermione » et ces mots étaient des perles de douceur. Ses lèvres se posèrent alors délicatement sur son front. Puis il la regarda, sourit et Hermione se réveilla. Elle était toujours dans le fauteuil de sa salle commune, il était 2 heures de l'après-midi.
« Un rêve… ce n'était qu'un rêve ! » Malgré le pincement au cœur qu'elle ressentait à retrouver la réalité, elle souriait : elle n'avait pas eu de rêve aussi agréable depuis plusieurs mois. Et ce baiser, il avait semblé si réel ! Elle porta lentement la main à son front, cherchant l'empreinte des lèvres de l'inconnu, puis, avec un soupir, la laissa retomber. C'est alors qu'elle découvrit, posée sur le sol, la chevalière de Malfoy.
Et voilà, fin du chapitre ! des idées sur ce que cache Hermione ?
Bon, c'était plutôt un chapitre de transition…
Alors, vous en pensez quoi ? bon pas bon, court, trop long ?
Dîtes moi tout ! j'adoooooooooore vous lire ! alors : review !
Et dans le chapitre suivant : une lettre arrive qui change pas mal de choses chez nos deux préfets !
